mercredi 13 août 2008

il s'est emporté - textes du jour

Jeudi 14 Août 008

Prier… Maximilien Kolb, un des géants de l’Eglise contemporaine, présence chrétienne en camps d’extermination. Ces camps que j’a visités en Autriche ou depuis l’Autriche, après Dachau dix ans auparavant en Bavière. Les plus marquants Mauthausen (Marcel Calot entre autres où l’on pourrait surtout de fatigue) et Theresienstadt, sinistrement idyllique. [1] Pardonner jusqu’à soixante dixs sept fois sept fois. Autant dire toujours. La parabole du roi et du débiteur. La permanence du principe de réciprocité. Le jugement de Dieu selon nos propres arbitrages. Accessoirement, le mauvais serviteur est dénoncé par ses compagnons. Le jugement du « monde » le plus souvent du vrai, même s‘il nous parait injute, et ce n’est pas de souffrir du monde qu’il nous sera rendu justice, mais de souffrir à cause du Christ… La fameuse prophétie, le présage pour la maison d’Israël, un véritable mimodrame. La clarté parfois de notre conscience, de avertissement divin, des appel d’autrui. Qu’en ai-je fait ? Dieu a entendu et s’est emporté. Il livra son peuple à l’épée.

[1] - Ezéchiel XII 1 à 12 ; psaume LXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1

mardi 12 août 2008

qui est semblable au Seigneur ? textes du jour

Mercredi 13 Août 2008

Prier… [1] tableau complexe du genre « apocalyptique », si propice à des images de « science-fiction ». J’en retiens l’insistance sur la gloire du Dieu d’Israël qui semble « matéralisée », s’élève, se déplace, quitte le seuil du Temple. Deux catégories de gens dans cette ville que caractérise le Temple : ceux qui gémissent et qui pleurent sur toutes les abominations qu’on y commet et qu’un mystérieux homme vêtu de lin qui portait à la ceinture une écritoire de scribe… marque d’une croix au front (la sortie d’Egypte, l’Apocalypse de Jean), et les autres qui sont exterminés (terme le plus fort pour la Bible) sans un regard de pitié. Consigne pour les intégristes et zélateurs de toute génération et de toute civilisation. Que d’arguments de texte, on peut avoir en tous sens… si l’on en demeure là, crispés de cœur et d’intelligence. Discernement plus avancé pour les quatre Vivants se révélant être des Kéroubims, généralement postés autour de l’autel dans le Temple : chacun allait droit devant lui. Frappé quand il m’a été donné il y a maintenant une dizaine d’années de lire une première fois d’affilée toute la Bible, par la minutie et la splendeur des descriptions de lieux et d’objets de liturgie. Tout cela ayant manifestement un sens, mais pas évident. Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui il siège là-haut, mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. Le Christ, au contraire de ce dont est témoin le prophète Ezéchiel dans l’Ancien Testament, fait parlementer avec le pécheur. Mais le décisif n’est pas là, il est dans la mission de l’Eglise perpétuant le pardon, et dans la prière ensemble. Les textes ont cependant, aujourd’hui, un lien entre eux : la solidarité des humains dans le péché, la prière, les catastrophes et la rédemption. Ainsi soit-il ! tandis que nous roulons, cet été encore plus que d’autres, vers l’inconnu. Mais nos courses quand leur aboutissement est malheureux, nous mettent soudain tellement nus, tellement à terre que le visage de Dieu est à notre portée, devenu unque recours et summum de l’existence. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. Ce que confirment, à la lettre, les premières apparitions du Christ aux Apôtres, dès le soir de la Résurrection.

[1] - Ezéchiel IX 1 à 22 passim ; psaume CXIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 15 à 20

climat d'enfance - textes du jour

Mardi 12 Août 2008

Prier…[1] s’il parvient à la retrouver… votre Père qui est au ciel ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. Toute la leçon de l’utilité marginale faisant le prix décisif et vrai, selon les maîtres classiques de l’économie (notre cher Raymond Barre dit « Barre-la-science-po » par Le Canard enchaîné) est là, depuis deux mille ans et en termes de sollicitude, d’amour, donc de cette vraie version du désir qui est attente d’une réponse d’amour, qui est souci et volonté de rasemblement de tous, de communion. Dieu est le contraire d’une volonté de puissance ou d’un esprit de contrôle et de suscpicion. Dieu aide et relève, cherche. Nous cherche. Notre frère spirituel, C. sa formule si heureuse parce qu’il n’en élabore aucune, elles lui viennent naturellement, un climat d’enfance. Déjà, la liberté et la personnalité, mais la confiance a priori, l’abandon sans évaluation ni crainte à tant de circonstances et de paramètes, Dieu et l’amour familial faisant que cela ne tourne pas mal. Nous raisonnons en arrivistes, Dieu nous forme en enfants. A la méfiance substituer la confiance. Quelle est douce à mon palais, ta promesse. L’enfant croit à la promesse, ce serait même sa définition psychologique en même temps qu’il fait flèche de tout bois pour constituer son univers mental, les histoires que raconte notre fille, plus encore aujourd’hui qu’elle ne souhaite que nous lui en racontions. Elle nous rend ce qu’elle reçoit, elle donne. Ezéchiel nourri mystérieusement d’une parole que figure un livre. Ouvre la bouche et mange ce que je te donne. C’est ce qui sort de la bouche de l’homme qui le souille, pas ce qu’il reçoit. Le miel a moins de saveur dans ma bouche. Je le mangeai donc et dans ma bouche il fut doux comme du miel. L’Ecriture à tant de voix, les psaumes en refrains ou en fond permanents, les deux Testaments s’appelant l’un l’autre, nos mains jointes et notre cœur ouvert et disponible achèvent de former le quatuor. Les alliances.

