dimanche 31 août 2014

Il y avait en moi un feu dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir - textes du jour

Dimanche 31 Août 2014 Prier d’action de grâces et demande de la force… Prier maintenant … le combat de Jacob et la Parousie, la relation à Dieu dans le combat avec Lui quand Il nous demande le tout de nous, la sainteté, l’abandon, la foi, la relation à Dieu dans l’attente et de Sa visite et de Son éternité partagée. Tu as voulu me séduite et je me suis laissé séduire ; tu m’as fait subir ta puissance, et tu l’as emporté. Le prophète et son Seigneur… Il y avait en moi un feu dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir. Sur le plan littéraire comme dans le registre mystique, chacun porté par une sûreté psychologique évidente et vécue, quel chef-d’œuvre ! Le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Entre ses deux moments de toute vie humaine : l’appel, le salut…notre comportement : je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu ; c’est là pour vous l’adoration véritable. Immense et intense programme de vie et pour ce jour d’hui. Surprendre Dieu par notre foi, surprendre qui m’aime par la nouveauté de mon âme enfin ouverte, disponible, attentive à autre qu’elle-même.

samedi 30 août 2014

j'ai eu peur et je suis allé enfouir ton talent dans la terre - textes du jour

Samedi 30 Août 2014 Prier... ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a chioisi pour couvrir de confusion les gaes ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ... ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi oour détruire ce qui est quelque chose. Il me semble selon ce que je lis ici et selon ce que je vis que la leçon vauit immédiatement plus encore pour les événements que pour les personnes. Les événements sont les témoins et les messages de Dieu. Les plus douloureux sont une porte que nous devons ouvrir pour le bonheur, ils sont une orientation vers le bonheur en voies et moyens. La joie de notre coeur vient de lui... Nous attendons votre vie du Seigneur, il est pour nous un appui, un bouclier. La parabole des talents, l'événement compe épreuve de notre réactivité, en apparence, de notre relation avec le maître, avec Dieu, en réalité... Je savais, dit "le mauvais serviteur" que tu est homme dur... j'ai eu peur. La conclusion : tu as ce qui t'appartient. Le talent confié qui est rendu, sonne comme le salaire convenu entre le maître et els ouvriers de la première heure. En réalité, c'est tout différent. Pour le travail à la vigne, la démonstration porte sur la libéralité de Dieu et des rétribtuions personnells sans relation avec nos mérites supposés ou revendiqués. Dans la parabole des talents, Dieu attendait de ses serviteurs le déploiement de toutes leurs capacités, une substantielle augmentation de la dotation initiale, pas tant pour lui, le maître, Dieu, que pour ceux qui en ont mission et capacités. (1)1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 26 à 31 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Matthieu XXV 14 à 30)

vendredi 29 août 2014

je suis avec toi pour te délivrer - textes du jour

Vendredi 29 Août 2014 Prier… toute la psychologie d’un travail de conscience et d’un débat intérieur. Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le proégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l’entendre. Dénouement : l’objet-même du débat le proovoque et Hérode au lieu d’être le sujet qui se reprend et qui (éventuellement) prie puisqu’il voit clair, est l’objet, le jouet de la femme qui l’a séduit, et de la fille de celle-ci qui le séduit à son tour. Il s’enferme lui-même. Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. La vie entière d’Hérode semble n’avoir pas été celle d’un homme de gouvernement, même sous protectorat romain, mais d’une nature partagée entre la domination des femmes et la présence « en fond de décor » de deux personnalités le fascinant : celle du Baptiste, puis celle du Christ. Et il reste inerte. A l’inverse, l’homme de Dieu, précisément ces deux contemporains d’Hérode, annoncés par Jérémie entre autres, mû par Dieu, explicitement enovoyé en mission, est en pleine force. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car jesuis avec toi pour te délivrer. Apparemment aventurés, le prophète, le Batiste, le Christ Jésus, sont invulnérables tandis que le puissant du moment, avec tous les attributs du pouvoir, est le jouet de tous : le qu’en dira-t-on de ses courtisans et de son adultère. – Prier pour cette délivrance, prier pour ce dont j’ai la charge, prier pour notre pays, mes aimées, tous et toutes, entre les mains non de nous-mêmes mais selon des orientations propres, des repères, des références trouvées en Dieu.

jeudi 28 août 2014

c'est lui qui vous fera tenir solidemen(t - textes du jour

Jeudi 28 Août 2014 Prier… Jésus parlait à ses disciples de sa venue . Vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra… tenez-vous donc prêts, vous aussi. Non la mort, une conclusion physique, une conséquence de la vie en sa forme actuelle, mais – précisément – un événement de vie, rendant tout : vivant, l’authenticité et la plénitude de la vie ne peuvent être, en logique humaine, que ‘léternité et la perfection, l’accomplissement, l’exaltation, et la révélation divine, autre formulation de ce qu’est la Rédemption, nous assure que cette logique, cette pétition, cette intuition, ce souhait sont vérité et réalité… Notre réponse toute simple : tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Image du maître de maison, réalité de ce peut nous être enlevé si nous ne prenons garde. Textes proposés hier : la leçon du travail, l’Apôtre, qui que ce soit, à charge de personne pour être disponible à tous et assuer nos responsabilités les plus pratiques, donc les plus aimantes. Aujourd’hui, le travail comme une vigilance, une prépration, une prière donc : heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! … il lui confiera la charge de tous ses biens. Ce Dieu et Seigneur est mouvement, venue et absence, épreuve de Son absence et de Sa venue pour chacun de nous. Don divin de la confiance, d’une responsabilité : celels de la Genèse, la charge vraie du monde, de notre époque, de notre société, celle de poursuivre la Création. L’inconduite est au contraire la dissension sociale et nos façons d’accaparement, de gourmandise… s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes… Comportement, posture, foi nous sont donnés : Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur… c’est Lui qui vous fera tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi soit-il. Seigneur, gardez et protégez celles et ceux que Vous me donnez de porter en moi. De rencontre en rencontre, en revoir, en naissance, en mariage, et en mort.

mercredi 27 août 2014

vous témoignez contre vous-mêmes - textes du jour

Mercredi 27 Août 2014 Prier… (1) 21 heures 05 + …les imprécations de Jésus contre les scribes et pharisiens hypocrites… en quoi nous concernent-elles : ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. Oui, si je considère mes soixante-dix ans de vie passés déjà… il y a des ossements et des choses impures. Elles me sont bien plus présentes depuis quelques années que quand j’en débattis puis surtout les oubliais selon les meilleurs prétextes d’une bonne conscience très organisées. Jésus va plus loin que l’ « examen de conscience », il s’agit bien pour Lui, le Rédempteur, de désigner Ses assassins et bourreaux. Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé ! Scribes, pharisiens, assassins, c’est une part de nous, de moi. Trop complaisant envers moi-même. Lien avec la leçon paulinienne : dans la fatigue et la peine, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge de personne. Ce scrupule, cette organisation de vie, le pratique, le matériel sans attachement ni obsession, mais en responsable des autres que je ne dois ni encombrer ni handicaper. Les ressources familiales à assurer, ménager. Réfléchir là-dessus. Le temps des indulgences… oui, il me fut nécessaire tant les revers et impasses se liguèrent dans ma vie à telle époque, mais maintenant sans qu’impasses et revers cessent, il y a la maturité et la foi qui me sont données et maintenues. Ce devient un devoir – Je prie ces textes, par exception, le soir et tandis que passe ce film étonnant, tourné à Lorient avec très peu de moyens, et que regardent ma chère femme, Marguerite et son amie Fanny : dix-sept filles. Exposé décisif d’une des questionsq la plus importantes de la vie humaine, et que j’ai fuie quand elle m’a été posée. (1) 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens III 6 à 18 ; psaume CXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XXIII 27 à 33

mardi 26 août 2014

lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance - textes du jour

Mardi 26 Août 2014 Prier… le couple humain, ses phases et gestations, les ingrédients aux forces et impacts successifs, des précarités tenant à nous, excessifs ou lacunaires, une ambiance et une dialectique propres qui nous dépassent chacun. Laissez-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a toujours donné réconfort et joyeuse espérance. Tenir bon ? certainement ni seuls, ni sans repères. Vous avez négligé ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité, au « profit » de quoi ? l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance. Prier, demander, fondre et sangloter d’âme. Dieu nous entoure et nous assure (1) (1)- 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens II 1 à 17 passim ; psaume XCVI ; évangile selon saint Matthieu XXIII 23 à 26

lundi 25 août 2014

que notre Dieu vous trouve digne de l'appel qu'Il vous a adressé - textes du jour

présentation habituelle dès que j'aurai récupéré mon écritoire Lundi 25 Août 2014 Prier… que notre Dieu vous truve digne de l’appel qu’Il vous adressé ; par Sa puissance, qu’Il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez et qu’il rende active votre foi. Paul et son Maître, également pasteurs. Notre attitude de vie puisque nous sommes gratifiés de la foi, de la conscience de notre relation à Dieu. Ceux qui ont charge d’âme et ce qu’ils enseignent : vious fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes ; vous-mêmes n’y entrez pas, et ceux qui essayent d’y entrer, vous ne leur permettez pas d’entrer ! A quoi tiennent déviation du cœur et application de notre foi : entre ces contraires, où suis-je et qui suis-je ? guides aveugles… la croissance de l’amour que chacun d’entre vous a pour tous les autres… Nous sommes, je suis les deux… par ma vie, selon mes lacunes, je scandalise ou j’abîme, je lasse… les autres et perds de conscience et d’exigence intime la relation que Dieu me donne d’avoir avec Lui et au seuil de laquelle j’aurai passé, sans doute, toute mon existence, au lieu d’approfondir sans cesse notre mutuelle présence, celle de tout homme avec son Créateur… et puis il y a le passage dans la vie d’autrui, autant et plus efficacement encore que dans la mienne, le passage de l’Esprit Saint, qu’implicitement j’implore constamment et auquel je crois. En communion avec tous les saints, avec nous tous, morts ou vivants. Ainsi, notre Seigneur Jésus aura Sa gloire en vous, et vous en Lui ; voilà ce que nous réserve la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ.

