mercredi 30 novembre 2016

saint Joseph Marchand missionnaire m.e.p. et martyr 1803 + 1835



J oseph Marchand naît à Passavant (Doubs) le 17 août 1803. Après avoir fait ses études à l'école ecclésiastique d'Orsans et au grand séminaire de Besançon, il entra sous-diacre au Séminaire des M.-E. le 25 décembre 1828.

Élevé au sacerdoce le 4 avril 1829, il partit le 24 du même mois pour la Cochinchine. Il apprit la langue annamite au collège de Lai-thieu, commença sa vie apostolique par un long voyage dans les chrétientés des provinces de Mi-tho, Vinh-long, Chau-doc, et remonta jusqu'à Phnom-penh, la capitale du Cambodge.
Revenu à Lai-thieu, il y instruisit quelques élèves, tout en administrant plusieurs chrétientés ; puis il fit un second voyage analogue au premier. On le chargea ensuite du district qui comprenait toute la province du Binh-thuan, d'où la persécution le chassa au commencement de l’année 1833.
Après s'être caché dans différentes localités de la Basse-Cochinchine, il se réfugia près de Mac-bac. Un chef des rebelles l'y découvrit et l'emmena avec lui à Cho-quan, puis l'interna dans la citadelle de Saïgon, et voulut l'obliger à pousser les chrétiens à la révolte contre le persécuteur Minh-mang. Joseph refusa absolument de se prêter à ce désir. Il resta dix-huit mois enfermé dans la citadelle, donnant ses soins à quelques fidèles qui se trouvaient près de lui.
Lorsque les troupes royales eurent pris Saïgon, le 8 septembre 1835, le père Joseph fut immédiatement arrêté et accusé d'avoir participé à la rébellion.
Conduit à Hué et incarcéré, on le soumit à la question et on lui fit endurer le cruel supplice des tenailles rougies au feu. Ne pouvant lui faire avouer qu'il avait aidé les rebelles, et ne trouvant aucun témoignage sérieux pour appuyer cette fausse accusation, les juges lui ordonnèrent de renoncer au catholicisme et de marcher sur la croix mais il repoussa cette proposition avec horreur.
Il fut condamné au cruel supplice des cent plaies. Il le subit avec un héroïque courage le 30 novembre 1835 à Tho-duc, près de Hué au Vietnam. Après sa mort, son corps coupé en quatre fut jeté à la mer, et sa tête, après plusieurs jours d'exposition, fut broyée dans un mortier et réduite en une poussière que l'on jeta également à la mer.
Joseph Marchand a été déclaré :
Vénérable, le 19 juin 1840, par le pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1831-1846) ;
Bienheureux, le 27 mai 1900, par le pape Léon XIII, (Vincenzo Pecci, 1878-1903) ;
Saint, le 19 juin 1988, par saint Jean-Paul II (Karol Józef  Wojtyła, 1978-2005).

Source principale : saint-josephmarchand.fr (« Rév. x gpm »).



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Joseph Marchand (missionnaire)

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Joseph Marchand
Image illustrative de l'article Joseph Marchand (missionnaire)
Statue de saint Joseph Marchand à Passavant
Naissance
Décès
le 30 novembre 1835 (à 32 ans)
Tho-duc, près de Hué (Vietnam)
Nationalité
Française
le 7 mai 1900 à Rome
par le Pape Léon XIII
le 19 juin 1988 à Rome
par le Pape Jean-Paul II
Vénéré par
Joseph Marchand, né à Passavant en Franche-Comté, près de Besançon, le 17 août 1803, mort à Tho-duc dans l'Annam (aujourd'hui au Vietnam) le 30 novembre 1835, est un saint catholique fêté le 30 novembre1.

