mercredi 30 juin 2010

s'en allèrent en ville annoncer tout cela - textes

Mercredi 30 Juin 2010


Prier…[1]Amos, l’esseulé et l’impuissant, le fasciné et le désespéré trouve dans son malheur conjugal et l’échec de sa vie personnelle de quoi comprendre le destin d’Israël et de l’humanité entière. Alors Dieu et sa vérité lui sont évidents, impératifs :que le droit jaillisse comme une source, la justice comme un torrent qui ne tarit jamais. Pourquoi et comment ? certainement pas par le rite : je déteste, je méprise vos fêtes, je n’ai aucun goût pour vos assemblées… éloignez de moi le tapage de vos cantiques, que je n’entende pas la musique de vos harpes… c’est Dieu qui parle et nous appelle à l’authenticité : cherchez le bien et non le mal, afin de vivre. … Qu’as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n’aimes pas les reproches, et rejettes loin de toi mes paroles. Scalpel d’une prise de conscience de mon péché personnel. Les limites de la nature humaine nous sont quotidiennement familières, nous ne souffrons que de cela, je ne souffre que de moi et de la laideur du monde et de la souffrance de qui j’aime, mais ma responsabilité propre ? en suis-je conscient ? et que vais-je faire maintenant, me levant, marchant, cherchant le bien ? Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur région. Dialogue de sourds, entre qui et qui ? ceux seuls qui entendent et voient, qui identifient Dieu fait homme : deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre, ils étaient si méchants que personne ne pouvait passer par ce chemin. Jésus entend, ordonne, passe. Enigme de ce passage des « démons » des deux malades au troupeau de porc, guérison de deux individus et désastre économique. Jésus fauteur de trouble, le mal installé arrange tout le monde. Les démons suppliaient Jésus. Nous ne savons pas grand-chose, rivés que nous sommes à notre condition d’âme, si velléitaire, distraite et limitée. Recevoir de prier (un de mes amis moines et dignitaire de l’Eglise, néammoins… son sourire). Inconnu du visage de Dieu, Jésus pleure, tempête, avoue sa fatigue, son désespoir ; il a été relevé et commenté que les évangiles n’évoquent pas qu’il ait jamais ri, ni souri, il regarde, il entend, son expression est bien plus que son visage et que ce qu’Il nous donne à voir et même à ressentir de Lui. Il est tellement Lui qu’Il est au-delà de toute compréhension, au cœur de ma vie et de celle de tous, de celui qui meurt, de celui qui naît, de celui qui dort, de celui qui s’éveille… tandis que soleil et oiseaux sont installés déjà dans ce jour-ci. Prier, reconnaître, pleurer, désespérer de moi, espérer de celles et ceux qui m’aiment et vont continuer leur chemin propre aujourd’hui, espérer de Dieu, maître de notre mort, Son accueil. Prier.

[1] - Amos V 14 à 24 ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu VIII 28 à 34

mardi 29 juin 2010

je suis resté fidèle - textes du jour

Mardi 29 Juin 2010



Prier… [1] Heureux, es-tu, Simon, fils de Jonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi je te le dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle, je te donnerai les clés du royaume… Pas de parole plus grande donnée à quelque homme que ce soit dans toute l’histoire humaine, être la fondation de Dieu. Moïse conduit un peuple, mais ce peuple est lui-même une anticipation d’un autre plus vaset et bien plus signifiant. Moïse sans doute législateur et chef de guerre, en dialogue direct avec Yahvé et son visage en rayonne au point qu’il lui faut le voiler, mais Pierre nous semble contemporain, simple et complexe de toutes les peurs, de tous les dévouements et de tous les orgueils qui sont nôtres. Moise est un personnage historique, aux aventures et aux paroles rapportées. Pierre semble moins connu quoique si familier, proche par son humanité, mais à l’histoire historique recélant davantage de « blancs ». Il est donné par les évangiles selon quelques-uns de ses dialogues avec son maître, il est surtout identifié dans son attachement (et ses reniements) à Lui, il est nommé tel que le rencontre le Seigneur, et en même temps baptisé pour une mission et selon un autre nom. Il est retenu selon les Actes des Apôtres comme le porte-parole et celui en qui et par qui les grandes orientations sont décidées, mais toujours en approbation collégiale, explicite après la Pentecôte, implicite tant que le Maître est au milieu de tous. Et c’est un homme par qui tout s’échange. Sa profession de foi fait répliquer Jésus qui lui donne sa mission, son rôle. Et les évangiles ont répété, souligné, donné plusieurs fois cette dialectique selon laquelle le Christ interroge cet homme, certainement charismatique parmi les autres disciples malgré ses limites et son côté peut-être fruste, et les réponses de Pierre fusent, d’une seule volée, c’est un homme entier que le Christ a hissé à sa propre dimension. Comment ne pas admirer, comment ne pas aimer cet homme et l’œuvre de Dieu en lui, puis par lui. Comment ne pas aimer ce qu’est – en réalité parfois peu visible et peu édifiante, peu infaillible – cette Eglise qui nous porte, qui est nous, et qui nous subjugue, que nous servons et comprenons mal. La clé est évidemment la grâce qui fait toute fondation, toute tenue de vie pour chaque homme, pour toute créature : le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. Mission et rôle, universels et dépassant la personne : tout ce que tu auras lié sdur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux, mais salut individuel et sollicitude divine personne par personne : j’ai échappé à la geule du lion, le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel dans son Royaume. Paul… Alors, Pierre revint à lui et il dit : ‘ Maintenant, je me rends compte que c’est vrai : le Seigneur a envoyé son Ange, et il m’a arraché aux mains d’Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif… ces diverses sorties de prison, miraculeuses, et parabole du tombeau et de la résurrection du Christ. Les nôtres, proches.

[1] - Actes des Apôtres XII 1 à 11 ; psaume XXXIV ; 2ème lettre de Paul à Timothée IV 6 à 18 passim ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19

lundi 28 juin 2010

je te suivrai partout où tu iras - textes du jour

soir du dimanche 27 . aube du lundi 28 Juin 2010

23 heures 53 + La mort donne son prix à la vie, la mort : notre grand, notre vrai moment alors qu’apparemment nous ne sommes plus que passifs, au moins pour autrui. Surement pas en fait, ni pour nous-mêmes ni pour ceux que nous aimons. – La réalité, c’est nous qui la faisons, en ne ne nous laissant pas abattre par nos paysages intérieurs ou nos projections, nos tendances au désespoir et notre penchant pour la mort.

04 heures 34 + Mon aimée, partie depuis dix minutes avec la Lancia. Courageusement et lucidement. Prier… [1] des paroles apparemment très dures pour qui veille déjà un mourant si cher, de plus en plus cher, atrocement cher à proportion que tout glisse et devient départ, séparation : Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts. Or, précisément, ces morts-là nous paraissent vivants et ces morts-ci nous semblent morts. Jésus renverse tout et imprime un mouvement souverain à notre remise en marche et à notre regard : tous vivants si nous Le suivons, tous morts si nous nous contentons de la réalité, de cette réalité de nos séparations, de nos morts, de notre échec à nous être mieux gratifiés, entourés, soignés, aimés les uns les autres. Amos, cocufié, ne parvenant pas à récupérer l’infidèle, regarde les autres, tous les autres du même acabit : ils ferment la route aux malheureux, le fils et le père vont vers la même femme… ils se couchent sur les vêtements qu’ils ont pris en gage. La mémoire de Dieu est tout autre, elle n’est celle ni de nos trahisons et insuffisances, elle est celle du prix qu’Il nous a donnés une fois pour toutes sur sa Croix et qui par prétérition et pour toujours nous sauve : je vous avais, pendant quarante ans, conduits à travers le désert. … Voilà ce que tu fais. Garderai-je le silence ? penses-tu que je suis comme toi ? Cœur bé, dialogue de la prière, Dieu s’y est introduit et prend notre place dans la mort, celle de ceux/celles que nous aimons, dans notre mort. L’amour fait entrer dans la mort de l’autre, les morts de l’autre et ces morts nous introduisent presqu’à la dérobée – se dérober, être dérobés finalement à la mort – dans l’action de grâce et à dévisager Dieu, enfin : qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire. Ainsi soit-il.


