samedi 29 janvier 2022

vers la tenue du synode de l'Eglise catholique romaine

 

MARCHONS SOUS LA CONDUITE DE L’ESPRIT SAINT (Ga 5,16)

Depuis octobre dernier, l'Eglise de Dieu est convoquée en SYNODE.

Ce cheminement, sous le titre "Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission", nous invite à MARCHER ENSEMBLE et à nous mettre encore plus à l'ECOUTE de l'ESPRIT SAINT. Pour une vie plus fraternelle dans notre Eglise.

Notre paroisse, à sa manière est déjà entrée dans ce processus synodal. Le retour du congrès mission a permis une écoute sincère de tous et de chacun sur notre manière d'être et nos priorités missionnaires. La retraite paroissiale, durant l'Avent,  nous a enracinés un peu plus dans l'Amour de Celui qui est, qui était et qui vient !

Il nous faut maintenant avancer encore un peu plus. La question de fond sur laquelle nous sommes consultés est claire : comment se réalise et se vit aujourd'hui ce "marcher ensemble" chez nous, et quel pas de plus l'Esprit Saint nous invite-t-il à poser ?

Pour répondre à cela, nous avons jusqu'au 25 mars.

Nous voulons favoriser des rencontres à plusieurs niveaux, pour que chacun puisse s'exprimer librement :

  • chaque "coordination de mission" de la paroisse se retrouve et prend un temps d'échanges et de partages.
    Pourquoi pas des visitations entre "coordinations" ? Par exemple, celles et ceux qui accompagnent la pastorale des funérailles rencontrent celles et ceux qui accompagnent la pastorale du baptême !

  • chacun peut provoquer, chez lui, chez elle, des rencontres avec des voisins ou des amis.
    Les "fraternités paroissiales" auront aussi cette réflexion au menu des mois de février et mars. Un questionnaire pouvant servir de trame vous sera proposé pour être simplement remis à votre entourage, croyants ou non, comme une enquête ouverte à tous.

  • ·nous proposerons également un temps avec les parents de l'école catholique Jehanne d'Arc, les parents des enfants catéchisés ou en demande de baptême.

  • le 1er dimanche de carême, nous nous nous laisserons interpeller par « une autre manière » de méditer la Parole de Dieu et de réfléchir ensemble, en communauté rassemblée.

Quel pas de plus l'Esprit Saint nous invite-t-il à poser ?

Notre diocèse a retenu 6 thèmes pour la réflexion. Ils seront disponibles sur notre site internet à partir du 2 février. A chacun de s'en emparer !

Les réponses sont directement à apporter à synode56@diocese-vannes.fr ou par voie postale à : Synode - Marie Pierre CLAIN, 4 rue Georges Lestréhan, 56700 HENNEBONT.

Terminons par ce que nous dit le Pape François sur ce synode :

"Le but du Synode n'est pas de produire des documents, mais de faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d'espérance, apprendre l'un de l'autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces aux mains...".

JOIE de poursuivre ENSEMBLE cette dynamique synodale !

Père Patrice MARIVIN

curé de la cathédrale Saint-Pierre de Vannes

29 Janvier 2022

 

 

mercredi 26 janvier 2022

Joseph Raztinger puis Benoît XVI premier page à affronter les absus sexuels dans l'Eglise

 

La lutte de Joseph Ratzinger-Benoît XVI contre les abus, par Andrea Tornielli

« Le premier pape à rencontrer les victimes d’abus »

janvier 26, 2022 14:16


Le rapport de Munich

et la lutte engagée par le cardinal Ratzinger contre les abus

Par Andrea Tornielli, directeur éditorial

du Dicastère pour la communication

Après la publication de l’enquête sur les abus commis entre 1945 et 2019 dans le diocèse de Munich-Freising en Allemagne, les années de l’épiscopat bavarois du Pape émérite sont sous les feux de la rampe. Il est juste de rappeler le combat de Benoît XVI contre la pédophilie cléricale et sa volonté, durant son pontificat, de rencontrer et d’écouter les victimes et de leur demander pardon.

Les mots utilisés lors de la conférence de presse de présentation du rapport sur les abus dans le diocèse de Munich-Freising, ainsi que les soixante-douze pages du document consacrées au bref épiscopat bavarois du cardinal Joseph Ratzinger, ont rempli les pages des journaux la semaine dernière et suscité des commentaires très vifs. Le Pape émérite, aidé de ses collaborateurs, n’a pas éludé les questions du cabinet d’avocats chargé par le diocèse de Munich de rédiger un rapport qui porte sur une très longue période: de l’épiscopat du cardinal Michael von Faulhaber à celui de l’actuel cardinal Reinhard Marx. Benoît XVI a répondu en 82 pages, après avoir pu examiner une partie de la documentation dans les archives diocésaines. Comme on pouvait s’y attendre, ce sont les quatre années et demie passées par le cardinal Joseph Ratzinger à la tête du diocèse bavarois qui ont monopolisé l’attention des commentaires.

Certaines des accusations émises étaient connues depuis plus de dix ans et avaient déjà été publiées par de grands médias internationaux. Il y a désormais quatre affaires portées à l’encontre de Joseph Ratzinger. Son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, a annoncé que le Pape émérite fera une déclaration détaillée après avoir examiné le rapport. Mais d’ores et déjà, il faut réitérer avec force la condamnation de tels crimes, toujours soutenue par Benoît XVI, et retracer ce qui a été fait dans l’Église ces dernières années, depuis le début de son pontificat.

Les abus à l’encontre des mineurs sont de crimes terribles. Les abus à l’encontre de mineurs commis par des membres du clergé peuvent être considérés comme des crimes encore plus révoltants, et cela a été répété sans cesse par les deux derniers Papes: il est terrible aux yeux de Dieu que les prêtres ou religieux à qui les parents confient leurs enfants pour qu’ils soient éduqués à la foi, commettent des abus. Il est inacceptable qu’ils se retrouvent victimes de prédateurs sexuels se cachant derrière l’habit ecclésiastique. Les paroles les plus éloquentes à ce sujet restent celles de Jésus: il vaudrait mieux qu’on lui mît une pierre de meule autour de son cou, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un seul de ces petits.

