mardi 31 janvier 2017

saint Jean (Giovanni) Bosco = Don Bosco . 1815 + 1888



fondateur de la « Congrégation salésienne (SDB) »
et de l'Institut des « Filles de Marie-Auxiliatrice (FMA) »


Jean (Giovanni) Bosco naît le 16 août 1815 aux Becchi, groupe de petites fermes du hameau de Castelnuovo d’Asti (maintenant Castelnuovo Don Bosco), au Piemont.

Ses parents étaient de pauvres paysans ; mais sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, était une sainte femme. Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur les enfants de son âge. Il les attirait par ses manières aimables et il entremêlait avec eux les divertissements et la prière. Doué d'une mémoire extraordinaire, il se plaisait à leur répéter les sermons qu'il avait entendus à l'église. C'étaient là les premiers signes de sa vocation apostolique. Son cœur, soutenu par celui de sa mère et d'un bon vieux prêtre, aspirait au sacerdoce. La pauvreté, en l'obligeant au travail manuel, semblait lui interdire l'étude. Mais, par la grâce de Dieu, son courage et sa vive intelligence surmontèrent tous les obstacles.

En 1835, il était admis au grand séminaire. « Jean, lui dit sa mère, souviens-toi que ce qui honore un clerc, ce n'est pas l'habit, mais la vertu. Quand tu es venu au monde je t'ai consacré à la Madone ; au début de tes études je t'ai recommandé d'être son enfant ; sois à elle plus que jamais, et fais-la aimer autour de toi. »
Au grand séminaire, comme au village et au collège, Jean Bosco préludait à sa mission d'apôtre de la jeunesse et donnait à ses condisciples l'exemple du travail et de la vertu dans la joie.

Prêtre le 5 juin 1841, il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds qu'il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions. Mais cette œuvre du dimanche ne suffisait pas à entretenir la vie chrétienne, ni même la vie corporelle, de ces pauvres enfants.

Jean Bosco, bien que dépourvu de toute ressource, entreprit donc d'ouvrir un asile aux plus déshérités. Il acheta pour 30.000 francs une maison payable dans la quinzaine. « Comment ! lui dit sa mère devenue son auxiliaire, mais tu n'as pas un sou vaillant ! » - « Voyons ! reprit le fils, si vous aviez de l'argent, m'en donneriez-vous ? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous ? »

Voilà le trésor divin de foi, d'espérance et de charité dans lequel Jean Bosco, malgré toutes les difficultés humaines, ne cessa de puiser, pour établir ses deux Sociétés Salésiennes de religieux (SDB 1859) et de religieuses (FMA 1872), avec des établissements charitables multipliés aujourd'hui dans le monde entier.

Don Bosco, épuisé par le travail, rejoint la Maison du Père le 31 janvier 1888 ; il laisse, à son successeur don Michele Rua (béatifié le 29 octobre 1972), 773 Salésiens et 393 Filles de Marie-Auxiliatrice.

Giovanni Bosco fut béatifié le 2 juin 1929 et canonisé le 1er avril 1934, dimanche de Pâques, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939)

Source principale : sdb.org ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).


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Jean Bosco


Saint Jean Bosco
Image illustrative de l'article Jean Bosco
Portrait de saint Jean Bosco, par Carlo Felice.
Saint, prêtre, éducateur
Naissance
Décès
Nationalité
Ordre religieux
Fête
Saint patron
apprentis, imprimeurs, prestidigitateurs
Saint Jean Bosco, ou Don Bosco, né Giovanni Melchior Bosco le 16 août 1815 à Castelnuovo d'Asti (village de la principauté du Piémont faisant alors partie du Royaume de Sardaigne), et mort le 31 janvier 1888 à Turin (Italie), est un prêtre italien.
Il a voué sa vie à l'éducation des jeunes enfants issus de milieux défavorisés et a fondé, en 1859, la Société de Saint François de Sales, plus connue sous le nom de congrégation des salésiens. L'Église catholique romaine l'a déclaré saint en 1934, sous le nom de saint Jean Bosco. Il est fêté le 31 janvier. C'est le saint patron des éditeurs, des apprentis et des prestidigitateurs.

Sommaire

Biographie

La ferme familiale aux Becchi.

Enfance

Jean Bosco est né le 16 août 1815 aux Becchi, un hameau de petites fermes près de Castelnuovo d'Asti (maintenant Castelnuovo Don Bosco), au Piémont. Ses parents sont des paysans pauvres et sa mère devint veuve avec trois enfants en 1817.
Son caractère et ses qualités lui donnent une grande influence sur les enfants de son âge, qu'il entraîne avec lui vers les divertissements et la prière. Doté d'une mémoire extraordinaire et d'une intelligence hors du commun, il s’ingénie à répéter à ses amis les sermons qu'il a entendus à l'église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique. Sa carrière sacerdotale fut extraordinairement féconde.

Formation et ordination

Armoiries des salésiens de saint Jean Bosco.
Comme sa famille était très pauvre, il fit ses études avec l'aide de bienfaiteurs et avec l'argent qu'il avait gagné en travaillant, comme serveur dans un café ou comme palefrenier. Pendant ses études, il en a profité pour apprendre les différents métiers de ceux qui le logeaient, C'est ainsi qu'il fut tour à tour apprenti cordonnier, apprenti forgeron, apprenti menuisier. Sans le savoir, il se préparait à fonder différentes écoles de métiers à l'intention de ses futurs élèves. Ordonné prêtre en juin 1841, il se consacra aux jeunes pauvres et abandonnés des quartiers populaires de Turin, notamment aux jeunes ouvriers. On l'appelle « Don Bosco ».
Ému par les misères matérielles et spirituelles de cette jeunesse abandonnée, il décida de les réunir tous les dimanches, pour les instruire et les éduquer, tout en leur procurant des divertissements. Plusieurs de ces jeunes étaient errants, sans ressource ni famille. Beaucoup d'entre eux avaient connu la prison, souvent accusés d'avoir volé pour pouvoir se nourrir. Saint Joseph Cafasso (1811-1860), son ancien professeur de théologie morale et conseiller, au début de sa carrière sacerdotale, aussi aumônier des prisons de Turin, l'avait sensibilisé à cette dure réalité. Les premiers contacts de Don Bosco en faveur des jeunes ne furent pas faciles. Plusieurs d'entre eux, farouches et agressifs, comprenaient mal l'intérêt qu'un prêtre pouvait leur porter, eux qui étaient abandonnés, désillusionnés et rejetés de partout. Leurs premières réactions furent souvent des injures. Certains citoyens bien pensants le soupçonnaient de rassembler des jeunes délinquants et désœuvrés pour fomenter des manifestations et des désordres, voire une révolution. Aussi fut-il expulsé de bien des endroits avec ses jeunes, jugés bruyants et dérangeants par les citoyens et la ville de Turin, avant de pouvoir s'établir définitivement dans le quartier de Valdocco, en banlieue de Turin. Deux chanoines jugèrent même que ses projets étaient la manifestation de la folie des grandeurs et tentèrent de le faire interner. La perception de la population et des autorités de la ville changea à la suite du dévouement que déployèrent certains de ces jeunes « voyous », dirigés par Don Bosco au cours de l'épidémie de choléra qui sévit à Turin dans les années 1854-1855. Miraculeusement, aucun de ces jeunes infirmiers ne fut contaminé. Il devint alors évident qu'il fallait prendre au sérieux les activités de Don Bosco et de ses jeunes garçons.

