mercredi 31 mars 2021

COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN SUR L'ÉVANGILE DE JEAN

 « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis »

La plénitude de l'amour dont nous devons nous chérir mutuellement, frères très chers, le Seigneur l'a définie lorsqu'il a dit : Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. ~ Il en découle ce que le même évangéliste saint Jean dit dans sa lettre : De même que le Christ a donné sa vie pour nous, de même devons-nous donner notre vie pour nos frères. Oui, nous devons nous aimer mutuellement comme il nous a aimés, lui qui a donné sa vie pour nous.

C'est bien ce qu'on lit dans les Proverbes de Salomon : Si tu t'assieds à la table d'un grand, regarde bien les mets qui te sont servis, et prépare-toi à l'action, car tu sais que tu dois lui en offrir autant. Quelle est cette table d'un grand, sinon celle où l'on consomme le corps et le sang de celui qui a donné sa vie pour nous ? Qu'est-ce que s'y asseoir, sinon y prendre place humblement ? Qu'est-ce que bien regarder les mets qui te sont servis, sinon prendre conscience d'une si grande grâce ? Qu'est-ce que te préparer à l'action parce que tu dois lui en offrir autant, sinon ce que j'ai déjà dit : que nous devons donner notre vie pour nos frères comme le Christ a donné sa vie pour nous ? Comme le dit en effet l'Apôtre Pierre : Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple afin que nous suivions ses traces : c'est cela, lui en offrir autant. C'est ce que les martyrs ont fait avec un ardent amour. Si nos célébrations sur leurs tombeaux ont un sens, si nous prenons place à la table du Seigneur, pour le banquet où ils se sont eux-mêmes rassasiés, il faut que, comme eux, nous sachions en offrir autant.

C'est pourquoi nous faisons mémoire des martyrs, en prenant place à cette table, non pas afin de prier pour eux, comme pour les autres défunts qui reposent dans la paix : c'est bien plutôt afin qu'ils prient pour nous, et que nous suivions leurs traces. Car ils ont accompli cet amour dont le Seigneur a dit qu'il ne peut en être de plus grand. Ils ont offert à leurs frères cela même qu'ils ont reçu à la table du Seigneur.

Ceci ne signifie pas que nous puissions égaler le Christ Seigneur, si nous témoignons pour lui jusqu'à verser notre sang. Il avait le pouvoir de donner sa vie et de la reprendre ; mais nous, nous ne vivons pas autant que nous voulons, et nous mourons même si nous ne le voulons pas. Lorsqu'il est mort, il a aussitôt anéanti la mort, et nous, nous sommes délivrés de la mort dans sa mort. Sa chair n'a pas connu la corruption ; notre chair, après la corruption, à la fin du monde, sera revêtue par lui d'incorruptibilité. Lui n'avait pas besoin de nous sauver, tandis que sans lui nous ne pouvons rien faire : il s'est montré comme la vigne dont nous sommes les sarments et nous ne pouvons avoir la vie en dehors de lui.

Enfin, si des frères meurent pour leurs frères, néanmoins le sang d'aucun martyr n'est versé pour le pardon des péchés commis par ses frères, ce que le Seigneur a fait pour nous. En cela, il ne nous a pas chargés de l'imiter, mais de lui rendre grâce. Lorsque les martyrs ont versé leur sang pour leurs frères, ils en ont donc offert autant que ce qu'ils avaient reçu à la table du Seigneur. ~ Aimons-nous donc les uns les autres, ainsi que le Christ nous a aimés et s'est livré pour nous.


 

mardi 30 mars 2021

« C'est dans sa mort que nous avons été baptisés »


DU TRAITÉ DE SAINT BASILE SUR LE SAINT-ESPRIT



Le dessein de Dieu notre Sauveur en faveur de l'homme consiste à le ramener de son exil, à le faire revenir dans l'intimité de Dieu en le tirant de l'éloignement causé par sa désobéissance. Telle est la raison de l'avènement du Christ dans la chair, de ses exemples de vie évangélique, de ses souffrances, de sa croix, de son ensevelissement, de sa résurrection : que l'homme, sauvé par l'imitation du Christ, recouvre l'adoption filiale des origines.

Il est donc nécessaire, pour une vie parfaite, d'imiter le Christ non seulement dans les exemples de douceur, d'humilité, de patience, que l'on trouve dans sa vie, mais aussi dans sa mort elle-même, comme le dit saint Paul, l'imitateur du Christ : Reproduire en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts.

Comment donc lui ressembler dans sa mort ? En nous ensevelissant avec lui par le baptême. Mais de quelle manière s'ensevelir ? Et quel avantage tirer de cette imitation ? D'abord, il est nécessaire de briser le cours de la vie passée. Cela est impossible à moins de renaître, selon la parole du Seigneur. La seconde naissance, comme le mot l'indique, est le commencement d'une autre vie. Si bien que, pour commencer cette autre vie, il faut mettre fin à la précédente. Dans la double course du stade, un arrêt, un léger repos sépare l'aller du retour ; de même, lorsqu'on change de vie, il paraît nécessaire qu'une mort intervienne entre les deux vies pour mettre fin à ce qui précède et faire commencer ce qui vient ensuite.