Il ne faut pas oublier que le cardinal Ratzinger, en tant que Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avait déjà combattu le phénomène dans la dernière phase du pontificat de saint Jean Paul II, dont il avait été un proche collaborateur ; et qu’une fois devenu Pape, il a promulgué des réglementations extrêmement sévères contre les clercs auteurs d’abus, de véritables lois spéciales pour combattre la pédophilie. En outre, Benoît XVI a témoigné, par son exemple concret, de l’urgence du changement de mentalité si important pour combattre le phénomène des abus: écouter et être proche des victimes auxquelles il faut toujours demander pardon. Pendant trop longtemps, les enfants victimes d’abus et leurs proches ont été tenus à distance au lieu d’être considérés comme des personnes blessées à accueillir et à accompagner sur des chemins de guérison. Souvent, malheureusement, ils ont été éloignés et même désignés comme des «ennemis» de l’Église et de sa bonne réputation…

C’est Joseph Ratzinger lui-même qui fut le premier pape à rencontrer les victimes d’abus à plusieurs reprises au cours de ses voyages apostoliques. Tout comme c’est Benoît XVI, même contre l’avis de nombreux «ratzingeriens» autoproclamés, qui, au milieu de la tempête de scandales en Irlande et en Allemagne, a proposé le visage d’une Église pénitente, qui s’humilie en demandant pardon, qui ressent la consternation, le remords, la douleur, la compassion et la proximité.

C’est précisément dans cette image pénitentielle que se trouve le cœur du message de Benoît XVI. L’Église n’est pas une entreprise, elle n’est pas sauvée par les seules bonnes pratiques ou par l’application, bien qu’indispensable, de règles strictes et efficaces. L’Église doit demander pardon, de l’aide et le salut à Celui qui peut les donner, au Crucifié qui a toujours été du côté des victimes et jamais du côté des bourreaux.

Avec une extrême lucidité, dans l’avion qui le conduisait à Lisbonne en mai 2010, Benoît XVI a reconnu que «les souffrances de l’Église viennent précisément de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe en son sein. Cela aussi a toujours été connu, mais aujourd’hui nous le voyons d’une manière vraiment terrifiante: que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs, mais naît du péché à l’intérieur de l’Église et que l’Église a donc un profond besoin de réapprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre le pardon d’une part, mais aussi le besoin de justice. Le pardon ne remplace pas la justice». Des mots précédés et suivis de faits concrets dans la lutte contre le fléau de la pédophilie cléricale. Tout cela ne peut être ni oublié ni effacé.

Les reconstitutions contenues dans le rapport de Munich, qui – rappelons-le – n’est pas une enquête judiciaire et encore moins un jugement définitif, contribueront à la lutte contre la pédophilie dans l’Église si elles ne se réduisent pas à la recherche de boucs émissaires faciles et à des jugements sommaires. Ce n’est qu’en évitant ces risques qu’elles pourront contribuer à la recherche de la justice dans la vérité et à un examen de conscience collectif sur les erreurs du passé.

Source: Vatican News 

janvier 26, 2022 14:16Benoît XVI

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François et l'Holocauste

 

Shoah: « Cette cruauté indicible ne doit plus jamais se répéter »

Une survivante présente à l’audience papale

janvier 26, 2022 11:13


Le pape François invite à la mémoire de « l’extermination de millions de juifs et de personnes de nationalités et de foi religieuses différentes »: le pape a en effet rappelé que demain, jeudi 27 janvier 2022, c’est, comme chaque 27 janvier, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Le pape a invité à susciter chez les jeunes « la conscience de l’horreur de cette page noire de l’histoire ». Une survivante était présente.

Vers la fin de l’audience, le pape a en effet dit en italien: « Demain, nous célébrons la Journée internationale de la mémoire des victimes de l’Holocauste. Il est nécessaire de rappeler l’extermination de millions de juifs et de personnes de nationalités et de foi religieuses différentes. Cette cruauté indicible ne doit plus jamais se répéter. »

Le Vatican souligne qu’une survivante de l’Holocauste, Mme Lidia Maksymowicz, internée toute jeune au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, était présente à l’audience du pape. Le pape François a posé la main sur le tatouage de son matricule de prisonnière.

Le pape, qui s’est lui-même rendu à Auschwitz, en juillet 2016, a insisté sur la transmission de la mémoire aux jeunes générations: « Je lance un appel à tous, spécialement aux éducateurs, aux familles, pour qu’ils favorisent, chez les nouvelles générations, la conscience de l’horreur de cette page noire de l’histoire. Qu’elle ne soit jamais oubliée, afin que l’on puisse construire un avenir dans lequel la dignité humaine ne soit plus piétinée. »

Cette Journée est promue par l’ONU et ses différentes agences depuis 2006. Par exemple, chaque année le 27 janvier, l’UNESCO rend hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste et réaffirme « son engagement indéfectible à lutter contre l’antisémitisme, le racisme et les autres formes d’intolérance qui peuvent conduire à la violence ciblée sur un groupe ».

La date marque l’anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques le 27 janvier 1945, et a été officiellement proclamée Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste par l’Assemblée générale des Nations Unies le 1er novembre 2005.

