mardi 28 novembre 2017

ne soyez pas terrifiés - textes du jour


Mardi 28 Novembre 2017

 22 heures 01 + Journée galopante et apparemment peu productive. La difficulté que je n’éprouvais pas, il y a encore peu de temps, de tenir un journal comme si j’étais plus lent que les événements, bien plus lord pour transcrire ce qu’il est donné de ressentir, alors que – précisément – je ressens de plus en plus : liberté que donne l’âge et propension à l’action de grâce quand la fatigue est sans cesse la compagne. La vie alors se ressent dans le détail, non comme un ensemble et que tout fonctionne à peu près paraît pour ce qu’il est : une chance, un don. J’en suis là, sur le tard et pourtant c’est une telle conscience que je crois naître à quelque chose. Je ne nais plus à une famille, à une société qui m’élaboreront, la conclusion est une naissance et l’aboutissement sera plus un fait qu’une réalisation. Je le dis abstraitement, mais c’est intense précisément parce que je comprends et admets fatigue et âge. La structure d’accompagnement d’accueil est divine et tous ceux qui m’entourent, que je rencontre, qui m’habitent de mémoire ou quotidiennement, que j’aime me sont plus présents que dans les décennies précédentes où j’étais bien moins remis à Dieu. Je renonce à mes projets explicites en tant qu’absolu, les réaliserai-je quand même, ce sera presqu’indifférent car je sais bien que cela n’aura pas dépendu de moi. Prier n’est pas demander ni espérer là où me fait arriver l’existence, c’est vivre en relation à Dieu. Totalement, la grâce. Et ainsi, la somme de rencontres, de pensées, tout ce qu’aujourd’hui, il m’est « arrivé » en une journée simple, m’étonne, me remplit et semble résumer toutes les décennies précédentes. – Je reprendrai plus tard la densité de ces deux derniers jours, en tant de domaines, mais surtout la rencontre et la découverte par quelques instants de dialogue et de regard.de parcours aussi intenses que le mien. Humainement, la communion est cela. Parabole de la communion totale quand nous aurons rejoint ou aurons dépouillé tout ce qui n’était pas encore la vie éternelle.

Vingt-cinquième anniversaire de la mort de ma mère. Elle m’a apporté que j’existe, elle m’a apporté le contexte d’une forte fratrie, mais elle m’a donné : elle. Son sens de la dignité, de l’honneur, elle m’a donné un modèle d’attention à tout, de curiosité, de disponibilité mais sans dispersion, d’humilité mais sans soumission. Je me souviens plus de nos situations ensemble, de ce que nous vécûmes ensemble, moi l’un de neuf, mais son chevalier à partir de mes dix-huit ans vingt ans, faute d’autres qui plus naturellement et même légitimement devaient l’être. L’âme encore davantage que le visage, l’amour exigeant, confiant, vigilant, une intensité de présence : ma mère dont j’étais, dont je fus à chaque époque de ma vie, puis à chaque étape de ma carrière professionnelle dont elle partageait deux ou trois fois par an les affectations diplomatiques… fier. Et je vis de plus en plus que c’était objectif. Samedi 28 novembre 1992, selon ce qu’elle écrivit sur sa tombe : a quitté tous les siens, est retournée près des siens. J’ai ajouté : pour la plus grande gloire de Dieu, A.M.D.G. 

Prier… la suite des aventures de Daniel au pays des Mèdes et Babyloniens [1]. Daniel remporte toute l’épreuve qui fait échapper l’élite des exilés au massacre, pas tant parce qu’il interprète le rêve du roi Nabuchodonosor, que parce qu’il commence par dire ce rêve au roi qui refusait aux différents devins et magiciens de son empire de le leur révéler. L’interprétation plus aisée que de pénétrer ce qu’a vécu le roi en rêve [2]. La parabole n’est pas celle de l’avenir d’une dynastie, mais l’annonce du Christ : le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruitQuant à la pierre qui avait frappé la statue, elle devint un énorme rocher qui rempli toute la terre. Cette statue monstrueuse mais composite, vue en rêve par le roi de Babylone et dont le sort expliqué par Daniel semble convertir Nabuchodonosor (en vérité, votre dieu est le Dieu des dieux et le maître des rois, le révélateur des mystères, puisque tu as pu révéler ce secret. [3] Jésus transpose le rêve, la statue gigantesque et riche, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient… Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. Fin du monde, fin des vies, de nos vies et de la mienne, des phénomènes effrayants surviendront et d grands signes venus du ciel Jésus est et sera alors notre compagnon. Ceux qui l’écoutent ne retiennent pas la prophétie mais veulent la date. Jésus réplique : prenez garde de ne pas vous laisser égarer… ne soyez pas terrifiés quand bien même tout se disloque, nation contre nation, royaume contre royaume. Ce n’est pas de l’eau de rose, c’est l’âpreté de la réalité, de la vie, de la condition humaine, des conditions historiques de toute la création.

En regard notre actualité, et ce qui confine au mensonge. Les votes et refus, dont le nôtre sur les glyphosates : Bruxelles et l’argent, les trafics d’influence, la faiblesse de la nôtre en tant qu’Etat. La mesure de l’élu et du record de sa jeunesse et de ses accaparements de toutes nos institutions publiques est là. Ouagadougou, médiocre accueil, le pouvoir local n’est pas populaire, sans doute moins que ne le fut longtemps celui de COMPAORE, dont le frère est sous nos verrous. Textes d’EM avec des formules volontairement ? à contre-pied de celles de ses deux prédécesseurs. Telles que je suis les choses, il n’y aura pas changement ni mûe, mais empirement : à la droite de notre président au sommet instituant le G 5 pour le Sahel, Mohamed Ould ABDEL AZIZ malgré les rumeurs sur son enrichissement personnel, sur ses liens avec la drogue et malgré la réalité de son accession au pouvoir, un putsch. – Images, ces appareils d’invention suisse il ya vingt ans (Patrick GAILLARDON), agis par deux jeunes parachutistes français, pouvant voler jusqu’à plus de 350 kms/heures. Volant ainsi de chaque côté d’un Airbus ou entrant et sortant dans un petit avion. En fond, la tour de plus de six-cent mètres de haut à Dubaï… ces gigantismes soudain : des Etats fantômes aux sociétés demeurées anachronique, ou la masse démographique et financière de la Chine. – Nouveau signe d’évaluation de notre régime et de notre démocratie :la suppression de 80 emplois de journalistes à France 2 et de l’émission-culte de LUCET : complément d’enquête.. Tribune dans le Monde de l’assemblée des rédacteurs de la chaîne, appréciation de BADINTER.


