jeudi 31 juillet 2014

Israël-Palestine - appel d'une très grande israëlienne

Appel d’une grande dame israélienne pour des sanctions contre son pays
27 juillet 2014


Nurit Peled-Elhanan, professeur de littérature à Jérusalem, a perdu sa fille de 14 ans dans un attentat Palestinien. Elle milite pour la paix. Lauréate du prix Sakharov et du prix Paul K Feyerabend (http://pkfeyerabend.org/2013/05/20/dr-nurit-peled-elhanan-israel-laureat-du-prix-paul-k-feyerabend-2007) elle fait un appel vibrant à sanctionner son pays jusqu’à ce qu’il cesse d’opprimer les Palestiniens:

« S’il vous plaît , il faut mettre Israël au ban de la communauté internationale jusqu’à ce qu’il devienne un véritable Etat démocratique, et il faut boycotter et sanctionner quiconque fait des affaires avec cet état d’apartheid et nous aider à nous débarrasser de ce gouvernement raciste et sanguinaire pour restaurer la vie des Palestiniens et des Juifs eux-mêmes »
par Nurit Peled-Elhanan*

Chers amis et militants de la paix 
Je vous écris depuis la bouche de l’enfer. Génocide à Gaza, pogroms et massacres en Cisjordanie et la panique des roquettes sur Israël. Trois colons israéliens enlevés et tués, et la police qui a été informée immédiatement n’a rien fait. Leur mort a été utilisée comme un prétexte pour mener l’assaut planifié à l’avance sur la Cisjordanie et Gaza. Un garçon palestinien de Jérusalem enlevé et brûlé vif et la police, immédiatement informée, ne fait rien. Plus de 200 victimes dans le raid sur Gaza. Des familles entières tuées par les pilotes israéliens, et pour résultat, des bombardements de roquettes sur tout Israël . Le racisme dangereux et violent contre des citoyens israéliens arabes, encouragé avec enthousiasme par les ministres israéliens et des membres du Parlement, conduit à des émeutes dans les rues, engendre l’agressivité et de graves discriminations contre les Palestiniens, avec une violence renouvelée qui éclate contre les militants de la paix juifs. 
Malgré les accords, les résolutions internationales et les promesses israéliennes, les colonies se développent – tandis que les maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et la Cisjordanie sont constamment détruites. L’eau coule sans limitation dans les piscines des colonies, tandis que les enfants palestiniens sont assoiffés et que des villages et des villes entières vivent sous un régime cruel de distribution d’eau, comme cela a été récemment souligné par le président Schultz. Des routes de ségrégation réservées pour les Juifs seulement et de nombreux points de contrôle rendent la vie et les déplacements des Palestiniens impossibles. Le caractère non démocratique de l’Etat d’Israël est de plus en plus en train de se transformer en un Etat d’apartheid dangereux. Toutes ces atrocités ont été conçues par le même esprit diabolique et criminel – l’esprit de l’occupant raciste et impitoyable de la Palestine. 
Par conséquent, la responsabilité de tous ces crimes contre l’humanité doit être imputé à qui de droit : sur les mains sanglantes des dirigeants politiques racistes d’Israël , des généraux, des soldats et des pilotes, des hooligans de la rue et des membres de la Knesset. Tous sont coupables de l’effusion de sang et devraient être traduits devant la Cour pénale internationale de justice. 
A ce jour, la communauté internationale n’a pas fait assez pour arrêter le régime d’occupation israélien. Les pays européens l’ont sévèrement critiqué alors que dans le même temps , ils continuaient à coopérer pleinement avec Israël, économiquement, politiquement et militairement. En conséquence, Israël ne paie pas de prix pour ses graves violations du droit international et des valeurs humaines. 
Au contraire, c’est l’Europe qui paie pour la plupart des dommages humanitaires de l’occupation, ce qui rend encore plus facile pour Israël de la maintenir. Bien que les directives aient été émises interdisant aux institutions de l’UE de sponsoriser ou de financer les organismes de recherche et les activités dans les colonies et que 20 pays européens aient publié des avertissements officiels à leurs citoyens et aux entreprises, à l’encontre des relations commerciales et financières avec les colonies, ce n’est pas suffisant. 
Ces mesures ne remettent pas sérieusement en cause la politique israélienne en Palestine occupée. L’Europe pourrait faire beaucoup mieux, ainsi que l’illustre sa réponse dure à l’annexion par la Russie de la Crimée. En quelques semaines, l’Union européenne a imposé des sanctions ciblées sur les responsables russes et ukrainiens et entreprises commerciales en activité en Crimée. L’UE est allée encore plus loin et a élargi les sanctions en interdisant l’importation de marchandises de Crimée. 
Nous, les citoyens d’Israël et les apatrides de la Palestine, ne pouvons pas réaliser la fin de l’occupation et arrêter le bain de sang par nous-mêmes. Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale en général et de l’UE en particulier. Nous avons besoin de vous pour poursuivre en justice le gouvernement et l’armée israélienne, nous avons besoin de vous pour boycotter l’économie et la culture israélienne, nous avons besoin de vous pour exhorter votre gouvernement à cesser de tirer profit de l’occupation et nous avons besoin d’appeler à un embargo des armes contre Israël et à lever le siège de Gaza. 
Israël est la plus grande et la plus dangereuse organisation terroriste existant aujourd’hui. Toutes ses munitions sont utilisées pour tuer des civils innocents, femmes et enfants. Ce n’est rien de moins qu’un génocide. Comme lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen pour les Droits de l’Homme, en tant que mère et en tant qu’être humain, je demande à l’UE d’utiliser tous les outils diplomatiques et économiques à sa disposition pour aider à sauver mon pays de cet abîme de mort et de désespoir dans lequel nous vivons. 
S’il vous plaît , il faut mettre Israël au ban de la communauté internationale jusqu’à ce qu’il devienne un véritable Etat démocratique, et il faut boycotter et sanctionner quiconque fait des affaires avec cet état d’apartheid et nous aider à nous débarrasser de ce gouvernement raciste et sanguinaire pour restaurer la vie des Palestiniens et des Juifs eux-mêmes. 