Établissement de l'oratoire Saint-François-de-Sales

Sans autre ressource que son ardent désir d'aider cette jeunesse, confrontée à un profond sentiment de désespérance, de lui redonner l'estime de soi, de prendre conscience de sa valeur et de son importance et de la possibilité de s'insérer dans la société et d'y jouer un rôle, il ouvrit, avec l'aide de sa mère, Marguerite Occhiena, qui l'avait accompagné à Turin, un refuge, offrant le toit et le couvert aux plus déshérités. Ce furent les débuts de l'oratoire Saint-François-de-Sales, dans le Valdocco, dont les activités s'élargiront sans cesse : cours du soir en 1844, foyer d'apprentis en 1847, école secondaire et camps de vacances (1848), cours professionnels. Il rédigea plusieurs manuels scolaires à l'intention de ses jeunes élèves. Il publia aussi une revue mensuelle, les Lectures catholiques, dont le tirage atteignit 18 000 copies, chiffre énorme pour l'époque (1853), Les retombées et l'influence des idées diffusées dans ces publications furent telles que certains adversaires attentèrent même à sa vie, Don Bosco fait état dans ses Mémoires de l'apparition d'un énorme chien gris, Modèle:Le Grigio, apparaissant mystérieusement, on ne sut jamais d'où, mais toujours au bon moment, doux et patient avec les enfants de son patronage, mais féroce envers les agresseurs.
Don Bosco développa l'idée, assez nouvelle pour l'époque, que l'éducation intellectuelle et professionnelle permet d'empêcher la délinquance. Pour cela, il faut que le pédagogue soit ferme avec les jeunes, tout en étant bienveillant et faisant confiance en attendant de chacun, le meilleur (amorevolezza en italien). À ce titre, Don Bosco figure parmi les grands éducateurs et pédagogues du XIXe siècle1.

Les salésiens et les salésiennes

Photographie de Jean Bosco à Turin vers 1865.
Pour assurer le développement de son action, il s'entoura de prêtres éducateurs avec lesquels il fonda, le 26 janvier 1854, la Société de saint François de Sales (dont les membres sont couramment appelés « salésiens »), ayant pour mission l'éducation des enfants défavorisés. Elle sera approuvée en 1869 par Pie IX.
En 1872, avec Marie-Dominique Mazzarello, Jean Bosco fonda l'Institut des filles de Marie-Auxiliatrice (ou salésiennes). En 1876, il a fait approuver une manière de tiers-ordre, la Pieuse Union des coopérateurs salésiens.
Il est fondateur de maisons d'accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers et de séminaires pour vocations tardives. Son activité au service de la jeunesse des milieux populaires, les résultats qu'il obtient auprès d'elle dans les divers domaines de la formation générale, professionnelle, religieuse et ses recherches pédagogiques, sont bientôt connus à travers l'Europe, où les fondations d'instituts se multiplient.