Sommaire

Biographie

Il entre au séminaire des Missions Étrangères de Paris à l'âge de 25 ans, en novembre 18282. Il est ordonné prêtre le 4 avril 1829 et embarque le 12 mai suivant pour 5 mois de voyage à destination de Macao. De là le procureur des missions l'envoie en Cochinchine où la persécution l'attendait. Il voyagea dans diverses provinces du Vietnam et au-delà jusqu'à Phnom Penh (royaume vassal de Cochinchine) avant d'être envoyé à Bình Thuận d'où il fut chassé en 1833, après qu'une persécution des chrétiens eut été décrétée par l'empereur Minh Mang. Il vit caché jusqu'à ce qu'il soit capturé par des insurgés menés par Lê Van Khôi qui l'emmènent dans la citadelle de Saïgon qu'ils tiennent.
Les forces impériales prennent cette place forte le 8 septembre 1835 et capturent ainsi le Père Marchand, qui est alors accusé de connivence avec les rebelles. Malgré la torture qui lui est infligée, il n'avoue rien et refuse également de renoncer à sa religion. Ceci lui vaut de subir le supplice des cent plaies le 30 novembre 1835 à Tho-duc, près de Hué (Annam). Après sa mort, son corps est découpé et dispersé en mer pour qu'il n'en reste pas de trace. C'est le début d'une persécution totale contre les chrétiens.
Le pape Grégoire XVI le déclare vénérable le 19 juin 1840, le pape Léon XIII le béatifie le 7 mai 1900 et finalement le pape Jean-Paul II le canonise le 19 juin 1988, avec les Martyrs du Viêt-Nam.

Notes et références

  1. Nominis : Saint Joseph Marchand [archive]
  2. Biographie de Joseph Marchand sur le site des Missions Etrangères de Paris [archive]

Voir aussi

Articles connexes

v · m
Institutions et médias
Spiritualité
Voir aussi

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saint André Apôtre et martyr († v. 62)





A
ndré, frère de saint Pierre, est le premier des apôtres qui ait connu Jésus-Christ, aussitôt après son baptême sur les bords du Jourdain. Toutefois son appel définitif ne date que du moment où Jésus le rencontra avec son frère Simon, jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade, et leur dit à tous deux : « Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes. » (Mt 4,19)

Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin. Les prêtres de l'Achaïe prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du supplice de la croix : « Si je craignais ce supplice, dit-il, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix. » Le peuple accourt en foule, de tous les coins de la province, à la défense de son apôtre et menace de mort le proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.

Le lendemain, menacé de nouveau : « Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs ; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en Jésus-Christ. » Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice. Chemin faisant, l'apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la croix, il s'écria d'une voix forte :
« Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur ; vos perles précieuses sont les gouttes de son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. Ô bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé. »

Il se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André.

Du haut de sa croix, il exhortait les fidèles et prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.



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BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 14 juin 2006