Nurit Peled-Elhanan

commune humanité - Irak un incident mineur ??? selon ceux qui ont déjà vécu une telle dépossesssion


IRAK. "APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE POUR SAUVER LES CHRETIENS D'IRAK", A L'INITIATIVE DE PERSONNALITES ET DE MILITANTS ASSOCIATIFS DE L'EMIGRATION EN FRANCE.
nous sommes tous des humains, ce n'est pas notre religion ou notre origine qui nous fait exister, mais notre humanité commune

Depuis quelques semaines – et particulièrement ces derniers jours – , une population entière de chrétiens d’Irak fait l’objet d’une extermination ethnique et religieuse déclarée, au nom de l’islam, de la part des troupes barbares de l’EIIL (Da‘ich). Femmes, hommes, enfants, civils et religieux sont expropriés, dépossédés de leurs biens, pourchassés de leurs maisons, de leur terre, ou tout simplement lâchement assassinés. A Mossoul, des églises et des bibliothèques sont brûlées. Et le monde entier ne semble pas s’en émouvoir outre mesure, comme s’il s’agissait d’un incident mineur, d’un dommage collatéral ! Le massacre impuni prend de l’ampleur, s’approche de Bagdad et s’étend à la Syrie, et personne ne semble en mesurer la gravité ni se soucier de l’arrêter !

Au nom des hautes valeurs de la liberté de culte, des droits fondamentaux de l’humain, au nom du droit à la vie, au nom du droit inaliénable à une terre et à une nationalité :

Nous, citoyen(ne)s maghrebin(e)s, associations et organisations signataires de cet appel, conscients que l’injustice et la barbarie doivent être combattues au Maghreb, à Gaza, comme ailleurs, interpellent les gouvernements des pays arabes, la communauté mondiale, musulmans, juifs, chrétiens, croyants, non-croyants, libres penseurs…, ainsi que les institutions et les instances internationales (ONU, Ligue arabe…), et les pressent à réagir vivement, à condamner énergiquement ce qui se passe sous nos yeux et à intervenir concrètement pour mettre fin aux souffrances d’une communauté entière dont le seul tort est d’être chrétienne, en la rétablissant dans son droit.

Paris le : 28/07/2014.
Pour tout contact : cherbib@gmail.com

Premiers signataires :

Associations / Organisations
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – CRLDHT
Association des Travailleurs Maghrébins en France – ATMF
Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR
Association des Marocains en France – AMF
Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens - UTIT
Association des Tunisiens du Nord de la France – ATNF
Association Vérité et Justice pour Farhat Hached - AVJFH
Association Femmes plurielles

Personnalités :
Hichem Abdessamad, Traducteur
Chérif Ferjani, Universitaire
Mohammed Khénissi, ancien directeur de centre de Formation
Sophie Bessis, Historienne
Abdallah Zniber, ancien Président de l’association Immigration Droit et Démocratie – IDD
Tarek Benhiba, Conseiller Régional – Ile de France
Alima Boumedienne Thiery, Avocate ancienne Parlementaire
Mourad Allal, Directeur d’Organisme de Formation
Souad Chaoui, Présidente de l’AMF
Driss El Kherchi, Président de l’ATMF
Tewfik Allal, Militant associatif
Fathi Tlili, Conseiller Municipal – Aubervilliers
Adel Ltifi, Historien
Mohamed Bensaid, Médecin, Militant des droits de l’Homme
Nacer Jalloul, Militant associatif
Mouhieddine Cherbib, Militant des droits Humains
Claudette Scemama-Ferjani


alors je renonce au mal que j'avais décidé de lui faire ... alors je renonce au bien que j'avais promis de lui faire... - textes du jour

Jeudi 31 Juillet 2014




Prier… croire en l’Eglise, c’est croire en Dieu. Dieu parce qu’Il est Père et a son projet de libération et de liberté, de fécondité à propos de tout Sa création, intervient dans l’Histoire par le créé, tout le créé, et par nous, les derniers créés… espérer en soi, c‘est croire en Dieu, car Il veut que nous nous fassions, Il nous a confiés à nous-mêmes, et pas seulement les uns aux autres, mais, décisivement, Il nous attire et nous accompagne. A M D G (ad majorem Dei gloriam, c’est un jeune Bénédictin, l’autre dimanche qui m’apprend que c’était aussi l’exergue de chaque œuvre de BACH… deux siècles après Ignace). Pensées autant pour ceux de la Compagnie que j’ai aimés et qui m’ont tant apporté, que pour cette vocation et cet emploi que je voudrais que les Jésuites de maintenant comprennent d’avoir à reprendre : les collèges, au moins en France, au lieu des revues et autres animations gratifiantes dans les « bons milieux ».
Tenir... comment tient-on ? comment tiennent-elles ? comment tiennent-ils ? comment tient-on ? Correspondances courriels, rétrospective ou bilan de ce que j’ai vu de la vie d’autres ou que j’ai cru percevoir, observation de « grands » ou de « banaux » : comment ? quoi ? pour moi, je vois à peu près. Foi en Dieu, amour de mes aimées, sinon…  Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob, qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu, lui qui a fait le ciel et la terre et la mer tout ce qu’ils renferment [1].De nouveau, comme hier, les paraboles proposées dimanche dernier. Apparente contradiction ou combinaison de tout dans un même but : le pêcheur qui trie sa prise, le scribe devenu disciple du Royaume des cieux qui prend tout. Dieu que nous faisons hésiter sur nous-mêmes…  Parfois, je parle d’arracher, de renverser et de détruire un nation ou un royaume. Mais cette nation se détourne du mal que j’avais condamné ; alors je renonce au mal que j’avais décidé de lui faire. Parfois, je parle de bâtir et de planter une nation ou un royaume. Mais ils font ce qui est mal à mes yeux, et ils n’écoutent pas ma voix ; alors je renonce au bien que j’avais promis de leur faire… C’est cela que Yahvé veut faire entendre à son prophète et donc à nous, selon une autre parabole très concrète : refaire ce qui a été manqué. Je descendis donc à la maison du potier. Il était en train de travailler sur son tour. Le vase qu’il façonnait de sa main avec l’argile fut manqué. Alors, il recommença, et il fit un autre vase, qu’il jugea satisfaisant. L’Histoire sainte et chacun de nos mouvements de conversion ont tranché. La nouvelle création a commencé à l’Incarnation. Nous sommes sauvés, non détruits. Tenir ? non ! autre que nous, nous fait tenir. Ceux qui par accident, dans une vieillesse qui n’est pas la leur, ou pour tant de raisons selon tant d’aventures peu… n’ont plus tête ni sens… ceux que j’aime et tâche de visiter, ceux, celles que visitent ma chère femme et notre trésor de fille. Ceux et celles qui, selon toutes apparences, ne tiennent plus.