Son rayonnement

Statue de Don Bosco à Taiwan.
Don Bosco a œuvré dans le nord de l'Italie, région profondément anticléricale à l'époque. Victor-Emmanuel II rêvait de créer l'unité italienne qui mettra fin aux États pontificaux. Pourtant, Don Bosco réussit à maintenir de bonnes relations à la fois auprès du pape Pie IX, des dirigeants politiques, entre autres le marquis Michele Benso de Cavour, père de Cavour, le roi Victor-Emmanuel, et le premier ministre du Royaume d'Italie, Urbano Rattazzi, qui s'était pourtant attaqué aux privilèges des congrégations religieuses.
Rattazzi fut l'un de ceux qui suggéra à Don Bosco de fonder l'ordre des Salésiens, pour continuer son œuvre, dont il reconnaissait l'utilité et la nécessité, et pour laquelle il avait beaucoup de considération. Il lui a d'ailleurs suggéré une formule juridique pour le statut des membres de sa congrégation pour que les gouvernements anticléricaux ne s'y opposent pas : « une association de citoyens libres poursuivant un objectif commun dans l'intérêt de la société ». Cette formule confère aux salésiens le statut de citoyens aux yeux de l'État et de religieux aux yeux de l'Église, le vœu de pauvreté des salésiens est différent de celui qui est prononcé dans d'autres ordres religieux. Les salésiens ne font pas vœu de pauvreté proprement dit, mais s'engagent à laisser l'usufruit des biens qu'ils pourraient posséder à la société salésienne. Ils conservent la liberté de tester.
Don Bosco a su s'entourer de personnes compétentes et dévouées, provenant de toutes les couches de la société. Il a aussi assuré la relève nécessaire à la pérennité de son œuvre en formant, en instruisant et entraînant à cette fin les jeunes les plus prometteurs qu'il avait accueillis. Une grande partie des premiers salésiens sont des jeunes que Don Bosco avait accueillis en sa maison. Le bienheureux Michel Rua, qui fut son premier successeur, Jean Cagliero qui partit en 1875 pour établir les premières missions salésiennes en Amérique du Sud, avant de devenir cardinal en 1915, et Joseph Buzzetti qui fréquenta l'oratoire dès l'âge de dix ans et s'y dévoua pendant toute sa vie dans les fonctions les plus diverses, illustrent bien ce fait. Don Bosco a été aussi l'un des premiers à concevoir des contrats de travail pour protéger les droits et la santé des jeunes dont il s'occupait et qui étaient souvent exploités par les industries et le monde de la construction. Il est ainsi devenu un des précurseurs du droit et des normes du travail. Au début de la révolution industrielle, Turin était une ville en plein développement, avec les problèmes sociaux que cela comportait.
La basilique Don Bosco à Asti, dans le nord de l'Italie.
Toute la population de cette région lui a voué respect et vénération, reconnaissante de l'œuvre accomplie. On lui a attribué des miracles, le don de lire dans les consciences et de prédire l'avenir, ce qui expliquerait en partie sa popularité immense et les triomphes qu'il remporta dans ses voyages en France (1883) et en Espagne (1886).
Mais on a, depuis lors, insisté sur ses qualités exceptionnelles d'éducateur. À l'exception d'un Traité sur la méthode préventive en éducation écrit en 18762 et publié le 12 mars 1877 lors de l'inauguration solennelle du nouveau siège de l’œuvre 3, il n'a pas laissé d'exposés didactiques, sa pédagogie se comprenant à partir de son action. Il faisait de l'éducation une affaire de confiance affectueuse et vigilante qui devait s'exprimer dans la joie et il admettait dans ses groupements une liberté si étonnante pour l'époque qu'on l'a souvent passée sous silence. Une de ses maximes était : « Prévenir et non réprimer ».
Don Bosco fut un précurseur et promoteur de nombreuses idées nouvelles, avec les risques que cela comporte. Il fut souvent confronté à des différends avec des personnes dont il attendait de l'assistance et de l'encouragement. L'une des plus grandes épreuves que Don Bosco a vécue en ce sens, fut le désaccord avec son archevêque, Mgr Lorenzo Gastaldi. Pourtant, Don Bosco et Monseigneur Gastaldi avaient d'abord été de grands amis. La mère de Mgr Gastaldi vint pendant plusieurs années aider Marguerite, mère de Don Bosco, à assurer l'entretien des vêtements des jeunes accueillis à l'oratoire et assumer l'entretien des vêtements et la propreté des jeunes protégés. Don Bosco avait appuyé, en 1871, la nomination de Mgr Gastaldi au siège archiépiscopal de Turin. Si Mgr Gastaldi avait été un personnage discutable, on pourrait peut-être hausser les épaules, mais il fut par ailleurs un grand archevêque.
Avant d'être élevé à l'épiscopat, il avait été en mission pendant quelques années en Angleterre, à l'époque du mouvement d'Oxford, qui marqua la renaissance du catholicisme en Angleterre. La source du désaccord entre Don Bosco et lui a résidé dans le recrutement et la formation du clergé. Quand Mgr Gastaldi arriva au siège archiépiscopal de Turin, il constata que le recrutement des prêtres du diocèse de Turin était insuffisant et il comptait sur Don Bosco pour activer ce recrutement. Mais Don Bosco projetait le développement de la nouvelle société salésienne, à laquelle plusieurs nouveaux séminaristes, qui avaient quitté le séminaire diocésain, choisirent d'adhérer plutôt que de joindre le clergé diocésain. D'autre part, Mgr Gastaldi et Don Bosco n'avaient pas la même conception de la formation des prêtres, et ces questions interpelaient sa conscience d'archevêque. S'il se destinait à l'éducation des jeunes, Don Bosco préconisait une formation précoce sur le terrain, tout en poursuivant les études théologiques et philosophiques conduisant au sacerdoce. L'archevêque considérait plutôt que la formation théologique et sacerdotale devait être plus complète et avoir lieu dans des séminaires ou des noviciats, milieux plus propices à l'étude et au recueillement. Selon lui, l'implication auprès des jeunes devait avoir lieu plus tard seulement.
De plus, la congrégation des salésiens avait été approuvée par le Saint-Siège avec, selon Mgr Gastaldi, plusieurs dérogations et privilèges exceptionnels dans les circonstances, Don Bosco échappait alors d'une certaine façon à la juridiction de son archevêque. Les relations se compliquèrent quand des écrits anonymes, erronément attribués à Don Bosco ou à son entourage, vilipendèrent l'archevêque Gastaldi. De là un conflit qui dura plusieurs années, et qui ne prit vraiment fin qu'avec la mort subite de l'archevêque, en 1883. Les relations de Don Bosco furent beaucoup plus faciles avec le successeur de Mgr Gastaldi, le cardinal Gaetano Alimonda, qui, dès son intronisation, reconnut le bien-fondé des méthodes et de la pensée de Don Bosco. Mentionnons qu'avant sa nomination comme archevêque de Turin, le cardinal Alimonda avait été recteur du séminaire de Gênes pendant plusieurs années. Il était donc compétent pour évaluer les modes de formation des salésiens qui se destinaient au sacerdoce. Quand Don Bosco mourut en 1888, ce fut le cardinal Alimonda qui célébra les funérailles et prononça l'oraison funèbre. Près de cent mille personnes assistèrent à ces funérailles, de près ou de loin.
Ce différend avec Monseigneur Gastaldi suscita des questionnements qui firent l'objet d'examens approfondis lors du procès en canonisation. À certains moments, les salésiens craignirent que ces controverses, soulevées par des témoins contemporains et par le promoteur de la foi (dit l'avocat du diable), lors du procès en canonisation ne le fissent échouer. En effet, au début du XXe siècle, certaines personnes influentes se souvenaient encore de ce litige et approuvaient plutôt l'attitude et les opinions de Mgr Gastaldi. Toutefois, le pape Pie XI qui avait connu Don Bosco et avait visité son œuvre à Turin-Valdocco alors qu'il était jeune prêtre, également professeur de théologie au grand séminaire de Milan et conservateur de la bibliothèque ambroisienne de Milan, favorisa la béatification et la canonisation, lesquelles eurent lieu respectivement en 1929 et le jour de Pâques, le 1er avril 1934, jour de clôture de l'Année sainte. La fête de Don Bosco est fixée au 31 janvier, date anniversaire de sa mort.
En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.
Au 1er janvier 2004, on comptait 16 692 salésiens et 523 novices répartis dans 1 871 maisons, ainsi que 15 855 salésiennes et 414 novices dans 1 564 maisons.

