lundi 31 octobre 2016

fête de la Réformation - wikipédia à jour au 16 mai 2016





Portrait de Martin Luther par Lucas Cranach l'Ancien.

La Fête de la Réformation (aussi appelée Fête de la Réforme) est une fête religieuse célébrée le 31 octobre en commémoration de la Réforme protestante, particulièrement par les communautés protestantes luthériennes et certaines églises réformées. C'est un jour férié en Slovénie car la Réforme a contribué profondément à son développement culturel, bien que les Slovènes soient en majorité catholiques romains et dans les Länder allemands du Brandebourg, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe. C'est également une fête nationale au Chili depuis 2008 [réf. nécessaire].

Histoire


Porte de la Schlosskirche(église du château) à Wittemberg, à laquelle Luther est réputé avoir cloué ses 95 thèses le 31 octobre 1517, signant le début de la Réforme protestante.
De 1516 à 1517, Johann Tetzel, un moine dominicain et commissaire Apostolique pour les indulgences, fut envoyé en Allemagne par l'Église catholique pour collecter des fonds en vue de reconstruire la Basilique Saint-Pierre de Rome1. La théologie catholique stipulait que la foi seule ne pouvait en rien justifier l'Homme2, et que seule la foi lorsqu'elle est active dans la charité et les bonnes œuvres (fides caritate formata) le peut3. Les bénéfices des bonnes œuvres pouvaient être obtenus par les donations monétaires à l'Église. Le 31 octobre 1517, Martin Luther écrivit à Albert, archevêque de Mayence et Magdebourg, protestant au sujet de la vente des indulgences4. Il inclut dans sa lettre une copie de sa Dispute de Martin Luther sur la puissance des indulgences qui sera connue comme les 95 thèses. Hans Hillerbrand écrit que Luther n'avait pas l'intention de se confronter à l'Église, mais voyait sa Dispute comme une objection savante aux pratiques de l'époque. Le ton de l'œuvre est de plus « investigateur, plus que doctrinal »5. Hillerbrand écrit cependant qu'il existe un courant qui conteste plusieurs de ces thèses, particulièrement la thèse 86, qui demande : « Pourquoi le Pape, dont la richesse dépasse aujourd'hui celle du plus riche Crésus, construit-il la Basilique Saint-Pierre avec l'argent des pauvres croyants plutôt qu'avec le sien ? »5
Luther objecta à une déclaration attribuée à Johann Tetzel déclarant « Aussitôt que la pièce de monnaie résonne dans le coffret, l'âme s'envole du purgatoire »6,7. Il insista sur le dogme selon lequel le pardon est uniquement accordable par Dieu8, exprimant ainsi l'erreur de ceux qui clamaient l'absolution de toutes les punitions et la garantie du salut des acheteurs d'indulgences. Les Chrétiens, disait-il, ne doivent pas se détourner de suivre le Christ sur la base de ces fausses assurances.
La vente des indulgences montrée dans Le monnayeur, estampe par Jörg Breu l'Ancien d'Augsbourg, vers 1530.
Selon Philippe Melanchthon, en 1546, Luther « écrivit ces thèses sur les indulgences et les afficha sur l'Église de Tous-les-Saints le 31 octobre 1517 », un évènement qui est maintenant considéré comme le démarrage de la Réforme protestante9. Certains historiens ont mis en doute cet écrit, puisque Melanchton n'emménagea pas à Wittemberg avant 1518 et qu'aucun témoignage contemporain n'existe prouvant l'affichage par Luther de ses thèses10. D'autres historiens affirment que cette preuve n'est pas nécessaire, car il était de coutume à l'Université de Wittemberg d'afficher une disputatio en postant celle-ci sur la porte de l'Église de Tous-les-Saints, également connue sous le nom « d'Église du Château »11.
Les 95 thèses furent rapidement traduites du latin vers l'allemand, imprimées, et largement copiées, faisant de la controverse une des premières de l'histoire à être propagée à l'aide de la presse à imprimer12. En l'espace de deux semaines, des copies de ces thèses se répandirent à travers l'Allemagne ; en deux mois, à travers l'Europe13.
Pour une biographie plus complète de Martin Luther et de ses écrits, reportez-vous à l'article Martin Luther.

Traditions

« Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la Terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. »14 Ce passage, traditionnellement interprété comme faisant référence à Luther, est généralement utilisé lors de la prédication le jour de la Fête de la Réformation.
Dans l'Église Luthérienne, la Fête de la Réformation est considérée comme une fête mineure. Jusqu'au XIXe siècle, la plupart des églises luthériennes la célébrait le 31 octobre, peu importe le jour de la semaine. Aujourd'hui, la plupart des paroisses transfèrent la fête pour qu'elle puisse tomber le dimanche d'avant le 31 octobre, ou le 31 octobre même, et célèbrent la Toussaint le dimanche après le premier novembre ou le premier novembre même.
La couleur liturgique du jour est le rouge, qui représente le Saint Esprit et les martyrs de l'Église Chrétienne. L'hymne de Luther, C'est un rempart que notre Dieu, est traditionnellement chantée ce jour. Il est également de tradition dans certaines écoles luthériennes que les écoliers jouent une pièce retraçant des scènes de la vie de Martin Luther.
Le fait que la fête de la Réformation coïncide avec Halloween n'est peut-être pas une simple coïncidence. Halloween, étant la veille de la Toussaint, aurait pu être une date tout à fait appropriée pour Luther pour afficher ses 95 thèses contre les indulgences, puisque l'Église aurait été ouverte le lendemain spécifiquement pour le public intéressé par la vision d'une large collection de reliques. L'adoration de ces reliques promettait une réduction du temps au purgatoire similaire à l'achat d'une indulgence.

Références

  1. "Johann Tetzel," Encyclopaedia Britannica, 2007: "Tetzel's experiences as a preacher of indulgences, especially between 1503 and 1510, led to his appointment as general commissioner by Albrecht, archbishop of Mainz, who, deeply in debt to pay for a large accumulation of benefices, had to contribute a considerable sum toward the rebuilding of St. Peter's Basilica in Rome. Albrecht obtained permission from Pope Leo X to conduct the sale of a special plenary indulgence (i.e., remission of the temporal punishment of sin), half of the proceeds of which Albrecht was to claim to pay the fees of his benefices. In effect, Tetzel became a salesman whose product was to cause a scandal in Germany that evolved into the greatest crisis (the Reformation) in the history of the Western church."
  2. (Trente, l. c., can. xii: "Si quis dixerit, fidem justificantem nihil aliud esse quam fiduciam divinae misericordiae, peccata remittentis propter Christum, vel eam fiduciam solam esse, qua justificamur, a.s.")
  3. (cf. Trente, Sess. VI, cap. iv, xiv)
  4. Sibué, Annick. Luther et la réforme protestante. Eyrolles, 2011, 67–71.
  5. a et b Hillerbrand, Hans J. "Martin Luther: Indulgences and salvation," Encyclopaedia Britannica, 2007.
  6. Aussi attesté comme vers le paradis
  7. Bainton, Roland. Here I Stand: a Life of Martin Luther. New York: Penguin, 1995, 60; Brecht, Martin. Martin Luther. tr. James L. Schaaf, Philadelphia: Fortress Press, 1985–93, 1:182; Kittelson, James. Luther The Reformer. Minneapolis: Augsburg Fortress Publishing House, 1986),104.
  8. Sibué, 59–61.
  9. Brecht, 1:200–201.
  10. Iserloh, Erwin. The Theses Were Not Posted. Toronto: Saunders of Toronto, Ltd., 1966; Derek Wilson, Out of the Storm: The Life and Legacy of Martin Luther, London: Hutchinson, 2007, ISBN 9780091800017, 96.
  11. Junghans, Helmer. "Luther's Wittenberg," in McKim, Donald K. (ed.) The Cambridge Companion to Martin Luther. New York: Cambridge University Press, 2003, 26.
  12. Brecht, Martin.Martin Luther. tr. James L. Schaaf, Philadelphia: Fortress Press, 1985–93, 1:204–205.
  13. Sibué, 70.
  14. Apocalypse 14:6 [archive]
Dernière modification de cette page le 16 mai 2016, à 18:21.

témoignage sur le nouveau Général des Jésuites . newsletter SJ


« Il m’a appris à contempler Dieu dans les yeux des pauvres » – P. Arturo Peraza sj à propos du Père Général

 

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Je peux aujourd’hui vous confier que pendant quatre jours de nombreux compagnons m’ont posé, de manière répétée et sous des formes différentes, cette question : « Qui est Arturo Sosa ? » Jamais je n’avais eu à parler de si nombreuses fois d’une personne.