[1] - Jérémie XVIII 1 à 10 ; psaume CXLVI ; évangile selon saint Matthieu XIII 47 à 53

mercredi 30 juillet 2014

je suis avec toi pour te sauver - textes du jour

Mercredi 30 Juillet 2014



Prier … je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. L’assurance que Dieu donne à Jérémie. Ces dialogues cœur à cœur, face à face, intimes, totaux, en pleine psychologie humaine (on analyse la psychologie de l’homme créant Dieu parce qu’il en a besoin, on n’analyse pas le présupposé ou le révélé ou le confirmé psychologique des religions monothéistes : ce que Dieu sait et dit de l’homme – le Coran et l’Islam selon ce qu’ils nous donnent de la psychologie de l’homme et de la psychologie de Dieu : la leur ou l’universelle ?).  Histoire d’une vie spirituelle, d’une vie entière, que dit Jérémie, la sienne. Je m’y reconnais, j’y reconnais celle de certains que j’ai passionnément aimés et respectés dans leur vocation, leur appel «  au plus haut service »… quand je rencontrais tes paroles, Seigneur, je les dévorais ; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l’univers [1] - Appel d’Edith, elle part à la poste faire des opérations, a payé mon portable. Etre l’an prochain ensemble ! ... Mais nous avons toujours été ensemble ! … Je viens de la rappeler, sur nos portables. Elle est encore au lit, voix endormie, elle pleure à l’évocation de son anniversaire et de sa mère… J’ouvre là-dessus un nouvau cahier : nous avons toujours été ensemble. 

Jérémie récapitule sa vie, le point où il en est, épuisé. Jamais, je ne me suis assis dans le cercle des moqueurs pour m’y divertir. Le psaume I… Dieu décevant alors que lui, il a fait son possible : serais-tu pour mi comme un ruisseau décevant, aux eaux intermittentes ?, ce que je suis moi-même, j’en conviens aux yeux de ceux qui m’aiment, pour celles et ceux qui ont cru en moi, pour celle qui m’aime, en alliance consacrée, que nous avons voulue ensemble. La réponse divine est de l’ordre du combat, la vocation de quiconque est toujours un combat – cet adolescent rencontré sur la pelouse d’u beau mariage, il y a un mois, la certitude et l’intelligence de sa vocation de chirurgien… l’erreur de mes trois frères d’adolescence appelés « au plus haut service », la vocation ratifiée par l’Eglise à leur demande, inspirée de Dieu, était un combat, l’ont-ils livré, étaient-ils seuls dans le combat ? seuls… chacun… ce que je crois et ce qui est la faute, sinon le péché de l’Eglise et de leur congrégation, la Compagnie, les Franciscains. Mais Dieu conditionne son compagnonnage pour un combat victorieux (ils te combattront, mais ils ne pourront pas te vaincre, car je suis avec toi pour te sauver) : si tu reviens, si je te fais revenir, tu reprendras ton service devant moi.. La définition de la liberté, non en théorie, mais en pratique, elle est un duo, elle est un mouvement, elle n’est pas de l’ordre de la volonté ni sulement de l’intériorité, elle doit s’accomplir, se montrer à elle-même et au partenaire décisif. Dieu… Seconde condition, la parabole du trésor découvert, de la perle trouvée, à nouveau proposée depuis dimanche : si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est méprisable… alors plein succès dans la vocation, dans le combat, dans ce que Dieu a voulu de nous : tu seras comme ma propre bouche. C’est eux qui reviendront vers toi, et non pas toi qui reviendras vers eux. Les foules autour du Christ. Prier.


[1] - Jérémie XV 10 à 21 ; psaume LIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 44 à 46