[1] - Ezéchiel II 8 à III 4 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Matthieu XVI 1 à 14

splendeur - dialogue sur les textes d'hier


Lundi 11 - mardi 12 Août 2008


Sur ce que je vous a adressés hier matin... échange avec un de nos co-partageants
- prêtre diocésain que j'affectionne et à qui je suis reconnaissant de deux parcours, chaque fois en quatre ans, de la Bible - savant et de coeur - sachant l'assiduité



----- Original Message -----
From: ***
To: Bertrand Fessard de Foucault
Sent: Monday, August 11, 2008 11:33 AM
Subject: Re: textes du jour - splendeur

Bertrand, bonjour et bonnes vacances au soleil qui éclaire l'autre côté des nuages :
- Ce n'est pas Ezéchiel qui évoque ce qu'explicite Teilhard, mais plutôt Teilhard qui explicite ce que dit Ezéchiel.
- Pour hier, l'antisémitisme (qui n'est pas une spécialité chrétienne) ne plonge pas ses racines dans les Ecritures chrétiennes,
mais dans l'histoire des relations tumultueuses entre les communautés juives et les premières communautés chrétiennes. En plus, il convient de ne pas confondre antijudaïsme et antisémitisme. Amitiés. ***



----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: ***
Sent: Monday, August 11, 2008 12:31 PM
Subject: votre message de maintenant

Cher Père, merci de votre vigilance.

Pour Teilhard de Chardin, je donne le texte par un prochain courriel - je l'avais découvert par hasard il y a huit jours en le trouvant très "limlite"... - je ne sais si votre éminent confrère a "trouvé" cela seul ou si l'analogie est d'inspiration divine... en tout cas il ne donne pas de références à Ezéchiel. mais vous avez sur le fond raison, il y a évidemment primauté du prohète en chronologie et en autorité.

L'antisémitisme, évidemment. Votre différenciation antijudaïsme/antisémitisme m'intéressera beaucoup si vous avez temps et goût de me donner quelques lignes de plus.

Je sais bien que ce n'est pas une spécialité de l'Eglise, mais celle-ci pourrait être exemple - aujourd'hui - et ne l'est pas vraiment, d'ailleurs en ce domaine personne ou pas grand monde ne l'est . Je prépare un livre-journal racontant ma rencontre de l'Abbé Pierre au printemps de 1996 quand il s'est empêtré dans "l'affaire Garaudy". Je vous donnerai quelques bonnes feuilles, notamment sa lecture de passages de Josué.

Je vous espère allant bien. Etiez-vous avec les Bénédictins hier en Arz.

Affection filiale et fidèle. Déférente.


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textes de Teilhard de Chardin, - assez étonnants - d'ici la fin de la journée - requis auparavant par le fauchage autour de mon bâti

lundi 11 août 2008

splendeur - textes du jour

Lundi 11 Août 2008


Prier… [1] tel jour, telle date, telle heure, tel endroit – l’histoire humaine et selon les sens humains – la parole de Dieu fut adressée au prêtre Ezéchiel, dans le pays des Chaldéens, au bord du fleuve Kebar, et la main du Seigneur se posa sur lui. Or, cette parole est une « vision »… des Vivants qui ressemblaient à des hommes… quelqu’un qui avait l’aspect d’un homme… je dois reconnaître que ce texte évoque tout à fait ce que Teilhard de Chardin explicite et décrit dans ce qu’il présente comme une façon de voir tandis qu’il est en prière. C’était le reflet de la gloire du Seigneur. En voyant cela, je tombai la face contre terre. C'est-à-dire que le psaume est à prendre au pied de la lettre : ce ne sont pas la création, la terre, le ciel qui sont sa splendeur, c’est Dieu Lui-même qui est splendide mais d’une manière et selon des aspects qui nous dépassent complètement et dont nous n’approchons que par notre propre attitude, notre louange. Qu’ils louent le nom du Seigneur, le seul au-dessus de tout nom, sur le ciel et sur la terre, sa splendeur. L’évangile rapporte la discussion sur un impôt, genre denier du culte, mais dans un contexte particulier où Jésus prophétise une nouvelle fois sa mort violente mais aussi sa résurrection. Les disciples ne retiennent que l’annonce de sa mort et le Christ passe du coq à l’âne, ses futurs tortionnaires veulent le mettre en règle. Leçon de droit social et de droit fiscal, miracle à la clé, Simon-Pierre, comme le plus souvent, est celui par qui sont faites les choses. Le Dieu incommensurable, incarné dans notre quotidien et se pliant paisiblement aux usages et aux logiques, tout en poussant les siennes propres : jusqu’à la mort – logique de l’Incarnation, et à la Résurrection – logique de Dieu, logique de la vie, logique de la Genèse et de la création entière. – Qe ce jour, Seigneur, soit ta logique et que ta splendeur mobilise et ressaisisse nos vies. Jusqu’au prochain chahut, les mains des hommes… les taxes ou l’impôt…