dimanche 24 août 2014

la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle - textes du jour

présentation et polices habituelles seront restaurés quand 'jaurai repris possession de mon écritoire habituel... Dimanche 24 Août 2014 Prier… le poids et l’humus d’hier… les vues de plage, la vieille femme, toute habillée et enveloppée de noir qu’ajuste l’eau, elle ne sort que la tête, abritée en auréole également noire d’un chapeau plat à grands bords, et seuls les doigts ne sont pas enveloppés, elle les montre comme les griffes de quelque créature cherchant à s’agripper à la vie qu’elle aime. Je l’ai saluée, elle était remarquable, moi-même dans l’eau à mi-corps, elle s’est retournée, lui ai demandé si elle est écrivain, elle écrit par solitude, je l’y ai encouragée, l’assurant qu’elle est manifestement reliée à tout, j’aurai pu, à la réflexion ajouter, qu’elle aime la vie, cela se sent et se voit, donc qu’elle vit… Celles que je prenais pour des jumelles, maillots deux pièces, bleu simple, identique, corps aussi clairs et simples, l’une lisant PANCOL, énorme bouquin, quelques mots sur celle-ci et sur ses contemporaines de mes années 1970. Seulement des amies, très différemment faites quand elles vont à l’eau et se rhabillant, devenant aussi de pareo ou de serviette : dissemblables, cela m’a peiné. Deux femmes à l’opposé, seins nus, l’une de corps harmonieux, plein, culotte noir à semi-centure grise et blanche, l’autre quelconque en culotte jaune. Sur cette plage où nous allons depuis quelques semaines des après-midis plus ou moins complètes, de la quasi-déshérence des heures du déjeuner au soir que l’on déserte, avec le multicolore et les proximités des trois-quatre heures, celles qui sont chaudes. C’est une plage immense, peuplée par saccades mais silencieuse. Les voitures en sont loin, les bateaux à moteur aussi. Toutes les femmes m’y paraissent lourdement et amplement bâties, à la MaILLOL, ce n’est pas laid, c’est vivant et lent, ce ne sont pas ces évocations de liberté et de légèreté, de prise au vent de mon adolescence, ce sont des situations physiques au féminin, de la puissance. Le lieu, la saison, ou… l’époque, l’heure plutôt de ma vie…L’une des semi-nudistes a des seins quasi distincts du buste quand elle s’assied, disimulant par l’avant-bras leur blancheur, vraiment le globe offert… Les deux scenarii. Marguerite et son amie, la dent tombée, la huitième de notre pettite fille, chagrin diouloureux chaque fois qui est évènement… les jeux au « club du soleil », la directrice, de dix ans ma cadette mais qui a connu mes héros des années 50, club d’agrès, école de voile, gymnastique du matin, la famille PAJOT et CORNU pour la navigation, et aussi mes amis FAUVET, le mariage REY pour les années 1970. Les casquettes du futuroscope, jumelles en jaune canari pour les deux amies, puis bref drame et actes de générosité, un échange en violet que réclame Fanny à une des petites camarades des jeux qui viennent de se terminer, l’assortiment pour elle avec son blouson, l’autre échange la casquette après supplication, mais Marguerite y voit une trahsion, demeurer les deux amies avec la même ciuleur, Fanny court après l’échangiste et tout se reconsttiue, comédies ou profondeurs des sentiments quand ils supplient piour obtenir des gestes… et puis le fiasco du jeune couple qui nous est donc raconté à chacun, à ma femme et à moi, en versions se recoupant mais concluant au désastre, faute de… je ne sais le déterminer. Je ne dis pas que l’on ne prie qu’avec soi-même, mais soi et tout ce que l’on porte ou reçoit en fait partie. Je suis lourd du chagrin d’un monde et des amours qui ne vont pas, y compris du destin de mon/notre pays qui chavire faute de barreur. Prier donc d’élan, de confiance et parce qu’il n’existe qu’un seul recours quand tout vire à l’imparfait. Le canardage de la réouverture de la chasse aussi puéril et vain remplissage que les commentaires de l’audiovisuel pour la geste censément politique de la rentrée. Prier enfin… besace et âme vides, qui implorent par leur vide, devenu attente. Prier est un acte de foi, la prière transforme l’attente en dialogue qui est espérance, demande. Présentation par Dieu de Celui sur qui nous pouvons compter : s’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. Je le rendrai stable comme un piquet qu’on enfonce dans un sol ferme ; il sera comme un trône de gloire pour la maison de son père. Car ce référent, ce serviteur de Dieu, remplace un autre, dont je n’ai pas le contexte mais qui ne correspondait pas au vœu du Seigneur. D’un préposé à l’autre, les insignes du pouvoir passent : je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai ton pouvoir. Il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David. Ce Shebna, le maître du moment, est donc viré et remplacé par un autre haut fonctionnaire Eliakim. Chronique historique, portrait putatif du Christ. Les circonstances et anecdotes ne nous parlent plus, mais le portrait, dressé au futur, a la réalité et la précision d’une promesse. Paul en confirme l’auteur, non selon Son identité, mais selon les attributs et effets de Sa puiissance, de Sa souveraineté…Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? C’est le ton du livre de la Sagesse, mais la réponse est autant johannique que paulinienne : car tout est de lui, et par lui, et pour lui. Pétrinienne : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Réponse alors du Nouveau Testament, de la Nouvelle Alliance, confirmant le dire d’Isaïe au nouveau maire du palais, dans l’antique maison de David : je te donnerai les clés du Royaume des cieux : tout ce qtu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. – Amen ! dans le silence de cette journée à vivre, offrir, ne pas subir, mais faire, relier, cueillir… la vie notre enseignante qui n’a de cohérence et de mouvement que l’amour : alors, elle est notre apprentissage qu’elle guide avec faveur, selon notre ferveur et notre foi.

samedi 23 août 2014

c'est ici le lieu de mon trône - textes du jour

Prier… le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. Jésus reprend tout simplement le Magnificat de sa mère… Gloires, glorioles, hiérarchies, qui seraient à notre discrétion et selon un comportement. Pour Jésus, la société moutonnière et hiérarchisée, se prête à de telles auto-proclamations, mais plus encore la critique porte sur l’abus de ceux qui ont autorité. Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire, mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. L’adresse est à la foule et aux disciples, ceux-ci – fréquemment – selon les évangiles se querellent à ce propos, et le testament personnel de Jésus porte là-dessus, le lavement des pieds. Ezéchiel donne l’une des raisons de ces inversions de hiérarchie : Dieu et nous, ce que nous sommes relativement à Lui bien plus aux autres, nios semblables. Voici que la gloire du Dieu d’Israël arrivait de l’orient. Le bruit qu’elle faisait ressemblait à la voix des océansn et la tere resplendissait de cette gloire.. Une gloire-présence. Une gloire assurant une alliance. La posture d’humilité et d’écoute est légitimée et gratifiée par cette manifestation divine. – Jésus, Dieu de force, inspire-moi, inspire-nous, donne-moi le goût, l’élan et l’inclination de tout mon être pour T’aimer et emmener dans mes propres bras tous ceux, toutes celles que j’aime et que Tu m’as donnés à aimer et rencontrer. Conseiller conjugal, la profession pour laquelle se forme ma chère C..., le besoin qu’expose apparemment A.., mais – comme pour le psychanalyste qui doit avoir été accompli son analyse et même la continuer tandis qu’il oprodigue son art à d’autres – ledit conseiller, homme ou femme, ne peut que découvrir ses propres lacunes en couple et les faiblesses, orécarités et vulnérabilités de ce qu’il dit avec son conjoint. Le dire de l’autre est toujours le même, lassitude, insupportabilité des comportements et jusqu’à la vue, la présence physique de l’autre. Et pourtant, de plus en plus, je suis convaincu qu’il n’y a pas de tiers possible, pas de médecine, pas de règles, même si les analogies – celles de la nature humaine – sont nombreuses d’une circonstance à l’autre, d’un couple et d‘une « crise de couple » à une autre… Ce qui fait le couple, c’est que précisément, il se construit et se guérit (ou se tue) lui-même. L’amour s’éprouve, il n’est jamais donné mais il est reçu, aimer n’est pas un sentiment mais une force. Comment nait-elle ? pourquoi fait-elle défaut ? Aimer est notre identté et je crois que nous n’en avons pas plusieurs. Définir l’amour par le couple, ou par la rencontre ? Hier soir, tandis que nous dînions et que je constatais l’attention de ma chère femme pour notre hôte, je réalisais que notre union et notre secret ont toujours été – bien plus qu’une inclination – une œuvre commune, un travail ensemble, là s’entreprend et se perpétue, se savourent notre complicité, notre complicité. De là, alors et de nouveau, la fraternité. l‘humanité réussie n’est pas une collection, un assemblage d’amoureux ou d’ennemis, de divorcés ou d’amants, elle est une fraternité. Combien je l’ai ressentie, et plus encore post mortem avec mes prores père et mèren, avec nos ascendants, et je le ressens de plus en plus avec notre fille quand nous dialoguons ses étapes et ses propres interrogations : la condition humaine c’est la fraternité, et l’amour c’est la fraternité. Ambition de ce dialogue et de cette communion avec ma chère femme que soucis du pratique et astreintes qui nous angoissent et nous occupent (ensemble, il est vrai mais nous séparant parfois dès que nous trouvons des causes et conséquences nous exonérant chacun aux frais de l’autre). Le couple naît d’une attraction où le physique et le sexe ont une part déterminante en rejet ou en union, mais le « formatage » et l’attelage, le chemin sont la fraternité. La suite est la vérité, le dépouillement glorieux de notre pauvreté, c’est celle-ci qui nous unit, nous fait nous constater, nous reconnaître semblables. Et pour que cette condition ne soit pas désespérante, qu’elle soit avancée immense vers l’incommenusrable réussite, il faut et il y a Dieu. Fils d’homme, c’est ici le lieu de mon trône, le sol sur lequel je pose les pieds, et j’y habiterai au milieu des fils d’Israël, pour toujours.. L’humanité, notre condition et notre ensemble, notre respiration, la vie et la création, lieu de Dieu, le milieu divin (Teilhard de Chardin, à relire sous cet angle…)

vendredi 22 août 2014

- textes du jour

Vendredi 22 Août 2014 Prier… les textes aujourd’hui au plus dépouillé, non la révélation de Dieu, ni même celle du salut, mais le tout pratique, les commandements que récite Jésus, Lui-même, à la demande d’un « docteur de la Loi ». Jésus « s’exécute » sans discuter, sans renvoyer l’interrogation, sauf à introduire le décisif in fine, la clé d’interprétation, la clé de vie. Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit (cette distinction est-elle juive ou grecque, est-elle une énumération de nos capacités ? de nos modes d’êtres ? ou les différents niveaux de notre être propre ?). Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est sembable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture – dans la Loi et les Prophètes – dépend de ces deux commandements. J’étais allé trop vite dans mon approche. Jésus a non seulement coupé court à la liste des commandements, je crois qu’il y en avait 666 pour le Juif rigoureux ou bien élevé ? mais il a résumé tout l’Ancien Testament selon deux prescriptions, lesquelles n’en font qu’une, le commandement d’amour, or Dieu Lui-même est amour. – Le passage du livre d’Ezéchiel en est le plus fameux, la vallée aux sosements desséchés, la vie éterelle qu’initient la résurrection, elle-même appelée par notre mort à forme actuelle de vie et de naissance, de décrépitude et de beauté. – Le tour de la vallée, comme celui du Temple. Une vallée qui était pleine d’ossements… et ils étaient tout à fait desséchés. … Fils d’homme, ces osements peuvent-ils revivre ? – Seigneur Dieu, c’est toi qui le sais ! … le miracle va s’opérer par le truchement d’un homme, selon l’oracle dont Dieu donne la dictée à son prophète… Osements desséchés, écoutez la parole du Seigneur : Je vais faire entrer en vous l’esprit, et vous vivrez. Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit, et vous vivrez. Alors vous saurez que je suis le Seigneur. Tout s’accomplit, sauf qu’il n’y avait pas d’esprit en eux. Nouvel oracle sous dictée… l’esprit entra en eux, ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c’était une armée immense. L’ensemble est surtout une parabole pour ceux qui disent : notre espérance est détruite, nous sommes predus ! … vous saurez que je suis le Seigneur quand j’ouvrirai vos tombeaux. .. Je l’ai dit, et je le ferai. Amen… Retrouver le livre d’Abellio : les yeux d’Ezéchiel étaient ouverts. Et prier… Ce que je prêche à tous ceux que je rencontre, la Baule, la clinique de mon cher Claude : le bonheur, et ce qui dans votre vie a été délicieux, c’est de cela que nous restons faits et c’est cela qui nous porte et nous trabnsporte. Seuls, le bonheur et son souvenir, ses ingrédients, ses personnages (d’amour) peuvent faire aujourd’hui actualité et communion au présent, avec celles et ceux qui nous accompagnent en accomplisement mutuel. J’en suis sûr et le vis toutes ces années-ci.