André, le Protoclet

Chers frères et soeurs,
Dans les deux dernières catéchèses, nous avons parlé de la figure de saint Pierre. A présent, nous voulons, dans la mesure où les sources nous le permettent, connaître d'un peu plus près également les onze autres Apôtres. C'est pourquoi nous parlons aujourd'hui du frère de Simon Pierre, saint André, qui était lui aussi l'un des Douze. La première caractéristique qui frappe chez André est son nom:  il n'est pas juif, comme on pouvait s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille. Nous sommes en Galilée, où la langue et la culture grecques sont assez présentes. Dans les listes des Douze, André occupe la deuxième place, comme dans Matthieu (10, 1-4) et dans Luc (6, 13-16), ou bien la quatrième place comme dans Marc (3, 13-18) et dans les Actes (1, 13-14). Quoi qu'il en soit, il jouissait certainement d'un grand prestige au sein des premières communautés chrétiennes.
Le lien de sang entre Pierre et André, ainsi que l'appel commun qui leur est adressé par Jésus, apparaissent explicitement dans les Evangiles. On y lit:  "Comme il [Jésus] marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac:  c'était des pêcheurs. Jésus leur dit:  "Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes"" (Mt 4, 18-19; Mc 1, 16-17). Dans le quatrième Evangile, nous trouvons un autre détail important:  dans un premier temps, André était le disciple de Jean Baptiste; et cela nous montre que c'était un homme qui cherchait, qui partageait l'espérance d'Israël, qui voulait connaître de plus près la parole du Seigneur, la réalité du Seigneur présent. C'était vraiment un homme de foi et d'espérance; et il entendit Jean Baptiste un jour proclamer que Jésus était l'"agneau de Dieu" (Jn 1, 36); il se mit alors en marche et, avec un autre disciple qui n'est pas nommé, il suivit Jésus, Celui qui était appelé par Jean "Agneau de Dieu". L'évangéliste rapporte:  ils "virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là" (Jn 1, 37-39). André put donc profiter de précieux moments d'intimité avec Jésus. Le récit se poursuit par une annotation  significative:   "André,  le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples  qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit:  "Nous avons trouvé le Messie (autrement dit:  le Christ)". André amena son frère à Jésus" (Jn 1, 40-43), démontrant immédiatement un esprit apostolique peu commun. André fut donc le premier des Apôtres à être appelé à suivre Jésus. C'est précisément sur cette base que la liturgie de l'Eglise byzantine l'honore par l'appellation de Protóklitos, qui signifie précisément "premier appelé". Et il est certain que c'est également en raison du rapport fraternel entre Pierre et André que l'Eglise de Rome et l'Eglise de Constantinople se sentent de manière particulière des Eglises-soeurs. Pour souligner cette relation, mon Prédécesseur, le Pape Paul VI, restitua en 1964 les nobles reliques de saint André, conservées jusqu'alors dans la Basilique vaticane, à l'Evêque métropolite orthodoxe de la ville de Patras en Grèce, où selon la tradition, l'Apôtre fut crucifié.
Les traditions évangéliques rappellent particulièrement le nom d'André en trois autres occasions, qui nous font connaître un peu plus cet homme. La première est celle de la multiplication des pains en Galilée. En cette circonstance, ce fut André qui signala à Jésus la présence d'un enfant avec cinq pains d'orge et deux poissons, "bien peu de chose" - remarqua-t-il - pour toutes les personnes réunies en ce lieu (cf. Jn 6, 8-9). Le réalisme d'André en cette occasion mérite d'être souligné:  il remarqua l'enfant - il avait donc déjà posé la question:  "Mais qu'est-ce que cela pour tant de monde!" (ibid.) -, et il se rendit compte de l'insuffisance de ses maigres réserves. Jésus sut toutefois les faire suffire pour la multitude de personnes venues l'écouter. La deuxième occasion fut à Jérusalem. En sortant de la ville, un disciple fit remarquer à Jésus le spectacle des murs puissants qui soutenaient le Temple. La réponse du Maître fut surprenante:  il lui dit que de ces murs, il ne serait pas resté pierre sur pierre. André l'interrogea alors, avec Pierre, Jacques et Jean:  "Dis-nous quand cela arrivera, dis-nous quel sera le signe que tout cela va finir" (Mc 13, 1-4). Pour répondre à cette question, Jésus prononça un discours important sur la destruction de Jérusalem et sur la fin du monde, en invitant ses disciples à lire avec attention les signes des temps et à rester toujours vigilants. Nous pouvons déduire de l'épisode que nous ne devons pas craindre de poser des questions à Jésus, mais que dans le même temps, nous devons être prêts à accueillir les enseignements, même surprenants et difficiles, qu'Il nous offre.
