mardi 30 novembre 2010

il vit... il les appela... - textes du jour

Mardi 30 Novembre 2010


Prier… [1] Il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit… Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur pèren, ils le suivirent… Auussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, ils… Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit… Pas plus incarné que le Fils de Dieu, en temps, en heure, en lieu, en démarche, en regard. Nous, en situation, en fratrie, au travail, incarnés que nous sommes. Le Christ nous prend, nous arrache. Son appel sans doute mais notre liberté : ils le suivirent. Pourquoi ? le charme, le charisme, un dialogue ? une discussion ? l’intuition ? la dialectique du salut ? Ils le suivirent… vers où ? comment ? sinon à pied, d’abord le long du lac, pas bien loin. D’ailleurs, tous, ils n’allèrent, du vivant du Christ et le suivant, pas bien loin, quoique marchant… marchant… avec des foules, ou « ayant les crocs » (la glane des épis et le scandale des « bons apôtres » vis-à-vis des disciples de fondation, nous-mêmes et notre regard sévère ou bébête sur l’Eglise). Un psaume le dit : leur cri a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ainsi soit-il, encore.


[1] - Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Mathieu IV 18 à 22

lundi 29 novembre 2010

Jésus fut dans l'admiration- textes du jour

Lundi 29 Novembre 2010


Prier… l’Avent commencé… les religions et la psychologie humaine, la science des rythmes qui ne sont pas qu’annuels ou circadiens… réapprendre sans cesse à respirer… et aussi à se redressser… ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits dans Jérusalem, et ils vivront. Pris (et non reçus, car recevoir fait réfléchir et accentue la disponibilité à être inspiré, guidé, conduit, tandis que prendre est autiste, pressé, têtu, fermé) pris littéralement chaque grand texte religieux induit le strict contraire de l’écoûte. La Bible et le sionisme, la lettre évangélique, folie de Dieu peut-être, certainement, mais pas la folie de l’homme ne transcrivant que du crispé : l’intégrisme, le jansénisme, l’idée de l’homme sur Dieu l’emportant sur la lucidité et la miséricorde divines. Je reçois la suite : la gloire du Seiugneur sera comme un dais, comme un toit de feuillage, protection contre la chaleur du jour, refuge et abri contre l’orage et la pluie. Simplicité de la sollicitude. Réponse : l’attraction… beaucoup viendront de l’orient et de l’occident, et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux. Prophétie de Jésus, écho de Yahvé : sur les assemblées de fête, le Seigneur créera une nuée pendant le jour et, pendant la nuit, une fumée avec un feu de flammes éclatantes. Dieu et l’homme. A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : ‘Chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi’. Le centurion : je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Un autre centurion : vraiment cet homme était le fils de Dieu. Païen, occupant, haï mais comprenant… de même que Jésus le comprend : Je vais aller le guérir. Chacun esquisse le mouvement et la rencontre est tout intérieure, totalement efficace. Dieu et l’homme. [1]

[1] - Isaïe IV 2 à 6 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 11

dimanche 28 novembre 2010

l'heure est venue de sortir de votre sommeil - textes du jour

Dimanche 28 Novembre 2010


La neige dehors, certains l’ont dedans, sans feu ni toit… cœur ou corps, cœur, chair de la condition quotidienne… anniversaires, la mort de ma mère, celle du maréchal Leclerc, le cinquantenaire de la République Islamique de Mauritanie, et hier fête encore pour celui de notre fille avec quelques-unes de ses amies. Elle conclut : est-ce qu’il y a l’anniversaire de tous ? – La Toussaint, la vie éternelle serait ma réponse, je la lui ai donnée, comme je l’ai pu. [1] Toujours « les derniers temps », mais l’évangile, la Bible ne les inscrits pas dans le temps, mais dans une relation de l’homme à Dieu. Dans le texte – ici – pas de signes précurseurs, l’imprévisibilité aussi bien de l’événement que de ses effets, que de son application, les destinées dissociées, si étroites qu’elles étaient liées, socialement. Les gens ne se sont doutés de rien… deux hommes seront aux champs, l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin, l’une est prise, l’autre laissée. Images de l’enlèvement, le choix par Noé de ceux qu’il emmène dans l’arche ? L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Etrangeté, rupture, exceptionnalité, transcendance de la personne du Christ et de la dialectique qu’il est souverainement et qu’il incarne. Dieu fait homme, Dieu parmi nous à telle date et à telle époque avec tels disciples puis tels historiens et spirituels nous rapportant faits, gestes et paroles, Dieu de retour et avènement accomplissement. Indépendamment de nous, de nos rythmes et de nos prévisions. C’est à l’heure où vous n’y penserez pas, que le Fils de l’homme viendra. La véritable apocalypse c’est cet avènement, c’est aussi notre mort. Alors, tout se révèle, nous et la réalité. Chacun et tout. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants…. Revêtez le Seigneur Jésus Christ… Marchons à la lumière du Seighneur… Il sera le juge des nations, l’arbitre de la multitude des peuples. … Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers.

[1] - Isaïe II 1 à 5 ; psaumeCXXII ; Paul aux Romains XIII 11 à 14 ; évangile selon saint Matthieu XXIV 37 à 44

samedi 27 novembre 2010

sur tous les hommes de la terre - textes du jour

Samedi 27 Novembre 2010


Prier… [1] textes difficiles : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme. Nous ne collons plus – je n’ai jamais collé – avec une « religion » punitive, un petit nombre d’élu selon des critères d’une effrayante sévérité ou d’un anachronisme nous jetant hors de notre temps. Je ne conçois pas une éternité figurative, les uns brûlant quelque part sauf abrègement du martyre par des oboles et des messes pour les âmes du purgatoire ou une accumulation d’indulgences, les autres accomplis mais plus ou moins nombreux. Rien qu’un seul perdu gâcherait le paradis de toute l’humanité et de toute la création. Mais trier dans l’Ecriture pour ne « prendre » que ce qui plaît, épanche, console en sentiments ou en logique ? Non ! pas davantage. Alors, cheminer comme je puis sans trop me soucier des impasses et des objections qui, à vrai dire, tiennent à la conception ou à l’espérance que nous avons de notre sort, mais pas à la personne-même de Dieu. Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui a faits. Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit. Jean dans son vieil âge lui qui avait vu et compris le Christ, jusqu’au pied du calvaire et sa résurrection, rien qu’en se penchant au seuil du tombeau : ils verront son visage et son nom sera écrit sur leur front. La nuit n’existera plus, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil parce que le Seigneur Dieu les illuminera. Les conseils de Jésus à notre humanité sont de maintien : tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Certes, être et vivre ainsi, mais ce n’est pas un mérite, au mieux une sagesse. Je crois encore moins à l’échangisme avec Dieu et à nos marches à la carotte : le propter retributionem. Et dans la faiblesse native et personnelle qui est nôtre, j’entends seulement ce matin et espère : ces paroles sont sûres et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son Ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Quoi donc ? qui donc ? la catastrophe, la mort universelle, la « fin de tout » ? Non, voici l’évènement (quotidien et de tous instants) : voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie écrite dans ce livre. Livre, tradition religieuse, expérience de notre vie, expérience dans la prière. Je viens sans tarder. … Il n’y aura plus aucune malédiction … un remède pour les nations païennes. Puisque je ne puis me targuer d’être de ces serviteurs de Dieu, du moins ai-je une place chez les païens, et ceux-là – aussi et surtout – sont sauvés, guéris, reçus, rencontrés, cf. tous les évangiles et les Actes des apôtres.

[1] - Apocalypse de Jean XXII 1 à 7 ; psaume XCV ; évangile selon saint Luc XXI 34 à 36

vendredi 26 novembre 2010

ils revinrent à la vie - textes du jour

Vendredi 26 Novembre 2010



Prier… [1] la prévision, plutôt le discernement, d’autres textes (en saint Jean – référence que je ne retrouve pas, esprits faux, vous savez… mais vous ne savez pas..) font observer au Christ que nous savons faire de la météo. mais ni réfléchir ni nous comporter tant nous avons d’a priori. Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu’ils bougeonnent, vous n’avez qu’à les regarder pour savoir que l’été est déjà proche. Lire notre époque au spirituel et selon le temporel, lire surtout ma vie. Pour y découvrir qui ? l’intangibilité du Christ : Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Intangibilité et nouveauté : Alors, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et il n’y avait plus de mer. Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancéer parée pour son époux. Image nuptiale du Royaume, évocation des martyrs, punition des … aussi irrépressible que selon le Coran, mais avec un enseignement sur la défaite et la mort de la Mort. Ce n’est pas celle-ci qui crible, mais la vie. On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, le livre de la vie. Les morts furent jugés selon ce qu’ils avaient fait, d’après ce qui était écrit dans les livres. La mer rendit les morts qu’elle contenait ; la Mort et le séjour des morts rendirent aussi ceux qu’ils retenaient cherz eux, et chacun fut jugé selon ce qu’il avait fait. Puis la Mort et le séjour des morts furent précipités dans un étang de feu (cet étang de feu, c’est la seconde mort). Et tous ceux qu’on ne trouva pas inscrits dans le livre de la vie, furent précipités dans l’étang de feu. La mémoire, le nominatif, le jugement sur une vie mais pas pendant la vie, après la mort et en ce moment, si moment il y a dans l’éternité « atteinte » par chacun de nous, où chacun comparaîtra. Le serpent des origines, c’est-à-dire le Démon ou Satan… Tout le texte qu’il soit celui de l’Apocalypse ou celui des notations quand Jésus parlait à ses disciples de sa venue alors même qu’il est parmi eux, en chair et en os ! n’est pas aisé à comprendre. Ce l’est plus à vivre et à prier. Livre de la vie selon l’Apocalypse, arbre de la vie selon la Genèse. Entre l’alpha et l’oméga toute la quête du vivant et toute la dialectique de la rédemption : le Christ. L’accomplissement aussi bien la fiancée que la ville, les noces que l’habitation, la chair que le bonheur d’âme. J’ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter parmi les infidèles. – Papa, est-ce que, quand tu étais petit, tu jouais avec le grésil ? Ce matin, froid vif et silencieux. L’herbe est blanche.