C’était comme répéter encore et encore une histoire personnelle qui, au fur et à mesure que je la répétais, me ramenait à chaque fois davantage de souvenirs et me conduisait à une sorte de certitude intérieure paisible : « Oui, vraiment , Arturo est un compagnon que je vois bien comme Père Général ».
Pendant mon noviciat et mes études de philosophie, Arturo Sosa était un jésuite qui forçait l’admiration. À cette époque, c’était déjà une personne qu’on entendait souvent dans les médias vénézuéliens. Il fut notre professeur de philosophie politique, à la fois proche et exigeant. Lors de ma deuxième année de régence (étape de la formation jésuite au cours de laquelle nous participons à la vie apostolique de la Compagnie, et, parfois, nous poursuivons des études spécialisées : le droit dans mon cas) je fus envoyé à la communauté Manuel Aguirre. Arturo sera alors mon accompagnateur spirituel pendant quatre ans. Cette expérience de très grande proximité m’a permis de connaître la profondeur spirituelle de mon homonyme. Je me rappelle les célébrations communautaires au cours desquelles, dans cette communauté composée de 5 ou 6 compagnons, nous partagions le fruit de la Parole et nos expériences. En ces occasions Arturo parlait longuement de sa relation avec Dieu comme un Père (il utilisait même le terme de « papito », « notre petit papa ») miséricordieux et comme Dieu de l’histoire de notre peuple, Celui qui nous invite à lire les signes des temps dans la vie de nos contemporains. Je me souviens aussi des eucharisties dominicales dans l’église de la Pastora : toute la communauté partageait l’homélie et à la fin, Arturo Sosa concluait en reprenant ce que les uns et les autres avaient partagé et en y ajoutant quelques touches personnelles.
Il m’a appris à contempler Dieu dans les yeux des pauvres et à Le servir aussi dans le sérieux des analyses faites pour comprendre la réalité qui nous entourait et dans le regard porté sur l’histoire de notre pays comme une manière de comprendre notre présent et d’ouvrir des chemins pour l’avenir. Il est facile de lire les analyses d’Arturo de manière superficielle comme un simple exercice phénoménologique de description de la réalité et de proposition, mais lorsqu’on le connaît, on sait qu’il y a bien plus que cela. Derrière le texte, on découvre son désir de chercher et trouver les signes de l’appel de Dieu pour ce temps. C’est une manière de chercher la transcendance même de l’histoire que nous vivons. Je dirais qu’il m’a appris ce que signifie une foi incarnée.
Cette foi incarnée, on la trouve dans ses écrits et dans sa profondeur intellectuelle mais plus encore dans sa manière de se faire proche de tous et particulièrement des gens les plus simples. Dans la paroisse de la Pastora, les pauvres vivent sur des pentes ravinées (les « quebradas »). C’est là qu’Arturo ouvrait un chemin d’engagement. Notre maison était un lieu de portes ouvertes à la communauté populaire de nos voisins, aux gens qui venaient des « quebradas », et particulièrement aux jeunes de ce secteur. Beaucoup d’entre eux étaient les amis d’Arturo. C’est pour cela que lorsqu’il parlait, il ne le faisait pas simplement à partir des livres mais surtout à partir du cœur de toutes ces personnes avec lesquelles nous vivions. Plus tard il vivra la même chose à la frontière du Venezuela avec la Colombie : c’est une histoire dont je vous parlerai plus loin.
Lorsque j’ai terminé mes études de droit, et donc également mes expériences de régence, je ne fus pas le seul à déménager : mon homonyme déménageait aussi pour devenir mon supérieur au théologat. Cela dura un an car très vite est arrivée la nouvelle de sa nomination comme Provincial du Venezuela. C’était en 1996. Il exercera cette charge jusqu’en 2004. À cette époque il a conduit la Province dans un processus de discernement qui a débouché sur la définition du toujours actuel Plan Apostolique de la Province du Venezuela. Un plan avec un horizon de 20 ans. Il est assez étonnant que, dans un pays comme le Venezuela où tout change constamment, nous ayons pu nous appuyer sur un plan dans lequel il nous était possible de nous retrouver aisément tout au long de cette période. Les options de ce plan continuent à être éclairantes pour nous, en particulier la volonté de travailler en collaboration avec d’autres, ce qui nous a conduits à préciser le sujet apostolique de la Province – les laïcs et jésuites – au-delà même de la nécessité de travailler en réseau. Dans ce plan s’exprime la volonté de participer à la constitution d’organisations civiles et populaires autonomes qui puissent devenir sujet du développement politique, social et économique vénézuélien (une tâche qui aujourd’hui est encore plus complexe qu’au départ), d’offrir les Exercices spirituels comme un don reçu et d’encourager la promotion des laïcs et des jeunes comme sujets dans l’Église.
Dans ce plan qui exprime notre désir de nous engager avec les pauvres de notre pays est venu au jour un thème particulier : la frontière (colombo-vénézuélienne). À l’époque il s’agissait de quelque chose de nouveau. Nous avions une présence dans la région de l’Alto Apure (à Guasdualito, El Nula, La Vitoria, El Amparo et Ciudad Sucre). Le défi du travail à la frontière a été relevé comme une mission de frontière humaine, apostolique et sociale. La réalité des réfugiés, la présence de milices armées de différentes tendances, le commerce légal et moins légal, en particulier celui du pétrole, la situation des paysans et d’autres éléments encore ont agi comme un appel pour l’ensemble de la Province (Paroisses, Fe y Alegria (Foi et Joie), le JRS et d’autres apostolats). Dans ce contexte, à la fin de son provincialat, Arturo est envoyé à l’Université Catholique de Táchira (à la frontière) avec le projet de faire de celle-ci une université « de frontière » sur la frontière.
C’est là que j’ai connu un Arturo sous le jour d’une de ses meilleures facettes : celui de la créativité et de la consolidation. Il hérita d’une université d’environ 4000 étudiants et la transforma en une université de 9000 étudiants, ce qui impliqua de construire un nouveau campus dans le contexte d’un Venezuela où abondaient déjà des signes évidents de la crise des secteurs productifs, dissimulée par la manne pétrolière. Il hérita d’une université qui était un centre de formation de bonne qualité mais qui se contentait de se regarder le nombril et il l’ouvrit à toute la réalité de la frontière en la mettant en relation avec les communautés locales, avec le diocèse, avec nos paroisses de la frontière, avec les écoles de Fe Y Alegria de la région, avec la réalité des réfugiés, avec la pauvreté du monde paysan, etc. Une relation qui allait de la recherche et la publication d’analyses sur la région jusqu’à l’engagement concret dans des actions de transformation de la réalité. Ce chemin, il l’a parcouru avec toute la communauté des jésuites présente dans cette zone et avec de nombreux laïcs, hommes et femmes, qui d’une manière ou d’une autre partageaient le même rêve.
C’est de ce chemin qu’est né le Réseau Apostolique Interprovincial de la Frontière (RAIF), lors d’une rencontre à laquelle j’ai participé alors que je venais d’être nommé Provincial : un lien entre les Provinces du Venezuela et de Colombie en vue d’affronter le défi de notre frontière commune par le biais d’une évangélisation incarnée, une évangélisation qui reconnaît comme sujets propres les habitants de cette frontière. Malgré ses nombreuses missions parmi lesquelles il convient de souligner celles de conseiller du Père Général Adolfo Nicolás, de recteur et de supérieur de communauté, Arturo accepta la responsabilité d’animer ce réseau. Et comme il l’avait fait auparavant avec la Province, il invita les différents agents pastoraux des deux côtés de la frontière pour rêver ensemble un chemin en vue de créer du lien entre nous, et ceci en dépit de la relation particulièrement tendue à l’époque entre le président du Venezuela (Hugo Chávez Frías) et celui de la Colombie (Álvaro Uribe).
Je ne voudrais cependant pas passer sous silence un aspect plus humain. Alors que tout ceci se passait, dans la communauté Pierre Favre (c’est le nom de la communauté de l’Université dont Arturo était le supérieur) vivait un jésuite âgé qui avait été un excellent professeur de théologie et particulièrement en christologie : José Cruz Ayestarán. Malheureusement il perdait la tête. Au lieu de l’envoyer à l’infirmerie de Province, Arturo décida de l’accompagner et de le garder dans la communauté aussi longtemps que cela serait possible. Tous les jours il lui préparait les médicaments qu’il devait prendre et veillait à ce qu’il les prenne effectivement. Il prenait de bonne grâce et avec humour les extravagances consécutives à l’état de santé de ce compagnon, et avec les autres membres de la communauté, il tâchait qu’il se sente bien et à l’aise. Cette attention et cette proximité, Arturo la manifestait aussi aux étudiants de l’Université, aux personnes de nos paroisses de El Nula, de Ciudad Sucre, de Guasdualito et des hameaux avoisinants, aux laïcs engagés dans les équipes de Fe y Alegria. C’était sa manière d’exprimer ce Dieu « papa », miséricordieux et solidaire.
J’ai eu du mal à accepter (bien que je ne pouvais rien y faire) que le Père Général (qui l’avait déjà “protégé” de charges internationales par deux fois auparavant) lui demande de venir à Rome pour prendre en charge la délégation des maisons internationales. La 35ème Congrégation générale en avait fait clairement une priorité apostolique et Arturo accepta cette responsabilité en bon jésuite. Cela l’a obligé entre autres choses à laisser sa maman, qui avait déjà 90 ans à l’époque (en 2014). A chaque rencontre du conseil national des recteurs, Arturo en profitait pour lui rendre visite, mais dès lors ces visites se sont espacées pour ne plus avoir lieu qu’une fois par an, ou alors par Skype. Je veux ici exprimer ma reconnaissance à Margarita Abascal de Sosa pour tout ce qu’elle a fait et ce n’est pas peu.
Pendant ces quatre jours de murmurationes, j’ai raconté telle ou telle anecdote, en tâchant de transmettre mon expérience. Avec mon frère de Province Johnny Veramendi (électeur pour la Province du Venezuela et qui fut aussi curé de la paroisse de Guasdualito) qui aurait aussi beaucoup à dire, c’est donc la réponse que nous avons essayé de donner de manière honnête à ceux qui nous demandaient : « Qui est donc Arturo Sosa ? »
> Source et photo : site de la 36ème CG