[1] - Amos II 6 à 16 passim ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu VIII 18 à 22

dimanche 27 juin 2010

va-t'en, retourne là-bas - textes du jour

Dimanche 27 Juin 2010

Prier… [1] la vocation d’Elisée, elle est rare pour sa forme, pas de dialogue entre Dieu et l’élu, pas davantage dans un premier temps entre celui-ci et le prophète l’appelant : Elie passa près de lui et jeta vers lui son manteau. Elisée avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Ce que Elisée doit quitter aussitôt, ce ne sont pas des biens, mais son travail presque achevé et ses père et mère. C’est une intense et immédiate rupture, la tentative d’Elisée d’obtenir un légitime délai est vaine. Pourquoi cependant Elisée est-il si sensible à la parole et à l’appel d’Elie ? le texte ne le dit pas. Il s’agit moins d’une vocation, celle d’Elisée, que de la succession d’Elie qui arrive du mont Horeb, d’une expérience directe de Dieu, et qui – véritable promotion de récipendaires de charges diverses – doit oindre le futur roi d’Aram et aussi celui d’Israël. Elisée est en fin de liste et d’itinéraire du prophète. Je vois dans ce texte le mariage – habituel – d’un dessin précis de Dieu, mais pas pourtant inéluctable ou dédaignant la liberté humaine : Elisée a ses premiers mouvements, il se fait violence, il partit à la suite d’Elie et se mit à son service. Le débat a été très intime et même insistant. Elisée est passé du raisonnement à une décision, et c’est probablement son mouvement premier de semi-refus, lui faisant recevoir le rappel des conditions divines, qui va faire son acceptation finale et tout d’une pièce. Elisée s’en retourna, mais il prit la paire de bœufs. A priori, il renonce et c’est pourtant l’acceptation dès qu’il est en face de lui-même, dûment instruit par Elie. Il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez. Mais en vous laissant conduire par l’Eprit… Jésus en route vers Jérusalem et sachant ce qui l’y attend, est extrêmement pratique aussi bien à propos de l’accueil ou non des village qu’il traverse que vis-à-vis de ceux qui se proposent à le suivre. Contraste avec la vocation des Apôtres, ceux-ci répondent immédiatement. Suivre… car Jésus, Dieu marchent. Pas d’établissement, pas de biens. C’est évident au plan matériel pour le Christ, c’est plus complexe aujourd’hui au plan spirituel comme si le plan matériel n’a plus grand sens et ne nous ouvre pas le sprirituel.

[1] -1er livre des Rois XIX 16 à 21 passim ; psaume XVI ; Paul aux Galates V 1 à 18 ; évangile selon saint Luc IX 51 à 62

samedi 26 juin 2010

chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi - textes du jour

Samedi 26 Juin 2010


Prier… [1] n’oublie pas sans fin la vie de tes pauvres. Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ; on se cache dans les cavernes du pays. Lève-toi, Dieu, défends ta cause ! Sans doute, cette coincidence émouvante et structurante entre la psychologie des psaumes et la nôtre, en fait nous « disant » celle de Dieu, et la manière dont si souvent la Bible crie mieux et plus fort que nous, quelque profond soit l’abîme où nous nous débattons et nous croyons perdus, sont en elles-mêmes une approche sensible des éléments de notre foi, mais – à l’expérience de ma vie – ce n’est qu’un début qui peut être mensonger. La sensibilité n’est que notre superficie, notre vulnérabilité et la moins intense et totale de nos félicités. Que ton cœur crie vers le Seigneur… laisse couler nuit et jour le torrent de tes larmes ; sans relâche, que tes yeux ne cessent de pleurer ; lève-toi, pousse des cris à toutes les heures de la nuit ; répands ton cœur comme de l’eau en présence du Seigneur ; lève les mains vers lui, pour sauver tes petits enfants, qui meurent de faim à tous les carrefours. [2] L’impasse cependant, la demande, la supplication, mais le salut ? Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysée, et il souffre terriblement. – Je vais aller le guérir – Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Parole, foi d’un païen, d’un officier de l’armée d’occupation, formule que mon enfance récitait en latin avant la communion. Le Romain avec simplicité explique même au Christ sa propre expérience de l’obéissance et de l’efficacité de celle-ci. Le Dieu des chrétiens, parce qu’Il s’est incarné, nous dit spontanément ses émotions, sa sensibilité et ainsi sanctifie, valorise et légitime la nôtre, si suspecte et délètère quand elle n’a pas de repère ni surtout le précédent divin : Jésus fut dans l’admiration. Et c’est la suite pour presque chacun des miracles, au moins « individuels » : le demandeur passe pour l’agent-même du miracle qu’il suppliait d’obtenir. Que tout se passe pour toi selon ta foi. En ce sens, nous continuons par la foi et notre prière, la création interrompue par le péché et l’autisme. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.
[1] - Lamentations II 2 à 19 ; psaume LXXIV ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 17

[2] - texte intense mais étrange, attribué par certains au prophète Jérémie, il correspond à la ruine de Jérusalem et à la déporation d’Israël – 587 – l’Eglise le fait chanter pendant la Semaine Sainte, et il accompagne la méditation de la pssion du Christ. Voici que le texte, à la suite du drame vêcu par Sédécias, est proposé au début de cet été : actuel.

vendredi 25 juin 2010

ta guérison - textes du jour

Vendredi 25 Juin 2010


Vingt-quatre heures sans ordinateur, donc de messagerie, récupération après le renouvellement des antivirus, anomalies de la messagerie, récupération tentée de disquettes d’il y a quinze ans, les logiciels intraduisibles, ma prédiction se réalise, nous sommes la première génération sans archives et un métier se prépare : l’archéologie pour remettre en route des logiciels et des matériels informatiques obsolètes. Nous sommes aussi cette génération qui excelle à juger toutes les précédentes et qui ne voit pas qu’elle invente et reproduit le pire des précédentes : que de mots pour vivre et vérifier que nous vivons leur exact contraire. Nous subissons une classe dirigeante maniant hérédité, cooptation, enrichissement, cumuls divers de gratifications et de pensions, cupidité incroyable, cynisme sous divers noms que nos anciens régimes, nos aristocraties et nos époques dites de privilèges n’avaient jamais osé, et de nos rois, chacun pouvait appeler à sa conscience devant Dieu. A Quimper, quelqu’un en Février 1969, le lancement de la campagne référendaire, crache sur de Gaulle qui doit s’essuyer le revers de veston, pas d’interpellation. Hier, un beur asthmatique tabassé par neuf policiers et passant en comparution immédiate pour avoir lancé une injure sur le président de passage en banlieue. – Mes envois du matin, auxquels j’ai dû manquer aujourd’hui, et que je rattrape, après avoir lu sans écrire la catastrophe qui s’abattit sur la Jérusalem de Sédécias, ses enfants égorgés sous ses yeux, puis lui les yeux crevés, qu’il garde bien le dernier spectacle et emmené enchaîné à Babylone… je lis La Croix sur le 18-juin, numéro double avec des entretiens divers, des indications de blogs, des témoignages pour la fin de l’année du prêtre ou de l’année sacerdotale. Ce flot a un trait commun : chacun de ces prêtres se répand en reconnaissance sur ce que lui apporte les fidèles qu’il écoûte et dont il apprend, l’un d’eux fait métier de conseiller conjugal et en a fait les études avec diplôme à l’appui. Je mets cela à côté de ce qui m’irrite si souvent dans Prions en Eglise, les réclames pour pélerinages, ou la manière de constituer une discothèque pour mieux méditer, les prières et introductions des uns des autres, toujours signées, souvent avec photo. d’identité. Je rêve du simple et accessible mystère que donne le silence, que produit le regard, que fournit soudain la phrase inattendue sans déblai ni redondance… si le témoignage évangélique a traversé les siècles, si Bible et Coran tiennent le coup, c’est par transparence. Le saint est transparent, celui qui prie vraiment est transparent – j’en ai vu, deux politiques mauritaniens à pas mal de distance et d’années l’un de l’autre, mon grand-père à genoux à près de cent ans, mains jointes, coudes sur son lit, qui ne m’a jamais dit un mot sur sa foi. La communication selon le principe plus on me voit, plus on me connaît et plus on m’aime (quand en quatrième de couverture des romans, on a donné le portrait photographique de l’auteur, surtout celui des jeunes filles à partir des années 1970…), si l’Eglise s’y met… L’icône et la croix disent tranquillement qu’il n’y a rien à imaginer et tout à prier [1]. A la catastrophe sans remède, dont le récit reste vivant à ceux qui se lamente en déportation depuis deux générations : comment chanterions-nous un chant du Seigneur, sur une terre étrangère … C’est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons, et nos bourreaux des airs joyeux… réponse archi-simple de l’évangéliste rapportant le dialogue décisif : Si tu le veux, tu peux me purifier. Je le veux, sois purifié. Recommandation du Christ, pas de prêche, surtout, pas de texte : ne dis rien… ta guérison sera pour les gens un témoignage.