mardi 29 juillet 2014

soyez les serviteurs du Seigneur - textes du jour


Mardi 29 Juillet 2014



Anniversaire de mort du cher Jean LAPLACE. Place de religieux dans ma vie, dans la vie de beaucoup, dans la vie… Prier… mémoire de Marthe… tellement existante et réaliste qu’on sait même sa date de mort : 81, elle est donc décédée très âgée. Sa sœur, si Marie aux pieds du Seigneur : la meilleure place est bien Marie-Madeleine, la pécheresse, embaumant par anticipation le corps de Jésus [1] tandis qu’il est à table chez des notoriétés de son temps, sic transit gloria mundi (l’encens balancé en tête des cortèges pontificaux antan), sa protestation n’est « que » d’amour : peu ou pas de texte, tandis que Marthe, dans les circonstances tragiques qui ne sont pas celles des profession de Pierre ou de Thomas, a le cri de la foi, le plus superbe et le plus complet. Le plus vrai psychologiquement car il est dialogué (modèle ensuite pour notre renouvellement des promesses u baptême ou la vigile pascale) : Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. – Ton frère ressuscitera. – Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour. – Je suis la résurrection. Qui croit en moi, fût-il mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? – Oui, Seigneur. Je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui doit venir en ce monde. Et c’est Marthe qui atteste le plus précisément la force de ce qu’il va se produire à l’appel de Jésus : Seigneur, il sent déjà. C’est le quatrième jour  [2] tandis que Marie a seulement répété sa sœur, et sangloté : Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort..
Leçon : je ne sais pas gérer mon temps, des années de retard dans ce que je veux produire et ces heures-ci, des jours de retard…  ni les choses, les souris attaquant ma collection de Signe de piste, mes chiens, nos chiens : lequel ? s’en prenant aux livres reliés, documents diplomatiques la semaine dernière, livres anciens mais reliés seulement de quarante ans, cette nuit… les mites pour la yourte que j’aurais dû monter depuis longtemps… mes pertes d’objets familiers, stylos coûteux et de trente ans ou plus, carnet de terrain depuis deux jours avec papiers, argent, photos, téléphone… non seulement le trésor à préférer que n’attaquent ni rouille ni mites… mais une relation précise et économe avec le matériel, et peut-être même avec moi-même qui me suis tant dispersé et gaspillé depuis mon adolescence. L’économie, au grand sens du terme. Art et gestion d’ensemble. Responsabilité envers soi-même, doté par Dieu et les autres, mais géré par soi-même librement. Modèle, Marthe : théologienne, femme d’intérieur et plus que maîtresse de maison : chef de famille, relativement à son frère Lazare.
Prier avec Marthe (une autre Marthe, aussi sainte à sa manière, que nous appelions Miss Cha., première agrégée de France, toutes matières ou seulement en anglais, 1911, et les élèves les plus prestigieuses ensuite, peut-être Louise WEISS, et passionnée du service public de l'éducation, l'apostolat tranquille du témoignage chez les collègues, la messe presque tous les jours, un fiancé mort à la Grande Guerre, cinquante ans au lycée Racine à Paris, des classes de quarante élèves, ni chahut, ni atteinte à la laïcité… une autre encore, épouse de notre ami diplomate Roger de BERCEGOL de LILE, apparenté aux FITZ-JAMES qui l’enlève en une valse à Londres, ne lui donnant que huit jours pour quitter son mari d’alors, une des plus grosses fortunes françaises en Angleterre et président de la chambre de commerce franco-britannique)… prier avec les morts et leur splendeur d’âme… Enlevez la pierre ! Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? [3]
En attendant et sans parole, depuis la première rencontre, Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée [4]Aux jours d’épreuve, tenez bon : priez avec persévérance. Combien nous sommes à nous-mêmes la principale épreuve. Modèle de Marthe : partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante. La gloire de Dieu, notre résurrection, déjà la prière qu’il nous est donnée de « faire » : qui regarde vers lui resplendira…  Laissez jaillir l’Esprit. La conversion à laquelle je suis appelé, nous sommes appelés. Amen, intensément.Moyen ? Marthe et les multiples occupations du service, la Vierge Marie : je suis la servante du Seigneur… Paul donc, soyez les serviteurs du Seigneur.




[1] - certitude : évangile selon saint Jean XI 2

[2] - ibidem, XI 21 à 26

[3] - ibidem XI 39-40

[4] - Paul aux Romains XII 9 à 13 ;  psaume XXXIV ; évangile selon saint Luc X 38 à 42

lundi 28 juillet 2014

pour qu'elles soient mon peuple, mon renom, ma louange et ma parure - textes du jour

Lundi 28 Juillet 2014
Prier…  celles et ceux autour de moi en ambiance difficile : diagnostics de santé… et celles et ceux que je ne connais qui craignent pour une personne aimée et en danger… et toutes celles et ceux qui à Gaza étaient proches des mille victimes, et en Israël des 37 soldats morts en mission sinon au combat tant celui-ci est inégal, et des deux « civils » tués par missiles aussi lâchement que par bombes. Le nombre ne mesure jamais la peine ni le manque. La détresse n’a pas de proportion. Ces deux cris de Paul VI, trop oublié. A son avènement, ce que nous voulons, c’est la liberté. La liberté de nos frères chrétiens ailleurs que dans la vieille Europe. Et aux Nations Unies, la première apparition d’un pape : plus jamais la guerre ! Que nous en sommes loin, selon l’histoire humaine et proches selon la rédemption. Ces ordres mystérieux dans les deux Testaments… [1] Quoi de plus banal, une ceinture neuve dans l’humidité, un an, d’une fente de rocher : pourrie. Voilà comment je ferai pourrir l’orgueil de Juda et l’immense orgueil de Jérusalem. Je ne sais si Nettanyahou est lecteur de notre Livre saint, mais je suis sûr de sa bonne conscience. Il assure la sécurité de son peuple, et rien  ne lui fera changer de moyens, c’est-à-dire envisager une vraie paix des cœurs qu’un lâchage possible des Etats-Unis ou une révolte possible de la conscience populaire juive en Terre Sainte comme dans la diaspora. La leçon est donc à prendre pour nous et non pour celui sur lequel nous n’avons aucune prise…  Ce peuple mauvais qui refuse d’écouter mes paroles, qui persévère dans son obstination, et qui suit des dieux étrangers pour les servir et les adorer. Ne suis-je pas à profiter de Dieu, dans un grand confort d’âme, L’écoutè-je ? ne me demande-t-Il pas vraiment le don de moi-même ? que je ne sois pas capable d’en imaginer les modalités, ne doit pas m’empêcher de demander finalement cette grâce : au point où Tu m’as amené, Seigneur, (aussi où je me suis amené moi-même avec cécité et surdité…) que me veux-Tu maintenant ? Tu m’as donné beaucoup et je T’ai donné si peu. Tellement occupé de moi-même et de chacun de ces déterminants (ai-je cru…) de mon existence depuis des décennies, T’ai-je écouté ? Je m‘étais attaché toute la maison d’Israël et toite la maison de Juda, pour qu’elle soient mon peuple, mon renom, ma louange et ma parur. Mais elles n’ont pas voulu écouter ! … Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. La nature, la graine de moutarde (je n’en ai jamais vue ni aucun de ces arbustes…), le levain dans la pâte (camps scouts, oui…). Faits pour grandir, lever…