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succession à la tête de la Compagnie de Jésus - Au revoir P. Adolfo Nicolás ! . newsletter SJ



 
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Avec la joie d’accueillir notre nouveau P. Général, le P. Arturo Sosa, il a fallu dire au revoir au P. Adolfo Nicolás qui a été notre P. Général depuis janvier 2008.
A 80 ans, il est reparti en mission dans un centre social et pastoral aux Philippines, où il avait déjà servi pendant six ans. Il nous a quittés ce jeudi 20 octobre au matin, discrètement, ne désirant aucune forme d’adieu solennel. Les jours précédents, il avait rejoint notre groupe aux différentes pauses que nous prenions pour avoir l’occasion de nous saluer personnellement et nous adresser des mots d’encouragement avec la même simplicité et le même humour que nous lui connaissions déjà.
J’avoue qu’en ce qui me concerne, – comme me semble-t-il pour chacun des participants à la Congrégation -,  j’étais tout aussi ému par son départ que par l’accueil de son successeur. Sa figure restera  pour moi celle d’un puissant inspirateur et d’un homme d’une profondeur particulièrement remarquable, en dépit d’être une personne très abordable et joviale.
Dans une interview à la télévision espagnole peu après son élection, il se définissait lui-même ainsi : « La Castille de mon enfance m’a appris la simplicité, l’ouverture à de larges horizons, la transparence, la spontanéité, la clarté dans la pensée et la sincérité dans le rapport aux autres »*. C’est si vrai : un homme tellement authentique !
Sa puissance d’inspiration vient d’un mélange de bon sens et de naturel très aiguisé, combiné avec une extraordinaire profondeur humaine et spirituelle. Voyez par exemple comment il répondait à une question sur l’Église dans notre monde contemporain : « L’Église a des doctrines magnifiques mais un langage terrible (…). Je crois que dans le monde d’aujourd’hui, Dieu, le Christ, l’Église, sont des mots qui ont perdu leur fraîcheur d’autrefois, leur capacité à nous inspirer ; il nous faut inventer un nouveau langage, une nouvelle manière de parler à l’homme moderne »**. Et voyez encore comment il répondait tout récemment  à une question sur ce qu’il conseillerait à un débutant dans la prière : « Je lui dirai : Essaye de goûter le silence. Si tu arrives à goûter le silence, dans la solitude, tu découvriras alors que tu n’es pas seul, et tu pourras engager une conversation avec le Seigneur ». ***
Nous sommes sûrs que, même si aujourd’hui nous sommes reconnaissants à Dieu d’avoir un nouveau P. Général, le P. Adolfo Nicolas continuera à nous inspirer pendant longtemps encore, tout comme ses prédécesseurs, le P. Pedro Arrupe et le P. Peter-Hans Kolvenbach.
Victor Assouad, sj
> Source et photo : site de la 36ème CG

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fête néo-païenne - Fête des fantômes - wikipédia à jour au 28 octobre 2016



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Fête des fantômes
Cérémonie bouddhiste dans un temple de Pékin.
Cérémonie bouddhiste dans un temple de Pékin.

Nom officiel
中元节 / 中元節, zhōngyuán jié
Observé par
les bouddhistes et les pratiquants de la religion populaire
Type
Célébration religieuse
Signification
Célébration en l'honneur des fantômes qui reviennent sur terre pendant cette période
Date
15e jour du septième mois lunaire
La Fête des fantômes (chinois simplifié : 鬼节 ; chinois traditionnel : 鬼節 ; pinyin : guǐ jié) - nom officiel zhongyuanjie 中元节 / 中元節, zhōngyuán jié - est une fête chinoise qui a lieu le 15e jour du septième mois lunaire, dit mois des fantômes. La tradition veut que pendant cette période soient relâchés sur terre les esprits retenus dans les enfers parce qu'ils ne reçoivent pas de culte, ou ne peuvent trouver la paix pour cause de mort violente ou de mauvaise conduite. Ces « esprits orphelins et fantômes sauvages » (d'après le chengyu, 孤魂野鬼, gū hún yě guǐ) se voient offrir des repas réconfortants et des cérémonies pour leur délivrance. Le mois des fantômes est considéré comme dangereux. En effet, outre le fait que les esprits non apaisés sont susceptibles de jouer de mauvais tours, leur nature trop yin est préjudiciable à la santé des vivants. C'est pourquoi, traditionnellement, on évite autant que possible pendant cette période les activités et endroits à risque ainsi que les évènements importants (mariages, déménagements, etc.).

Sommaire

Origines

À l'époque des Han, avait lieu au milieu du septième mois une simple cérémonie marquant une étape de l'année agricole par une offrande de récoltes aux ancêtres.

Ullambana: une fête bouddhiste

C'est l'expansion du bouddhisme qui a popularisé la tradition la fête dénommée Ullambana (盂兰盆会 / 盂蘭盆會, yúlánpén huì). Le 15e jour du septième mois lunaire, les moines sortaient de leur retraite d'été. On leur demandait alors, contre une donation, de faire des offrandes et des prières au bénéfice des défunts de la famille et des âmes errantes. Ce rituel s'est également transmis au Japon où il a donné naissance à la fête de Obon1. Son origine légendaire est relatée dans le Ullambana Sūtra, terme sanscrit dont le sens est « sauver ceux qui sont suspendus à l'envers », évocation de la position inconfortable de l'âme en peine semblable à une chauve-souris suspendue à un arbre. Le Bouddha aurait révélé ce moyen de salut par procuration à son second disciple Moggallana (目连 / 目連, mùlián en chinois), qui voulait sauver sa mère retenue en enfer du fait de son avarice et de sa méchanceté.
Le taoïsme s'est rapidement joint à cette activité avec ses cérémonies aux défunts appelées jiao (, jiào), et a imprimé sa marque sur la fête. Son nom officiel, zhongyuanjie (fête du milieu [de l'année]), apparait pour la première fois dans des textes des Wei du Nord. Il provient de la liturgie des Maîtres célestes, qui divisait l'année en trois sections (, yuán), « supérieure », « médiane » et « inférieure », gouvernées respectivement par le Gouverneur du Ciel, le Gouverneur de la Terre et le Gouverneur des Eaux. Au milieu de chacune avait lieu une fête. Le 15e jour du 7e mois, le Gouverneur de la Terre venait ici-bas amnistier les âmes fautives. Le Gouverneur du Ciel était accueilli au milieu du premier mois lors de la Fête des lanternes et celui des Eaux le 15 du 10e mois.

Banquets rituels

Des yulanpenhui purement bouddhiques avec banquet végétarien ont lieu dans les monastères, mais la forme la plus courante des banquets nocturnes rituels du septième mois visant à nourrir et apaiser les fantômes est le pudu (普度, pǔdù, une forme composite très marquée par le taoïsme et la religion populaire, à laquelle on convie souvent des moines ou nonnes bouddhistes pour officier aux côtés des maîtres taoïstes. Composé de pu, "général", et du, "traversée", le nom de la cérémonie représente sa fonction de délivrance. Les grands pudus ont lieu devant les temples le soir du 15e jour, mais de nombreux pudus de moindre importance sont organisés pendant toute la durée du mois par les rues d'un même quartier ou les villages d'un même district à tour de rôle, ainsi que chez les particuliers ou dans les commerces et les entreprises.