[1] - 2ème livre des Rois XXV 1 à 12 ; psaume CXXXVII ; évangile selon saint Mathieu VIII 1 à 4

jeudi 24 juin 2010

celui auquel vous pensez - textes du jour

Jeudi 24 Juin 2010



Prier… [1] Jean dit le Baptiste mais surtout le Précurseur est essentiel pour les chrétiens. Je ne sais sa place dans l’Islam. Il est aussi (Da Vinci Code et autres résurgences depuis des siècles) à l’origine de lectures parallèles pour la postérité des évangiles et même pour leur « système ». Homme certainement d’une force et d’un rayonnement exceptionnels, mais je retiens cette humilité extraordinaire, il faut que je diminue… je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale … ce qui l’apparente à Marie-Madeleine couvrant de baisers les pieds du Seigneur et à celui-ci même lavant les pieds de ses disciples. Enfin, c’est un modèle pour l’Eglise d’aujourd’hui : il affronte les puissants à propos de leurs mœurs, le Vatican fermant sa porte au triple divorcé au lieu de lui conférer la barrette de chanoine au Latran… Sceau biblique comme pour Samson : la main du Seigneur était avec lui, sceau que se garde Luc de mettre sur le Christ. Insistance de Zacharie pour l’exceptionnalité familiale du prénom de Jean. La crainte saisit alors les gens du voisinage. Ces époques qui savaient lire l’extraordinaire dans les événements et se tenaient alors attentives, elles attendaient quelque chose… la nôtre, plus les catastrophes s’accumulent du seul de notre impéritie et de la corruption tolérée de nos élites, moins elle a de discernement. Paul, avec ce don de synthèse et cette connaissance incomparable des Ecritures, donne l’ensemble de notre foi : David, Jean le Christ. Histoire et spiritualité certes : vous qui adorez notre Dieu, frères, c’est à nous tous que ce message de salut a été envoyé. Car le Nouveau Testament n’est pas une suite seulement de l’Ancien ou son accomplissement, il est notre salut. L’accomplissement n’est pas pour Dieu, pour la lignée des prophètes, des rois, des saints, il n’est pas pour l’icône, il est pour moi, toi, vous, nous nous entr’aimons fondamentalement parce que nous sommes par anticipation sauvés. Je vais faire de toi la lumière des nations… en toi, je me glorifierai… j’ai trouvé David, fils de Jessé, c’est un homme selon mon cœur… et pourtant quel pécheur, quel assassin, quel adultère mais tous les talents et toute la sympathie qui s’attachent à une telle spontanéité. Jean Baptiste, le Christ, lui-même, sont de ces natures spontanées, qui ne cèlent rien de leur sentiment et de leur premier mouvement, mais que de compassion aussi, ils ont pour les autres. Jean s’acharnant à changer le cœur du roi, et au point d’y parvenir quand l’ivrogne et le pédophile tombent dans le piège obscur et tentant des sens. Un baptême de conversion. Pas encore l’effusion de l’Esprit-Saint, mais la disposition : celui auquel vous pensez…

[1] - Isaïe XLIX 1 à 6 ; psaume CXXXIX ; Actes des Apôtres XIII 22 à 26 ; évangile selon saint Luc I 57 à 66 & 80

mercredi 23 juin 2010

au dedans, ce sont des loups voraces - textes du jour

Mercredi 23 Juin 2010



Prier… [1] la parabole des fruits, l’adage français : Bon sang ne peut mentir. Et pourtant. Peut-être les textes de ce matin sont-ils – ensemble – un enseignement sur les élites : méfiez-vous des faux prophètes… c’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. … Le roi était debout, devant la colonne, et il conclut l’Alliance en présence du Segneur. Il s’engageait à suivre le Seigneur en observant ses ordres, ses préceptes et ses commandements, de tout son cœur et de toute son âme, et en accomplissant les paroles de l’Alliance inscrites dans ce livre. Et tout le peuple entra dans l’Alliance. D’élites et de roi, au propre et au figuré, que selon leur référence, leur docilité à autre et plus élevé qu’eux. Et nous sommes chacun une élite par rapport à nos proches, ou à des tiers, dès lors que nous sommes regardés comme référencés à davantage que nous. Mais savons-nous être ainsi transparents ? Montre-moi comment garder ta loi, que je l’observe de tout mon cœur. Guide-moi sur la voie de tes volontés, là, je me plais. Incline mon cœur vers tes exigences, non pas vers le profit. Ainsi soit-il.


[1] - 2ème livre des Rois XXII 8 à 13 & XXIII 1 à 3 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Matthieu VII 15 à 20

mardi 22 juin 2010

- textes du jour

je la sauverai à cause de moi - textes du jour

Mardi 22 Juin 2010

Prier… [1] il est resserré, le chemin qui conduit à la vie, et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. Un grand Jésuite, expert de l’écoûte et donnant les Exercices spirituels d’Ignace, comme peu, c’est-à-dire en les pratiquant d’abord lui-même et en étant totalement transparent au texte et à son mouvement, assurait à ses « exercitants » deux choses que j’ai retenues (évidemment). Dans les évangiles, il y a tout et son contraire. La « chose » de toute la Bible, c’est Jésus Christ. A l’expérience, ces dires signifient qu’il faut mettre en résonnance toute la Bible, tous les évangiles pour résoudre les apparences littérales de contradiction, et pour comprendre que la porte, le chemin, donc notre seule possibilité, c’est Jésus-Christ. A Dieu rien d’impossible, oui, parce que Dieu fait homme nous ouvre porte et chemin. Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large le chemin de la perdition, et ils sont nombreux ceux qui s’y engagent. Les choix binaires, la grâce divine. J’ai entendu la prière que tu m’adressais… C’est l’amour jaloux du Seigneur qui fera cela ! … je protègerai cette ville, je la sauverai à cause de moi et de mon serviteur David. Dieu, à Lui-même la raison de sa miséricorde, mais ses égards pour nous, pour les promesses qu’Il nous donne, les ancêtres et pasteurs dans la foi dont Il nous gratifie, l’Eglise sans doute… Oui, un reste sortira de Jérusalem. Les grandes prières dans la Bible, d’Anne la stérile et la moquée quoique son mari ait les plus belles affirmations qui se puisse dire en murmure conjugal, à Ezéchias assiégé par Sennachérib, atteignent leur sommet et leur intensité dans celle du Christ au jardin des Oliviers. Dieu n’épargne pas son Fils, mais nous épargne tous : Seigneur, notre Dieu, sauve-nous de la main de Sennachérib, et tous les rois de la terre sauront que tu es le seul Dieu ! … Sennachérib leva le camp, il revint à Ninive et n’en sortit plus. Jonas y vint, peu importe quand mais à domicile, bien malgré lui, pour une étonnante conversion collective. La porte étroite, le chemin resserré ouvrent une voie triomphale, universelle. La montagne de Sion, c’est le pôle du monde… Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton peuple. Ta louange comme ton nom, couvre l’étendue de la terre.

[1] - 2ème livre des Rois XIX 9 à 36 passim ; psaume XLVIII ; évangile selon saint Matthieu VII 6 à 14

lundi 21 juin 2010

ils n'avaient pas confiance - textes du jour

Lundi 21 Juin 2010




Prier… comment vas-tu dire à ton frère ? d’abord responsables de nous-mêmes, d’abord pécheur et limité plus que les autres. Esprit faux ! … le jugement que vous portez contre les autres, sera porté aussi contre vous et la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Remarques de bon sens, psychologie naturelle qui n’a pas inspiré beaucoup de procédures judiciaires dans les empires chrétiens. Rite il y en avait, loi surtout, l’Ancien Testament situe les manquements par rapport à Dieu : ce malheur arriva parce qu’ils avaient péché contre le Seigneur leur Dieu… ils n’ont pas obéi et ils se sont entêtés comme l’avaient fait leurs pères… alors que l’évangile, c’est-à-dire l’enseignement de Dieu fait homme, caractérise nos comportements et nos manques par rapport aux autres. Toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits… j’étais en prison et vous ne m’avez pas… Mais quand donc Seigneur t’avons-nous vu nu, emprisonné, affamé … l’autre, les autres, notre école constamment. Dieu en retrait quand il s’agit de Lui directement : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font, torturé et à la mort, Jésus homme, ne porte attention qu’aux autres : larrons, bourreaux, mère, disciple… nous. [1] Fête de saint Louis de Gonzague, mon enfance structurée par cet exemple d’une vocation que la mort empêcha d’aboutir humainement, mais qui spirituellement avait mené le jeune homme à la plus grande aisance avec Dieu. On vous dirait que vous allez mourir dans cinq minutes ? je continuerai de jouer à la balle. Ils n’avaient pas fait confiance au Seigneur leur Dieu… lui qui les avait fait monter d’Egypte et les avait arrachés au pouvoir de Pharaon. Lui qui dans ma vie, dans ta vie, dans nos vies !
[1] - 2ème livre des Rois XVII 5 à 18 passim ; psaume LX ; évangile selon saint Matthieu VII 1 à 5

