mardi 31 août 2010

ce jour-là, ils jeûneront - textes du jour

Vendredi 3 Septembre 2010

Prier… [1] ce qui déprime, c’est la sensation de solitude et d’impuiissance, ce qui requinque c’est la sensation de communion, ce qui fait ressurgir c’est la main tendue de Dieu au-dessus de l’abîme de notre condition humaine. Le droit à la joie toute simple de cette communion : est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Epoux est avec eux ? Mais un temps viendra où l’Epoux leur sera enlevé ; ces jours-là, ils jeûneront. L’appel à la novation, le for intérieur de chacun, la relation personnelle à Dieu que nul ne peut juger à la place de Celui-ci. Ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Et selon nos vies, quel que soit l’appétit qui nous est donné, de Dieu et de la perfection de ce qui nous vient de Lui, jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Ingéniosité de la parabole, puisque le vieux et le neuf sont employés antithétiquement : positivement le neuf pour le tissu et le vêtement, négativement pour le vin. Notre religion, la vie spirituelle sont faites d’une expérience double : celle de la visitation divine, celle du discernement que décantant tout selon Lui, nous acquérons sur tout. Evite le mal, fais ce qui est bien, et tu auras une habitation pour toujours. Le concret, ce dont nous pâtissons ou dont nous nous réjouissons, nous est une constante parabole : quoi de plus dans une vie de cœur et de chair qu’une habitation.

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens IV 1 à 5 ; psaume XXXVII ; évangile selon saint Luc V 33 à 39

lundi 30 août 2010

passant au milieu d'eux - textes du jour

Lundi 30 Août 2010


Prier… [1] cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Choc entre l’éternité et le temps, nos existences situées et notre identité lumineuse. Les concitoyens de Jésus partagés entre ces deux dimensions que le Christ, à leur époque, incarne par excellence : tous lui rendaient témoignage et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche : ‘n’est-ce pas là le fils de Joseph ?’. Connu, inconnu, situé, insaisissable…Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. … C’était l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. L’étonnant disiciple qu’est Paul, au miraculeux recrutement … c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Mon langage, ma proclamation de l’Evangile n’avaient rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre. C’est pourtant, comme Daniel, dans l’Ancien Testament, un surdoué de sa génération et formé à la meilleure école. Son maître, au contraire, dont on ne sait qu’une sagesse inée, celle faisant l’admiration dans son village comme autrefois au Temple, est d’une assurance telle qu’il s‘attribue l’ensemble des prophéties.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 1 à 5 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc IV 16 à 30

dimanche 29 août 2010

plus tu es grand - textes du jour

Dimanche 29 Août 2010

Prier…[1] quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :’Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi… quand tu donnes un festin, invite des pauvres… et tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre. Sagesse tout humaine du Christ, scènes et propos habituels dans l’évangile de ces invitations et moments à table : Jésus et les siens sont nourris par leurs adversaires, mais nourris, invités, courus quand même, ils intriguent. Nous aussi attirés ? vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle. L’histoire de ma vie est sans autre mouvement – spirituel, et là est l’essentiel – que l’emportée de Dieu, plus ou moins sensible selon els époques. Pas de conversion, ou pas encore, j’ai ratifié et consenti au chemin où j’étais né. Vérité du Coran qui fait de l’incrédulité une trahison par rapport toute naissance et à la foi qui qui serait ecore plus originelle que le péché, et du croyant un renégat. Le sage de l’Ancien Testament, anticipe les dires de Jésus : plus tu es grand, plus il faut t’abaisser, tu trouveras grâce devant le Seigneur.


[1] - Ben Sirac III 17 à 29 ; psaume LXVIII ; lettre aux Hébreux XII 18 à 24 ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 14

samedi 28 août 2010

couvrir de confusion ce qui est fort - textes du jour

Samedi 28 Août 2010

Prier…[1] tu m’as confié… voilà, j’en ai gagné … Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peux de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. La parabole des talents n’est pas l’apologie de la banque ou de l’usure. Le placement n’est pas indiqué, et la relation entre du numéraire et la confiance reconnaissante pour une bonne gestion n’est pas proportionnelle aux somems, aux gains. Comme dans la parabole des ouvriers de la dernière heure, celui qui est mal noté n’est pas tant fautif du peu de rapport dont il rend compte. Tout est dans cet dialogue que la mission divine fait naître en nous vis-à-vis de ce maître et Seigneur. Seul, celui qui avait une mauvaise image du maître en fait une explication de sa vie et de son échec, tandis que les deux premiers serviteirs – gratifiés – n’explicitent pas leurs sentiments et encore moins leur gestion, tout va de soi. Faut-il que nous soyons perclus de péché originel et de soucis existentiels pour que notre relation à Dieu soit si évanescente, complexe et incertaine. Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Seigneur. … La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. Ainsi soit-il. Memento des vivants et des morts, tout humain, tout vivant, tout créé est nôtre.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 26 à 31 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Matthieu XXV 14 à 30

vendredi 27 août 2010

je rejetterai l'intelligence des intelligents - textes du jour

Vendredi 27 Août 2010

Le rapport, la relation mère-fils, mère-enfants et les enfantements de toute une vie, même post mortem. Célébration de sainte Monique, mère d’Augustin. Avoir recours à la sagesse du langage humain viderait de son sens la croix du Christ. Une religion factuelle, un attachement de personne à personne. Toute autre marche ne nous fait pas changer de dimension ni rencontrer un interlocuteuir, nous restons mortels et limités. Car la folie de Dieu est plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme. Sauf grandes exceptions, voyantes ou pas, que notre époque spirituelle est fade ! entre la sophrologie et le synchrétisme (voire le terrorisme et l’intégrisme d’une part, le racisme et le tout répressif d’autre part). La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendu folle ? … Notre Père, que votre règne arrive ! … Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre’. Celui-ci, lumière du monde, venant habiter chez les siens, a besoin pour son arrivée nuptiale, des lumignons des sages et des folles…. Il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Evangile. Alors que les Juifs réclament les signes du Messie, et que le monde grec recherche une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens. Nos vies autant que l’actualité nous répètent ce que sont l’incroyance les attentes qui la renforcent. Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples. Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge. [1]

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 17 à 25 ; psaume XXXIII ; évagile selon saint Matthieu XXV 1 à 13

jeudi 26 août 2010

la grâce qu'il vous a donnée - textes du jour

Jeudi 26 Août 2010

Prier…[1] quel est donc le serviteur fidèle et sensé ? il lui confiera la charge de tous ses biens. Les paraboles du serviteur sont toujours celle de l’absence-présence du maître, d’une reddition des comptes et d’une persévérance récompensée. Nous avons la charge les uns des autres du plus intime au plus matériel. Comme toute la Bible qui est la présentation-révélation d’un Dieu d’abord relationnel, au point de créer et de créer de la liberté, ces paraboles du maître assurant la sécurité des siens, inspectant et évaluant ses troupes sont aussi celles des états de vie, responsables. La vie est sérieuse, nous en sommes dépositaires et chargés. C’est lui qui vous fera tenir jusq’au bout. Paul s’inscrit – très pédagogiquement – dans une dialectique du mouvement, notre vie a sa fin dans le temps. Le temps n’esy pas seulement l’escathologie et le retour du maître, il est aussi celui de notre accomplissement personnel. Nous sommes équipés : aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de vori se révéler notre Seigneur Jésus Christ…. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. Terminée notre course et la journée de notre vie, il y a tout… alors.