Le grand pudu

Zhong Kui, dieu dont la laideur tient en respect les fantômes
Pour les grands pudus, les fantômes sont avertis de la tenue d'un banquet par une lanterne accrochée à une hampe de bambou dressée à côté du temple. Il faut savoir en estimer la hauteur selon l'importance du festin proposé, car plus la hampe est haute, plus nombreux seront les esprits qui accoureront, et il ne faudrait pas les décevoir. Les habitants du voisinage en plantent parfois de petites devant leur maison pour mieux éclairer la route des revenants.
Devant le temple on installe une longue table pour que chacun y dépose ses offrandes. Contrairement aux cérémonies purement bouddhistes, la viande, signe de richesse alimentaire, abonde. Les carcasses de porc engraissés pour la fête doivent être exposées entières ; la taille de l'animal est très observée car elle est censée refléter la piété de l'offrant. On place dans la bouche de ces zhugong 猪公 / 豬公, zhūgōng (sieur cochon) un fruit sucré pour qu'ils ne se plaignent pas trop de leur sort et ne médisent pas des éleveurs auprès du gardien des enfers. Pour être certain de satisfaire à la demande, on fait appel à des moines bouddhistes pour des récitations de soutras qui ont le pouvoir de multiplier la nourriture fantomatique.
Des espaces de culte contenant des tablettes semblables aux tablettes ancestrales sont reconstitués à l'aide de constructions en papier.
Du fait de la nature particulière des invités, des talismans sont disposés à proximité des offrandes :ombrelle en papier, ciseaux, épée, lampe à huile, règle, balance, miroir. Trois effigies divines en papier doivent tenir en respect les fantômes trop turbulents: le Dieu des montagnes, le dieu du sol et le Roi des fantômes, ancien chef d'un gang de spectres ramené à la raison par la déesse Guanyin (Avalokiteshvara dans la tradition indienne).
Une troupe d'opéra traditionnel vient offrir un spectacle aux morts et aux vivants. Parfois des lanternes flottantes sont lancées sur les rivières pour la délivrance des noyés.
À la fin de la cérémonie, un prêtre taoïste, un moine ou un acteur exécute avec une épée la danse de Zhongkui, dieu pourfendeur de démons, afin d'évacuer les fantômes qui s'attarderaient. La vue de cette danse étant réputée préjudiciable à la santé, la foule a pris soin de partir avant.
Les grands pudus de certaines villes comme Hong Kong ou Singapour sont devenus des attractions touristiques.

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Références

  1. (en) The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, ISBN 0691157863, page 936.
Dernière modification de cette page le 28 octobre 2016, à 17:24.

fête néo-païenne - Halloween - wikipédia à jour au 31 octobre 2016


wikipédia – à jour au 31 octobre 2016 à 10 heures 15 – BFF interroge à 13 heures 13

Halloween
Jack-o'-lantern, personnage emblématique d'Halloween.
Jack-o'-lantern, personnage emblématique d'Halloween.

Nom officiel
Halloween
Observé par
Drapeau de l'Irlande Irlande
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
Drapeau de l'Australie Australie
et dans une moindre mesure en Drapeau de la France France, en Drapeau de la Belgique Belgique et ailleurs en Europe
Type
Fête culturelle
Date
Célébrations
Collecte de bonbons, sculpture de navet ou citrouille1, se costumer en personnage effrayant.
Observances
Lié à
Halloween ou l'Halloween (usage canadien) est une fête folklorique et païenne traditionnelle originaire des Iles Anglos-Celtes célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la fête chrétienne de la Toussaint. Son nom est une contraction de l'anglais All Hallows-Even2 qui signifie the eve of All Saints' Day en anglais contemporain et peut se traduire comme « la veillée de la Toussaint ».
En dépit de son nom d'origine chrétienne et anglaise, la grande majorité des sources présentent Halloween comme un héritage de la fête païenne de Samain qui était célébrée au début de l'automne par les Celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an. Halloween est ainsi connue jusqu'à nos jours sous le nom de Oíche Shamhna en gaélique. Elle est une fête très populaire en Irlande, en Écosse et au Pays de Galles où l'on trouve de nombreux témoignages historiques de son existence. Jack-o'-lantern, la lanterne emblématique d'Halloween, est elle-même issue d'une légende irlandaise.
C'est à partir du VIIIe siècle, sous le pape Grégoire III (731-741) et, au siècle suivant, sous le pape Grégoire IV (827-844), que l'église catholique introduisit la Toussaint en date du 1er novembre opérant un syncrétisme avec les fêtes de Samain.
La fête d'Halloween est introduite aux États-Unis et au Canada après l'arrivée massive d'émigrants irlandais et écossais notamment à la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). Elle y gagne en popularité à partir des années 19203 et c'est sur le nouveau continent qu'apparaissent les lanternes Jack-o'-lanterns confectionnées à partir de citrouilles, d'origine locale, en remplacement des rutabagas utilisés en Europe.
Halloween est aujourd'hui célébrée principalement en Irlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, en France. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se déguisent avec des costumes effrayants comme des costumes de fantômes, de sorcières, de monstres ou de vampires et aillent sonner aux portes en demandant des friandises avec la formule : Trick or treat! qui signifie « des bonbons ou un sort ! »Note 1. La soirée peut également être marquée par des feux de joie4, des feux d'artifices, des jeux d'enfants, la lecture de contes horrifiques ou de poèmes d'Halloween, la diffusion de films d'horreur mais aussi la tenue de messes anticipées de la Toussaint dans sa composante strictement religieuse4.

Sommaire

Étymologie et orthographe

L’étymologie du mot Halloween appartient strictement à la langue anglaise, sans aucun rapport avec le gaélique ou toute autre langue celtique. Son nom actuel est une altération de All Hallows Eve5, qui signifie littéralement « le soir de tous les saints », c'est-à-dire la veille de la fête chrétienne de la Toussaint. Hallow est une forme archaïque du mot anglais holy et signifie « saint », even est une forme usuelle qui a formé evening, le soir6. L'orthographe Hallowe’en est encore parfois utilisée au Canada et au Royaume-Uni7, « e’en » étant la contraction de even, devenue « een ».
Au Canada, le mot « Halloween » est précédé de l'article défini « l' ». Par exemple : « C'est l'Halloween! ». D’après l’Office québécois de la langue française, « en dépit du fait qu'en typographie la majuscule caractérise les noms de fêtes civiles ou religieuses, ce terme est parfois attesté avec une minuscule. D’autre part, même si ce mot est d’origine étrangère, le « h » initial est muet, ce qui entraîne son élision, par exemple dans l’expression des bonbons d’Halloween. »

Historique

Origine celtique : la fête de Samain

Article détaillé : Samain (mythologie).
Snap Apple Night (1833) par Daniel Maclise.
De jeunes garçons jouent au « Snap Apple » en premier plan de cette scène d'une soirée d'Halloween en Irlande à Blarney, comté de Cork en 1832.
La plupart des historiens considèrent la fête folklorique païenne traditionnelle d'Halloween comme un héritage de Samain, une fête qui était célébrée au début de l'automne par les celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an8,9,10,11. Pendant la protohistoire celtique, existait une fête religieuse - Samain en Irlande, Samonios en Gaule –, qui se déroulait sous l’autorité des druides, pendant sept jours : le jour de Samain lui-même et trois jours avant et trois jours après. « C’est une fête de fermeture de l’année écoulée et d’ouverture de l’année à venir. Le temps de Samain est celui du Sidh (l'autre monde) brièvement confondu avec celui de l'humanité12». La nuit de Samain n'appartient ni à l'année qui se termine, ni à celle qui commence. La fête est une période close en dehors du temps. C’est la période ou les hommes peuvent communiquer avec les gens de l'autre monde (Il s'agit là de démons ou des dieux des Tuatha Dé Danann)13. Lors de cette nuit de fermeture, les Gaulois avaient l'habitude de pratiquer une cérémonie afin de s'assurer que la nouvelle année à venir se déroulerait sereinement14. Par tradition, ils éteignaient le feu de cheminée dans leur foyer puis se rassemblaient en cercle autour du feu sacré de l'autel, où le feu était aussi étouffé pour éviter l'intrusion d'esprits maléfiques dans le village14. Après la cérémonie, chaque foyer recevait des braises encore chaudes pour rallumer le feu dans leurs maisons pour ainsi protéger la famille des dangers de l'année à venir14.
Les fêtes druidiques ont disparu d’Irlande au Ve siècle, avec l'arrivée d'une nouvelle religion, le christianisme.