Hommages

À Rome, la basilique San Giovanni Bosco fut construite dans les années 1950 en hommage et le quartier Don Bosco qui l'entoure est renommé en son honneur.
Une école primaire porte son nom à l'Île Maurice : Saint Jean Bosco R. C. A. School, cette école se situe dans la ville de Curepipe à l'arrière de la basilique de Sainte-Hélène.
Des écoles secondaires portent son nom en Europe et en Afrique (notamment au Maroc dans la ville de Kenitra), mais la Belgique est la seule à organiser une compétition sportive : InterBosco. En Amérique du Sud, plusieurs fondations portent son nom et œuvrent dans le même but que Don Bosco.
Don Bosco est l'un des patrons de Brasilia, la capitale du Brésil, en raison d'une « prophétie » effectuée à la suite de l'un de ses rêves dans lequel il avait vu la création d'une cité prospère située au bord d'un lac entre les 15e et 20e parallèles de l'hémisphère sud.
Le groupe Scout de France, 14e Strasbourg, implanté à Neudorf (Strasbourg) porte le nom de groupe Jean Bosco.
À Paris, l'église Saint-Jean-Bosco renferme des reliques du saint4.
À Sherbrooke au Canada, dans la province de Québec, une rue est nommée en l'honneur de don Bosco. Il y a également, sur cette même rue, un collège d'enseignement secondaire privé nommé Le Salésien5.
À Saint-Charles-Borromée, au Canada, le centre récréatif et le parc qui l'entoure porte son nom. Le centre est d'ailleurs situé sur le chemin Jean-Bosco.
À Saint-Macaire-en-Mauges, le collège privé de la commune porte le nom de collège Jean Bosco.
À Marseille, la Fondation Don Bosco propose un lycée technologique et un lycée professionnel.
À Saint-Cyr-sur-Mer, il existe un collège primaire Don Bosco.
À Nice, la Fondation Don Bosco propose un collège privé, un CFA, un lycée général et technologique et un lycée professionnel. Une place porte aussi son nom.
À Landser (Haut-Rhin, Alsace), existe un établissement privé « Don Bosco Landser » (école, collège et lycée général) suivant la façon de penser de Don Bosco. Les mots d'ordre y sont : « Partage et confiance en la jeunesse ».
À Chambéry, en Savoie, la Fondation du Bocage, sous tutelle de la fondation salésienne gère un lycée professionnel, un centre de formation continue, un centre de vacances et une maison d'enfance. Une école privée porte son nom et une église lui est consacrée6.
À Antananarivo au Madagascar, radio Don Bosco émet sur 93,4 MF, où siège dans le quartier d'Ivato l'administration de la communauté Salésienne Malgache.
À Gières en Isère, une école primaire et un collège sont également nommés Don Bosco.
À Campo Grande au Brésil, une université salésienne est nommée Universidade Catolica Don Bosco.
À Gand en Belgique, on trouve le lycée technique Don Bosco.
A Kénitra au Maroc il existe une école primaire et un collège nommés Don Bosco.
A Meylan en Isère, une église porte son nom.
A Marlieux, l'école primaire et le collège privé de la commune porte le nom de Saint Jean Bosco.
A Mayenne7, l'ensemble scolaire privé porte le nom de Don Bosco.
A Mulhouse, une paroisse consacrée en 1955 porte son nom ; elle est administrée par des Pères salésiens depuis l'origine.
Le Campobosco est un camp catholique organisé avec des jeunes, par les salésiens de Don Bosco. Ces rencontres forment des jeunes, qui y apprennent la vie telle que les salésiens la voient. Cette rencontre est organisée dans différents pays (France, Espagne, etc).
À partir de juin 2010, les reliques de Don Bosco sont emmenées en pèlerinage dans cent trente pays du monde, en préparation du bicentenaire de sa naissance qui a eu lieu en 20158.

Films sur Jean Bosco

Notes et références

  1. Jean Bosco est évoqué par Philippe Meirieu dans Pédagogie, le devoir de résister, ESF, 2008.
  2. On trouve le texte sur « La Méthode préventive dans l'éducation de la jeunesse » dans F. Desramaut, Saint Jean Bosco, textes pédagogiques, Namur, Éd. du soleil levant, 1958, p. 143-153 ((it) en ligne [archive]).
  3. (it) Morand Wirth, Da Don Bosco ai nostri giorni p. 175, note 14.
  4. [Dictionnaire des Rues de Paris, Les Éditions de minuit, 1997]
  5. [Les reliques de Don Bosco en pèlerinage dans 130 pays, Ag. Zenit, 28/07/2010].
  6. Éditorial du Président du Bocage, 12/06/2013 [archive]
  7. « accueil | Ensemble scolaire Don Bosco » [archive], sur ensemble-scolaire-donbosco.fr (consulté le 14 novembre 2015)
  8. Les reliques de Don Bosco en pèlerinage dans 130 pays, Ag. Zenit, 28/07/2010 [archive]
  9. Allociné sur le film Don Bosco [archive]
  10. Notice de la cinémathèque française sur Ben Gazzara [archive]
  11. Fiche Wikipédia italienne de la série Don Bosco
  12. Fiche Wikipédia de Flavio Insinna, acteur qui joua le rôle de Don Bosco
  13. Saint Jean Bosco [archive]
  14. Fiche sur Regnum Productions [archive]

Annexes

Bibliographie

  • Joris-Karl Huysmans, Don Bosco, École typographique de Don Bosco, 1902.
  • Jean Bosco, souvenirs autobiographiques (1815-1855), Apostolat des éditions et Éditions paulines, 1978.
  • Augustin Auffray, Le Bienheureux Don Bosco, Lyon, Emmanuel Vitte, 1929.
  • Jean de La Varende, Don Bosco, Paris, Fayard, 1951.
  • Henri Bosco, Saint Jean Bosco, Gallimard, 1959.
  • Madeleine Bosco et Henri Bosco, La Vie extraordinaire de saint Jean Bosco, Éd. Casterman, 1961, illustré par René Follet.
  • Teresio Bosco (it), Don Bosco, une biographie nouvelle, Paris, Éditions Don Bosco, 1987.
  • Père Francis Desramaut s.d.b. , Don Bosco en son temps (1815-1888), Turin, Éd. Società Éditrice Internazionale, 1996.
  • Jijé, La Vie prodigieuse et héroïque de Don Bosco, bande dessinée.
  • Water Nigg, Don Bosco, un saint de tous les temps, éditions paulines et apostolat des Éditions 1981, (édition française, traduite de l'allemand ; édition originale "Don Bosco Verlag") Walter Nigg était un pasteur luthérien).
  • Abbé Gaston Courtois, illustrations de Robert Rigot, Saint Jean Bosco, Éd. Fleurus, collection « Belles histoires et belles vies », no 10.

Articles connexes

Dernière modification de cette page le 16 janvier 2017, à 15:20.

saint François-Xavier-Marie Bianchi . 1743 + 1815



prêtre barnabite
 « Apôtre de Naples »


Né le 2 décembre 1743 à Arpino dans le Latium, François-Xavier-Marie Bianchi fait preuve d'une intelligence précoce et manifeste une grande pureté. Entré chez les Barnabites (Ordre de Clercs réguliers de Saint-Paul), qui avaient été ses maîtres, il est nommé professeur à Naples, mais il préfère cependant le ministère de la confession et de la direction spirituelle.
Aimant le silence et la vie en cellule, il accepte par obéissance des charges pastorales dont il s'acquitte en apôtre du Christ ; il y récolte de nombreux fruits dus à l'exemple de sa sainte vie et au soutien du Seigneur qui le comble de charismes et de grâces extraordinaires.
Les jambes couvertes de plaies, il passait de longues heures au confessionnal et après des années de patiente souffrance, il meurt le 31 janvier 1815.