jeudi 21 août 2014

un coeur de chair - textes du jour

Jeudi 21 Août 2014 Prier… paradoxale parabole des invités à la noce. Le roi, faute que son banquet soit honoré par ceux qu’il avait nominativement appelés, « ratisse » large, puis jette dehors l’un des convives de hasard au miotif qu’il n’est pas en tenue. Un roi qui célébrait les noces de son fils (à remarquer que s’il est question d’éoouse dans l’Ancien Testament, le Cantique, Osée et d’autres et dans l’Apocalypse, et dans les lettres apostoliques, le Nouveau Testament n’évoque que l’époux, majuscule ou pas, et les noces ont toujours pour héros le fils ou un homme…)… Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir… Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent… La leçon est pourtant que certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. Le mauvais vouloir des invités originels, masscre des envoyés, puis massacre des assassins. Il y a aussi le méli-mélo : les mauvais comme les bons, sans que le crière de distinction soit donné, et enfin un homme qui ne portait pas le vêtement de noce … « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noces ? » L’autre garda le silence… est-ce pour sa tenue ? est-ce pour son silence ? il est jeté, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres, là où il aura des pleurs et des grincements de dents. Comprendre ? la édception du roi est certaine, le fils n’apparaît pas, la fiancé non plus. Le récit est rude, assassin et violent. Il est vrai que nos époques, ce que nous vivons chacun, le sont aussi… C’est l’Ancien Testament, comme souvent, qui console aujourd’hui… j’irai vous prendre dans touets les nations… je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèvera votre cœur de pierre, et je vouis donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit… Est-ce une roboiisation, une expropriation de soi, thème fréquent de la science-fiction d’aujourd’hui, lavage de cerveau ? Non, c’est une relation nouvelle, la fidélité, la terre ancestrale, l’alliance : vouss erez mon peuple et moi je serazi votre Dieu. L’évangile focalisait sur un individu, l’Ancien Testament « joue » collectif. Je reste aujourd’hui sur ce mystère. C’est le mystère qui incline à la pirère et l’alliance claire et ouverte qui provoque l’action de grâce. Le boneur peut être grave, circonstancié : le salut.

mercredi 20 août 2014

parce que personne ne nous a embauchés - textes du jour

Prier… le dépouillement, nouvelle étape qui m’est donnée, je ne la subis pas, je l’accueille, presque avec gratitude, oui avec gratitude. La logique humaine, la psychologie commandant l’économie. La parabole des ouvriers embauchés et leur salaire. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage. La proportionnalité. Réplique du maître de la vigne, réplique de Dieu : ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites comme nous qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! – Mon ami, je ne te fais aucn tort. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour une pièce d’argent ? Prends ce qui te revient, et va-t-en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je evux de mon bien ? La libre entreprise, la propriété contre le salariat ?la force des contrats ? quelle est la raison de l’arbitrage du maître ? La situation du chômeur peu enviable au moins psychologiquement ? pourquoi êtes-vous restés kà, toute la journée, sans rien faire ? – Parce que personne ne nous a embauchés. – Allez, vous aussi, à ma vigne. La vigne n’est plus un lieu de eine ni un centre de production, elle est pour les derniers venus le bonheur, le paradis, la considération. Le maître à plusieurs reprises sort de chez lui, non pour inspecter les travailleurs à sa vigne, mais pour embaucher sans évaluation quelconque de la nécessité ou pas de main d’œuvre supplémentaire. Du côté des salariés, les affinements des paraboles les unes par els autres, celle des talents, celle du fils demuré fidèlement au service de son père. Les paraboles d’économie et de société : elles tournent toujours à la leçon décisive vers laquelle tout l’enseignement du Christ converge : la bonté de Dieu. J’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles… Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? … Mes bergers ne s’occupent pas de mon troupeau, parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes au lieu de l’être pour mon troupeau. Responsabilité de lEglise vis-à-vis du monden de tout dirigeant, de tout responsable, des parents pour leurs enfants, de chacun de nous.

lundi 18 août 2014

puis, viens et suis-moi - textes du jour

Lundi 18 Août 2014 Prier…[1] textes terribles… Pleure en silence, ne prends pas le deuil… je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux, et tu ne feras pas de lamentation, tu ne gémiras pas, tu ne laiseras pas couler tes larmes… Espace restreint, mais intime, inclinaison du plafond- paroi, comme un pan de tente, poutre et rampant, les bacs à crayons : une trentaine au moins, au-dessus de l’écran, une araignée, aux pattes dix ou vingt fois son corps fait son tissage et installe ses trapèzes et fils. Photos de notre Raïssa à main droite, ronflement de l’ordinateur, cartes anciennes au-dessus de nous, Autriche, et devant mais masqué par les papiers et autres, celle du Kazakhstan… qu’elle subit ou ne voit plus-pas : là travaille ma chère femme. La panne de mon écritoire – pour combien de temps ? – me coupe de mes archives et de mes carnets d’adreses, sans doute retrouverai-je ma messagerie explosée, puisqu’elle est toujours remplie à ras-bord et qu’il me faut transférer en fichiers démultipliant arriéves puis départs quelques trente ou cinquante messaqes par jour au moins pour qu’elle n’explose pas, explosion qui est annulation et disparition… et je suis à la place de ma chère femme, si souvent aussi dasn son cœur, notre passage au désert actuellement, mais l’image, promesse ou souvenir de nous et du bonheur, elle et notre fille à regarder, et m’y ayant toutes deux convié aussi, Robin WILLIAMS et son « show », Madame Doubtfire. Ainsi suis-je, ainsi sommes-nous, la seule chose dont je sois sûr : notre pauvreté. Heureusement, notre trésor ne le conçoit pas et n’en souffre pas (encore) et ma femme tantôt s’en emporte contre moi et contre ce qu’elle a édifié en me choisissant comme amant, comme mari, comme aimant, tantôt parvient à oeuvrer à toute autre chose que l’édifice négatif mais soulageant de la colère, son courage, forme définitive de la beauté, le corps ne dit que si mal la beauté et nous égare tellement, et pourtant… combien il signifie et appelle, repousse et pousse au bilan…le plus mauavis corps, celui que nous recevons et dont nous avons la responsabilité, mon corps, signe de vie et de vieillesse. Objet ??? distant tellement de moi et se signalant parce que mon genou droit me fait souffrir depuis un mois. Et Dieu, par la bouche d’Ezéchie, continue… même l’oeuvre de Ses mains y passe, Temple et création de nous tous les vivants, n’est-ce pas d’ailleurs de même, ce qu’a signifié et conclu ensuite le Christ-même ? Je vais profaner mon sanctuaire, votre fierté et votre force, la joie de vos yeux, la passion de votre cœur. Vos fils et vos filles, qui sont restés à Jérusalem, tomberont par l’épée… vous ne pleurerez pas, mais à cause de vos péchés (conséquence d’une vie ? de ma vie ?d’une époque, des gestes et lacunes, des cécités et lâchetés d’une génération, nos guerres qui s’ensuivent, celle qui se prépare (que nous préparons), l’addition de mes inconstances, imprévoyances et laisser-aller…), vous dépérirez et vous gémirez tous ensemble. Ce livre d’Ezéchiel, dont je ne retenais que la vallée funèbre et la résurrection des corps de leur poussière à la lumière… est effroyable. Il a dit : « Je leur cacherai ma face, et je verrai ce qui leur arrivera ». Chemin ? l’aridité de la perfection, vue de loin et de notre façon, le Christ nous donnant apparemment raison en indiquant le « billet d’entrée », son prix, chiffré, c’est-à-dire celui de nos accumulations, mes accumulations, manuscrits, objets, projets et dettes en tous genres, années inutilisées…Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens et suis-moi ». Mais Seigneur, je ne veux pas être parfait (que m’importe ? et aux yeux de qui ? et selon quels critères ?), je ne veux que Toi car je sais que tous mes amours, évanouis et reniés, et surtout mes amours au présent et au futur, que Tu m’as donnés, qui j’aime et de qui je suis aimé, sont Toi. Que Toi seul me donne d’aimer et es aimable…Mais Tu as répondu, Tu réponds selon la question posée, le jeune homme (riche – déduction des commentateurs et des lecteurs, quoique rien ne soit dit ? si ! il avait de grands biens mais il approche anonyme et solitaire, déjà pauvre, il se sait et se sent pauvre pour aller ainsi au Christ et il anticipe la pauvreté dans laquelle il va retomber puisqu’il ne suivra pas son Seigneur : le jeune homme s’en alla tout triste… solitude). Que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Question du faire et du comportement, raisonnement en termes de possession, d’accès à ce que l’on n’a pas. Jésus répond par une définiton : l’objet ou l’être. Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est est bon ? Il n’y a qu’un seul être qui soit bon ? Et Jésus ne fait pas de la vie (éternelle) un bien, mais un milieu, où l’on entre, dans quel on est mû, enveloppé, dans lequel on participe, ce que rend bien le français : être en vie, alors que l’on dit : recouvrer la vie, perdre la vie… Réponses alors : comportement. Les commandements. C’est Jésus qui les récite, commençant par la vie, continuant par l’amour, puis la propriété, puis la société et enfin la famille…Le « jeune homme » répond avec justesse : tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il ? Il reste dans le registre, dans le mode de l’avoir. Jésus le décentre mentalement : l’être, puis physiquement : le dépouillement. Et ne donne le secret, le salut qu’en fin. Puis viens, suis-moi… vends… donne… si tu veux être parfait… Ce n’est pas Matthieu qui note le regard du Christ et cette pénétration divine dans le cœur de l’homme, mais [2] Marc : alors Jésus fixa sur lui son reagrd et l’aima, et il lui dit… Les synoptiques varient sur l’âge et l’évocation de la fortune de l’inconnu, dont le nom a peut-être été retenu par la tradition, mais pas sur les circonstances : le Christ venait de traiter beaucoup de points successivement, en réponse – comme presque toujours, sauf quand il s’agit de véritables assemblées en foule… – grandeur et service…, ce qui s’opère en Son nom…, la charité…, le scandale envers les autres et envers soi, donc le choix pour le Royaume, quitte à se mutiler…, le mariage…, les enfants. Tout cela pouvait rester théorique et parlé seulement. Et Jésus ne conclut pas, le départ de cet homme n’est commenté ni par Lui, ni par ses disciples, et les évangélistes, sauf Jean, les synoptiques ne comment pas ce qu’ils rapportent. A nous de comprendre, de prier. -------------------------------------------------------------------------------- [1] - Ezéchiel XXIV 15 à 24 ; cantique Deutéronome XXXII 6 à 21 ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22 [2] - évangile selon saint Marc X 17 à 22 & selon saint Luc XVIII 12 à 23

vendredi 15 août 2014

le pape François en Corée - homélie pour l'Assomption

MESSE EN LA SOLENNITÉ DE L'ASSOMPTION
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
World Cup Stadium (Daejeon)
Vendredi 15 août 2014