Comment donc réussir à descendre au séjour des morts ? En mimant l'ensevelissement du Christ par le baptême. En effet, le corps du baptisé est en quelque sorte enseveli dans l'eau. Par conséquent, c'est l'abandon d'une vie selon la chair que le baptême suggère symboliquement. Comme dit l'Apôtre : Vous avez reçu une circoncision où la main des hommes n'est pour rien, et qui vous a dépouillés du corps charnel : c'est la circoncision venue du Christ ; vous avez été ensevelis avec lui par le baptême. Le baptême purifie l'âme, pour ainsi dire, de la souillure venue des pensées charnelles, ainsi qu'il est écrit : Tu me laveras, et je serai plus blanc que neige. ~ C'est pourquoi nous ne connaissons qu'un seul baptême qui donne le salut, puisqu'il n'y a qu'une seule mort pour le rachat du monde et une seule résurrection des morts, et que l'une et l'autre sont figurées par le baptême.

 

Il m'a protégé par l’ombre de sa main - textes pour aujourd'hui

 

mardi 30 Mars 2021

Midi cinq – Eveillé à 06 heures 42, pile à l’heure où hier la chatoune m’avait réveillé et où, frappant à la porte de notre fille, j’avais constaté que nous devions partir. En arrivant à la pote Saint-Vincent, le spectacle magnifique et simple de la lune juste au-dessus du pinacle des Ursulines du XVIIème siècle, aujourd’hui collège-lycée Saint-François-Xavier où notre trésor depuis sa 6ème vit bien davantage que chez nous. J’y suis retourné, à la même heure qu’hier. Tout avait changé, le jour vraiment levé, la Lune toujours pleine mais un soupçon décroissante, donc avec une arrête un peu floue, et surtout surplombant une tout autre partie des bâtiments longeant la Rabine. On ne se baigne jamais dans le même fleuve, disait le sage grec. Garder toujours avec moi mon petit appareil numérique. A mon retour,ma chère femme, son visage, son profil orienté vers mon orienté, et la « chatoune » disposant ses pattes en formation la plus étroitement serrée possible.

Prié et reçu pendant cette route. Eviter un accident. Même s’il doit se considérer chez sa sœur, et pas du tout hôte de son mari, mon cher beau-frère a droit à mes égards et à ce que je me dépasse. Carême et courtoisie. Ce peut être décisif, sinon ce serait un engrenage et une comptabilité amenant à l’odieux. Le bonheur donné sans préméditation ni organisation, Edith émue au possible : cherchant son joli chandail gris, elle le retrouve suspendu proprement dans notre antre de douche, au lieu du tapon sur une chaise hier soir.

Je ne me pose aucune question « sur » Dieu, je ne lui en ai pas assez posées, posément, quand j’avais à décider. Je lui ai souvent demandé aide et accompagnement, je les ai toujours reçus. Ces heures-ci, je l’éprouve fortement. Je faisais fausse route en relations intimes avec les miens, pas assez prévenant, trop dans mon point de vue ou ma situation censément objective. Et j’allais vers une maladresse à propos de mon recours pour notre presbytère, et mettais mon initiative en danger. - Vraies observations 1d’une compagne chère en groupe de parole de la Ligue. Mon courriel-partage est trop long et disperse l’attention d’une bonne volonté, en l’ocurence, chaleureuse et évidente. Il est vrai aussi que jouant dans plusieurs registres, il y en a pour tous, mais pas in extenso.

Il m’a protégé par l’ombre de sa main 2 . Nos vies courantes. Non pas l’exceptionnalité de chacune de nos vocations, sauf que chacune est particulière (aimante et aimée de Dieu), mais par son antériorité à tout : j’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom… façonné dès le sein de ma mère pur que je sois son serviteur. Vocation exceptionnelle d’Isaïe, le prophète par excellence, le « proto-évangéliste », et vocation du Seigneur, dès sa conception dans le sein de la Vierge Marie. Vocation d’ampleur universelle, Paul et sa mission parmi les gentils, Isaïe : lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. Bien sûr, le peuple élu, matrice de l’Église, matrice de l’humanité récréée et missionnaire : que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Dieu compagnon et soutien… je disais : je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. Isaïe, tel qu’il nous est présenté maintenant, à quelques jours du drame et de la gloire, de la Passion et de la Résurrection, est l’élu-type, le chargé de mission-type, notre frère aîné, l’alter ego du Seigneur, Lequel a commencé explicitement Son « ministère public » sous son égide. David donne au Christ Son nom de famille, Isaïe Son ordre de mission., chacun intime de Dieu et voué à un rôle précis. Les textes, dans l’ambiance liturgique de cette Semaine Sainte, pourraient nous orienter vers des fins de parcours. C’est ici le contraire, il s’agit de naissance et même d’avant notre naissance. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère… Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse. L’évangile selon saint Jean, un moment de la dernière Cène, nous dit au contraire une mission maléfique, mais secrète. Judas, si « repéré » par le disciple que Jésus aimait, n’est pas même l’homme du destin : ce que tu fais, fais-le vite. Et personne des convives du Seigneur ne sait quoi, ni n’opère le rapprochement avec ce mouvement de Jésus : il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera ». C’est plutôt une épreuve pour chacun des disciples qui se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Et même désigné, ils ne le retiennent pas… car aussitôt, Jésus les place dans une autre interrogation : c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs (ils sont tous Juifs, à cette table de la dernière Cène, le maître et les disciples) : « Là où je vais, vous ne pouvez pas aller », je vous le dis maintenant à vous aussi ». Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? ». Dialogue aboutissant à la terrible prédiction : tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois… La version des synoptiques ne varie que sur le chant du coq. Très lourde ambiance, celle dans laquelle Jésus va donner par avance le mémorial de sa chair et de son sang, dont nous vivons aujourd’hui.