dimanche 20 juin 2010

il y aura une source qui jaillira - textes du jour

Dimanche 20 Juin 2010


Prier… [1] la communion avec certains, la sensation de distance par inidfférence ou par idée préconçue l’un de l’autre insurmontable, joies et souffrances de nos sensibilités, tandis que la relation à Dieu trouve son objectivité dans cette stabilité des deux psychologies, celle de l’homme continue dans ses incohérences et discontinuités mais son appétit d’unité, et celle de Dieu telle que nous la donne l’Ecriture, telle que nous la fait éprouver la vie du Christ quand sa méditation nous visite et nous prend. Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. La recette est plus simple qu’elle n’en a l’air à son énoncé. Le but, l’objectif sont les moyens de vaincre notre faiblesse ou notre hésitation : suivre quelqu’un, quoi de plus précis comme comportement, élimine la question des fins et perspectives, le seul fait de suivre garantit l’issue puisqu’il s’agit de Dieu. Le rapport à soi-même s’en déuit, en découile naturellement : décentrés, nous vivons notre existence certes mais tout autrement, nous ne prenons pas la croix du Christ, impossible à porter, mais la nôtre familière ou alourdie, ou allégée, cela se modifie. Au pire, celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Circonstance de ces conseils ? Jésus priait à l’écart. Dialogue avec les disciples : Pour vous qui suis-je ? et c’est à la foule que Jésus donne ces conseils, mais les apôtres L’ayant identifié et ayant confessé leur foi, peuvent les recevoir. La foule, elle ? suivre de confiance ? pourquoi pas, puisqu’elle est là, cette foule, attirée. L’héritage que Dieu a promis, c’est à vous qu’il revient. … Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube … Réponse divine : en ce jour-là, je répandrai… un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication. Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. Effusion de l’Esprit-Saint, crucifixion du Christ, compassion du Père. Cohérence des textes bibliques, sans qu’il soit même la peine de « creuser », c’est à première lecture : en ce jour-là...

[1] - Zacharie XII 10.11 à XIII 1 ; psaume LXIII ; Paul aux Galates III 26 à 29 ; évangile selon saint Luc IX 18 à 24

samedi 19 juin 2010

- textes du jour

- textes du jour

sans leur retirer mon amour ni démentir ma fidélité - textes du jour

Samedi 19 Juin 2010


Prier [1]Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. Au mieux pour les riches, les « religions » permettent la distraction, les alibis pour ne pas consacrer toutes leurs ouailles à la vraie révérence pour la pauvreté et le dépouillement mais aucune ne fait positivement l’éloge de la richesse, de la satiété et de ce que celles-ci dissimulent de volonté de puissance et d’écrasement d’autrui. Il faut une forte dose de dialectique et beaucoup de maniement des textes – notamment de l’Eglise – pour justifier les dogmes économiques en cours actuellement, et les justifier malgré leurs résultats pratiquement catastrophiques pour l’homme, son homme et maintenant sa vie physique. Génie de la bonne conscience, le riche auprès de qui – mais dehors – gisait le Lazare de la parabole en était pétri, comme nous, comme moi. Choisir Dieu ? Jésus reconnaît que concrètement il reste le vivre et le couvert à organiser, si on ne l’a manifestement que peu ou pas : ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plque la nourriture, et le corps plus que les vêtements. Ordre naturel et d’une nature créée, voulue par Dieu. Nous ne sommes pas au dernier degré ni de la difficulté ni de l’étonnement, mais déjà nous arrêter pour considérer notre trésor, et où nous l’amassons. Souci excessif nous détournant du nécessaire : votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Dieu certes, toujours selon notre idée jusqu’à ce que l’événement nous rende à Lui et nous sorte de nous-mêmes. Tandis que la justice, celle de Dieu, pas la nôtre… Ne vus faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine… Jésus donne ce discours à ses seuls disciples, ceux-là qui le suivent dans une errance que seule justifie sa prédication. Le texte est à situer dans l’ensemble du discours de sagesse humaine que donne Matthieu l’évangéliste, j’en retiens plus que des maximes, l’invitation à tranquillement se consacrer à autre chose qu’un défrichement quotidien des gisements de nourriture, d’argent, d’honneurs et de confort. L’Ancien Testament est plus rude : pour les ramener à lui, Dieu envoya chez eux des prophètes. Ceux-ci transmirent le message, mais personne ne les écouta (constat qui court aussi le Coran, s’inspirant de la et la redonnant, la cionfirmant, la commentant – c’est une de mes clés de compréhension des fondements scripturaires de l’islam depuis que j’en fais la lecture fréquente). Dénouement ? le mauvais roi, le pouvoir politique déviant sont condamnés. Le psalmiste reçoit la conclusion, je l’écoute : S’ils ne gardent pas mes commandements, je châtierai leur révolte, mais sans leur retirer mon amour ni démentir ma fidélité.


[1] - 2ème livre des Chroniques XXIV 17 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Matthieu VI 24 à 34

vendredi 18 juin 2010

la lumière qui est en toi, si elle est ténèbres - textes du jour

Vendredi 18 Juin 2010


Prier…[1] aucun événement n’a pu l’abattre, et jusque dans la tombe, son corps manifesta son pouvoir de prophète. Pendant sa vie, il a fait des prodiges ; après sa mort, des œuvres merveilleuses. Epitaphe qui ne doit pas étonner quand l’un de nous a cherché Dieu sa vie durant, ou a été appelé manifestement par Celui-ci. Ai-je, jusqu’à présent cherché Dieu ? « occupation » totale du moine sans laquelle la vie monastique et surtout communautaire n’a pas de sens, au moins pour l’extérieur. J’ai plutôt rencontré Dieu à mes côtés, dans ma vie, constamment. C’est sans rapport avec les sensations de bonheur ou les moments de dépression, avec les succès ou les échecs, avec la conduite-même de ma vie ou ce que j’ai subi, avec les choix que j’ai faits ou dont il s’est avéré que je les avais faits. Non, cet accompagnement, cette présence, cette disponibilité de Dieu dans ma vie est la seule constante, elle a fait ma cohérence, puisse-t-elle faire ma mort et mon passage à la vie, puisse-t-elle bénéficier à celles et ceux que j’aime, même indiciblement, même inconsciemment. Image du cierge qui brûle, et de sa décoration belle ou nue, indifférente. Flamme. Contemplation des vies d’Elie et d’Elisée, épopée. Vous donc, priez ainsi… L’enseignement du Notre Père. Je ne cherche pas à être exaucé, souvent je cherche réconfort ou perspective, ils ne sont que réapprentissage de la main et de la présence de Dieu, car il garde la vie de ses fidèles. Insistance de Jésus dans sa conclusion pédagogique : si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Je prends cela non comme les insuffisances relationnelles, mais comme cette récrimination que nous avons contre les autres de n’être pas ce que nous souhaitons qu’ils soient, et cette récrimination, de même genre, vis-à-vis de nous. De l’humilité à la tendresse mutuelle, afin de ramener le cœur des pères vers les fils… heureux ceux qui se sont endormis dans l’amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie. Ainsi soit-il.

[1] - Ben Sirac XLVIII 1 à 14 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Matthieu VI 7 à 15

le coeur des pères vers les fils - textes du jour

Jeudi 17 Juin 2010


Prier… pour celui que pleure et dont s’inquiète celle que j’aime, pour notre fille qui pleure à la perspective de mon départ, pour ce pays victime de ses comédiens, jeux de rôles et corrupteurs soit en finances soit en idées… la liberté de subir et souffrir ? seulement ? [1]. Ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret. … Une telle insistance du Christ : le secret gage de présence, appel de l’Autre. Un Autre, un Dieu qui est père, qui est celui de chacun très intimement, dans le retrait de son intimité. Père qui est le père par excellence, toute paternité n’en est qu’u reflet, un effet, une ressemblance. Que ton aumône reste dans le secret… prie ton Père qui est présent dans le secret… Dialectique dans la vie terrestre du Christ, la foule qui le presse, parfois par milliers de personnes (les multiplications des pains et poissons), et la solitude, les levers aux aurores, la montagne. Où est donc le Seigneur, le Dieu d’Elie ? Elisée, disciple choisi du prohète Elie, apprend la solitude au départ – mystérieux – de son maître et découvre Dieu. Figure christique qu’Elie, sa triple question à son disciple, son « enlèvement ». Les protestations d’amour et de fidélité de ce dernier. Elisée, comme les deux fils de Zébédée, demande beaucoup : Que je reçoive une double part de l’Esprit que tu as reçu. Les Pères de l’Eglise et les éxègètes juifs avant et après eux, en dehors d’eux, quoiqu’il y ait eu sans doute communication, et peut-être lecture mutuelle, ce bain de théophanie pendant cinq six siècles entre le judaïme privé de terre et de capitale, l’Islam qui va incuber et naître, les chrétiens enfin, du plus particulariste au plus universel politiquement, du plus capable d’adaptation sans renoncer à son identité au plus dépendant du milieu d’origine, le désert. Elie emmène ainsi Elisée à travers toute la Palestine. Pourquoi ? cherche-t-il à le semer ? à l’éprouver ? Je retiens ces rapports intimes, celui que Jésus nous recommande, grâce au secret, celui d’Elisée courant après son maître…