« L’Holocauste, souligne l’UNESCO, a profondément affecté les pays dans lesquels les crimes nazis ont été perpétrés, avec des implications et des conséquences universelles dans de nombreuses autres parties du monde. Les États membres partagent la responsabilité collective de traiter les traumatismes résiduels, de maintenir des politiques de commémoration efficaces, de préserver les sites historiques et de promouvoir l’éducation, la documentation et la recherche, plus de sept décennies après le génocide. Cette responsabilité implique de faire connaître les causes, les conséquences et la dynamique de ces crimes afin de renforcer la résilience des jeunes face aux idéologies de la haine. Alors que des génocides et des atrocités continuent de se produire dans plusieurs régions, et que nous assistons à une montée mondiale de l’antisémitisme et des discours de haine, cette question n’a jamais été aussi pertinente. »

Pour sa part, Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, sur le front de l’éducation dans le monde, affirme: « Chaque remise  en  cause  de  cette  histoire,  chaque  violence  faite  à  la  mémoire  des  victimes vient nourrir la montée de l’antisémitisme et des discours de haine ; fléau quotidien pour les communautés juives du monde entier. Plus  que  jamais,  nous  devons donc  être  vigilants. Il  est  de  notre  responsabilité  commune de protéger la vérité, et de faire vivre la mémoire de tous ceux, et toutes celles qui  ont  souffert  du  régime nazi. De  soutenir  la  recherche  et  la  documentation,  pour  opposer la réalité de l’histoire aux fantasmes des fanatiques. D’étudier et d’enseigner la Shoah, pour que l’éducation prévienne l’antisémitisme et tous les racismes. »



 

 

mardi 25 janvier 2022

 

 

Son amour envers nous s’est montré le plus fort - textes pour ce jour

 mardi 25 Janvier 2022

12 heures 16 + Site vraiment de mieux en mieux fait de notre paroisse aux quatre clochers (https://www.paroisse-theix-surzur.com), de plus en plus dense. Presque l’ambition d’une sorte de monastère ouvert à tout et à tous, polycentrique en quatre communes, où la prière des heures, des lieux de rencontre priante (chapelles et calvaires) seraient quasi-continus, avec en sus des formations à la foi chrétienne e divers domiciles conjugaux ou familiaux... Pardon de Dieu, mot du Pape : «Ne vous confessez pas comme des personnes châtiées qui doivent s’humilier, mais comme des enfants qui courent pour recevoir l’étreinte du PèreEt le Père nous relève dans toutes les situations, il pardonne tous les péchés. Écoutez bien ceci : Dieu pardonne toujours ! Vous comprenez ? Dieu pardonne toujours! On ne s’adresse pas à un juge pour régler ses comptes, mais à Jésus qui m’aime et me guérit». Et de notre Recteur 1… paroisse aux quatre clochers. - Lectio divina 2: mémoire de la conversion de saint Paul 3. Un géant de l’Histoire de l’humanité, un sur-doué comme Daniel, comme David, comme très peu… le chemin de Damas, un projet humain, projet de conception et d’exécution personnelles mais enraciné dans une tradition, une foi et selon l’appartenance à une communauté. Dieu intervient, non pas là où vit et d’où part Saul, sans doute Jérusalem, mais sur la route que celui-ci s’est choisie. Il est proche de son objectif : comme j’étais en route et que j’approchais de Damas… l’événement est sobrement mais très précisément dit : soudain vers midi (le plein jour), une grande lumière venant du ciel m’enveloppa de sa clarté. Je tombai sur le sol, et j’entendis une voix me dire… Ceux qui étaient avec moi virent la lumière, mais n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait… Comme je n’y voyais plus rien, à cause de l’éclat de cette lumière, je me rendis à Damas, conduit par la main de mes compagnons. Paul n’a pas vu le Christ, ce n’est pas l’apparition plusieurs fois donnée par Jésus à Ses disciples entre la Résurrection et l’Ascension. Clarté stupéfiante, voix certaine mais audible seulement par Saul, voix pour lui. Lui seul, l’identification décisive : Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? - Qui es-tu, Seigneur ? - Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes. Alors la vocation : une conversion est une vocation. Ai-je jamais complètement discerné la mienne ? c’est-à-dire la volonté de Dieu sur moi, ce que je peux, dois être par Lui pour les autres. Grâce et clarté à demande de nouveau dans des circonstances (la fin de ma vie) toutes différentes de celles de mon adolescence, paisiblement mais très attentivement, tel que je suis à présent, enveloppé par la vieillesse, habité par l’emprise du corona virus, sans souffle, sans jambes, capable de peu de distance, de peu de durée, et d’une longévité évidemment qui diminue… Chemin de réponse : Que dois-je faire, Seigneur ? - Relève-toi, va jusqu’à Damas… ton projet, ta destination… et là on te dira tout ce qu’il t’est prescrit de faire. Le baptême, dès la vue recouvrée. Baptême individuel dans des circonstances exceptionnelles, voir s’il y a des précédents ou, ensuite, l’analogue dans les Actes. L’ordre de mission donné par Jésus ressuscité aux Onze : allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. L’Evangile, la Bonne Nouvelle, des faits, une Personne. Les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants sont destinés à tous, pas seulement aux missionnaires, aux Apôtres, à nous qui tâchons de transmettre et de témoigner.

Je vais déjeuner de ce que m’a préparé ma chère femme, n’irai ni à la poste ni à notre BforPub, travaillerai à ce journal, jusqu’à aller à Theix en fin de cet après-midi (pharmacie, messe du soir). - Tenter encore la refonte de mon livre de 2017 par l’Harmattan, commander alors pour mes cinq futurs compagnons de réflexion (les amis de notre trésor) et pour Guillaume ainsi Guy B. et Hedy B. ce livre. Sinon voir l‘édition BforPub, prix ? Evidence et programme : un éditeur pour maintenant et l’avenir, par la proposition de mon témoignage sur la Covid-19, et un livre pour le quinquennat à s’ouvrir. En marge et en délassement de cette première rédaction, ma prospection internet pour des parrainages. - Prière pour notre couple, notre fille. Messe tous les trois dimanche à onze heures, messe avec Edith demain soir, je le ui demande en même temps que mon remerciement pour le déjeuner et l’envoi des photos de mésanges et de Kitty.

