jeudi 30 septembre 2021

 

 

dites-leur : “ Le règne de Dieu s’est approché de vous "- textes pour ce jour

 Jeudi 30 Septembre 2021

10 heures 09 + Moment difficile hier soir avec la visite de GAUGENDAU fils, sympathique, mais la mise aux normes de notre assainissement « non collectif », pour l’instant non chiffrée, et réclamant quatre ou cinq jours de travail, avec une grosse pelleteuse, risque de f… en l’air les pavements de nos terrasses, côté sud et côté ouest, et de faire abattre les arbres côté cuisine. Les subventions auraient été proposées en 2015 et de montants dégressifs, nous avons laissé passer ? Habituel reproche de ma chère femme : tu faisais tout sauf t’occuper de nous. Je lui ai rappelé que 2015, c’est la récidive de « mon » cancer, plusieurs séjours parisiens, la peur que ma protide droite soit également atteinte… Puis, ce matin, je l’ai retrouvée, à son départ pour Guéhenno aussi battante que possible (le tempérament de ma chère Maman : ne jamais s’avouer battu, et le mien toujours optimiste pour que changent les paramètres) : de fait trouver d’autres tracés, et moi retrouver les plans et dossiers (verts et à sangle) de notre propriété. Quant au devis, il a été parlé de 30 ou 40.000 euros. Impossible. - Pu hier et ce matin adresser mon courriel-partage : en faire partir celui de ce jour d’ici notre dîner.

L’amour ne confère aucun droit, mais il nous donne le champ illimité de la possible « perfection » : l’autre avant nous. Ma chère femme est sensible à mes compliments sur son visage, sur son allure, et aussi à des égards simples : l’accompagner tout à l’heure et au-delà de notre portail, quand elle va partir vers « son » lycée.

Lectio divina : jusqu’à ce passage, nos Ecritures donnaient les dialogues avec Dieu, les commandements que nous recevons de Lui, et enfin les somptueuses descriptions de l’autel et des dispositions de l’Arche d’alliance, dans la Tente de la rencontre. Voici, aujourd’hui, une liturgie : la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu’à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi… Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout… Esdras lisait un passage dans le livre de la Loi de Dieu, puis les Lévites traduisaient (déjà : la langue sacrée, et la langue courante… aujourd’hui la saint-Jérôme), donnaient le sens et l’on pouvait comprendre… Et la messe dite… tout le peupe se dispersa pour aller manger, boire, envoyer des parts à ceux qui n’avaient rien de prêt, et se livrer à de grandes réjouissances ; en effet, ils avaient compris les paroles qu’on leur avait fait entendre… La suite, c’est notre propre envoi en misssion. Et la recommandation d’une certaine indifférence : ne portez ni bourse ni sac ni sandales, et ne saluez personne en chemin… Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté… et la profusion des dons, à l’annonce, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché. 1

                                              18 heures 55 + Jours et nuits de même durée ou à peu près. Phénomène qui n’était pas saisonnier, et fatiguait, à Brasilia.

Nicolas SARKOZY, le conseiller, l’arbitre, l’influence « à droite », condamné à un an de prison ferme, mais ce n’est qu’une première instance, et pas la première condamnation ferme. Eric ZEMMOUR continue d’amuser une galerie qui est déserte : presque personne de ceux que j’interroge ne suit sa geste. Chez Les Républicains, certains voudraient son adhésion. Le candidat désigné en congrès, Xavier BERTRAND va-t-il reprendre la carte, sinon il est inéligible. Edouard Philippe, que j’avais estimé très positivement quand, sans une seule évocation du prince régnant, il mit fin dans un long entretien télévisé aux occupations protestataires et aux projets contestables à Notre-Dame-des-Landes, et qui donc ne me déplairait pas à Elysée, anticipe la défaite d’EM puisqu’il crée son propre parti, bonne enseigne pour les législatives après la défaite d’Avril 2022. Le maire de Toulouse (les Républicains) trouve « équilibré » Michel BARNIER, comme candidat à l’Elysée. Equilibré, un qualificatif, un considérant qui avait disparu : des relations internationales équilibrées, un budget équilibré. - Contrats bienvenus de part et d’autre : la Grèce que nous avions laissé tombée dans les filets de Goldman Sachs puis de l’investissement chinois sur le Pirée, nous achète, certainement plus qu’à crédit, des frégates et des Rafale. Les dynasties républicaines à Athènes : les PAPANDREOU, les CARAMANLIS, les MITZOTAKIS, j’ai connu dans mes seuls deux ans d’affectation enchantresses (1982-1984) un spécimen de chaque. Parfois, ce sont trois générations, tandis qu’en finit plus l’exil du roi Constantin, champion olypique de voile. – Sahel  : avant même que soit rendu le dernier hommage à notre cher tireur d’élite, Maxile BLASCO, le énième putschiste malien envisage de faire venir les mercenaires russes du groupe Wagner. De GAULLE interrogé sur les velléités américaines ou soviétiques d’intervenir dans notre guerre en Algérie, répondit avec aisance : je leur souhaite bien du plaisir !

L’Allemagne et l’Italie nous donnent des leçons d’organisation des pouvoirs publics constitutionnels et des suites dans les idées, qui en sont l’heureuse conséquence. Notre piteux quinquennat, c’est-à-dire le corset mis à la démocratie, sans même que nous profitions des échéances de notre époque et de ce rythme pour revenir à une planification quinquennale ou quadriennale, a fait se succéder face à Angela MERKEL, quatre présidents de notre côté. Une Constitution parlementaire (avec motion de défiance constructive) a permis quatorze ans de règne refondateur à Konrad ADENAUER, seize à Helmut KOHL principalement vécu avec François MITTERRAND, ayant permis de garder la Grande-Bretagne avec nous et une absorption de la République démocratique par la République fédérale sans casse… et seize encore à Angela MERKEL, mais celle-ci sans vis-à-vis. Leçon de gouvernement et de démocratie : les coalitions sont longuement et minutieusement négociées, l’interrègne que je souhaite pour nous, au lieu de cette fixation de tout dans les quinze jours du second tour de notre élection présidentielle. Coalitions faisant du conseil des ministres à Berlin, une instance vraiment délibérative, alors que chez nous, c’est le Président qui fait part, qui tranche, qui réfléchit… seul : ce qui est bon pour son image laquelle. L’Italie ajoute à ce qui devrait – vraiment – être notre réflexion : le referendum d’initiative populaire sur de graves enjeux : euthanasie, cannabis dépénalisé, est accessible. 500.000 signatures manuscrites ou numériques.

« Flambée » des prix. Nous payons nos mauvaises inspirations et négociations (la succession des traités de Maastricht, d’Amsterdam, de Nice au rythme des nouvelles adhésions à l’Union), ainsi d’avoir accepté le pot commun pour l’électricité, alors qu’E.D.F. pouvait fonctionner et investir aux plus bas prix de vente, d’où une vraie attractivité pour l’investissement industriel. En ce moment, les traders : 37 % d’augmentation en Espagne, 12 % promis chez nous. Et le ridicule : pénurie de papier-toilette en Europe occidentale... car la Chine en « consomme » de plus en plus…

Un de mes anciens condisciples à Franklin contribue à mettre à jour notre annuaire mais me fait part de la mort de sa femme, en Novembre 2020, à la veille du cinquantième anniversaire de leur mariage : des troubles "bi-polaires" l’avaient totalement usée en dix ans. Je ne savais pas ces affections mortelles, et que je ne comprends pas ce que c’est, mais ce doit être affreux. Décès d’entre nous, décès d’épouses aimées, le soir tombe, ici et maintenant, dans nos vies de septuagénaires. Pourtant, je sais et je sens que la fécondité et l’amour sont devant, pas derrière, même si beaucoup y a racine, à commencer l’énergie et l’accompagnement. Le goût, la curiosité de vivre, et la grâce de Dieu. La confiance.