12 heures 50 + Retour d’Edith et de Bernard, les « courses ». J’interroge à voix basse : les œufs de Pâques. Réponse : Marguerite n’aura aucune envie d’aller à leur recherche. J’en doute, moi j’irai. Et vous Bernard, soupirs d’une intense lassitude qui est l’élément le plus continu de son vocabulaire tandis que le visage exprime presque constamment beaucoup plus que le désabusement, au point que cela n’a pas de nom, un vécu exceptionnel mais exprimé à chaque instant.

17 heures 47 + L’élu de Mai 2017, crédité même par ceux qui s’abstinrent au second tour (dont moi) d’une grande capacité de réflexion, d’entraînement du grand nombre par sa propre conviction, est légal jusqu’à l’entrée en fonctions de sa successeure ou de son successeur, mais il n’est plus légitime. Pas seulement à propos de notre mise en défense face à la pandémie (une communication de plus en plus désastreuse : décision dans quinze jours), mais pour avoir laissé se défaire un consensus, pas défini quoique existant. Débats, injures, suspicions sur de grands pans de notre unité mentale : la laïcité, la mémoire historique, les origines raciales. Nos médias transmettent des débats byzantins entre personnalités ou sous-personnalités. Et sur la pandémie, elle-même, la cacophonie, le remplissage : dernière querelle, celle des « enfermistes » alors que tous les pédo-pédiatres tiennent au maintien des enfants et des adolescents en scolarité « présentielle ». C’est ce qui est le moins perturbant psychologiquement et c’est à l’école, au collège, au lycée que l’on peut le mieux déceler les anomalies, ce qui serait impossible en confinement familial. Gestion sanctionnée par la fermeture à notre égard des frontières allemandes, britanniques, marocaines...

Tandis que s’annoncent ou tâtonnent des candidatures pour 2022 (je projette d’écrire par la poste à chacune de simples questions : rétablirez-vous la Cinquième République par le retour au septennat, l’inscription dans la Constitution des matières obligatoirement décidées par referendum ? Rétablirez-vous un service national, militaire et d’aide au développement, universel et étendu aux filles, obligatoire et d’une vraie durée… deux ans, car c’est un outil de cohésion sociale et de communication entre générations et entre lieux de vie ? Le proposerez-vous à nos partenaires de l’Union européenne ? Pour à terme créer pratiquement des amitiés et un esprit de défense transcendant les vieilles frontières ? Proposerez-vous à tous les Européens de voter désormais pour la présidente ou le président de l’Union européenne?), voici que Nicolas SARKOZY et toutes les turpitudes de notre vie nationale, depuis des décennies seraient absous parce que serait forfait le Parquet financier national ? et sa précédente cheffe ? A peine l’ancien président de la République condamné à un an de prison ferme, a surgi « l’affaire » du parquet national financier, institué par François Hollande, et que se reporte le « procès Bygmalion », deuxième des cinq ou six abus immenses, commis par Nicolas SARKOZY en propre ou pour son bénéfice.. Et l’actuel garde des Sceaux « dévoile sa réforme judiciaire »… pour rétablir la confiance citoyenne.

L’Europe, elle aussi perdant le peu de légitimité qu’elle gardait puisqu’elle a échoué en réponse proprement européenne ou du commun des Etats-membres tant en industrie pharmaceutique d’urgence qu’en disposition contractuelle d’assez de doses pour vacciner autant que cela se fait en Amérique et en Gande-Bretagne, va maintenant demander l’amam au calife d’Ankara, avec une nouvelle appellation des responsables : ce sont « les chefs de l‘Union européenne » qui vont recontre ERDOGAN, le 6 Avril prochain. - L’O.M.S. n’exclut aucune étude ou discussion sur les origines de la pandémie, Le Monde enquête : comment la Chine « réécrit » les origines du Covid 19 3 . D’un pays ouvert et « jouant le jeu », on ne douterait pas, mais d’un régime étouffant la pétition démocratique et les identités allogènes, qui a proclamé sa volonté et montre ses moyens pour être, au centenaire de sa révolution de 1949, la première puissance de notre monde, en tous domaines, on doute. Les timbres rouges à l’effigie de Marianne pour nos courriers postaux seraient retirés de la circulation nationale, au motif d’une gigantesque intrusion de fausses vignettes, fabriquées en Chine. - Des héros : l’ambassadeur de Birmanie aux Nations Unies (Kiw Moe TUN)y crie la vérité sur le coup militaire et sur les moyens de l’étrangler financièrement (vg. ne plus payer le pétrole, Total) … Ces deux Anglais, l’un de cent ans, apportant 32 millions à la lutte contre la pandémie, en marchant publiquement dans son jardin, et l’autre de onze ans, récoltant plus de600.000 euros en dormant pendant un an sous une tente reçue d’un camarade, désormais handicapé et ne pouvant plus militer. - Mais pour prétendre à un ordre du monde plus juste et compatissant, il nous faut nous-mêmes être exemplaires : détails des textes, des interventions et surtout modes de pensée de nos gouvernants depuis 2017 sont certainement ceux qui atteignent le plus notre démocratie, depuis la guerre d’Algérie. Agnès CALLAMARD, cinq ans rapporteuse du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, et qui devient la semaine prochaine, secrétaire générale d’Amnesty international, observe les manques français et surtout notre silence en face de beaucoup d’interrogations écrites. Et toujours le système de toute dictature : projet de loi en Russie pour contrôler et limiter les contacts entre scientifiques nationaux et leurs collègues ou partenaires étrangers. Et son encouragement de tout émule : le vice-ministre de la Défense russe assiste aux toutes récentes fêtes de l’armée en Birmanie, armée qui tire à balles réelles dans tout le pays, de cent à deux cents morts par jour.