16 heures 19 + Notre campagne présidentielle, décisive parce que depuis que le mandat présidentiel est de même durée que celui de l’Assemblée nationale, nos institutions au niveau national se figent pour cinq ans sans recours (le découplage ne peut se faire que par le retour au septennat), décisive parce que le président sortant a pratiqué sa fonction de manière abusive, donc autoritaire. Tempérament peu réfléchi, confiance abusive dans une capacité de raisonner l’auditoire, le partenaire étranger. Personnalité restant inconnue : nature de son couple, orientations sexuelles personnelles, attaches affectives, puisqu’il est brouillé avec ses parents et n’a pas d’enfants, ambition très grande certaines et toute personnelle mais pour quel objectif, l’agent il l’a amassé chez Rothschild, une présidence de l’Union européenne, un secrétariat général des Nations-Unies ou le retour à la banque. Il est banal écrivain (Normale-Sup. manquée). Qui admire-t-il ? Ces jours-ci, desservi par nos habitudes si mauvaises de dire : l’exécutif, les territoires (terminologies inconnues de notre Constitution sauf le Conseil exécutif naguère de la Communauté ou les territoires d’outre-mer)… afficher sa détermination… prendre ses responsabilités… jouer la carte de l’empathie. Communiquer appelle la communion et/ou le dialogue. Il ne sait pas communiquer car il n’écoute pas ou seulement les deux premières minutes de l’autre qu’il croit aussitôt avoir compris et « jaugé ». Mises en scène, oui : depuis la signature filmée de l’ordonnance sur le travail, oui de la visite nocturne de l’Elysée très réussie avec Laurent DELAHOUSSE à l’appel aux applaudissements devant le cercueil de Johnny HALLIDAY (mesdames, messieurs et non pas Français et vous tous qui à travers le monde et les époques, avez admiré…), oui,du Mont-Valérien au Panthéon (dernière séquence, Molière qui nous est préparé), mais ces contre-plaqués peints de couloir ivoire, au lieu de son bureau, de la salle du conseil des ministres, voire le parc de l’Elysée. Une campagne qui n’est pas de mise, pas du moment. Personnalité, abus de la fonction, relation avec les Français et bien des dossiers du mensonge pour les réformes à venir s’il est réélu (retraites, « grande » sécurité sociale) ou pour les trompe-l’oeil de ces cinq ans (grand débat national sans application des suggestions populaires, conférence citoyenne sur le climat sans referendum d’application et si pauvre loi) et la honte de ces dires si précautionneux à propos des immigrants : sanctionner ces cinq ans et leur acteur, qu’une sorte de destin dont nous pâtissons tous a cependant presque entièrement empêché, le corona virus et ses X variants et appellations.

Campagne décisive car il n’y a plus que que deux partis vraiment conséquents : les avatars actuels du RPR-UMP et autres, les Républicains (dont l’appellation n’aurait pas du être autorisée), et ceux du Front national evenu Rassemblement national. Le nouveau mouvement, dit Reconquête, ou la République en marche ne sont liés qu’à leur fondateur respectif. Que l’un et l’autre soient battus, ils disparaîtront. La France insoumise, belle appellation, tient à Jean-Luc MELENCHON. Les mouvances de gauche si elles étaient unies sur un seul nom – et je penche pour Christiane TAUBIRA : une femme et notre Outre-Mer, une vraie capacité d’indignation – sont placées pour le second tour. Eric ZEMMOUR a l’itinéraire de HITLER, avant 1933 : naissance hors du pays et de la nationalité qu’il exalte, don d’orateur et de plume, capacité à rallier, mais à l’Elysée avec en sus la pratique léguée en jurisprudence par celle d’EM, j’ai peur et je refuse. Les personnes ont relayé les thèmes ou le seul thème de l’immigration qui a fait chorus des extrêmes droies aux Républicains, pour la honte de leurs cinq candidats en « primaire » : le ralliement de COLLARD à EZ, celui de PELTIER apportant au même les fichiers ddu RPR, de l’UMP et des Républicains, plus ce qu’il a détourné, mais deux orateurs… le visage de BOURDIN, de très loin le meilleur journaiste contemporain pour l’autoportrait en réplique de chacun des candidats : vraiment, le baiser volé pour que la campagne présidentielle perde un de ses outils ? Et la primaire populaire : près de 470.000 inscrits, MELENCHON, JADOT, HIDALGO et une quatrième notoriété refusent de se soumettre à leur jugement. Le procédé est une vraie innovation.

Certitude qu’enregistrent les sondages. La campagne et les candidats ne correspondent pas aux attentes des Français, le président sortant a déplu à 60 %, l’abstention va déterminer l’issue du scrutin. Déjà EM a été, en 2017, le plus mal élu de nos présidents par rapport aux électeurs inscrits.

Relations internationales : l’Union européenne n’existe toujours pas mais elle est souhaitée de l’extérieur, l’Ukraine, les immigrants. Les deux « théâtres » d’affrontement « Est-Ouest » ou plutôt de mise des démocraties au défi par deux dictatures sur-puissantes en système interne et en capacités militaires conventionnelles, Russie et Chine correspondent chacun à une revendication historique dont les fondements sont peu contestables : Kiev, premier berceau de la Russie des tzars et la Crimée tardivement rattachée, à l’époque soviétique, à l’actuelle Ukraine, il y a en tout cas discussion mais refus des Ukrainiens de perdre leur bien minier et industriel, le Donbass. Quant à Formose, son histoire et son statut sont mouvementés. Chinoise à coup sûr, mais démocratique. Pas de traité d’alliance avec les Etats-Unis de ces deux territoires menacés. Pour POUTINE et pour XI Jiping, c’est question de prestige et le gain de popularité de ces deux dictatures, chez elles si elles récupèrent un bien « national » est certain. Depuis 1960 (le refus de l’URSS de donner l’arme nucléaire à Mao), il y a des convergences entre les deux grandes puissances issues de la révolution communiste, mais certainement plus d’alliance, en tout cas offensive. Pékin n’envahira pas Formose avant la clôture des J.O. d’hiver : ce serait le boycott de ceux-ci et une perte de face qu’une dictature ne peut se permettre. La question d’Ukraine ne peut actuellement se résoudre (certainement pas par la mobilisation de 8.500 soldats aux frontières orientales de l’Union et de quelques navires de guerre en mer Noire) que selon un scénario que les deux K surent mettre au point à l’automne de 1962 : retrait des rampes de lancement à Cuba ou vers Cuba, retrait des fusées stationnées sur la rive turque de la mer Noire et braquées sur l’Union soviétique. Certainement des engagements que l’Ukraine ne sera pas admise dans l’OTAN telle qu’est l’Alliance Atlantique encore. Des perspectives d’une tout alliance occidentale, devenant celle de tous les pays démocratiques à travers le monde, avec exclusion en cas de coup militaire ou d’irrégularités flagrantes détruisant l’État de droit. Accueil avec bonheur d’une Russie démocratique… rappel que la région de l’ex-Kaliningrad-Koenigsberg, russe depuis l’invasion hitlérienne a vitalement besoin de bonnes relations avec l’Union européenne, entourée comme elle est de plusieurs membres de celle-ci.