[1] - 2ème livre des Rois II 1 à 14 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Matthieu VI 1 à 18 passim

mardi 15 juin 2010

pitié pour moi - textes du jour

Mardi 15 Juin 2010


Prier… seul résiste au découragement, au doute (de nous-mêmes) et à la solitude écrasante de tout homme sans Dieu, le texte-même des évangliles, il est arrivé quelque chose dans l’histoire, impossible à imaginer, impossible à oublier. La voie n’est pas étroite mais royale, nous sommes à nous-mêmes (ce qui est plus banal et qui est sans cesse revêcu) notre propre empêchement. [1] D’équilibre et de source que dans la prière. De prière que selon la grâce. De grâce que de Dieu qui inspire tout, de la vie à la mort, et chacun de nous consciemment ou inconsciemment. Jésus à Marthe devant le tombeau de Lazare, Jésus aux disciples avant de s’arrêter avec eux à l’auberge d’Emmaüs. L’Esprit de la Pentecôte. L’ange à Marie. Notre fille et les débuts d’expression de sa foi, contemporaine de sa liberté et de notre amour pour elle. Vous donc, soyez parfaits comme votre Père est parfait. Appelés à cette perfection, celle-même de Dieu, et seulement au moyen de l’amour de nos ennemis et de quelques égards pour les tiers et étrangers. Vous avez appris… eh bien moi, je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. Or, nous ne sommes (la plupart de nous, je suppose, en tout cas moi qui ne le suis que par moi-même) même pas persécutés. Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour… détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés, libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur. Libère-moi de l’engrenage de toutes mes erreurs et fautes, fautes d’amour, de charité et d’espérance, donc de foi. Acab comme David se repent et fait pénitence. On n’a jamais vu personne se déshonorer comme Acab en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur, sous l’influence de sa femme Jézabel. Il s’est conduit d’une manière abominable… cela a commencé par un assassinat qu’il n’a pas personnellement commis, mais qu’il a motivé, et ensuite… il déchira ses habits (comme le grand-prêtre entendant Jésus !) , se couvrit le corps d’un vêtement de pénitence, et il jeûnait, il gardait le vêtement de pénitence pour dormir, et il marchait lentement. Mes projets et mes vœux, mes souhaits me découragent tandis que, sans les connaître, les projets de Dieu sur moi, sur nous, sur le monde me rassérènent, m’entraînent et me remettent debout. Ma langue acclamera ta justice… Pitié pour moi, dans ton amour, selon ta grande miséricorde...

[1] - 1er livre des Rois XXI 17 à 29 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu V 43 à 48

lundi 14 juin 2010

non, l'insensé ne tient pas devant ton regard - textes du jour

Lundi 14 Juin 2010


Prier…[1] série, ces jours, tirée du livre des Rois, de « vignettes » comme dit l’école lacanienne ou de la « cause freudienne ». Acab convoitant la vigne de Naboth, après que David ait enlevé la femme d’Ourias. Mise à mort dans chaque cas, entrée en possession du bien du faible par le fort. Les deux rois sont possédés de leur désir : il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur et refusa de manger. … Il n’y a plus de Naboth, il est mort. Comment fonctionnent, non pas nos sociétés par elles-mêmes, mais nos crimes et caprices pervertissant nos sociétés. Tu détestes tous les malfaisants, tu extermines les menteurs ; l’homme de ruse et de sang, le Seigneur le hait. Comment le Christ exauce-t-il ce sens inné que nous gardons de la justice naturelle ? à ce que nous devons supporter, Jésus ajoute ce que nous devons donner : si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre… Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. Autrement dit, ne construis ni ta vie ni la société selon ce qui te blessse, te scandalise, te tue. Sois meilleur… Jésus ne justifie pas même son enseignement, qu’il le donne, suffit aux apôtres. A la manière, dont Jézabel, femme d’Acab, prend les désirs de son mari, le roi, pour clé de comportement et fondement de société. D’un côté, le Fils incarné de Dieu, de l’autre un souverain comme tant : cède-moi ta vigne, elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, oui, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. Le puissant s’impose, l’autre refuse, non par matérialisme ou sens personnel de la propriété mais par piété familiale : te céder l’héritage de mes pères ! Dialogue de deux libertés que le droit devrait départager. Le crime est dans le dysfonctionnement organisé de la justice : placez en face de lui deux individus sans scrupules qui témoigneront contre lui. Espérance révolutionnaire du croyant : tu n’es pas un Dieu ami du mal, chez toi, le méchant n’est pas reçu.

[1] - 1er livre des Rois XXI 1 à 16 ; psaume V ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 42

dimanche 13 juin 2010

lecture du Coran - sourate 57 . Le fer

la beauté, l'autre et nous

j'ai quelque chose à te dire - textes du jour

Dimanche 13 Juin 2010

Prier…[1] la croix, suprême preuve d’amour, et suprême leçon et démonstration sur ce qu’est l’amour, des actes, un don, le don total, qui d’ailleurs n’est possible qu’en confiance également totale, laquelle ne peut se placer qu’en Dieu – absolu – même si cet amour, tout humainement, est dirigé vers quelques-uns ou quelques-unes pluriel ou singulier de frères et sœurs en humanité et en insuffisance. Jésus lui-même se donne pour nous, en qui il ne peut avoir au bout du compte que confiance que selon la miséricorde de son Père, nous reprenant, nous sauvant. Mais avant sa Passion, Jésus nous donne une leçon plus à notre portée et qui est celle d’une femme par comparaison à un homme, une pécheresse que son péché – lequel ? de chair, celui par qui tout arrive non à qui le commet, mais à ceux qui se récrient – laisse désemparée, et un homme riche et content de lui-même, qui en sus a invité le Seigneur à sa table. Jésus le piège et lui fait énoncer ce par quoi il va se perdre. Un créancier avait deux débiteurs… Lequel l’aimera davantage ? – C’est celui à qui il a remis davantage, il me semble. – Tu as raison… Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyé de ses cheveux. Tu ne m’a pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n’a pas cessé de m’embrasser les pieds. Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Marie-Madeleine est sans doute l’être – de chair et située dans l’histoire humaine – la seule à qui Dieu, le Christ, ait décerné un tel brevet. La conclusion est banale, celle – habituelle, si j’ose écrire – de tous les miracles. Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! Curieusement, cette rencontre de foi et cette administration assurée du salut, qui procure, pas accessoirement, la paix, la joie et le re-départ, c’est-à-dire le sacrement dit de pénitence pendant longtemps, est aujourd’hui discuté, récrié, et surtout fort peu fréquenté… Si je reste à regarder ce trio, le Christ, son hôte et Marie-Madeleine – les grands dialogues de Jésus avec les femmes : sa mère qui le retrouve à ses douze ans au Temple, sa mère à Cana, sa mère au pied de la croix, la Samaritaine, Marthe (car Marie, la contemplative est muette selon les évangiles), la femme adultère, et celle-ci maintenant – je vois l’étrange. La puissance invitante a sans doute pour motif d’être dans le coup et de recevoir la célébrité, peut-être de se faire valoir auprès des siens, en amenant Jésus dans un piège (si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse). Jésus vise aussi bien son hôte en acceptant son invitation que l’enchaînement prévisible des rencontres : époque qui n’est plus la nôtre pendant laquelle dès que la venue du Christ, de Dieu fait homme, est signalée, on accourt. Mais la plus motivée est bien celle-ci : survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui… Des torrents de conjecture, des livres et des romans, des œuvres d’art plastique ont présenté cette femme, qui se combine avec Marie sœur de Lazare qui sera ressuscité, au petit pied de la guérison physique de la mort qu’il connaîtra à nouveau au contraire du Christ et de notre résurrection au dernier jour (celui que les chrétiens partagent avec les musulmans, jour de la résurrection, du rassemblement, du jugement – majuscules), avec peut-être la femme adultère, qui sera au pied de la croix, qui observera le tombeau et y reviendra, et à l’étreinte de laquelle Jésus résusscitera échappera, avec douceur, en l’appelant par son prénom, elle encore qui ne le prendra que par les pieds. Ces flots – et le mien, ce matin – ne montrent pas l’essentiel : l’ouverture, la contagion, la puissance de l’amour sans un mot, dans des circonstances ambigües et difficiles. Paul, un des surdoués de la meilleure des classes rabbiniques et pharisiennes de son temps, privilégié par la citoyenneté romaine, observe : personne ne devient juste en pratiquant la Loi… si c’était par la Loi qu’on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien. Les démonstrations les plus logiques et convaincantes de l’apôtre, sont toujours par l’absurde, et n’ont de fondement que par l’absolu de l’existence et du parcours humains de Jésus. Confondu d’adultère et d’assassinat, David dit à Natan : ‘J’ai péché contre le Seigneur !’. Natan lui répondit : ‘Le Seigneur a pardonné ton péché, tu ne mourras pas’. L’ancêtre éponyme du Christ avait pourtant « fait fort » et la pécheresse surgissant chez le pharisien, pendant des agapes dont elle est exclue par système, sans doute aussi, une récidiviste : ses péchés, ses nombreux péchés. En passant, Jésus fait savoir à son détracteur qu’il connaît parfaitement « le dossier ». Modèle social qu’Il nous inspire et dont nous sommes plus éloignés que jamais. Sérénité qu’Il nous donne ce matin. Recommandation qu’Il nous fait. Tu vois cette femme ? … tu ne m’as pas… elle a… tu ne m’as pas… elle a … Quand donc Seigneur étais-tu prisonnier, nu, malade ? … En vérité, je vous le dis, chaque fois que… c’est à moi que vous l’avez fait ou que vous l’avez refusé.
[1] - 2ème livre de Samuel XII 7 à 13 ; psaume XXII ; Paul aux Galates II 16 à 21 ; évangile selon saint Luc VII 36 à VIII 3