[1] - Daniel II 31 à 45 ; cantique des enfants dans fournaise Daniel III 57 à 61 ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 11
 [2] - Daniel II jusqu’à 31
 [3] - ibid. II 46

samedi 25 novembre 2017

jamais ne périt l’espoir des malheureux - textes du jour



Samedi 25 Novembre 2017

 La fin d’après-midi à la pointe de Bill, plus qu’un décor, une vie immense t d’une telle beauté qu’elle semble forcément bienveillante. Notre fille frigorifiée par ses deux heures sur l’eau. – Deux sujets que je cherche à « creuser ». L’agression sexuelle, le harcèlement, la sécurité sexuelle. Echo déjà d’EM : le sexisme ronge notre société. Hier soir, à ce que nous avions vu et entendu (les cinquante choristes de Brigitte  - chanteuse), il me sembla que le « remplacement » dénoncé et tant craint par certains s’était déjà accompli : les barbes noires des hommes entre 20 et 40 ans (cf. le Premier ministre, le délégué général de la République en marche et ainsi de suite, les femmes si sensibles au regard, au toucher, à tous les signes qu’elles sont aperçues par un homme, des hommes, souhaitent donc la burka ? Je n’ai pas d’expérience : ni harcelé dans mon enfance, ni harcelant dans ma vie souvent donjuanesque. Harcèlement oui, mais épistolaire pour qui me laisse tomber ou ne donne pas suite, me laissant nostalgie et souvenirs comme seul acquis.  Depuis que la vieillesse m’apprend la vie, j’ai une liberté plus grande et je n’hésite pas à complimenter, femme ou homme, pour le sourire, ou pour le regard. Harcèlement ? pour avoir une expérience, celle qui mobilise et qui s’avoue ces semaines-ci, j’ai consulté par courriel mes nièces et neveux, eux-mêmes, leurs enfants. Je pourrai donc apprécier la séance d’aujourd’hui et la proclamation d’une nouvelle grande cause nationale. Quoi que j’apprendrai d’éventuelles victimes, ou du regard de la jeune génération sur les diverses récupérations (démagogies ?) d’un régime autoritaire voulant paraître proche des préoccupations et des situations, il me semble que la question reste celle de tout harcèlement, notamment des enseignants par leurs élèves, ou de tout autre, et donc trouvant sa réponse dans le Code pénal, au fond de tout irrespect de la personnalité et de la liberté de l'autre. Au collège que fréquente notre fille, ce sont des groupes séparés ou se caricaturant mutuellement. Il n’y a pas d’individualité ni de sexe, c’est de part d’autre des univers… compétence : le ministre de l’Education nationale, des instructions qui circulent par écrit, des réactions des jeunes : ne pas stigmatiser, ou la secrétaire d’Etat aux parités, tous les soirs sur un plateau de télévision ou l’autre, voix (ton et vocabulaire d’une pré-adolescente), mais pas celle du président de la République.

En revanche, ce qui devrait hanter ce dernier plus que l’échéance de 2002… ce serait la dette publique, ce serait le déficit extérieur du pays, ce serait l’historique de cet embourbement, ce seraient les remèdes et ceux-ci à ne pas chercher dans l’imposition accrue ou dans la dépense publique diminuée. Vrai sujet, difficile. Traité, il consacrera un homme d’Etat. J’ai commencé de travailler ce sujet et de le questionner, découvrant une excellente bloggiste, le rôle très ouvert de l’Agence du Trésor, mais pas encore ni vraiment les causes. Sauf, notre faiblesse à l’exportation, qui n’est pas un manque de compétitivité mais la disparition des grands groupes qui généraient l’essentiel de nos excédents. Et puis ces soirs-ci, le devoir du quatrième président français qu’ait eu la Chancelière allemande depuis 2005, c’est, avec la discrétion et le tact souhaités, entourer celle-ci. Par reconnaissance de la France et de ses trois prédécesseurs pour cette grande Allemande, et puis – peut-être – par anticipation de son nouveau règne, et donc d’une initiative forte avec elle : l’Europe. 