En union avec toute l’Église, nous célébrons l’Assomption de la Vierge Marie, corps et âme, dans la gloire du ciel. L’Assomption de Marie nous montre notre propre destinée comme enfants adoptifs de Dieu et membres du Corps du Christ. Comme Marie notre mère, nous sommes appelés à participer pleinement à la victoire du Seigneur sur le péché et sur la mort, et à régner avec lui dans son Royaume éternel. C’est notre vocation.

Le ‘‘grand signe’’ présenté dans la première lecture nous invite à contempler Marie intronisée dans la gloire à côté de son divin Fils. Il nous invite aussi à prendre conscience de l’avenir que, encore aujourd’hui, le Seigneur ressuscité ouvre devant nous. Traditionnellement, les Coréens célèbrent cette fête à la lumière de leur expérience historique, reconnaissant l’affectueuse intercession de Marie à l’œuvre dans l’histoire de la nation et dans la vie de son peuple.

Dans la seconde lecture de ce jour, nous avons entendu saint Paul nous dire que le Christ est le nouvel Adam, dont l’obéissance à la volonté du Père l’a emporté sur le règne du péché et de l’esclavage, et a inauguré le règne de la vie et de la liberté (cf. 1 Co 15, 24-25). La vraie liberté se trouve dans notre accueil amoureux de la volonté du Père. De Marie, pleine de grâce, nous apprenons que la liberté chrétienne est quelque chose de plus que la simple libération du péché. C’est la liberté qui ouvre à une nouvelle façon spirituelle de considérer les réalités terrestres, la liberté d’aimer Dieu ainsi que nos frères et sœurs d’un cœur pur, et de vivre dans la joyeuse espérance de la venue du Règne du Christ.

Aujourd’hui, en vénérant Marie, Reine du Ciel, nous nous tournons aussi vers elle en tant que Mère de l’Église en Corée. Nous lui demandons de nous aider à être fidèles à la liberté royale reçue le jour de notre baptême, de guider nos efforts pour transformer le monde selon le plan Dieu, et de rendre l’Église capable en ce pays d’être toujours plus pleinement un levain de son Royaume au sein de la société coréenne. Puissent les chrétiens de cette nation être une force généreuse de renouveau spirituel en chaque milieu de la société. Qu’ils combattent l’attrait du matérialisme qui étouffe les authentiques valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que l’esprit de compétition débridée qui génère égoïsme et conflits. Qu’ils rejettent également les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant.

En tant que catholiques coréens, héritiers d’une noble tradition, vous êtes appelés à valoriser cet héritage et à le transmettre aux générations futures. Cela demande pour chacun la nécessité d’une conversion renouvelée à la Parole de Dieu et une vive sollicitude pour les pauvres, ceux qui sont dans le besoin et les personnes vulnérables au milieu de nous.

En célébrant cette fête, nous nous unissons à toute l’Église répandue à travers le monde, et nous contemplons Marie comme Mère de notre espérance. Son chant de louange nous rappelle que Dieu n’oublie jamais ses promesses de miséricorde (cf. Lc 1, 54-55). Marie est celle qui est pleine de grâce parce qu’ ‘‘elle a cru en l’accomplissement de tout ce qui lui  a été dit de la part du Seigneur’’ (Lc 1, 45). En elle, toutes les promesses de Dieu se sont révélées véridiques. Intronisée dans la gloire, elle nous montre que notre espérance est réelle ; dès à présent, cette espérance se présente comme ‘‘une ancre sûre et solide pour l’âme’’ (He 6, 19), là où le Christ est assis dans la gloire.

Cette espérance, chers frères et sœurs, l’espérance offerte par l’Évangile, est l’antidote à l’esprit de désespoir qui semble croître, tel un cancer dans la société qui extérieurement est nantie mais qui souvent fait l’expérience de la tristesse intérieure et du vide. À combien de nos jeunes ce désespoir a fait payer son tribut ! Puissent-ils, ces jeunes qui nous entourent ces jours-ci avec leur joie et leur confiance, n’être jamais privés de leur espérance !

Tournons-nous vers Marie, Mère de Dieu, et implorons la grâce d’être joyeux dans la liberté des enfants de Dieu, d’utiliser cette liberté avec sagesse au service de nos frères et sœurs, de vivre et d’œuvrer de façon à être des signes d’espérance, cette espérance qui trouvera son accomplissement dans le Royaume éternel, là où régner, c’est servir.

Amen

Assomption - " ce que c'est "...






 Assomption de la Vierge Marie

Patronne
principale de la France
(Solennité)

« Tous d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères. » (Actes 1. 4) Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui.
Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre. L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ.
Au VIe siècle, l'empereur de Byzance (Maurice, † en 602), à l'occasion de la bénédiction d'une église, étend à l'ensemble de l'Église byzantine une fête mariale le 15 août, déjà célébrée un peu partout en Orient, et lui donne le nom de « Dormition de la Mère de Dieu ».
Ce n'est qu'en 813 qu'elle est prescrite par un concile tenu à Mayence pour l'empire de Charlemagne. Une nuance peut être notée entre la manière dont l'Orient et l'Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la Dormition de la Mère de Dieu, alors qu'en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au ciel.
Cette fête a pour objet de célébrer à la fois la bienheureuse Mort, la glorieuse Résurrection et la triomphante Assomption de la très Sainte Vierge au Ciel. Jésus avait souffert la mort pour racheter le monde ; Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre son divin Fils et mourir. Mais sa mort ne ressembla en rien à celle du commun des hommes ; elle eut pour unique cause l'excès de son amour et de ses désirs ; elle ne fut accompagnée d'aucune douleur, ni suivie de la corruption du tombeau. Jésus devait tous ces privilèges à sa sainte Mère.
La tradition rapporte que les Apôtres, dispersés dans l'univers pour prêcher l'Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis autour du lit de mort de celle qui avait présidé à la naissance et aux premiers développements de l'Église. Trois jours après la mort de Marie, visitant le virginal tombeau avant de se séparer, ils furent les heureux témoins d'une grande merveille. On entendit dans les airs d'harmonieux cantiques ; un parfum délicieux s'exhalait du tombeau de Marie ; et lorsqu'on l'eut ouvert, on n'y trouva que des fleurs fraîches et vermeilles : les Anges avaient transporté dans les Cieux, en corps et en âme, la Mère du Sauveur.
On ne peut que soupçonner ici-bas avec admiration l'accueil qui fut fait à Marie par la Très Sainte Trinité, à laquelle elle avait été associée d'une manière si sublime dans le mystère du salut des hommes, par Jésus-Christ son Fils bien-aimé, par les légions des Anges, les Patriarches, les Prophètes, tous les saints de l'Ancien Testament et les élus de la Loi nouvelle. Les plus grands serviteurs de Marie, dans leurs contemplations, se sont plu à dépeindre son triomphe incomparable, son couronnement, sa gloire en ce grand jour. Mais le triomphe et la gloire de Marie sont éternels.
La fête de l'Assomption, outre sa mort toute sainte, sa Résurrection et son couronnement, célèbre sa royauté toute-puissante. Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l'Église terrestre, la Reine de l'Église du Purgatoire; et c'est elle que David a dépeinte dans ses Psaumes : « La Reine s'est assise à ta droite, couverte d'un manteau d'or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées. »
Le Ier novembre 1950, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), à l'occasion de l'Année Sainte a voulu donner une définition précise (dogme) de l'Assomption de Marie. Ce jour-là les chrétiens fêtent à la fois la mort (dormition) et l'entrée dans la gloire de Dieu (assomption) de la Vierge Marie. L'église catholique croie que la vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps. C'est le sens du mot « Assomption » : Marie monte au ciel avec son corps et son âme.


Quatrième homélie de Saint Bernard sur l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

1. « Marie a choisi la meilleure part (Luc. X, 42). » Ceci a été écrit de Marie, soeur de Marthe, mais s'est accompli, en ce jour, d'une manière plus parfaite et plus sainte dans Marie, mère du Seigneur. Aujourd'hui, en effet, la bienheureuse Vierge Marie a choisi la meilleure part, ou plutôt elle a reçu aujourd'hui, pour la posséder à jamais, la part qu'elle avait déjà choisie depuis longtemps ; elle est unie inséparablement au Seigneur et elle va jouir à jamais du Verbe de Dieu. On ne donne pas un sens étranger ou inconvenant à ces paroles, en appliquant à notre Marie ce qui a été dit de la soeur de Lazare; ce n'est seulement pas la similitude de nom, c'est aussi la ressemblance des actions qui favorise cette application. L'une a donné au Seigneur l'hospitalité sous son toit, l'autre le loge dans l'appartement nuptial de son sein. « Celui qui m'a créée, » dit-elle, « s'est reposé dans mon tabernacle (Eccle. XXIV, 12). » L'une, « assise aux pieds du Seigneur écoutait ses paroles (Luc. X, 39) ; » l'autre appliquée à soigner son humanité, conservait toutes les paroles qui avaient trait à lui, et les méditait dans son coeur (Luc. II, 51). Et lorsque Jésus, prêchant l'Évangile, parcourait les villes et les bourgades, Marie, sa compagne inséparable, s'attachait à ses pas, et était suspendue à ses lèvres; tellement que rien ne pût l'empêcher d'accompagner son Fils et son maître, ni la rigueur de la persécution, ni l'horreur de son supplice. « Marie, mère de Jésus, était debout, » dit l'Évangéliste, « auprès de sa croix (Joan. XIX, 25). » Voilà bien la mère, elle n'abandonnait pas son Fils, même dans la terreur de la mort. Comment aurait-elle pu être effrayée par la mort, cette âme supérieure dont la charité était aussi forte, disons mieux, était plus forte que la mort? Elle était bien placée près de la croix de Jésus, elle dont la douleur crucifiait aussi l'âme, et dont le coeur était percé d'autant de glaives, qu'elle voyait de coups blesser le corps de son adorable Fils. C'est donc avec raison qu'elle a été reconnue pour mère, et que Jésus a confié à un tuteur convenable la charge de prendre soin d'elle, au lieu où se sont montrés surtout l'attachement de la Mère pour son Fils et la véritable affection du Fils pour sa Mère. Car, dans les autres circonstances, il paraissait la méconnaître; soit lorsque, aux noces, il lui répondit quand elle demandait un miracle « Femme, qu'y a-t-il entre vous et moi (Joan. II, 4)? » soit lorsque, une personne lui criant, au milieu de l'un de ses discours : « Voilà votre mère et vos frères qui sont dehors et vous demandent; il répondit quelle est ma mère, (Matth. XII, 48) ? Mais lorsque sa mère demandait un miracle, il fallait bien répondre ainsi, afin de montrer qu'il tenait d'un autre qu'elle le pouvoir de les opérer; et il ne pouvait pas mieux répliquer à celui qui interrompait la prédication de l'Évangile en lui annonçant l'arrivée de ses parents, qu'en lui indiquant qu'il fallait préférer les choses spirituelles à celles de la chair. Comme si, selon son habitude, il avait répondu à ses parents qui étaient à sa recherche, tandis qu'il était occupé à répandre l'Évangile : « Pourquoi me cherchez-vous? Ne savez-vous point qu'il faut que je me trouve en ce qui est des intérêts de mon Père (Luc. II, 49) ? »