La crise des premières semaines de ce mois au Kazakhstan illustre ce qui manque aux relations internationales actuelles : la confiance mutuelle. Il est apparu que mille interprétations et suspicions pouvaient s’appliquer à une banale crise de succession présidentielle et d’accaparements trop choquants encore tolérés au profit de la famille de NAZARBAËV. La Russie ne revient pas en Asie centrale, mais la démocratie dans le Kazakhstan que j’ai connu, en y ouvrant notre ambassade avec une excellente et très équipe militaire, commerciale et culturelle, n’a pas encore de racine, et n’y a jamais été pratiquée. Même échec, encore plus grave : la zone sahélienne, tellement importante pour la sécurité européenne, et tentante pour la Chine et la Russie si notre présence et surtout les valeurs démocratiques que nous espérions, de bonne foi, avoir léguées aux peuples se détachant de nous juridiquement, sont bafouées, voit se multiplier les coups militaires à la suite d’élections pourtant libres et transparentes. Guinée, Burkina, Mali…

Nous avons donc à réfléchir. Chez nous, tous les jours appellent un fort retour de l’État et du secteur public dans notre vie sociale et économique. L’attitude des dirigeants et des syndicats de l’E.D.F. me scandalise. Et puis, par simple décision d’un seul selon son histoire et sa psyché propres, la suppression de l’E.N.A. au si faible motif qu’elle serait élitiste – sentence d’un de ses produits le plus typé, précisément le président sortant – est une erreur majeure. Il y a des institutions qui font notre blason : cette Ecole comme une dizaine d’autres, ou, dans un tout autre ordre d’idées, la fermeture de l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris où sont venus pour otre plus grand prestige tant de notoriétés mondiales. Avons-nous conscience de la France ? Et puis des évidences : Haïti et le Liban, si malchanceux, si malheureux méritent une alliance quasi-charnelle avec nous. Et nous ne pouvons pour de la sémantique nous brouiller avec l’Algérie dont une bonne part des enfants vivent avec nous. La France est une respiration commune, elle n’est pas un territoire qu’on prétendrait garder pour soi et fermer aux autres. Elle est une vie, nous dépassant tous et dont nos constitutions et ambiances personnelles, à chacun de nous, dépendent à longueur de nos existences et de nos vies.

Il n’est pas possible que nous rations collectivement une campagne présidentielle, que nous ne pas repérerions pas le vice de nos institutions politiques telles qu’elles nous encadrent actuellement, que nous ne comprenions toujours pas que l’Europe ne retrouvera souffle, ressort et attractivité – vérité, en fait – qu’en étant incarnée selon le choix d’un suffrage universel, celui de tous les Européens…

17 heures 50 + Notre recteur confiné, pas de messe en paroisse de toute la semaine.

1- Il est toujours possible de recevoir le sacrement de réconciliation de 18h à 18h30 tous les mardi, mercredi et vendredi ou sur rdv avec le recteur. Il s’agit du sacrement du Salut nécessaire pour renouer notre fidélité à l’Eglise et notre communion d’amour avec le Christ. Notre soif de vivre l’Eucharistie doit être la même que notre soif d’être pardonné par notre Père riche en miséricorde.

2- Actes des Apôtres XXII 3 à 16 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 18

3- HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME À LA LOUANGE DE PAUL - Amour de Paul pour le Christ
Qu'est-ce que l'homme ? Quelle est la noblesse de notre nature ? De quelle vertu est capable cette créature vivante ? Paul nous l'a montré mieux que n'importe qui. ~
Chaque jour, il montait plus haut, il était animé d'un nouveau courage contre les dangers qui s'élevaient contre lui. Il le disait clairement : Oubliant ce qui est en arrière, et tendu vers l'avant. ~ Alors qu'il s'attendait à la mort, il appelait à partager cette joie : Soyez joyeux et réjouissez-vous avec moi. Exposé aux dangers, aux insultes, et à toute sorte d'humiliations, il exulte encore et il écrit aux Corinthiens : C'est pourquoi j'accepte de grand cœur les faiblesses, les insultes, les persécutions. Il appelait cela les armes de la justice et montrait qu'il en recueillait le plus grand fruit.
Il échappait de toutes parts à ses ennemis. Accablé de coups, d'insultes, d'outrages, il célébrait une sorte de triomphe continuel ; partout il érigeait des trophées, il s'en glorifiait et il en rendait grâce à Dieu, en disant : Rendons grâce à Dieu qui nous emmène en tout temps dans son triomphe.
Il recherchait la honte et les insultes que lui valait sa prédication, plus que nous ne recherchons les honneurs ; la mort, plus que nous la vie ; la pauvreté, plus que nous la richesse ; les labeurs, plus que d'autres le repos. ~ Une seule chose lui paraissait à redouter et à fuir : offenser Dieu, et rien d'autre. De même rien ne lui paraissait à désirer que de plaire à Dieu. ~
Ce qu'il tenait pour supérieur à tout, c'était l'amour du Christ ; avec cela, il estimait qu'il était le plus heureux des hommes. En dehors de cela, il ne souhaitait d'être ni parmi les souverains, ni parmi les chefs, ni parmi les autorités ; mais il préférait être parmi les derniers et même au nombre des condamnés avec cet amour, plutôt que, en dehors de lui, parmi les hommes haut placés et couverts d'honneurs.
Il n'y avait pour lui qu'un seul supplice : perdre cet amour. Pour lui c'était la géhenne, le châtiment, un malheur infini. En revanche, jouir de cet amour, c'était pour lui posséder la vie, le monde, son bon ange, le présent et l'avenir, la royauté, la promesse, le bonheur infini. Tout ce qui peut nous arriver ici-bas, en dehors de cela, il ne le jugeait ni pénible, ni agréable.
Il méprisait toutes les choses visibles autant que de l'herbe pourrie. Les tyrans et les peuples pleins de fureur lui semblaient des moucherons ; la mort, les châtiments, tous les supplices : des jeux d'enfants, du moment qu'il avait à souffrir pour le Christ.

HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME À LA LOUANGE DE PAUL

 


Amour de Paul pour le Christ

Qu'est-ce que l'homme ? Quelle est la noblesse de notre nature ? De quelle vertu est capable cette créature vivante ? Paul nous l'a montré mieux que n'importe qui. ~

Chaque jour, il montait plus haut, il était animé d'un nouveau courage contre les dangers qui s'élevaient contre lui. Il le disait clairement : Oubliant ce qui est en arrière, et tendu vers l'avant. ~ Alors qu'il s'attendait à la mort, il appelait à partager cette joie : Soyez joyeux et réjouissez-vous avec moi. Exposé aux dangers, aux insultes, et à toute sorte d'humiliations, il exulte encore et il écrit aux Corinthiens : C'est pourquoi j'accepte de grand cœur les faiblesses, les insultes, les persécutions. Il appelait cela les armes de la justice et montrait qu'il en recueillait le plus grand fruit.

Il échappait de toutes parts à ses ennemis. Accablé de coups, d'insultes, d'outrages, il célébrait une sorte de triomphe continuel ; partout il érigeait des trophées, il s'en glorifiait et il en rendait grâce à Dieu, en disant : Rendons grâce à Dieu qui nous emmène en tout temps dans son triomphe.

Il recherchait la honte et les insultes que lui valait sa prédication, plus que nous ne recherchons les honneurs ; la mort, plus que nous la vie ; la pauvreté, plus que nous la richesse ; les labeurs, plus que d'autres le repos. ~ Une seule chose lui paraissait à redouter et à fuir : offenser Dieu, et rien d'autre. De même rien ne lui paraissait à désirer que de plaire à Dieu. ~

Ce qu'il tenait pour supérieur à tout, c'était l'amour du Christ ; avec cela, il estimait qu'il était le plus heureux des hommes. En dehors de cela, il ne souhaitait d'être ni parmi les souverains, ni parmi les chefs, ni parmi les autorités ; mais il préférait être parmi les derniers et même au nombre des condamnés avec cet amour, plutôt que, en dehors de lui, parmi les hommes haut placés et couverts d'honneurs.

Il n'y avait pour lui qu'un seul supplice : perdre cet amour. Pour lui c'était la géhenne, le châtiment, un malheur infini. En revanche, jouir de cet amour, c'était pour lui posséder la vie, le monde, son bon ange, le présent et l'avenir, la royauté, la promesse, le bonheur infini. Tout ce qui peut nous arriver ici-bas, en dehors de cela, il ne le jugeait ni pénible, ni agréable.

Il méprisait toutes les choses visibles autant que de l'herbe pourrie. Les tyrans et les peuples pleins de fureur lui semblaient des moucherons ; la mort, les châtiments, tous les supplices : des jeux d'enfants, du moment qu'il avait à souffrir pour le Christ.

Répons

Quel est ce voyageur
que le Seigneur guette sur le chemin
et qu'il terrasse par sa lumière ?
Quel est ce violent
qu'entre tous le Seigneur a choisi
pour faire connaître à jamais
la force de sa Parole ?

R/ Victoire du Christ en son Apôtre !

lundi 17 janvier 2022

jubilé sacerdotal de mon ami, Dom Jean-Gabriel Gélineau OSB - moine de sainte-Anne de Kergonan

 

Jubilé de 50 ans de sacerdoce, 24 juillet 2021 .



Samedi 16e semaine, Ex 24,3-8 ; Ps 49 ; Mt 13,24-30.



« Le Royaume de Dieu est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ ».


Un jubilaire admire ce mystère de la vocation au royaume, jaillie du cœur de Dieu par sa Parole, et qui porte du fruit dans le cœur de l’homme. Le Maître de la moisson, pour réaliser son projet d’amour, se choisit des ouvriers, des instruments pour semer, des moyens à la fois nobles, puisqu’il participent à son action divine, et très faibles, puisqu’ils restent des serviteurs inutiles. Ces instruments ce sont les prêtres. Médiateur entre Dieu et les hommes, le prêtre ne se comprend bien que dans le cœur du Père qui l’aime, le choisit, l’appelle de toute éternité pour le faire participer à l’unique et éternel sacerdoce de son Fils. Le prêtre existe pour la gloire de Dieu.


Un jubilaire redouble d’émerveillement quand la miséricorde divine se manifeste  : alors que l’ivraie pousse au milieu du blé, le Maître calme l’impatience des serviteurs qui voudraient l’arracher : il attend la moisson, alors se fera le tri. Dieu prend patience, il donne le temps de se convertir. Dieu regarde dans le “champ” de la vie de chacun avec patience et miséricorde. Il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Notre Dieu est un père et il nous attend le cœur sur la main pour nous accueillir, pour nous pardonner. L’attitude du propriétaire est celui de l’espérance fondée sur la certitude que le mal n’a ni le premier ni le dernier mot. Et c’est grâce à cette espérance patiente de Dieu que l’ivraie elle-même, c’est-à-dire le cœur méchant, avec tant de péchés, peut, à la fin, devenir du bon grain. « Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu », dit saint Benoît.



Il y a 50 ans, j’étais ordonné prêtre le samedi 24 juillet 1971 par Mgr Pierre-Auguste Boussard, évêque de Vannes, en l’église des moniales, qui venait d’être consacrée, et le lendemain l’eucharistie était célébrée en cette église, dont le gros œuvre était achevé et qui servait de lieu de culte pour la première fois les dimanches d’été.