Prier…l’histoire humaine, un récit détaillé, psychologique, ce que ne sont pas aussi explicitement les récits grecs ou latin. Le martyre mental et affectif du si cruel Antiochus Epiphane, battu en personne devant Elymaïs tandis que Lysias se fait refouler de Judée par les insurgés (les Macchabés) se renforçant par leurs prises de guerre. C’est la contrition aussi de David et de bien des puissants qui lutèrent contre le Dieu d’Israël. De nos jours, les procès de criminels de guerre ou ayant agi contre l’humanité n’avouent pas ou meurent avant de comparaître. Convocation des amis par le roi, comme plus tard Hérode pour se faire piéger par Hérodiade. Le sommeil s’est éloigné de mes yeux : l’inquiétude accable mon cœur, et je me dis : A quelle profonde détresse en suis-je arrivé ? Dans quel abîme suis-je plongé maintenant ? J’étais bon et aimé au temps de ma puissance. Mais maintenant je me rappelle le mal que j’ai fait à Jérusalem : tous les objets d’argent et d’or qui s’y trouvaient, je les ai pris ; j’ai fait exterminer les habitants de la Judée sans aucun motif. Je reconnais que tous mes malheurs viennent de là, et voici que je meurs dans un profond chagrin sur une terre étrangère. [1] . Texte magnifique, quelle portée pour nous aujourd’hui ? la lecture spirituelle de ce que le temps, l’époque, les travers et les « succès » nous imposent. Le discernement des liens de cause à effet. L’histoire, en l’espèce celle d’Antiochus Epiphane se termine lapidairement : la succession revient à son fils, assurée par l’armée même mise en déroute, Antiochus V Eupator sera militairement plus heureux, employant notamment des éléphants. La leçon est bien celle de l’agonie psychologique du tyran et du persécuteur, reconnaissant son péché mais sans espérance… et c’est le psalmiste qui l’exploite et la tire. Ils sont tombés, les païens dans la fosse qu’ils creusaient ; aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se sont pris. Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours : jamais ne périt l’espoir des malheureux. Quel écho en donne le Christ : notre condition mortelle, nos plans et la mort, la veuve et ses maris, sept frères appliquant la loi mosaïque. Jésus esquisse une théologie du célibat consacré : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Ils anticipent notre condition d’éternité. Mais l’essentiel est dans l’affirmation, pas tant de la résurrection – certaine – mais de Dieu vis-à-vis de nous : il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.


[1] - 1er livre des Martyrs d’Israël VI 1 à 13 ; psaume IX ; évangile selon saint Luc XX 27 à 40

vendredi 24 novembre 2017

le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l'écoutait - textes du jour


Vendredi 24 Novembre 2017


Ce soir prier… la nuit depuis longtemps, une lune voilée. Quotidien consacre une heure au harcèlement sexuel, la rue, l’école, évocation de clips fournissant des confessions toujours d’enfance, deux psychologues : description de ce qu’il se passe en cour de récréation et ailleurs, comment faire basculer la honte de l’autre côté. La secrétaire d’Etat compétente selon les décrets est là, voix et élocution d’une fillette de douze ans,  le visage à dégoûter. Un terrorisme s’installe, une démagogie aussi. Donc demain la mise en image, en texte, etc… d’EM sur la « sécurité sexuelle », quarante ans sans enfants, l’exceptionnalité de son couple… il est qualifié !. La réalité, l’effectivité : Jacques TOUBON, déj)à important au R.P.R, et donc en politique quand naît EM… 1977, défenseur des droits (fonction changeante et sans pouvoir d’injonction) depuis quelques années, grande expérience des affaires biscornues, mais loyal, honnête, fraternel d’accès. En 1981, c’est lui qu’avait appelé JC pour examiner avec moi la circonscription de Thionville, nous avons continué de nous voir. Peu après, je suis mis en relation avec JUPPE, chargé du budget de la ville de Paris et de la campagne présidentielle. EM ne lui a pas consacré une demi-heure cet après-midi… c’est sous cet angle qu’il faudrait toutes incivilités et quand il y a plus, le Code pénal a déjà tout prévu. Multiplies les causes et les législations d’exception, c’est surligné tout un texte et le rendre illisible. Surtout, ce soir, c’était – à mon sens – l’effet contraire : Marguerite attendant Koh Lanta et sur son I-phone ne regardait/écoutait qu’évasivement. Propos et autres ne correspondant pas à ce qu’elle vit :pur l’heure, c’est ou bien l’apartheid filles/garçons, ou bien des groupes mixtes de « péteurs » et de « pétasses »
J’espère que par élégance pour le passé, au nom de ses trois prédécesseurs plus encore qu’au sien propre, EM entoure MERKEL, ce peut être surtout décisif pour l’avenir, si dans l’heure difficile, nous avons été présents : je compte écrire à la Chancelière. – Les nationalistes de plus en plus en voix et en hausse, en Corse. Nous allons vers des difficultés.
Comme au retour e Babylone, grande liturgie, acte d’adoration sur la montagne de Sion. Remise en état du Temple. Il y eut une grande allégresse dans le peuple et l‘humiliation infligée par les païens, fut effacée [1] Nos Te Deum, ainsi le 25 Août 1944. Même unisson : Jésus chassant les marchands et vendeurs du Temple, sans représailles possibles : le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. Les unissons, les liturgies de simple et totale communion.


[1] - 1er livre des Martyrs d’Israël IV  36 à 59 ; cantique 1er livre des Chroniques XXIX 10 à 12 ; évangile selon saint Luc X 45 à 49

jeudi 23 novembre 2017

tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait - textes du jour


Jeudi 23 Novembre 2017



Emacié et sachant par avance l’hostilité de la salle, EM en terrain difficile, l’Association des Maires, son congrès, que préside François BAROIN. Celui-ci a l’habileté de laisser le tour à WAUQUIEZ pour la présidence du parti. Le président a multiplié les engagements et les mesures d’apaisements. Remboursement aux communes, au centime près, des recettes générées par la taxe d’habitation. Pas de modification de la « carte territoriale », et effets de manche faciles. " Merci pour vos colères et vos exaspérations ". Le texte n’est pas encore disponible. 63% des sondés estiment qu’EM ne respecte pas l’autonomie des communes, au moins financièrement.

Témoignages et informations éclairant ce que nous vivons avec notre fille. Les sites et la télévision, les 12 ans, les 18-25 ans. Problème, les sites en Amérique où ils sont en grave difficulté financière (facebook, snapchatt, instagram  ... orthographe à demander à notre fille, les concepts aussi... ) car leurs supports absorbent l’essentiel des recettes publicitaires, et sont « incontournables » MARSHABLE vendu cinq fois moins que son achat il y a quelques mois. Outre-Atlantique comme comme chez nous : buzz face, Huffington Post, Vice. ... creuser, puisque ce qui "fait" l'opinion publique et la rend également si vulnérable, cf. ce dont est soipçonnée la Russie, en tant que telle ou selon quelques-uns de ses agents...
 