Halloween, Toussaint et fête des Morts

La fête catholique de la Toussaint tire son origine d'une commémoration de tous les martyrs instituée à Rome en 613 par le pape Boniface IV ; à l'origine elle était fêtée le 13 mai, jour anniversaire de la dédicace du Panthéon15. Elle remplaçait la fête des ‘’Lemuria’’ de la Rome antique célébrée à cette date pour conjurer les spectres malfaisants16.
Au IXe siècle, la fête fut étendue à « tous les saints » par le pape Grégoire IV et décalée au 1er novembre15. Les historiens considèrent généralement que cette date a été choisie pour christianiser la fête de Samain9,15. Certains spécialistes considèrent toutefois les festivités de « la veille de la Toussaint » comme devant exclusivement être rattachées à la tradition chrétienne et récusent toute origine païenne à ces célébrations9.
La célébration de Toussaint fut suivie localement d'un office des morts dès le IXe siècle. En 998, les moines de Cluny instituèrent une fête des trépassés le 2 novembre, qui entra comme dans la liturgie romaine comme commémoration des fidèles défunts au XIIIe siècle17. Le culte des morts resta cependant massivement célébré au 1er novembre 18. Sur le Continent, l'historienne Nadine Cretin cite une croyance bretonne qui aurait perduré jusqu'au début du XXe siècle, selon laquelle les âmes des morts revenaient à la veille de la Toussaint et lors des nuits de solstice. Avant d'aller se coucher, on leur laissait de la nourriture sur la table et une bûche allumée dans le feu pour qu'ils puissent se chauffer19. Cette croyance n'étant pas chrétienne, elle pourrait être, si elle est confirmée, une survivance de Samain.

Diffusion de l'Irlande en Amérique

Hors de l'Empire carolingien, le changement de date ne fut pas systématique ; l'Irlande continua à fêter les martyrs au 20 avril et non au 1er novembre20. L’abondante littérature irlandaise médiévale, élaborée par les clercs entre les VIIIe et XIIe siècles, ne mentionne que la fête sacrée de Samain.
À la suite de la Grande Famine de 1845 en Irlande, plus de 2 millions d'irlandais s'installèrent aux États-Unis et apportèrent avec eux leurs pratiques et coutumes.

Jack o' lantern

Légende

Jack-o'-lantern est probablement le personnage le plus populaire associé à Halloween. Il nous provient d'un vieux conte irlandais. Jack aurait été un avare, un personnage ivrogne, méchant et égocentrique. Un soir, alors qu'il était dans une taverne, le diable lui apparut et lui réclama son âme. Jack demande au diable de lui offrir à boire, un dernier verre avant de partir pour l'enfer. Le diable accepte et se transforme en pièce de six pence. Jack la saisit et la place immédiatement dans sa bourse. Cette dernière ayant une serrure en forme de croix, le diable ne peut s'en échapper. Finalement, Jack accepta de libérer le diable, à condition que ce dernier lui accorde dix ans de plus à vivre. Dix ans plus tard, Jack fit une autre farce au Diable, le laissant en haut d'un arbre (sur lequel il avait gravé une croix grâce à son couteau) avec la promesse qu'il ne le poursuivrait plus.
Lorsque Jack meurt, l'entrée au paradis lui est refusée, et le diable refuse également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d'éclairer son chemin dans le noir. Il place le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et est condamné à errer sans but, jusqu'au jour du jugement dernier. Il est alors nommé Jack of the Lantern (Jack à la lanterne, en français), ou Jack-o'-lantern. Il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.

Symboles

Une jack-o'-lantern traditionnelle (navet) irlandaise du début du XXe siècle exposée au Museum of Country Life (en).
À l’origine, le symbole d’Halloween était un navet contenant une bougie pour commémorer la légende de Jack-o'-lantern (Jack à la lanterne), condamné à errer éternellement dans l'obscurité entre l'enfer et le paradis en s'éclairant d'un tison posé dans un navet. Le navet fut progressivement remplacé par une citrouille. Même s'il y a une tradition des Îles Britanniques consistant à sculpter une lanterne à partir d'un rutabaga ou d'un navet, la pratique fut associée à Halloween en Amérique du Nord, où la citrouille était plus large et plus facile à sculpter21.
Au début du XXe siècle, les enfants du Finistère, en Bretagne, auraient encore eu pour coutume de sculpter des têtes dans des betteraves et des navets à l'approche de la Toussaint, ainsi que de jouer des tours aux autres villageois, selon une anecdote rapportée par Pierre-Jakez Hélias dans son livre Le Cheval d'orgueil8.
L'imagerie qui entoure Halloween est un large amalgame de la saison d'Halloween elle-même (saison où les nuits deviennent de plus en plus longues par rapport au jour), d'un siècle ou presque de représentations artistiques (notamment dans les films américains)22, et une volonté mercantile de commercialiser ce qui a rapport au sombre et au mystérieux. Ceci implique généralement la mort, la magie ou des monstres mythiques. Les personnages couramment associés à Halloween sont les fantômes, les goules, les sorcières, les vampires, les chauves-souris, les hiboux, les corbeaux, les vautours, les maisons hantées, les cimetières, des personnages à tête de citrouille, les chats noirs, les araignées, les gobelins, les zombies, les momies, les squelettes, les loups-garous et les démons. Surtout aux États-Unis, le symbolisme est inspiré par les classiques du cinéma d'horreur, avec des personnages comme Dracula, le monstre de Frankenstein, le Loup-Garou et la Momie. Les maisons sont souvent décorées avec ces symboles23.
L'orange et le noir sont les deux couleurs traditionnellement associées à Halloween. Pour l'historienne Nadine Cretin, ces couleurs ont été adoptées après la rencontre d'Halloween avec l'antique fête des Morts célébrée au Mexique11. Dans les produits et les images plus récents, les couleurs mauve, vert et rouge peuvent être retrouvées. L'usage de ces couleurs est, en partie, dû à leur usage dans les publicités ayant rapport à cette fête depuis plus d'un siècle24.

Activités

La chasse aux bonbons

Un enfant passant la fête d'Halloween à Redford Township, au Michigan (États-Unis).
L'événement principal de la fête est la chasse aux bonbons, aussi appelé passage d'Halloween, durant lequel des enfants déguisés vont de porte en porte pour réclamer des friandises. Les petits anglophones crient « Trick or treat ! », qui signifie « Farce ou friandise ! ». En France et en Belgique, l'habitude est de dire une phrase semblable à celle des anglophones « Des bonbons ou un sort ! »Note 1. Tandis qu'au Québec, les enfants crient « Bonbons s'il-vous-plaît ! ». En ce sens, Halloween fut d'abord connue sous le nom de « Soirée des tours » dans les premières régions des États-Unis où elle se diffusa. Les costumes des enfants, souvent effrayants, servent à donner l'illusion que les esprits maléfiques d'autrefois reviennent hanter les rues des villes dans lesquelles le porte-à-porte est pratiqué25.
La tradition du porte-à-porte pour demander de la nourriture existait déjà au Royaume-Uni et en Irlande : les enfants et les pauvres chantaient et récitaient des prières contre soul cakes (gâteaux de l’âme)26. La tradition d'Halloween est née au XIXe siècle en Écosse et en Irlande26. Aux États-Unis et dans les pays du Commonwealth, le trick-or-treating est une tradition depuis les années 1930.
Les propriétaires de maisons souhaitant participer à cette tradition décorent habituellement leur porte de toiles d'araignées, de squelettes en plastiques ou de Jack-o'-lantern. Les habitants sont eux-mêmes souvent déguisés, donnent des friandises, des barres de chocolat, et parfois même des boissons gazeuses. Certaines personnes utilisent des effets sonores et de la fumée pour ajouter de l'ambiance.
À une certaine époque, aux États-Unis, il eut de nombreuses rumeurs portant sur des enfants qui auraient retrouvé des épingles et des lames de rasoir dans des pommes et des bonbons récoltés la nuit d’Halloween27. Bien qu'il existe des preuves de ces incidents, ces actes malveillants sont extrêmement rares et n'ont jamais donnés lieu à des blessures graves28. Néanmoins, certaines mesures de sécurité ont été mises en place pour rassurer la populationNote 2.
La collecte pour l'UNICEF est devenue une tradition durant Halloween au Canada et aux États-Unis. Débutant en 1948 comme événement local dans une banlieue de Philadelphie, le programme consiste en la distribution de petites boîtes aux écoliers, avec lesquelles ils peuvent solliciter des dons en visitant les maisons. Selon les estimations, les enfants ont amassé plus de 119 millions de dollars américains pour l'UNICEF depuis le début du programme. En 2006, l'UNICEF retire ces boîtes dans certaines parties du monde, citant des problèmes administratifs et de sécurité.