À St-Michel de Kergonan, tante Babeth, sœur Philomène, était heureuse de cet évènement. Elle le prévoyait depuis longtemps, car voici ce qui lui écrivait sa maman, grand-mère Philomène :

« Une nouvelle te fera plaisir : Jean-Gaby, tout comme Joseph, un dimanche après vêpres, se mit à faire un autel. Tante Mène (Marie-Philomène, sa sœur), l’aida et je lui donnai permission de prendre les affaires de ses oncles. Tout était bien en ordre dans la grande boîte noire, et il retrouva : soutane, aube, ceinture (le ruban noir), la chape et le voile huméral que tu avais faits et qui t’amuseraient bien si tu les revoyais. Il prit aussi le missel, les canons, l’ostensoir, les chandeliers, etc. Il dit la messe très consciencieusement car il fait tout sérieusement. Dimanche, il a donné la bénédiction, tante Mène et Mathon chantaient. Lorsqu’on lui demande ce qu’il fera quand il sera grand, il dit : « Je ne sais pas ». Mais il est d’une piété rare chez les enfants. Quand j’ai dit à Gaby, son père : « Tu es content ? » il me répondit de son ton tranquille : « Oh ! On y comptait bien ».

La vocation vient de Dieu. « C’est moi qui vous ai choisis pour que vous alliez porter du fruit ». Mais les premiers semeurs sur terre, ne sont-ils pas les parents ? À l’âge de 5 ans, quand un accident m’amputa le pouce droit, la première réaction de ma mère fut de s’écrier : « Pourvu que cela ne l’empêche pas de devenir prêtre ! »

 

Voilà, c’est arrivé : « nul ne peut s’arroger à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu » (Hb 5), confiant que le Seigneur, si c’est sa volonté, prendra les moyens pour réaliser ce dessein…


Depuis 50 ans, je célèbre donc l’eucharistie, l’action de grâce élevée vers le Père. La prière eucharistique IV demande : « Regarde, Seigneur, cette offrande que tu as donnée toi-même à ton Église : accorde à tous ceux qui vont partager ce pain et boire à cette coupe, d’être rassemblés par l’Esprit Saint en un seul Corps pour qu’ils soient eux-mêmes dans le Christ une vivante offrande à ta gloire ».

Chez les moniales de l’abbaye St-Michel, je célèbre souvent avec le calice de mon oncle Jean, prêtre du diocèse d’Angers, avec le vin, fruit de la vigne des côteaux du Layon et du travail de mon père Gabriel. Sur le pied du calice, tonton Jean a fait inscrire les paroles de saint Jean Chrysostome : tamquam leones ignem spirantes, sic ab illa mensa recedamus (cf III q 79 a 6 ut leones flammam spirantes, sic ab illa mensa discedimus) « revenant de la table sainte, soyons des lions crachant le feu » ; qui « pétent le feu », traduisait mon oncle avec son enthousiasme pastoral. Sa devise était : ignis nunquam dicit sufficit (Proverbes) : le feu ne dit jamais : assez ! « Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé » (Lc 12,49). L’eucharistie, c’est le feu de l’amour divin descendu sur la terre pour consommer les hommes et les embraser de la vie divine, pour les rassembler dans le brasier des Trois Personnes divines. Le bon curé d’Ars : « La communion fait à l’âme comme un coup de soufflet à un feu qui commence à s’éteindre. Si vous gardez bien Notre-Seigneur après la communion, vous sentiriez longtemps ce feu dévorant ».

« Dans ton pain est caché l’Esprit qui ne se mange pas,

dans ton vin réside le Feu qui ne se boit pas

l’Esprit dans ton pain, le Feu dans ton vin

Merveille sublime que nos lèvres ont reçue ! » (Ephrem, de Fide 10)


Plus que par la flamme du lion, les âmes sont touchées par la tendresse de l’Agneau ou la douceur de la brebis. Avec les personnes que je reçois, j’aime évoquer les divers aspects de la grâce : c’est le cadeau gratuit reçu au baptême avec la foi et la présence des personnes divines ; c’est le don par lequel le pénitent est gracié, pardonné, réconcilié avec lui-même, avec les autres, avec Dieu ; cette grâce rend gracieux, tout beau, car Dieu diffuse sa propre beauté dans celui qui est gratié ; enfin, la grâce remplit de gratitude, de reconnaissance, d’action de grâce.


C’est pourquoi je dis souvent aux personnes de bénir : la bénédiction c’est dire du bien, et se faire du bien. Car si vous pensez du mal, vous vous faites du mal. Bénir, c’est un acte qui vous accorde à Dieu : vous prenez sa façon de regarder. Comme le dit le saint curé d’Ars : l’Esprit Saint fait comme les lunettes qui grossissent, il fait tout voir en grand. Chaussez vos lunettes roses pour voir la vie en rose. C’était le conseil donné par dom Marcel Blazy.


Il est le père abbé qui m’a appelé au sacerdoce, au service de mes frères dans l’Église.

Sa devise était : Omnia opera mea Regi, « toutes mes œuvres sont pour le Roi », et pour Marie, la Reine Immaculée. La Vierge accueillit la Parole de Dieu dans un coeur pur, et elle donna au monde le fruit du salut, Jésus. Aussi, dans son humilité, magnifie-t-elle le Seigneur !


Un texte du Moyen Âge conjugue magnanimité et humilité :

« Un prêtre doit être à la fois grand et petit ;

une source de sanctification, / un pécheur que Dieu a pardonné

un mendiant aux mains largement ouvertes, / un porteur de dons innombrables,…

avec la sagesse de l’âge, / et la confiance de l’enfant,

tendu vers le haut, / les pieds sur la terre,

fait pour la joie, / connaissant la souffrance,

un ami de la paix / un ennemi de l’inertie, / constant à jamais…

si différent de moi ! »



fr Jean-Gabriel

 

 

 

mercredi 5 janvier 2022

 

 

l'amour parfait bannit la crainte - textes du jour

 Mercredi 5 Janvier 2022

 