Francesco Saverio Maria Bianchi fut béatifié le 22 janvier 1893, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 21 octobre 1951, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).




www.nouvl.evangelisation.free.fr

François-Xavier-Marie Bianchi naquit à Arpino en Campanie le 2 décembre 1743. « Élevé dans l'aisance — explique le Pape Pie XII —, avec une solide instruction et une culture de choix, a tout ce qui peut rendre un jeune homme aimable et agéable, et son innocence lui aurait gagné l'affection universelle si, en revanche, elle ne lui avait attiré le sarcasme et l'hostilité de personnes, dont la mauvaise conduite et les propos malhonnêtes offensaient sa conscience délicate. Ce fut pour ainsi dire un miracle qu'il ait passé indemne à travers cette fournaise. Déjà son cœur est à Dieu, résolu à se donner à Lui »
Mais cela ne va pas sans quelques difficultés, comme le souligne Pie XII dans l’homélie de la canonisation : « il ne se libère, que progressivement, lentement, de l'attachement trop naturel à sa famille, aux études profanes, aux diverses petites satisfactions innocentes, en contraste avec la mortification religieuse totale, vers laquelle il tendra graduellement, mais sans pause, jusqu'à ce que la main divine le dépouille complètement de tout ce qui pouvait encore rester en lui de sensible dans les plus saintes affections. Il avance courageusement et Dieu l'aide, en le purifiant dans le creuset de la souffrance : souffrance du corps, de l'esprit et du cœur, mais souffrance acceptée, aimée, embrassée ».
« Malgré l'opposition de ses parents, et en dépit de grandes difficultés matérielles, il réussit, éclairé par une céleste lumière et nanti du secours de Dieu, à vaincre et à surmonter tous les obstacles. Il entra finalement dans l'Institut des Clercs Réguliers de Saint-Paul et il mena dès lors une vie plus angélique qu'humaine ».
C’est là que va se développer sa spiritualité, son désir indomptable de marcher résolument vers Dieu. En effet, comme le souligne Pie XII, « sa soumission aux règles de cet Institut religieux était toujours prompte, active et joyeuse : il refrénait durement et foulait aux pieds les convoitises et les plaisirs du corps afin de donner plus de facilité à son âme de s'élever aux choses d'en-haut ; il se livrait volontairement et de grand coeur aux macérations corporelles et, ce qui est le plus important, il était si étroitement et si continuellement uni à Dieu qu'il n'avait pas de plus ardent désir ni de plus grande joie que de passer à genoux devant le tabernacle de longues mais très douces heures dans l'adoration ».
François-Xavier est un contemplatif, une âme avide de Dieu : « il l'aime d'un amour surnaturel — c’est toujours S. S. Pie XII qui affirme —, mais la chère habitude du silence et de la solitude est devenue en lui comme une seconde nature. Il ne faut pas qu'elle devienne à son tour comme une nouvelle inclination, sainte en elle-même, mais plus ou moins docile aux attraits des goûts sensibles. Et c'est ainsi que la divine Providence, par l'intermédiaire de ses Supérieurs religieux, l'applique aux charges les plus variées et les plus difficiles ».
« Professeur, conférencier, Supérieur de ses frères en religion, partout il est l'homme de Dieu, l'apôtre du Christ ». (…) Il se distingua à Naples au service des œuvres de charité où il déploya un zèle surnaturel très remarquable.
Et, bien entendu, « la renommée de sa sainteté s'étendit tellement que tant les plus humbles que les personnages les plus élevés en dignité venaient nombreux vers lui pour lui ouvrir leur conscience et recevoir de lui des directions, des exemples et des encouragements pour bien vivre. Il n'est donc pas étonnant qu'on lui ait donné ce titre honorifique « d'homme de conseil » ni qu'il ait pu, avec la grâce de Dieu, opérer tant de conversions, pousser et diriger dans les voies de la perfection chrétienne avec tant de sagesse ceux qui étaient déjà entrés dans le chemin de la vertu ».
Il avait ce charisme très particulier : « Il faisait sentir Dieu, même quand il n'en parlait pas, tellement il possédait l'art de faire tourner au profit spirituel jusqu'aux discussions sur des matières profanes. Son apostolat commence discrètement à s'exercer dans un domaine restreint, mais tout en force et en profondeur ; c'est l'apostolat de la direction spirituelle des âmes de choix, dans le confessionnal et au moyen de la correspondance épistolaire ; cependant, bientôt le nombre de ceux qui accourent à lui augmente de telle sorte que certains doivent se contenter d'entrevoir, au moins rapidement, son visage de saint.
Le Seigneur appuie son action par des grâces extraordinaires, par les charismes des prodiges et des prophéties. En réalité, son union avec Dieu, ses souffrances héroïquement aimées ont fait de lui l'apôtre de Naples, que certains n'ont pas hésité à comparer à saint Alphonse de Liguori ».
Il mourut le 31 janvier 1815 à la suite d'une pénible maladie qu'il supporta avec un courage exemplaire durant de nombreuses années.
Le Bienheureux avait été béatifié par Léon XIII le 22 janvier 1893.
Sa Sainteté Pie XII le canonisa le 20 octobre 1951.
Alphonse Rocha

en particulier du péché qui nous entrave si bien - textes du jour


Mardi 31 Janvier 2017

05 heures 18 + Eveillé depuis juste avant quatre heures. Il me faut avoir envoyé mon texte d’ici neuf heures, pour tannant mon correspondant, j’obtienne de lui la mise en marche de l’édition avant qu’il ne s’absente pour dix jours. Je ne ferai pas – pour cet envoi – tous les [1]portraits que je prévoyais, je m’arrête à MJ et me place sous son patronage. Aboutir : livre, signatures, campagne, suites… toutes. Je reprends brièvement 1 et 2, « finis » ANDRIEU et « fais » MJ. Puis… barka…

06 heures 19 + Cela marche bien, réintroduit le chapitre 2, terminé René ANDRIEU [2], je viens à MJ, je travaille tranquillement sous inspiration.

07 heures 35 + Repris le tout début du livre, et maintenant je conclus avec MJ [3]. Dans une heure ou à peine plus, ce doit être « parti ».

09 heures 35 + Parti. Alea jacta est. Tout le reste va s’ensuivre, dans un sens ou dans un autre. Suractivité mais entourement et portage, ou préparation sereine mais continue : livres pouvant accrocher un prix et livres de devoir et tribut, pendant les cinq ans à venir.