[1] - Apocalypse de Jean XX 1 à 11 & XXI 2 ; psaume LXIV ; évangile selon saint Luc XXI 29 à 33

mercredi 24 novembre 2010

les hommes mourront de peur... alors on verra - textes du jour

Jeudi 25 Novembre 2010


Les « documentaires » sur Pétain et Vichy me font souffrir car tout ce qui est dit sur la décrépitude de l’esprit public des années 30 qui précéda la guerre et Vichy, et les causa en partie, tous les diagnostics et indices relevés pour l’époque, s’appliquent – à mon sens – à ce que nous vivons explicitement depuis quelques années et qui vient, cela aussi, de plus loin. Et nous n’avons ni l’excuse si c’en est une ? de l’occupation étrangère, ni même la compensation si c’en est une ? de l’allure, du passé, de la popularité et de l’intégrité personnelle de celui qui aura incarané pour toujours cette période désastreuse. Et nous en vivons une autre, sans excuse et sans l’identifier (sauf dans une intimité honteuse et non partagée). Le discours d’hier soir, avec l’effet de hurlement que donne la radio, le déni de légitimité à l’opposition à la grève, à la critique, l’enfoncement dans des politiques sans efficacité, sans perspective, sans analyse globale des situations mondiales et nationales, me rongent ; j’ai passé le stade de l’indignation et du cri. Je me sens tellement solidaire de mon époque, de mon pays, de notre époque, de notre pays et de ces souffrances partout, et du silence de ceux qui pourraient intervenir : ainsi mes courriels à l’Elysée, vers « la France fille aînée de l’Eglise », tandis qu’on assasssine à Bagdad et qu’on réprime au Caire. Colbert mourant de chagrin devant les erreurs du roi, saint Bernard terminant sa vie, pourtant si féconde et lumineuse, dans l’échec politique et le chagrin lui aussi. Et tant d’astreintes et d’étranglement dans ce que nous vivons tout personnellement. – Prier… [1] Prier… de mémoire et de sensation, alors, il se fit un grand calme. Qui est-il pour que même la mer lui obéisse ? Nos textes continuent sur les visions et orédictions « apocalyptiques », puisque le mot est devenu – à tort selon l’étymologie – synonyme de catastrophe épouvantable. Malheureuses les femmes qui seront enceintes… une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple… C’est ainsi que sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera jamais plus. La musique des joueurs de harpes et d’autres instruments, des joeurs de flûte et de trompette, chez toi ne s’entendra jamais plus. Aucun artisan d’aucun métier chez toi ne se trouvera jamais plus, et le bruit de la meule chez toi ne s’entendra jamais plus. La lumière de la lampe chez toi ne brillera jamais plus. Le chant du jeune époux et de son épouse chez toi ne s’entendra jamais plus. Pourtant, tes marchands étaient les grands de la terre, et tes sortilèges égaraient toutes les nations. Je me garde de prendre au pied de la lettre ni de penser qui est Babylone, sinon que c’est toute notre époque comme ses devancières chaque fois que l’intolérable est perpétré et toléré en formes variant avec le temps et nos « civilisations ». Je me garde aussi de dater la fin du monde à dimanche en huit et de guetter dans les catastrophes quotidiennes la vengeance de quelque dieu primitif, tout ce à quoi même des chrétiens remarquables de piété et d’attention inclinent à croire (hélas), mais je lis et prends la conclusion – personnelle et universelle : Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! … Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. C’est dans le pire ou dans le douloureux (bien fou qui les recherchent puisqu’ils se déversent dans toute vie, à proportion-même de la vie) que commencent la foi, l’espérance … et la charité d’amour. Ainsi soit-il pour chacun de nous.

[1] - Apocalypse de Jean XVII 1 à 23 & XIX 1 à 9 passim ; psaume C ; évangile selon saint Luc XXI 20 à 28

il s'est assuré la victoire - textes du jour

Mercredi 24 Novembre 2010
Prier… [1] le Seigneur et sauveur vers lequel je vais et me retire pour recommencer à vivre avec goût et bonheur même si les angoisses et les emm… demeurent aujourd’hui comme hier, est Dieu le grand. Tandis que depuis deux soirs, nous lisons Marguerite et moi le premier des deux livres reçus de Denis M. pour l’anniversaire : La belle histoire de Marie (Maïte Roche, textes et surtout dessins merveilleux . Mame Edifa Paris 2007 . très judicieusement non paginé), et que parfois je commente un peu familièrement pour me mettre – croyè-je – à sa portée, notre fille me reprend : Papa, Jésus te voit, il te regarde et va te gronder. Elle a choisi que nous commencions par Marie et non par le second livre analogue : Jésus, j’ai pensé à la logique biologique et chronologique. Non ! c’est une fille et moi aussi. Qui ne te craindrait, Seigneur ? A ton nom qui ne rendrait gloire ? Seul tu es saint ! … Avertissement que je ne mérite pas, que d’autres ailleurs ou dans l’histoire méritent splendidement : vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. A ceux-là, cette promesse qui devrait m’encourager, nous encourager à témoigner et crier puisque : mettez-vous dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Cela vaut pour ce principal adversaire, pas forcément au figuré : nous-mêmes contre nous-mêmes. Il y avait tous ceux qui ont remporté la victoire sur la Bête, sur son image… Dieu ne nie ni le mal ni le démon, nous laissant tout le soin des appellations, de l’imagination, il n’y a que l’épreuve qu’Il traite : Il nous sauve. Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations (devoir du magistère économique, moral et social de l’Eglise et de toutes religions en un monde qui n’a plus d’autorité morale ni de repères pour le rappeler à l’urgent, au simple, au digne, au respect de lui-même, cher monde, notre monde, chère époque, notre époque) ; il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël. Que résonnent la mer et sa richesse, le monde et rtous sdes habitants ; que les fleuves battent des mains, que les montagnes chantent leur joie, à la face du Seigneur, car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice et les peuples avec droiture !

[1] - Apocalypse de Jean XV 1 à 4 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Luc XXI 12 à 19

mardi 23 novembre 2010

lecture chrétienne du Coran - sourate 60 . versets 10 à 13


soir du mardi 23 Novembre 2010

Je continue de lire-méditer la sourate 60 – L’éprouvée. Islam et Eglise catholique ont en commun d’être caricaturés selon des préceptes et recommandations – « la morale sexuelle » à entendre le Vatican depuis Paul VI jusqu’à ce qui semble une atténuation ou un réalisme justifiés avec Benoît XVI, la place de la femme et la question conjugale dans l’Islam selon des faits divers, parfois dramatiques, les coups de fouet au Nigeria, la condamnation à la lapidation en Iran, la polygamie avouée chez des immigrés en Europe ou des Français musulmans – qui sont accessoires par rapport à la révélation qu’ils sont l’ambition et pour mission de propager.

Lorsque des croyantes qui ont émigré, viennent à vous, éprouvez-les. – Dieu connaît parfaitement leur foi.
10 La question est bien posée. L’homme éprouve mais sans certitude propre. Le système de dédommagement est le même qu’il s’agisse de femmes musulmanes ou non musulmanes. Pas de distinction pécuniaire selon la confession religieuse. Le Code civil, dans ses versions napoléoniennes, prévoyait certainement – dans le régime dotal – des dispositions analogues. Le Coran va loin puisqu’il prescrit des indemnisations même si quelqu’une de vos épouses s’enfuit chez les incrédules puis qu’à votre tour, vous l’emportiez sur eux, donnez en compensation à ceux dont les épouses sont parties, ce qu’ils avaient dépensé pour leur entretien. Sans doute, est-ce supposer une société où l’épouse – pas seulement la femme – est un bien. Mais un bien qui n’est pas fongible, et une personne libre de sa foi religieuse.

Au passage, la relation du croyant à Dieu : Dieu aime ceux qui sont équitables 8. Dieu connaît parfaitement leur foi 10. Dieu est celui qui sait, il est sage 10. Craignez Dieu en qui vous croyez ! 11. Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux 12.

En fait, le croyant est exhorté à ne se tromper si sur ses alliés, ni sur son épouse. La probation humaine de celle-ci est peu contraignante, elle ressortit du Décalogue juif (les dix commandements adoptés aussi par les chrétiens) : elles n’associeront rien à Dieu, elles ne voleront pas, elles ne se livreront pas à l’adultère, elles ne tueront pas leurs propres enfants, elles ne commettront aucune infâmie12. MMB rend autrement cette dernière prescription : attribuer à leurs maris la paternité d’enfants illégitimes 12. Le texte induit aussi un rite ou une formalité – sociale ? religieuse ? – que je ne sais pas : le Prophète reçoit l’allégeance de ces croyantes, une introduction dans la communauté ? Hypothèse donc de nouvelles venues, des croyantes qui ont émigré 10

Fin de la sourate : essentielle. Le critère de la foi… le croyant se reconnaît – chrétien, musulman – en ce qu’il professe la résurrection : Dieu est courroucé par ceux qui désespèrent de la vie future comme les incrédules désespèrent des hôtes des sépulcres (Masson – Pléiade) qui n’ont nul espoir en la vie de l’Au-delà, tout comme les mécréants n’ont nul espoir en la résurrection des enterrés (trad. MMB =Mohamed El Moktar Ould Bah). Le chrétien n’espère pas, il croit. Ce n’est pas de l’aléatoire ; la récapitulation de la foi chrétienne qui n’est pas un texte d’évangile, mais un travail de l’Eglise, s’intitule par ses premiers mots, le Credo latin. Jésus, ressuscitant Lazare, pose à Marthe la question de sa foi en la résurrection : mais alors ce n’est pas de la même qu’il s’agit, c’est la résurrection au dernier jour, que l’Islam appelle celui du rassemblement. L’exceptionnalité chrétienne est que la résurrection du Christ, in tempore, gage ces résurrections ultimes. Le Coran rend avec force l’horreur de la condition mortelle, l’état du mort, constaté par les survivants, ceux-là conviés à espérer malgré ce qu’ils constatent. La résurrection de Lazare a le même réalisme : mais, Seigneur, il sent déjà.