[1] - Jérémie XIII 1 à 11 ; Deutéronome XXXII 6 à 21 passim ; évangile selon saint Matthieu XIII 31 à 35

dimanche 27 juillet 2014

déchiffrer Ta parole illumine et les simples comprennent - textes du jour

Dimanche 27 Juillet 2014



Journée où je dois mettre vraiment en route cette note Mars-Juillet, dépouillement du Monde au moins. Allant hier soir à la messe à Noyalo pour six heures et demi, la routine me fait prendre la bifurcation vers Theix. Il me vient – dans le registre : psychologie de ma foi, approfondissement et synthèse que je veux expliciter – que je ne sais nullement le processus de ma foi, sans doute y a-t-il des moments, y a-t-il plusieurs états, le dialogue intérieur avec Dieu dans mon enfance et mon adolescence avec pour thème la recherche et la demande d’un état de vie, il y a eu la contradiction entre une morale et un mode de vie… ensuite… de plus en plus, c’est ce que je vis : à la fois un accompagnement intérieur très sensible et des gratifications ou des secours (psychologiques ? seulement ? la psychologie tributaire du spirituel et contenue dans le spirituel et non le contraire). Donnée permanente, explicitée dès mes huit-dix ans en instruction religieuse : la foi est donnée, ce n’est pas nous qui l’acquérons et la découvrons, la prenons en notre possession. La foi se reçoit et donc se demande. Alors, tonalité de la messe hier soir dans la petite église à plafond de bois et tableaux naïfs, de quel amour, j’aime ta loi, Seigneur ! combien je suis loin de préférer Dieu à tout, quoique ce « tout » soit indéfini, flou, et que Dieu me soit présent continuellement, précisément. Communion à cette heure-là, hier avec mes aimées qui à la même heure étaient dans la cathédrale de Strasbourg. Car mon adolescence était un dialogue où je n’entendais pas de réponse quoique la présence était si forte, tandis qu’aujourd’hui je vis chaque jour de plus en plus que la foi est communion avec qui j’aime et qui m’aime, communion avec tous à mon époque et avec tous les temps et lieux. D’un face-à-face qui n’était sans doute pas ouvert aux circonstances et aux tiers ? j’ai été amené en quarante-cinquante ans à un présent apparemment tout différent : Dieu m’ouvre à tous et tous me ramènent à Lui. Central. Et force. Ame ?

Prier ce matin… silence d’un début de journée déjà chaude, lumière trop blanche, arroser ce soir. [1] Les paraboles brèves comme des « vignettes » d‘exposés psychiatriques. Le choix binaire, ce que l’on a, que l’on vend pour acquérir. Une leçon de hiérarchisation, de discernement de ce qui est suprême, une leçon d’économie politique, la notion de valeur. Il va vendre tout ce qu’il possède et il achète ce champ… il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. Si fréquente dans l’évangile, ce fut aussi le dépouillement de François d’Assise, quittant nu sa famille et les héritages considérables que celle-ci lui donnait : la vente des biens, en totalité. Méditant à quelques-uns mercredi dernier, déjà ces textes… la joie… la recherche, la trouvaille, la pêche et le tri. Une relation au trésor, au bien suprême, chaque fois différente. L’homme qui l’a découvert, le cache de nouveau… ayant trouvé une perle de grande valeur… toute sortes de poissons. Quand le filet est plein… on ramasse dans des paniers ce qui st bon et on rejette ce qui ne vaut rien… Le Royaume des cieux n’est ni un lieu ni un état de vie, il est une relation à un bien, une relation qui est mouvement : le découvreur de trésor, l’ « amateur de perles fines », le filet… La politesse, rare chez le Christ, envers les scribes, peut-être pour un scribe non affidé des Pharisiens ? qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. La synthèse possible, les deux Testaments évidemment, mais la parabole des outres… Avez-vous compris tout cela ? – Oui, répondirent-ils. Intellectuellement : oui, mais foncièrement : non. A l’instant de l’Ascension, les disciples attendent encore le rétablissement d’Israël. En ce sens, les Juifs de l’Israël, de 1948 à aujourd’hui, ne sont pas plus hermétiques au sens de l’Histoire sainte, que les intimes du Christ… le temporel, une puissance, une souveraineté… alors que déchiffrer Ta parole, illumine et les simples comprennent… Il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, nous depuis notre baptême.

Ce que devrait être la prière nocturne de l’élu pour nous diriger et qui a été placé par nos suffrages à notre tête… ce qui était peut-être celle de nos rois, au chevet de la cathédrale de Reims, au palais du Tau… la prière de Salomon : Seigneur mon Dieu, c'est toi qui m'as fait roi à la place de David mon père ; or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger, et me voilà au centre du peuple que tu as élu ; c'est un peuple nombreux, si nombreux qu'on ne peut ni l'évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; comment sans cela gouverner ton peuple, qui est si important ? Comment Yahvé le résume-t-il ? tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner… je te donne un cœur intelligent et sage.

Mon cher aîné, peut-être à cette heure, à lire ces mêmes textes, sur son lit de convalescence… et notre fille les ayant entendus hier, ma femme avec elle, les résonnances d’un monde qui écoute. Il n’y a pas que les flammes de Gaza, les fuites dramatiques de Mossoul au Kurdistan, il y a… notre marche. Et finalement, probablement, avec la grâce, il y a sans doute l’humanité qui aime, a foi, attend et espère… les bourreaux, ceux suprêmes du Golgotha, ne savent pas ce qu’ils font… eux aussi seront accueillis et peuvent être portés. Que j’ai pour consolation ton amour… que vienne à moi ta tendresse… Que ce soit la prière des bourreaux ou des dirigeants sans discernement quand vient le moment de la lucidité et de la conversion.


[1] - 1er Rois III 5 à 12 ; psaume CXIX ; Paul aux Romains VIII 28 à 30 ; évangile selon saint Matthieu XIII 44 à 52

samedi 26 juillet 2014

leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux - textes du jour ... quelle responsabilité !