[1] - Ezéchiel I 2 à 28 passim ; psaume CXLVIII ; évangile selon saint Matthieu XVII 22 à 27

dimanche 10 août 2008

Figures & Communion - I - moines, prêtres, laïcs : différents ?

vie pensée - partage I - entendre

Dimanche 10 Août 2008

Messe à Ambon. J’y arrive à la lecture de l’évangile
évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 33. Entendre est « autre chose » que lire, le texte est différent, j’y trouve ce que je ne voyais pas à la lecture. Le concret de situations, ce que fait le Christ, ce que font les disciples. « Obligés » de monter dans le barque et de partir. Situation plus que paroles. Celle-ci, ensuite.

Homélie. « Les manières de Dieu pour se communiquer à nous sont diverses : tout vient de Lui, ce n’est pas nous qui…» - cathédrale expérience de mes dix-sept.dix-huit ans, les camps scouts que j’anime me font rencontrer du clergé rural, bien différents des Jésuites pédagogues de mon ouest parisien. Or, ce que chacun dit dans sa paroisse, son église, son prsbytère avec son âge, sa formation, la machinalité du métier et la lumière de notre rencontre, est analogue à ce que j’ai entendu depuis mon enfance ou à ce que j’entends. J’y ai reçu – là – une confirmation de l’unité de l’Eflise, de la communion des générations, des civilisations dans la tradition d’une foi qui se transmet pratiquement entre les humains, entre les vivants, mais qui se reçoit aussi – analogue – dans chacun de nos esprits. L’Esprit saint donc.

Et ce matin, l’enseignement fondamental reçu – à mon étonnement – vers mes quinze ans : Dieu ne s’obtient pas par effort ou prière, Il se donne. Nous recevons, nous ne faisons pas. Denis M. le redonne cinquante ans après, il vit donc comme moi, nous vivons – chrétiens – tous de la même expérience autant spirituelle que psychique.

Dieu… ces années-ci, je ne me l’approprie plus. Il s’impose avec autant de force que de délicatesse et de sérénité. Icône byzantine ? sévérité ? non, réalité et sourire. Inaccessibilité qui pourtant se présente.

Si longtemps, ma vie incapable de la vie religieuse, du mariage, incapable de choix – je n’ai commencé de disposer de moi-même qu’en m’étant abandonné.

tranquillité en Dieu - textes du jour

Dimanche 10 Août 2008

… prier [1] le soir venu, il était là, seul. …. Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? … Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! Dieu dialogue avec nous et répond, la conclusion nous appartient. Dieu s’offre en sa toute puissance, notre réponse et toute l’efficacité de notre vie, de nos gestes, pensées et prières tient à notre foi. La tristesse de Paul à cause de ses frères de race, qui n’ont pas sa foi cependant… fondement scripturaire de l’antisémiisme et de tels passages sont nombreux… je la prends de deux manières. D’une part, la foi de Paul n’était pas acquise d’avance, il y a fallu le « chemin de Damas », et d’autre part, aujourd’hui et pour nous, ce serait une tristesse à cause de tout homme, de toute femme qui aurait toutes les circonstances pour recevoir ou garder la foi, et qui ne les saisissent pas, ne les cultivent pas… J’écoûte : Que dira le Seigneur Dieu ! Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple. Son salut est proche de ceux qui le craignent. … Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. La houle apaisée dans l’évangile, un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers… le mouvement d’une brise légère… les événements d’une vie, d’une journée, d’un instant, nos tumultes et la tranquillité de Dieu. Foi et expérience, attente et présence.