1- Néhémie VIII 1 à 12 passim ; psaume XIX ; évangile selon saint Luc X 1 à 12

 

 

jeudi 23 septembre 2021

SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LES PASTEURS

 Les riches pâturages

Je ferai sortir mes brebis des pays étrangers, je les rassemblerai et je les ramènerai chez elles, je les mènerai paître sur les montagnes d'Israël. Il appelle « montagnes d'lsraël » les auteurs des saintes Écritures. C'est là qu'il faut paître, si vous voulez le faire en sécurité. Tout ce que vous apprenez là, savourez-le ; tout ce qui est en dehors, rejetez-le. Ne vous égarez pas dans le brouillard, écoutez la voix du berger. Rassemblez-vous sur les montagnes de la sainte Écriture. Vous trouverez là les délices de votre cœur ; là il n'y a rien de vénéneux, rien de dangereux ; ce sont de riches pâturages. Venez, mais vous seulement qui êtes des brebis bien portantes, pour aller paître sur les montagnes d'Israël.

Dans les rivières, dans les endroits les meilleurs. De ces montagnes que nous venons de montrer, ont découlé les rivières de la prédication évangélique, puisque sa parole a retenti jusqu'au bout du monde et que tous les endroits de la terre offrent aux brebis des pâturages agréables et abondants.

Je les ferai paître dans un bon pâturage, et sur les hauteurs d'Israël. Et leurs étables seront là, c'est-à-dire là où elles vont se reposer, où elles pourront dire : « C'est vrai, c'est évident, nous ne sommes pas dans l'erreur. » Elles se reposent dans la gloire de Dieu, comme dans ces étables. Là elles dormiront, c'est-à-dire : elles se reposeront, elles se reposeront dans les délices.

Elles brouteront dans de gras pâturages, sur les monts d'Israël. J'ai déjà parlé de ces montagnes d'Israël, ces bonnes montagnes, vers lesquelles nous levons les yeux, pour que le secours nous vienne de là. Mais notre secours vient du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. Aussi, pour que notre espérance ne s'attache pas à ces bonnes montagnes, après avoir dit : Je ferai paître mes brebis sur les monts d'Israël, pour que tu ne demeures pas sur les montagnes, il ajoute aussitôt : C'est moi qui ferai paître mes brebis. Lève les yeux vers les montagnes, d'où te viendra le secours, mais écoute celui qui dit : Moi, je ferai paître. Car ton secours vient du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre. ~

Il conclut ainsi : Je les ferai paître avec justice. Tu vois qu'il est le seul à faire paître ainsi, le seul qui fasse paître avec justice. Quel est l'homme qui peut juger l'homme ? On fait partout des jugements téméraires. Celui dont nous désespérions se convertit tout à coup, et devient excellent. Celui dont nous attendions beaucoup tombe brusquement et devient très mauvais. Ni notre crainte n'est assurée, ni notre amour n'est assuré.

Ce qu'est aujourd'hui n'importe quel homme, cet homme-là lui-même ne le sait guère. Cependant il le sait un peu aujourd'hui. Ce qu'il sera demain, lui-même ne le sait pas. Donc, le bon pasteur fait paître avec justice, il distribue à chacun ce qui lui revient : ceci aux uns, cela aux autres, à chacun ce qui lui est dû, que ce soit ceci ou cela. Car il sait ce qu'il fait. Il fait paître avec justice, lui qui a racheté ceux qu'il a jugés. C'est donc bien lui qui fait paître avec justice.

rendez votre coeur attentif à vos chemins - textes du jour

  jeudi 23

                   09 heures 50 + Nous nous laissons dormir. Bon film de « fiction » hier soir, le viol et son indélébilité (parole contre parole), puis des confessions ou réponses d’orphelins, chacune parlante : ne plus dépendre de personne et beaucoup moins, la solitude. Notre fille ? Hier, je sais que cela te fait très plaisir de venir me chercher et d’être avec moi. Cela me fait plaisir aussi, mais moins qu’à toi… Mes mémoires, qu’est-ce qui t’intéresserait ? quand tu étais ambassadeur. Ce sera court et ce n’est pas l’essentiel.

Lectio divina : le salarié met son salaire dans une bourse trouée… rendez votre coeur attentif à vos chemins...1 L’interrogation dans le moment : reconstruire le Temple ? sur la personne : Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de out ce qu’il se passait, et il ne savait que penser… et il cherchait à le voir. Les énigmes qui ne se résolvent que par l’écoute disponible : or, voilà ce que dit le Seigneur par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète… et par la rencontre. - Chaque matin le débat, le constat à mon éveil : mon inanité et ma précarité, et puis le retour à l’état véritable de vie, la prière, la confiance, l’amour de mes aimées, le soleil et notre environnement. Car le Seigneur aime son peuple, il donne aux pauvres l’éclat de la victoire.

12 heures 24 + L’Ancienne Alliance est une histoire d’amour intense, avec de multiples chantres pour un seul dialogue. Le Nouveau Testament est la révélation et la théologie trinitaires avec le « mode opératoire » de notre rédemption collective et individuelle, donc notre accès en corps, en ensemble de l’humanité et par celle-ci de tout le vivant, accès à Dieu, participation à la divinité.

14 heures 12 + Mode d’emploi : le compte-rendu de notre moment avec mon frère, dimanche après-midi, si prenant, me coûte en fatigue. - Michèle T. m’annonce la mort du Père SESBOUE, œuvre importante pour ces années post-conciliaires, mais que je connais très peu.


2- Aggée I 1 à 8 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Luc IX 7 à 9


mercredi 22 septembre 2021

ne prenez rien pour la route - textes du jour

 
mercredi 22

11 heures 47 + Dormi, comme des sacs jusqu’à près de dix heures, sauf deux courts éveils pour moi, 04 heures 29 et 08 heures. - Nouvelle épreuve et qui va peut-être me devenir inséparable : la fatigue, sans cause qu’elle-même… alors que j’ai à lutter objectivement et subjectivement contre la vieillesse et son gong.

Je me relevai de ma prostration ; le vêtement et le manteau déchirés, je tombai à genoux ; les mains tendues vers le Seigneur mon Dieu, je dis : « Mon Dieu, j’ai trop de honte et de confusion pour lever mon visage vers toi mon Dieu1 Lectio divina : regardez ce qu’il a fait pour vous… C’est lui qui châtie et prend pitié, qui fait descendre aux profondeurs des enfers et retire de la grande perdition : nul n’échappe à sa main. Mais cette main est tendre, secourable, permanente compagne se tendant vers chacun de nous. L’envoi des disciples proclamer le règne de Dieu et guérir les malades, devant partir sans rien. Accueil ou pas accueil. Ils partirent et ils allaient de village e village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons. La main de Dieu, la tranquillité qu’elle donne. L’envoi par Dieu et la simplicité qu’il confère. Vont alors de pair : l’annonce de la Bonne Nouvelle et partout des guérisons. Le vrai et le vécu.

15 heures 54 + Mettre le plus en ordre, écrire le plus pressé (témoignage puis autobiographie) : sensation, le coeur, que je peux lâcher à tous moments. AMDG.