[1] - début de la 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 1 à 9 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Matthieu XXIV 42 à 51

samedi 21 août 2010

cette voix me disait - textes du jour

Samedi 21 Août 2010


Prier… action de grâces sans musique ni décors, ni cadres-même. Aussi directement qu’hier, devant la mer, l’horizon net et tranquille, pas impérieux, le ciel ni briouilléni clair, la plage familière mais plus vaste que nous, le semblant de ressaut dunaire, herbu qui évoque pour moi les vingt ans que j’avais en première approche de l’Afrique, de la vie, de l’intelligence de l’autre, l’autre qui était et demeure un pays encore inépuisable. Notre fille jouait tranquille avec des enfants de son âge. Ma femme chérie vaquait à la maison, un silence de début de tout, du monde et du bonheur qui vient refermer autour de nos épaules les ailes qu’évoque le psalmiste. De tout moi émergea, comme un astre depuis un lointain qui n’est que l’autre versant du monde et de la vie et de l’existence, une prière. Elle n’était qu’à Dieu, elle venait de Lui, elle retournait à Lui mais m’emmenait avec elle. J’ai réalisé – comme de plus en plus souvent – la révélation évangélique et prophétique de ce Dieu trois fois saint, trinitaire au possible, à l’imaginable, personnalisé comme il est plus facile de le vivre et d’en rendre grâces que de le dire, l’écrire ou l’expliciter, mais ce Dieu proche quand je Le prie, quand Il me donne de prendre conscience que je me suis incliné de cœur et de bie pour Le prier et ouvrir mes mains en action de reconnaissance, il est tellement unique qu’il est Tout, et il est Un, mais je dois ces certitudes, cette proximité, cette sensation constante de bénédiction, de protection, de relevaille à chaque trébuchement du désespopir qu ,nous suit pas à pas, événement par événement, difficulté par difficulté, Satan et son ombre, l’envers de la foi et la croyance en la mort et en l’échec conclusifs : seul l’évangile, et Celui qui y est raconté et présenté, écouté, montré, crucifié m’assure que ce Dieu de l’horizon, du soleil, de la prière instinctive, des mouvements de joie, est d’abord et toujours, de génération en histoire humaines, le Sauveur, notre Sauveur, mon Sauveur, Celui qui me parle. Je Le suis, moi qui te parle. Matin des étreintes données-reçues, de la jeunesse revenue, des remises au travail et en fécondité, communion du monde entier quand se célèbrent pénitences et supplications et que le monde attend – ce monde, sujet des encycliques que je reprends, ce monde des cyniques et des imbéciles triomphants parce qu’ils sont su capter le pouvoir en arrivistes que ne pouvaient être nos rois – , ce monde-là, des Hébreux et de Pharaon, de Pilate subissant le tolle est sauvé : Ezéchiel, Daniel, Jean l’ont vu et dit et tandis que les disciples allaient annoncer la venue prochaine de ce qu’ils le savaient pas eux-mêmes mais prophétisaient cependant, le Christ regardait Satan, le désespoir et son ombre chuter, filer, disparaître et peut-être rejoindre la foule des grâciés. Venez à l’écart et reposez-vous. Toute liturgie… creuset de la prière, abord voulu de la présence. Mémoire de Pie X, la communion des tout jeunes, celle de mère à fille en la chapelle de sainte Julitte. Il y a six semaines ou deux mois. [1] Vous n’avez qu’un seul enseignant et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de Père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Nos paternités (et maternités : elles sont du même ordre et ont la même signification) spirituelles ou biologiques ne sont qu’une des formes, qu’une des manifestations de la paternité-maternité, de l’engendrement, de la création de tout, et de nous tous par Dieu. Dieu le Père, révélé par son Fils et donné à approcher et connaître par l’Esprit. Habituel renversement des perspectives et hiérarchies qui font refrain à cette époque de l’évangile que va conclure la royauté proclamée du Christ devant ses juges et tortionnaires : qui s’élève sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé… ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. [2] Mais cette constatation est secondaire au regard de l’alliance toujours renouvelée, et dont je découvre qu’Ezéchiel est le prophète le plus complet, insistant : c’est ici le lieu de mon trône, le sol sur lequel je pose les pieds, et j’y habiterai au milieu des fils d’Israël, pour toujours. Déjà nous sentons et vivons qu’il n’est de bonheur qu’en communion, que communion, et Dieu nous propose, nous donne la communion totale, celle avec Lui.

Le désespoir n’est qu’ombre, Dieu est présence immédiate. Le secours, le salut sont vrais, le malheur est mensonge. La tristesse est absence, le sourire est paradis, création, début, jeunesse qui n’a plus les limites de l’inconscience, sagesse qui n’est jamais vieillesse ni même expérience, qui est vie et prise de toute la réalité, de tout le projet. De Dieu.

[1] - Ezéchiel XLIII 1 à 7 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu XXXIII 1 à 12

[2] - Matthieu XX 16

vendredi 20 août 2010

notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! - textes du jour

Vendredi 20 Août 2010

Prier… le désespoir fait attendre Dieu, donc Le rencontrer, Le chercher. [1] La colle d’un docteur de la Loi à Jésus : Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? Appris en homélie de Denis M. que les Juifs de cette époque (et aujourd’hui ?) avaient recensé 666 commandements (chiffre de la Bête dans l’Apocalypse ?) La colle est facile. Jésus y répond, ce qui n’étonne pas. Tout l’évangile est rempli de cette réponse, tout ne commence qu’ensuite : alors que faire et qu’être ? les circonstances nous donnent sans cesse à aimer notre prochain et à espérer en Dieu, car un amour qui n’a pas confiance en la toute-puissance de l’aimé, qui ne se croit pas aimé de qui il aime, en est-il un ? Jésus pourtant détaille : tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Les différentes manières de situer notre personnalié, notre individualité, notre identité ? de dire nos forces, nos vulnérabilités, la chair, l’orgueil, la dispersion ? Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit et vous vivrez. Résurrection, geste amoureuse de Dieu, trait pour trait le commandement. Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Commentaire des tiers : dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse. Il les conduit sur le bon chemin et les mène vers une ville où s’établir. Prier...