[1] - 1er Rois XIX 9 à 15 passim ; psaume LXXXV ; Paul aux Romains IX 1 à 5 ; évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 33

samedi 9 août 2008

tu connaîtras - textes du jour

Samedi 9 Août 2008

Prier… la sainte-Edith-Stein, assurément quelqu’un d’humainement remarquable et irréprochable, ses correspondances vers Pie XII dès 1’avènement de Hitler. [1] La parabole de l’amour conjugal, si fréquente dans l’Ancien Testament. Dans le Nouveau, c’est l’enfance qui l’emporte nettement avec en regard la mise en scène de la vie dissolue ou de l’adultère, et toujours du côté de la femme. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni, prend alors une valeur d’absolu – sans la moindre image – que n’avait pas su édicter l’Ancien Testament, rigoureux et légaliste par certains côtés (accentués par la caricature qu’en relève le Nouveau Testament à propos de la pratique pharisienne). L’Ancien, tout affectif. Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la fidélité… sans doute, clé du règne politique que nous subissons, des pages sur le toujours au futur du président de la République à venir récupérant son épouse de l’époque. [2] Merveille et précarité des amours humaines. Dieu nous reprend dans un lieu tiers : mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Le Nouveau Testament, c’est l’histoire, au contraire de l’époux. La dissolution du masculin-féminin en Dieu (leur accomplissement ensemble) : les intuitions fulgurantes de Thérèse de Lisieux, Dieu père et mère, le Christ époux de notre âme à chacun et de l’humanité entière. Ce qui est charme et épreuve pyschologique, maturité si risquée, Osée en savait quelque chose, puisque sa femme semble avoir été une prostituée, à peine plus systématique que la Samaraitaine. L’essentiel n’est pas cette difficulté, ces reniements, cette légèreté pour l’essentiel de la condition : il les fit homme et femme. C’est l’acueil, la lucidité pour ce qui nous concerne et la perspective : cinq étaient prévoyantes…et tu connaîtras le Seigneur. Le roi sera séduit par ta beauté. Il est ton seigneur : prosterne-toi devant lui. Dans notre prière d’action de grâce, nous pouvons dire – au contraire ? – que Dieu a été séduit par notre péché, notre faiblesse, notre inconsistance, notre imprudence, notre inanité à répétition. Beauté rare (mais paradoxalement fréquente si l’on sait regarder hors de la mode et des habituels critères de jugement en société… et hors nos regards de commisération ou de concupiscence, ou de jalousie, qui sont nos manières de voir autrui), beauté du couple quand béni de Dieu il a trouvé son intelligence et son estime-admiration mutuelles.

[1] - Osée II 16 à 22 ; psaume XLV ; évangile selon saint Matthieu XXV 1 à 13

[2] - Nicolas Sarkozy, Témoignage (éd. XO Juillet 2006 . 281 pages) . pp. 46 à 49 : « ce que nous avons connu dans ma famille, des millions de gens ‘lont vêcu. Leurs souffrances, leurs doutes, leurs espérances sont les mêmes que les nôtres. Ce sont les histoires éternelles d’un homme et d’une femme. De la difficulté de la vie à deux. De la force de l’amour. La seule chose qui est différente pour nous, c’est la pression de la vie publique, de la notoriété, de la publicité. Tout est complexe entre un homme et une femme, mais quand tout est public alors les petits événements de la vie quoitidenne deviennent des monuments. Pour les affronter, il faut une énergie dont je ne m’imaginais pas capable. C. J’écris C. Car encore aujourd’hui, près de vingt ans après notre première rencontre, prononcerson prénom m’émeut. C., c’est Cécilia. Cécilia est a femme. Elle est une partie de moi. Quelles que soient les épreves que notre couple a traversées, pas une journée ne s’est déroulée sans que nous nous soyons parlé. C’est ainsi ! Nous n’avons voulu trahier personne, :mais nous ne pouvons, ni ne savons nous éloigner l’un de l’autre. Ce n’est pas faute d’avoir essayé… Mais impossible ! Se parler, sécoutrer, s’entendre, se voir sont des fonctions dont nous avons enfin pris conscience qu’elles étaient entre nous et pour nous vitales. On m’a beaucoup reproché d’avoir voulu mettre en scène mon couple. Je comprends ce reproche et je ne veux en rien minimiser mes responsabilités. Mais je souhaite faire comprendre que rien ne fut mis en scène puisque tout était sincère et vrai. Notre vie était faite l’un pour l’autre. L’un pour l’autre. Me montrer dasns ma vie publique, c’était montrer ma vie priéve puisqu’lele ne faisaient qu’un. Rien, absoluemnt rien n’était truqué. (…) Aujourd’hui Cécilia et moi nous sommes retrouvés pour de bon, pour de vrai, sans doute pour toujours. Si j’en parle, c’est parce que Cécilia m’a demandé d’en parler pour nous deux. Elle a voulu que je sois son porte-parole. Elle urit pourtant pu le dire mieux que moi, mais dans sa demand, j’ai reconnu sa ûdeur et sa fragilité, peut-être aussi sa confiance en son amir… Nous n’en parlerons plus désormais car, même si j’en dis peu, j’espère que le lecteur comprendra que c’est beaucoup tant C. est importante à mes yeux (…) Une vie où, comme tout un chacun, nous avons besoin d’amour. Je le sais aujourd’hui si précieux qu’il doit être protégé. Le passé nous servira de leçon pour toujours. » – C’est en tant que maire de Neuilly que Nicolas Sarkozy rencontre Cécilia : en la mariant à Jacques Martin.