vendredi 11 juin 2010

Mgr. Jacques Gaillot - à la télévision . France 3

Minuit + Sur France 3. Mgr Gaillot. Je note à la volée, l’homme est habillé de noir, col ouvert, calvitie, un visage d’une calme bonté qui aussitôt attire, retient, pacifie aussi bien le dialogue que le téléspectateur en tiers, les mains sont tranquilles, le regard posé, il y a une sorte de joie malicieuse, pas du totu exhibitionniste. A vrai dire, c’est la première fois que je le vois vraiment sur petit écran. Je ne l’ai jamais rencontré, sinon en esprit dans la bibliothèque privée de Jean Paul II à la première audience accordée, tête-à-tête par celui-ci : Février 1995, l’Eglise en Asie centrale, et un peu de mon parcours d’alors. – Je note aussitôt, ayant couru chercher mon carnet « de terrain », ma femme ayant « zappé » et s’étant ainsi arrêtée. Je note assitôt : sa détente, la jeunesse de son regard.

Une passion intérieure, çà ne fatigue pas… Je suis pour la liberté de chacun (mariage des prêtres et autres questions de même registre). Vocation, vie sacerdotale, mariage : choix important et difficile. Ce n’est d'institution, un problème de discipline. Le prêtre est trop séparé de la manière dont vivent les gens. … On est fait pour la vie… La solidarité n’a pas de frontière… Mes grandes heures d’Evreux, ce sont celles de mon départ…. Je regrette plutôt de n’avoir pas été assez loin. J’aurais pu davantage remuer des consciences. Moi-même, je ne fais pas encore assez de choses. J’ai cessé de considérer les autorités : quand on est libre, on n’a plus peur.

Pensé devenir prêtre à six ans. L’idée ne m’a pas quitté, mais j’ai compris qu’être prêtre n’est pas seulement dire la messe. N’avez-vous jamais perdu la foi ? Je n’ai pas perdu la foi, il y a des doutes quqnd on voti que les choses ne changent pas. Difficile de penser que çà ne bouge pas. Le procès de ce prêtre québécois venu lui demander une suite pour sa vie et son propre ministère. Je ne peux pas regretter cet accueil. Je regrette de n’avoir pas assez pensé aux enfants. Un prêtre qui s’est fait aimé tout de suite. Personne ne me mettait en garde. Responsabilité de l’autorité, du fonctionnement de l’institution. Que l’autorité change ses manières de voir, sa conception de la sexualité.

La confession (sacrement de pénitence ou de réconciliation – mots que je juge quant à moi tous inadéquat). Question sur le secret, la dénonciation du crime ou pas, d’ailleurs traitée il y a cinquante ans dans un film célèbre, se passant d’ailleurs au Canada (Montogomery Clift ? le prêtre recevant la confesion ?). Si on garde le secret, on est capable de parole.

L’honneur de l’Eglise n’est pas d’être bien avec les puissants. …
(témoignage du supérieur des spiritains : Jean-Claude Jacquard, ne se prononce pas sur le contenu et sur le prophétisme ou pas, mais sur l’apport à la communauté qui l’accueille, et que, lui, dirige – paradoxalement, les Spiritains dont était ? Mgr. Lefebvre) Ses soixante-quinze ans en Septembre prochain : dans ma situation, pas de démission. Simple fermeture du site de Parténia. La seule limite sera ma santé. … Quand on parle de Dieu, cela ne me dit pas grand-chose. Mais quand on parle de l’homme, cela me parle de Dieu. Si on touche à l’homme, on touche à Dieu.. … J’espère grandir en humanité. Je ne me lasse pas d’être avec les autres.

les coupables que nous étions - textes du jour

Vendredi 11 Juin 2010
Prier… solennité chrétienne du Sacré Cœur [1], les bâtiments de pierre ou de convenance et imaginations spirituelles de chaque siècle, rien n’est ruine cependant. L’utilité marginale, fondement de toute théorie économlique et de toute pratique ménagère, aiguillon du désir et arbitrages de chacun. Parabole de la brebis perdue, censément de bon sens : si, l’un de vous… ne laisse-t-il pas ? Que d’objections : elles ne sont que pratiques et prudentes, elles n’ont pas de cœur (justement, cette fête), mais plus encore la conclusion : il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. Or, nous vivons en n’admirant que ces quatre-vingt-dix-neuf, nous ne sommes pas tendus à la recherche et dans l’amour de l’unique. Evidemment, à lire en se souvenant aussi de ce que la méchanceté ou l’injustice soudaines balaient une vie apparemment irréprochable, et que le dernier souffle s’il s’exhale brusquement – le condamné à l’instant de passer sous la lame, qui exauce Thérèse à Lisieux – brusquement vers Dieu et en Dieu, est sauvé. Je le veux pour l’humanité entière malgré notre étouffante bêtise quotidienne. L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n’étions encore capables de rien… la clé de l’évangile n’est pas le prêche sur l’amour, la paix, la justice et même sur le mouvement auquel nous sommes conviés vers Dieu, par Lui, elle est dans le récité authentifié et transmis de l’exemple donné par le Fils de Dieu lui-même, Dieu fait homme, le Christ. Nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a réconciliés avec Dieu. Sans doute Paul génial d’intuition et si puissant de synthèse dans le moindre de ses exposés, la moindre de ses logiques et démonstrations, a une expression parfois rétive et qui, à moi, en tout cas, pose question : ainsi, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. Dieu aurait pu s’y prendre autrement, sans holocauste ni mise à mort. Mais précisément, ce n’est pas Dieu et un quelconque système que nous contemplons et à qui nous devons tout, c’est le Christ, et du « point de vue » du Christ, de son Sacré-Cœur, ce travail, cette vie, cette mort d’amour, cette passion de nous amener au Père, est totalement compréhensible, c’est notre salut-même. Dieu avait d’autres moyens, pas le Christn, surtout après tout ce qu’il avait expérimenté – humainement et éternellement – de nos refus, de nos lamentables incohérences, de nos reniements (dialectique coranique) et de nos égocentrismes. Rappel et jeu terribles, le Christ était obligé tandis que notre liberté était et reste totale, Dieu obligé pour nous appeler à Lui en complet respect de notre liberté, et nous rétifs, calculateurs, logiques, aveugles, gonflés à chaque époque humaine de nos certitudes et de nos crimes, collectifs mais tolérés par chacun. Dieu obligé pour l'amour de son nom. Nos crimes et insuffisances obligent Dieu à tout.
[1] - Ezéchiel XXXIV 11 à 16 ; psaume XXIII ; Paul aux Romains V 5 à 11 ; évangile selon saint Luc XV 3 à 7