[1] - Ezéchiel XXXVII 1 à 14 ; psaume CVII ; évangile selon saint Matthieu XXII 34 à 40

jeudi 19 août 2010

vous n'avez pas rendu des forces à la brebis chétive - textes du jour

Jeudi 19 Août 2010

Prier… [1] Les nations apprendront que je suis le Seigneur, déclare le Seigneur Dieu, quand par vous je me montrerai saint à leurs yeux. Délicatesse et manière « habituelle » de Dieu. Nous continuons Sa création, nous sommes associés à Son œuvre, les miracles tiennent à notre foi et Sa propre gloire – la sanctification de Son nom, selon la prière du Notre Père – dépendent de nous… En réalité, c’est l’œuvre divine accomplie en nous qui est la « preuve » et la manifestation de Dieu pour tous, y compris pour nous-même. Rythme aussi des sacrements de l’Eglise, par anticipation : je verserai sur vous une eau pure… je vous donnerai un cœur de chair… je mettrai en vous mon esprit… et de leur aboutissement : réconciliation, alliance, vie éternelle : vous serez mon peuple et moi je serai votre Dieu. Projet universel, puisque le peuple initialement choisi, les invités se sont dérobés. Parabole du festin de noces. Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir lers convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. … Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres. La parabole est déconcertante. Appel universel, mais les élus sont peu nombreux. Le roi surtout a jugé à l’habit, à la mine, à l’extérieur. Le pauvre type avait-il de quoi se vêtir convenablement, s’il était SDF ? sur les chemins ? a-t-il eu l’occasion de s’expliquer ? L’autre gardait le silence. Inflexibilité du jugement…le regard de l’âme qui va prier va de l’exclu à la proposition divine. Dieu rabroué par les premiers invités, l’un à son champ, l’autre à son commerce, les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Dieu rabroué par les « repêchés », Dieu aux grands projets et aux généreuses propositions. Et la mission, notre mission, le partage humain du salut divin puisque tous ces comportements répréhensibles et fous eu égard à la proposition de Dieu, sont bien le mal dont nous souffrons, nous qui ne mettons pas la robe de noce… la robe trempée dans le sang de l’Agneau... Rends-moi la joie d‘être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne. Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés. Grand absent du récit évangélique, le fils dont sont célébées les noces. Comme le plus souvent, le Royaume est comparable à une personne, roi ou maître, et pas à un lieu. Le fils – prodigue, assasiné par les vignerons, absent… le Père toujours présent, le Christ dont le rôle est décisif, il sauve et guérit, tandis qu’absent, le festin tourne mal. Ce n’est pas dit ce matin mais tout l’évangile, la Bonne Nouvelle ne sont que cela, ce récit, cet enseignement.

[1] - Ezéchiel XXXVI ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu XXII 1 à 14

lundi 16 août 2010

si tu veux - textes du jour

Lundi 16 Août 2010


Prier…[1] Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Ai-je jamais posé cette question ? la récompense, la rétribution, aimer ou courtiser quelqu’un pour en obtenir quelque chose, n’a jamais été mon mouvement. Je ne suis pas appâté. Parce que Dieu est inconnaissable sauf en Jésus-Christ et selon ce que nous en donne l’Esprit-Saint, le seul chemin que j’entrevois (mais de plus en plus nettement) est de chercher à le mieux connaître, de désirer de plus en plus profondément et « explicitement » dans ma vie Le connaître. La curiosité de l’amour, car la connaissance est intimité. Ma foi n’a jamais été une solution à des (mes) problèmes. Dieu ne m’accompagne que voilé par ce qu’Il m’apporte au jour le jour, voilé mais proche et certain. Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n’y a qu’un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie observe les commandements. Je ne lis que maintenant – après ma confession – cette réponse du Christ me confirmant qu’Il m’a déjà mis dans le chemin. Le quidam est amené de l’objet au sujet, et Dieu ne s’approche que par une réponse de notre part : les commandements sont le début du dialogue, ils sont question divine à l’homme, veux-tu pour me plaire faire ceci et être cela. Récitation des commandements par le Seigneur (Dieu) Lui-même, c’est bien Lui qui pose les questions. Le « jeune homme » [2] croyait mener le dialogue, le contraire s’est aussitôt produit. Dieu déconcerte. Il est face à lui-même, mais il ne sait pas encore que c’est douloureusement. Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il encore ? Ce rebond n’est pas mauvais, le « jeune homme » a conscience que cette docilité et ces observances ne suffisent pas, « ce qui est bon » non plus. Si tu veux être parfait… Jésus reprend tout et revient dans le registre de son interlocuteur. Matthieu contrairement à Marc [3] (qui rédige selon Pierre), ne note pas les sentiments du Christ. Deux sortes de gens viennent à Jésus, des gens d’importance mais de bonne foi, Nicodème en est l’archétype, mais celui d’aujourd’hui aussi : ils demandent la vie éternelle et il leur est répondu par une exhortation à la conversion. Les autres sont des suppliants, ils demandent la guériron, le miracle, l’impossible, ce sont ceux-là qui sont exaucés, pour la raison simple que le dialogue est égal avec Dieu : ils ont la foi, et telle que Jésus les en admire. Sentiments de pitié, de compassion puis d’admiration, exaucer va de soi, pour Dieu. Alors. Or, dans ce dialogue, dont Jésus sait l’aboutissement au moins dans le moment (la conversion ultérieure reste imaginable pour le tiers que nous sommes depuis les évangiles, en tant que récit, mais non en tant que proposition et révélation), il va y avoir le regard d’amour si rarement noté, hors l’appellation – d’ailleurs tardive, à partir de la Cène – du disciple que Jésus aimait. Cet interlocuteur qui va être défaillant, est aimé. La conversion n’est pas imposée par Dieu, Son amour est (d’une certaine manière) impuissant face à notre liberté… va et vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux. On est encore dans l’économie de troc. Puis viens, suis-moi. Les synoptiques concluent de même, vivement impressionnés : à ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. L’unité intérieure… texte qui fait suite à celui des enfants, modèle et qu’attire le Christ. L’enfant caractérisé par son unité psychique faite de dépendance et d’éveil à la liberté, qui ne sont pas – dans notre commencement – antinomiques, de même qu’ils ne l’étaient pas au début de la Genèse. La lecture d’Ezéchiel donne la même alternative, mais avec une brutalité inouie : Dieu dépouille de tout, avec une cruauté difficile à citer, et dont le prophète est le premier à pâtir. Je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux… vos fils et vos filles qui sont resés à Jérusalem, tomberont par l’épée. Dieu est sérieux. Seul des synoptiques, Matthieu conclut la liste des commandements par celui auquel d’ordinaire Jésus renvoit d’abord et essentiellement. Et aussi : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Graduation que suit aisément celui qui était venu à lui, et alors que Marc et Luc font dire au Christ : une seule chose te manque, Matthieu refuse le constat et rend l’initiative au « jeune homme » : si tu veux… La plus terrible alternative qui soit donnée dans la vie humaine.