1- Bertrand, J'ai  presque tout lu ,mais c'est vraiment. trop long...et par moment l'attention se relâche ! Les sujets se chevauchent et ça ramène au texte personnel,les passages que je préfère....et qui me donnent de vos nouvelles où j'y trouve une certaine renaissance  ! C'est un moment de renouveau le soleil revient  les oiseaux,les bourgeons  un  renouvellement de la vie ,  des  vies !!! Mais un sujet de désaccord les photos de l'adorable petite chatte et de l'affreux Edwy plenel que je déteste! J'aimerais plutôt voir une photo de votre  "domaine" Le lieu de vos réflexions ....

2- Isaïe XLIX ; psaume LXXI ; évangile selon saint Jean XIII 21 à 38 passim

3- n° 3706, daté du samedi 27 Mars 2021, pp. 6 & 7


lundi 29 mars 2021

 

 

je fais de toi l'alliance du peuple - textes pour ce jour

Lundi Saint . 29 Mars 2021 


08 heures 43 + C’est « la chatoune » qui m’éveille, en sautant la poigne extérieure de notre porte donnant sur le couloir. Même « manège » hier soir comme je m’en dormais, bien avant la venue de ma chère femme, restant devant la télévision pour un énième policier. Lui ayant ouvert dans l’obscurité, un rai de lumière sous la porte de Marguerite : j’entre, déjà levée, salle-de-bains. Papa, on part, il est sept heures moins le quart. Le changement d’heure, la nuit dernière, nous fait lever dans la nuit encore. La pleine lune, le brouillard à Trély, magnifique au-dessus de la façade des Ursulines quand nous passons devant la porte Saint Vincent, au bout du port. Regret de la photo., la conjonction ne se représentera pas de sitôt. Retour par le cimetière, notre tombe. L’inscription pour Papa, en dessous de la mienne inachevée, mais à égalité avec Maman et non de côté comme je la prévoyais, il y a quelques années. Deux petits bacs de jacinthes écloses, superbes. La tombe de Jean le bon, nue : je demander si l’apposition d’une photo fera plaisir à ses filles. De même, nous irons coller un portrait de Denis, sur sa tombe, en habits sacerdotaux. Sur la route, notre fille m’explique ses « réseaux sociaux ». Principalement instagram, dont je reçois plusieurs fois par semaine des avertissements en anglais, puisque pour augmenter ses correspondances, elle a donné mon adresse. Cinq volets, dont je comprends que rien ne s’y impose, que ce sot des panneaux d’affichage surtout de photos, des dialogues, des suivies d’autres, des constats d’être suivi. Elle pratique aussi tic-toc, des clips de moins d’une minute et en place pour seulement vingt-quatre heures, très addictif (notre chère Chine). Mais, accompagnant sa mère pour aller accueillir à la gare, samedi en milieu de journée, elle est passée à la FNAC acheter des livres. Programme de cette semaine : des « éval. » en anglais (compréhension écrite), deux heures en mathématiques, de la physique. D’une semaine sur l’autre, deux ou trois heures en anglais, et en allemand. Une heure seulement en italien, puisque ses options I-B- ont des horaires qui recouvent cette langue. Tu ne regrettes pas I-B- puisque cela fait beaucoup et aussi te fait manquer d’autres matières ? Parfois. Mais ce sont tes deux grosses années, ensuite ce sera plus détendu. Je ne ais as. Elle n’est donc plus fixée sur ses orientations après le bac. et ce me paraît bien : le présent. Val-Thorens, confinement fatigue… avant-hier, elle ne souhaitait pas y aller, mais ce matin je lui remontre que si le confinement n’a pas lieu et surtout si Maman vient… ce peut être la dernière année (je pense à moi, fin de parcours inopiné, ce que je n’appréhende pas, la suite sera si surprenante).

Grand jour et de nouveau grand beau. Son thé pour Edith dot le smmeil était devenu léger. Demeuré à son chevet, notre petite chaise, le café, le silence, son visage, sa respiration, les oreilles pointant pas loin d’elle : la « chatoune ».

Lectio divina 1 : très datés, ces derniers jours de la vie « ordinaire » du Christ parmi nous. Béthanie, d’où il entrera à Jérusalem, six jours avant la Pâque, et voici Marie bien identifiée : Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, (lui-même touche trente deniers pour livrer son Maître – tâcher de faire les conversions monétaires) que l’on aurait donné à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Antithèse, les deux amants spirituels de Jésus, Marie et Jean (« fils du tonnerre »), et Judas. La prophétie de l’ensevelissement dans les huit-neuf jours à venir et le rôle qu’aura tenu Judas : vous ne m’aurez pas toujours. La mise à mort du Sauveur est décidée, la jalousie bien remarquée par Pilate : les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus. Pas plus explicites que les motifs pour éliminer Jésus. De Celui-ci, Isaïe dit, ce que le Seigneur lira à la synagogue de son pays : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. Une grande semaine commence : ces lectures, contemplations et prières. Mon retour à la vie liturgique. Avoir bouclé le dossier de Gen. qu’elle le complète ou pas (non-transmission de mon courrier ou son propre refus d’écrire et signer ce que je lui suggère) en saisissant le procureur de la République. Matière pour la presse, ici : le presbytère, suite, et les arbres entre le vieux bâtiment et la pharmacie. La leçon royale, et mon entrée dans le témoignage de ce qui m’a été prodigué l’an dernier. Je déposerai mes « lettres de château » en allant me faire vacciner à mon cher hôpital.