Prier… les textes de la veille, est psychologiquement moins aisé et gratifiant que de prier ceux du jour-même. Nous les recevons comme une aide et un compagnonnage actualisés, adaptés, immédiats. La foi a de la mémoire, elle lit une vie, une histoire entière mais sa tenue-même n’est pas rétrospective, elle se vit, elle vit au présent, elle nous meut au présent. – Les persécutions d’Antiochus Epiphane. Respiration de l’Ecriture. Les hommes envoyés par le roi Antiocos pour contraindre les gens à l’apostasie arrivèrent dans la ville de Modine pour y organiser des sacrifices [1]. Anticipation de la mission pour laquelle Saul fait route vers Damas, quelques siècles plus tard. Mattathias, un chef honoré et puissant dans cette ville, soutenu par des fils et des frères… s’enflamma d’indignation et frémit jusqu’au fond de lui-même ; il laissa monter en lui une légitime colère… il s’enflamma d’ardeur pour la Loi… exactement, Jésus chassant les marchands du Temple, le soupir du psalmiste : le zèle de ta Maison…et une première fondation de l’érémitisme au désert : il s’enfuit dans la montagne avec ses fils, en abandonnant tout ce qu’ils avaient dans la vie. Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la loi s’en allèrent vivre au désert. Ces évacuations, ces pérégrinations, Loth fuyant Sodome et Gomorrhe. La ville, sans lien logique avec la première lecture, la présentation de Jésus en pleurs à Son arrivée devant Jérusalem. La fidélité à une vocation : Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela reste resté caché à tes yeux… tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait.

Cette vie économique du numérique fondé sur l’addiction et les habitudes de consommation de la jeunesse actuelle. Conséquences et vulnérabilités financières pour les groupes et pour les structures, pour l’imagination des « concepteurs », souvent très jeunes, les matériels aussi, les empires qui s’effondrent : Alcatel, qui sont devenus mondiaux :  Nokia. Le phénomène DRAHI, l’effondrement probable d’Altice, comme naguère Vivendi. L’éloquence de l’aventurier, mais Patrick DRAHI et Jean-Marie MESSIER sont très différents, pas seulement par la multinationalité de l’un et la francité de l’autre, même si pas loin du précipice sans encore le savoir, JMM dauba à New-York « l’exception culturelle française ». DRAHI s’est construit en services rendus mutuellement avec EM depuis une quinzaine de mois. Ils se sont édifiés mutuellement, l’empire et le pouvoir. JMM est le produit de l’inspection des Finances et de l’ambiance animée par Edouard BALLADUR en 1986-1988 ? Le cycle nationalisations-privatisations dont j’ai été vite convaincu qu’il date le début de la brade et au moins de l’extrême vulnérabilité de nos patrimoines et actifs industriels et financiers. J’avais souhaité qu’en 1982-1983 les nationalisations se consacrent par referendum. La chute de  JMM, comme celle du Lyonnais, a été causée par un manque de solidarité des grands patrons et des grandes affaires françaises – le secret allemand est que cette solidarité existe, et qu’elle se prolonge entre grandes et très petites entités, il y a un bloc mental, de comportement, plus encore que des liens financiers, outre-Rhin, ce qui dissuade les raiders et mutualise le conseil et la stratégie. Evidemment, la libido de la puissance par croissance externe au lieu des laborieuses marches ouvrant des marchés ou de nouvelles voies technologiques, est la même chez DRAHI et chez JMM. Celui-ci, à la DSK, ne s’est pas exilé, mais fait du conseil et même de la structuration. En stratégie française, toujours les mirages américains de Thomson en 1986 à Altice ces jours-ci… mentalement, c’est du Bibi Fricotin.

La véritable mise à jour économique et financière, notre retour à l’inventivité et à l’expansion commerciale, sont des opérations-sincérité. Elles permettront un retour aussi à la confiance civique et donc l’édification de financements internes ou européens de nos dettes. Notre progrès et notre indépendance sont là. EM joue la comédie en paraissant faire de la politique : les échéances électorales à long terme (les européennes, et même sa candidature en 2022...), les habillages budgétaires, les discours sur les territoires, sur les gestions communales, etc… je crois que ce sont des façades. L’affaire DRAHI est la vérité, et surtout les réformes, les purulences françaises qui ne sont pas traitées. Le fonctionnement des banques, la confusion des métiers banque et assurance qui enferme l’emprunteur dans une nasse où il ne bénéficie d’aucune sécurité. Les présidences et gestions de groupes en cooptations ou à l’hérédité. Un petit-fils FRANCOIS-PONCET, même prénom que l’éponyme, élu sarthois, agrégé et ambassadeur auprès de HITLER, arrive à la tête de Wendel. Ces groupes qui survivent aux métiers de leur fondation historique, et comme les communistes et le trésor constitué dans les années de pouvoir, sont devenus les oligarques sous ou contre POUTINE (devenu l’un d’eux aussi par fortune recélée), la Banque d’Indochine, la Compagnie du Canal de Suez, les forges de Lorraine n’existent plus mais l’argent qu’elles avaient généré, souvent par privilège public a fructifié… A ce monde-là, à ces procédures, EM ne touchera pas. FH et NS n’avaient pas même l’idée… mais il proteste, encore devant les maires, de la transparence et de l’autonomie qu’il garantira. – C’est odieux et nuisible. 