Samedi 26 Juillet 2014



Les fonctions présidentielles et gouvernementales en France ramenées à l’organisation de réceptions et pompes funèbres, avec entrainement en commémorations historiques. Israël, dont je ne sais la leçon qui a été tiré de la shoah et d’un monde sans recours ni miséricorde, qui bloque plus que jamais sur la répression et la sécurité au millimètre près : avenir ? passé ? quel présent en réalité ? et dans tant de pays et régions, on s’étripe au nom de la liberté et de Dieu…  Les guerres d’antan avaient quelque chose encore d’humain et de binaire, il y avait « quelqu’un » en face… aujourd’hui, la violence, la contrainte, les morts par centaine de mille, les déportés et exilés à vie sous tente par millions. Vivre ainsi tranquilles dans quelque îlôt… ? 

Prier… [1] les peuples raconteront leur sagesse, l’assemblée proclamera leurs louanges.  De qui s’agit-il ? de nous : manquant tellement à ce que nous devons à nos ascendants, à nos contemporains, à notre progéniture… des hommes de miséricorde ! Je ne saurais tomber plus juste comme si souvent quand me sont donnés, une fois esquissé le bilan de la veille et le paysage dans lequel je m’éveille, les textes du jour selon l’Eglise catholique romaine. Nous remémorant Anne et Joachim, justes ancêtres de Dieu reconnaît l’Eglise orthodoxe, voici qu’une pieuse commentatrice dans mon petit recueil mensuel (Prions en Eglise) évoque aussi Christiane SINGER, citant un livre d’elle que je ne connaissais pas : délicieuse et forte amie, rencontrée trop tard et qu’il me fut impossible de cultiver plus que je ne pus le faire à notre époque de rencontre. Et pourtant donc nous sommes privilégiés malgré ce « tout » qui nous accable, m’accable. A vous, il est donné de connaître de connaître les mystères du Royaume des cieux. Heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent. Une connaissance, tous nos sens éveillés et comblés, alors même que l’objet de cette connaissance, la source de ces perceptions et dilections nous échappent complètement… Prier pour tout et avec tous, mes plus intimement proches et chers, et celles et ceux que je ne saurai et connaîtrai qu’en paradis mais que j’aime et qui m’aiment de naissance humaine, à la vie, à la mort.


[1] - Ben Sirac le sage XLIV 1 à 15 passim ; paume CXXXII ;  évangile selon saint Matthieu XIII 11 à 16

vendredi 25 juillet 2014

que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps - textes du jour

Vendredi 25 Juillet 2014



Prier… l’exhortation paulinienne [1] : nous les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. L’enseignement chrétien sur la mort n’est pas des élucubrations ou des philosophies selon le constat d’un état et d’apparences familières, il montre que la mort est – entre autres dons qu’elle nous prodigue – un  « outil » de notre vie, de notre rédemption, et que cet outil est si approprié, humain, si universel que Dieu-même s’en est servi pour Lui-même, en son Fils. La condition humaine, illuminée et portée par la foi au Christ, a un sens, une portée, elle est possible si subie que nous la vivions. A tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis.  La mort dans nos vies quotidiennes, n’est pas une défaite mais un pressentiment de ce à quoi elle porte et ouvre. Ma coupe vous y boirez… nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus. Paul parle pour lui, s’offrant pour ses convertis, ses baptisés, ses parrainés dans la mort et la résurrection du Christ. Cet entrainement de Dieu et de ses saints, dans lequel nous sommes pris pour tous ensemble, « tirés » par les plus saints, par les plus proches de Dieu, nous entrions dans la vie, le Royaume, en une immense action de grâce pour la gloire de Dieu. Service, sans hiérarchie ni place… il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père…celui qui veut devenir grand sera votre serviteur… le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Paul et son divin Maître enseignent aujourd’hui selon un vécu très concret. Les difficultés et épreuves sans nombre endurées par l‘Apôtre des Gentils, cette interpellation du Christ par la mère de deux de ses disciples les plus jeunes sans doute et assurément les plus fougueux… L’évangile est une réplique.


[1] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens IV 7 à 15 ; psaume CXXVI ; évangile selon saint Matthieu XX 20 à 28

jeudi 24 juillet 2014

un saint pour l'Eglise au Proche-Orient



Saint Charbel Makhlouf
Prêtre et moine maronite
(1828-1898)
Charbel, au siècle Youssef Antoun, Makhlouf naît à Beqaa-Kafra (Liban Nord) le 08 mai 1828. Sa formation chrétienne et l'exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint-Antoine-Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre-Dame-de-Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint-Maroun d'Annaya, il s'engagea dans l'Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.
Il vécut au monastère Saint-Maroun d'Annaya durant seize ans après lesquels il se retira définitivement dans l'ermitage des saints Pierre et Paul dudit monastère. Il en sortait rarement, demeurait continuellement en prière, modèle exemplaire d'ascèse et de sainteté. Il vécut vingt-trois ans à l'ermitage et y mourut dans la nuit du 24 décembre 1898, vigile de la fête de Noël. Il fut enterré au cimetière d'Annaya.
Quelques mois après la mort de Père Charbel, des lumières éblouissantes apparurent autour de son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de pèlerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors bien des guérisons physiques et des grâces spirituelles.
En 1925, s'ouvrit le procès de sa canonisation. En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d'un comité officiel et de médecins qui procédèrent à la vérification de l'intégrité du corps. Dès l'ouverture du tombeau, les guérisons de toutes sortes se sont multipliées d'une manière subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les pèlerins de toutes confessions venaient implorer le « Saint » Charbel.
Bientôt, les miracles dépassèrent les frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages conservés dans les archives d'Annaya restent les meilleurs témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions et d'une grande revivification des vertus dans les cœurs des fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d'attraction qui attire vers lui les gens de tout âge et de toute classe, rassemblés devant le « Saint » sans distinction de religion ni de condition. Ils sont tous là, fils de Dieu.
En 1954, le Pape Pie XII signa la décision du procès de la Béatification de l'ermite Charbel Makhlouf.
Le 5 décembre 1965, le Pape Paul VI présida la cérémonie de la béatification, durant la clôture du Concile œcuménique Vatican II.
En 1975, le Pape Paul VI signa son accord pour le miracle requis pour proclamer la sainteté du Bienheureux Charbel, proclamée dans une cérémonie mondiale le 9 octobre 1977.
Parmi les nombreux miracles attribués à l'intercession de l'homme de Dieu, l'Église en retint deux pour la béatification et un troisième pour la canonisation.
1) Sœur Marie Abel Qamari, de la Congrégation des Saints Cœurs, opérée à deux reprises d'un ulcère très grave, supportait depuis quatorze ans des douleurs indescriptibles. Elle guérit à Annaya le 12 juillet 1950.
2) Iskandar Naïm Obeid, de Baabdate, avait perdu en 1937 l'usage d'un œil. Comme on lui avait conseillé de le faire enlever pour sauver le second, il pria le Père Charbel d'intercéder pour lui et redécouvrit la vue, après sa visite à Annaya en 1950.
3) Miriam Aouad, de Hammana, avait un cancer de la gorge. Les médecins déclaraient leur incapacité de la soigner. Elle pria Saint Charbel et en 1967, elle fut guérie par son intercession.
L'Église universelle célèbre sa mémoire le 24 juillet. L'Église du Liban le célèbre également le 24 décembre, jour de sa naissance au ciel.