… à l’hôpital Chubert, couloir de la radiologie, prise de courant et chauffage… 13 heures 35 + La messe en retard au collège de notre fille, nous arrivons pour le Canon, un prêtre âgé concélèbre : venu exposer l’Islam aux terminales. Marguerite à la droite du directeur, calme. J’aime entendre ma chère femme réciter prières ou répons. Re réaliser que transmettre autant que possible la foi peut sauver la nôtre : si celle qui m’a été donnée de naissance,  fléchissait, notre fille et ma femme me ranimeraient.
Edith se passionne pour les FF, surtout Pénélope, en larmes, détruite, les images de dimanche. Après la Revue des deux mondes en fin de semaine dernière, c’est aujourd’hui le bureau du député de Paris Vième qui est perquisitionnée. Se juge-t-il perdu ? il fait savoir qu’il ne se rend pas à l’invitation générale des candidats par la Fondation Abbé Pierre : commentairedu rapport annuel sur le mal-logement : 148.000 SDF dont 35.000 mineurs, témoignage bouleversant d’une jeune Rom, hors la rue maintenant et en apprentissage de la coiffure et des soins d’esthétique, elle revient sur les lieux de son calvaire pendant toute son enfance, la station RATP, je ne retiens pas le nom. – Michel SAPIN encore plus intéressant que d’habitude : il commente les chiffres de 2016, à peine 1,1% de croissance. Il fait réfléchir : une forte croissance s’il en revenait une ne serait pas forcément créatrice d’emplois (il ne vise pas particulièrement l’économie numérique) et un équilibre peut être trouvé, entre 1,5% et 2% : emploi et équilibre budgétaire. – Amérique du nord… ces six meurtres, un type d’extrême-droite passionément anti-Islam, cela se passe à Québec ? veillée aux bougies hier soir, témoignages, évidente émotion, union nationale certaine, TRUDEAU junior, très junior, semble remarquable, il assure en direct parmi les bougies que les musulmans sont  canadiens à part entière, d’ailleurs ceux d’entre eux qui sont interrogés ont l’accent caractéristique… TRUMP, tollé international après son « décret » interdisant le territoire américain aux ressortissants de six Etats arabes : limogeage de la ministre de la Justice doutant de la légalité de cette décision. Nomination du neuvième membre de la Cour suprême, une extrêmiste patentée. Je ne crois pas à la durée, encore moins à la pérennité de ces « déctricotages ». La première étape va vite venir : Theresa MAY ne peut entamer les procédures du Brexit qu’approuvée par les Communes. Sans rien connaître de la composition actuelle de celles-ci, je doute qu’il y ait une majorité anti-Europe. Aussi sa visite à TRUMP et leur concertation, ne lui porteront pas chance.
Prier… davantage que la conscience de la grâce ces derniers jours pour ce travail d’écriture, c’est celle, vive, que j’ai confiance. Sans raison, sans analyse, confiance d’être aidé et voulu. Fichier de mon livre, adressé à neuf heures et demi, restent une centaine de notes de bas de page. En m’aidant de wikipédia, même quand un point ou une biographie me sont familiers, je vais plus vite que je ne l’aurais fait avant ces « moteurs de recherche » et surtout ce qu’il y a dedans. Mais que de lacunes pour mes grands amis : MoD ou MJ, chacun trois-quatre pages seulement, mon cher JMJ, son père président du Sénat, trois-quatre pages… mais j’apprends : mes amis ne se racontent pas, ne se vantent pas. Louis VALLON, mon premier initiateur à une lecture possible du « complot » contre DG avait en 1958 commis un livre avec PMF et entretprise de couvrir DG sur sa gauche, avant les classiques que je lus à l’époque, notamment le grand dessein national en même temps que de SAUVY : la montée des jeunes. Ainsi René ANDRIEU aurait été pressenti pour être le candidat du Parti en 1969, ce fut DUCLOS, certainement plus identifiable pour l’électorat communiste traditionnel mais vieillissant. Mon ami eût été étincelant, état de la France et bilan de DG… Mon cher MJ aurait songé en 1989 à la mairie d’Orléans, et ainsi de suite…
Jésus, la foule, une vie épuisante … Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer…  Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Fatigué… disponible… Les évangiles le notent plutôt après les marches, ainsi le moment au puits de Jacob (la Samaritaine, l’eau, ses sept maris). Journée qui nous est aujourd’hui racontée : une enfant de douze ans (l’âge de Jésus choisissant de rester au Temple, et n’en prévenant pas Ses parents), elle est mourante, elle meurt, c’est fini. Une malade depuis dix-huit ans, s’étant ruinée pour des charlatans. Le « scenario » de la foi, dont hier Paul nous montrait la prodigieuse puissance. Témoins, les trois disciples conviés au Mont Thabor, au Jardin des Oliviers, du premier recrutement au bord du lac, des pêcheurs, dont deux seront les premiers – des hommes – au tombeau. Notre démarche, si nous en avions une en profondeur, en lucidité totale… Ma flle, encore si jeune, est à toute extrêmité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive… Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. Répartie du Christ : Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal…  Ne crains pas, crois seulement… La délicatesse de Jésus, l’hémorroïsse a été guérie à l’instant du toucher, Il confirme la guérison et lui donne sens. La foule autour de la maison du deuil : pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort.  Le mépris, jusques sur la croix, Jésus sera moqué.[4] Ces incidences de Paul sur le péché, le combat : est-ce que je combats pour m’alléger, me purifier, pour écouter, pour suivre pas à pas ma conscience qui m’est donné, voir les signes d’autrui que j’encombre et agace. Ce qui nous alourdit – en particulier le péché qui nous entrave si bien… vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché.