23 heures + . . . La campagne présidentielle, TF1 met face à face demain soir ZEMMOUR et MELENCHON, chacun n’a du accepter que moyennant un « pont d’or », préfinançant sa campagne. Il n’y a rien à attendre ni en psychologie ni en thème, seule question, qui claquera la porte ? Les bêtes intéressent, les jeux du cirque, dans la fadeur et le manque de personnalité de chacun des autres candidats, le sortant compris. Le débat en 1988 : LAJOINIE-LE PEN, qualifié par l’Humanité d’« accablant » pour JMLP : en fait, consternant d’ennui. ZEMMOUR à 11 % des intentions de vote, COLUCHE alla jusqu’à 16 %. L’effet « joueur de flûte » des Frères GRIMM, EM a en a bénéficié à plein en 2017. Plus intéressant : 1° les primaires ne sont plus, de fait à droite puisque Xavier BERTRAND a la meilleure cote chez les Républicains quoiqu’il les ai quittés. A gauche, JADOT a aussi une bonne tête. 2° SARKOZY, arbitre, conseiller, stratège, les « médias » le voient ainsi, mais ses mises en examen lui interdisent tout autre rôle que celui de l’apparence, et avec sa voix de cancre lassé, il récuse l’emploi de « faiseur de roi ». FH et Bernard CAZENEUVE qui, il y a quatre ans, étaient des « revenants » possibles, ont vraiment quitté la scène.

Les contrats australiens, encore. La présidente de la Commission estime l’Union européenne, autant bafouée que la France-même, elle n’appelle pourtant pas à l’essentiel, des armements européens, une flotte européenne de guerre : porte-avions, les douze sous-marins. C’était déjà le fond du dossier de Pierre MENDES-FRANCE en 1954 ! Débat difficile pour PARLY au Sénat : plaidant que l’imprévisible ne se pare pas. Personne ne décrit les contrats, les clauses de dédits, les calendriers, les engagements de part et d’autre, on reste dans la généralité et de la politique. Je vais essayer d’élucider ces points de textes. Un entretien téléphonique EM-BIDEN ne fait ressortir que le regret (pas l’excuse) du président des Etats-Unis de n’avoir pas consulté au préalable : à l’avenir, il le fera, mais quel futur objet ? Décidément aussi gaffeur qu’on le présentait en campagne, il y a un ans, le voici qui évoque la « guerre froide » pour assurer qu’il n’en veut pas et qu’elle n’aura pas lieu. Aucune perspective de constructions militaires ensemble.

Plus rien sur Kaboul, le million de candidats à l’émigration, pas davantage sur les érections de murs en Turquie et en Iran. - Il était acquis que XI Jinping était au pouvoir à vie, mais non ? il brigue un troisième mandat, mais à quoi...

Notre presse et cette campagne : Valeurs actuelles, depuis des années avec quelques coups marquants : OBONO en bande dessinée, le site des militaires en insurrection latente, rien de cela n’était dans la pratique ni le projet de Raymond BOURGINE que j’ai connu, ni d’ORCIVAL à ses débuts. Le Point, expression systématique de l’anti-Etat, anti-service public, et depuis la déconfiture de FILLON, époux d’une de ses contributrices, la Revue des deux mondes, à laquelle je collaborais (gracieusement) dans les années 1980, est devenue la porte-parole la plus complète des réflexes de notre droite.

1- Esdras IX 5 à 9 ; cantique de Tobie XII 2 à 8 ; évangile selon saint Luc IX 1 à 6

 

 

mardi 21 septembre 2021

catéchèse de Benoît XVI sur saint Matthieu

 

Saint Matthieu Apôtre et martyr (Ier siècle)

 


Matthieu était probablement galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les romains, profession très odieuse parmi les juifs. Son nom fut d'abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l'aperçut et l'appela. Sa place était avantageuse ; mais aucune considération ne l'arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du Sauveur. Celui qui l'appelait par sa parole le touchait en même temps par l'action intérieure de sa grâce.


Lévi, appelé Matthieu après sa conversion, invita Jésus-Christ et ses disciples à manger chez lui ; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui. C'est à cette occasion que les pharisiens dirent aux disciples du sauveur : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit ces belles paroles : « Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé. Sachez-le donc bien, je veux la miséricorde et non le sacrifice ; car je suis venu appeler non les justes, mais les pécheurs. »

Après l'Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d'âmes en Judée ; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyre. Il est le premier qui ait écrit l'histoire de Notre-Seigneur et sa doctrine, renfermées dans l'évangile qui porte son nom. On remarque, dans l'évangile de saint Matthieu, qu'il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. » On rapporte qu'il évangélisa l'Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle : il fit le signe de la croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires.

Ce fut le signal de la conversion d'un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays. On attribue à saint Matthieu l'institution du premier couvent des vierges. C'est en défendant contre les atteintes d'un prince une vierge consacrée au Seigneur, que le saint apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l'autel.

homélie de saint Bède le Vénérable

 

HOMÉLIE DE S. BÈDE LE VÉNÉRABLE

 Matthieu se leva et suivit Jésus

Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. « Suis-moi », lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa miséricorde. ~ Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit : « Suis-moi », c’est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il l’invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché. ~ Matthieu se leva et le suivit. Rien d’étonnant que le publicain, au premier appel impérieux du Seigneur, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, négligeant les biens temporels, il ait adhéré à celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est que le Seigneur qui l’appelait de l’extérieur par sa parole le touchait au plus intime de son âme en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens temporels sur la terre était en mesure de lui donner dans le ciel un trésor incorruptible. ~

Comme Jésus était à table à la maison, voilà que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent s’attabler avec lui et ses disciples. La conversion d’un seul publicain ouvrit la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs. ~ Beau présage en vérité : celui qui devait être plus tard Apôtre et docteur parmi les païens entraîne à sa suite, lors de sa conversion, tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut ; et ce ministère de l’Évangile qu’il allait accomplir après avoir progressé dans la vertu, il l’entreprend dès les premiers débuts de sa foi. ~

Essayons de comprendre plus profondément l’événement relaté ici. Matthieu n’a pas seulement offert au Seigneur un repas corporel dans sa demeure terrestre, mais il lui a bien davantage préparé un festin dans la maison de son cœur par sa foi et son amour ; comme en témoigne celui qui a dit : Voici que je me tiens à la porte, et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. ~ Nous ouvrons notre porte pour le recevoir à l’appel de sa voix lorsque nous donnons notre libre assentiment à ses avertissements intérieurs ou extérieurs et quand nous mettons à exécution ce que nous avons compris que nous devions faire. Et il entre pour manger, lui avec nous et nous avec lui, parce qu’il habite dans le cœur de ses élus, par la grâce de son amour ; ainsi il les nourrit sans cesse par la lumière de sa présence afin qu’ils élèvent progressivement leurs désirs, et lui-même se nourrit de leur zèle pour le ciel comme de la plus délicieuse nourriture.

à chacun d'entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ - textes de ce jour

 Mardi 21 Septembre 2021


11 heures + Lectio divina : l’appel de Matthieu, collecteur d’impôt à Capharnaüm, lieu d’attache de Jésus chez Pierre… Il n’est « remarqué » que maintenant, et dans son évangile qu’au neuvième chapitre. Aucune initiative ou un pressentiment de sa part, rien ne le caractérise que son métier évidemment abhorré (la fiscalité en soi, sa collaboration avec l’occupant) et immédiateté : il lui dit : « Suis-moi ». L’homme se leva et le suivit. Récit si connu et répété de lecture liturgique. Pourtant, 1° comme pour les tout premiers disciples, l’appel, sur le lieu de travail, se fait comme évasivement, par hasard : Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme du nom de Matthieu. En passant, on ne pouvait l’éviter et le nom de l’homme prime sur sa profession.  2° Zachée ou d’autres, dès qu’ils sont appelés, reçoivent Jésus à leur table. Ici, Jésus rentre, on pourrait dire chez lui, à table à la maison. C’est la table ouverte : tous les semblables du nouveau disciple : beaucoup de publicains et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Nous aussi. Suivre, et aussi nous attabler. Face aux récrimination, Jésus qui avait entendu, annonce et s’annonce : je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Commentaire du psalmiste : pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Et celui de Paul montrant aux Ephésiens ce que nous formons : à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ… les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ. Objectif et épanouissement, développement : jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude. Autre manière, qui à cet instant de mon dialogue avec notre cher Vincent et son assimilation de la résurrection de la chair à la simple immortalité d’un corps virtuel, m’éclaire vivement… de dire cette résurrection de la chair : elle n’est individuelle, elle se vit et se donne à tous, nous tous ensemble parce que nous faisons ensemble le Corps du Christ. Une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. 1

Mouvement brownien de nos « acteurs » et dirigeants politiques, tournant comme des totons autour des circonstances internationales ou de notre calendrier constitutionnel.