         2. Loin de nous la pensée que Jésus ait méprisé sa mère, lui qui a donné avec tant de soin le précepte d'honorer ses parents. Oui, loin de nous la pensée qu'il ait eu du dédain sur la terre pour sa mère, lui qui a désiré sa beauté dans le ciel. Mais c'était plutôt pour régler en nous la charité, pour nous apprendre, par ses paroles et par ses exemples, à préférer à nos affections naturelles, non-seulement l'amour de Dieu, mais l'amour de ceux qui font la volonté du Seigneur. On exige ces sentiments de nos coeurs, de nous tous qu'a adoptés la clémence du Père souverain on veut que nous disions fidèlement avec le Fils unique : « Quiconque aura fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, est. mon frère et ma soeur et ma mère (Matth. XII, 49). » Cette parole convient tout à fait aux enfants de Dieu, et l'Esprit divin ne rend point à notre esprit de témoignage plus fidèle pour attester que nous sommes les fils du Seigneur, que lorsque cette parole du Fils unique de Dieu sort de nos poitrines. C'est pourquoi Jésus montre encore que Marie, sa mère selon la chair, était aussi sa mère par une autre raison, puisqu'elle accomplissait si parfaitement la volonté du Père, que le Père disait d'elle à l'avance : « Tu seras appelé ma volonté en elle (Isa. LXII, 4). » Par conséquent, là où son Fils parait l'avoir méconnue, c'est là qu'il l'a le plus honorée, puisqu'il lui assure doublement l'honneur d'être sa mère, parce qu'elle l'avait porté incarné dans son sein et parce qu'elle le portait en cet instant inspiré en elle par le Saint-Esprit.

           3. Du reste, Jésus ayant aimé sa mère, l'aima jusqu'à la fin, tellement que non-seulement il donnait sa vie pour elle, mais encore lui consacrait ses dernières paroles, puisque dans les paroles suprêmes de son Testament, il léguait à son très cher héritier le soin de cette mère envers qui il se reconnaissait si redevable. Et par-là, le Seigneur partagea sa succession entre Pierre qui l'aimait plus, et Jean qui était plus aimé de lui. Pierre fut chargé de l'Église et Jean de Marie. Ce dernier lot convenait parfaitement à Jean, non-seulement à raison de sa parenté, mais encore à raison de l'amour et de la prédilection que Jésus avait pour lui comme marque évidente de sa pureté. Il convenait, en effet, qu'un homme vierge servît la vierge, afin que cette âme bienheureuse, languissante d'amour, fût soutenue par les fleurs de la chasteté, et que la pureté d'un jeune homme reçût en attendant, pour récompense, la grâce de progresser au contact d'une vertu si éminente. Et cet apôtre, parce qu'il se montre fidèle à soigner une mère sans tache, mérita qu'on lui confiât aussi des mystères de la divinité et les secrets du Verbe incorruptible. Oui, répétons-le, il convenait que la mère du Seigneur n'eût point d'autre serviteur que le bien-aimé du Fils, en sorte que la mère, soupirant toujours après son Fils, répandît ses influences suaves dans le coeur du bien-aimé de son enfant chéri, et que le disciple, se plaignant qu'on eût trop tôt ravi son maître à sa tendresse, s'applaudit d'avoir trouvé une institutrice qui lui apprit toute vérité. Cela fut disposé avec beaucoup d'utilité,afin que celui qui devait écrire l'Évangile s'entretînt plus familièrement avec celle qui était au courant de tout, parce que, dés le commencement, elle avait remarqué avec beaucoup d'attention tout ce qui concernait son Fils, avait conservé tous ces détails et les avait repassés dans son coeur. Aussi, cette incomparable vierge s'est-elle montrée Marthe dans le soin qu'elle prit de nourrir l'enfant. On croit avec raison néanmoins qu'elle remplit l'office de Marie par le zèle qu'elle eut à connaître le Verbe. Surtout lorsque ce même Fils monta au séjour où il était auparavant, sa mère, dégagée de toute sollicitude temporelle, et plus pleinement illuminée par le Saint-Esprit qu'elle avait reçu en société des apôtres, sans parler des prémices singulières qu'il avait versées en elle, elle trouvait ses délices à se reposer et à considérer que Jésus est Dieu. Vision pleine assurément d'une joie ineffable et de bonheurs indicibles pour tous ceux qui aiment Jésus, mais par dessus tout, pour celle qui l'a enfanté. De même qu'elle fut privilégiée par la grâce qui lui fut faite d'enfanter un Dieu, de même elle reçut la faveur exceptionnelle de se glorifier d'une manière spéciale en celui qu'elle avait mis au monde, c'est la gloire singulière et incomparable de la Vierge Mère, de voir Dieu, le roi de toutes les créatures, portant le diadème de la chair dont elle l'a couronné, en sorte qu'elle le reconnaît et l'adore Dieu dans son propre corps, et qu'elle voit son corps, lui aussi, de son côté glorifié en Dieu. C'était là, je me le persuade, les contemplations dont Marie se nourrissait dans cet intervalle, c'était la meilleure part qu'elle avait choisie, part gui ne lui a point été ôtée, mais qui a été complétée en ce jour. N'ayant été ni négligente ni lâche dans l'office de Marthe, elle n'a point été privée des avantages de Marie. Travail dans l'action, fruit ou récompense dans la contemplation. « Parce que son âme a travaillé, » dit le Prophète, «elle verra et sera rassasiée (Isa. LIII, 44). »

            4. Nous vous parlons ainsi, mes frères, pour vous apprendre que si quelqu'un désire avoir la part excellente qui est louée en Marie, il doit savoir que cette part est la récompense de celle qui n'est point blâmée dans Marthe : et il n'est pas juste de vouloir la récompense avant de la mériter. Il faut que Jacob soit d'abord uni à Lia, avant de jouir des embrassements de Rachel (Gen. XXIX) ; et qu'il soit Jacob et en porte le nom avant d'être Israël. « On vous a établi chef ? » dit l'Écriture (Eccli. XXXII, 4) ; s Prenez soin de vos inférieurs, faites attention et appliquez-vous avec toute sorte de soucis, à vous réjouir à cause d'eux et à recevoir pour couronne l'ornement de la grâce. » Car le travail des oeuvres ou la sollicitude de l'administration sont les semences de la justice ; c'est par ces titres qu'on mérite de recueillir les joies de la bouche de la miséricorde qui console. Voici comment s'exprime le Prophète : « Semez pour vous dans la justice, récoltez dans la bouche de la miséricorde (Ose. X, 42). » Car, « Celui qui sème peu recueille peu, et celui qui sème dans la bénédiction, récolte dans les bénédictions (II. Cor. IX, 13), » Personne ne sema avec tant de bénédictions que la femme bénie entre toutes les femmes, qui a produit de son sein un fruit béni. Dirai-je un fruit ou une semence ? Il vaut mieux dire à la fois l'un et l'antre. Celui qui est semence pour ceux qui opèrent la justice est aussi fruit pour ceux qui recueillent la gloire. Semence dans sa passion, il est un fruit dans sa résurrection. « Puissante sur la terre est cette semence (Psalm. CXI, 2), » tombée sur le sol, elle a montré sa puissance, elle a donné beaucoup de fruits, et, dans son germe, sont bénies toutes les nations de la terre. Aussi, ajoute-t-on : « La race des justes sera bénie. »

5. Que Marie récolte donc ses bénédictions, après avoir semé la bénédiction de toutes les nations, qu'elle reçoive, d'une manière spéciale, la bénédiction de tous les peuples. « Toutes les générations me proclameront bienheureuse, » s'écrie-t-elle (Luc. I, 48). Ce n'est pas assez. Tous les ordres des esprits bienheureux vous proclameront aussi bienheureuse. Aujourd'hui, « les filles de la Sion » céleste, vous « ont vue » monter en triomphe, ils vous ont saluée comme bienheureuse, et les reines vous ont louée (Cant. VI, 8). » Oui, aujourd'hui, Marie récolte des bénédictions, parce qu'en elle s'est spirituellement répandue cette bénédiction parfaite qui est sortie de son sein. Donnez lui, dit le Saint-Esprit, du fruit de ses entrailles, qu'elle se rassasie de celui qu'elle a produit. O mère de la miséricorde, rassasiez-vous de la gloire de votre Fils, et abandonnez-en les restes à vos enfants. Souveraine, vous êtes assise à la table, quant à nous, nous sommes (le petits chiens qui nous tenons sous votre table. Comme les yeux d'une servante sont fixés sur les mains de sa maîtresse, de même cette famille affamée attend de vous les aliments de la vie. Par vous, nous avons eu part au fruit de vie à la table des sacrements actuels, par vous, nous goûterons ce même fruit de vie à la table des joies éternelles, Jésus-Christ, le fruit béni de votre sein, à qui est honneur et gloire dans tous les siècles des siècles. Amen.

site - www.evanglium.vitae.org   (guetteurs, veilleurs, vie spirituelle)

Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous ls âges me diront bienheureuse - textes du jour