Naguère et sans doute jusqu’en Mai 2017… la direction du pays était politique, l’habileté d’un président, d’un ministre, d’un maire résidait dans sa connaissance des hommes et des situations, on restait dans l’humain, tout simplement dans le pays. Une évolution commencée avec Edouard BALLADUR en 1986-1988 aboutit à aujourd’hui où le pouvoir se partage entre grands « patrons » et l’unique président de la République. Je ne vois pas d’autres explication psychologique aux assurances peu dignes et serviles que donne ces jours-ci Bruno LE MAIRE à EM : il fera le travail d’apparence, celui de l’Etat qui n’a plus de réalité et d’effectivité que par l’organisation de sa contrainte : sécurité, ordre, fiscalité. Je me suis longtemps étonné du cynisme de la définition que donnait Georges VEDEL de l’Etat dans les années 1960 : l’Etat, c’est le monopole de la contrainte organisée… oui. Mais ce n’est plus le garant et l’animateur de la nation. Tandis que les grands « patrons » sont si souvent les auteurs de nos déconfitures : des erreurs stratégiques qu’une simple et franche délibération en comité d’entreprise, avec les cadres gravissant tous les échelons d’une « maison » à l’expérience et à la fidélité, aurait fait éviter. Le métier de dirigeant de très grands groupes ou entreprises n’est pas une expertise mais un relationnement. On va de siège en siège. L’Etat commet des erreurs de stratégie, avec l’argent public, de mêmes dramatiques conséquences : Lagardère dans le capital d’EADS, Bouygues dans ce lui d’Alstom. Je grossis le trait et surtout il ne rend compte que des très grandes entités et de leurs échecs. Ce qui marche en France est à plus petite échelle, et échappe à ces tares. Puisse cela rester la majorité de nos entreprises et la plus grande part de notre consistance industrielle. Mais l’arrivée d’un Eric LOMBARD à la Caisse des Dépôts et la volonté d’EM de « mettre fin à des anachronismes » ne me rassure pas.


[1] - 1er livre des Martyrs d’Israël II 15 à 29 ; psaume L ; évangile selon saint Luc XIX 41 à 44

mardi 21 novembre 2017

présentation de la Vierge Marie au Temple - mémoire & homélie de Benoît XVI le 2 février 2013




Tintoret  Présentation de la Vierge au Temple à la Madonna dell Orto

Le Tintoret - présentation de la Vierge au Temple à la Madonna dell Orto

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Paolo Uccelo - présentation de la Vierge Marie au Temple


wikipédia à jour au 21 novembre 2017

Présentation de Marie au Temple


La Présentation de Marie au Temple, œuvre d'Henri Feur, détail d'un vitrail de l'église de Molières (Dordogne).
La Présentation de Marie au Temple (en grec εἴσοδος tis Panaghias) est une fête catholique et orthodoxe. Elle est aujourd'hui célébrée le 21 novembre en Occident comme en Orient.

Sommaire

Origines

Le Nouveau Testament ne contient aucun détail sur l'enfance de Marie. Le Protévangile de Jacques (ch. 6-10) comble ce silence depuis le IIe siècle au moins. Marie, née miraculeusement de Joachim et Anne, est menée dans le Temple, selon leur promesse, à l'âge de trois ans, pour s'y préparer au rôle qu'on lui pressent dans la rédemption d'Israël. Le texte dit qu'elle dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière. Et elle resta dans le Temple, nourrie par un ange, jusqu'à sa majorité (12 ans), âge auquel elle fut accordée en mariage à Joseph. Elle s'occupait de tisser le voile du Temple, et telle est peut-être l'origine de la légende, car les sources juives relatent que des femmes étaient engagées spécialement pour le tissage des 13 tentures utilisées dans le Temple (Talmud de Babylone, Yoma 51b, v. aussi Ket. 106a et Shek. 1).
L'institution de la fête est liée à Justinien, le 20 novembre (543) étant la date de la dédicace d'une église dédiée à la Mère de Dieu (la Nea) qu'il fit construire à Jérusalem, selon Cyrille de Scythopolis (Vie de Jean l'Hésychaste, ch. 20).

Éléments d'histoire

Originaire de Jérusalem, la fête s'est répandue dans tout l'Orient chrétien puis, du fait de la piété mariale, elle fut amenée en Occident dès le haut Moyen Âge grâce à l'adaptation en latin du Protévangile que constitue l'Évangile du Pseudo-Matthieu, lui-même repris et enjolivé dans le De Nativitate Mariae.
Philippe de Mézières est l'auteur d'un Office de la Présentation de la Vierge, théâtral, mais ce n'est pas lui qui composa l'office religieux. Présentée au pape Grégoire XI à Avignon le 21 novembre 1372, cette fête fut généralisée dans l'Église romaine en 1585 sous Sixte V.

Le sujet iconographique traité par les peintres

Présentation de Marie par Giovanni Andrea Sirani, vers 1643.

Annexes

Bibliographie

  • Olivier Caudron, « La spiritualité d’un chrétien du XIVe siècle : Philippe de Mézières (1327 ? -1405) », in Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 1983 pour obtenir le diplôme d’archiviste paléographe, Paris, École des chartes, 1983, pp. 35-45.

Liens externes

v · m
Septembre
1er  : début de l'année liturgique · 8  : Nativité de la Mère de Dieu · 14  : Exaltation de la Sainte-Croix
Novembre
8  : Fête des saints Archanges · 21 : Présentation de Marie au Temple
Décembre
25  : Nativité
Janvier
Février
Mars
25  : Annonciation
Août
6 : Transfiguration · 15 : Dormition
La dernière modification de cette page a été faite le 21 novembre 2017 à 10:01.