Construction du Coran. Le sujet, apparemment accessoire, est enseigné à l’occasion d’un autre apparemment bien plus en vue. Ces confidences – sur Dieu, ou sur nous – discrètes sont décisives. Elle sont le bien commun de tous les croyants. Leur foi commune : Dieu est celui qui se suffit à lui-même (Masson) Il est bien suffisant (MMB) 6. Traduction sans doute approchée quel que soit l’exégète et qui ouvre une discussion dogmatique, puisque Dieu n’est Dieu que créateur, miséricorde et amour : cela suppose bien autrui, même pour Dieu quoiqu’en Lui.

semblable à un fils d'homme -textes du jour

Mardi 23 Novembre 2010


Prier [1] l’œuvre de la mort est-ce l’oubli ? est-ce enfin de nous rendre le goût de l’autre, de la communion avec lui et d’une relation qui soit infinie et éternelle ? Tout l’avenir, en notre vie présente suscite cette question : Maître quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela se réaliser ? Dans ce désir et cette anticipation, nous ne parvenons toujours à entrer vraiment dans ce que nous attendons, c’est-à-dire à sortir du temps, à sortir du rapport avec nous-même, à sortir de notre incrédulité. Prenez garde de ne pas vous laisser égarer. Attitude du cœur, celle que le psalmiste ne sait même pas décrire directement : Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la ler mlugissent, la campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient… La grande vendange de l’Apocalypse, la vendange de notre vie à chacune de nos offrandes de nous-mêmes, de notre prière quotidienne jusqu’aux instants probatoires et bénis de notre mort. La mort des autres nous dramatise et nous simplifie, nous met en posture unifiée de seulement désirer l’autre, tandis que la nôtre nous accomplit. Cet instant où nous entendrons et vivrons : l’heure de la moisson est venue, car elle est mûre, la moisson de la terre…vendange les vignes de la terre, car les raisins sont mûrs. A longueur de vie, de mes erreurs, de mes attentes et de mes souvenirs de bonheur, de rencontre, d’étreinte, de prière aussi, de lumière et de désespérance, d’impuissance… Seigneur, moissonne, vendange, prends-moi et prends-nous. Tous. Quelqu’un siégeait, semblable à un fils d’homme… la vue, les larmes, la joie de la foi à travers l’écran de notre vie et de notre condition. Ni flou ni lointain, simplement notre vue de l’âme pas encore à accommoder.


[1] - Apocalypse de Jean XIV 14 à 19 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 11

lundi 22 novembre 2010

goût ou choix ? de vivre

comme la voix des océans - textes du jour

Lundi 22 Novembre 2010

La parole de Dieu par les circonstances, par les autres, par l’Ecriture éclairée des autres et des circonstances, comprise dans la prière et par la prière, la présence à Lui. Je choisis la vie, après délibération, et je choisis celle qu’Il me donne, même si le bilan de ce que j’ai fait et suis, hors mes velléités et mes imaginations, ne correspond pas à ce que j’ai attendu autrefois ou hier, ou il y a quelques instants. Non pas ma volonté mais la tienne. Il y a eu les époques de l’imitation de Jésus-Christ, et aussi du dolorisme – que nous jugeons (facilement) tout à fait inadéquates et irréalistes – mais ce qui importe c’est la nôtre, dont la mienne. Jésus, maître et accompagnateur, initiateur et guide jusqu’à la croix et depuis la crèche, me laisser prendre par le compagnonnage proposé, vivre selon ce qu’Il me donnera à comprendre et m’enseignera minute par minute. Je choisis la vie proposée, même si je n’en connais rien dans cet instant de mon choix. J’ai confiance. Je sais que j’ai le choix du désespoir ou de l’amertume, je sais que mes aimées veulent mon choix, je choisis et repars. Prier pour commencer … [1] et en accompagnant notre meilleur modèle pour le don de nous-mêmes : comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du Trésor ; il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ». A la suite de cette femme que Jésus observa, dont il connut l’état de vie, l’état de fortune et regarda le geste, je me glisse dans la foule des aimés qui pleurent et n’en peuvent plus, mais qui sont connus, vus, regardés : voici le peuple de ceux qui te cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face ! Qui suis-je ? ou vais-je ? J’entends : il obtient du Seigneur, la bénédiction et de Dieu son sauveur, la justice. … Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante quatre mille, les rachetés de la terre. Ce sont ceux qui suivent l’Agneau partout où il va. Amen… aujourd’hui, jour et mois de la naissance d’André Gide, de Charles de Gaulle et de « notre » Marguerite. Vœux de bonheur et de paix à chacun de celles et ceux qui parcourent ces lignes. Heureux sommes-nous, les pauvres, car nous verrons Dieu, car nos larmes… car nos joies… car… déjà !


[1] - Apocalypse de Jean XIV 1 à 5 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XXI 1 à 4

dimanche 21 novembre 2010

Benoît XVI : le pontificat ? le personnage ? les relations entre l'Eglise et l'Etat

la paix par le sang de sa croix - textes du jour

Dimanche 21 Novembre 2010


Prier… la fête du Christ-Roi, deux images, l’une juste et fondamentale à laquelle l’entier de la Bible amène et aussi notre langage intime amoureux avec Dieu, l’autre correspondant à un certain triomphalisme de l’Eglise au temporel et qui a coincidé précisément avec son déclin dans la société et dans la mentalité courante. En somme, une solennité de la vérité…[1] Dialogues… au Golgotha … Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Elu ! – Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! – N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec avec ! – Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est justice : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. – Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. – En vérité, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. Toutes les attitudes possibles se succèdent, les nantis spirituellement et autrement, les soldats et les « païens », les compagnons de supplice et tous ceux qui souffrent avec ou sans cause reconnue. La réponse du Christ n’est que pour l’homme et l’âme de foi et de demande. Dieu a voulu que, dans le Christ, toute chose ait son accomplissement total… par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés. La Rédemption a un acteur, un « héros » et toute la dialectique spirituelle – propre au christianisme, proposée à l’humanité – n’est pas tant une révélation sur la vie, sur Dieu, sur le sens de tout : elle est tout simplement la considération de notre liberté, de nos erreurs, de notre responsabilité personnelle dans la marche du monde et de nos vies, et devant notre échec, il y a la grâce d’un salut, d’un rachat, d’un accomplissement dont l’homme et la création sont par eux-mêmes incapables. La royauté divine c’est cet arrangement, cette alliance. Un Dieu supplicié (par nous) et chacun réconcilié avec tout ce qui n'est pas lui-même et avec lui-même aussi. Le grand succès ! Que votre règne arrive ! Dieu fait homme. Il meurt, il est tué, il réussit tout : la résurrection.

[1] - 2ème livre de Samuel V 1 à 3 ; psaume CXXII ; Paul aux Colossiens I 12 à 20 ; évangile selon saint Luc XXIII 35 à 43

samedi 20 novembre 2010

Ils vinrent trouver Jésus et ils l'interrogèrent - textes du jour

Samedi 20 Novembre 2010

Prier…[1] Nos raisonnements sur l’au-delà, nos approches sur ce que nous ne savons nommer, comme d’ailleurs si nous connaissions l’ici-bas ? et nous-mêmes, et ce qu’est notre vie, ses ressorts. Lien entre mariage, fécondité et vie éternelle, comme si mariage et fécondité étaient une annonce de la vie éternelle, une sorte de compensation en attente, un talisman contre le néant et la mort. Ils ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir ; ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Jésus enseigne, s’appuie sur l’Ancien Testament : Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. Textes et dires complexes. Jésus ne fonde que d’exemple et selon sa propre existence humaine : celle-ci aboutit à la résurrection, la nôtre puisqu’il y eut la sienne. Eternité, mort et résurrection se combinent, sont sans doute le même « phénomène », notre grand parcours. Après ces trois jours et demi, l’Esprit de vie, qui vient de Dieu, est entré en eux, et ils se sont dressés sur leurs pieds. Convergences des écrits, de plusieurs mains, de plusieurs époques, mais une seule réalisation, une seule « preuve », celle qui nous fonde, même si je suis chrétien bien plus par espérance globale et confiance dans ce Christ de l’histoire et de mon âme, que par attente d’une résurrection, étape seconde après la mort pour la vie éternelle. Quotidiennement comme finalement, la suite du Christ, l’accompagnement divin. Adam et Eve n’avaient que la conversation du soir, nous avons l’Esprit saint à tous les instants.


[1] - Apocalypse de Jean XI 4 à 12 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Jean XX 27 à 40

vendredi 19 novembre 2010

une caverne de brigands - textes du jour

Vendredi 19 Novembre 2010

Prier…[1] Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche, plus qu’un monceau d’or et d’argent. Expérience qui n’est pas qu’affective ou amoureuse que celle de Dieu se laissant apercevoir par l’homme, mais s’agit-il d’intelligence et d’apprentissage d’un comportement, d’adhésion à un maître de vie ? Quelle est douce à mon palais, ta apromesse ; le miel a moins de saveur dans ma bouche. Sensualité particulière, le psalmiste n’est pas contemplatif ici, il dialogue, prière de louange consistant simplement à constater sa propre appréciation de ce qu’il reçoit. Il se trouve que c’est une loi, mais cette loi lui venant de Quelqu’un est surtout une relation personnelle, il sait comment plaire à ce Législateur, qui n’édicte rien de général, mais tout sur le mode du particulier. Tes exigences resteront mon héritage, la joie de mon cœur. Il y a rencontre, il y a eu divination mutuelle. Rôle de la bouche, inépuisable comparaison. La bouche grande ouverte, j’aspire, assoiffé de tes volontés. Tous les sens humains, autant de fonctions vitales, sont mobilisés et gratifiés. Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans toutes les richesses. Je trouve mon plaisir en tes exigences ; ce sont elles qui me conseillent. L’axe est donné non ex cathedra, mais d’expérience personnelle. Déviation ? Ma maison sera une maison de prière. Or, vous en avez fait une caverne de bandits. Jésus et le Temple, avec tous les sens qu’Il a fait attacher à ce bâtiment et à ce lieu. Le législateur, le partenaire, c’est Lui. Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. … Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres. La loi, le dire, la bouche. Les sens dans les évangiles et la Bible, les échos et résonnances. Il faut que tu reprennes ta mission de prophète ; tu parleras sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois. Imbrication de notre écoûte, de notre expérience, de notre discernement de ce qui nous sauve, de Qui nous sauve et notre responsabilité envers nous-mêmes, envers les autres. Densité de l’Apocalypse quand la prière et l’association d’idées – posture même de l’auteur spirituel inspiré – nous la font lire tranquillement. La Bible chrétienne, commencée par la révélation judaïque : le livre de la Genèse, terminée par un nouveau commencement, l’Apocalypse. Les deux sont à rapprocher, propices à toutes illustrations, même et surtout enfantines, visuelles, colorées, propices à toute délectation poétique, et ainsi nous ouvrant à une imprévisible compréhension de tout, c’est-à-dire de Dieu et de nous tous les vivants, en existence précaire puis en éternité. Je reçus le petit livre de la main de l’ange, et je le mangeai. Dans ma bouche, il était doux comme le miel, mais, quand je l’eus avalé, il remplit mes entrailles d’amertume.