[1] - Ezéchiel XXIV 15 à 24 ; cantique Deutéronome XXXII 6 à 21 passim ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22

[2] - un notable, selon Luc XVIII 18 à 23

[3] - X 21 : alors, Jésus fixa sur lui son regard et l’aima


dimanche 15 août 2010

l'accomplissement des paroles qui lui furent dites - textes du jour . Assomption de la Vierge Marie

Dimanche 15 Août 2010 - l'Assomption


Prier… [1] le Magnificat puisqu’aucun texte ne relate l’Assomption, logique dans la foi chrétienne mais qui ne peut se « raconter ». Cantique du bonheur, alors que le Cantique des cantiques est attente et mouvement, souvent d’anxiété, poème du désir et de la demande. Marie, au contraire, est accomplie et le sachant, le vivant, elle peut le chanter. Elle est pleinement exaucée sans jamais l’avoir désiré, imaginé, demandé. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Et ce personnage grandiose de l’Apocalypse, disant avec enchantement et lyrisme l’œuvre divine qui s’est accomplie en elle, est l’une des nôtres. D’une certaine manière, l’incarnation est double, celle du Fils de Dieu et le fait que sa mère soit humaine. Ce dont Marie est porteuse et garante, vaut par extension à nous tous. Le Puissant fit pour moi des merveilles : Saint est son nom ! (la prière du Notre Père est ainsi exaucée) Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Et la cousine Elisabeth, calme et prophétesse, comme tous les personnages ou presque de la Bible, parfois à leur corps défendant, reçoit celle dont elle a discerné le destin, et elle-même est exaucée selon ses propres vœux et dimensions : qu’elle soit enceinte a été la référence donnée par l’Ange à Marie. Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est bénie. Que de salutations et d’actions de grâces, aujourd’hui. Ce qui me décentre, peut nous décentrer.

[1] - Apocalypse de saint Jean XI 19 à XII 1 à 10 passim ; psaume XLV ; 1ère lettre de Paul aux Conrinthiens XV 20 à 27 ; évangile selon saint Luc I 39 à 56

samedi 14 août 2010

de personne à personne

les enfants - textes du jour

Prier… mémoire du Père Kolbe, martyr d’Auschwitz : évidence qui s’ancre en moi, décisive, c’est une vie qui témoigne, une mort aussi la couronnant, les écrits témoignent d’une vie non le contraire. Jésus n’est pas un écrivain ou un philosophe, c’est sa vie qui atteste son enseignement (et cet enseignement est une révélation, la Révélation), cf. Henri Le Saux, recherche, itinéraire, écrits certes, mais sa vie et les écrits, journal, correspondance, attestent de la vie, la donnent à autrui. Des textes ? des témoignages sur Maximilien Kolbe ? je n’en sais rien. Le Christ, étonnamment présent, ses moments de prière, de solitude sertis dans les moments de prédication, dans ses rencontres. Quelques versets d’une densité extraordinaire. Multiples enseignements, multiples personnages, souveraineté du Christ en comportement, en autorité, en enseignement, en administration de gestes au grand sens. On présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement. Fréquemment, les évangiles – pourtant écrits par les disciples ou selon les disciples – nous montrent que ceux qui affluent vers le Maître, sont quasi-systématiquement rabroués. Les enfants, très souvent, sont donnés en modèle par le Christ. Jésus leur dit : ‘Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent.’ Le modèle, l’exemplarité sont confirmés, non la personne individuelle de ces enfants-ci ou d’autres, mais les traits de caractère, la psychologie propre au jeune âge. Age auquel Jésus révèle, de manière brutale et avec peu d’égards à ses parents, aux siens, sinon sa divinité du moins sa propre ambiance intérieure. L’enfant, modèle et exemple, bien plus complexe qu’en apparence : expérience des éducateurs, communion des parents, rencontres exceptionnelles avec l’expression et le témoignage d’enfants attestant leur première compréhension de la vie, leur foi. Grâce de les enhtendre et comprendre alors. Les enfants attirés par le Christ parce qu’en somme de même nature. L’âme d’enfant pur et transparent comme une source, selon la prière de ? (Léonce de Grandmaison ?). Une description du Royaume des cieux ne me touche pas, la parbole vivante des enfants me donne à le voir, accessible et tout autre que ce que je deviens avec mes erreurs et limites de parcours. Nous laisser attirer, n’être pas obstacle à ceux qui seront attirés, la possession possible, désirable, nécessaire du Royaume. Il leur imposa les mains, puis il partit de là. Jésus administre un geste, il touche, il prend, il transmet, il donne. Jésus, toute sa vie publique en mouvement, toute la période de ses manifestations de ressuscité en mouvement. En mouvement pendant sa vie publique, d’un lieu à l’autre après sa résurrection ou en plusieurs à la fois, mais alors disponible et parmi ceux à qui Il se montre. En réalité, une vie de prière, totalement de prière, spécialement de prière – c’est-à-dire d’union mais aussi de demande et d’intercession selon la prière-type, la prière à haute voix lors de la dernière Cène – dans laquelle s’insèrent toute l’activité missionnaire, les rencontres, les appels. Convertissez-vous et vivez.