[1] -
Moktar Ould Daddah, Maurice Couve de Murville, Jacques Fauvet, Michel Jobert, Pierre Bérégovoy, Pierre Messmer, Jean-Marcel Jeanneneney, Jean Charbonnel, Pierre Arpaillange 
[2] -  L’avais-je déjà entendu et vu à la télévision, alors l’O.R.T.F. unique et d’Etat ? L’Humanité publia dès le lendemain de sa parution un extrait de mon papier, le premier à paraître dans Le Monde. J’y réduisais le principal argument de dissuasion à refuser ce referendum, convoqué pour la saint-Georges : ce serait voter avec les communistes. Je rappelais que contre Vichy puis contre l’armée européenne proposée entre 1952 et 1954, les gaullistes avaient fait cause unique avec les communistes. J’appelai le journal, mais d’une cabine téléphonique pour ne pas faire identifier ma mère et ne me présentais que comme l’auteur de l’article : du oui au non . René Andrieu m’invita à déjeuner avec lui.
L’homme m’impressionna autant par son physique, par son regard que par la sincérité et la logique de son idéologie. Ce ne fut pas un exposé, ce n’était pas même une faille d’esprit ou une solidarité de combat avec beaucoup : le Parti communiste depuis vingt-cinq ans dépassait de beaucoup dans les urnes les coalitions de gauche, entre le quart et le cinquième de l’électorat français. Notre relation allait être régulière mais nos rencontres étaient très espacées. La politique et les évolutions françaises n’y étaient pas évaluées de la manière dont à lire Le Monde ou à étudier à Sciences-Po. ou à l’E.N.A. j’avais l’habitude. Pas non plus de la façon binaire que la Cinquième République utilisait jusques-là pour mobiliser sérieusement. Ni science ni simplisme ni citations. Pas non plus de révérence pour la hiérarchie communiste dont il faisait partie
Ce n’est pas un homme qui flotte, il ne flatte pas non plus. Il est d’une telle sincérité, le patriotisme, personne ne peut lui en remontrer, c’est pour cela et c’est en cela qu’il soutient l’Union soviétique, qu’il aime son parti, le communisme. Bien plus qu’une idéologie, bien plus qu’un système dont l’application sera certainement bénéfique, les comparaisons le montrent, il s’agit pour lui du cœur et de la chair de l’homme, un espoir fou, saura-t-il écrire. Après débat, c’est la nature de ce parti, il lui est préféré Jacques Duclos, emblématique, significatif, quasi-éternel pour hisser les couleurs comme jamais quand s’ouvre une succession prévisible à de Gaulle. Ce dernier a été, au fond préféré, même s’il n’était pas allé en Union soviétique et jusqu’à Baïkonour, au cœur (Kzyl Orda) du pays kazsakh que je parcourrai un jour, presque trente ans plus tard : comme au Brésil, des centaines de kilomètres de route droite, mais la traversée, quasiment un océan, des moutons par milliers, quelques cavaliers émergeant, et le long du goudron les chameaux velus, ou bien des manades tranquilles tandis qu’au loin puis proche un convoi minéralier fait défiler bruyamment ses wagons, le ciel, la terre, l’homme, la steppe et ses plantes sans racine que le vent appelle à transhumer à la manière des Regueibats suivant les nuages, la pluie et arrivant aux paturages plantureux mais précaires. C’est de là qu’a été propulsé Youri Gagarine. Sur le site, dans la maison de celui-ci, une photo de l’homme du 18-Juin, chapeau de paille… pour admirer le lancement d’un Soyouz. A côté de lui, Maurice Couve de Murville, sosie d’un des meilleurs acteurs d’Hitchcok, un implacable dilettante. Préféré de Gaulle même s’il n’avait pas sorti la France de l’Organisation intégrée de l’Atlantique nord : le ministre des Armées , que les Etats-Unis avaient tenté de corrompre quand il vint les voir et exposer, défendre en stratégie notre toute jeune « force de frappe », Pierre Messmer était d’avis de nous donner des délais et donc aux autres. Le Général avait refusé, tout de suite et dans le détail, ce qui fut aussi sa manière pour le referendum du printemps de 1969. On était donc en 1966, le printemps déjà, une réélection difficile, la première du genre universel direct. Catholiques et agriculteurs ne s’étaient pas reconnus dans celui qui les légitimait tellement, des contrats d’aide financière pour les établissements d’enseignement chrétien, un système de retraite auquel en même temps que les artisans et isolés, les prêtres et religieux pouvaient cotiser, et le marché commun agricole pour le financement duquel la France bloquait toute avancée en désarmement douanier entre Etats-membres et en votation à la simple majorité qualifiée au sein des instances bruxelloises. L’électorat ouvrier n’avait pas fait bloc contre de Gaulle et en Mai 1968, il fut dit – Jacques Duclos à Jacques Vendroux, beau-frère du Général – tenez bon ! Pas de gauchisme certes, mais dans l’ordre international, l’Union soviétique, les peuples, le Parti communiste français pouvaient-ils demander mieux ? et à la guerre américaine du Vietnam, décisive autant pour l’Union soviétique, qui s’opposait le plus spectaculairement, sur place ou presque ?
Quasiment sur son lit de mort, puisque notre dernière conversation, cette fois chez lui, eut lieu très peu avant l’incinération au Père-Lachaise, j’y assistais en compagnie de ma chère femme derrière le rang de Robert Hue – René Andrieu confessa que les communistes auraient dû soutenir de Gaulle, tout le temps. Nous évoquâmes d’écrire ensemble cela. Auparavant, alors que je partais pour Lisbonne, en début de carrière, et écrivais que dans un pays où les comlmunistes seraient au pouvoir, leurs permanences ne seraient pas mises à sac , mon ami aux yeux clairs et au front stendhalien, la même logique en amour qu’en politique, mais les causes forcément successives, m’entretint de son inquiétude désormais. On était encore en 1975 et l’Afghanistan n’était pas un sujet. Il craignait que s’établisse à Moscou… la dictature. Ce serait celle de l’armée et ce serait la fin d’une si grande espérance. La sienne et celle de tant par le monde. Je la partageais quoique nos voies étaient différentes, mais je pus, douze ans plus, tard écrire à Mikhaïl Gorbatchev, cette espérance, cette même espérance que son intelligence et une autorité que je ne savais pas contestée rétablissaient, en rénovant l’Union soviétique. Le numéro un, septième secrétaire général du P.C.U.S., me fit connaître qu’il m’avait lu .