[1] - Apocalypse de Jean X 8 à 11 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc XIX 45 à 48

jeudi 18 novembre 2010

éducation - expérience et propositions - Rose-Marie Miqueau

tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait - textes du jour

Jeudi 18 Novembre 2010


Prier…[1] tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. Le propre de la Bible et particulièrement des écrits aspostoliques, est de rendre compte d’une expérience spirituelle, l’homme face à Dieu. La Bible est principalement la révélation de Dieu aux hommes par Dieu, mais elle est aussi une démonstration de profonde connaissance du cœur humaine et de ses ressorts intimes (la psychologie des psaumes, et la démonstration qui n’est pas accessoire que Dieu se prête, en cœur, à l’analogie humaine, tout simplement parce que l’homme est à sa divine ressemblance). Jean, dans son Apocalypse – apparemment bande dessinée ou tapisserie d’Angers ou fond des tableaux de Jérome Bosch pour temps d’après la peste – nous donne véritablement les chemins de notre refus ou de nos joies et réunions. Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Luc, l’évangéliste et l’historien, évangéliste de Jésus, mais de seconde main quoique de forte enquête (les évangiles dits de l’enfance) et l’historien des deux principaux apôtres, Pierre et Paul, là : de première main, fait redondance à Jean, le mystique en rapportant des propos du Christ qui pourraient être les apostrophes johanniques aux églises d’Asie mineure. Ne pleure pas. Enigme du ce livre aux sept sceaux… Personne, au ciel, sur terre ou sous la terre, n’était capable d’ouvrir le livre et d’en regarder le texte. Figure du Christ, de l’étrange et souveraine figure d’Agneau, les sept esprits de Dieu en mission sur toute la terre. Numérologie… Perspective, la sainteté collective, l’ordre rétabli, la totale rédemption. On dit souvent que l’Eglise, le christianisme, les religions monothéistes n’ont rien de conséquent à dire sur « le problème du mal ». En quoi cela nous intéresse-t-il ? énoncer le problème ? nous le vivons, je le vis, nous souffrons, je m’éveille chaque matin dans son angoisse que dissipe ce moment-ci. En revanche, que le mal soit éradiqué, complètement : c’est bien cela notre attente, notre vœu, notre besoin et notre prière. Par ton sang, tu as racheté pour Dieu des hommes de toute race, langue, peuple et nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume de prêtres qui règneront sur la terre. … Car le Seigneur aime son peuple, il donne aux humbles l’éclat de la victoire.

[1] - Apocalypse de Jean V 1 à 10 ; psaume CXVIX ; évangile selon saint Luc XIX 41 à 44

mercredi 17 novembre 2010

Jésus marchait en avant de ses disciples - textes du jour

Mercredi 17 Novembre 2010


Prier… intentions et souhaits si lourds. Amour de ma femme et de notre fille, en regard. Ainsi équipé, aller en Dieu. Monte jusqu’ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite. [1] Or, ce que montre l’Ange au disciple, n’est pas du tout la saga des temps à venir. L’image, la vision proposées que rendrait la bande dessinée d’aujourd’hui ou quelque animation électronique, est saisissante parce que tout y est : la numérologie, la couleur, le son. Sur le trône siégeait quelqu’un… celui qui vit pour les siècles des siècles. L’avenir comme le passé n’est pas événementiel, c’est une personne. C'est toi qui as créé toutes choses : par ta volonté elles existent et elles ont été créées. Argument pauvre des déistes et de Voltaire. L’enseignement est autre… ce « quelqu’un » contient tout, le Dieu tout-puissant, celui qui était, qui est et qui vient. Le dernier des psaumes est de louange, le chant autour du trône et la gestuelle sont d’adoration et de louange, mon cher frère moine dont il y aura bientôt un an qu’il nous a quittés donnait à la fondation religieuse envisagée comme fonction, charisme ou mission, la louange. Nous ne savons plus ce qu’est la louange, alors que combinant action de grâces et vénération-admiration, action de grâce pour recevoir un tel amour, admiration-vénération pour la beauté d’un tel amour, et c’est bien humainement notre mouvement intime, tacite ou explicite vers celui/celle que nous aimons, la louange est le fond et le vrai de l’amour, de notre réponse à l’amour, à qui nous aime, notre démarche vers qui nous aimons. Parabole des talents, elle souligne que louange et contemplation n’ont pas les mains dans les poches et que nos actions sont décisives : très bien, bon serviteur ! … toi, tu seras gouverneur de cinq villes… ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. L’Islam barbare et le christianisme, selon les évangiles, irénique ? Et Jésus paye d'exemple : après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem, en l'occurence son procès et le Golgotha.

[1] - Apocalypse de Jean IV 1 à 11 ; psaume CL ; évangile selon saint Luc XIX 11 à 28

mardi 16 novembre 2010

lecture du Coran, par un chrétien - sourate 60 . L'éprouvée 1 à 10



soir du mardi 16 Novembre 2010

Je veux reprendre ma lecture du Coran, dans l’ordre ou dans le désordre des sourates. Pour le moment, comme cet été, dans l’ordre canonique. Reprendre aussi l’instrument que constitue la biographie de Georghiu en ce qu’elle fait – plus commodément que des commentaires – le raprochement entre les textes du Prophète, sa vie, les événements auxquels il fait face. La Bible a elle-même ses clés, le Coran suppose connu la vie du Prophète, me semble-t-il. D’autant que nous ne connaissons du Christ et de son enseignement, plus encore nous ne connaissons l’extraordinaire de sa révélation et sa place dans l’histoire du monde que par la Bible elle-même, et pas seulement les évangiles (le Nouveau Testament), tandis que le Coran et Mohamed sont présentés par de multiples autres sources, qu’il existe des biographies du Prophète indépendamment de ce que nous dit le Coran de sa vie, et que le Coran, d’un seul auteur, ne se commente pas lui-même mais commente l’histoire provoquée par la prédication du Prophète. Enfin, j’ai reçu une autre traduction – qui m’est précieuse, puisqu’elle est d’un Mauritanien : Mohamed El Moktar Ould Bah (MMB), et qui tout de suite m’a paru instructive autant par ses notes que par le vis-à-vis du français avec l’original, compréhension passive mais compréhension instinctive qui est, avant celle de l’âme, la prxière de l’intelligence, la posture de la communion.

Je reprends cette lecture pour la fête du sacrifice, celui d’Abrahama invité à substituer un bélier à son fils, et justement : vous avez un bel exemple en Abraham et en ceux qui étaient avec lui 4.

Sourate 60 . L’éprouvée (MMB - Masson : L’épreuve – Chouraqui : La testée)

Sourate du discernement ? Ne prenez pas comme alliés mes ennemis et les vôtres 1. Echo direct aux avertissements du Christ : souffrir pour la foi. Ils expulsent le Prophète et vous-mêmes, parce que vous croyez en Dieu, votre Seigneur 1. Si jamais ces mécréants arrivent à vous dominer, ils n’hésiteront pas à vous traiter en ennemis, à porter sur vous une main féroce et à vous dénigrer avec une langue méchante, souhaitant que vous abjuriez votre foi 2. Mais il ne s’agit pas d’une persécution dont Dieu nous sauve : assurance donnée aux chrétiens, il s’agit d’un choix à opérer par l’homme sous le regard de Dieu : un regard qui est inquisiteur. Je sais, moi, ce que vous cachez et ce que vous divulguez… Dieu tranchera entre vous ; il voit parfaitement ce que vous faites 1 & 4. Le Coran passe à tort pour un enseignement de la fatalité à laquelle se soumettre. A le lire comme ce soir, c’est au contraire la mise de l’homme devant sa responsabilité, une responsabilité personnelle : ni vos parents, ni vos enfants, ne vous seront utiles en quoi que ce soit le jour de la Résurrection 3. regard et discernement, l’un et l’autre insoutenables, impossibles, sauf la prière, sauf la miséricorde, l’une et l’autre changent tout, permettent tout. La prière coranique, si chrétienne : Seigneur, nous nous en remettons à Toi. C’est à Toi que nous venons repentants. C’est vers Toi notre destin 4 (MBO meilleur que Masson : Notre Seigneur ! Nous nous confions en toi ! Nous revenons à toi ! Vers toi sera le retour !) Et attitude de Dieu, nature de Dieu. Dieu est tout-puissant, indulgent et miséricordieux 7.