Nourriture

Une tradition qui a survécu jusqu'au temps moderne en Irlande est la cuisson (ou l'achat) d'un barmbrack (báirín breac en irlandais), un gâteau aux fruits léger. Un anneau est placé dans le gâteau avant la cuisson. Il est dit que quiconque trouve l'anneau trouvera le véritable amour durant l'année4. La citrouille n'a pas seulement un aspect décoratif. Les graines rôties peuvent être mangées et la chair peut être utilisée pour faire de la tarte, de la soupe, de la confiture ou du pain. D'autres aliments sont associés à la fête, tels que le Colcannon (en Irlande), le bonfire toffee (au Royaume-Uni), le Toffee Apple (en Australie ; en Grande-Bretagne à la place des pommes d'amour), le cidre chaud, le blé d'Inde rôti, les beignets, et le pop-corn.
En France, il y avait, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, un gâteau commercialisé pendant la fête d'Halloween : Le Samain. Il était alors breveté par la société Optos-Opus, qui avait déjà déposé la marque Halloween, et vendu comme étant le gâteau officiel d'Halloween. Le Samain, dont le nom fait référence au Samain de la mythologie celtique, était alors confectionné à base de pâte feuilletée, de pommes, de noisettes grillée, de raisins secs et de caramel. Son aspect lui donnait l'impression d'être illuminé de l'intérieur avec des têtes de citrouille29.
Enfin, les enfants récoltent les friandises associées au « Trick or treat »Note 3.

Popularité dans le monde

Europe

Irlande

En Irlande, Halloween est une fête très populaire, connue sous le nom Gaélique Oíche Shamhna (littéralement la nuit de la fin de l'été), et célébrée depuis des siècles. Dans la nuit d'Halloween, les enfants et les adultes se déguisent en créatures maléfiques (fantômes, zombis, sorcières, goblins), des grands feux sont allumés et des feux d'artifices sont tirés partout dans le pays.

Écosse

L'Écosse, ayant une langue et une culture gaéliques communes avec l’Irlande, célèbre la fête de Samhain depuis des siècles. Robert Burns fit un portrait des différentes coutumes dans son poème Hallowe'en (1785). Halloween, connu en gaélique écossais sous le nom de Oidhche Shamhna, consiste principalement en des enfants déguisés (souvent en sorcière ou en fantôme) faisant du porte-à-porte et offrant des divertissements variés. Si la performance est appréciée, les enfants sont récompensés avec des bonbons, des fruits ou un peu d’argent. Le folklore, incluant Halloween, est centré sur la croyance envers les fées. Les enfants se costument et transportent une Neepy Candle, un visage diabolique gravé dans un rutabaga (neep en anglais) évidé, éclairé de l’intérieur, pour effrayer les mauvaises fées. Un jeu d’enfants populaire durant cette soirée est celui où une pomme doit être attrapée dans un bac d’eau en utilisant seulement sa bouche. Un autre jeu consiste à essayer de manger, en ayant les yeux bandés, un pain enrobé de mélasse pendant au plafond par une ficelle30.

Angleterre

En Angleterre, la fête d'Halloween était autrefois appelée « la nuit du casse-noisettes » ou « la nuit de la pomme croquante ». Les familles réunies autour du feu racontaient des histoires tout en mangeant des noisettes et des pommes. Ce jour-là, les pauvres recevaient des gâteaux appelés « les gâteaux de l’esprit »30. Halloween a été critiquée en Angleterre pendant la période des réformes pour être opposée à la notion de prédestination et sa popularité a baissé dans ce pays31.
Citrouilles d'Halloween.

France

En France, il existait en Bretagne, dans le Finistère, du XVe siècle jusqu'à la moitié du XXe siècle, une coutume chez les enfants, « vers l'approche de la Toussaint, de creuser des betteraves, d'y pratiquer des trous en forme d'yeux, de nez et de bouche, d'y introduire un bout de bougie et de refermer le tout » ; outre ce « lampion à tête humaine, posé la nuit sur un talus ou dissimulé dans les broussailles d'un terrain creux » pour effrayer les gens, le même témoignage évoque des enfants avec cette fois la tête-betterave portée sur leur tête et montés sur des échasses, en une terrifiante procession supposée représenter l'Ankou et les êtres de l'Autre Monde32. En Lorraine, la Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes en Francique lorrain) est une tradition célébrée en Moselle la veille de la Toussaint, essentiellement dans le Pays de Nied et dans le land de Sarre voisin. La veille de la Toussaint, les enfants sculptent des têtes grimaçantes aussi dans des betteraves, légumes dont la récolte marque la fin des travaux des champs. Éclairées par la lumière d'une bougie, les têtes sont déposées sur les rebords de fenêtres, des puits, les murs des cimetières ou aux croisements des chemins pour effrayer les passants33. Cette fête a continué à être célébrée bien avant le retour en Europe de la mode d'Halloween à la fin des années 1990Note 4.

Belgique

En Belgique, Il existait, en milieu rural, des traditions similaires à celles du Jack-O-Lantern. En Flandres, à l'occasion de la Saint-Martin, les enfants creusent en effet des betteraves et y percent des trous pour figurer un visage grimaçant éclairé par une bougie placée à l'intérieur de la betterave. En Wallonie, ces lanternes étaient appelées Grign' Dints. Ces lanternes étaient réalisées au moment de la récolte qui coïncide avec le début de l'automne et avec les fêtes de la Toussaint. Cette pratique tend à disparaître depuis les années 1980. Halloween n'a commencé à être fêtée que depuis le début des années 199034.

Suisse

La ville de Richterswil accueille l'ancienne fête du Räbeliechtli le 2e samedi de novembre où l'on défile dans la ville avec des raves creusées et éclairées par une bougie à l'intérieur35. Cette fête fait partie des traditions vivantes de Suisse.

Amérique du Nord

Hallowe'en at Merryvale par Alice Hale Burnett.
Décorations d'Halloween sur une maison de Washington.

États-Unis

C'est à la fin du XIXe siècle qu'Halloween devint aux États-Unis une source de festivité avec les déguisements et les décorations tournant autour des têtes de morts, fantômes, squelettes, sorcières. Les enfants déguisés en sorcières ou en fantômes défilent dans les rues en frappant aux portes et en revendiquant des petits cadeaux (des bonbons) sous menace de malédiction en cas de refus. La coutume du Trick or treatNote 3 est apparue aux États-Unis dans les années 193036. Aujourd'hui Halloween est fêté par un américain sur deux, un sur deux décore sa maison, 72,3 % distribuent des bonbons et 40,6 % se déguisent. Ils dépensent en moyenne 62 dollars par personne, ce qui représente un total de 8 milliards de dollars37.

Canada

Au Canada, la fête d'Halloween est largement célébrée. Le 31 octobre, le soir venu, les enfants revêtent des costumes de toutes sortes, amusants ou effrayants, et envahissent les rues pour frapper à chaque porte et demander des friandises. Les foyers qui participent à la fête ornent le pas de leur porte d'une citrouille illuminée ou branchent simplement les décorations pour indiquer que les enfants y sont les bienvenus. Depuis quelques années, cette fête a pris de l'ampleur et donne lieu à de multiples activités pour petits et grands. La fête suscite aussi un engouement croissant pour la création de véritables décors d'horreur devant certaines maisons. Les commerces comme les restaurants et les discothèques se prêtent également au jeu.
Il fallut néanmoins attendre les années 1960-1970 pour qu'elle s'impose réellement dans les régions à grande majorité francophone, comme le Bas-Saint-Laurent. Par ses manifestations, la fête d'Halloween s'apparente à celle du Mardi gras, ou de la Mi-Carême38, qui donnaient lieu, dans certaines régions du pays, à des déguisements et à la collecte de bonbons, notamment au Goulet (Nouveau-Brunswick) et à Saint-Antoine-de-l'Isle-aux-Grues (Québec)Note 5.

Caraïbes

Halloween est célébré dans les Caraïbes. Dans certaines régions des Antilles britanniques, il y a des célébrations en l'honneur de la Nuit de Guy Fawkes qui ont lieu aux environs d'Halloween. Sur l'île de Bonaire, les enfants d'une ville se rassemblent en groupe, et contrairement aux autres endroits du monde, ils fêtent Halloween dans les confiseries, au lieu de faire du porte-à-porte.

Controverses

Dans plusieurs pays ne célébrant traditionnellement pas Halloween, son introduction a suscité une opposition plus ou moins forte. Certaines voix se sont élevées pour dénoncer une américanisation croissante du monde, ou pour craindre que les fêtes religieuses autour du 31 octobre, comme la Toussaint, ne soient balayées par cette fête39.