Les sous-marins à fabriquer pour l’Australie. Je n’avais pas souvenance de ce grand succès en commerce extérieur, d’autant que ce pays comme la Nouvelle-Zélande ne souffrent guère notre présence dans le Pacifique ni notre proximité physique par la Nouvelle-Calédonie. Comme lors de la velléité de François HOLLANDE (FH) de bombarder Bachar EL HASSAD, convaincu d’utiliser des armes chimiques contre ses populations, et qui pensait à une action automatiquement concertées avec les Etats-Unis et l’Angleterre (été de 2013), nos ambassadeurs n’informent pas : les actes de guerre sont discrétionnaires de notre côté pendant trente ou quarante jours, mais demandent l’accord du Parlement à Londres et à Washington. L’Elysée n’avait pas été mis au fait de ce contexte, ni nos ambassadeurs, ni le conseiller diplomatique… Que fit, que savait notre ambassadeur à Tokyo quand Carlos GHOSN tomba dans le piège des adversaires de son leadership à Tokyo : déconfiture qui ne déplaisait pas à Alexis KOHLER, notoirement candidat à sa succession (selon le personnel de Renault) mais qui a mis aussitôt en rouge notre fleuron automobile condamné à des fusions et à perdre son rang mondial, ses emplois, et une grande partie de la fonderie française. Ainsi, à Washington et à Londres, nos ambassadeurs la veille du communiqué tri-partite (Australie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Bob JOHNSON, l’Histoire au rétroviseur, exultant) ne savaient rien. Le travail d’un ambassadeur est de faire valoir son pays et de tout savoir de celui où il est accrédité. Au lieu d’être de marbre, nous voilà gesticulant, depuis mercredi dernier. Le ridicule que se donne le perdant. Même pose : « exiger » des talibans un espace sécurisé pour l’évacuation des Afghans compromis avec nous pendant vingt ans. Nous ne connaissons pas nos partenaires et ceux-ci nous connaissent bien davantage. Nous sommes observés et n’observons pas. Et si la Chine nous achetait ces douze sous-marins à leur prix affiché de 56 milliards ? ne nous prosternerions-nous pas ? Evidence, c’est la peur de la Chine qui a motivé Canberra. Donc, réfléchir sur les alliances militaires actuelles, centrées autour des Etats-Unis en politique, en stratégie, et en potentiel, et très vite faire une alliance militaire fondée sur la politique : le critère de la démocratie, et non plus un critère géographique. Mentalement, elle est en gestation dans l’esprit de bien des dirigeants américains. Peu chez nous, pourtant cette alliance des démocraties pour n’être pas déséquilibrée comme l’était l’Alliance Atlantique, suppose un pôle européen presque équivalent, et répondant de la sécurité de l’Union européenne au besoin par elle-même : donc le potentiel nucléaire de la France et de la Grande-Bretagne, donc retour de celle-ci, selon un nouveau et dernier acte disant son fonctionnement et désignant qui disposera de ce potentiel, et pour toute légitimité, qui pourra faire appel aux Européens. Donc, l’élection directe du président ou de la présidente de l’Union. Oui, l’Europe ou l’entrée en dépendance et en second rang de chacun des peuples qui la composent. L’Europe ou la mort politique des Européens. C’était le sujet pour quatre présidents français et une chancelière allemande. La conclusion aurait du se faire à l’instar du triomphale voyage d’ADENAUER au début de l’été de 1962 chee nous, puis de celui-ci encore plus vibrant de l’homme du 18-Juin en Allemagne, avant l’automne. Au lieu de cela, « dîner de travail »…

« Succès au Sahara », le même piteux mercredi 15. On ne dit plus au Sahel. Le chef de l’Emirat virtuel ou de Daech localement ou d’Al Qaïda, tué par nos engins. Nous ne nous souvenons de notre chant des partisans : ami, quand tu tombes, un autre sort de l’ombre, à ta place. La réalité est que si notre intervention à Bamako, également à l’actif de FH, se justifiait, à tous égards, plus rien ne justifie Barkane. Les Etats sahéliens, sauf la Mauritanie, sont artificiels, formés en longitudes, alors que les populations, les économies et les solidarités sont en latitudes, ouest-est, et que les Blancs nomades du nord ne peuvent accepter un « commandement » par les Noirs. Retirons-nous et examinons les suites des indépendances : corruption (qui suppose un corrupteur et ce fut tout de suite nous). Et captation du pouvoir politique, coups militaires, inanité des armées locales sauf pour perpétrer ces coups. Nous n’écoutons et nous ne voyons pas, nous ne pensons pas, les dictatures pensent et observent. BISMARCK et notre désastre de 1870 ne se comprennent pas si l’on ne se souvient pas qu’à la fin des années 1850, le futur Chancelier de fer fut ambassadeur de la Prusse à Paris, et put prendre la mesure de Napoléon III et de nos forces.

Candidature du président sortant à sa réélection. Pas même l’égard vis-à-vis des Français de la déclarer formellement, cela a été réservé au « dernier séminaire gouvernemental du quinquennat ». Ce qui est mobilisable pour se faire valoir a été chiffré : 28 milliards sur le budget en cours. François MITTERRAND (FM) qualifiait la campagne de Jacques CHIRAC (JC) contre lui en 1988 de jackpot : il en entendait tomber jetons et pièces. Pas de semaines où n’est « dévoilé » un plan. Pas de semaine non plus sans cabriole : une autorité indépendante pour contrôler la police, pourquoi pas une pour contrôler le chef de l’État ? Alors que la question, toute évidente et simple, st celle d’une formation longue et de qualité pour nos personnels chargés de maintenir l’ordre : presque pas de semaine sans un incident, parfois scandaleux. Le total abus de notre mémoire nationale et de la parole de la France : commencé par JC qui avait acheté par la promesse de cela le vote de certains Français pour sa première élection présidentielle (1995), le récitatif de la responsabilité de la France, qui est surtout la négation de la France combattante, du 18 Juin 1940 et de la légitimité-même du général de GAULLE (DG). Le Vel’d’Hiv. Maintenant, les harkis, demande de pardon articulée, avant-hier (toujours le contre-plaqué couleur ivoire, le pupitre, de maintenant deux décennies, au lieu de la vie, de l’intérieur d’un palais, d’un dehors et de sa foule) par le candidat de 2017 nous accusant nous-même de génocide en Algérie. Nous devons en finir avec les poses et instituer des commissions d’enquêtes à composition mixte (parlementaires, magistrats et policiers, historiens) sur la chaîne des responsabilités et des hiérarchies dans la participation de la police française aux rafles de Français juifs, dans l’abandon à eux-mêmes de nos partisans pendant cette guerre proprement civile que fut la guerre d’Algérie. Le livre du général AUSSARES, aussitôt vomi, conspué, déchu de tout quand il parut, aurait du être salué comme un acte de courage documentant vraiment notre opinion. Le bon ton et l’Histoire. Les harkis ? Nous venons de commettre ces mêmes abandons à Kaboul et les 40.000 Afghans demandeurs d’asile chez nous depuis des années ,nous disent notre déshonneur à la proportion de l’attente de toutes celles et ceux qui ont cru à notre « image dans le monde » : l’admirable livre de Robert BADINTER disant cette image dans l’esprit « des immigrés juifs de l’Empire russe venus à Paris avant 1914 » 2 Qu’allons nous entendre et voir, avec un redoublement de montre, prétendûment européenne, puisque la France va exercer au premier semestre de 2022 (temps de notre campagne présidentielle) la présidence tournante de l’Union…