Je lis souvent – en politique – les textes bibliques de la messe chrétienne quotidienne, mais ici comment ne pas lire ce verset en impératif contre la colonisation, contre ce péché – de bonne foi pour les uns, et de moins bonne pour d’autres, au plan des hommes, car il y eut les engrenages de l’Histoire et les ambiances, les « idéologies dominantes » qui emportent une époque et substituent au discernement d’étranges certitudes et d’étranges tolérances : Dieu ne vous interdit pas de traiter avec bienveillance et équité ceux qui ne vous ont pas combattus en raison de votre foi et qui ne vous ont pas expulsés de vos foyers… Il vous interdit seulement d’être les alliés de ceux qui vous ont combattus à cause de votre foi, qui vous ont chassé de vos foyers et qui ont participé à votre expulsion. Ceux qui se rallient à ces infidèles sont vraiment des injustes 8 & 9. Texte indépendantiste et poussée à la rébellion, qui me fait mieux comprendre des réactions profondes et non dites de mes amis mauritaniens, et également ces départs en 1958 ou cette opposition « nahdiste ». L’Islam, tolérant dans ses acceptions, permet-il explicitement ces rapprochements. C’est l’un des débats chrétiens et ce peut être cette sorte d’unisson des religions monothéistes contre les dérives actuelles de nos mondes et de notre époque ?

A partir du verset 10, un autre domaine est abordé. Après la relation avec les incroyants, celle avec les femmes. Je le regarde (et le prie) demain.

tu as la réputation d'être vivant et tu es mort - textes du jour

Mardi 16 Novembre 2010


Prier… [1] tu as la réputation d’être vivant et tu es mort… tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! …tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois froid ou brûlant. Aussi puisque tu es tiède – ni froid ni brûlant – je vais te vomir. Le grand texte se ponctue par cette apostrophe que Jean mettait aux lèvres de Jésus et qu’il donne aussi à l’ange, son guide dans la vision de Patmos : celui qui a des oreiles qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises. Qu’ai-je à faire de ces jugements collectifs et de ces exhortations à des communautés qui ressemblent aux nôtres, à des sociétés dont les élites, à table et au plaisir de gouverner ou de présider ou de « faire des affaires » ou de commenter les autres peuvent dire : Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien. Pourtant, je suis convié à écouter, même en tiers… quelques-uns qui n’ont pas sali leurs vêtements, habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils l’ont mérité. C’est ainsi que le vainqueur portera des vêtements blancs. Jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie. Qu’ai-je mérité ? quelle victoire ai-je remporté ? Dieu à mes côtés alors que je ne suis qu’aux débuts, et encore, de ma conversion et de mon espérance. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Zachée est exaucé au-delà de toute demande : il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule car il était de petite taille. Petit souhait, petit empêchement, petite ingéniosité : il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. C’est Celui-ci qui le fait changer de dimension : toute la richesse soudain crève de lui, se répand pour son bonheur, certes il est encore comptable comme à son bureau de percepteur, mais les multiplications vont dans l’autre sens. Je fais don de la moitié de mes biens… je vais lui rendre quatre fois plus… Il parle encore son langage d’autrefois, il n’est pas dépersonnalisé, son passé demeure, ses attaches aux siens aussi, mais il est transformé, car il est sauvé. Il a été nécessaire à Dieu : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi.


[1] - Apocalypse de Jean III 1 à 22 passim ; psaume XV ; évangile selon saint Luc XIX 1 à 10

lundi 15 novembre 2010

le Seigneur connaît le chemin des justes mais le chemin des méchants se perdra - textes du jour

Lundi 15 Novembre 2010


Prier… [1] le ton extraordinaire cde l’Apocalypse de Jean (que j’ai eu la grâce de lire en quelques matinées, à Patmos, adossé au mur intérieur de la fameuse grotte, montant du petit hôtel du port jusques vers la chora et son monastère au faîte, et m’arrêtant à mi-chemin, escalier dans les herbes pour gagner un sanctuaire minuscule en contre-bas). Cadre et ton qui sont autant ceux d’Elie guettant Dieu au bruit du vent que de Mohamed recevant sa révélation de l’ange Gabriel, un rocher aussi. Tu ne manques pas de persévérance, car tu as beaucoup supporté pour mon nom (cf. les textes d’hier : à cause de mon Nom…) sans jamais te lasser, mais j’ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps. Rappelle-toi donc d’où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Devant Dieu, aucun acquis, et surtout par notre passé le plus lointain ou le plus vivement récent. Notre liberté de reniement (discernement a contrario de toute fidélité pour le Coran). Comment ressurgir ? un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu’il y avait. Quoi de plus naturel, notre mouvement vers Dieu n’est pas extraordinaire. Les demandes de ce pauvre, de tout pauvre et handicapé, de moi ne sont pas davantage extraordinaires : Que veux-tu que je fasse pour toi ? Seigneur, que je voie ! La conversion est faite, solide : l’homme se mit à voir et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Ce n’est pas la conscience de ma faiblesse et de mes fautes et erreurs, conscience qui n’est que de moi… qui importe, mais : Vois. Ta foi t’a sauvé. Jésus ne donne ni ne rend la vue, il nous fait être complet, total, en état de vie et de marche. Attraction conséquente : il suivait Jésus. … Chemin sûr, fondé sur l’action de grâce et non une orientation pour la suite. Le Seigneur connaît le chemin des justes mais le chemin des méchants se perdra. Le nôtre n’est sûr que selon Dieu, son estime de nous. Prier. Ressort de l’examen de conscience lequel nous ramène à la prière.


[1] - Apocalypse de Jean I 1 à 5 & 2 1 à 5 ; psaume I ; évangile selon saint Luc XVIII 35 à 43

dimanche 14 novembre 2010

tous les arrogants seront de la paille - textes du jour

Dimanche 14 Novembre 2010

Prier….[1] à cause de mon Nom, béatitudes et explications de ce que nous souffrons, mais la réalité quotidienne et spirituelle n’est pas que nous souffrions du fait de notre foi ou que nous soyons persécutés à cause de Dieu et du Christ (de ce point de vue, les terroristes intégristes de l’Islam, avec ou sans guillemets pour « terroristes » sont bel et bien visés pour leur identité religieuse, ils sont pour autrui et pour ceux qui cherchent à les détruire par légitime défense ou pas, exactement ce qu’ils sont et veulent être à leurs propres yeux) : nous ne sommes martyrs que de nous-mêmes et que des constructions de couple, d’état de vie et de société que nous manquons, précisément par défaut de lien à Dieu. Alors, pour qui ? cette prédiction et cette leçon ? On portera la main sur vous et on vous persécutera … on vous jettera en prison, on vous fera comparaître… à cause de mon Nom. … Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille, vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais si nous ne sommes martyrs que de nous-mêmes ? alors pour qui, aussi, ces promesses ? Vous n’avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction… pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. Je hasarde une clé… le combat spirituel pour m’approcher de Dieu, y consentir pleinement dans mon existence concrète… il a ses protagonistes et ses adversaires, spirituels, en moi, autour de moi et j’en serai défendu et arraché ? Le texte de Paul est sur la valeur du travail et l’équité, le devoir du travail vis-à-vis d’autrui, de la société, de toute communauté à laquelle on appartient, à commencer par le couple et les tâches à vivre et remplir ensemble. Pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. Je suis encore, quoiqu’au seuil de la vieillesse, au temps de toute jeunesse spirituelle, aux tout débuts, ceux de l’Ancien Testament. Le martyr, le « configuré » au Christ, c’est la maturité et l’éclosion du Nouveau Testament dans une vie d’homme et c’est, alors bien vite, la belle conclusion d’une mort apaisante, le Golgotha nous étant épargnés pour la plupart d’entre nous. L’Ecriture parce qu’elle est limpide, n’est pas immédiatement facile, elle ne s’ouvre que du dedans. Je n’y suis pas encore.


[1] - Malachie III 19.20 ; psaume XCVIII ; 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens III 7 à 12 ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 19

samedi 13 novembre 2010

je dois à Jean-Marcel Jeanneney

ils se sont mis en route - textes du jour

Samedi 13 Novembre 2010

Nuit noire, rumeur du vent, horloge en retard. Prière… celle qu’il m’est donnée de vivre. Avant-hier, Marguerite voulant m’aider, prend le balai, veut le passer au plafond, je le refuse, réplique : je veux laver le vent. Hier soir comme je lui demande pourquoi le soir précédent, disant la prière commune à nous trois, elle nous a placé sous la protection de ma mère, sa grand-mère et de tous ceux que nous aimons et qui sont morts, à mon intense et bouleversée surprise, car j’en avais eu la pensée le matin en écrivant le papier demandé sur Jean-Marcel Jeanneney qui – aujourd’hui 13, bientôt deux mois qu'il nous a quittés – aurait cent ans, elle explique cela lui est venu, mais me demande alors : pourquoi on doit être à mort ? J’ai deux leçons sans cesse, l’Ecriture et notre fille. Elles sont bienfaisantes, jamais dénégatrices, la parole et la vie ne font qu’un. [1] Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? Jésus prêche, fonde, appelle mais Dieu fait homme, si attaché à la liberté humaine, doute donc du résultat ? La foi sans cesse montrée comme une insistance, une volonté, une tension de tout l’être non vers une imagination ou une anticipation, mais vers le salut, l’objet du salut. L’enseignement et la nécessité de la venue du Christ tiennent à la révélation que le salut est de s’attacher à Lui, d’aller à Sa personne, de participer à Dieu-même, non plus l’objet atteint, reçu, mais l’être total que nous serrons devenus. Il y avait une veuve qui venait lui demander… Devant Dieu, toujours demandeur. Même les hommes, nos semblables, nos lointains décideurs, ceux qui de près ou de loin nous tiennent… nous donnent l’image de Dieu, et à défaut l’envie de Dieu… cette femme vient me tourmenter : je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. L’insistance, signe et conscience de notre foi, la prière est une demande incessante, une sensation constante, intolérable de mes manques. Tu agis en vrai fidèle dans ce que tu fais pour les frères, qui sont pourtant des étrangers. Notre fille, elle encore et toujours : hier… c’est qui un étranger ? Je comprends que Jésus ait placé au centre un enfant pour faire vivre à ses disciples l’attitude de l’enseigné. Se souvient-il humainement du cercle qui dut se faire, autour de Lui, au Temple : les questions qui enseignent… et qui nous font venir à l’essentiel. Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager.