Dans les Evangiles, enfin, une troisième initiative d'André est rapportée. Le cadre est encore Jérusalem, peu avant la Passion. Pour la fête de Pâques - raconte Jean - quelques Grecs étaient eux aussi venus dans la ville sainte, probablement des prosélytes ou des hommes craignant Dieu, venus pour adorer le Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux Apôtres aux noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs à ce petit groupe de Grecs auprès de Jésus. La réponse du Seigneur à leur question apparaît - comme souvent dans l'Evangile de Jean - énigmatique, mais précisément ainsi, elle se révèle riche de signification. Jésus dit aux deux disciples et, par leur intermédiaire, au monde grec:  "L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis:  si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit" (Jn 12, 23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte? Jésus veut dire:  Oui, ma rencontre avec les Grecs aura lieu, mais pas comme un simple et bref entretien entre moi et quelques personnes, poussées avant tout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix proviendra la grande fécondité:  le "grain de  blé  mort" - symbole de ma crucifixion - deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde; elle sera lumière pour les peuples et les cultures. Oui, la rencontre avec l'âme grecque, avec le monde grec, se réalisera à ce niveau auquel fait allusion l'épisode du grain de blé qui attire à lui les forces de la terre et du ciel et qui devient pain. En d'autres termes, Jésus prophétise l'Eglise des Grecs, l'Eglise des païens, l'Eglise du monde comme fruit de sa Pâque.
Des traditions très antiques voient André, qui a transmis aux Grecs cette parole, non seulement comme l'interprète de plusieurs Grecs lors de la rencontre avec Jésus que nous venons de rappeler,  mais elles le considèrent comme l'apôtre des Grecs dans les années qui suivirent la Pentecôte; elles nous font savoir qu'au cours du reste de sa vie il fut l'annonciateur et l'interprète  de Jésus dans le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, parvint à Rome pour y exercer sa mission universelle; André fut en revanche l'Apôtre du monde grec:  ils apparaissent ainsi de véritables frères dans la vie comme dans la mort - une fraternité qui s'exprime symboliquement dans la relation spéciale des Sièges de Rome et de Constantinople, des Eglises véritablement soeurs.
Une tradition successive, comme nous l'avons mentionné, raconte la mort d'André à Patras, où il subit lui aussi le supplice de la crucifixion. Cependant, au moment suprême, de manière semblable à son frère Pierre, il demanda à être placé sur une croix différente de celle de Jésus. Dans son cas, il  s'agit d'une croix décussée, c'est-à-dire dont le croisement transversal est incliné, qui fut donc appelée "croix de saint André". Voilà ce que l'Apôtre aurait dit à cette occasion, selon un antique récit (début du VI siècle) intitulé Passion d'André:  "Je te salue, ô Croix, inaugurée au moyen du Corps du Christ et qui as été ornée de ses membres, comme par des perles précieuses. Avant que le Seigneur ne monte sur toi, tu inspirais une crainte terrestre. A présent, en revanche, dotée d'un amour céleste, tu es reçue comme un don. Les croyants savent, à ton égard, combien de joie tu possèdes, combien de présents tu prépares. Avec assurance et rempli de joie, je viens donc à toi, pour que toi aussi, tu me reçoives exultant comme le disciple de celui qui fut suspendu à toi... O croix bienheureuse, qui reçus la majesté et la beauté des membres du Seigneur!... Prends-moi et porte-moi loin des hommes et rends-moi à mon Maître, afin que par ton intermédiaire me reçoive celui qui, par toi, m'a racheté. Je te salue, ô Croix; oui, en vérité, je te salue!". Comme on le voit, il y a là une très profonde spiritualité chrétienne, qui voit dans la croix non pas tant un instrument de torture, mais plutôt le moyen incomparable d'une pleine assimilation au Rédempteur, au grain de blé tombé en terre. Nous devons en tirer une leçon très importante:  nos croix acquièrent de la valeur si elles sont considérées et accueillies comme une partie de la croix du Christ, si elles sont touchées par l'éclat de sa lumière. Ce n'est que par cette Croix que nos souffrances sont aussi ennoblies et acquièrent leur sens véritable.
Que l'Apôtre André nous enseigne donc à suivre Jésus avec promptitude (cf. Mt 4, 20; Mc 1, 18), à parler avec enthousiasme de Lui à ceux que nous rencontrons, et surtout à cultiver avec Lui une relation véritablement familière, bien conscients que ce n'est qu'en Lui que nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort.
* * *
J’accueille avec joie les pèlerins de langue française, présents à cette audience, en particulier la Fraternité de la Famille Missionnaire Donum Dei, de Nouvelle-Calédonie, et les jeunes de Paris et de Saint Maur. Puissiez-vous, comme saint André, accueillir l’appel du Christ et être toujours prêts à témoigner de lui !

