mardi 2 septembre 2008

pourquoi m'interroges-tu ? - textes du jour

Lundi 18 Août 2008

Prier dans cette paix qui m’est donnée et avant – enfin – ma mise au travail (le journal de 68-69)… Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Le principe de réalité dans le judéo-christianisme, dans l’Islam aussi, c’est une personne, celle de Dieu, la morale et la société se déduisent d’une personne, alors qu’il me semble que les religions orientales les font découler d’une idée de l’homme. Nous, d’une idée de Dieu, censément révélée. Ce qui peut engendrer toutes les intolérances. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, antidote absolue. Vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres… puis viens et suis-moi. A contrario, à cause de vos péchés, vous dépérirez, et vous gémirez tous ensemble. Ne pas partager ces textes me fait souffrir, prier plus intensément et assidûment pour autrui, mes destinataires connus ou inconnus… l’étrange récit du prophète, la mort subite de sa femme et l’interdiction divine de la pleurer : fils d’homme, je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux… tu ne laisseras pas couleur tes larmes. Pleure en silence, ne prends pas le deuil. Suivre Dieu n’est pas du régal ni une facilité, non seulement se déposséder, mais vivre tout autrement ses affections. Dieu seul leur suffit, enseignement donné aux postulants à la vie monastique. Ce qui se lit et se vit de deux manières : ne vivre que de Dieu, ne pouvoir être rassasié pleinement que par Dieu… a contrario, Celui-ci – anthropomorphe – peut répondre : Je leur cacherai ma face, et je verrai ce qu’il leur arrivera. Les vocations contrariées ou refusées : à ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. [1]

[1] - Ezéchiel XXIV 15 à 24 ; cantique Deutéronome XXXII 6 à 21 ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22

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