10 heures 33 + Eveil de la campagne politique : toujours le virus, sans que soit conjecturé le report de la consultation pour que ne s’augmentent pas les contaminations. Hors sujet (je ressasse quant à moi ce qui doit nécessairement être changé et décidé : institutions nationales, institutions européennes) et imprévision. Mais sur le nouvel « incident » entre ce qui s’appelle la droite et le président sortant, qui est le pouvoir à lui seul, une fois de plus EM, surtout quand il n’a pas tort, ne sait pas s’y prendre. Le drapeau européen sous l’Arc-de-Triomphe, pourquoi pas ? Mais alors accompagné ou plutôt accueilli par nos couleurs nationales, comme c’est le cas depuis quarante ans ou presque sur tous nos édifices publics. Et stigmatiser les non-vaccinés, ils sont certainement les plus responsables des contaminations (enfants compris), mais pourquoi ne pas rendre les vaccinations et leurs appels obligatoires, quitte à ce que cette obligation – si elle attente aux libertés publiques – soit contestée devant les tribunaux. Tout le tort d’EM, en presque tout, est de croire q’il peut – personnellement, surtout personnellement – convaincre : TRUMP, XI, POUTINE, ses homologues européens, les Français. Convaincre n’est ni la démocratie ni même le dialogue, ce ne put être qu’un des résultats. Les textes de loi, les textes constitutionnels, européens, les accords internationaux existent et ne prévoient pas la parole d’un seul convainquant l’aréopage. Et cette méthode personnalisée gâche aussi le régime parlementaire : nous l’avons constaté avant-hier soir.

Lectio divina 1. Ce roi à qui Dieu donne Ses pouvoirs, devant qui tous les rois se prosterneront … il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il ara souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. La leçon d’amour se poursuit, selon le disciple que Jésus aimait : Dieu personne ne l’a jamais vu, mais nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous son amour atteint la perfection. Notation utile en psychologie des vis-à-vis : le couple, les enfants avec leurs parents et réciproquement. Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour. Le mystère augmente chaque jour et à chaque événement, celui de l’identité de cet homme qui vient de multiplier pains et poissons, cinq et deux, au point que cinq mille hommes (sans compter, donc, femmes et enfants) ont été rassasiés, et voici que Jésus rejoint les siens en pleine nuit : la barque était au milieu de la mer et, lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. … il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur coeur était endurci. Jésus, homme de compassion et de prière. Ses disciples, pis que l’incrédulité : la peur. Les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. Comme à chacune de Ses apparitions à la suite de la Résurrection, Jésus : confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur… leur coeur était endurci. L’essentiel, nous ne le savons pas d’intelligence ou de culture, mais bien d’intuition, d’affectivité, d’amour pour la personne, pour le sujet. Nombreuses scènes de « mer » (le lac de Galilée) dans les évangiles : l’attitude des Apôtres devant la toute-puissance du Seigneur, de leur Maître : pêches miraculeuses, tempêtes apaisées, marche sur les eaux. Nous et Dieu, nous ne Le croyons toujours pas vraiment, nous ne nous laissons pas aller à la foi, et alors au dialogue, à l’action de grâce, à la compréhension que toujours le recours, le discernement seront toujours là, avec nous et pour nous.

22 heures 35 + Le Kazakhstan, que je pensais retrouver il y a deux ans – à l’invitation que j’aurai sollicitée et obtenue du successeur de NAZARBAEV, l’été de 2019, TOKAEV, ministre des Affaires Etrangères à « mon » époque – mais le corona virus en a décidé autrement pour moi… est en difficulté selon nos médias. Très gravement puisqu’une partie des forces de l‘ordre s’est ralliée aux manifestants. Dégradation soudaine et objective de la situation économique et sociale ? Moindre énergie et moindre crédibilité du successeur de N. pour la répression. Je ne savais rien avant les « nouvelles » de notre milieu journée. Les Russes, établis à-bas, ne semblent ni menacés ni en partance. Ils ne l’étaient pas non plus à l’indépendance en 1991-1992. Ces événements qui semblent mettre en cause le successeur de N., pourraient aussi inaugurer son pouvoir personnel. Symétrie possible avec la répression de Décembre 1986, soit aux débuts de GRBATCHEV à Moscou, et de N. comme chef du gouvernement à Almaty (l’Alma-Ata de la conquête russe), chargé d’imposer un nouveau secrétaire général du parti communiste local : GORBINE, Russe n’ayant jamais servi au Kazakhstan, et comme tel très mal reçu surtout par les Kazakhs (en gros, ces derniers avaient la majorité relative, mais pas absolue : 45 %, face à 35 % de Russes chez eux et à 10 % d’Allemands, ceux dits de la Volga envoyés par Frédéric II à Catherine II pour leur expertise agricole, et déportés au Kazakhstan par STALINE quand approchaient les Allemands en 1941-1942. En 1986, N. fit bastonner les étudiants, particulièrement nationalistes et même en massacra. Quand il s’agit de choisir une date pour la fête nationale, après l’indépendance, l’opinion publique voulut le 2 Décembre, mais c’était clairement manifester un désaveu de N. dont le pouvoir s’instaurait mais n’était pas encore acquis. Celui-ci fit adopter la date de la proclamation de l’indépendance en Octobre 1991, arguant aussi que le climat serait moins rigoureux pour les célébrations que dix semaines plus tard. N. n’avait pas de rival en politique, mais en prestige, Oljas SOULEIMENOV l’emportait, écrivain et anti-nucléaire : le mouvement Nevada-Semipalatinsk, et il lui fallait un mentor et une caution que fut jusqu’à sa mort KOUNAEV, l’avant-dernier secrétaire général du PC local. Tous deux mes amis et mes guides pendant ma mission là-bas.

A suivre, donc. Autant que je vais le pouvoir d’où je suis tel que je suis (devenu).

EM ferait savoir à ses ministres et même au Premier d’entre eux, que sa campagne de réélection ne sera que la sienne, et qu’ils n’ont pas à s’en mêler. Sans imaginer d’influence à ma lettre lui suggérant une autre suite politique et surtout historique qu’un second quinquennat, tout de suite, je suis convaincu que le président sortant hésite à se représenter.

1- suite de la 1ère lettre de saint Jean IV 11 à 18 ; suite du psaume LXXII ; suite de l’évangile selon saint Marc VI 45 à 52