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Les lectures du jour au Liban :

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 28-39

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien,
puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.
Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils,
pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères.
Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ;
ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.
Il n'y a rien à dire de plus. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Il n'a pas refusé son propre Fils, il l'a livré pour nous tous :
comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ?
Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? puisque c'est Dieu qui justifie.
Qui pourra condamner ? puisque Jésus Christ est mort ; plus encore :
il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous.
Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ?
le dénuement ? le danger ? le supplice ?
L'Écriture dit en effet : C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
on nous prend pour des moutons d'abattoir.
Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.
J'en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir,
ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature,
rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.

Psaume 92, 2-3.13-14.15-16.

Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur,
de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,
d'annoncer dès le matin ton amour,
ta fidélité, au long des nuits.

Le juste grandira comme un palmier,
il poussera comme un cèdre du Liban ;
planté dans les parvis du Seigneur,
il grandira dans la maison de notre Dieu.

Vieillissant, il fructifie encore,
il garde sa sève et sa verdeur
pour annoncer : « Le Seigneur est droit !
Pas de ruse en Dieu, mon rocher ! »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13, 36-43

Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume
tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

SAN JERBELLO (SARBEL CHARBEL) GIUSEPPE MAKHLUF SACERDOTE / -sarbel Charbel- F





           

sinon, je les aurais guéris - textes du jour

Jeudi 24 Juillet 2014




Perplexe sur la chère abbaye et la communauté de Sainte-Anne de Kergonan, après les « journées du livre chrétien » et la soirée LONSDALE CELORO, voici un concert dimanche prochain : orgue et violon, il est vrai avec un programme splendide et auquel je compte aller [1]: mais est-ce la vocation d’un monastère ? et puis je suis hanté par Narcisse et Goldmund… Il est vrai que notre temps peut aussi considérer une abbaye bénédictine comme un excellent grand séminaire et comme un vivier pour l’épiscopat en France, qu’enfin la question vécue par des jeunes sur le monachisme, le célibat et leur propre vie est celle de rencontres encore plus avec Dieu et l’existence humaine, qu’avec des occasions de divaguer ou de douter. Je ne sais donc pas.

Je sais davantage sur la dégradation de notre vie politique, séparant complètement les analyses qui n‘ont plus de pratiquants que dans des mouvements sans prise sur les gouvernants et sur les électeurs, d’une détermination et d’une orientation de la France en tant que telle, atterrantes : une réorganisation régionale parce que Bruxelles la demande en considération de notre budget (et Bruxelles, c’est qui ? en l’état actuel des choses, qui n’est pas seulement un changement de Commission européenne, en gestation depuis six mois déjà…), l’Europe incompétente pour le Donbass et pour Gaza, mais compétente pour réduire la propension des Français à épargner et augmenter les bénéfices et les dépôts des banques… une abstention de la France ai Conseil des droits de l’homme quand les Palestiniens demandent une commission d’enquête internationale sur la guerre de Gaza et ses origines. Et puis l’Eglise et notre pape, si chers… langue de bois quand il s’agit de la politique et de l’économie, encore les deux Etats, même si l’humanité est commune et communiante, et le cessez-le-feu immédiat sans grande originalité au Conseil des droits de l’homme à Genève, mais pensant clair pour ce qu’elle doit être elle-même (réflexion prêtée au pape sur ce que doit être l’évêque)… Evidemment l’autorité morale qui se construit par un discernement produisant une expression, et par une expression qui soit continue de hiérarchie entre l’essentiel et l’accessoire, le douteux et le profond. Les chrétiens du Proche-Orient, depuis 2010, devraient être une cause de la fille aînée de l’Eglise et donc la construction d’une jurisprudence en Conseil de sécurité par initiatives répétées de notre pays. La France actuelle de l’abstention ou du suivisme en est moins capable que jamais, mais le cardinal BARBARIN qui a juste titre rappelle danger de mort et devoir d’assistance pour ces églises de Mossoul et d’ailleurs, au Nigeria aussi (l’appel du curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza), s’est évidemment perdu pour toute intervention efficace auprès du Quai d’Orsay ou à l’Elysée depuis son assimilation du mariage homosexuel à des pentes et permissivités vers la zoophilie, l’inceste et la polygamie (en famille…).