Vendredi 15 Août 2014 - Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie



Prier… un signe grandiose apparut dans le ciel… un autre signe apparut dans le ciel… Alors j’entendis dans le ciel une voix puissante qui proclamait : «  Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu et le pouvoir de son Christ ». [1] Marie ? l’Eglise ? toute femme accouchant ? pas du tout une assomption puisque la Femme s’enfuit au désert, comme la mère d’Ismaël, la servante d’Abraham… et son enfant lui est arraché comme Jésus au calvaire… une Fmme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles (le drapau europén, celui du Conseil d l’Europe, tel qu’ADENAUER, de GASPERI t SCHUMAN, tous trois germanophones et nés sous l’Empire de Guillaume II, l’aperçurent au portail sud d la cathédrale de Strasbourg). Elle était encinte et elle criait, torturée par les douleurs de l’enfantement. Nos douleurs d’humanité, nos douleurs de l’Histoire, la Grande Guerre, grosse de la suivante et nos inactions, nos retards depuis des décennies et que tomba le mur de Berlin et que dans les trois ans se signèrent les accords d’Oslo et que la déconfiture de l’Irak, voire la guerre civile en Syrie ou la candidature de la Turquie à l’Union européenne permettaient, au forceps, mais dans l’intérêt de tous, à commencer par celui de l’Europe, d’établir un grand Kurdistan, fiable et fort. Nos retards, nos négligences, la langue de bois, telle que celles ds liturgues pour nos prières à la rescousse de nos pères chaldéens dans la foi et peut-être de nos martyrs : chrétiens au Proche-Orient. Que faisons-nous ? qui sommes-nous pour mériter le nom d’homme ? et comment regardons-nous la femme, vg. celle agressée dans le métro de Lille et que personne des voyageurs ou des passants n’aida à se libérer de son tortionnaire. Beauté cependant de nos piétés, car que propose l’Eglise pour l’Assomption ? chère à Louis XIII et à Vincent de Paul qui lui conseilla son vœu dynastique ? rien sur le fait que nous fêtons… mais la course de la jeune fille pour aller aider sa cousine et témoigner de la grâce, du salut… de l’Apocalypse : Magnificat … c’est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ, et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu’il reviendra… et le dernier ennemi qu’il détruira est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.  Salut universel et destinée personnelle, une femme, apparemment quelconque, agent majeur de l’Histoire : Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Tandis que j’écoute le dialogue des deux femmes, des deux générations, d’Elisabeth et de Marie, toutes deux enceintes, l’une de l’Ancien Testament, de tout notre passé balbutiant mais espérant, l’autre de la Nouvelle Alliance, rayonnante de certitudes, les chevaux de mes deux hôtes de rencontre gambadent sur notre pré le plus proche. La petite route vicinale, un couple jeune, les deux animaux bâtés, une chienne, la carte déployée, l’orientation demandée et j’offre herbage, où piquer la tente, puis forcément le repas, la douche, peu de textes. Un phalanstère à Questembert, la vieille bourgade commerçante où nous allons pour le cinéma d’art et d’essai non loin d la halle du XIVème siècle, bien plus belle que celle de Milly-la-Forêt. Elle de parents divorcés, études d’agronomie, un sœur cadette et lui, musicien, guitariste, faisant danser, père décédé à ses dix-huit ans du sida, un frère cadet. Ils sont une dizaine, l’un d’eux propriétaire de cinq hectares et de deux bâtiments, seule obligation pour les passants ou pour les permanents, laver son assiette, pas de projets, le présent, la radio n’est pas écoutée. Ils produisent, entre autres, du cidre comme monnaie d’échange. Je ne les ai pas questionnés, ils sont limpides, bien en deçà du péché originel, s’expriment sans bafouiller, elle parle plus volontiers que lui qui écoute. Sont-ils même amants ? enfants, mariage, métiers, insertion ? impôts ? aurore… visitation pour moi qui range et essaie que maison environnement soient, c soir, accueillants pour le retour d ms aimées. La lune se lève de plus en plus tard, il fera nuit à leur arrivée. Ma chère femme en deuil de son arrachement du chevet de son père : grabataire mais jamais dépressif, quand le sourire ou le regard recèlent bien plus que les six cent mots du sobre RACINE. Et le poisson rouge survivant sera du voyage.


[1] - Apocalypse de saint Jean XI 19 & XII 1 à 10 ; psaume XLV ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 20 à 27 ; évangile selon saint Luc I 39 à 56

jeudi 14 août 2014

chacun allait droit devant lui - textes du jour


Jeudi 14 Août 2014

comme indiqué hier, je "répare" mon erreur et vous fais partager maintenant la lecture des textes d'hier


Prier…[1] la preuve la plus manifeste de « l’existence » de Dieu – je préfère dire : réalité – c’est bien notre foi. Livrés à nous-mêmes, nous ne l’aurions pas et surtout, surtout nous ne saurions ni ne pourrions la « garder ». L’administration du pardon. Lle est tantôt exclusivité de Pierre, tantôt confiée à toute l’Eglise, celle-ci appelée à témoin pour toute conciliation afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins… tout cs que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Par quelle vertu ? par quel miracle spirituel ?  par notre union entr humains, entre créatures, et ce dont il s’agit alors, quand nous sommes ainsi assemblés, ce n’est pas explicitement de prière, non ! mais de présence à Dieu telle qu’Il nous l’accorde, de demande à Lui. Vision de châtiments, mystérieuse. Ce livre-roman d’ABLLIO : les yeux d’Ezéchiel étaient ouverts. Commencez l’extermination par mon sanctuaire… mais c’est aussi la vision-promesse de la résurrection des morts… la réalité enfin du spirituel, son réalisme, lss chérubins… c’étaient les Vivants que j’avais vus au-dessus du Dieu d’Israël, près du fleuve Kebar, et je reconnus qu c’étaient des Kéroubim… Chacun allait droit devant lui.


[1] - Ezéchiel IX 1 à 7 & X 18 à 22 ; psaume CXIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 15 à 20

mercredi 13 août 2014

message du pape François au secrétaire général des Nations Unies daté du 9 Août, publié le 13



Irak : "faire tout son possible pour éradiquer les violences"
Appel du pape à l'ONU
Pape François

ROME, 13 août 2014 (Zenit.org) - « Les expériences tragiques du XXème siècle, et la compréhension la plus élémentaire de la dignité humaine, contraint la communauté internationale, en particulier en vertu des normes et des mécanismes du droit international, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter les violences systématiques contre les minorités ethniques et religieuses », écrit le pape François au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon.
Dans un message daté du 9 août et publié ce 13 août 2014, le pape fait part de sa préoccupation pour la situation actuelle en Irak. Il appelle « tous les hommes et les femmes de bonne volonté à des actions concrètes de solidarité » envers les victimes des violentes attaques dans le nord du pays.
Le pape dénonce « les souffrances intolérables de ceux qui désirent seulement vivre en paix, en harmonie et libres sur les terres de leurs ancêtres ».
Il renouvelle son « appel urgent à la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à la tragédie humanitaire en cours ».

Message du pape François à M. Ban Ki-moon

A Son Excellence
Monsieur Ban Ki-moon
Secrétaire général
de l'Organisation des Nations Unies.

C’est le cœur lourd et plein d’angoisse que j’ai suivi les événements dramatiques de ces derniers jours dans le nord de l’Irak, où les chrétiens et les autres minorités religieuses ont été contraints à fuir leurs maisons et à assister à la destruction de leurs lieux de culte et de leur patrimoine religieux. Ému par leur situation, j’ai demandé à son Éminence le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, qui a servi comme Représentant de mes prédécesseurs, le Pape Saint Jean-Paul II et le Pape Benoît XVI, auprès du peuple d’Irak, de manifester ma proximité spirituelle et d’exprimer ma préoccupation, et celle de toute l’Eglise catholique, pour les souffrances intolérables de ceux qui désirent seulement vivre en paix, en harmonie et libres sur les terres de leurs ancêtres.

Dans ce même esprit, je vous écris, Monsieur le Secrétaire général, et je dépose devant vous les larmes, les souffrances et les cris de désespoir des chrétiens et des autres minorités religieuses de la terre bien-aimée d’Irak. En renouvelant mon appel urgent à la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à la tragédie humanitaire en cours, j’encourage tous les organes compétents des Nations Unies, en particulier ceux qui sont responsables de la sécurité, de la paix, du droit humanitaire et de l’assistance aux réfugiés, à continuer leurs efforts conformément au préambule et aux articles pertinents de la Charte des Nations Unies.

Les violentes attaques qui balaient le nord de l’Irak ne peuvent pas ne pas réveiller les consciences de tous les hommes et femmes de bonne volonté à mettre en œuvre des actions concrètes de solidarité pour protéger ceux qui sont touchés ou menacés par la violence et pour assurer l’assistance nécessaire et urgente à toutes les personnes déplacées, tout comme leur retour sûr dans leurs villes et leurs foyers. Les expériences tragiques du XXème siècle, et la compréhension la plus élémentaire de la dignité humaine, contraint la communauté internationale, en particulier en vertu des normes et des mécanismes du droit international, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter et prévenir d’ultérieures violences systématiques contre les minorités ethniques et religieuses.

Confiant que mon appel, que je joins à ceux des Patriarches d’Orient et des autres leaders religieux, rencontrera une réponse positive, je profite de l’occasion pour renouveler à Votre Excellence l’assurance de ma plus haute considération.

Au Vatican, le 9 août 2014

FRANCISCUS PP.

Dieu a entendu, et s’est emporté : il écarta tout à fait Israël. … saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. - textes du jour

par erreur, lu les textes de la messe de demain, jeudi 14  - je prendrai ceux  d'aujourd'hui pour ma prochaine méditation - veuillez m'en excuser