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André (apôtre)

L'apôtre André
Image illustrative de l'article André (apôtre)
Protoklite
Naissance
Ier siècle
Bethsaïde
Décès
Ier siècle
Patras (Grèce)
Vénéré à
Église Saint-André à Patras
Vénéré par
toute la chrétienté (Protestants ?)
Fête
Attributs
longs cheveux et barbe blanche, évangéliaire, parchemin
Saint patron
Ecosse, Ukraine, Russie, Sicile, Grèce, Roumanie, Bourgogne, pêcheurs, golfeurs
Page d'aide sur l'homonymiePour les articles homonymes, voir Saint André.
André (Andreas en grec) est un Juif de Galilée et le deuxième apôtre de Jésus cité par Matthieu et Marc. Dans l’Évangile selon Jean, il fait en revanche partie des deux premiers disciples appelés (le deuxième n'est pas nommé) et c'est lui qui va trouver Simon (l'apôtre Pierre), pour le conduire à Jésus1. Pour cette raison, la tradition ecclésiastique lui donne le titre de « Protoklite » ou « Premier appelé » (par le Seigneur). Le baiser des deux frères Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l'Unité des Églises d'Orient et d'Occident.

Sommaire

Histoire

Ce que dit la Bible

André est né à Bethsaïde, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Simon, il était pêcheur. Recherchant Dieu, il avait d’abord été le disciple du prédicateur Jean le Baptiste, qui l’avait certainement baptisé. Lorsque Jean-Baptiste désigna Jésus-Christ en disant : « Voici l’Agneau de Dieu », « l’Agneau de Dieu qui l'emporte sur les péchés du monde » (Jean I:29-40), il le suivit et ne le quitta plus. Il fut ainsi le premier disciple appelé par Jésus-Christ.
André servit souvent d’intermédiaire. Il présenta notamment son frère Simon à Jésus ; puis, lors de l’épisode de la multiplication, il amena le jeune garçon portant les cinq pains et les deux poissons ; lorsque des Grecs voulurent rencontrer Jésus, c’est encore à lui qu’ils s’adressèrent.
Représentation du martyre de l’apôtre André

La tradition

Le Retable de Thouzon représentant deux épisodes de la vie de saint André.
Crucifixion de saint André, Les Très Riches Heures du duc de Berry, musée Condé, Chantilly, ms.65, f.201r, Jean Colombe, vers 1485-1486
Après la Pentecôte, il partit prêcher l’Évangile, au cours d’un long voyage tout autour des côtes de la mer Noire. Ses voyages l’amenèrent en Mésopotamie, en Bithynie (côte anatolienne), à Éphèse, en Thrace maritime (région entre le Bosphore et le cap Kaliakra), en Scythie mineure (de Tomis aux bouches du Danube), en Crimée, à Byzance et finalement en Achaïe (région au nord du Péloponnèse), où il finit crucifié sous l’empereur Néron, à Patras en l’an 60. La Légende dorée rapporte que son supplice fut ordonné par le proconsul de la région, dont saint André avait converti l’épouse et qui lui avait offert l’alternative suivante : sacrifier aux idoles ou mourir sur la croix. Ayant choisi le martyre, l’apôtre survécut pendant deux jours, durant lesquels il prêcha à la foule, qui s’indigna et menaça le proconsul de mort. Celui-ci chercha donc à le faire descendre de la croix, mais on ne put le délier et le saint mourut dans une grande lumière2. Pour avoir fait le tour de la mer Noire, saint André est considéré comme le saint patron de l’église roumaine et celui de la marine russe.
Statue de saint André, Église Sant'Andrea della Zirada, Venise

Au IVe siècle, ses reliques furent transportées à Constantinople, mais reposent aujourd’hui à Amalfi en Italie. Pendant la décennie 1960-1970, une grande partie des reliques du saint et de sa croix furent restituées à l’Église de Grèce. Dans la ville de Patras, on construisit une grande église pour les abriter : la basilique Saint-André.
Le crâne de saint André avait été apporté de Patras à Rome sous le pape Pie II en 1462. Elle fut considérée comme une des quatre plus importantes reliques de la basilique Saint-Pierre de Rome, avec un morceau de la Croix du Christ, le voile de Véronique, la lance de Longin. Le Bernin construisit une des quatre logias, autour du chœur de la basilique, pour la conserver. En septembre 1964, le pape Paul VI créa la surprise en la restituant à l’église de Patras, en Grèce.
L’attribut de saint André est la croix à branches égales, dite croix de saint André, sur laquelle il fut martyrisé et elle se trouve dans la basilique de la ville de Patras. Parfois, l’ancien pêcheur de Galilée tient un grand filet d’où émergent des têtes de poissons.