[1] - 3ème lettre de Jean 5 à 8 ; psaume CXII ; évangile selon saint Luc XVIII 1 à 8

vendredi 12 novembre 2010

j'ai eu beaucoup de joie à trouver parmi tes enfants... textes du jour

Vendredi 12 Novembre 2010


Prier… [1] On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir. Hier, réunion du G 20 à Séoul. Rétrospectivement, comment ne pas admirer qu’entre 1944 et 1947, des Nations Unies aux accords monétaires de Bretton Woods, on soit arrivé à fonder, organiser et faire fonctionner un certain ordre international. Tous les G quelque chose ou quelque chiffre – système de rencontre organisé à l’automne de 1974 à l’initiative de la France (VGE) – en revanche n’ont rien donné ni organisé, et n’organiseront rien, tout simplement parce que ni l’urgence ni les principes ne sont ressenties : l’urgence crève les yeux mais les dirigeants ne la ressentent qu’au second degré (se faire valoir ou ne pas perdre leur siège soit selon un scrutin perdu, soit selon la rue qui un jour ou l’autre…) et la dignité humaine, le bien commun que l’Eglise et les religions s’époumonent à rappeler, ne sont, en politique et en économie d’entreprise (celle d’aujourd’hui, car il y eut d’autres temps de la gestion économique et financière) que des mots. Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir. Sans doute ni fin du monde ni adventisme ou témoins de Jéovah ou catastrophe datée… mais certainement notre vie à chacun, de plus en plus anxieuse et bouleversée puisque tant de structures et de prémices nous échappent, puisque je ne suis que ce que je suis devant la vie, devant la mort, devant une société et un pays se défaisant, devant les miens dont je dois assurer avenir, perspective et sécurité. Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. L’ensemble de l’exhortation du Christ n’est pas une prophétie, mais un appel à la vigilance et au discernement. De cela nous avons les moyens, puisqu’il nous les donne. Prenez garde à vous-même, pour ne pas perdre le fruit de votre travail, mais recevoir intégralement votre salaire. Celui qui va de l‘avant sans rester attaché à l’enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui reste attaché à l’enseignement, celui-là trouve le Père et le Fils. Pas tant chercher que trouver. Dieu, Dieu trinité, combien limpide est le texte de Jean. L’incarnation, limpidité de Jean : la foi en Jésus-Christ, venu dans la chair. Ma réponse, davantage que l’espérance : dans mon cœur, je conserve tes promesses pour ne pas faillir envers toi. Désespérer est la pire trahison. L’école du Christ se ressent, affectivement, par la manière dont Paul et Jean s’adressent à leurs ouailles : j’ai eu beaucoup de joieà trouver parmi tes enfants des hommes qui vivent dans la vérité selon le commandement que nous avons reçu du Père… je te le demande : aimons-nous les uns les autres. Y songer, le comprendre, le vivre, m’ouvrir, y aller, n’être que cela et ainsi.


[1] - 2ème lettre de Jean I 4 à 9 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc XVII 26 à 37

jeudi 11 novembre 2010

fais-moi cette joie - textes du jour

Jeudi 11 Novembre 2010

Prier… [1] relations humaines, Paul et l’esclavage, Paul et l’amitié : si tu penses être en communion avec moi, accueille-le comme si c’était moi. Développement tout pratique, tout cordial et tendre, tout humain de l’enseignement du Christ : tout ce que vous ferez à l’un de ces petits… Sens des événements, des ruptures, des séparations (les divorces autour de moi, ce qui se rattrape et ce qui ne se reprend pas). S’il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c’est peut-être pour que tu le retrouves définitivement, non plus comme un esclave, mais, bien mieux qu’un esclave, comme une frère bien-aimé. La transformation de nos relations les plus habituelles, quotidiennes, parfois contraintes. Le règne de Dieu ne vient pas d’une manière visible. Une fois de plus, Jésus est paradoxal puisqu’Il se dit – par ailleurs – le signe visible du Royaume et de sa proximité. Entremêlement (le mot n’est ni beau ni juste) du destin spirituel de l‘humanité : vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas, et du destin de chacun, à commencer par celui du Rédempteur, humainement. Il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. – Jours de multiples et grands anniversaires, au moins pour nous en France. Ces textes nous disent la valeur des chemins, des liens, des échanges humains, de chacun de nos parcours : je préfère, au nom de la charité, t’adresser une demande : moi, Paul, qui suis un vieil homme, moi qui suis aujourd’hui en prison… y a-t-il plus beau dans la nature, dans la création, dans les relations humaines que la demande ? et la réponse ? Fais-moi cette joie dans le Seigneur, réconforte mon cœur dans le Christ. Des attentes en retour qui ne sont pas désordonnées : on vous dira : ‘ Le voilà, il est ici, il est là !’ N’y allez pas, n’y courez pas ’. Des vies d’action et de notoriété par de grands rôles, des vies de simples rencontres, mais des rencontres d’amour, et des rencontres de personnalités exceptionnelles, certes par le rayonnement de carrières évidentes, mais surtout par la qualité d’âme et la capacité de communion et d’échange que ces carrières ont produite ou… (plus sûrement) la qualité d’âme qui a fait ces carrières. Peu importe la carrière, décisif dans une vie ce qui en est l’âme. Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles… les Pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu. … Voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. Jamais là-bas ni demain, car les promesses de Dieu sont toujours gagées par sa manifestation, sa présence aujourd’hui et ici. - Je relis la demande de Paul à Philémon, on ne peut être plus délicat et l'insistance, certaine, fait un lien entre le demandeur et le sollicité en sorte que la relation est fondue en une autre, toute différente, la communion : je n'ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses librement ce qui est bien, sans y être plus ou moins forcé. Ce texte est aussi le fondateur de toute une doctrine sociale, la relation maître-esclave quel que soit son nom en tous temps : le Seigneur protège l'étranger, remarque le psalmiste. – Il est sidérant qu'une majorité de catholiques pratiquants dénie à l'Eglise et aux évêques de France en particulier la légitimité de leur intervention en politique (majorité écrivant le mot sans doute avec une minuscule).

[1] - Paul à Philémon 7 à 20 ; psaume CXLVI ; évangile selon saint Luc XVII 20 à 25

mercredi 10 novembre 2010

grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie - textes du jour

Mercredi 10 Novembre 2010



Prier… [1] l’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix… Or, c’était un Samaritain. La guérison de tous, le salut universel : dix lépreux vinrent à sa rencontre et lui crièrent : ‘ Jésus, maître, prends pitié de nous ’. La réponse du Christ : renvoi au rite. Paradoxe, puisque d’ordinaire, toute sa prédication est de nous en faire sortir. Le miracle n’est pas décrit. L’attention est appelée sur les comportements. Obsession ? répétivité ? des évangiles. Le salut n’est « apprécié » que des incroyants ou des exclus de l’époque. Sans doute, y a-t-il Nathanaël, caractérisé par le Christ comme l’excellent Israëlite, conséquent avec tout son héritage spirituel et y a-t-il la catéchèse nocturne pour Nicodème, mais ceux qui rencontrent vraiment Jésus et pour qui le salut semble « fait », ce sont les occupants, romains, les Samaritains (immigrés à tous égards et hérétiques), les femmes de rien, les collecteurs du fisc, les possédés et les malades, puisque pour l’époque la maladie a pour cause un péché personnel. Relève-toi et va, ta foi t’a sauvé. Paul nous donne, de cette foi, le mécanisme et justifie aussi la vie sacramentelle, tant négligée maintenant (après peut-être des excès ou de la supestition autrefois, je ne sais : on a tant de mal à comprendre le présent que nos analyses du passé, avec forfanterie, sont probablement de fondement douteux) : Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous avec abondance, par Jésus Christ notre Sauveur ; ainsi par sa grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l’espérance l’héritage de la vie éternelle. Paul donne aussi, comme souvent, des conseils de comportement : sérénité, douceur non par irénisme mais comme signe d’un salut efficace, d’un « mode opératoire » : il nous a sauvés.

[1] - Paul à Tite III 1 à 7 ; psaume XXIII ; évangile selon saint Luc XVII 11 à 19

Inquiétude & Certitudes - mercredi 10 novembre 2010

mardi 9 novembre 2010

cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre - textes du jour

Mardi 9 Novembre 2010



. . . prise de conscience que je n’ai pas le temps quotidien ni non plus, à présent les années pour une œuvre : la dérive commence, la pire mort… du fond de ma misère, balbutier en remontant vers la prière [1] . Notre foi, ma foi tels que les autres, ceux qui ne l’ « ont » pas, la perçoivent ? moi-même, quand je doute, submergé de fatigue (ou de lucidité ?) devant moi-même au fond, bien davantage que devant la vie et devant Dieu. L’homme pas à la hauteur, moi pas à la hauteur de la vie, de ses propositions ? de l’amour divin. Et les disciples. Les deux attitudes tandis que Jésus chasse les marchands du Temple : affirmation sans équivoque qu’il arrive un point où plus aucune précaution envers l’ordre existant n’est loisible parce que cet existant est intolérable. Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Ecriture (chez eux pendant le ministère public du Christ, cette lucidité et ces rapprochements sont rarissimes à en croire les évangiles) : ‘ L’amour de ta maison fera mon tourment ’(c’est le propre de toute vocation apostolique). Les Juifs l’interpellèrent : ‘Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? ’. Nécessité d’un accréditif ! déni à l’Eglise (et au fond à toute religion, notamment à l’Islam selon les « Occidentaux ») de s’immiscer dans la politique : il est vrai que dans le passé, elles l’ont trop fait. Réponse du Christ, la destruction n’est pas son fait mais celui des hommes. Les disciples ne comprennent qu’a posteriori, lâchés en cours d’enseignement, mais les détracteurs ont si bien suivis que la parole du Messie : Détruisez ce temps, et en trois jours je le relèverai sera le motif de sa condamnation, ce sera le seul témoignage explicite porté contre lui. Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite. Et nous sommes appelés à partager le même sort, les réalités divines, celles que nous fait atteindre la foi, ne dépendent pas de notre adhésion ni de notre foi ou de nos doutes. Sauvés, appelés, créés sont antérieurs à nos débats intimes et à nos distractions, à nos souffrances-même. Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temps, c’est vous… N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous.
Il ne me reste plus que le temps d’aimer. Le temps de vivre. Cela m'est donné, nous est donné, nous reste : le don de Dieu surpasse tous nos efforts Cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre... Sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient... Immensité, surabondance et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Pas un lac, un torrent, pas une mer, un mouvement impétueux, chantant, fécond qui a raison de la mer Morte, de la mort. Ce temple, c'est vous... le Temple dont il parlait, c'était son corps. Cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre... Sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient... Immensité, surabondance et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Pas un lac, un torrent, pas une mer, un mouvement impétueux, chantant, fécond qui a raison de la mer Morte, de la mort. Ce temple, c'est vous... le Temple dont il parlait, c'était son corps.