Mercredi 13 Août 2014



Prier… je pensais hier matin que la seule manière de résoudre la question du djihad, en psychologie et en géo-stratégie c’est d’en presser les autorités de l’Islam et tous les croyants musulmans. Sommes-nous d’ailleurs (bien) placés pour le faire ? En France, cela peut se dialoguer « à la base » et également au sommet : pouvoirs publics, autorités de nos compatriotes musulmans, ce que fait d’ailleurs FH, sensible comme FM aux mouvements de l’opinion, mais en a-t-il la profondeur. Sa parole est recto tono, sans inflexion, tout est débité toujours sur le même ton plaintif et suppliant, du genre : c’est pas moi, ou c’est pas ma faute. De GAULLE avait beaucoup de registres et FM, quoique la voix toujours douce, flûtée, avait du texte dont le contenu savait, au besoin, être comminatoire. – Hier, Saint-Joachim, devant la télévision grand écran, prédateurs et herbivores, ces derniers se battant avec grand courage et résistant longtemps aux lionnes, debout après avoir tant couru, une rangée de prêtres « retraités », fauteuils roulants, visages hagards ou ensommeillés. Je n’ai pu que tenir le bras ou mettre ma paume sur le dos de la main de mon cher Denis M. La vieillesse est un naufrage (DG)… non ! elle est un engloutissement, la nuit dans la vie et la mort comme un réveil, selon notre foi et beaucoup d’expériences du « passage ». Le reconnaissant et le saluant, je reçois du Père Marcel LE DORZE, dont par son frère, j’avais suivi en doublant le cycle, sa méthode et son manuel pour un lecture intégrale de la Bible en cent semaines (composés et pratiqués d’abord au Japon où il exerça trente ou quarante ans), je reçois maintenant de lui mon « envoi en mission »… Il me dit : ici, le terrible, c’est l’indifférence entre confrères. Je n’ai pas argumenté sur l’état moyen de la population, lui-même est en fauteuil roulant, mais les yeux d’un marron profond et vif, immenses, sont d’une grande puissance, présents, regardent. Je lui réponds que les prêtres sont des hommes. Il me dit : la charité. La charité, c’est un don… Il ajoute : un don de Dieu. Il est possible que mes interrogations d’adolescence, douloureuses et comme perdues dans un silence du ciel (qui n’est pas Dieu…), mais m’apprenant à prier quotidiennement, parfois tout le temps… et encore il y dix-onze ans, aient leur réponse maintenant : non pas une vocation religieuse ou sacerdotale à proprement parler, pas un état de vie à embrasser, mais une ou plusieurs responsabilités, très liées de forme et de fond, présence et écriture pour le témoignage. Ma chère femme, amenée à la pratique religieuse et à la veviviscence de la foi baptismale par l’itinéraire qu’ensemble nous suivons avec notre fille et pour celle-ci, selon Dieu et comme nous le pouvons : au lieu d’avancer seul, j’avance en trinité. Cette prière-méditation du matin, offerte en partage, disponible à qui veut avec (ou malgré) ses adjuvants et annexes, du facultatif mais du présent. Et maintenant, très sensiblement hier après-midi : venir fréquemment en ces lieux, et suivant les visages et la poussée du moment, écouter, répondre, considérer, pas vraiment parler, mais le mystère du prêtre, du sacrement et en fait de la foi, quand ell a son vecteur humain de transmission mais que le cierge s’est renversé, a fondu, à bout de mèche ou d solidité, ce mystère dépassant autant l’administrant que l’administré, simplement et d’âme à genoux au chevet de ces hommes-ci, les fauteuils roulants, les têtes qui parfois n’ont plus presque de visage. Le visage, c’est l’expression. Ils ne peuvent plus exprimer, s’exprimer. Dépouillés, ils le sont, ce qui est encore une offrande et leur ministère, au-delà d’eux et de leur état d’apparence, au-delà de ce qu’ils subissent peut-être à cause de ce qu’ils subissent… de la vie et de notre condition humaine à tous. Alors, j’irai régulièrement ; c’est le cadeau de mon cher Denis M. roide de tempérament, peu expansif, apparemment pas affectif, douloureux de toute un vie de frustration qui ne fut jamais un doute quant à son ministère, ni à son état de vie, mais la douleur d’une mauvaise utilisation de lui par les gestionnaires de la ressource humaine en Eglise.
François, le pape, France-Infos. dit son appel pressant hier soir : le dialogue interreligieux n’a plus aucun sens si vous, les musulmans, tous les croyants les autorités de l’Islam, vous ne condamnez pas sans la moindre ambiguité les combattants du djihad, notamment en Irak. C’est exactement cela, mais ni Zenit, ni l’AFP, ni une interrogation Google ne rapporte cet appel qui semble d’hier soir, pourtant. Paradoxalement, France-Infos. devient dévôt, en boucle quotidiennement, le suivi du pélerinage de Lourdes et des prières pour les chrétiens d’Irak, yazidis compris (dont je ne sais sais encore, pour ne pas être allé aux informations, ce qu’ils sont et à ce quoi ils croient). Le commntaire va jusqu’à évoquer l’Assomption, « montée de la Vierge Marie au ciel ». C’est beaucoup pour le service public. Il y manque l’essentiel, du point de vue de la vie nationale : le vœu de Louis XIII, la stabilité en fait de son régime, la grâce d’une naissance (qui fut controversée, cf. le testament politique de RICHELIEU) celle de « petit-Louis, dit Louis XIV » et le 15-Août qui devint aussi la saint-Napoléon… Pie XII et le dogme sont arrivés tard.
Les terribles prophéties d’Ezéchiel : vous partirez en déportation, en captivité ; et le prince qui est au milieu de vous chargera son sac sur son épaule, et il sortira dans l’obscurité ; il voilera son visage, si bien qu’on ne verra plus le pays… vous partirez en déportation, en captivité… Les chrétiens devraient savoir et vivre ce qu’est la déportation… [1] Les apostrophes de Dieu : j’ai fait de toi un présage pour la maison d’Israël .. Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. La plainte et le constat de Yahvé, que citera plus tard le Christ, mot à mot : ils ont des yeux pour voir, et ils ne voient pas ; des oreilles pour entendre, et ils n’entendent pas. Ce « travail » sur elle-même, lui prenant peine et temps jusqu’à l’obsession et l’obscurcissement de sa relation à autrui, alors même qu’ell croit en faire l’instrument total de sa vie et de sa présence au monde, à ce que je reçois et crois comprendre d’elle, sans jamais l’avoir vue ni connaître le son de sa voix – correspondance par internet – il me semble le saisir à présent. Tout simplement, la relecture de la vie qu’il nous a été donné de vivre, et y reconnaître la Providence, les pas de Dieu discernables quand je me retourne, sa protection, ses indications, le bien-fondé ses reproches, péchés pardonnés, mais psychologie atteinte. Parabole de la vie, la nôtre à chacun : libre, totalement, mais notre maniement des circonstances a ses conséquences sur tout, les autres, le monde, nous-mêmes. Dieu cependant arrêtant l’exercice, nous sauve de nous-mêmes et de nos erreurs, mais pas de toutes conséquences, ce serait atttenter à la maturité de notre liberté. L’essentiel est de reprendre, de repartir, plus léger, plus vrai, plus lucide, c’est-à-dire plus confiant. Une loi biblique, évangélique, un sorte de talion ? ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? … peut-etre comprendront-ils alors qu’ils sont une engeance de rebelles ? … pars comme un déporté, en plein jour, devant eux, de ta maison vers un autre lieu. Cette religieuse libanaise accueillant les siens, les chrétiens d’Orient, les fuyards et exilés, dit, d Lourdes et très bien, le sens de la maison et de la terre, au Proche-Orient. Ce qui est aussi tout dire sur le drame israëlo-palestinien, car il y aura aussi le tour des Juifs en Israël, s’il n’y a pas conversion au partage de tout avec les Arabes. Pour l’heure, NETTANYAHOU décide avec les seuls ministre de la Défense et chef d’état-major. Ce qui commence à agacer, pour le moins, (inquiéter ?) les autres membres du gouvernement. L’antidote est toujours en interne. Le ressort de la conversion l’est aussi : il nous est donné, ne vint pas de nous, mais opère en nous. Le roi, ses serviteurs, le peuple et le prophète de Dieu. Dieu a entendu, et s’est emporté : il écarta tout à fait Israël. … Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Amen !


[1] - Ezéchiel XII 1 à 12 ; spaume LXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1

mardi 12 août 2014

appels de l'Eglise catholique à la paix - pape François et organismes pontificaux - l'Irak






PAPE FRANÇOIS
Prière pour la paix*
 
Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication !
Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes ; tant de moments d’hostilité et d’obscurité ; tant de sang versé ; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi ! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire : ‘‘plus jamais la guerre’’ ; ‘‘avec la guerre tout est détruit !’’. Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix ; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots : division, haine, guerre ! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours « frère », et que le style de notre vie devienne : shalom, paix, salam ! Amen.