[3] - La voix est belle mais c’est le souvenir qui me l’assure. Ma chère femme me le dit aussi : elle, à ses six ans, sa mère avaient ensemble été séduites vraiment par l’ancien collaborateur et ministre des Affaires Etrangères de Georges Pompidou, banal et presque mou, à côté de cet homme, pas grand de taille , d’une présence muette, intense. Le visage n’est pas mobile, il regarde, me regarde, le front dénudé, la bouche qui peut être sensuelle, je ne les vois pas. Il me reçoit, le bureau censément de Vergennes, une année vient de finir, dès sa nomination lui faisant quitter l’Elysée où il était le secrétaire général après avoir dirigé le cabinet du Premier ministre à Matignon et presque tout tenu, avec Maurice Grimaud, le préfet de police, pendant les « événements de Mai », il avait su que ce ne serait pas long. Il avait lutté contre la montre, pas pour la montre. Le Premier ministre d’alors, Pierre Messmer dont il avait soufflé le nom au successeur de de Gaulle pour remplacer Jacques Chaban-Delmas, agaçant à force de plaire à l’opinion publique et à l’Assemblée nationale, venait de saluer le très difficile redressement isarëlien après l’attaque-surprise d’Anouar-Al sadate, vengeant Nasser. Georges Pompidou, tenant au dialogue euro-arabe qu’il avait inauguré en même temps qu’il acceptait l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté des Six désormais vouée à l’extension continue, avait demandé au ministre, jusques là inconnu, de remettre les choses d’aplomb, au moins pour les opinions là-bas et pour un peu de réflexion chez nous. Coincé par les journalistes venus en grand nombre, sans que se distingue un décor gouvernemental, Michel Jobert demanda – au monde entier – le soir-même : est-ce être agressif, que de vouloir rentrer chez soi ? Volant vers Stockholm où allait s’ouvrir la première conférence des temps nouveaux – ceux de la détente souhaitée, préparée, pressentie par de Gaulle et Couve de Murville – la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe, la C.S.C.E. , le ministre prend connaissance de ce que lui ont préparé ces services et qu’il doit lire. Il froisse, qu’y comprendrait sa concierge ? rien, or il s’agit d’elle, de tous les Européens, au silence à l’est, au verbiage à l’ouest et tous sous surveillance de soi-disant plus grands, sinon légitimes : l’Union Soviétique, les Etats-Unis d’Amérique. Michel Jobert parlera, sans notes. Il me fait maintenant lire ce qu’il a lui-même écrit : Georges Pompidou est mort depuis six jours et demain, il y a l’Assemblée générale des Nations Unies, il veut évoquer cet homme qui savait où il allait. Lui-même en atteste. Quand il fut nommé, pour l’ensemble des commentateurs, ce ne pouvait être que « la voix de son maître ». Pourquoi ai-je cru aussitôt le contraire ? pourquoi ai-je prévu qu’introduit comme cela au pouvoir, le collaborateur fidèle et intime n’allait servir qu’en étant différent d’un explicite jusques là pas très convaincant ni contagieux. Et le choix de la différence amènerait, quatre ans après le départ de celui-là, à de Gaulle. Je l’écrivis donc au nouveau ministre, Michel Jobert me répondit de sa main et me confia, pour information, à Raoul Delaye, son camarade de promotion et son ami d’intelligence. Pendant un an, j’étais régulièrement ou à ma demande instruit de que le ministre pensait, ou refusait ou allait essayer. De la tribune que m’accordait autant que jamais Le Monde, je soutins à fond le nouvel homme de la parole française.
Maurice Couve de Murville, parce qu’il n’aimait pas Georges Pompidou, n’avait guère d’inclination pour Michel Jobert, mais celui-ci en avait pour le grand exemple. Je ne pus les faire se rencontrer. Jacques Fauvet déjeuna avec Michel Jobert, à mon instigation et cela ne réussit pas. Les registres entre chacun de mes conducteurs d’évaluation et d’écriture, n’étaient compatibles, ne se recouvraient que dans ma pensée. Ecrivant certainement et dans pas longtemps, sur chacun d’eux, j’essaierai de montrer cette combinaison certaine de la foi, la même, et des talents, très différents pour notre cause de France et d’Europe.
Je m’entretenais ainsi avec Michel Jobert, pour la première fois . Nous connûmes notre chagrin. On crut, à sa sortie en avance  d’un conseil des ministres, présidé comme en 1969 par Alain Poher, président du Sénat, et donc président de la République par intérim, qu’il allait se présenter à l’élection : il était devenu notoire, populaire, le resta. Au lendemain de son élection présidentielle, François Mitterrand le reçut, premier de tous ses soutiens et de ses entourages. Rue de Bièvre, il arrivait à pied seul, les photographes en chalut autour de lui. Il a écrit aussi bien ces débuts et une inconséquence fréquente, la désinvolture parfois du nouveau roi. Il rédigeait si simplement que le miracle se soutenait à longueur de ses livres, interrogeant les immortels du quai de Conti, je fus confirmé qu’il serait reçu à l’Acadélie française à laquelle il songeait d’autant moins qu’il eût voulu la présidence de la S.N.C.F, sous Valéry Giscard d’Estaing, ou ensuite l’académie Goncourt.
L’enfant de Volubilis et de Meknès, ne découvrant la France qu’à ses vingt ans, faisant pour elle la guerre d’Italie et scandalisé rétrospectivement que les mémoires de Charles de Gaulle fasse si peu cas des combattants de 1943-1945, resta en toutes occasions et conversations l’homme des Arabes et du respect. Le Mouvement des démocrates qu’il fonda, sans succès électoral, fut pendant une croisade pour la vie, pour que chacun soit l’évidence qui dérange. En tête-à-tête, ou par des lettres à l’énergie et à la perspicacité entrainante, il me mit jusqu’à sa mort – mort de lassitude – en face de moi-même et de ce que, le pouvant, je devais faire. Une exhortation au caractère et à la rigueur. Dédicaçant ses livres comme personne, parce qu’il étudiait sans impudeur mais avec profondeur,  certitude, celle ou celui lui présentant ouvert son nouveau livre, il en disait autant. Nous recevions, chacun, en pleine vie, le texte de notre propre épitaphe vers laquelle tendre. Tout le temps.
L’admirant ainsi, l’aimant, je m’aperçois que cette vie qu’il me souhaitait, a été jusqu’à présent, une simple introduction. Je n’ai toujours fait qu’écrire et aimer. Faut-il davantage, davantage qui dépende de moi ? Oui, mais cela dépend encore plus de vous : pour commencer et continuer. On ne décide jamais seul, car on pense aux autres. Je pense à vous. Parler aux Français, Michel Jobert me l’apprit en me confiant souvent la harangue de conclusion à nos rassemblements du Mouvement des démocrates. Aujourd’hui sous la cendre, mais il me semble qu’en campagne, elle peut rougeoyer, chaude. Cette tentative comme toutes celles, avant ou depuis, médiatisée ou instinctive, nationale ou de village. Faute de dirigeants, faire nous-même. Et si de bons dirigeants réclament notre soutien, encore plus faire nous-mêmes : ils seront émancipés des mauvais génies et des apathies mentales qui depuis vingt ans nous enveloppent dans leur linceul. La France, depuis, fait semblant et nous ne pouvons plus la reconnaître si la participation, la démocratie, la considération sont si peu le cours politique. L’applaudissement ne fait pas même frémir l’air qui nous maintient en vie. Qui ne le sait ? même le bateleur.

[4] - lettre aux Hébreux XII 1 à 4 ; psaume XXII ; évangile selon saint Marc V 21 à 43