Que de conversions à obtenir, alors que comme hier réfléchissant à plusieurs sur les paraboles du trésor et du choix avisé dans la joie… nous restions perplexes, oui, sur ce qu’est la conversion, le comportement envers Dieu et sa place en priorité et au total de la vie de chacun. – Charbel Maklhouf, saint patron du Liban… et pourquoi pas le cher Frère Claude, précisément moine de Kergonan et qui providentiellement en attente de l’Esprit Saint, y demeura jusqu’à son dernier souffle…

Méli-mélo ? non. Mais mon eprit, notre esprit quand il n’est pas directement appliqué à la prière, au travail, à l’amour.

Prier…  [2] je vous ai fait entrer dans un pays plantureux pour vous nourrir de tous ses dons. Mais à peine arrivé, vous avez profané mon pays, changé mon domaine en un lieu de sacrilèges. Les prêtres ont cessé de dire : « Où est le Seigneur ? ». Les dépositaires de la Loi ne me connaissaient plus… Trahison et dégénérescence, au cours de ma vie, les années passées, les jours de maintenant, que de moments où c’est, ce fut… notre époque, aussi… Vous aurez beau écoute, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le coeur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouchés les yeux pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n’entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu’ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris ! Le Christ s’appuie sur des textes que ses auditeurs sont censés connaître ou au moins reconnaître : ici, Isaïe. Il est Lui-même docteur de la Loi mosaïque, le meilleur qui soit… et c’est ainsi qu’Il explique aux siens le paradoxe de ces « prédestinations », de ces choix scandaleux ou posant question : pourquoi nous ? et pas l’autre ? et l’enfer : est-il désert, ou y aura-t-il bien là la résultante de nos choix de vie, théoriquement en pleine conscience, mais a-t-on jamais totalement conscience ? et devant Dieu de surcroît, de ce que l’on commet par entrainement, ambiance, impulsion, addiction, emportement, etc… même réfléchis, nos actes sont-ils posés en connaissance de cause ? Très belle question de David, le petit-fils de l’un de mes co-parcourants en beaucoup d’exercices spirituels : le bonheur au paradis terrestre ne devait pas être parfait pour qu’ils aient eu envie d’autre chose ou de plus ? et notre liberté dans l’éternité : sera-t-elle perdue ? Les réponses théoriques viennent assez bien, en philosophie aussi, mais c’est la vie qui nous fait le mieux lire les réponses éventuelles, qui les périme, et qui fait jaillir de nous, le plus souvent à l’improviste, ce qui va nous structurer pour la suite et faire encore plus solide notre foi et irradiante pour notre existence, et – sait-on jamais ? – pour autrui. Celui qui a recevra encore et il sera dans l’abondance, mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. Terrible pour moi depuis longtemps, sans que je sache s’il  faut que je me l’applique, mais c matin peut-être un début de compréhension. Heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent ! Prier avec tous et pour tous. Mes aimées…


[1]  -  Dimanche 27 juillet 2014 à 18h00 - Abbaye Sainte-Anne de Kergonan Plouharnel 56340.

CONCERT VIOLON ET ORGUE

Johann Sebastian BACH (1685-1750): Concerto en la mineur pour violon et orchestre BWV 1041
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1790): Adagio en mi majeur pour violon et orchestra KV 261
Tomaso Antonio VITALI (1663-1745) : Chaconne en sol mineur pour violon et basse continue, arrangée par Ferdinand David
Niccolò PAGANINI (1782-1840) :La Campanella
Johann Sebastian BACH (1685-1750): Aria de la suite pour cordes n°3 en Ré Majeur
Pablo de SARASATE (1844-1908): Carmen Fantaisie opus 25 pour violon et orchestre

Natacha Triadou
“J’ai été si impressionné par son jeu... elle apportera un grand crédit à la culture en France” Lord Yehudi MENUHIN
Natacha TRIADOU s'est produite lors de nombreux concerts, en France comme l'étranger, et a participé à des festivals renommés parmi lesquels le Festival Menuhin (Gstaad Suisse), le Festival George Enescu (Roumanie) , ou encore celui d'Estoril au Portugal, le Festival de Goslar-Harz en Allemagne, les Interlaken Classics en Suisse, le Festival “C’est pas classique” à l’Acropolis de Nice etc.Elle a joué en soliste avec le Chamber Orchestra of London, la Camerata Lysy, l’Orchestre Philharmonique Européen, ou la Camerata Menuhin etc. dans des salles prestigieuses telles que le Victoria Hall de Genève, le Paul Klee Zentrum de Berne, la Tonhalle de Zürich etc.Sons sens musical et sa virtuosité lui permettent d'aborder tous les répertoires et c'est ainsi qu' elle a donné de nombreux concerts en solo, en formation, avec piano ou orgue. En janvier 2012, elle a créé le Concerto pour violon “Madness and Salvation” d'Adrien CASSEL au Théâtre de Fontainebleau avec l’Orchestre Philharmonique sous la direction de Fabrice FORTIN.
(plus d’informations sur www.natachatriadou.com)
Coralie Amedjkane
Née en 1988, Coralie Amedjkane a effectué sa formation musicale au CRD de Vannes puis au CRR de Paris, avant d’être reçue en 2007 au CNSMDP dans la classe d’Olivier Latry et de Michel Bouvard. En juin 2013, elle obtient le diplôme de Master mention très bien à l’unanimité du jury, en interprétant sur l’orgue de l’église de la Sainte-Trinité à Paris le Livre d’orgue d’Olivier Messiaen.
Depuis 2009, elle est titulaire de l’orgue Abbey de l’église Saint-Nicolas-Saint-Marc de Ville d’Avray.
En 2010, elle fut l’invitée de la ville de Sapporo au Japon et devint la 13èmeorganiste en résidence du Sapporo Concert Hall. Professeur d’orgue à l’école Mélodie 7 à Paris, elle est actuellement étudiante au sein de la formation au Certificat d'Aptitude au CNSMDP.
(plus d’informations sur www.coralieamedjkane.fr)

[2] - Jérémie II 1 à 13 ; psaume XXXVI ; évangile selon saint Matthieu XIII 10 à 17