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wikipédia à jour au 1er octobre 2016

La Présentation de Marie au Temple (Titien)

La Présentation de Marie au Temple

Presentation of the Virgin by Titian - Accademia - Venice 2016.jpg
titre italien : Presentazione di Maria al Tempio
Artiste
Date
Type
Peinture
Technique
Huile sur toile
Dimensions (H × L)
335 × 775 cm
Mouvement
Localisation
Détail
La Présentation de Marie au Temple (en italien : Presentazione di Maria al Tempio) est une peinture à l'huile sur toile (335 × 775 cm) du Titien, datée de 1534-1538 et conservée aux Gallerie dell'Accademia de Venise. C'est une toile monumentale conservée à son emplacement d'origine, dans la salle de la Scuola Grande di Santa Maria della Carita qui fait désormais partie du musée.

Sommaire

Histoire

La peinture est adaptée à la forme de la paroi, comme le montre la découpe dans la zone inférieure à la droite, tandis que celle de gauche est postérieure, en raison de l'ouverture d'une seconde porte, avant 1664. Elle est la seule toile monumentale à caractère narratif du Titien.

Sujet

La Présentation de Marie au Temple est décrite dans le Protévangile de Jacques (chapitre VII). Selon ce texte apocryphe, Marie aurait été présentée au Temple par ses parents à l'âge de trois ans. Elle y est reçue par le « prince des prêtres » et ne se retourne pas vers ses parents.

Description et style

La scène s'organise majestueusement avec cadre d’architecture classique, d’après des études de Sebastiano Serlio, des constructions de Jacopo Sansovino et les compositions des décors de l'époque. À gauche, se trouve un grand portique vu en perspective et qui conduit le regard du spectateur dans la profondeur, où se succèdent une pyramide et, plus au loin, des falaises et des montagnes. À droite, la montée de l’escalier de Marie enfant est représentée de façon spectaculaire du bas vers le haut jusqu’à l’entrée du Temple, où attendent un grand prêtre, un homme dont la robe rappelle celle d’un cardinal, un vieillard avec une canne, vêtu de noir, et un jeune serviteur. La figure de Marie, entourée d’une auréole lumineuse, est également soulignée par l’architecture, se trouvant dans le prolongement de la rangée de colonnes de l’immeuble à sa gauche. Beaucoup de gens se pressent aux fenêtres et aux balcons pour assister à l’événement, et beaucoup plus encore s’attroupent en rue, entre les bâtiments. Parmi ceux-ci, on peut reconnaitre un certain nombre de personnages contemporains, les frères de l’École, parmi lesquels Carlo Ridolfi, en tête du groupe, Andrea de Franceschi, habillé de rouge ducal, et Lazzaro Crasso. Au premier plan, divers éléments qui remplissent la composition, donnent à l’artiste l’occasion de montrer davantage son talent, en présentant certains thèmes alors en vogue, comme le torse classique (le buste Farnese), ou la vieille femme vendant des œufs et qui se retourne, ressemblant ainsi à la sibylle de Cumes de Michel-Ange.
La palette est très riche et d'une tonalité brillante avec un contraste efficace entre les couleurs chaudes de la ville et celles froides du paysage.
René Huyghe cite le tableau du Titien, comme contenant la géométrie du nombre d'or1.

Bibliographie

  • Cecilia Gibellini, Tiziano, Milan, Rizzoli, coll. « I Classici dell'arte », 2003
  • Francesco Valcanover, L’opera completa di Tiziano, Milan, Rizzoli, 1969.
  • Stefano Zuffi, Tiziano, Milan, Mondadori Arte, 2008 (ISBN 978-88-370-6436-5)
  • Marion Kaminski, Tiziano, Cologne, Könemann, 2000 (ISBN 3-8290-4553-0)