Œcuménisme

Saint Pierre et saint André sont frères de sang. Outre leur consanguinité et gagne-pain commun (ils sont pêcheurs), les deux galiléens de Capharnaüm ont en commun d'avoir subi le martyre et de mourir crucifiés, comme le Christ. Si Pierre est le ‘Premier’ (‘princeps’) des apôtres, André est le ‘Premier appelé’ (‘protocletos’). L’un est considéré comme fondateur de l’Église de Rome (Église occidentale), l’autre comme fondateur de l’Église de Constantinople (Église orientale).
Ce n’est pas un hasard si lors de leur pèlerinage et rencontre historique à Jérusalem, le jour de l’Épiphanie 1964, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras se soient embrassés, en signe de réconciliation. Athénagoras offrit une icône représentant Pierre et André s’embrassant. Ce baiser des apôtres Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l’Unité des Églises-sœurs d’Orient et d’Occident.

Sous le patronage de saint André

Tête de saint André (étude d’Ivanov)
Outre l’Église de Constantinople, la ville de Patras, et le monastère du cap Saint-André à Chypre, de nombreux lieux et communes de par le monde portent le nom de Saint-André, en particulier Santander dont la croix figure sur le drapeau basque.
L’Ukraine le considère comme le premier évangélisateur de Kiev, et l’ordre de Russie le plus prestigieux était l’ordre impérial de Saint-André. La Russie actuelle a rétabli la croix de saint André sur les pavillons de ses navires de guerre, comme le faisaient autrefois les marins du tsar depuis 1690, sous le règne de Pierre Ier. En souvenir du patronage de saint André sur l’ancien État de Bourgogne, la marine royale belge arbore aussi un pavillon à la croix de saint André.
Saint André est également considéré comme le premier évangélisateur du territoire sur lequel se trouve actuellement la Roumanie étant célébré comme un des plus importants saints de l'orthodoxie roumaine. D'après George Alexandrou3, saint André aurait passé 20 ans en ermite en Scythie mineure dans une grotte près d'un village actuellement nommé Ion Corvin aujourd'hui en Roumanie.
Il est aussi le saint patron de l’Écosse ; plusieurs loges maçonniques, de très nombreux pubs et églises, et une ville avec un des parcours de golf les plus anciens et prestigieux du monde et une université, ont été nommés en son honneur. Saint André est aussi le patron de la ville de San Andrés (Tenerife, Espagne).

Célébration

Liturgiquement, saint André est fêté le 30 novembre ; et la translation de ses restes, le 9 mars[réf. souhaitée]. Dans le diocèse de Bordeaux (France), dont il est le saint patron 4, la Saint-André est fêtée le dimanche précédent le 30 novembre, lors d'une célébration en la cathédrale Saint-André.

Notes et références

  1. Évangile selon Jean, 1:37-42
  2. Jacques de Voragine, La Légende dorée, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, publication sous la direction d’Alain Boureau, chapitre 2, p. 17-28.
  3. George Alexandrou, THE ASTONISHING MISSIONARY JOURNEYS OF THE APOSTLE ANDREW, Road to Emmaus, Vol. V, No. 4, pp.43-45
  4. « Saint André » [archive], sur nominis.cef.fr
Dernière modification de cette page le 7 novembre 2016, à 14:00.