8 Juin 2014 avec Mahmoud Abbas et  Shimon Peres, au Vatican

*
*   *


Le "cri de la paix"
Angélus du 1er septembre 2013, texte intégral
Pape François
ROME, 1 septembre 2013 (Zenit.org) - « Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix », a déclaré le pape François lors de l'angélus de ce 1er septembre 2013, en invitant « tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté » à « une chaîne d’engagement pour la paix ».
Ce dimanche matin, le pape a en effet consacré l'angélus à un vibrant plaidoyer pour la paix, devant des dizaines de milliers de visiteurs présents place Saint-Pierre, ou unis par les ondes de radio, télévision ou Internet.
Le pape a notamment convoqué une «  journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier », pour l’Église, le 7 septembre prochain.
Paroles du pape François lors de l'angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.
Je vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit qu’il y a sur notre terre, mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s’annoncent.
J’adresse un appel fort pour la paix, un appel qui naît du plus profond de moi-même ! Que de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque l’usage des armes dans ce Pays affligé, particulièrement parmi les populations civiles et sans défense ! Pensons : Que d’enfants ne pourront pas voir la lumière de l’avenir ! Avec une fermeté particulière je condamne l’usage des armes chimiques ! Je vous dis que j’ai encore fixées dans mon esprit et dans mon cœur les terribles images de ces derniers jours ! Sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas échapper ! Ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence !
De toutes mes forces, je demande aux parties en conflit d’écouter la voix de leur conscience, de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l’autre comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles. Avec la même fermeté, j’exhorte aussi la Communauté internationale à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien.
Qu’aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce Pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l’aide nécessaire.
Que pouvons-nous faire pour la paix dans le monde ? Comme le disait le Pape Jean XXIII : À tous incombe la tâche de rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la justice et de l’amour (cf. Pacem in terris [11 avril 1963] : AAS (1963], pp. 301-302].
Qu’une chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! C’est une forte et pressante invitation que j’adresse à toute l’Église catholique, mais que j’étends à tous les chrétiens d’autres Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque Religion, ainsi qu’à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière, parce qu’elle est un bien de toute l’humanité.
Je le répète à haute voix : ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix.
Que le cri de la paix s’élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes et se laissent guider par le souffle de la paix.
Voilà pourquoi, frères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.
Le 7 septembre, sur la Place Saint-Pierre – ici – de 19h00 à 24h00, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée Nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les Églises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention.
À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous !
Syrie : promouvoir "des initiatives fondées sur le dialogue"
Le pape appelle à "écouter la voix de sa conscience"
Anne Kurian
ROME, 1 septembre 2013 (Zenit.org) - « J’exhorte la Communauté internationale à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation » pour la paix de la Syrie : c'est l'appel du pape François, ce 1er septembre 2013.
Lors de l'angélus de ce dimanche matin, place Saint-Pierre, le pape a en effet adressé « un appel fort pour la paix », un appel né « du plus profond de [lui]-même », à tous les hommes et femmes de bonne volonté.
« Je vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit qu’il y a sur notre terre, mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s’annoncent », a-t-il déclaré.
« Que de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque l’usage des armes dans ce pays affligé, particulièrement parmi les populations civiles et sans défense ! Que d’enfants ne pourront pas voir la lumière de l’avenir ! », a déploré le pape.
Avec une intensité particulière, il a demandé aux parties en conflit « d’écouter la voix de leur conscience, de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l’autre comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles ».
Il a également exhorté la Communauté internationale « à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien ».
« Qu’aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce Pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l’aide nécessaire », a ajouté le pape.
Condamnant « avec une fermeté particulière » l’usage des armes chimiques, il a rappelé que « sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas échapper ».
Il a mis en garde avec insistance : « Ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence ! » : « ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix ».
Hier, 31 août 2013, le pape a convoqué une audience spéciale sur la question du Moyen-Orient et de la Syrie, à la Maison Sainte-Marthe : il a reçu le cardinal Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les rapports avec les États, Mgr Peter B. Wells, assesseur pour les affaires générales, Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les rapports avec les États et Mgr Alberto Ortega Martin, official de la secrétaire d’État pour les rapports avec les États.
Cette rencontre a permis d'étudier la situation actuelle au Moyen-Orient, spécialement en Syrie, et les initiatives que le Saint-Siège pourrait prendre.
Créer "une chaîne d'engagement pour la paix"
Le pape invite tous les hommes et femmes de bonne volonté
Anne Kurian
ROME, 1 septembre 2013 (Zenit.org) - Le pape François a adressé « une forte et pressante invitation » ce 1er septembre 2013 : « Qu’une chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ».
Ce dimanche matin en effet, le pape a livré un vibrant plaidoyer pour la paix, avec pour toile de fond le conflit syrien, devant des dizaines de milliers de visiteurs place Saint-Pierre, lors de l'angélus.
« Chers frères et sœurs, a-t-il déclaré, je voudrais me faire aujourd’hui l’interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l’unique grande famille qu’est l’humanité, avec une angoisse croissante : c’est le cri de la paix ! »
Il a formulé ainsi ce « cri de la paix » : « nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! »
Rappelant que la responsabilité de la paix incombe « à tous », il a invité « tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté » à « une chaîne d’engagement pour la paix ».
« Ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix », a insisté le pape.
Pour appuyer ses paroles, le pape a annoncé une initiative concrète : une « journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier », le 7 septembre 2013.
Demandant à toutes les Églises particulières de s'unir à cet événement, il a proposé aux « frères chrétiens non catholiques, aux adeptes des autres religions, et aux hommes de bonne volonté » de s'y joindre également.
Comme il l'a fait régulièrement lors des angélus du mois d'août, il a également invité la foule à reprendre l'invocation suivante : « Marie, Reine de la paix, prie pour nous ! »
Samedi 7 septembre, Journée de jeûne et de prière pour la paix
Appel du pape François à l'angélus
Anne Kurian
ROME, 1 septembre 2013 (Zenit.org) - Le pape François convoque dans toute l'Eglise une « Journée de prière et de jeûne », pour « la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde », samedi prochain, 7 septembre. Dans ce cadre, une veillée de prière aura lieu place Saint-Pierre, de 19 h à minuit.
Lors de l'angélus de ce dimanche 1er septembre 2013, place Saint-Pierre, le pape a lancé un appel vibrant pour la paix dans le monde : « J'adresse un appel fort et pressant à toute l'Eglise catholique, et je l'étends à tous les chrétiens d'autres confessions, aux hommes et femmes de toutes religions et aussi à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière, car elle est un bien de toute l'humanité ».
Dans le contexte « angoissant » de la crise syrienne, il a décrété une Journée de prière et de jeûne « pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde entier », le 7 septembre prochain, en la veille de la fête de la Nativité de Marie.
Le pape a aussi élargi son appel à tous les hommes et femmes de bonne volonté : "J’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté."
Le soir, a-t-il annoncé, de 19h à minuit, aura lieu une veillée de prière place Saint-Pierre, en sa présence : "Nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée Nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix !"
Le pape a encouragé les Eglises locales à organiser aussi des célébrations pour cette Journée : "Je demande à toutes les Églises particulières, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention."
« Je vous attends samedi prochain à 19h ! », a-t-il dit à la foule en conclusion de la prière mariale.



*
*    *


Irak

Le Vatican demande aux responsables musulmans de condamner l'Etat islamique 


 
 
© Khalid Mohammed/AP/SIPA© Khalid Mohammed/AP/SIPA
Dans une déclaration au ton particulièrement ferme, le cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue, demande quelle serait la crédibilité du dialogue interreligieux si tous les chefs religieux ne condamnent pas la barbarie.
Le ton est inhabituel. Intervenant le 12 août au nom du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux qu'il préside, le cardinal Jean-Louis Tauran demande dans une déclaration à tous les représentants engagés dans le dialogue interreligieux de condamner et de dénoncer «les actions criminelles indicibles» des djihadistes de l'Etat islamique.
Il évoque notamment «le massacre de personnes pour le seul motif de leur appartenance religieuse», «la pratique exécrable de la décapitation, de la crucifixion et de la pendaison des cadavres dans les places publiques» et «le choix imposé aux chrétiens et aux yézidis entre la conversion à l’islam, le paiement d’un tribut (jizya) ou l’exode.»
Selon le représentant du Vatican, «tous doivent être unanimes dans la condamnation sans aucune ambiguïté de ces crimes et dénoncer l’invocation de la religion pour les justifier. Autrement quelle crédibilité auront les religions, leurs adeptes et leurs chefs ?»
Et le cardinal de poser cette question  : «Quelle crédibilité pourrait avoir encore le dialogue interreligieux patiemment poursuivi ces dernières années?»
L'objet de cette déclaration semble être le relatif silence des autorités musulmanes à l'égard de l'Etat islamique et des acteurs qui soutiennent économiquement ou militairement l'organisation terroriste. C'est en tout cas l'interprétation que fait Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI) de la Conférence des évêques de France.
Selon le P. Roucou, proche du cardinal Tauran, aucune des grandes autorités musulmanes qui font référence au niveau mondial, comme par exemple l'université al-Azhar, n'ont condamné la barbarie de l'Etat islamique. À la grande déception du Vatican.
«Mgr Tauran tient à exprimer son désarroi vis-à-vis de certains des partenaires musulmans dans le dialogue. En effet, quel sens le dialogue interreligieux a-t-il si on laisse passer l'innommable?», explique Christophe Roucou.
Le langage ferme du cardinal Tauran est inhabituel, mais le contexte l'exige. Il correspond aussi aux principes diplomatiques du pape François explicités dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium. Dans l'article 251, rappelle Christophe Roucou, le pape avait écrit : «Une ouverture diplomatique qui dit oui à tout pour éviter les problèmes ne sert à rien, parce qu’elle serait une manière de tromper l’autre et de nier le bien qu’on a reçu comme un don à partager généreusement. L’Évangélisation et le dialogue interreligieux, loin de s’opposer, se soutiennent et s’alimentent réciproquement."
Le cardinal Tauran s'est dit par ailleurs reconnaissant pour les nombreuses condamnations de l'Etat islamique faites par des responsables musulmans en Europe, notamment en France.

*
*      *


DOCUMENT

Irak : Déclaration du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux


 
 
Le 12 août 2014, le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, présidé par le cardinal Jean-Louis Tauran, a appelé à une réaction claire et courageuse des responsables musulmans devant les crimes commis en Irak contre les minorités religieuses. Voici la déclaration du Conseil en intégralité.
Le monde entier a assisté, stupéfait, à ce qu’on appelle désormais «la restauration du califat» qui avait été aboli le 29 octobre 1923 par Kamal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne.
La contestation de cette «restauration» par la majorité des institutions religieuses et politiques musulmanes n’a pas empêché les jihadistes de l’«Etat Islamique» de commettre et de continuer à commettre des actions criminelles indicibles.
Ce Conseil pontifical, tous ceux qui sont engagés dans le dialogue interreligieux, les adeptes de toutes les religions ainsi que les hommes et les femmes de bonne volonté, ne peuvent que dénoncer et condamner sans ambiguïté ces pratiques indignes de l’homme:
- le massacre de personnes pour le seul motif de leur appartenance religieuse;
- la pratique exécrable de la décapitation, de la crucifixion et de la pendaison des cadavres dans les places publiques;
- le choix imposé aux chrétiens et aux yézidis entre la conversion à l’islam, le paiement d’un tribut (jizya) ou l’exode;
- l’expulsion forcée de dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles des enfants, des vieillards, des femmes enceintes et des malades;
- l’enlèvement de jeunes filles et de femmes appartenant aux communautés yézidie et chrétienne comme butin de guerre (sabaya);
- l’imposition de la pratique barbare de l’infibulation;
- la destruction des lieux de culte et des mausolées chrétiens et musulmans;
- l’occupation forcée ou la désacralisation d’églises et de monastères;
- la retrait des crucifix et d’autres symboles religieux chrétiens ainsi que ceux d’autres communautés religieuses;
- la destruction du patrimoine religieux-culturel chrétien d’une valeur inestimable;
- la violence abjecte dans le but de terroriser les personnes pour les obliger à se rendre ou à fuir.
Aucune cause ne saurait justifier une telle barbarie et certainement pas une religion. Il s’agit d’une offense d’une extrême gravité envers l’humanité et envers Dieu qui en est le Créateur, comme l’a souvent rappelé le Pape François.
On ne peut oublier pourtant que chrétiens et musulmans ont pu vivre ensemble - il est vrai avec des hauts et des bas - au long des siècles, construisant une culture de la convivialité et une civilisation dont ils sont fiers. C’est d’ailleurs sur cette base que, ces dernières années, le dialogue entre chrétiens et musulmans a continué et s’est approfondi.
La situation dramatique des chrétiens, des yézidis et d’autres communautés religieuses et ethniques numériquement minoritaires en Irak exige une prise de position claire et courageuse de la part des responsables religieux, surtout musulmans, des personnes engagées dans le dialogue interreligieux et de toutes les personnes de bonne volonté. Tous doivent être unanimes dans la condamnation sans aucune ambiguïté de ces crimes et dénoncer l’invocation de la religion pour les justifier. Autrement quelle crédibilité auront les religions, leurs adeptes et leurs chefs? Quelle crédibilité pourrait avoir encore le dialogue interreligieux patiemment poursuivi ces dernières années?
Les responsables religieux sont aussi appelés à exercer leur influence auprès des gouvernants pour la cessation de ces crimes, la punition de ceux qui les commettent et le rétablissement d’un état de droit sur tout le territoire, tout en assurant le retour des expulsés chez eux. En rappelant la nécessité d’une éthique dans la gestion des sociétés humaines, ces mêmes chefs religieux ne manqueront pas de souligner que le soutien, le financement et l’armement du terrorisme est moralement condamnable.
Ceci dit, le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux est reconnaissant envers tous ceux et celles qui ont déjà élevé leurs voix pour dénoncer le terrorisme, surtout celui qui utilise la religion pour le justifier.
Unissons donc nos voix à celle du Pape François: « Que le Dieu de la paix suscite en tous un désir authentique de dialogue et de réconciliation. La violence ne se vainc pas par la violence. La violence se vainc par la paix!».