Le marronnier, survivant de trois, voir où en sont les autres, est superbe : les bourgeons énormes. Dégager le seul de nos trois ginkos, survivant, lui aussi : assaut des ronces. Idem pour les magnolias. Organiser le ginko de l’anniversaire de notre fille. Je « sens » que je vais me mettre à un peu de travail sur nos sols et leurs plantes ou arbres. – Mise au net de mes notes politiques de la semaine dernière, que je date d’hier, en ouverture de ce que je sens comme un nouveau cycle : en relations internationales, les foyers de tension sinon de massacres : les réfugiés vénézueliens (2,6 millions) en Colombie, la résurgence des FARC… la centaine de martyrs chaque jour en Birmanie… la pusillanimité probable de BIDEN et le peu d’imagination de son équipe (étudier la biographie de son jeune Secrétaire d’État)… et le cynisme des deux grandes dictatures, « réussissant » mieux que l’incapable Europe, à vacciner leurs populations respectives… le solo de la Grande-Bretagne, dont je ne peux croire que ce soit la position pérenne mais il restera des traces importantes : si décisive en mystique pendant le Haut-Moyen-Age, contribuant même en version irlandaise, à une ré-évangélisation de certaines parties de l’Europe, l’Angleterre qui fait sécession de l’Église catholique pour la convenance personnelle d’un Barbe-Bleue...

1- Isaïe XLII 1 à 7 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Jean XII 1 à 11

dimanche 28 mars 2021

je sais que je ne serai pas confondu - textes pour ce dimanche dit des Rameaux

 dimanche de la Passion . dit des Rameaux – 28 Mars 2021


                      17 heures 45 + Grand beau, marée au bas de nos prés, pleine lune hier, quelques retours d’oiseaux à chanter. – Edith avec Bernard plante les dizaines d’arbrisseaux en attente depuis des mois. Marguerite, magnifiquement à l’aise dans ses téléphones. Sa présence m’est un bonheur. Du même ordre gratifiant et contemplatif sans mots ni images intérieurs, trouver le visage de ma femme tournée vers moi, encore endormie, quand je m’éveille.
                      L’idée m’est soudainement venue en « faisant » ma toilette de ne pas tenter aussitôt mon autobiographie, leur fils, mais dès que j’aurai écrit ma reconnaissance à celles et ceux qui m'ont sauvé l'an dernier (selon la mise au net de mes notes depuis la mi-Avril 2020 jusqu’à ma sortie de convalescence, de chez les Augustines de Malestroit) d’écrire par association d’idées ds images, des moments, des situations, des portraits. Ce sera plus facile, et je « verrai ». Pour l’heure, reprendre le rythme quotidien du courriel-partage, structure vis-à-vis de moi-même, et peut-être – je le crois et le souhaite – pour certaines et certains de mes destinataires… fournir des éléments à la presse sur l’évolution de la question de notre presbytère et sur la menace visant les grands arbres à son arrière… rédiger un papier de fond sur la leçon royale (thème : s’en tenir à la fonction quand on la reçoit de naissance ou d’élection, plus rien de personnel, tout pour celles et ceux qui « vous » sont confiés… les dires de Meghan, la reine et Tony BLAIR pour Diana, et Boris JOHNSON, ces jours-ci, Edouard VIII au contraire trahi par son Premier ministre et interdit d’adresse au peuple, Margaret et son amour : un héros de la R.A.F. Peter TOWNSEND et chez nous le général de GAULLE dont VGE a su dire il y a un douzaine d’années qu’il avait une très grande conscience professionnelle)… et boucler la dernière tentative : lettre du procureur de la République pour libérer ma chère Gen.