vendredi 8 août 2008

préférence - textes du jour

Vendredi 8 Août 2008


Prier… [1] qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Mais qui, aujourd’hui, perd sa vie pour sa foi ? par attachement à ce Dieu dont notre partie de monde, celui des pays riches, ignore ou caricature tout. Le martyr est une grâce, la souffrance et la mort ne le sont pas. Mais renoncer à soi-même est une invite concrète et d’exécution immédiate sinon facile. Là est le don suprême même s’il est quotidien et peu visible ni de soi ni d’autrui. Une communion constante à Dieu, une préfèrence de tout notre être donnée à Lui, cela ne se cultive pas, ne se conquiert mais, c’est reçu. Dans ce travail sur soi qui peut réorganiser le monde et la société, il n’y a plus ni esclave ni homme libre. A contrario, le sort de Ninive, prophétisé et effectif historiquement, quoique le livre de Jonas ait raconté sa conversion et son salut. Grâce de Dieu, mais responsabilité de soi : si quelqu’un… qu’il renonce… quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?


[1] - Nahoum II 1 à 3 & III 1 à 7 passim ; cantique Deutéronome XXXII 36 à 41 passim ; évangile selon Matthieu XVI 24 à 28

alliance - textes du jour

Jeudi 7 Août 2008


Prier… voici venir des jours… voici quelle sera l’alliance… je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes, je l’inscrirai dans leur cœur… je ne me rappellerai plus leurs péchés. Ce n’est pas la situation « idyllique » ou utopique, c’est la condition-même que tout se réalise, une alliance, un amour, une disponibilité de fond. Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu… rends-moi la joie d’être sauvé. La profession de foi de Pierre « produit » la fondation de l’Eglise et l’instrument, concret et visible, du salut : tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. Mais là encore une condition, cette fois-ci incombant à Dieu Lui-même, la Passion du Christ. Notre rédemption, notre foi sont des œuvres communes [1].

[1] - Jérémie XXXI 31 à 34 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 23

mardi 5 août 2008

relevez-vous - textes du jour

Mercredi 6 août 2008

Bord du gouffre, dénuement total, impuissance tous azimuts, les miens, moi, nos avoirs, notre cher pays, l’affreux du monde entre dictatures et assassinats, ailleurs et chez nous, dictature chez nous, assassinat du petit Valentin. Chute en désespoir. Prier quand même… dans le vide, mais pas le vide. Prier Dieu plénitude d’existence, de puissance, d’attention, de bonté, de miséricorde, que Votre règne arrive et que nous en soyons tant soit peu dignes [1]. Je reste muet devant la vision de Daniel, tribunal, livres, vieillard majestueux et magnifique, le Fils d’homme – alors que les évangiles disent Fils de l’homme, combien je voudrais pouvoir accéder sur des points comme celui-ci à la langue originale, au mot-même, car il y a forcément une différence. Dans l’Hymne à l’univers, j’ai lu à quelques jours de distance, des prières donnant des images et la vision de Teilhard de Chardin, elles ne m’ont pas paru transmissibles ou contagieuses, imaginer le cœur de Jésus irradiant son corps et tout l’univers ? ou la matière, etc… le génie de l’Ecriture est de fixer notre attention sur des anthropomorphismes d’apparence qui nous amènent directement au spirituel, à l’état d’âme, au sens littéral du terme, donc à notre position face à Dieu, c’est-à-dire à l’amour de Dieu penché vers nous. L’étoile du matin se lève dans vos cœurs. Il fut transfiguré devant eux. Espérer, voir malgré tout, prier. Relevez-vous et n’ayez pas peur. Aini soit-il !


[1] - Daniel VII 9 à 14 ; 2ème lettre de Pierre I 16 à 19 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Matthieu XVII 1 à 9

Pour quelques jours, ce message quotidien va s'interrompre... révision de mon écritoire et moindre disposition de ma messagerie à l'émission.

Vous avez de la provision - si vous en souhaitez - dans mes quatre blogs, dont l'actualisation reprendra. Chucun fait une suite depuis leurs débuts en Mars.

Je me recommande, moi et les miens, à votre prière. Et qui que vous soyez - lecteur inconnu de ces lignes - vous êtes dans ma pensée et mon coeur.