Aspects commerciaux

Logo de la marque Halloween, déposée par la société Optos-Opus, qui a permis de donner une visibilité importante de la fête en France.
En France, la tradition indigène de la Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes) s'est maintenue dans le Pays de Nied en Lorraine. D'autre part, Halloween était surtout célébré dans les familles ou regroupements anglo-saxons, mais aucun distributeur n'osait commercialiser la fête à grande échelle. Halloween se développe en France à partir de 1991/1992 avec une accélération en 1994/1995. Constatant ce phénomène, Philippe Cahen, créateur de conseil en prospective, décide alors de fonder la société Optos-Opus pour ensuite déposer la marque Halloween40. La société commercialise alors des confiseries, des boissons, des gâteaux et divers produits alimentaires, ce qui a permis de valoriser l'image de la fête et de lui donner une visibilité importante auprès des grandes surfaces41. La fête d'Halloween devient alors un phénomène visible à partir de 1997.
Tout s'accélère en 1997, lorsque l'opérateur téléphonique France Télécom lance un téléphone mobile de couleur orange baptisé « Olaween »42. Une importante campagne publicitaire (8 000 citrouilles sont distribuées au Trocadéro), associée à d'autres initiatives commerciales (comprenant des événements spécifiques au sein du parc à thèmes de Disneyland Paris) donne à cette fête une visibilité médiatique instantanée. Coca-Cola, en partenariat avec d’autres marques, crée l'événement en 1999 en organisant une Halloween Party au Zénith de Paris réservé aux personnes de 15 à 25 ans. La marque organise par la même occasion plus de 400 opérations dans les bars et discothèques de France41. D'autres marques importantes, comme Orangina, Haribo, Materne, BN, M&M's ou encore McDonalds tentent eux aussi de profiter de la popularité de la fête pour lancer divers gammes de produits aux couleurs d'Halloween41. La Salsa du démon est rééditée en version remixée. Dès 1998, Halloween est adoptée par les commerçants et certains médias, la fête tombant juste au moment de la « période creuse » avant les fêtes de Noël.
Rapidement, cette importation (notamment dans la grande distribution) est critiquée en la dénonçant comme du marketing visant à faire plus de profit auprès des jeunes consommateurs (confiseries, jouets, masques et costumes…) Néanmoins, la fête s'impose en France en moins de quatre ans comme la troisième fête commerciale de l'année, juste derrière Noël et le jour de l'An43. La société Optos-Opus, qui avait déposé la marque Halloween au milieu des années 1990, finit par perdre son droit d'exploitation de la marque après un arrêté délivré par la chambre du commerce et de la cour de cassation, en 200444. La chambre syndicale nationale de la confiserie déclare que le dépôt d'une marque comme Halloween, qui représente un événement public, est considéré comme un acte à caractère frauduleux et empêche ainsi les autres commerçants de commercialiser des produits au nom de la fête44. La société Optos-Opus s'est alors vu infliger une amende de 5 000 € au bénéfice de diverses organisations44.
Mais dès 2006, de nombreux médias comme L'Express45 et 20 minutes46 font état d'un désintérêt progressif des Français pour Halloween. La pure logique commerciale et la survente médiatique de la fête en France sont mises en avant pour expliquer ce rapide retour de balancier. La situation change en 2015 quand plusieurs médias, comme 20 minutes, annoncent un retour en force de la fête avec un regain d'intérêt auprès des Français et un nouveau succès pour les commerçants47.

Aspects politiques et religieux

Halloween a aussi beaucoup souffert de vives oppositions politiques ou religieuses, la fête entrant en concurrence avec la Toussaint (le 1er novembre) et la fête des morts (le 2 novembre).
L'Église catholique romaine aurait constaté qu'une population non chrétienne s'intéresse au sens de la mort avec Halloween. Pour rappeler le sens de la Toussaint catholique, le diocèse de Paris a instauré, depuis 2002, une manifestation festive baptisée, en anglais approximatif (et ce pour créer un jeu de mot en opposition à Halloween), « Holy wins » (possiblement traduit par « ce qui est saint est victorieux »). Des centaines de personnes y participent chaque année. Une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC), commandée par la Chambre syndicale nationale des arts funéraires et datée de 2005, fait apparaître en parallèle une récente augmentation du succès commercial de la fête de la Toussaint. Au mois d'octobre, les confiseurs vendent leurs bonbons en indice 130 contre 100 les autres mois48 , ce qui montre bien le succès de la fête, du point de vue des confiseurs tout du moins. D'après le directeur du Crédoc même, « le chiffre d’affaires de la fête d’Halloween en France n’a jamais dépassé celui des fleuristes pour la Toussaint »48.
En Allemagne et en France, le 31 octobre est la fête de la réforme. L'Église évangélique y distribue des bonbons à l'effigie de Martin Luther pour décourager les enfants de célébrer Halloween. Selon l'évêque de Hanovre, il est « absurde de célébrer Halloween, Martin Luther ayant libéré les protestants de la peur des démons et des sorcières49 ».
En Russie, le Kremlin et l'Église orthodoxe tentent de freiner la popularité grandissante d'Halloween. Il est maintenant interdit de la célébrer dans les écoles de Moscou49.
En Équateur, le président Rafael Correa a demandé, en 2007, aux fonctionnaires de ne pas célébrer Halloween car, selon lui, le gouvernement équatorien est nationaliste et la population doit célébrer les fêtes locales49. Au Venezuela, le président Hugo Chávez a déjà affirmé qu'Halloween répandait la terreur49 et qu'il fallait que la population résiste à l'envahissement de la culture américaine50. Au Brésil, la fête d'Halloween n'est pas célébrée ; sa popularité a cependant augmenté de par l'influence de la culture américaine. Il existe également, parmi les habitants, des oppositions quant à fêter ce jour. Le gouvernement a alors créé en 2005 le "Jour du Saci" (Dia do Saci, en portugais), se déroulant à la même date qu'Halloween et faisant hommage à un personnage du folklore brésilien.
À l'île Maurice, cette quête de friandises est parfois effectuée par les enfants, bien que cela ne soit pas entièrement inscrit dans les mœurs du pays.
Au Maroc, la fête d'Halloween est peu célébrée mais sa popularité augmente rapidement au point de voir des citrouilles dans certains quartiers, des enfants déguisés et des adultes qui organisent des soirées.

Santé et sécurité

Citrouille d'Halloween illuminée.
À chaque fête d'Halloween, aux États-Unis, il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles des gens introduiraient du poison ou des objets dangereux (lames, aiguilles) dans les bonbons. Certains postes de police organisent même une inspection gratuite des friandises. Certains hôpitaux ont aussi offert des scanners aux rayons X pour trouver d’hypothétiques objets malveillants afin de rassurer les enfants et les parents28. La plupart de ces rumeurs sont des canulars parfois émis par la propre famille des enfants. Pourtant, chaque année, des reportages avertissant les gens du danger sont diffusés. La version 2014 met en garde contre la distribution de bonbons au cannabis51.
Les consignes de sécurité élémentaires sont régulièrement rappelées52 :
  • Ne faire la collecte qu'en groupe, et accompagné d'un adulte pour les plus jeunes ;
  • Ne jamais entrer chez des inconnus ;
  • Ne pas consommer les friandises non emballées, et si possible attendre pour les trier chez soi ;
  • Être visible pour circuler dans la pénombre.
À Churchill, au Manitoba, un périmètre de sécurité est établi à l'aide d'automobiles munies de gyrophares pour permettre aux enfants de fêter Halloween à l'abri des ours polaires, qui peuvent parfois se promener dans la ville à la tombée de la nuit49.
Incidents autour d'Halloween
Aux États-Unis, dans l'État du Michigan53 et à certains endroits des Maritimes canadiennes, certaines personnes prennent très à cœur l'aspect « mauvais coups » de la fête. Il y a des actes de vandalisme tels que le toilet papering (acte de dérouler des rouleaux de papier toilette dans les arbres ou sur la voie publique) ou l'incendie de voitures. À certains endroits, les policiers se laissent lancer des œufs dans l'espoir de réduire le vandalisme53.
En 2014, quelques jours avant la fête d'Halloween, plusieurs agressions ont été commises par des personnes déguisées en Clown maléfique. Certaines apparitions de clowns visant juste à effrayer les passants, d'autres allant jusqu'aux agressions physiques54. Ce phénomène a pris une ampleur importante qui a suscité l'effroi de plusieurs villes françaises où de nombreuses alertes se sont multipliées55. Pour Halloween, les autorités ont fortement conseillés à la population de ne pas se costumer en clowns56, ce qui n'a pas empêché les nombreux signalements de clowns agressifs durant la nuit d'Halloween57. La psychose des clowns agressifs recommence l'année suivante, en octobre 201558. Des personnes déguisés en clown se sont ainsi amusés à poursuivre trois jeunes collegiennes en les menaçants avec des couteaux59.