                    Ce matin, la messe télévisée dans le domaine (on dit couvent, mais…) des Franciscains, à Brive-la-Gaillarde, la capitale politique de mon cher Jean CHARBONNEL, modèle de rectitude politique, de fidélité en comportement et en doctrine, et d’une chaleur, d’une empathie exceptionnelles. Un Africain célébrant, et une douzaine de prieurs : messe de communauté sans doute mais combien je préférerai les prêtres disponibles tous célébrant, chacun partout, petites chapelles, préaux d’écoles diocésaines, démultipliant les moment liturgiques si sensibles. - Les lectures 1 si différentes d’entrée en nous, de résonnances et d’appels selon que je lis des yeux ou entends. Evidemment, la proclamation : un des grands moments de ma vie, il y dix ou quinze ans, désigné par défaut à la dernière minute, pour être le chorifé, le lecteur lisant les dialogues ou les cris de foule : la Passion, comme aujourd’hui. J’étais si intensément présent à ce que je donnais, et dont je découvrais comme jamais le poids et la vérité, la dramaturgie, que je tins en haleine notre assemblée paroissiale. Nous vivions les circonstances, c’était le souffle et la respiration de ces heures-là. Aujourd’hui, j’arrive en retard devant l’écran, la messe est en plein air. Je ne lis qu’à présent les textes ayant précédé l’évangile. Hier, me donnant la Communion, le cher Guillaume nous avait fait lire le récit de l’entrée à Jérusalem, commentant ensuite le pardoxe d’un tel triomphe que va suivre dans les cinq jours un lynchage. Je retiens combien est visuelle cette approche de Jérusalem, ce don rare et pas perçu forcément par les disciples, qui est celui du Christ pour décider les circonstances et les situations à l‘avance… vers Bethphagé et Béthanie… allez au village qui est en face de vous. Jésus, jamais n’est présenté chevauchant un animal (un ânon, qui sera donc anormalement chargé puisque les disciples le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus) qu’à ce moment. Une sorte d’ivresse de la foule, comme jamais non plus dans les évangiles, qui aura son contraire dans quelques jours. La proclamation est cependant banale : béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Jésus cristallise une immense attente, mais qui n’a pas tous ses mots. L’Église nous met en garde et nous prépare déjà à la suite dramatique : la prière du Christ, tout en don de Lui-même. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats (mais quelle angoisse nous sera présentée au jardin de Gethsémanie…). L’intimité du Fils de l’homme : je sais que je ne serai pas confondu. Paul, pour une fois, n’écrit pas en théologien, mais en contemplatif, et delà jaillit la vérité dont nous devons accepter d’être imprégné : fait homme, Dieu … il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix. Dialectique qui nous a faits chrétiens, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

              Alors entendre le récit : version Marc, en fait Pierre, son reniement, son impétuosité habituelle : serments et coup d’épée, et seul questionné par Jésus dans son agonie à Gethsémani, il y perd son nom d’élection : Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ! Et c’est la généralisation, nous tous. Et eux ne savaient que lui répondre. Judas n’est pas nommé, son départ pas indiqué, mais son fait qui aurait pu être celui de n’importe lequel des Douze : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer… Serait-ce moi ? … C’est l’un des Douze (il y avait donc à table, pour ce repas de la Pâque, bien davantage que les seuls Apôtres), celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. Clairement accusé mais pas nommé par Simon-Pierre dans ce que Marc retient de sa prédication : celui-ci est-il ce jeune homme (qui) suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter, mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. Réponse du Christ, jusques là silencieux, au grand prêtre, comme Il l’avait dit à la Samaritaine : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? (cheminement de pensée de ce grand chef religieux… pour poser une telle question, renfermant toutes les autres, impossible de la poser à qui que ce soit d’autre…) - Je le suis. Pas de dialogue avec Pilate, dans cette version de la Passion. Lâcheté de ce dernier, parfaitement lucide : il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. … voulant contenter la foule… Les précisions d’heures, neuf heures du matin pour la crucifixion et midi pour la mort. Une seule parole : Eloï, Eloï, lema sabactani ? Pourquoi la traduction est-elle aisée pour notre évangéliste ? Et pas pour quelques-uns de ceux qui étaient là : « voilà qu’il appelle le prophète Elie » question que je me pose, tous les ans). Jésus meurt donc « sous le signe «  d’Elie. La mise au tombeau : Joseph d’Arimathie, c’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Celui-ci avait donc des amis, dans les sphères dirigeantes : Nicodème. Seules autres personnes nommées : Marie Madeleine, Marie mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Donc, du monde, et principalement féminin : ni la Vierge mère de douleur, ni Jean le disciple que Jésus aimait, ne sont mentionnés. Et nommément, seules, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis. Pas de sentiments ni d’intimisme dans ce récit, que ceux du Christ. Mais des comportements.

               Homélie donnée par Denis LEDOGAR, assomptionniste, aumônier des hôpitaux de Strasbourg (les soins palliatifs), sosie de Pierre RICHARD. Réflexion très argumentée et que je n’avais jamais entendue exposer. Simon de Cyrène. Ils l’emmenèrent our le crucifier, et ils réquisitionnèrent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Un Maghrébin, ou un Libyen, multiculturel, un fils au prénom grec, et l’autre romain. Il symbolise l’universelle compassion, il est le plus proche de la Passion du Fils de l’homme, c’est le Samaritain de Dieu, il applique à la lettre l’aphorisme du Christ, celui qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa/ma croix et qu’il me suive. En sens, Simon de Cyrène est vraiment le premier chrétien. Il est ensuite mentionné par les Actes des apôtres et l’un de ses fils par saint Paul. Conclusion du religieux : des Simon de Cyrène, il y en a beaucoup parmi vous.

              «Parole inattendue », selon une notoriété invitée à emprunter la voiture de l’émission qui l’emmène où il veut, généralement une église parisienne. Maintenant Edwy PLENEL, visage inchangé depuis trente ans, un des piliers avec le Canard de notre démocratie. Je lui reproche sa destruction de Pierre BEREGOVOY, le prêt à taux zéro, signe au contraire du peu d’aisance financière du Premier ministre (invité à le visiter pendant la première « cohabitation », dans son appartement Crédit foncier, rue des Belles-Feuilles, nous parlâmes longtemps, assis sur une médiocre moquette, ensemble adossé à une vitrine de livres, je puis attester qu’il ne fut ni profiter ni riche) mais pour le reste, à l’instar de tous ceux de nous qui « suivent » la politique nationale, je suis débiteur. Il dit, roulant vers Saint-Germain-l’Auxerrois, je suis fils d’un servant de messe jusqu’à ses dix-huit ans, et d’une protestante. Jésus est un révolutionnaire (j’ajouterais : le révolutionnaire absolu), son engagement, ces défis à toutes les puissances de son temps et de sa société. Mon métier, le journalisme, dire la vérité, la chercher, la mettre au jour. L’église de sa destination : Théophraste RENAUDOT y est inhumé.