Que fondent partout les orgueils et les hiérarchies, les abus de position. Que tombent les refus de communion. Et ces univers d'indifférence. Et que me soit pardonnée mon intrusion par ces messages s'ils ne sont pas souhaités, selon des raisons et des états de conscience, d'âme ou des situations que je ne sais pas et dont je ne peux que dire que je les respecte.


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lundi 4 août 2008

la prière du spolié - textes du jour

Mardi 5 Août 2008

Prier enfin… après m’être tant dépoussiéré. [1] Il n’y a personne pour intervenir en ta faveur. Etat que je vis, que tant vivent, mais cause ? Pourquoi crier à cause de tes fractures, de ta grave maladie ? C’est pour tes fautes nombreuses, pour tes énormes péchés que je t’ai infligé cela. Nous ne sommes pas des jouets, mais des êtres libres et responsables, responsables de nous-mêmes, des autres et de ce qu’aujourd’hui on appelle l’environnement. On n’ose plus trop dire : solidarité, responsabilité. ce dernier mot employé couramment en politique surtout comme l’accaparement de la décision sans sanction ni contrôle, en économie d’entreprise, c’est la démission forcée avec un pactole et le contribuable renflouant ce qu’ont creusé des recels d’abus de biens sociaux et des erreurs stratégiques qui n’échappent généralement aux comités d’entreprise. L’Ecriture évoque des monstruosités analogues mais le peuple y est toujours solidaire, et tout se paye, mais aussi tout est racheté, les nouveaux départs – à zéro – sont toujours loisibles : je lui permettrai d’approcher et il aura accès à moi. Qui donc, en effet, a jamais osé de lui-même, s’approcher de moi ? Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu. Notre Dieu… il se tournera vers la prière du spolié, il n’aura pas méprisé sa prière. C’est cette parole divine, exprimée par le psalmiste, qui devrait sourdre de l’enseignement de l’Eglise, quotidien, et du regard, de la bouche de tous ces responsables d’Eglise ou de notre société laïque (en quoi l’une et l’autre se ressemblent par des automatismes à l’inverse des frontispices). Et Jésus de conclure, comme toujours : ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. Déverser, de confiance, en Dieu, faute des hommes mais chacun n’a-t-il pas vis-à-vis de son prochain, gravement manqué, au moins par omission, oubli, détournement du regard ? déverser toute notre peine. Que cela soit écrit pour l’âge à venir, et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu.

[1] - Jérémie XX 1 à 22 ; psaume CII ; évangile selon saint Matthieu XV 1 à 14

notre foi, qu'est-ce à dire ? - textes du jour

Lundi 4 Août 2008


Prier… [1] portrait de Jésus en comportement, inusuellement étendu. Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyés, il se rendit dans la montatgne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. Occupations, solitude, calme de Dieu, vie de prière et d’action. Sensation de sérénité et de silence. Contraste avec le monde, les disciples aux rames et à la peine. Vers la fin de la nuit, Jésus vint à eux en marchant sur la mer. Il n’y a pas eu d’appel au secours, tout est naturel de part et d’autre, et évidemment l’effroi des disciples ainsi rejoints. Toujours, la mise en scène de Pierre. Son « primat » est plus profondément qu’une quelconque « chefferie » sur les autres, ses pairs dans le témoignage et dans la foi, une symbolisation du comportement de tout chrétien, contemporain du Christ, puis ensuite. C’est lui qui nous donne la typologie de nos élans, de nos doutes, de nos reniements, de nos enthousiasmes. Il est notre archétype. En un sens, un pape dubitatif et douloureux – comme le fut Paul VI – me touche davantage qu’un maître ou un charismatique que j’ai pourtant vraiment approché et rencontre, tel que Jean Paul II. Et de l’autre côté du lac, la foule à nouveau. La profession de foi n’a été qu’intime, elle est collective. Ils lui dirent ‘Vraiment, tu es le Fils de Dieu !’ Qu’est-ce que cela signifiait pour eux ? et pour nous, dire et penser (s’il est possible) : ‘Mon Seigneur et mon Dieu’ et Le recevoir, en réalité, dans les espèces du corps et du sang ? qu’est-ce que cela signifie ? guère que notre présence de bonne volonté et de disponibilité à l’incommensurable que nous tentons, à longueur de vie d’accueillir… et que nous laissons ensuite, car nos facultés de conscience et de présence à quelque objet – ou personne – que ce soit, sont intermittentes, évanescentes, sauf exploits inutiles, surtout « aux yeux » de Dieu. Dieu nous sait hommes et femmes, et enfants, limités, humains, Il nous a faits et nous sommes à Lui. La seule chose dépendant et attendue de nous : accepter cet état. Créatures de Dieu. La suite du livre de Jérémie donne la concurrence de celui-ci par Ananie. Ne parle pas au nom de Dieu qui veut et la parole divine n’est pas forcément plaisante quand elle prend, simplement, acte de notre parcours. Ce qu’en conscience, nous savons reconnaître.