Les compétiteurs sont multiples, les médias ne les boudent pas, mais aucun des sujets d’urgence et de profondeur n’est jusqu’à présent traité, à commencer par une redéfinition de la fonction présidentielle, dévoyée par l’actuel mandat qui a résolument confondu la présidence de la République et le gouvernement, pris désormais sous une même appellation : l’exécutif. Personne ne parle de revenir au septennat pour que ne coïncident plus en durée les mandats du président de la République et de l’Assemblée nationale, ni de forcer au referendum, en inscrivant dans la Constitution ce qui est obligatoirement du domaine de la loi référendaire et pas seulement parlementaire. Certitude : si Marine LE PEN n’est pas au second tour, le président sortant est battu. Son destin devant l‘Histoire et pour l’utilité nationale serait tout autre s’il se chargeait de ces réformes, et peut-être aussi – paisiblement, chiffres exposés, nécessités dites – de la réforme des retraites d’ici la fin de son mandat et ne se représentait, éventuellement, que d’ici dix ou vingt ans, fort d’une mission à travers le monde pour faire l’Europe, faire une autorité mondiale et une assemblée mondiale des peuples qu’ils disposent ou non encore d’un Etat national, lesquelles traiteraient enfin l’urgence climatique. Un apôtre français dans le monde, au lieu d’un acteur pour cérémonies officielles et hommages mortuaires nationaux, ou d’un candidat facile aux présidences de grandes banques.

Mais cette pré-campagne enseigne. D’abord que les Républicains et le PS n’ont plus guère que 15 ou 20.000 adhérents, alors que les Verts en comptent plus de 150.000. Des talents jusqu’à présent inconnus, peuvent se révéler, ainsi Sandrine ROUSSEAU, bien plus captivante que le champion en titre. Depuis deux ans, je suis certain de l’avenir d’Aurélien PRADIE, maintenant secrétaire général des Républicains.

Reste enfin notre situation économique et sociale. L’image a été permanente des services du loisir, de la gastronomie et du tourisme. Les intempéries ont montré l’embarras des arboriculteurs et des viticulteurs. La non-coïncidence entre une « reprise » économique mondiale générale et la disponibilité de produits demi-finis. Evidence d’une inflation peu attendue, le crédit facile, pas cher et long se tend maintenant. Routine sanitaire, sauf Outre-Mer en situation dramatique, mais a-t-on tiré les leçons de ces deux ans… le nombre de lits tellement diminué a-t-il ré-augmenté, nos personnels soignants sont-ils vraiment gratifiés ? en recrute-t-on ?Pénurie d’une main-d’oeuvre qualifiée ou dans les services, mais rejets des immigrants. Pas encore de réflexion sur le télé-travail en conséquences psychologiques et en droit du travail. Pas de présentation, encore moins de commentaires publics sur nos budgets d’État et de l’ensemble des collectivités locales (je ne prends pas l’expression devenue courante mais ne correspondant à aucun texte les régissant : de territoires). Pas de réflexion sur notre évolution démographique qui devait nous placer au premier rang de l’Europe, dépassant enfin l’Allemagne et la Grande-Bretagne, pensait-on il y a vingt ans, et qui nous maintient au troisième rang et en recul. Malgré le titre conféré à François BAYROU, toujours pas de réinstitution du Plan « ardente obligation » sous de GAULLE, outil de prévision et de concertation entre tous : privé, public, syndicats, Etat, collectivités locales, selon un rythme de quatre ou cinq ans à choisir de nouveau et une adoption discutée en Parlement, chaque fois. Or, nous avons besoin, autant qu’à la Libération et en bénéficiant du « plan Marshall », de perspectives, de mises en commun des projets et de nos ambitions. Quarantième anniversaire du T.G.V. soit : applaudissements et présence présidentielle une fois de plus, mais aucune réflexion sur les incidences du T.G.V. en aménagement du territoire, en choix d’investissements par la compagnie nationale : que de gares fermées dans des pays de tradition forte. Autour de moi, Concarneau, un de nos plus importants ports de pêche, Pontivy, centre stratégique de la Bretagne selon Napoléon… volets cloués, contre-plaqués, l’herbe entre les rails. Le ferro-routage ? La priorité est manifestement plus encore qu’il y a vingt ans aux camions et aux cars.

1- Paul aux Ephésiens IV 1 à 13 passim ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IX 9 à 13

2- Idiss . éd. Fayard . Novembre 2018 . 227 pages

 