vendredi 13 août 2010

alors je suis passé près de toi - textes du jour

Vendredi 13 Août 2010

Prier d’abord…[1] philosophie, recherche de l’absolu, du sens de l’existence, de l’ intelligibilité de l’univers, recettes diverses pour saisir conceptuellement la relation entre le soi et le tou, fort bien… je n’ai jamais été sur ces pistes. La chanson d’amour et l’érotisme, à mes quatorze-quinze ans par le Cantique des cantiques, et tant de rencontres ensuite, de répliques et depuis des décennies, pouvoir dire toi ou vous à Dieu, par le Christ, et non le toi de certaines langues et de la philosophie suggérant seulement le on et un comportement banalement humain. Une relation de personne à personne, qui ne me facilite rien mais ne me quitte pas si d’aventure, dépression, et encore… j’étais aux instants de la quitter, pas un système mais des personnes, d’expérience et d’histoire, dans la vie de chacun et dans l’Ecriture, cela se recoupe. Tout simplement, la réalité, même si elle nous dépasse. Je vais agir avec toi comme tu as agi, toi qui as méprisé le serment et rompu l’Alliance. Cependant, moi, je me ressouviendrai de mon Alliance, celle que j’ai conclue avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai pour toi une Alliance éternelle. Tu te souviendras, tu seras couverte de confusion. Dans ta honte, tu n’oseras pas ouvrir la bouche quand je te pardonnerai pour tout ce que tu as fait. Sacrement de pénitence, ego te absolvo. Quel péché ? ou plutôt quelle erreur ? celle de la jeunesse et aussi de la concupiscence qui est le contraire de la jeunesse, comblé ou envieux, m’arrêter à moi… Tu devins de plus en plus belle et digne de la royauté. Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite… Mais tu t’es trop confiée à ta beauté, tu t’es prostituée en abusant de ta renommée, tu as prodigué tes faveurs à chaque passant : tu as été à n’importe qui. L’oubli à l’origine de nos chutes et déviations : ta beauté, car elle était parfaite, grâce à ma splendeur dont je t’avais revêtue, déclare le Seigneur notre Dieu. Créé à l’image, à la ressemblance de Dieu… Ezéchiel a la plume, le rêve et l’expérience de l’anonyme – nous tous – du Cantique des cantiques : je t’ai fait croître comme l’herbe des champs. Tu as poussé, tu as grandi, tu es devenue femme, ta poitrine s’est formée, ta chevelure s’est développée, mais tu étis complètement nue. Alors je suis passé près de toi et j’ai vu que tu avais atteint l’âge des amours. J’étendis sur toi le pan de mon manteau et je couvris ta nudité. Je me suis engagé par sement, j’ai fait alliance avec toi et tu as été à moi. Je t’ai plongée dans l'eau, je t’ai nettoyée de ton sang, je t’ai parfumée avec de l’huile. Je t’ai revêtue d’habits brodés… et ainsi de suite : tu étais parée d’or et d’argent, vêtue de lin précieux, de soie et de broderies. C’est l’Ecriture, c’est l’Esrit saint qui nous apprend à lire l’univers, à lire notre vie et à faire de tout analogie, comparaison et en fait rélmniscence et goût de Dieu. L’herbe qui croît mais aussi l’herbe qui fâne en une journée. Chant du mariage de l’amour et ses deux conclusions : l’image de la relation entre Dieu et l’humanité, Dieu et sa créature. Et aussi l’exigence de l’état de mariage, concrète, que récapitule le Christ : ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. Et cette pirouette du Seigneur : celui qui peut comprendre, qu’il comprenne…. Celui qui a des oreilles, qu’il entende. Renvoi aux facultés de discernement et à leur contraire, l’endurcissement… Comprendre cette parole… ceux à qui Dieu l’a révélée. Beauté, érotisme, amour n’ont d’accomplissement, de finalité et même de hantise que dans le mariage à peine de périr de solitude, mariage et éternité vont de pair. J’établirai pour toi une Alliance éternelle. De quand date cette coûtme de l’anneau, précisément à l’annulaire, et qu’on appelle alliance ? Le Cantique imagine plus et mieux : mets-moi comme un sceau sur ton cœur.

[1] - Ezéchiel XVI 1 à 63 passim ; cantique d’Isaïe XII ; évangile selon saint Matthieu XIX 3 à 12

jeudi 12 août 2010

Dom Henri Le Saux, moine de Sainte-Anne de Kergonan en hindouisme - 1910.1973

saisi de pitié - textes du jour

Jeudi 12 Août 2010



Prier… [1] le pardon. Le péché est relationnel : quand mon frère commettra des fautes contre moi… cet homme n’avait pas de quoi rembourser … un de ses compagnons qui lui devait… Les deux points de vue, celui de l’offensé et du créaancier, celui du débiteur. Le dénouement : pardonner… je ne te dis pas jusqu’à sept fois mais jusqu’à soixant-dix fois sept fois… saisi de pitié, le maître de ces erviteur le laissa partir et lui remit sa dette. La leçon est celle inscrite dans le Notre-Père : c’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. La réciprocité n’est pas tant entre nous, que – mystérieusement – entre ce que nous faisons, vivons, accordons, subissons et ce que Dieu accomplit, sanctionne, gratifie envers nous. Ce que j’ai fait, c’est cela même qui vous sera fait, prophétie par mime d’Ezéchiel, annonçant la déportation. Ce comportement de Dieu vis-à-vis de nous est plus une éducation, un appel à notre conversion – il n’est d’ailleurs présenté qu’au futur et au mode éventuel – plutôt que des punitions et châtiments effectifs. – La foi, notre foi, ma foi n’est pas un secours, une aide, un confort : angoisse, astreintes, peurs et ignorances multiples et diverses demeurent et même en sont accrues tant que la foi me reste extérieure, une sorte de corpus philosophique ou la somme de mes convictions, elle ne me tire de tout, de la dépression aux circonstances les plus pratiques, que si ma foi est connaissance d’une personne, celle du Dieu révélé par le Christ depuis les prophètes. Comme Jésus devant les foules ou à la demande implorant le miracle, le maître est saisi de pitié. Il n’est pas un lieu, il n’est pas une recette ou un élixir, le Royaume des cieux est comparable à un roi, c’est-à-dire que la meilleure approximation que nous puissions nous en faire ou en recevoir, c’est une personne, et une personne qui compatit, s’apitoie, remet nos dettes, nous rend à la liberté.

[1] - Ezéchiel XII 1 à 12 ; psaume LXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1

dimanche 8 août 2010

comme des gens qui attendent - textes du jour

Dimanche 8 Août 2010


Prier…[1] un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. Matériellement, je sais ce que c’est, les garde-meubles qui dispersent ou vendent ou brûlent prétendûment, les valises qui s’égarent et se dépècent, les feutres kazakhs qui sont mangés, troués, digérés par des insectes invulnérables. Comme les puces, les mites ne se détruisent pas statistiquement. L’accumulation de ce que je considère au stade du projet-désir puis à la première entrée en possession, je sais ce que c’est ; certains corps humains, certaine gloire sociale sont du même ordre dans ma vie, dans toute vie. L’enfance commence par déclarer ses propriétés, toutes reçues, le vieillissement décape, il ne relativise pas, il concentre, enfin il faut choisir. C’est un évangile du soir de vie ou d’une vocation précoce (quoique rapportée à la date de notre mort toute vocation est précoce, et à celle de notre naissance biologique, toujours tardive). Mais le Nouveau Testament est d’abord relationnel… ce n’est pas seulement le conseil de Jésus-Christ, c’est notre situation, même et surtout si nous sommes incroyants : nous sommes comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. L’évangile ne connaît de domesticité que nombreuse ou bien le Christ et les siens sont servis dans l’intimité, la belle-mère de Pierre, Marthe tandis que Marie écoute, Jésus seul aux pieds de chacun de ses disciples… et les portes – même pour le maître qui dut passer par la croix – ne s’ouvrent que de l’intérieur. Ainsi du Royaume des cieux, pas d’effraction. Il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. – Paul est vraiment un géant, participant à la messe de ce jour hier soir, j’écoutais. Paul donne l’entier de la théologie chrétienne, il ne l’invente pas mais la développe à un point que nous ne surpasserons pas. Mais Jean témoigne de ce qu’il a vu, et de ce que spirituellement, intimement, par inspiration et grâce mystique insignes, il vit. Lui reposant la tête sur le cœur du Christ. Paul l’enseignant-type et complet car il fait aussi de son auto-biographie un instrument. Il ne donne pas tant de l’apologétique que la combinaison d’une science, d’un travail – en sus de celui de ses mains pour n’être à la charge de personne – avec la complète réception des Ecritures de son éducation et de sa formation réinterprétée (Philippe et le domestique abyssin) par le Christ-même survenant pour lui sur la route de Damas. A la jonction de la vie courante et de la recherche de Dieu : la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Abraham, notre ancêtre dans la foi – savons-nous – ne consent à l’impossible que par la foi : il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu’à ressusciter les morts : c’est pourquoi son fils lui fut rendu, et c’était prophétique. … La nuit de la délivrance pascale avait été connue d’avance par nos Pères ; assurés des promesses auxquelles ils avaient cru, ils étaient dans la joie. Ainsi soit-il !