              23 heures + Les relations internationales, débats et réflexions de ces derniers jours, et puis l’élection de l’an prochain : la sortie d’un livre d’Edouard PHILIPPE., cette semaine et son « passage » dimanche en huit sur la chaîne de DELAHOUSSE, le plus populaire des politiques en France (52%). extrêmes précautions de langage de tel ami ou de tel entourage : pas serviteur, pas concurrent… du bon sens cependant, si la place est libre. - ERDOGAN, à proportion inverse de difficultés certaines qu’il doit affronter 2 (pas 29 % d’intentions de vote pour lui à la prochaine présidentielle), la Turquie d’Europe (significativement, et son encombrement par les camps de réfugiés et de migrants) lui est hostile, la mairie de Stamboul est un symbole, accroît encore sa démagogie « islamiste » : dénonciation de la convention internationale, signée précisément à Stamboul, réprimant les violences faites aux femmes. Cette convention n’est pas dans le Coran. Lacune de l’Islam, au moins en version contemporaine : pas de voix à l’autorité indiscutée pour dénoncer ce qui à tort se réclame de lui, terrorisme, jeu d’ERDOGAN. Difficulté aussi qui va tenir au retour de la VIème flotte américaine en Méditerranée : cinq ou six porte-avions notamment. Fini la pétition anti-hellénique, le nationalisme n’aura plus que sa cible kurde. La monnaie est en « chute libre », la manne européenne selon le pacte migratoire importe de plus en plus. Des relations commerciales plus avantageuses sont réclamées. Pour moi, encore un moment historique pas saisi par l’Europe. L’accord d’association avec l’Europe des Six prévoyaient explicitement l’adhésion (1963) au Marché commun : l’arrimage démocratique et laïc eût assuré la suite. Tout au contraire, la Turquie est revenue à des dictatures militaires, des instabilités tenant à la personnalité de certain Premier ministre, et nous en sommes arrivés là. Je ne crois pas à la perpétuation d’ERDOGAN. - Front dont il sera de plus en plus question, à commencer chez nous : la guerre au Yémen, pays non négligeable, même en poids démographique (28,5 millions d’habitants) et nos ventes d’armes à l’Arabie séoudite : 6 milliards.

Le « retour » des Etats-Unis dans les relations internationales reste de l’ordre de l’intention, même celui à l’observation de l’accord de Paris sur le climat a été effectif dès la prise de fonctions de BIDEN. Ses deux grands homologues russe et chinois invité à participer à une visio-conférence sur le climat, avec lui, et d’autres à déterminer. Conséquence pratique, mais plus qu’importante : les dirigeants ne se rencontrent plus physiquement. Images et textes seulement, ni le charme ni la dialectique. Sans doute DG exista par les seuls médias de son époque, qu’il préféra encore au moment difficile du 30 Mai 1968, mais le dialogue était avec le peuple, et la France combattante comme la Résistance intérieure étaient avec lui. Les visio-conférences vont devenir, sinon la norme, tout au moins la facilité pour quantité de sujets. La mondialisation ne met toujours pas en relation physique les peuples ni leurs personnages. Tranche là-dessus, le Pape actuel, ses thèmes, les attentes, notamment au Proche-Orient où les chrétiens, plus anciens que tous, étaient un élément de mixité dont l’Islam et la catholicité ont besoin pour eux-mêmes et entre eux.

2022… le poids de la pandémie sur les campagnes électorales, le jugement sur sa « gestion » par l’actuel « exécutif », l’inconnue d’une candidature ZEMMOUR que je crois cannibale pour Marine LE PEN. Les alignés actuels (dont Xavier BERTRAND et Edouard PHILIPPE donc) me semblent bien moins ajustés aux grandes questions de la décennie : l’unité européenne et le retour de la Grande-Bretagne à conditions que nous rénovions tous la construction, donc Michel BARNIER, orfèvre de ces questions comme Jacques DELORS il y a vingt-cinq ans… le climat, l’écologie, la popularisation de ces causes, en grande partie le fait de Nicolas HULOT, scandalisé par le recel et l’insincérité d’EM, la désinvolture de ce dernier vis-à-vis de sa propre création, la « conférence citoyenne », et que désavoue même le Conseil d’État.

 

 

 

vendredi 26 mars 2021

textes pour ce jour

 

vendredi 26

. . . lectio divina 2, comme hier, à mon éveil, encore couché, le bras tendu. Le bras de fer avec les Juifs continue, et toujours comme si Jésus n’en était pas : l’aller-retour de la foi soudaine et de la passion meurtrière : de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. … Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » Et là, beaucoup crurent en lui. Le prophète Jérémie et le psalmiste disent au contraire une situation bien plus dangereuse pour Jésus : j’entends les calomnies de la foule :
« Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, celui-là … » Tous mes amis guettent mes faux pas.
Nous sommes déjà dans l’ambiance dramatique de la Passion : Les liens de la mort m’entouraient, le torrent fatal m’emportait ; des liens infernaux m’étreignaient : j’étais pris aux pièges de la mort. – J’espère être vacciné (Pfizer, recommandé par notre médecin généraliste, selon ce que j’ai vécu l’an dernier) d’ici le triduum pascal pour y participer. Première sortie de l’hôpital, l’an dernier, le dimanche de la Pentecôte 2020, presque enlacé avec ma femme dans notre église paroissiale, que j’aime d’architecture, de lumière intime et d’ambiance. Et fin de ma « quarantaine », la nuit de Pâques 2021. Oui !