> > 11 heures + Lectio divina : l’appel de Matthieu, collecteur d’impôt à Capharnaüm, lieu d’attache de Jésus chez Pierre… Il n’est « remarqué » que maintenant, et dans son évangile qu’au neuvième chapitre. Aucune initiative ou un pressentiment de sa part, rien ne le caractérise que son métier évidemment abhorré (la fiscalité en soi, sa collaboration avec l’occupant) et immédiateté : il lui dit : « Suis-moi ». L’homme se leva et le suivit. Récit si connu et répété de lecture liturgique. Pourtant, 1° comme pour les tout premiers disciples, l’appel, sur le lieu de travail, se fait comme évasivement, par hasard : Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme du nom de Matthieu. En passant, on ne pouvait l’éviter et le nom de l’homme prime sur sa profession. 2° Zachée ou d’autres, dès qu’ils sont appelés, reçoivent Jésus à leur table. Ici, Jésus rentre, on pourrait dire chez lui, à table à la maison. C’est la table ouverte : tous les semblables du nouveau disciple : beaucoup de publicains et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Nous aussi. Suivre, et aussi nous attabler. Face aux récrimination, Jésus qui avait entendu, annonce et s’annonce : je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Commentaire du psalmiste : pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Et celui de Paul montrant aux Ephésiens ce que nous formons : à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ… les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ. Objectif et épanouissement, développement : jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude. Autre manière, qui à cet instant de mon dialogue avec notre cher Vincent et son assimilation de la résurrection de la chair à la simple immortalité d’un corps virtuel, m’éclaire vivement… de dire cette résurrection de la chair : elle n’est individuelle, elle se vit et se donne à tous, nous tous ensemble parce que nous faisons ensemble le Corps du Christ. Une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. 1 > > Mouvement brownien de nos « acteurs » et dirigeants politiques, tournant comme des totons autour des circonstances internationales ou de notre calendrier constitutionnel. > > Les sous-marins à fabriquer pour l’Australie. Je n’avais pas souvenance de ce grand succès en commerce extérieur, d’autant que ce pays comme la Nouvelle-Zélande ne souffrent guère notre présence dans le Pacifique ni notre proximité physique par la Nouvelle-Calédonie. Comme lors de la velléité de François HOLLANDE (FH) de bombarder Bachar EL HASSAD, convaincu d’utiliser des armes chimiques contre ses populations, et qui pensait à une action automatiquement concertées avec les Etats-Unis et l’Angleterre (été de 2013), nos ambassadeurs n’informent pas : les actes de guerre sont discrétionnaires de notre côté pendant trente ou quarante jours, mais demandent l’accord du Parlement à Londres et à Washington. L’Elysée n’avait pas été mis au fait de ce contexte, ni nos ambassadeurs, ni le conseiller diplomatique… Que fit, que savait notre ambassadeur à Tokyo quand Carlos GHOSN tomba dans le piège des adversaires de son leadership à Tokyo : déconfiture qui ne déplaisait pas à Alexis KOHLER, notoirement candidat à sa succession (selon le personnel de Renault) mais qui a mis aussitôt en rouge notre fleuron automobile condamné à des fusions et à perdre son rang mondial, ses emplois, et une grande partie de la fonderie française. Ainsi, à Washington et à Londres, nos ambassadeurs la veille du communiqué tri-partite (Australie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Bob JOHNSON, l’Histoire au rétroviseur, exultant) ne savaient rien. Le travail d’un ambassadeur est de faire valoir son pays et de tout savoir de celui où il est accrédité. Au lieu d’être de marbre, nous voilà gesticulant, depuis mercredi dernier. Le ridicule que se donne le perdant. Même pose : « exiger » des talibans un espace sécurisé pour l’évacuation des Afghans compromis avec nous pendant vingt ans. Nous ne connaissons pas nos partenaires et ceux-ci nous connaissent bien davantage. Nous sommes observés et n’observons pas. Et si la Chine nous achetait ces douze sous-marins à leur prix affiché de 56 milliards ? ne nous prosternerions-nous pas ? Evidence, c’est la peur de la Chine qui a motivé Canberra. Donc, réfléchir sur les alliances militaires actuelles, centrées autour des Etats-Unis en politique, en stratégie, et en potentiel, et très vite faire une alliance militaire fondée sur la politique : le critère de la démocratie, et non plus un critère géographique. Mentalement, elle est en gestation dans l’esprit de bien des dirigeants américains. Peu chez nous, pourtant cette alliance des démocraties pour n’être pas déséquilibrée comme l’était l’Alliance Atlantique, suppose un pôle européen presque équivalent, et répondant de la sécurité de l’Union européenne au besoin par elle-même : donc le potentiel nucléaire de la France et de la Grande-Bretagne, donc retour de celle-ci, selon un nouveau et dernier acte disant son fonctionnement et désignant qui disposera de ce potentiel, et pour toute légitimité, qui pourra faire appel aux Européens. Donc, l’élection directe du président ou de la présidente de l’Union. Oui, l’Europe ou l’entrée en dépendance et en second rang de chacun des peuples qui la composent. L’Europe ou la mort politique des Européens. C’était le sujet pour quatre présidents français et une chancelière allemande. La conclusion aurait du se faire à l’instar du triomphale voyage d’ADENAUER au début de l’été de 1962 chee nous, puis de celui-ci encore plus vibrant de l’homme du 18-Juin en Allemagne, avant l’automne. Au lieu de cela, « dîner de travail »… > > « Succès au Sahara », le même piteux mercredi 15. On ne dit plus au Sahel. Le chef de l’Emirat virtuel ou de Daech localement ou d’Al Qaïda, tué par nos engins. Nous ne nous souvenons de notre chant des partisans : ami, quand tu tombes, un autre sort de l’ombre, à ta place. La réalité est que si notre intervention à Bamako, également à l’actif de FH, se justifiait, à tous égards, plus rien ne justifie Barkane. Les Etats sahéliens, sauf la Mauritanie, sont artificiels, formés en longitudes, alors que les populations, les économies et les solidarités sont en latitudes, ouest-est, et que les Blancs nomades du nord ne peuvent accepter un « commandement » par les Noirs. Retirons-nous et examinons les suites des indépendances : corruption (qui suppose un corrupteur et ce fut tout de suite nous). Et captation du pouvoir politique, coups militaires, inanité des armées locales sauf pour perpétrer ces coups. Nous n’écoutons et nous ne voyons pas, nous ne pensons pas, les dictatures pensent et observent. BISMARCK et notre désastre de 1870 ne se comprennent pas si l’on ne se souvient pas qu’à la fin des années 1850, le futur Chancelier de fer fut ambassadeur de la Prusse à Paris, et put prendre la mesure de Napoléon III et de nos forces. > > Candidature du président sortant à sa réélection. Pas même l’égard vis-à-vis des Français de la déclarer formellement, cela a été réservé au « dernier séminaire gouvernemental du quinquennat ». Ce qui est mobilisable pour se faire valoir a été chiffré : 28 milliards sur le budget en cours. François MITTERRAND (FM) qualifiait la campagne de Jacques CHIRAC (JC) contre lui en 1988 de jackpot : il en entendait tomber jetons et pièces. Pas de semaines où n’est « dévoilé » un plan. Pas de semaine non plus sans cabriole : une autorité indépendante pour contrôler la police, pourquoi pas une pour contrôler le chef de l’État ? Alors que la question, toute évidente et simple, st celle d’une formation longue et de qualité pour nos personnels chargés de maintenir l’ordre : presque pas de semaine sans un incident, parfois scandaleux. Le total abus de notre mémoire nationale et de la parole de la France : commencé par JC qui avait acheté par la promesse de cela le vote de certains Français pour sa première élection présidentielle (1995), le récitatif de la responsabilité de la France, qui est surtout la négation de la France combattante, du 18 Juin 1940 et de la légitimité-même du général de GAULLE (DG). Le Vel’d’Hiv. Maintenant, les harkis, demande de pardon articulée, avant-hier (toujours le contre-plaqué couleur ivoire, le pupitre, de maintenant deux décennies, au lieu de la vie, de l’intérieur d’un palais, d’un dehors et de sa foule) par le candidat de 2017 nous accusant nous-même de génocide en Algérie. Nous devons en finir avec les poses et instituer des commissions d’enquêtes à composition mixte (parlementaires, magistrats et policiers, historiens) sur la chaîne des responsabilités et des hiérarchies dans la participation de la police française aux rafles de Français juifs, dans l’abandon à eux-mêmes de nos partisans pendant cette guerre proprement civile que fut la guerre d’Algérie. Le livre du général AUSSARES, aussitôt vomi, conspué, déchu de tout quand il parut, aurait du être salué comme un acte de courage documentant vraiment notre opinion. Le bon ton et l’Histoire. Les harkis ? Nous venons de commettre ces mêmes abandons à Kaboul et les 40.000 Afghans demandeurs d’asile chez nous depuis des années ,nous disent notre déshonneur à la proportion de l’attente de toutes celles et ceux qui ont cru à notre « image dans le monde » : l’admirable livre de Robert BADINTER disant cette image dans l’esprit « des immigrés juifs de l’Empire russe venus à Paris avant 1914 » 2 Qu’allons nous entendre et voir, avec un redoublement de montre, prétendûment européenne, puisque la France va exercer au premier semestre de 2022 (temps de notre campagne présidentielle) la présidence tournante de l’Union… > > Les compétiteurs sont multiples, les médias ne les boudent pas, mais aucun des sujets d’urgence et de profondeur n’est jusqu’à présent traité, à commencer par une redéfinition de la fonction présidentielle, dévoyée par l’actuel mandat qui a résolument confondu la présidence de la République et le gouvernement, pris désormais sous une même appellation : l’exécutif. Personne ne parle de revenir au septennat pour que ne coïncident plus en durée les mandats du président de la République et de l’Assemblée nationale, ni de forcer au referendum, en inscrivant dans la Constitution ce qui est obligatoirement du domaine de la loi référendaire et pas seulement parlementaire. Certitude : si Marine LE PEN n’est pas au second tour, le président sortant est battu. Son destin devant l‘Histoire et pour l’utilité nationale serait tout autre s’il se chargeait de ces réformes, et peut-être aussi – paisiblement, chiffres exposés, nécessités dites – de la réforme des retraites d’ici la fin de son mandat et ne se représentait, éventuellement, que d’ici dix ou vingt ans, fort d’une mission à travers le monde pour faire l’Europe, faire une autorité mondiale et une assemblée mondiale des peuples qu’ils disposent ou non encore d’un Etat national, lesquelles traiteraient enfin l’urgence climatique. Un apôtre français dans le monde, au lieu d’un acteur pour cérémonies officielles et hommages mortuaires nationaux, ou d’un candidat facile aux présidences de grandes banques. > > Mais cette pré-campagne enseigne. D’abord que les Républicains et le PS n’ont plus guère que 15 ou 20.000 adhérents, alors que les Verts en comptent plus de 150.000. Des talents jusqu’à présent inconnus, peuvent se révéler, ainsi Sandrine ROUSSEAU, bien plus captivante que le champion en titre. Depuis deux ans, je suis certain de l’avenir d’Aurélien PRADIE, maintenant secrétaire général des Républicains. > > Reste enfin notre situation économique et sociale. L’image a été permanente des services du loisir, de la gastronomie et du tourisme. Les intempéries ont montré l’embarras des arboriculteurs et des viticulteurs. La non-coïncidence entre une « reprise » économique mondiale générale et la disponibilité de produits demi-finis. Evidence d’une inflation peu attendue, le crédit facile, pas cher et long se tend maintenant. Routine sanitaire, sauf Outre-Mer en situation dramatique, mais a-t-on tiré les leçons de ces deux ans… le nombre de lits tellement diminué a-t-il ré-augmenté, nos personnels soignants sont-ils vraiment gratifiés ? en recrute-t-on ?Pénurie d’une main-d’oeuvre qualifiée ou dans les services, mais rejets des immigrants. Pas encore de réflexion sur le télé-travail en conséquences psychologiques et en droit du travail. Pas de présentation, encore moins de commentaires publics sur nos budgets d’État et de l’ensemble des collectivités locales (je ne prends pas l’expression devenue courante mais ne correspondant à aucun texte les régissant : de territoires). Pas de réflexion sur notre évolution démographique qui devait nous placer au premier rang de l’Europe, dépassant enfin l’Allemagne et la Grande-Bretagne, pensait-on il y a vingt ans, et qui nous maintient au troisième rang et en recul. Malgré le titre conféré à François BAYROU, toujours pas de réinstitution du Plan « ardente obligation » sous de GAULLE, outil de prévision et de concertation entre tous : privé, public, syndicats, Etat, collectivités locales, selon un rythme de quatre ou cinq ans à choisir de nouveau et une adoption discutée en Parlement, chaque fois. Or, nous avons besoin, autant qu’à la Libération et en bénéficiant du « plan Marshall », de perspectives, de mises en commun des projets et de nos ambitions. Quarantième anniversaire du T.G.V. soit : applaudissements et présence présidentielle une fois de plus, mais aucune réflexion sur les incidences du T.G.V. en aménagement du territoire, en choix d’investissements par la compagnie nationale : que de gares fermées dans des pays de tradition forte. Autour de moi, Concarneau, un de nos plus importants ports de pêche, Pontivy, centre stratégique de la Bretagne selon Napoléon… volets cloués, contre-plaqués, l’herbe entre les rails. Le ferro-routage ? La priorité est manifestement plus encore qu’il y a vingt ans aux camions et aux cars. > > 1- Paul aux Ephésiens IV 1 à 13 passim ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IX 9 à 13 > > 2- Idiss . éd. Fayard . Novembre 2018 . 227 pages