- textes du jour

Prier… solennité chrétienne du Sacré Cœur [1], les bâtiments de pierre ou de convenance et imaginations spirituelles de chaque siècle, rien n’est ruine cependant. L’utilité marginale, fondement de toute théorie économlique et de toute pratique ménagère, aiguillon du désir et arbitrages de chacun. Parabole de la brebis perdue, censément de bon sens : si, l’un de vous… ne laisse-t-il pas ? Que d’objections : elles ne sont que pratiques et prudentes, elles n’ont pas de cœur (justement, cette fête), mais plus encore la conclusion : il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. Or, nous vivons en n’admirant que ces quatre-vingt-dix-neuf, nous ne sommes pas tendus à la recherche et dans l’amour de l’unique. Evidemment, à lire en se souvenant aussi de ce que la méchanceté ou l’injustice soudaines balaient une vie apparemment irréproichables, et que le dernier souffle s’il s’exhale brusquement – le condamné à l’instant de passer sous la lame, qui exauce Thérèse à Lisieux – brusquement vers Dieu et en Dieu, est sauvé. Je le veux pour l’hulmanité entière malgré notre étouffante bêtise quotidienne. L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n’étiions encore capables de rien… la clé de l’évangile n’est pas le prêche sur l’amour, la paix, la justice et même sur le mouvement auquel nous sommes conviés vers Dieu, par Lui, elle est dans le récité authentifié et transmis de l’exemple donné par le Fils de Dieu lui-même, Dieu fait homme, le Christ. Nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a réconcilés avec Dieu. Sans doute Paul génial d’intuition et si puissant de synthèse dans le moindre de ses exposés, la moindre de ses logiques et démonstrations, a une expression parfois rétive et qui, à moi, en tout cas, pose question : ainsi, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. Dieu aurait pu s’y prendre autrement, sans holocauste ni mise à mort. Mais précisément, ce n’est pas Dieu et un quelconque système que nous contemplons et à qui nous devons tout, c’est le Christ, et du « point de vue » du Christ, de son Sacré-Cœur, ce travail, cette vie, cette mort d’amour, cette passion de nous amener au Père, est totalement compréhensible, c’est notre salut-même. Dieu avait d’autres moyens, pas le Christn, surtout après tout ce qu’il avait expérimenté – humainement et éternellement – de nos refus, de nos lamentables incohérences, de nos reniements (dialectique coranique) et de nos égocentrismes. Rappel et jeu terribles, le Christ était obligé tandis que notre liberté était et reste totale, Dieu obligé pour nous appeler à Lui en complet respect de notre liberté, et nous rétifs, calculateurs, logiques, aveugles, gonflés à chaque époque humaine de nos certitudes et de nos crimes, collectifs mais tolérés par chacun. Dieu obligé pour l'amour de son nom. Nos crimes et insuffisances obligent Dieu à tout.
[1] - Ezéchiel XXXIV 11 à 16 ; psaume XXIII ; Paul aux Romains V 5 à 11 ; évangile selon saint Luc XV 3 à 7

mardi 8 juin 2010

lecture du Coran - sourate 55 . Le Miséricordieux

qui nous fera voir le bonheur ? - textes du jour

Mardi 8 Juin 2010





Prier…[1] Vous êtes la lumière du monde. Je ne sais si une autre religion ose le dire, ni si le Coran notamment charge les fidèles de mission ou si celle-ci n’est réservée qu’au Prophète. De lui-même, Jésus dit : je suis la voie, la vérité, la vie. Moi, je suis la porte. Mais nous, quel rôle grandiose, et quelle responsabilité ! nous sommes nécessaires, nous sommes les appeaux de Dieu. Vous êtes le sel de la terre. L’agrément de tout, l’assaisonnement premier. Que faire, qu’être ? incroyable : que votre lumière brille devant les hommes ; alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. Comme l’énonce le Notre Père… la sanctification de Dieu est notre première prière, notre premier souhait et c’est notre responsabilité. Quel gaspillage nous faisons de notre vie et de notre foi ! Mais à quellecollaboration autant avec Dieu qu’avec le prochain, je suis appelé : veux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive ? La Samaritaine, la veuve de Sarepta. Cuis-moi un petit pain et apporte-le moi ! A l’opposé : Fils des hommes, jusqu’où irez-vous dans l’insulte à ma gloire, l’amour du néant et la course au mensonge ? Nous sommes fondamentalement renvoyés à ce que nous sommes, à ce que nous devons comprendre et vivre que nous sommes : prologue de saint Jean le Verbe, la Lumière, le pouvoir de devenir enfants de Dieu… et Il a habité parmi nous, et nous avons contemplé Sa gloire. Beaucoup demandent : 'Qui nous fera voir le bonheur ?'. Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage ! C'est bien ainsi que nous sommes lumière.
[1] - 1er livre des Rois XVII 7 à 16 ; psaume IV ; évangile selon saint Matthieu V 13 à 16

lundi 7 juin 2010

l'existence monastique impossible à décrire ou apprécier de l'extérieur

se tient près de toi - textes du jour

Prier… [1] les Béatitudes qui firent écrire Ernest Renan sur « le doux rêveur », figure d’un Zoroastre ou d’un Bouddha ne gênant personne et fondant mieux que tout pamphlet l’agnosticisme, un sage de plus qu’on a trucidé, parmi d’autres passés et à venir. Le texte dépasse le commentaire, connu et inconnu. Simplement, Jésus s’adresse à tous, mais aussi à ses plus proches, ce n’est ni confidence ni discours en forme. Je relève, sans doute après tous ceux qui lisent ou relisent, les béatitudes au présent concernant les pauvres de cœur et ceux qui sont persécutés pour la justice. Toutes les autres sont au futur. Il n’y a pas non plus de crescendo, les récompenses s’équivalent : possession du Royaume des cieux, la terre promise, la miséricorde, la satiété, ils verront Dieu ! fils de Dieu ! Pourtant, sous-jacente, la configuration au Christ, comme on dit parfois savamment. Le même sort, la participation à sa vie, un accompagnement mutuel de Dieu et de l’homme, Dieu dans sa vie terrestre de Fils de Dieu fait homme, nous dans notre errance et nos aboutissements. Configuration par notre foi, par la revendication de notre dignité de chrétien, de croyant. Mais vie immédiatement simplifiée, dépouillée, abandonnée à la providence : Elie, la toute-puissance sur les éléments que lui confère Yahvé devant le trône d’Achaz pour une leçon spirituelle, mais le quotidien au strict minimum pour lui personnellement. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande matin et soir, et le prophète buvait au torrent. – Le Seigneur te gardera, au départ et au retour, maintenant, à jamais.
[1] - 1er Rois XVII 1 à 6 ; psaume CXXI ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12

dimanche 6 juin 2010

chaque fois - textes du jour

Dimanche 6 Juin 2010


Prier… des lectures liturgiques à la messe « anticipée », j’ai retenu que Jésus ne pourvoit au nécessaire de la foule qu’il catéchise que parce qu’il souhaite à la fois qu’elle demeure autour de lui et qu’elle comprenne sa capacité à la combler aussi bien physiquement que spirituellement. J’y reviens… Dieu aimant la compagnie des hommes, exhorde du livre de la Sagesse. Les textes, à y revenir. La dïme pour le clergé ? façon de pourvoir à des services publics dont il s’était progressivement chargé sous l’Ancien Régime : Abraham lui fit hommage du dixième de tout ce qu’il avait pris. Plus impôt sur la valeur ajoutée que sur son propre capital, que la Bible dit avoir été immense. Paul, qui n’a pas été témoin oculaire de la Cène ni a fortiori participant, de même qu’il n’est pas au Cénacle de la Pentecôte, et que sa propre vie chrétienne commence exactement comme les nôtres, vingt siècles après : baptême et confirmation [1], transmet une tradition. Celle-ci nous vient d’ailleurs littéralement de lui à propos de ce que nous appelons et célébrons aujourd’hui comme l’Eucharistie. La multiplication des pains : « l’exercice » est fréquent dans la Bible de la manne aux miracles d’Elie et d’Elisée et il faudrait relire ensemble les versions des autres évangélistes [2] ; je ne sais ce qu’en retient le Coran. Jean met en scène Philippe et André, il chiffre la dépense à consentir. Marc, version Pierre des faits et de la méditation, montre Jésus apitoyé par la foule, au spirituel : l’errance sans maître ni repère. Matthieu dit aussi la pitié. Tous situent l’épisode après l’exécution du Baptiste, tous donnent mission aux disciples de pourvoir au nécessaire, mais ceux-ci n’y parviendront que par le Christ : seul Jean laisse à celui-ci la distrubution. Des faits simples, la tombée du jour, quelques provisions quand même, tout disproportionné et inadéquat que ce soit, pas d’évocation de la boisson accompagnant le solide, accord sur le nombre des gens servis et de paniers ou couffins remplis des restes. L’épisode – qui selon Matthieu et Marc s’est répété [3] avec les mêmes ingrédients, pour une foule presqu’aussi nombreuse mais demeurée trois jours avec le Seigneur – sera suivi de la marche sur les eaux. Journée extraordinaire répliquant au compte-rendu que faisaient les disciples à leur retour de mission. Cet évangile est sous le signe du besoin : besoin de guérison, besoin de repos, besoin de nourriture, des besoins que Dieu exauce, concrètement. Tout cela est factuel, comme l’institution de l’Eucharistie. Ce moment de la prière où le silence aide à rester dans les faits, mais à quoi renvoient ces faits ? au règne de Dieu et à la mort du Seigneur [4].