[1] - Ezéchiel XLVII 1 à 12 passim ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 9 à 17 passim ; psaume XLVI ; évangile selon saint Jean II 13 à 22

lundi 8 novembre 2010

je m'appuie sur l'espérance de la vie éternelle - textes du jour

Notre fille, la route de l’école, toute la puissance physique sinon mentale cde l’adulte sur le petit, sur l’enfant, l’assassinat, la violence tellement possibles, faisables… et l’enfant école de respect, de discernement de la liberté, de l’existence de l’autre. Réalité de la liberté et de la valeur humaines, en elles-mêmes. On ne contraint pas l’enfant, ne le diriger que par les coups ne produit rien, sinon mort ou révolte. Ce n’est pas une relation, ce n’est pas la vie. Paradoxe qu’enseigne l’enfant et cette réflexion que ma fille me donne ce matin… pour la politique. L’Etat devenu instrument de contrainte et de répression, des coups, donneur de coups, au lieu d’être sa fin : la gestion du bien commun, l’invention et la portance des structures pour le discerner. Implicitement, l’exercice du pouvoir politique par la droite actuelle – fait de son inculture et de l’absence d’une véritable idée de l’homme, et de la socité – peut se dire ainsi : contraintes sur les individus et les faibles, liberté pour les forts et ce qu’on appelle l’entreprise, pourquoi ? parce que toute la foi de ces gens, qu’elle soit leur ou qu’ils la tolérent, est dans un certain nombre de dogmes économiques non vérifiés, et pas du tout dans l’homme. Le livre naguère d’Edouard BALLADUR : Je crois en l’homme plus qu’en l’Etat, mais la réalité est que l’on asservit l’homme à des mécanismes et des raisonnements, qui ne se vérifient pas (cf. « la crise »), alors que l’Etat pouvait s’identifier et s’adapter. Il manque surtout l’incidence pratique de ce que je constatais mentalement en regardant ma femme fermer le portail à notre départ, et aller préparer sa valise – notre séparation maintenant… pour quelques jours. Tout simplement, que le plus important dans une vie, dans l’expérience de la réalité, c’est le mystère. L’amour, le lien entre les personnes, mais aussi la vie, la mort, les végétaux, l’automne si belle et lumineuse ici, cela ne s’explique pas, cela se vit, la volonté et la conscience y ont peu de part. C’est mystérieux, intensément mystérieux. Ce qui importe le plus est mystérieux et peu dicible. Alors, encore la politique… le sens du sacré et du mystère. Réduire la politique à la gestion (et pas du tout à la co-gestion et à la participation pour des gestions plus consenties et surtout plus éclairées), c’est enlever toute possibilité de relation vraie – non de contrainte – entre dirigeants et gouvernés. Il manque une compassion entre humains, qui est le début de l’amour. La politique agonise dans notre pays, parce qu’il n’y a plus de relations que de contrainte, et le grand nombre y échappe par indifférence. Notre fille me fait penser… elle m’appelle aussi à être un dictionnaire des analogies et des synonimes, à inventer des histoires, ses désirs et ses fantasmes sont une interrogation lucide sur le possible et le réel. La famille n’est pas tant la cellule première de la société, que la clé de toute pédagogie, mais faire peser comme aujourd’hui la responsabilité de la société sur la famille, et les parents principalement, c’est tout prendre à l’envers. Nos évolutions sociales détruisent la famille, en grand et dans le détail, ainsi le langage, la communication, la violence, le prestige. Pour l’enfant, telle que notre fille me l’apprend, tout est nu, tout s’explique, la tricherie, la promesse non tenue sont impensables, de même que la séparation des parents ; elle accourt si nous nous embrassons, se place entre nous pour participer à l’élan et au geste et si nous élevons la voix et avons quelque vive réplique l’un vis-à-vis de l’autre, soit elle reste – spectaculairement et volontairement – interdite soit elle impose un silence qu’elle veut entendre… formule de sa maître d’école sans doute.

Autre parabole, valant en politique et au spirituel : ce dire sur l’œuvre d’un peintre, dans la familiarité esthétique et maintenant personnelle de qui je commence d’entrer… la rupture et la continuité. La rupture, c'est elle qui permet la continuité, qui est continuité. Vérifié dans nos étapes historiques : 1789 ou 1958, ruptures s’il en est, nous font nous retrouver nous-mêmes et nous continuer. La rupture qui divise et attaque la mémoire, non. La rupture lucide qui est le grand examen criblant l’essentiel et l’accessoire.

J’entre ainsi tardivement dans « ma » prière du matin. Je couriellerai ensuite à l’Elysée sur les chrétiens d’Orient, France : fille aînée de l’Eglise, qu’elle se saisisse de la question et la porte au Conseil de sécurité. Ces communautés, ces familles d’esprit, ou ces sociétés et ethniques sans Etat, qui les défendra, les exprimera ? Urgence d’humanité et de qualité…. exigence pour ceux que Dieu a choisis vers la foi et la connaissance de la vérité dans une religion vécue. [1] Dialogue étonnant du Christ avec ses disciples : tenez-vous sur vos gardes ! On s’attend à la description d’un ennemi, d’une menace ou l’on demeure dans le registre du vous ne savez ni le jour ni l’heure. Eh bien, non ! c’est la psychologie, le relationnement du pardon qu’enseigne Jésus : s’il se repent, pardonne-lui… que sept fois de suite, il revienne à toi en disant : ‘ je me repens ’, tu lui pardonneras. Encore, à l’école de notre fille, c’est bien entendu l’adulte ou « l’offensé » (celui qui récite et vit le Notre Père, par exemple… comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés) qui inspire au défaillant le mouvement de repentance et l’expression du désir d’être pardonné. Les disciples, souvent présentés comme balourds, comprennent étonnamment et mieux que nous (que moi) : Augmente en nous la foi. Une foi, relationnelle, celle qui fonde le pardon et la repentance, confiance en l’autre. Une foi qui a prise sur le réel, sur ce que nous prenons pour le réel, et qui bouleverse tout : vous diriez au grand arbre que voici : ‘ Déracine-toi et va te planter dans la mer ’, et il vous obéirait. Et sans le savoir, renouvellement si fréquent de cette expérience, les réflexions ou sentiments qui sont les miens ou que je subis avant d’entrer dans ma lecture matinale, sont rejoints par les textes de celle-ci. Ainsi, re-les dirigeants sinon la politique : Il faut en effet que le responsable d’une communauté d’Eglise (traduction ?) soit un homme sans reproche, puisqu’il est l’intendant de Dieu ; il ne doit être ni arrogant… ni avide de profits malhonnêtes. Et la famille ? (description de l’Ancien, s’il faut le comprendre comme le prêtre, le texte met à mal le célibat sacerdotal mais loin de diminuer l’exigence la hausse au vrai) : un homme sans reproche, époux d’une seule femme, père de famille dont les enfants soient croyants et inattaquables pour leur conduite et leur obéissance. Toute cette refondation sociale par l’exigence de la vie spirituelle, religieuse, chrétienne (intuition musulmane de ce mouvement même si la pratique, bien plus inscrite dans les faits sociaux, laisse à désirer). L’Eglise, selon Paul à Tite, ne légifère pas la société, elle propose et exige un type d’homme, de femme, d’enfants, un type de famille, de mariage, un type ultime de filiation cependant : mon véritable enfant selon la foi qui nous est commune. Espérance et foi sont une même confiance, et cette confiance partagée est communion. Lien.

[1] - Paul à Tite I 1 à 9 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XVII 1 à 6

dimanche 7 novembre 2010

tu me visites la nuit - textes du jour

Dimanche 7 Novembre 2010



Prier [1] Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. De l’enseignement et de la révélation tout « purs ». A une question-piège, Jésus répond ex cathedra et donne à voir que la mort n’existe pas, seule la vie, et la vie change de forme, car il introduit une autre vérité, moins familière aux disciples de Moïse et qui concerne notre état après celui-ci. Un lien entre mariage – procréation (si un homme a un frère marié qui meurt sans enfant, qu’il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère) – et mort, les questions de descendance tiennent à un état, elles ne traitent pas de la vie. Cela certainement à approfondir dans la réflexion et surtout dans la prière. Ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Textes difficiles car ils rappellent aussi le jugement, l’élection et impliquent qu’il y a des dignes et des indignes. L’espérance pas seulement en Dieu-même mais dans l’universalité de son salut, car le nôtre – à chacun – nous comblera-t-il s’il y avait des absents, parmi les connus (passe encore car nous comprendrions du haut de notre soi-disant perfection ou selon les procès de notre conscience à nous-mêmes et à nos proches) mais surtout parmi les inconnus de toutes les races, de tous les siècles. Tout le monde n’a pas la foi, sans doute est-ce vérifiable, apparemment, mais rien que vivre quotidiennement n’est-il pas un acte de foi (la dépression, les déprimés montrent bien que la vie nous quitte quand nous ne la voulons pas) ? Tu es un scélérat, toi qui nous aarraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois, le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. L’épisode des Maccabés est un des enseignements les plus forts sur la résurrection promise par Dieu, mais il donne aussi le même crible : toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie éternelle. Dieu nourrit notre dialogue avec lui, même quand ce dialogue est purement réflexif, intellectuel : comprendre ces textes, en trouver la substance. J’ai tenu mes pas sur tes traces, jamais mon pied n’a trébuché. Je t’appelle, toi le Dieu qui répond : écoute-moi, entends ce que je dis… et moi, par ta justice, je verrai ta face : au réveil, je me rassasierai de ton visage. Ainsi soit-il !