samedi 11 septembre 2021

 

TRAITE DE SAINT ATHANASE SUR L'INCARNATION DU VERBE

 

« Tu ne nous as pas abandonnés au pouvoir de la mort »


Le Verbe qui est Dieu, la Parole du Père très bon, n'a pas abandonné le genre humain qu'il avait créé et qui tombait dans la corruption ; par l'offrande de son propre corps, il triompha de la mort qui était devenue leur héritage ; il remédia à leur insouciance par son enseignement ; il redressa par sa puissance toute la condition humaine.

Il suffit d'avoir lu les écrits des théologiens disciples du Sauveur pour le confirmer par leur autorité. Car ils disent : L'amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu'un seul est mort pour tous, et qu'ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous afin que nous ne vivions plus pour nous-mêmes, mais pour celui qui pour nous est mort et ressuscité d'entre les morts, notre Seigneur Jésus Christ. Et encore : Jésus, qui avait été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de sa passion et de sa mort, si bien qu'il a goûté la mort par la grâce de Dieu, pour le bien de tous. Ensuite le texte signale pour quel motif il fallait que le Verbe divin, et pas un autre, devienne un homme : Il convenait en effet que, voulant avoir une multitude de fils à conduire jusqu'à la gloire, celui qui est le créateur et le maître de tout rende parfait, par ses souffrances, le chef qui devait les guider vers leur salut. Cela signifie que relever les hommes de la corruption qui s'était produite ne revenait à nul autre qu'au Verbe divin qui les avait créés à l'origine.

Quant au fait que le Verbe lui-même a pris un corps en vue d'en offrir le sacrifice pour des corps de même nature, les Écritures l'indiquent aussi par ces mots : Puisque les enfants ont en commun le sang et la chair, lui-même y participa également, afin de réduire à l'impuissance, par sa mort, celui qui possédait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le démon, et d'affranchir tous ceux qui, toute leur vie, avaient vécu sous l'esclavage, par crainte de la mort. En effet, par l'immolation de son propre corps, il a mis fin à la loi portée contre nous, et il a renouvelé le principe de notre vie, en nous donnant l'espérance de la résurrection.

En effet, c'est à partir des hommes que la mort a dominé sur les hommes ; en retour, c'est par l'incarnation du Verbe divin que s'est produite la destruction de la mort et la résurrection de la vie, comme le dit l'Apôtre porte-Christ : La mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes : de même, c'est dans le Christ que tous revivront. ~

À présent, nous ne mourons plus comme destinés à la condamnation, mais comme devant nous réveiller ; nous attendons la résurrection générale de tous, que Dieu nous fera voir au temps fixé, car c'est lui qui la réalisera et nous en donnera la grâce.


ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur - textes pour ce jour

 Samedi 11 Septembre 2021


18 heures 29 + L’assourdissement médiatique : « le » 11-Septembre, et des images toutes si parlantes de la catastrophe-même, des comportements, sobriété de BUSH junior, ce qui n’est plus la qualité première de nos propres dirigeants. L’exécution de BEN LADEN qui avait donc refusé la main de la fille du Mollah Omar. Revanche posthume de celui-c, s’improvisant naguère commandeur des croyants pour un Emirat islamique : le gouvernement des talibans est le sien, son fils à la Défense, et le Premier ministre, son second de l’époque. Même mouvement chez nous, l’ouverture du procès des attentats du 13 Novembre 2015, notamment le massacre perpétré au Bataclan. Enquêtes et reportages. Rien de prévu ni de conjecturé pour ces deux attaques, dans deux systèmes de renseignements et de défense, probablement assez différents l’un de l’autre.

La strangulation des populations par les totalitarismes : les mises en place chinoise et russe pour influence les opinions aux Etats-Unis, en Europe, le traitement de la population chinoise par son régime, les jeux internet, les variétés à la télévision où sont proscrites toutes vedettes masculines efféminées. En Afghanistan, la justice précédente supposée corrompue, les talibans instruisent eux-mêmes les procès. Tout cela appelle évidemment une réaction. Pas nécessaire qu’elle soit organisée, elle est et sera simplement humaine : les manifestations de femmes à Kaboul, Hong-Kong reste irréductible, si serrée soit la vis.