[1] - Sagesse XVIII 6 à 9 ; psaume XXXIII ; lettre aux Hébreux XI 1 à 19 passim ; évangile selon saint Matthieu XII 32 à 48

samedi 7 août 2010

un homme s'approcha et tombant à genoux devant lui - textes du jour

Samedi 7 Août 2010


Prier donc…[1] Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : ‘Pour quelles raisons est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ?’ Jésus leur répond : ‘C’est parce que vous avez trop peu de foi’. ¨Présomption des disciples qui se croyaient aussi « forts » que le maître, toutes nos présomptions et nos désespoirs-désespérances quand nous croyons pouvoir être guéris par les hommes, ou de nous-mêmes… Cette vision se réalisera, mais seulement au temps fixé ; elle tend vers son accomplissement, elle ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la ; elle viendra certainement à son heure. Alors que la Bible et Dieu ne sont que promesses de la vie éternelle, combien le temps et l’heure y comptent : Jésus dans sa vie terrestre, mon heure n’est pas encore venue. Et les annonces prophétiques. Notre espérance et notre foi s’inscrivent, se vivent dans le temps et en ont, en auront raison. Ainsi soit-il. Prière portée par la mémoire, l’affection et la vénération de ce moine, mort le 29 Novembre dernier.


[1] - Habacuc I 12 à II 4 ; psaume IX ; évangile selon saint Matthieu XVII 14 à 20

vendredi 6 août 2010

vous avez raison de fixer votre attention sur cette voix venant du ciel - textes du jour

Vendredi 6 Août 2010

Prier…[1] je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard. Le second personnage identifié à Dieu le Père, mais cela fait dessin d’Effel (La genèse ingénue ou Il créa l’Homme et la Femme chez Denoël, auteur-dessinateur dans l’Humanité…). Quant au premier, figure du Christ, qui se nomme si souvent Lui-même, mle Fils de l’homme et il ne dit pas Fils d’homme. Si la locution est la même dans le textes originaux, pourquoi traduire différemment ? si elle ne l’est pas, pourquoi dire que c’est une anticipation ? Cette discussion ne fait pas prier, mais ce qui est donné à ce second personnage, pas forcément par le premier, selon le texte qui ne le dit pas, c’est sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. Et Pierre commente, témoin oculaire de la Transfiguration et dont l’étonnement, le balbutiement sont nôtres ce qui résoud tout, y compris mon énigme d’exégèse puisque le Christ est personnellement contemporain de Moïse et Elie avec qui Il s’entretient, les deux « testaments » de la Bible sont strictement contemporains au sens spirituel et se recoupent constamment dans leurs textes, c’est volontaire dans le Nouveau et prophétioque, inspiré dans l’Ancien : la Transfiguration, dévoilement de l’éternité ne montre pas le Christ seul, mais au contraire avec les deux piliers de la révélation, humainement commencée avant Lui (la vision n’est pas celle du patriarche, la Trinité d’une part alors que pour le Christ, les deux homme qui s’entretenaient avec lui sont nommés : c’étaient Moïse et Elie, apparus dans la gloire et d’autre part les hôtes d’Abraham arrivent ensemble et sont quelconques, divination encore plus perspicace) La vision de Daniel, montre le Vieillard et le Fils d’homme encore plus entourés : Des millions d’êtres le servaient – le Vieillard – des centaines de millions se tenaient devant lui. Pierre donc, comme au jardin des Oliviers et avec les mêmes Jacques et Jean, sommeillent quand le Christ prie, mais se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés ? Ces derniers s’en allaient, quand Pierre dit à Jésus : ‘Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons ici trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie.’ Il ne savait plus ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur, lorsqu’ils y pénètrèrent. Et de la nuée, une voix se fit entendre : ‘Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le’. Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Le message est double et complète celui – apocalyptique – de Daniel et plus tard de Jean, sur la royauté du Christ (pancarte qui n’est qu’à moitié erronnée sur la croix du supplice). La passion est annoncée et commentée par le Christ autant aux à Moïse et à Elie qu’aux disciples. Le Christ est bien Celui sur qui nous reposer : cette voix venant du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. Et ainsi se confirme pour nous la parole des prophètes : vous avez raison de fixer votre attention sur elle… c’est Pierre, c’est l’Eglise qui l’attestent. L’icône est complète, les deux Testaments, l’Eglise et son peuple, la Trinité. Décor, si je puis écrire : la montagne, la nuée, la lumiète intense, la nuit la plus obscure, le silence de la prière du Christ et du sommeil des disciples, la gloire et la banalité. Toute notre vie dans sa réalité escathologique. Dont la mort nous donne – celle des autres que nous pleurons mais glorifions aussi – un avant-goût, grand événement pour chacun que sera la nôtre.