[1] - Jérémie XXVIII 1 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 36

samedi 2 août 2008

mendiants d'amour - textes du jour

Dimanche 3 Août 2008

Prier… vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau. [1] Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Gratuité qui renverse le monde… mais ce don de Dieu, apparemment matériel, est une invite plus profonde à assouvir ce dont nous avons besoin et que nous discernons si mal : prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Ecoutez, et vous vivrez ! Ce mot de mon père, vénérable, quand un soir, à lui et à Maman, je dis mon interrogation sur un état de vie religieux, sa réponse n’est pas làdessus mais sur notre relation : les parents sont des mendiants d’amour. Comment jamais l'oublier ? Il était au cœur du sujet de la vie, de toute vie et de la révélation. Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? Nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. Jésus, vivant, incarné, partageant et vovant notre conditions existentielle, confirme : il fut saisi de pitié envers eux. Et c’est la multiplication des pains sans qu’il y ait étonnement devant le miracle, ni doute que le maître puisse l’accomplir. On ne s’étonne que de ses questions poussant cependant à l’expression de nos diagnostic, c’est-à-dire de notre dénuement. Les disciples conseillent, inventorient, font le service, tout paraît aussi naturel que l’invite d’Isaïe. Et ce sont pourtant les prémisses d’un monde nouveau. Autour du Christ à son époque, déjà les foules mythiques de la Résurrection et de l’Apocalypse. Les yeux sur toi, ils espèrent, tu leur donnes la nourriture e temps voulu, tu ouvres ta main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit. L’expérience des animaux familiers, le regard attentif à l’heure habituelle, mais il n’y a pas que la nourriture, il y a l’observation du maître, la notation de l’évangile : les yeux de la servante sur les mains de la maîtresse. Quand l’économie n’enlevait rien à l’affection. Pour moi, les rapports sociaux depuis des années sont les mille et une palinodies des possédants d’amadouer le grand nombre sur le dos de qui a été fait leur abondance, et d’embobiner de propagande sur le bien à venir, faute que rien se constate dans l’immédiat. La société divine est autre, elle n’est pas distance mais proximité, elle n’est pas hiérarchie, elle est vérité. Les hommes inventent règles et distances, supériorité et infaillibilité. Dieu, au contraire… proche de ceux qui l’invoquent. Mais ici-bas, supériorité du mendiant que les gens se sentent, par leur mauvais cœur, contraints d’éviter, éviter un regard, un toucher. Le vainqueur n’est pas celui qui détale parce qu’il refuse et en est gêné « quelque part », mais celui qui a fait les signes et a la posture de la demande. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourit pas, et vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ?

[1] - Isaïe LV 1 à 3 ; psaume CXLV ; Paul aux Romains VIII 35 à 39 ; évangile selon saint Matthieu XIV 13 à 21

lu - quelle leçon tirez-vous de la déportation ?

Un amour profond de la liberté ; une haine viscérale de l’humiliation ; une totale absence de besoins (une belle bagnole, quelle dérision après les camps !) ; une perte de la faculté d’indignation ; une tendance à juger sur le résultat et non sur l’intention (à vouloir comprendre les failles et les faiblesses des hommes, on finirait pas tout excuser !) [i]


[i] - Roger Perelman in Le Monde . samedi 2 Août 2008, p. 15 . repris de 2005, p. – auteur de Une vie de juif sans importance (Robert Laffont . Février 2008 . 493)

un si grand crime - textes du jour

Samedi 2 Août 2008


Prier… ceux qui me demandent de ne plus recevoir ce moment, qu’ils vivent par eux-mêmes ou autrement, puissè-je absent rester dans leur vœu de communion, et réciproquement. Méditation que je ferai sur communiquer et recevoir. Gêner et embarrasser les autres par une présence non voulue, qui empêche d’être à soi-même ? L’admettre et surtout le comprendre. Une promiscuité d’âme peut être plus difficilement supportable encore que de chair ou de voix ou de rire (j’ai souvenir de quelqu’un de tout à fait normal ou banal ou sympathique dont le rire éloignait autant qu’une mauvaise odeur…). Donne-moi, ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste, la Bible est pleine d’assassinat pour toutes sortes de motifs, le plus généralement l’envie et la jalousie, la gêne qu’existe l’autre [1]. D’Abel au Baptiste, Nahan aussi. Matthieu – vérifier s’il y a des récits synoptiques – rapporte le fait, rapporte les raisons de la mise à mort, donne le contexte psychologique lamentable dans lequel le roi se laisse prendre et dominer mais, par sa sobriété, présente mère et fille, chacune implacable. La résolution de tout péché, des faiblesses, des entêtements, de la haine, le mélange est détonnant en spirituel et en politique. Hérode a peur de tout, de son énième épouse, du peuple, sans doute de l’occupant et d’un éventuel concurrent, certainement. Il a désiré la femme de son frère, il désire probablement sa belle-fille mais il aime entendre le prophète [2]. Hérodiade exhibe sa fille et séduit son beau-frère. Ambiance, un conte de Flaubert saisissant sur l’emprisonnement, le rayonnement et la mort du cousin de Jésus. Seigneur, tire-moi de la boue, que les flots ne me submergent pas, que le gouffre ne m’avale, que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi. Jérémie dans d’aussi mauvais draps que l’ultime prophète, son procès, le précédent de Michée. L’expression populaire : prophète de malheur. L’enjeu final : écoutez l’appel du Seigneur votre Dieu ; alors il renoncera au malheur qu’il a décrété contre vous… est-ce qu’ils n’ont pas craint le Seigneur, est-ce qu’ils ne l’ont pas supplié si bien que le Seigneur a renoncé au malheur dont il les avait menacés ? Mais Jésus sera mis à mort selon de semblables dialectiques : et nous, nous irions nous charger d’un si grand crime ? Oui…