Dans la culture populaire

Une décoration d'Halloween.
Halloween est le prétexte d'un nombre important d'œuvres, notamment cinématographiques comme It's the Great Pumpkin, Charlie Brown (1966) (de Bill Meléndez), La Nuit des masques (1978) (de John Carpenter) et ses suites, Hocus Pocus (1993), (de David Kirschner et Mick Garris), L'Étrange Noël de monsieur Jack (1993), (de Henry Selick) et Trick 'r Treat, (2008) (de Michael Dougherty) mais aussi télévisuels comme Les Sorcières d'Halloween et ses suites, Le Fantôme d'Halloween, Le Sauveur d'Halloween ou encore Le Crime d'Halloween.
Pour plus d'informations, voir la catégorie Halloween dans l'art et la culture.

Séries télévisées

Les feuilletons et séries télévisées américains ont souvent un épisode consacré à Halloween, quand ce n'est pas plusieurs (voir Les Simpson par exemple, ou encore la série Friends ou dans des séries policières tel que NCIS : Enquêtes spéciales). Au Canada, notons le clip Halloween des Têtes à claques60 et de nombreux épisodes de Chair de poule.
Dans Buffy contre les vampires, Halloween est le jour que les « démons » détestent, le jour où ils préfèrent ne pas sortir de chez eux, révoltés à l'idée de ne pas être suffisamment pris au sérieux et d'être dévalués par une manifestation commerciale. Ce qui est un curieux contre-sens : dans la tradition celtique, la fête de Samain était justement celle de la réunion du monde visible et du monde invisible, le jour de l'année où les vivants pouvaient avoir accès à l'« Autre Monde ».
Dans Charmed, Halloween est considéré comme le jour le plus magique de l'année, nouvel an sorcier. C'est par cette magie que les démons vaincus au cours de l'année précédente peuvent revenir d'entre les morts pour la journée et circuler librement parmi les humains festifs. Pour les sorcières, c'est un jour où la magie primitive peut être invoquée facilement. Un chapeau pointu leur permet ainsi facilement de capter les énergies célestes tandis qu'un balai ou une pomme se trouvent être des moyens de défense et d'attaque inestimables.
Épisodes de séries télévisées dont le titre comprend le mot Halloween en français

Téléfilms

Téléfilms dont le titre comprend le mot Halloween en français

Émissions télévisées

Émissions télévisées dont le titre comprend le mot Halloween en français

Fêtes similaires

À noter que cette fête existe chez les kabyles en Algérie, semblable avec une chanson "bonbons ou monstre".
Halloween n'est pas célébrée traditionnellement en Chine, mais il existe une fête proche, la Fête des fantômes.
Au Mexique, la fête n'est pas célébrée mais les Mexicains fêtent le Jour des morts le 1er novembre.
À l'île de Man, le 31 octobre est la fête de Hop-tu-Naa (en)61.
Il existe en Catalogne la Fête de la châtaigne, ou Castanyada, qui provient d'une ancienne fête rituelle funéraire.
Au Portugal, on célèbre le « Magusto », fête des châtaignes, entre la Toussaint et la Saint Martin62.
En Galice, la fête du « Magosto » est célébrée de la même façon qu'au Portugal.
Le Japon a sa fête traditionnelle des morts : le O-Bon. C'est l'occasion pour visiter les sépultures des défunts et y déposer des offrandes ou des fleurs. Cette fête se déroule du 13 au 15 août.

Galerie de photographies

Une citrouille en plastique.
Une citrouille illuminée de l'intérieur.
Deux citrouilles illuminées.
Quatre citrouilles illuminées.

Notes et références

Notes

  1. a et b Dans les pays francophones européens, plusieurs formules sont ainsi adaptés : « Farce ou friandise ! », « Des bonbons ou des coups de bâton », « Des bonbons ou un frisson », « Des bonbons ou la malédiction » ou encore « Des bonbons ou la mort ».
  2. Pour plus d'informations concernant les risques liés à la fête, voir la section Santé et sécurité.
  3. a et b Pour plus d'informations concernant la coutume du Trick or treat, voir la section La chasse aux bonbons.
  4. Pour plus d'informations concernant l'implantation de la fête d'Halloween en France, voir la section Aspects commerciaux.
  5. Le cinéaste québécois Pierre Perrault a immortalisé la fête de la Mi-Carême dans son film Pour la suite du monde, qui montre à L'Isle-aux-Coudres, dans la région de Charlevoix, au Québec, une des dernières célébrations de la Mi-Carême, en 1962. Dans cette région, la fête était célébrée par les hommes seulement, qui, déguisés et masqués, passaient de maison en maison pour boire un verre et interrompre, le temps d'une nuit, la période de jeûne ou de privation que leur imposait la religion catholique.

Références

  1. http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/halloween-la-traditionnelle-citrouille-etait-a-l-origine-un-navet-7780305978 [archive]
  2. http://www.etymonline.com/index.php?term=halloween [archive]
  3. Theo. E. Wright, A Halloween Story, p. 1144
  4. a, b et c (en) Preparing for Halloween in Bray [archive] par Derek Davis journaliste à Raidió Teilifís Éireann (RTÉ)
  5. (fr) « Halloween » [archive], Grand dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française
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  8. a et b (fr)Samhain, Halloween La nuit des jeux et des esprits en Bretagne et pays celtiques [archive] par Daniel Giraudon [archive], Professeur des universités de breton (émérite) à l’Université de Bretagne Occidentale, chercheur au CRBC (Centre de Recherche Bretonne et celtique)
  9. a, b et c Article All Hallows' Eve [archive] sur British Broadcasting Corporation (BBC)
  10. (en) Halloween: From Pagan Ritual to Party Night par Nicolas Rogers [archive], professeur d'histoire à l'Université York (Canada). Voir le chapitre 1 : Samhain and the Celtic Origins of Halloween [archive]
  11. a et b Pourquoi Halloween marche seulement auprès des enfants ? [archive] interview de Nadine Cretin
  12. Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques, Ouest-France Université, chapitre Samain, p. 35-81, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, (ISBN 978-2-7373-1198-7)
  13. Dossier de Paul-Georges Sansonetti, chargé de conférence à la Sorbonne sur l'influence de la mythologie dans le cinéma, sur Halloween
  14. a, b et c Philippe Cahen, Secrets et mystères d'Halloween, édition Jacques Grancher (1999)
  15. a, b et c Philippe Rouillard, Les Fêtes chrétiennes en Occident, p. 206.
  16. Jean-Hugues Déchaux, Le Souvenir Des Morts, PUF, 1997, p. 38-39
  17. Robert Féry, Jours de fêtes: Histoire des célébrations chrétiennes, Seuil, 2009, p. 108-109
  18. Philippe Rouillard, Les Fêtes chrétiennes en Occident, p. 210
  19. Inventaire des Fêtes de France, Nadine Cretin, 2003
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  22. (en) Nicholas Rogers, Halloween : From Pagan Ritual to Party Night, New York, Oxford University Press, 2002, « Halloween Goes to Hollywood », p. 103-124.
  23. (en) Rogers, Nicholas, Halloween Goes to Hollywood, New York: Oxford University Press, 2002, p. 103-104
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  31. Rogers, Nicholas (2002). Halloween: From Pagan Ritual to Party Night pages 22-27
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  38. Jeannie Lavallée, Le Paradis de la pêche côtière-L'Histoire du village de Le Goulet, Moncton, Les Éditions de la francophonie, 2002 (ISBN 2-923016-11-4), p. 55
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  57. Nuit d'Halloween : les signalements de clowns se sont multipliés [archive] sur Ladepeche.fr, consulté le 25 août 2015.
  58. Ca recommence ! Des clowns armés terrorisent des collégiens dans le Pas-de-Calais [archive] sur Lci.tf1.fr, consulté le 21 octobre 2015.
  59. Trois jeunes filles agressées par des clowns armés [archive] sur Nordlittoral.fr, consulté le 21 octobre 2015.
  60. [vidéo] Halloween [archive] sur tetesaclaques.tv.
  61. What's the difference between Hop-tu-Naa and Halloween? [archive] Article du 24 octobre 2011 sur le site de la BBC
  62. Le saviez-vous ? [archive] sur Portugalmania.com

Annexes

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • Philippe Cahen, Secrets et mystères d'Halloween, Jacques Grancher, 1999, 173 p. (ISBN 978-2733906538) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Markale, Halloween, histoire et traditions, Imago, 2000, 164 p. (ISBN 978-2911416392)
  • Damien Le Guay, La face cachée d'Halloween, Paris, Éditions du Cerf, 2002, 161 p. (ISBN 2-2040-7043-2)
  • P. Majérus, Halloween la revenante, dans Les Cahiers de La Fonderie, Bruxelles, 2012, nr. 47, p. 22-24. p.
  • Adrien Lherm, « Halloween et les français », dans Hélène Harter, Terres promises, Sorbonne, 2008 (lire en ligne), p. 289-302. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nicholas Rogers, Halloween: From Pagan Ritual to Party Night, Oxford University Press, 2003 (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Dernière modification de cette page le 31 octobre 2016, à 10:35.