[1] - Daniel VII 9 à 14 ; 2ème lettre de Pierre I 16 à 19 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Luc IX 28 36

jeudi 5 août 2010

ce n'est pas la chair et le sang - textes du jour

Jeudi 5 Août 2010


Prier…[1] le lien que font les évangélistes entre les professions de foi de Pierre, parlant au nom de tous les disciples et l’annonce réitérée de la passion. Comme si à chacune des prises de conscience, par les Apôtres sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, de la divinité de leur maître doit correspondre l’épreuve de la foi par la perspective d’une mise à mort humaine. C’est sur ce doublet que se fonde et refonde l’Eglise : Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. Avec deux corollaires, les promesses d’insubmersibilité et la mission du magistère. C’est tout à fait clair. La puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du Royaume des cieux. A l’homme de pouvoir et de doute, Pilate, Jésus ne répond pas sur sa qualité et encore moins sur sa nature divine, mais aux Apôtres si. Ou plutôt Il les fait répondre à sa place et « valide »… Délicatesse du Christ, analogue à celle du processus des miracles, en apparence c’est le miraculé qui opère lui-même sa guérison : Que tout se fasse comme tu le veux ! Mais cette lumière et cette puissance ne nous sont pas propres, elles nous sont données : Va, ta foi t’a sauvé ! Heureux es-tu… ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. A la racine, le processus de la foi qui nous reste mystérieux : grâce, liberté, don, accueil, tout le dialogue qui n’a pas de réplique et si peu de points d’interrogation est là : don mutuel de Dieu à l’homme et de l’homme à Dieu. La Création avait-elle une autre fin que cet échange d’amour entre créateur et créature ? car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands, déclare le Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés. Ainsi soit-il !

[1] - Jérémie XXXI 31 à 34 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 23

mercredi 4 août 2010

un prêtre - selon un laïc que je suis

que tout se fasse pour toi, comme tu le veux ! - textes du jour

Mercredi 4 Août 2010

Temps gris. A la plume, un travail écrit ne se perdait jamais sauf à en perdre la matérialité. Les données virtuelles dont la sauvegarde ne fonctionne pas, notre génération la première sans archives, la formule de Kipling : être capable de tout reprendre et recommencer, alors tu seras un homme, mon fils ! La parabole la plus proche d’une des responsabilités sacerdotales : le labour pour la foi, ce qui se perd ou ce que nous croyons perdu… recionstituer ? Ce sera autre. Sommes-nous l’une des dernières générations ? pas de prêtres parce qu’il n’y a pas de fidèles ? je pense que c’est plus exact que de diagnostiquer : pas de fidèles parce que plus de prêtres ou plus de présence et techniques d’animations. Je vais à la messe, ce matin, année sacerdotale, fête du curé d’Ars dont le presbytère atenant à son église, dont malgré l’élévation d’une basilique, on a tout à fait l’idée, surtout du confessionnal. La sainteté est une ambiance contagieuse et palpable. Il est vrai que Berggasse à Vienne, la sensation d’un haut-lieu de l’esprit (le cabinet de consultation de Freud) est forte aussi. Je réfléchirai par écrit : le prêtre selon mon expérience, mes rencontres, ce que je sais de la vocation et ce que j’en ignore, image du prêtre et souhait qu’il soit…Contribuer et partager. Apologétique et théologie du prêtre, témoignages de lui sur lui, peut-être mais l’enseignement et le renseignement sont courts : quel est le vêcu ? Puisqu’il s’agit de signe vivant. Ce sont ces rencontres qui comptent pour les tiers, et le prêtre lui-même se rencontre ajoutant à la réflexion-sensation de tout homme sur lui-même qui aboutit toujours au mystère, le mystère de Dieu-même puisque le catholicisme et l’orthodoxie sont seuls – pas seulement dans le christianisme mais en toutes religions – à nécessiter des prêtres aujourd’hui. Comment continuer d’être prêtre après la rencontre de soi et de Dieu dans la vocation ? – Prier pour eux, ceux qui continuent, ceux qui meurent de l’intérieur, ceux qui n’ont pas pu… demander, me recentrer, dépendre. Apprendre. [1] Que tout se fasse pour toi, comme tu le veux ! Là est probablement la réponse à la question : qu’est-ce qu’une vocation, que la vocation ? que je me suis tant posée, diagnostic mais aussi essence, je ne savais résoudre ni l’un ni l’autre, malgré prière et supplication. Ce matin, la réponse est là : orientation et demande de tout l’être, certes, mais ajout décisif, celui de Dieu : que tout se fasse… La création, ainsi. Seigneur vient à mon secours ! La Cananéenne exaucée. Scenario de Jésus ? dans nos-vies même ? Aie pîtié de moi… Il ne lui répondit rien… ‘Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël’… Mais elle vint se prosterner devant lui… Le texte, en si peu de phrases, a comme scansion, la réponse ou la non-réponse qui est appel au redoublement de la demande, et donc la réponse. Il ne lui répondit rien… Jésus répondit… Il répondit… Jésus répondit… La femme, censément païenne, a raison du Christ par le raisonnement. Jésus, Dieu fait homme, non seulement parle notre langage, mais l’entend. Criez tous : ‘Seigneur, sauve ton peuple, le reste d’Israël !’


[1] - Jérémie XXXI ; cantique Jérémie XXXI 10 à 13 ; évangile selon saint Matthieu XV 21 à 28

mardi 3 août 2010

je lui permettrai d'approcher - textes

Mardi 3 Août 2010

Le temps très clair, l’appel du jour, de la vie, du travail, du souvenir, de la pensée, de la renaissance à laquelle je suis convié. Prier… [1] Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. La veille au matin, il avait appris la mort du Baptiste et avait voulu se retirer, changer de rive mais la foule, la multiplication des pains. Retour au projet initial, nouvelle traversée, mais effectuée de manière cette fois mystéieuse. Il renvoit ses disciples dont on ne sait ce qu’ils pensent : fera-t-il le tour du lac, à pied forcément ? il renvoit les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. Il a dû raconter cela ensuite aux disciples pour que cela soit consigné. Traversée du lac comme à la suite des disciples, qu’il rejoint en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Le miracle en chaîne, mais des dialogues : Confiance ! c’est moi, n’ayez pas peur ! – Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. – Viens ! – Seigneur, sauve-moi ! Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? – Vraiment, tu es le Fils de Dieu. Jésus saisissant par la main le chef de sa future Eglise, toute l’humanité, l’eau, la tempête, la civilisation des lacs, la guérison des malades chaque jour, la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés. Le rythme du salut, de la grâce, et Jésus tellement homme que la vie continunant dans le groupe qu’il a formé avec ses dsiciples et les saintes femems, plus sans doute des allées et venus, le tout pérégrinant, avec festins parfois à l’invitation de quelque riche personnalité curieuse de celui dont on parle, et les nuits à la belle étoile, tout cela faisant que chacun oublie qui est Jésus, distance, intimité, mais Il est là. Et l’on suit, plus à l’aise avec sa personne qu’avec son enseignement. Les guérisons n’étonnent plus ses proches, c’est le médecin à succès de son époque, mais ce qui Le fait de temps à temps, à l’improviste, devenir surnaturel aux yeux des disciples, les surprend toujours. Aujourd’hui, nous sommes plus affamés d’extraordinaire que de la banalité quotidienne, or Jésus a été d’abord et banalement quotidien, incarné selon la promesse transcrite par Jérémie : Je lui permettrai d’approcher et il aura accès auprès de moi. Retour au silence, jour et paysage transparents comme une eau claire, un ramier soltaire surle plus haut de l’arbre mort. Immensité mysérieuse du matin.