La mort de notre belle-sœur. La mort d’un proche nous dit notre propre mort. Je vis comme une certitude les promesses du Christ : résurrection de la chair et vie éternelle. La respiration humaine (animale et végétale aussi) est affective, également. Un appel téléphonique spontané d’une de mes nièces à l’instant, un soin indicible en moi. L’appel si intense de notre cher Pierre I. comme sil se sentait aspiré par la boue ou les sables mouvants de la vieillesse : aller jusqu’à lui, dans nouvelle organisation, résidence ad hoc, etc. mais pas loin de l’un de ses fils et de siens. Les deux mots de gratitude de ce prêtre indestructible : physique et foi, à la réception de mon courriel-partage. - Trilles, couleurs vraies, sans nuances qui annoncent le prochain crépuscule. Une certaine amputation, mineure et qu’à mon étonnement, je supporte bien : perte ou égarement de mon petit appareil-photo., depuis mardi.

Le samedi devient une structure de la vie politique : les contestataires, les mécontents, les thèmes ne sont pas les miens au contraire (se faire vacciner est acte de civisme et de conscience sociale, selon moi) mais comme la profession politique s’est effacée, que les partis sont des noms et plus des organisations, des accueils pour le débat et pour la contagion, ils attestent qu’il y a encore dans notre pays des refus. Observation du Monde, dans une de ses récentes « une », disparition des partis et des clivages droite/gauche, mais apparition à présent saisissante de clivages irréductibles tant qu’il n’y a qu’eux, faute de grand dessein national (l’un des deux livres-maître des années 1958-1960, accompagnant le « retour du général de GAULLE « aux affaires », Louis VALLON, l’autre étant de Alfred SAUVY, la montée des jeunes). Ces clivages, des réactions nous sont donnés par les circonstances : l’immigration, après la vague syrienne, celle des Afghans, la pandémie. Nous sommes archi-grégaires, et nous nous témoignons à nous-mêmes notre enfermement. Nous tournons en rond. L’actuel président y est pour beaucoup : toujours des recettes, une nouvelle conférence citoyenne sur… les retraites ? Mais le déni de nos institutions. Cette question des retraites, habitant chacun des détenteurs du « pouvoir » depuis 1997 (Lionel JOSPIN et le rapport MONTALEMBERT), pour quoi ne pas l’exposer en termes de chiffres, d’enjeux démographiques et budgétaires. Est-elle ou non nécessaire ? Il n’y a d’ailleurs depuis des décennies plus aucun tableau de notre situation : le budget, ses composantes et ses ressources … notre évolution démographique, il y a dix-quinze ans, nous étions promis à dépasser la Grande-Bretagne et l’Allemagne… et surtout le bilan de nos désindustrialisations, nos balances commerciale et de paiements. Une connaissance de nous-mêmes. Le B-A-BA de l’année préparatoire du Sciences-Po.d’autrefois. Off, avant-hier soir, ROSANVALLON, dont je ne connaissais pas le parcours, enfant de 1968 (et non plus de 1958, comme je le suis encore), cherchait à expliciter la démocratie pour aujourd’hui, et disait avec vérité et simplicité : traiter les questions qui concernent tout un chacun, ce qui éprouve nous tous, ou beaucoup, ce qui fait épreuve. La démocratie de l’épreuve, avec le risque de conceptualiser la résistance au vaccin et à l’immigration : un esprit de supériorité face au vaccin et à la médecine, un esprit de peur face aux immigrations. Dans les deux cas, un pouvoir politique qui ne sait pas faire regarder et souhaiter plus loin le peuple que nous sommes et que nous devenons. - Réponse, selon moi : donné par de GAULLE, la participation. Participer aux décisions. Tout le contraire de la pédagogie, le bourrage de crâne de la « drôle de guerre ».

Je rouvre ce que j’avais réfléchi et écrit il y a vingt ans et que je n’ai pu diffuser que par télécopie et même sous (coûteuses) enveloppes. Même absence de moyens, avant l’internet, pour combattre l’été précédent le projet de quinquennat, qui ne changerait absolument rien au fonctionnement de nos institutions et de notre Vème République. J’y vis – cet attentat terroriste détruisant des symboles d’une Amérique plus très aimée mais de forte image de puissance – une critique de notre société. Nos commémorations en ce moment, la répétition des faits et de l’énormité statistique et psychologique de la shoah ne nous introduisent toujours pas à l’analyse du présent, à nous projeter vers des suites voulues et non subies. Les Palestiniens plus que jamais livrés à l’occupation israélienne, le défi des dictatures chinoise et russe qui se vantent d’elles-mêmes ne nous incitent pas à devenir exemplaire en Etat de droit et en démocratie… tandis que nous sommes sous pression. Car pandémie et changement climatique sont notre ambiance quotidienne, en collectivité et pour chacun de nous. Et pour moi, ce que je ne sais qualifier : combat ? résistance ? soumission ? consentement à l’impuissance et à la réduction de moi-même ? cette faiblesse totalisante, me ramenant avec une force singulière qui n’est pas mienne, au lit… ces jours-ci… ou une partie d’aujourd’hui : nausée et vertiges, mais je tiens à faire ce que j’ai à faire, les allers et retours de notre fille à Vannes, son école, et donc nos échanges. En 2009, le suicide d’une élève se jetant de la tour surplombant le nouveau bâtiment, hérissée d’antennes. Marguerite encore loin d’entrer à Saint-François-Xavier, mais mémoire collective qu’elle vient incidemment de m’apprendre. Harcèlement, circulation de photos, etc. La tour interdite, une très belle plaque avec plus qu’un nom et une date, me dit-elle. Edth de son côté, m’expose dans ses deux lycées pour les entrées en Seconde, la semaine d’intégration : pique-nique professeur-élèves, classe par classe, offert par le lycée. Questionnaire très copieux, servi en dialogue enseignants-élèves et révélant des situations familiales, inimaginables même par le romancier le plus audacieux. Jésus et les foules, Jésus et nous. L’Église catholique romaine, la seule organisation religieuse et morale assez répandue encore et tellement organisée : sa responsabilité pour l changement du monde par l’apaisement des racismes, des peurs et des féroces inégalités dans les destinées collectives, peuple par peuple, en ce moment, aujourd’hui, avant demain. Projet de lettre au Pape. Perspective de son questionnement des fidèles, puis d’un synode des évêques.

Le corps, les apparences, l’histoire physique de ma joyeuse, fine, si présente belle-sœur. L’homme de silence et d’action qu’est mon frère. La grâce – d’être entouré à l’instant de sa mort ? je ne le sais – mais d’entourer un être très cher à cet instant, que Dieu veut seul : selon notre physiologie. Les derniers instants du cher et saint Frère Claude, moine de Kergonan… ceux de mon admirable belle-mère, Edith et moi agenouillés autour d’elle, chacun lui tenant une main, et notre accompagnement mutuel dans cet accompagnement ensemble de sa Maman. La grâce. Qui est miséricorde, on ne s’en rend pas compte pendant… Marie-Claude fut la première de nous à contempler Maman, la mienne, la nôtre, morte. Relais de toute la fratrie à son lit de mort. C’était son tour. Celle qui a vu la première la mort de notre mère, vient de la rejoindre. Une étrange, si douce et si forte mémoire, se fait maintenant.

Lectio divina : le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs… en moi le premier (mais en nous tous... chacun…), le Christ Jésus montre toute sa patience. 1 Les deux paraboles, l’arbre et son fruit, l’épreuve par le fruit. La maison bâtie sur le roc, et celle bâtie sur le sable : l’épreuve des circonstances. Du levant au cochant du soleil, loué soit le nom du Seigneur ! … De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre. Jésus, notre enseignant, si fin, si précis, si clair pour peu que nous Le regardions, bien plus encore que de L'entendre : ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur. Nous sommes notre propre fruit. Bon, nourrissant pour qui nous aimons, désagréable, amer, dur et pas mûr ?

1- 1ère lettre de saint Paul à Timothée I 15 à 17 ; psaume CXIII ; évangile selon saint Luc VI 43 à 49