Source

Notes et références

  1. René Huyghe, Formes et forces : de l'atome à Rembrandt, Flammarion, 1971, p. 290
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MESSE AVEC LES MEMBRES DES INSTITUTS DE VIE CONSACRÉE
ET DES SOCIÉTÉS DE VIE APOSTOLIQUE
EN LA FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR
- XVIIe JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique vaticane
Samedi 2 février 2013
Chers frères et sœurs !
Dans son récit de l’enfance de Jésus, saint Luc souligne que Marie et Joseph étaient fidèles à la loi du Seigneur. Avec une profonde dévotion, ils accomplissent tout ce qui est prescrit après la naissance d’un garçon premier-né. Il s’agit de deux prescriptions très anciennes : l’une concerne la mère et l’autre l’enfant nouveau-né. Pour la femme, il est prescrit de s’abstenir des pratiques rituelles pendant quarante jours, et d’offrir ensuite un double sacrifice : un agneau en holocauste, et un pigeon ou une tourterelle pour le péché ; mais si la femme est pauvre, elle peut offrir deux tourterelles ou deux pigeons (cf. Lv 12, 1-8). Saint Luc précise que Marie et Joseph offrirent le sacrifice des pauvres (cf. 2, 24), pour souligner que Jésus est né dans une famille de gens simples, humble mais très croyante : une famille appartenant aux pauvres d’Israël, qui forment le véritable peuple de Dieu. Pour le fils premier-né, qui, selon la loi de Moïse, est la propriété de Dieu, le rachat était en revanche prescrit et établi au moyen de l’offre de cinq sicles, à payer à un prêtre n’importe où. Ceci pour faire éternellement mémoire du fait qu’au temps de l’Exode, Dieu épargna les premiers-nés des juifs (cf. Ex 13, 11-16).
Il est important d’observer que pour ces deux actes — la purification de la mère et le rachat de l’enfant — il n’était pas nécessaire d’aller au Temple. Pourtant, Marie et Joseph veulent tout accomplir à Jérusalem, et saint Luc montre comment toute la scène converge vers le Temple, et se concentre ensuite sur Jésus qui y entre. Et voici que, précisément à travers les prescriptions de la Loi, l’événement principal devient un autre, c’est-à-dire la « présentation » de Jésus au Temple de Dieu, qui signifie l’acte d’offrir le Fils du Très-Haut au Père qui l’a envoyé (cf Lc 1, 32.35).
Ce récit de l’évangéliste trouve un écho dans les paroles du prophète Malachie que nous avons entendues au début de la première lecture : « “Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu’il fraye un chemin devant moi. Et soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez ; et l’Ange de l’alliance que vous désirez, le voici qui vient !” dit le Seigneur... Il purifiera les fils de Lévi... et ils deviendront pour le Seigneur ceux qui présentent l’offrande selon la justice » (3, 1.3). Il est clair qu’on ne parle pas ici d’un enfant, et pourtant, cette parole trouve un accomplissement en Jésus, parce que « soudain », grâce à la foi de ses parents, Il a été amené au Temple ; et dans l’acte de sa « présentation », ou de son « offrande » personnelle à Dieu le Père, transparaît clairement le thème du sacrifice et du sacerdoce, comme dans le passage du prophète. L’enfant Jésus, qui est tout de suite présenté au Temple, est le même qui, une fois adulte, purifiera le Temple (cf. Jn 2, 13-22 ; Mc 11, 15, 19) et surtout, fera de lui-même le sacrifice et le prêtre suprême de la Nouvelle Alliance.
Telle est également la perspective de la Lettre aux Hébreux, dont un passage a été proclamé dans la deuxième lecture, de sorte que le thème du nouveau sacerdoce est renforcé : un sacerdoce — celui inauguré par Jésus — qui est existentiel : « Car du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés » (He 2, 18). Et ainsi, nous trouvons également le thème de la souffrance, très accentué dans le passage de l’Évangile, lorsque Syméon prononce sa prophétie sur l’Enfant et sur la Mère : « Vois ! Cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même [Marie], une épée te transpercera l’âme ! » (Lc 2, 34-35). Le « salut » que Jésus apporte à son peuple, et qu’il incarne en lui-même, passe par la croix, par la mort violente qu’Il vaincra et transformera avec le sacrifice de la vie par amour. Ce sacrifice est déjà entièrement annoncé dans le geste de présentation au Temple, un geste certainement motivé par les traditions de l’Ancienne Alliance, mais intimement animé par la plénitude de la foi et de l’amour qui correspond à la plénitude des temps, à la présence de Dieu et de son Saint Esprit en Jésus. L’Esprit, en effet, plane sur toute la scène de la Présentation de Jésus au Temple, en particulier sur la figure de Syméon, mais également d’Anne. C’est l’Esprit « Paraclet », qui apporte le « réconfort » d’Israël et anime les pas et les cœurs de ceux qui l’attendent. C’est l’Esprit qui suggère les paroles prophétiques de Syméon et d’Anne, paroles de bénédiction, de louange à Dieu, de foi dans son Consacré, d’action de grâce parce que finalement nos yeux peuvent voir et nos bras embrasser « son salut » (cf. 2, 30).
« Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël » (2, 32) : c’est ainsi que Syméon définit le Messie du Seigneur, au terme de son chant de bénédiction. Le thème de la lumière, qui fait écho au premier et au second poème du Serviteur du Seigneur dans le Deutéro-Isaïe (cf. Is 42, 6 ; 49, 6), est fortement présent dans cette liturgie. En effet, elle s’est ouverte par une procession à laquelle ont participé les supérieurs généraux et les supérieures générales des Instituts de vie consacrée ici représentés, qui ont porté des cierges allumés. Ce signe, propre à la tradition liturgique de cette fête, est très expressif. Il manifeste la beauté et la valeur de la vie consacrée comme reflet de la lumière du Christ ; un signe qui rappelle l’entrée de Marie dans le Temple : la Vierge Marie, la Consacrée par excellence, portait dans ses bras la Lumière même, le Verbe fait chair, venu dissiper les ténèbres de ce monde avec l’amour de Dieu.
Chers frères et sœurs consacrés, vous avez tous été représentés dans ce pèlerinage symbolique qui, en l’Année de la foi, exprime encore plus votre rassemblement dans l’Église, pour être confirmés dans la foi et renouveler le don de vous-mêmes à Dieu. A chacun de vous et à vos Instituts, j’adresse avec affection mes salutations les plus cordiales et je vous remercie de votre présence. Dans la lumière du Christ, à travers les multiples charismes de vie contemplative et apostolique, vous coopérez à la vie et à la mission de l’Église dans le monde. Dans cet esprit de reconnaissance et de communion, je voudrais vous adresser trois invitations, afin que vous puissiez entrer pleinement dans cette « porte de la foi » qui est toujours ouverte pour nous (cf. Lettre apost. Porta fidei, n. 1).
Je vous invite en premier lieu à alimenter une foi capable d’illuminer votre vocation. Je vous exhorte pour cela à vous rappeler, comme dans un pèlerinage intérieur, du « premier amour » par lequel Seigneur Jésus Christ a réchauffé votre cœur, non par nostalgie, mais pour alimenter cette flamme. Et pour cela, il faut demeurer avec Lui, dans le silence de l’adoration ; et ainsi, réveiller la volonté et la joie d’en partager la vie, les choix, l’obéissance de la foi, la béatitude des pauvres, la nature radicale de l’amour. À partir toujours à nouveau de cette rencontre d’amour, vous quittez tout pour être avec Lui et vous placer comme Lui au service de Dieu et des frères (cf. Exhort. apost. Vita consecrata, n. 1).
En second lieu, je vous invite à une foi qui sache reconnaître la sagesse de la faiblesse. Dans les joies et dans peines du temps présent, quand la dureté et le poids de la croix se font sentir, ne doutez pas que la kénose du Christ est déjà victoire pascale. Précisément dans la limite et dans la faiblesse humaine, nous sommes appelés à vivre la conformation au Christ dans une orientation radicale qui anticipe, dans la mesure possible du temps, la perfection eschatologique (ibid., nn. 16). Dans les sociétés de l’efficacité et de la réussite, votre vie marquée par la « minorité » et par la faiblesse des petits, par l’empathie avec ceux qui n’ont pas de voix, devient un signe évangélique de contradiction.
Enfin, je vous invite à renouveler la foi qui fait de vous des pèlerins vers l’avenir. De par sa nature, la vie consacrée est un pèlerinage de l’esprit, à la recherche d’un Visage qui parfois se manifeste et parfois se voile, i>«« Faciem tuam, Domine, requiram » (Ps 26, 8). Que cela soit le désir constant de votre cœur, le critère fondamental qui guide votre chemin, tant dans les petites étapes quotidiennes que dans les décisions les plus importantes. Ne vous unissez pas aux prophètes de malheur qui proclament la fin ou le non sens de la vie consacrée dans l’Eglise de nos jours ; mais revêtez-vous plutôt de Jésus Christ et revêtez les armes de lumière — comme exhorte saint Paul (cf. Rm 13, 11-14) — en demeurant éveillés et vigilants. Saint Chromace d’Aquilée écrivait : « Puisse le Seigneur éloigner de nous ce péril, afin que jamais nous ne nous laissions appesantir par le sommeil de l’infidélité ; mais qu’il nous accorde sa grâce et sa miséricorde, afin que nous puissions toujours veiller en Lui étant fidèles. En effet, notre fidélité peut veiller dans le Christ » (Sermon/i> 32, 4).
Chers frères et sœurs, la joie de la vie consacrée passe nécessairement par la participation à la Croix du Christ. Il en a été ainsi pour la Très Sainte Vierge Marie. Sa souffrance est la souffrance du cœur qui ne fait qu’un avec le Cœur du Fils de Dieu, transpercé par amour. Que de cette blessure jaillisse la lumière de Dieu, et qu’également des souffrances, des sacrifices, du don d’eux-mêmes que les personnes consacrées vivent par amour de Dieu et des autres, rayonne la même lumière qui évangélise les nations. En cette Fête, je souhaite en particulier à vous, personnes consacrées, que votre vie ait toujours le goût de la parrhésie évangélique, afin qu’en vous, la Bonne nouvelle soit vécue, témoignée, annoncée et resplendisse comme Parole de vérité (cf. Lettre apost. Porta fidei, 6). Amen.
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lundi 20 novembre 2017