[1] - Actes des Apôtres IX 17 à 19

[2] - Matthieu XIV 13 à 21 , Marc VI 30 à 44 et Jean VI 1 à 13

[3] - MarcVIII 1 à 10 & Matthieu XV 32 à 39

[4] - Genèse XIV 18 à 20 ; psaume CX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XI 23 à 26 ; évangile selon saint Luc IX 11 à 17

samedi 5 juin 2010

je revivrai les exploits du Seigneur - textes du jour

Samedi 5 Juin 2010



Il n’y a que la vie qui compte, c’est elle qui fait gagner, je la reçois, je la transmets comme je peux, j’assure qu’elle est belle, je la regarde en toi, je l’entends partout, la mort la transfigure, la fait sourire, nous transporte, il en reste toujours quelque chose : l’aimer fait aimer, et aimer la fait aimer. Pas besoin d’une grosse dose. [1] Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes… Jésus s’était assis en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l‘argent dans le tronc. Il n’y a que la croix, aussi simple par force, pour aller autant dans l’incarnation : le Fils de Dieu fait homme est parmi nous, il regarde, il voit, il commente. Il émane de lui une telle sérénité, une telle intelligence des situations et des cœurs, un tel amour pour cette humanité qu’il a embrassée et qu’il sauve, à chacune de ses respirations, à chacun de ses battements de cœur d’homme, que moi, qui ne cesse d’espérer, j’ajoute encore à ta louange. J’aurais aimé, j’imagine une rencontre entre Paul et Mahomet, deux géants de la colère, du spirituel, de l’ardeur, de l’intuition de Dieu, deux as du discours et de la persuasion, tous deux disent la même chose : Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Mais toi, en toute chose garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille à l’annonce de l’évangile, accomplis jusqu’au bout ton ministère. Ces relations qui se cherchent et se doivent, au sein du clergé, la paternité des évêques pour leurs prêtres : les voici. Un temps viendra où l’on ne supportera plus l’enseignement solide ; mais, au gré de leur caprice, les gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Parabole hier soir, sur une dizaine de chaînes, d’un « bouquet » qui chez nous n’en a que vingt, c’était les « Bleus » contre la muraille de Chine, et une pédagogie, des logorrhées interminables que personne ne consacre à la politique économique et sociale du pays, au sort et au drame de tant d’entre nous, chez nous et ailleurs. En Allemagne, le président fédéral démissionne pour une allusion de trop, en Angleterre un ministre, et peut-être plusieurs bientôt, quoique parvenu après des décennies d’attente et la vie des siens probablement gâchée par son ambition et sa ténacité pour obtenir un « portefeuille, démissionne pour notes de frais excessives, chez nous ? on nous traite comme atteints de démangeaison et l’on nous gratte là où cela ne fait pas mal. Je reviens… ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas. Seigneur, je suis heureux de la vie que tu m’as donnée, des soixante sept ans que tu m’as fait accomplir, bénis ceux qui s’attristent de vieillir. .. ut palma florebit ! dans son pot neuf d’il y a deux ans avait ériclité en intérieur cet hiver, le palmier offert il y a dix-douze ans par mon ami Ahmed à ma chère femme, quatre-cinq palmes restaient mi-rouillées, ni verdâtres. En une nuit ou une journée de mon inattention, comme une fleur en son centre a poussé, une douzaine de surgeons-tiges tendres, en bouquet vertical, j’ai coupé les quatre-cinq vestiges pour que la jeunesse soit sans pareille et, maintenant, chaque matin et chaque soir, nous regarderons, attendrons et nous nous réjouissons. Mon Dieu, tu m‘as instruit dès ma jeunesse. Le journal de mes vingt ans, que je suis en train de « saisir » numériquement, l’atteste. Le psaume est celui de chacun.


[1] - 2ème lettre de Paul à son cher Timothée IV 1 à 8 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc XII 38 à 44

vendredi 4 juin 2010

textes du jour

lecture du Coran - sourate XLI . Les versets véridiques

mon coeur ne craint que ta parole - textes du jour

Vendredi 4 Juin 2010


Je découvre l’horreur et la bêtise – vérités de notre époque – par les messages qu’a collationnés ma chère femme. Prier donc … [1] des grands me persécutent sans raison ; mon coeuer ne craint que ta parole. Grande est la paix de qui aime ta loi ; jamais il ne trébuche. Je suis accablé. Et la foule, qui était nombreuse, l’écoutait avec plaisir. Quelle que soit la véracité de la traduction de ce mot multivalent pour le meilleur et pour le moins beau, il est atterrant de voir cette foule que les propos du Christ – amuseur public ? – égaient avant qu’elle ne hurle à la mort autour du prétoire de Pilate. Sans doute était-ce la nuit, autour des palais de la hiérarchie juive, mais la meute et les hurlements se sont faits autour du Romain, tant on voulait à la fois refiler la patate chaude et détruire. Nous nous détruisions nous-mêmes ces jours-là, et nous continuons en forcenés. Quant aux hommes mauvais et aux charlatans, ils irons toujours plus loin dans le mal, ils seront à la fois trompeurs et trompés. Oui, trompés, et – oui – je persévère à croire notre salut universel, même les bourreaux et les c… suffisants et cousus d’honneurs et d’argent, seront sauvés, transfigurés. Et de tout cela, le Seigneur m’a délivré. … Tout ce qui m’est arrivé à Antioche… Pauvre et admirable Luigi Padovese ! sans doute une mort non motivée par un pitoyable assassin, et pourtant l’honneur, la gloire du martyre et l’hommage ému, effondré de compassion et de chagrin que nous te faisons de notre prière, devant Dieu, notre Dieu et Seigneur, que tu sus et voulus servir, en la personne notamment de son saint Vicaire. Que Dieu, disent nos frères d’Islam, t’enveloppe de Sa miséricorde. Nous sommes sûrs de cette miséricorde.

[1] - 2ème lettre à Timothée III 10 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Marc XII 35 à 37

- textes du jour

jeudi 3 juin 2010

horreur

- textes du jour

Jeudi 3 Juin 2010




Que puis-je ? Prier…[1] Jésus impressionne, chacun parle à son tour, il y a les murmuress et conciliabules au dernier rang, il est redouté, on se concerte pour l’aborder, malaise chez les détracteurs : un scribe s’avança et lui demanda… Jésus voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : ‘Tu n’es pas loin du royaume de Dieu’. Et personne n’osait plus l’interroger. On ne convertit personne par de tels échanges, sinon soi-même. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à regretter ce qu’il a fait. Ainsi soit-il. Il est droit, il est bon le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin, sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

[1] - 2ème lettre de Paul à Timothée ; psaume XXV ; évangile selon saint Marc XII 28 à 34

mercredi 2 juin 2010

il nous a donné une vocation sainte - textes du jour

Mercredi 2 Juin 2010





Joies simples me dit/conseille une retrouvaille récente dans des conditions dramatiques, celle du départ d’un des siens. La nature, le jardin, les fleurs. Je regimbe et j’objecte l’astreinte du quotidien, des paramètres étranglants. Il est à son tour demandeur de diversion et de certitude. La nature nous départage en nous réunissant. Des yucas, alternativement gelés une année, étouffés d’être rentrés entre des murs l’année suivante, ressortis morts à l’air « libre », repartent, mais les surgeons paraissent venir soit du pied, soit de la pleine terre l’environnant. Il n’y a pas de joie, que des accès, mais il y a le bonheur et la tranquille leçon. Et la découvrant il y a trois jours, voici que depuis la pousse de chacun de mes pieds a fait des émules. Notre fille de cinq ans et demi a la nostalgie des immeubles et des balcons, des ascenseurs, mais tandis que nous roulons vers l’école, chaque matin, des faisans, est-ce le même couple, nous croisons plusieurs lapereaux et sur la terrasse le rouge-gorge familier, des bouvreuils, des mésanges, les hirondelles tentent de faire leur nid aux rampants de nos plafonds. Pendant tout le mois d’Avril, un échassier blanc se voyait au bas des prés. – Prier… [1] la résurrection, quand ils ressusciteront, de qui sera-t-elle l’épouse, puisque les sept (frères) l’ont eue pour femme ? La colle comme pour l’impôt. Jésus commence par se dérober, puis enseigne sur le point précis et conclut par l’ouverture au grand angle. Quelle patience ! N’êtes-vous pas dans l’erreur, en méconnaissant les Ecritures et la puissance de Dieu ? … Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l’erreur. C’est pourtant par sa mise à mort, attestant son incarnation, que Jésus administre la preuve de ce qu’il répond et nous renvoit à ce qui fonde toute démarche religieuse, spirituelle, amoureuse : la foi, l’acte de foi, la confiance et une certaine attention à l’essentiel et à ce que nous-mêmes nous reconnaissons en nous d’élan et de souhait vers la vie. Dans son absolu. Je sais en qui j’ai mis ma foi. La protestation de Paul à son fils adoptif sonne, en moi, ce matin comme décisive. Je sais en qui j’ai mis ma foi. Et quelle parole aussi pour l’Eglise souffrante d’être défigurée si souvent et parfois à juste titre quand… et je suis sûr qu’il est assez puissant pour sauvegarder jusqu’au jour de sa venue, l’Evangile dont je suis le dépositaire. … Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. … Il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce.

[1] - 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 12 passim ; psaume 123 ; évangile selon saint Marc XII 18 à 27