[1] - XXX 1 à 22 ; psaume CII ; évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 36

lundi 2 août 2010

ce que tu as prêché - textes du jour

Lundi 2 Août 2010

Prier…[1] quand il apprit la mort de Jean Baptiste, Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Jésus pleure, seul. Peut-être même a-t-il pris les rames ou mis à la voile tout seul. D’ordinaire, les évangélistes notent qui l’accompagne ou remarquent sa solitude. Jésus submergé par le chagrin, il est homme, et devant désormais son destin et le moment où se noue le drame de sa mission, il est le Dieu rédempteur, il est en première ligne désormais. Par quoi commence-t-il ? la nécessité quotidienne, répondre à l’appel. En débarquant, il vit une grande foule de gens et il fut saisi de pitié. Le désert, le moment du deuil, pas possible. Cinq mille personnes, sans compter les femmes et les enfants (démographie de l’époque, pas lointaine puisque notre arbre généalogique indique le nombre des filles mais pas leur prénom). Tous mangèrent à leur faim… Miracle dont le récit fait anecdote et ne nous touche plus… Vrais et faux prophètes, démagogie ou inspiration vraie. Jérémie va, contre Ananie, au plus simple : le prophète qui annonce la paix n’est reconnu comme prophète vraiment envoyé par le Seigneur, que si sa parole s’accomplit. Jérémie – inspiré ? ou bon polémologue ? – prédit la guerre, le désastre et en signe avant-coureur la mort du beau parleur, qui survient à date dite. Jamais, le Christ n’a cette dialectique, les signes et événements les annonçant ou les corroborant, sont plus intérieurs, spirituels, plus énigmatiques à entendre par ses contemporains, comme si sa seule venue au monde, avant même que s’accomplisse la rédemption par la croix et la résurrection, nous avait fait dans une ère où les événements sont à considérer, les annonces aussi, à un mystérieux second degré, tout spirituel. Ainsi, cette insistance sur le temple possible à détruire et qui en trois jours… mais Jésus participe aussi de l’Ancien Testament et des temps prophétiques quand il pleure Jérusalem ou ces villes se refusant à lui ; elles seront détruites avant la disparition de beaucoup de ses contemporains ou à peine cadets. Attitude d’approfondissement spirituel que recommande le psalmiste : n’ôte pas de ma bouche la parole de vérité…que j’ai par tes commandements le cœur intègre… moi, je réfléchis à tes exigences. De tes décisions, je ne veux pas m’écarter, car c’est toi qui m’enseignes.

[1] - Jérémie XXVIII 1 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 13 à 21

dimanche 1 août 2010

cette nuit-même, on te redemande ta vie - textes du jour

Dimanche 1er Août 2010

Hier soir, à la messe « anticipée »

Pour aider le prêtre à « distribuer la communion », s’avance le manchot du bras gauche, déjà remarqué à des messes du matin.. comment ? mais il se fait accompagner par un charmant garçonnet ne lui arrivant qu’à la ceinture. Les voici en couple, face à la petite foule, rangs par deux dont nous sommes. L’handicapé donne l’hostie de sa seule main, la droite, puisant dans le ciboire que tient l’enfant. En fin de procession retour, cet homme, à peine plus jeune que moi, très adulte et maître de soi, visahe et regard beaux, qui pousse le fauteuil roulant d’une fille sans âge au menton anguleux. Celle-ci se retourne fréquemment quand ils sont à leur place, deux rangs devant, et semble dire alentour qu’elle prend à témoin on ne sait qui, mais avec tranquillité, presque souveraineté., qui se retourne fréquemment quand ils sont à leur place, deux rangs devant, et semble dire alentour qu’elle prend à témoin on nes ait qui. Soin du père si c’est lui, moments fréquents d’explication lui prenant la main, surtout l’échange de regard, la confiance de cette fille et la sollicitude éclatante de bonté et de maturité de cet homme pour cette jeune femme ou cette grande fille, comment savoir ? Interrogé, le manchot se présente comme diacre et cherche chaque dimanche son jeune aide, s’assurant seulement que celui-ci a déjà fait sa communion… Réinventer une part de la liturgie, la plus participative à partir de ce qui est vêcu réellement.

Ce matin

Il a plu, le silence est une respîration, rien qu’un cou-cou et discret. Prier…[1] le secret de toute mystique ? n’être qu’au présent et totalement, de tout soi et enveloppant l’univers qui nous enveloppe, conscience individuelle fusionnée avec ce qui doit être ? Dieu… application et vie chrétienne, la résurrection et la vie éternelle ne sont pas-audelà mais ici et maintenant, au moins pour ce qui en est le seuil et parfois la sensation-certitude. Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ… Compagnon, garant, porte et seuil, ce seuil de la vie éternelle, un homme, Dieu fait homme, le Christ raconté, vivant, historique, éternel. La robe de noces pliée comme le linceul au tombeau nous attend. Revêtez l’homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance. Du chemin cependant, tels que nous sommes : apprends-nous la vraie mesure de nos jours, que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? … Rassasie-nous de ton amour au matin… Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. Tout simplement, la vie et ce que nous faisons du don qui nous en est fait.. Tu es fou : cette nuit-même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ? L’évangile pour questionner finalement, éclaire le dialogue entre Marthe et Jésus à propos de Marie : il s’agit encore de fratrie : qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? et nous ramène à la vérité (toujours oubliée, car ous sommes tous riches au moins de la vie) : la vie d‘un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. – Récurrence : dans Le Monde diplomatique de ce mois, un compte-rendu peu amène sur l’encyclique récente ne décidant pas que l’économisme, le lbéralisme, et les modes actuels du dogme libéral et de ses pratiques sont intrainsèquement pervers, seuls les « débordemenst » étant répréhensibles. Ligne de Jean Paul II né dans le communisme, le bonheur de surgir dans le monde libre. Mais si au lieu de partir de notre époque, l’Eglise partait de la Bible et des deux Testaments, elle y verrait surtout décrite comment l’argent est gagné, de mille façons, morales et immorales, l’intendant astucieux mais aussi l’épouse modèle, et quel doit être le rapport à l’argent. Tout s’en déduirait et serait bombe, est bombe dans la pensée et le vœu de ceux qui souffrent et dont l’exploitation fait la richesse de quelques-uns, et- pire parfois – leur volupté. Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait :’que vais-je faire ? Jésus ne l’appelle pas à la distribution de ses biens et à Le suivre. Il lui donne seulement une leçon : celle de la réalité. Tout message sur nos sociétés consiste à dire ou à faire chercher la réalité. Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu.

[1] - Ecclésiaste I 2 à 23 passim ; psaume XC ; Paul aux Colossiens III 1 à 11 ; évangile selon saint Luc XII 13 à 21