[1] - 2ème livre des Martyrs d’Israël VII 1 à 14 passim ; psaume XVII ; 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens II 16 à III 5 ; évangile selon saint Luc XX 27 à 38

samedi 6 novembre 2010

à pleines mains, il donne - textes du jour

Samedi 6 Novembre 2010
La vieillesse et l’espérance, la mort : notre vérité, la vie : notre épreuve, et le bonheur en tout si nous sommes relationnés. Notre unité dépend de notre « politique extérieure », de bonheur, même dans la souffrance et les arrachements que selon notre rapport à nous-mêmes qui ne peut être qu’unité et incohérence. Dieu rend la conscience de nous-mêmes, de nos chances… surtotut « malgré tout ». Le sommeil de l’enfance donne un visage si proche de la mort immobile ou de l’angélisme qui s’envole et devient tout. Notre fille, constamment, nous approfondit. Ce moine et nos heures… sa capacité d’admirer jusqu’à bondir d’étonnement et d’action de grâce, Amédée de Bricquebec, Hallier dans le monde, frère des écoles chrétiennes de Lamennais, puis converti au monachisme pendant son service militaire à Berlin, en 1945. Présence, intercession, communion. – Beauté hier des itinéraires et simplicité d’avoir à raconter que l’on ne soit plus « rien » ou qu’on y soit encore, ce début d’émission sur la situation de Premier ministre, chez nous à Matignon, plaide en général pour la valeur et la bonne volonté de ceux qui nous dirigent. Mais c’est rétrospectif. Dieu aussi est rétrospectif, mais le passé – avec Lui – n’est que force pour le présent, certitude pour la suite. [1] Et si vous n’avez pas été digne de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera. Etrangeté et paradoxe du propos du Christ, comme pour la plupart de ses enseignements de comportement avec choses et gens. Nous sommes toujours en probation, une justice distributive avantageant les autres mais nous mettant presque toujours en question : qui vous confiera le bien véritable ? Le paradoxe se résoud, la réponse se trouve dans ce « qui » ? ce n’est pas « on », tout le monde, nos semblables, la vox populi… c’est… les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, entendaient tout cela, et ils ricanaisent à son sujet. Il leur dit alors : ‘ Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu ’. La pauvreté ? spirituelle comme matérielle, financière ? mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse. Paul l’Apôtre « prêtre ouvrier » avant la lettre, travaillait de ses mains (sans doute, faiseur de tentes, entre autres) pour n’être à la charge de personne. Il était du coup souvent hébergé et accueilli, vg. à Philippes, ce site encore aujourd’hui enchanteur et si calme. Etre rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu’il me faut et manquer de tout, j’ai appris tout cela de toutes les façons. Portrait par le psalmiste : l’homme de bien a pitié, il partage ; il mène ses affaires avec droiture… Son cœur est confiant, il ne craint pas. A pleines mains, il donne au pauvre… Ainsi soit-il.

[1] - Paul aux Philippiens IV 10 à 19 ; psaume CXII ; évangile selon saint Luc XVI 9 à 15

vendredi 5 novembre 2010

je sais ce que je vais faire - vendredi 5 novembre 2010

Vendredi 5 Novembre 2010
Prier …[1] les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Nous ne vivons ni dans le rêve ni dans l’éther, nous sommes les uns pour les autres des paraboles du bon usage de la vie, des biens matériels ou spirituels. Parabole de l’intendant indélicat mais avisé. Parabole de la prévoyance, du jeu de nos propres cartes, immanence du maître et anthropomorphisme de Dieu. Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s’était montré habile. Paul nous montre l’antithèse de cet intendant qui avait su discerner les moyens de garder un avenir : beaucoup de gens vivent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont tous à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre. L’évangile et l’argent, les épîtres apostoliques et la chair. Nos auto-gestions, comment vivre avec nous-mêmes ? mes frères bien-aaimés, que je désire tant revoir, vous, ma joie et ma récompense. Paul « tient » par sa connaissance du Christ et par son affection pour ceux à qui il a transmis cette connaissance.


[1] - Paul aux Philippiens III 17 à IV 1 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Luc XVI 1 à 8

mercredi 3 novembre 2010

habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie - textes du jour

Prier… [1] s’il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui. Ma vie ? mes projets, encore maintenant ? Pourtant, les paraboles de celui qui réfléchit avant d’agir ou examine toutes les données pour en tirer partie à temps, ne sont pas celles de la prévoyance humaine ou de la cohérence de nos œuvres et comportements, elles disent notre relation à Dieu, au Christ, et donc le renoncement, par conséquent tout le contraire – apparemment – de ce que la prévoyance et la prudence d’une vie bien conduite nous ferait accumuler. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple… Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple. Jésus n’enseigne pas la perfection, il nous appelle à Lui, à Dieu. Je n’aurai pas couru pour rien ni peiné pour rien. Paul va au dépouillement suprême : si je dois verser mon sang pour l’ajouter au sacrifice que vous offrez à Dieu par votre foi, je m’en réjouis et je partage ma joie avec vous tous.


[1] - Paul aux Philippiens II 12 à 18 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Luc XIV 25 à 33

mardi 2 novembre 2010

il détruira la mort pour toujours - textes du jour

Mardi 2 Novembre 2010


Prier…[1] florilège sur la mort ? aujourd’hui. Ce qu tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits… C’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme viendra… Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos…. Il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance… Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Retenez ce que je viens de dire, et réconfortez-vous les uns les autres… J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants… Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages… Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. Minutieuse, la redondance de nos textes introduit une espérance détaillée : le mouvement de Dieu vers nous, son invite à Le rejoindre, le soin qu’Il prend à nous consoler, le bonheur et la rencontre, tous nos sens mobilisés selon l’esprit d’enfance. Et ainsi, accueillis, le poids de nos existences allégé, évanoui sur les épaules du Christ. C’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! Ainsi soit-il.


[1] - Job XIX 1 à 27 passim ; Isaïe XXV 6 à 9 passim ; psauame XXVII ; Paul aux Romains XIV 7 à 12 passim ; Paul aux Thessaloniciens IV 13 à 18 ; évangile selon saint Luc XII 35 à 40 ; évangile selon saint Matthieu XI 25 à 28

lundi 1 novembre 2010

j'ai vu... j'entendis... - textes du jour

Lundi de la Toussaint - 1er Novembre 2010


Prier… que dit l’Eglise ? de ces intuitions fondamentales en l’homme, pas de bonheur ni d’avenir – pour soi-même – si toute l’humanité, toute la création n’y ont part, ce qui va bien au-delà du cercle des aimés et des rencontrés. Nos morts, les morts, mieux et plus fortement que le paradis (l’Islam le décrit ou l’évoque en fortes et concrètes paraboles qui littéralement sont de l’ordre de la possession, alors que la Bible ne situe le paradis qu’en ouverture pour nous faire aller – révélation chrétienne – vers la Jérusalem céleste, la création nouvelle, la communion des saints à laquelle nous sommes tous appelés), les mots sont déjà nos intercesseurs, ceux qui nous accueillent, nous inspirent. Ces intuitions et ces souhaits sont confirmés, pas inventés. S’ils l’étaient, ce serait trop grossier et limitant, or notre rêve comme l’Ecriture sont illimités. Notre rêve n’est pas l’inconscient mais le souhait fervent de notre volonté, autrement dit de notre liberté. J’ai vu une foule immense, [1] que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. … Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau. Le bonheur, l’éternité, l’accomplissement, la communion à Dieu – quels que soient les mauvais mots et encore pis, nos images – ne vont pas de soi. Pour deux raisons, l’une aisée à comprendre mais moins à vivre et qui nous correspond : nos comportements, les « béatitudes », un comportement qui vaut bonheur, pas seulement promesse de bonheur, mais bonheur rien que par ce comportement, étant observé par les traducteurs (Chouraqui notamment) qu’il vaut mieux penser – sinon dire – en marche, donc « dans le coup » et « bien parti ». L’autre est la révélation chrétienne, le Christ médiateur, rédempteur : le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau ! et notre participation à la divinité tenant à Lui, don de Dieu, avec observation en plus : voir, c’est être. Voir Dieu, c’est Lui ressembler, on revient à la Genèse et à notre nature originelle, initiale, finale (la Bible dirait : donc finale). Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Et les « béatitudes » vont alors de soi puisque tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. La foule de l’Apocalypse est debout devant le Trône et devant l’Agneau.

Coûtumier aujourd’hui de railler qui assimilerait encore une apocalypse à une catastrophe (puisque le mot grec signifie : dévoilement, et donc révélation, sans autre sens ni des ription) et la pureté à l’abstinence ou à la cécité sexuelle. Pourtant, il me semble de plus en plus – chemin qui m’apparaît depuis quelques mois, à mesure aussi que je perçois combien je ne connais pas du tout Dieu et n’ai que l’Ecriture, la prière, la parabole des autres dans ma vie et leur attente implicite de mon amélioration tangible – il me semble que doivent être prises au sérieux et vêcues ces assertions coraniques, ces recommandations littérales du catéchisme : maîtrise de soi, devoirs envers soi-même et envers les autres, ascèse et même conscience que le péché n’est pas une figure de style, qu’il a sa matière et son élan, même s’il me paraît toujours inconcevable que nous péchions devant Dieu, et même devant autrui à qui nous nuisons pratiquement et par défaut de communion, inconcevable que nous péchions en toute conscience. Et pourtant… chaque vie commence à l’instant et le chemin qui paraît d’abord porte et entrée durera. A mesure de nos pas. Alors – quand ? comment ? mais à ce lieu et à cet instant, nous le saurons – alors le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant. Tout sacrement, toute grâce.

[1] - Apocalypse de Jean VII 2 à 14 passim ; psaume XXIV ; 1ère lettre de Jean III 1 à 3 ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12