bienheureuses Ángeles de San José Lloret Martí et ses compagnes martyres au début de la guerre d'Espagne + 1936



Á ngeles de San José, au siècle Francisca Lloret Martí, naît à Vil­lajoyosa, diocèse de Orihuela-Alicante, le 16 janvier 1875.
Le 20 avril 1903 Francisca entra dans la Congrégation des Sœurs de la Doctrine Chrétienne ; en 1905 émit les vœux temporelles et prit comme nom de religion celui Ángeles de San José.
Elle fut ensuite secrétaire générale, supérieure locale et enfin, du 16 février 1936 Supérieure Générale.
Mère Angèle de Saint-Joseph et ses seize compagnes, religieuses espagnoles de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, durent abandonner leur maison de la Calle Maestro Chapí nº 7, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclata la Guerre civile.
Certaines d'entre elles étaient très âgées. Elles rejoignirent d'autres consœurs qui n'avaient pas de famille pouvant les accueillir. La Mère Angèle emménagea avec quatorze religieuses, dont une novice, dans un entresol que Maria Ortells, veuve d'un commerçant aisé, M. Davalos, avait mis à leur disposition, à la périphérie de Valence.
La prière continuelle fut leur règle, ainsi que la charité : elles allèrent jusqu'à tricoter des lainages pour les miliciens républicains.
Mère Angèle et ses autres compagnes furent, toutefois, arrêtées et passèrent devant le peloton d'exécution, le 20 novembre 1936, à Picadero de Paterna, à six kilomètres de la ville, en pardonnant à leurs bourreaux. La dernière mourut en lançant : « Vive le Christ Roi! ».
Ángeles de San José Lloret Martí et ses compagnes (voir la liste ci après) ont été béatifiées, à Rome, le 1er octobre 1995, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef  Wojtyła, 1978-2005).
LISTE DES MARTYRES :
Ángeles de San José Lloret Martí (Madre General), Villajoyosa (Alicante) 1875; María del Sufragio Orts Baldó (Vicaria General y Maestra de novicias), Altea (Alicante) 1888; María de Montserrat Llimona Planas (ex Superiora General), Molins de Rei (Barcelona) 1860; Teresa de San José Duart Roig, Benifayó de Espioca (Valencia) 1876; Isabel Ferrer Sabriá, Vilanova i la Geltrú (Barcelona) 1852; María de la Asunción Mongoche Homs, Ulldecona (Tarragona) 1859; María de la Concepción Martí Lacal, Carlet (Valencia) 1861; María Gracia de San Antonio, Valencia 1869; Corazón de Jesús Gómez Vives, Valencia 1881; María del Socorro Jiménez Baldoví, Sant Martí de Provençals (Barcelona) 1885; María de los Dolores Surís Brusola, Barcelona 1899; Ignacia del Santísimo Sacramento Pascual Pallardó, Valencia 1892; María del Rosario Calpe Ibáñez, Sueca (Valencia) 1855; María de la Paz López García, Turís (Valencia) 1885; y Marcela de Santo Tomás Navarro, provincia de Albacete.


Source principale : franciscanos.org/ ; Zenit.org/fr (« Rév. x gpm



 
BEATE MARTIRI SPAGNOLE DELLA CONGREGAZIONE DELLA DOTTRINA CRISTIANA / A