ce que l'on entend, c'est la parole du Christ - textes du jour


Mercredi 30 Novembre 2016

Prier… nos dettes… hier, ce rappel valant pour l’ensemble de l’humanité, ce dont nous venons, ceux qui ont bâti, fondé, nos familles de sang, d’esprit national et européen, nous sommes la somme de tant de travail et d’espérance. C’est patent dans l’Eglise, les martyrs surtout : la foi ne nous serait pas parvenue sans eux. Personnage intense et quasiment de légende, saint André patron de tant de nations et dont la croix en X figure sur tant de drapeaux, mais il n’a – semble-t-il – rien écrit, alors que son rayonnement vers l’Est est d’envergure territoriale et démographique analogue à celle de Paul sur toute la rive nord de la Méditerranée. Si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton coeur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut. [1]L’intimité avec Dieu, au moins en désir et en disponibilité à écouter. Le témoignage. Chaîne et succession de tous les témoins : en remontant de nous aux évangélisateurs. Tous ont le même Seigneur, généreux envers ceux qui l’invoquent… Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si on ne l’a pas entendu ?comment entendre si personne ne proclame ? Comment proclamer sans être envoyé ? la vocation, l’appel, la perméabilité, nous et Dieu. La foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ. Cette réflexion, la seconde de mes rencontres d’hier, sur la volonté, décisive dans la vie spirituelle : réflexion d’une religieuse, témoignage implicite de la lutte intense et solitaire d’une vie consacrée ? ou éducation ? formation ? Enfant, j’entendais cela notamment en 5ème (« Aristophane »-Georges CASSAIGNE, V=V, victoire = volonté) et ma mère chérie le répétait. Cela ne correspond absolument pas à mon expérience. Ce qui entraîne une vie, c’est la conscience qui nous est donnée de notre continuité propre et de notre analogie avec autrui, de l’enveloppement universel qui nous porte : celui de la grâce. Le chemin et la force, c’est la disponibilité et l’écoûte. Le reste est naturel, logique. Nous sommes faits, nous ne nous faisons pas. Le décisif est l’appel, il n’est pas de nous, il est de l’Autre, en amour quotidien ou matrice d’une vie, en relation à Dieu. Venez à ma suite… Il les appela… Jésus marchait le long de la mer, il vit deux frères… de là, il avança et vit deux autres frères… Ils ne sont pas venus à Lui, le mouvement est de Dieu, le regard de Dieu est déjà le discernement que Dieu fait de nous et qui se traduit par l’appel. Nous sommes pris, mieux : emmenés, depuis notre situation la plus concrète : notre métier, nos lieux, nos liens de sang. Jésus n’est pas allé à eux, non plus. Il est passé, selon Son rythme de Dieu fait homme, mais Il les a vus. L’ensemble de l’humanité, représentée, donnée par Ses contemporains, Jésus l’a vue. La Création, en totalité, Dieu à mesure l’a vue. Et Dieu vit que cela était bon… Dieu vit tout ce qu’Il avait fait : cela était très bon. [2]Voir, juger et tout est vie (parce que) tout est Création. – Troisième rencontre, une connaissance d’internat de notre fille, mais en seconde, l’adolescence : rarement constaté un tel réflexe de confiance et une telle sobriété dans l’énoncé de projets d’avenir et du contexte familial. Que lui apporter ? sinon une manifestation d’estime et de confiance, confiance dans la réalisation dont elle est capable, de son destin, de sa personnalité. Et son prénom est Aurore.
Echange avec le cher Olivier B. [3]


[1] - Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IV 18 à 22

[2] - Genèse I 10, 12, 18, 21, 25 et 31

[3] - Le 30/11/2016 à 06:48, Olivier BRISSON a écrit :
Airbus, qui a gagné 2,7 milliards d’€ en 2015, soit 15% de plus qu’en 2014, va licencier 1164 salariés.
Pas celui du PDG…
Le 29/11/2016
Le 30/11/2016 à 08:12, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
C'est la règle, plus une société fait de bénéfices, plus elle licencie, et plus le PDG licencie, voire liquide et plus il est dédommagé pour son génie. Votez Fillon pour que de règle coutumière, ce devienne une obligation légale. Cela d'ailleurs commencé sous un autre gouvernement socialiste: Michelin et Jospin.
Avant 2012, on ne licenciait pas pour ne pas gêner l'élection de Sarkozy et en cas de sa non-réélection, en rendre responsable Hollande. Avant 2017, on nettoie au maximum puis qu'Hollande est déjà si plombé, de manière à ce que Fillon n'ait qu'un très joyeux avènement.
Bonne journée quand même, cher Olivier.