[1] - Jérémie XXVI 11 à 19 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 1 à 12

[2] - Marc VI 17 à 20 puis jusqu’à 26

vendredi 1 août 2008

phénomène ?

Les journalistes « espionnent » sans succès les vacances de Benoît XVI
selon le vaticaniste de « Il Corriere della Sera », Luigi Accatoli

ROME, Jeudi 31 juillet 2008 (ZENIT.org) - Benoît XVI poursuit ses vacances au séminaire de Bressanone entre la prière, la lecture et le repos, tandis que 260 journalistes et techniciens attendent à l'extérieur du séminaire, attentifs au moindre mouvement du pape.
Comme tous les après-midi, souligne L'Osservatore Romano, le pape a fait aujourd'hui une promenade dans le jardin du séminaire en compagnie de son frère, Mgr Georg Ratzinger, et son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein.
Depuis son arrivée à Bressanone, le 28 juillet, le pape n'a pas encore fait d'excursion et les nouvelles se font rares pour les journalistes.
Dans son blog, le vaticaniste du quotidien italien « Il Corriere della Sera », Luigi Accatoli, se demande si cela valait la peine de venir à Bressanone.
« La réponse à cette question dit toute l'importance de la figure du pape aujourd'hui dans le monde : comment peut-on ne pas être présent partout où il se trouve ? S'il lui arrivait quelque chose, ou s'il faisait quelque chose d'imprévu ? » s'interroge-t-il.
« La présence des journalistes au cours de ces deux semaines dans la paisible Bressanone est une nouvelle preuve de l'attente qui existe pour ce que le pape dit ou fait. Une attente qui ne cesse pas même quand la situation la décourage », ajoute-t-il.
« Il n'y a pas grand-chose à espionner au-delà de la barrière des toiles noires qui ont été installées pour protéger les promenades bénédictines dans le jardin du séminaire, mais nous ici, nous sommes équipés pour la besogne », poursuit-il.
Le premier rendez-vous public avec Benoît XVI sera celui de la prière de l'Angélus, dimanche 3 août, à midi. Six trains spéciaux, financés par la province autonome de Bolzano, seront mis à la disposition des fidèles pour l'Angélus du 3 août ainsi que pour celui du 10 août, précise L'Osservatore Romano.
Ces trains spéciaux viendront s'ajouter aux 31 trains ordinaires, permettant ainsi à 16 000 fidèles de s'unir à Benoît XVI pour la prière dominicale.

Jesús Colina

profondément choqués - textes du jour

Vendredi 1er Août 2008

Prier… sauve-moi, mon Dieu, les eaux montent jusqu’à ma gorge ! Pour tant comme pour nous, il en est ainsi. Et il en était ainsi pour Jérémie. Mais lui comme les martyrs et tout prophète inspié, c’était pour la « bonne cause », celle du Seigneur, moi misérablement ce n’est que ma manière d’exister qui m’attire inimitié et me fait manquer des voies, du moins est-ce ce que la société me fait comprendre ? Les contemporains de Jérémie ne sont pas les habitants de Ninive à qui Jonas bien malgré lui est appelé à apporter la parole. Les conditions sont les mêmes, une civilisation va être détruite sauf changement radical, conversion. Jésus alla dans son pays. Comme Jonas et Jérémie, il est porteur d’un message d’alternance : ils étaient profondément choqués à cause de lui. Rien ne prend ; le mélange de Dieu et des hommes, et en chacun de nous, de vie et de mort. Apparemment d’énergie enthousiaste et de dépression, de déséquilibre, de vertige, de paresse, de dégoût. Et moi, je te prie, Seigneur : c’est l’heure de ta grâce ; dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi. Moi et tous, ainsi soit-il ! Journée sous Ta protection, dans Ton mouvement, dans Ta vie. [1]

[1] - Jérémie XXVI 1 à 9 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 54 à 58