18 heures 51 + La biographie de Xavier BERTRAND, significative, trois mariage et un passage en franc-maçonnerie. La même profession que Charles PASQUA, agent d’assurance. L’abandon sans forme des Républicains, faute de consignes fermes contre le Rassemblement national. Il assure avoir refusé par « conviction » le poste de Premier ministre que lui offrait le nouvel élu de Mai 2017. Il vit depuis une décennie de ses diverses indemnités, ce qui le fait localement critiquer. Dès sa présentation de candidature hier soir, la banalité, et même quelque chose de « commun », mais il a pour lui une véritable expérience d’élu, d’administrateur local (il en avait ses options universitaires à Reims), de ministre. A juste titre, il refuse de participer à des primaires. Le Point semble le prendre comme champion… il ya cinq ans, l’Obs. titrant sur EM : et si c’était lui ? Et un avantage considérable dans les sondages, contre Marine LE PEN il « fait » deux points de plus qu’EM. Celui-ci – particulièrement en soir, à l’issue de la première journée du Conseil européen, tenu en « visio-conférence » - communique de plus en plus mal. Costumé comme un premier communiant, alors qu’il en quand même passé l’âge et qu’il n’a aucune manifestation de foi religieuse, répétant ses gestes et surtout parlant, encore plus que ses ministres, au futur dans les prochains jours et semaines, nous aurons des nouvelles mesures à prendre, tous ensemble… Ces semaines qui viennent seront difficiles, il faut être très lucide… nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure. Ce qui perdit VGE donné réélu jusqu’au début de Janvier 1981, ce ne sont pas les « diamants », mais d’avoir lassé une partie de son électorat initial : il avait fini par agacer ma chère mère, bien davantage que FM (les tics de ce dernier). Ce qui perdit ROBESPIERRE, c’est le vague des mesures qu’il comptait prendre contre ses opposants, ce qui les groupa tous. Dans ce discours-fleuve, que je n’ai suivi qu’entre les épisodes du très prenant Gloria, pas une mention sur la grande contradiction française : le traitement des migrants. Des centaines de tentes montées place de la République, à Paris. Je n’ai pas su le dénouement.  . . . Mémoire bien évoquée : les derniers jours et nuits de Mgr. LEFEBVRE, il y a trente ans. Les combats de mon cher Bernard BILLAUD, « manoeuvrant » JC pour éviter le schisme. J’apprécie la lettre périodique d’Oumma, représentative de l’Islam de France. Des propositions pas assez connues sur un féminisme musulman, tandis que Madeleine SCHIAPPA dont je découvre qu’elle a des titres notoires et sincères en militance pour les droits des femmes a plutôt gaffé à propos du mariage homosexuel, reconnu et administré par la République, que devrait mentionner la charte actuellement en réflexion entre les responsables musulmans français et le ministère des Cultes (celui de l’Intérieur).  . . . Minuit moins le quart + Notre fille très silencieuse ce soir, et reprenant encore demain matin. J’irai sans doute la conduire. Mais l’événement que je n’apprends qu’en entrant dans sa chambre avant le dîner, et que me signalait d’un signe 3 de la main, puis en anglais : un concours d’éloquence à Saint-François-Xavier. Sujet, pour un flirt avec toi, quelles folies je ne ferais pas, chanson connue, dont je ne sais restituer l’intitulé exact… Marguerite, très fière, d’une place inattendue, 3ème, donc le podium. Koh Lanta  : « l’aventure » est cette année différente, les paysages de ces îles françaises sont très difrents de ceux des Fidji ou de l’Asie du sud-est, les concurrents sont moins modélisés que d’habitude, il n‘y a pas de réelles performances physiques ou de finesses voire de spiritualité, et l’une des deux tribus en huit jours en huit jours n’a toujours pas pu faire de feu. En revanche, on sent davantage de goût pour l’équipe, et pour la première fois (de mémoire), il y a des clivages garçons/filles dans les deux équipes. Tandis que le magazine du Monde analyse la relation entre EM et le cabinet McKinsey rédaction de l’exposé des motifs de plusieurs projets de loi, et stratégie de la vaccination!), une « livraison » terrible de Médiapart 3 fait le bilan de l’action gouvernementale, sur « fond » de dévoiement du concept républicain et de sa pratique à présent. Il est possible qu’à l’aveugle, les yeux bandés, les Français aient joué ces jours, déjà, la prochaine élection présidentielle : la place est à prendre, le Covid révélateur, tandis que personne ne sait quand auront lieu les prochaines consultations départementale set régionales : Juin, Octobre? jamais nous n’avons vécu cela, sauf en temps de guerre, le report à la paix et avec délai. .  .  Ce dont j’ai la charge : dénouement provisoire au presbytère, sauf les arbres, et évidemment ne pas me désister pour le cours au fond, son jugemet dans un dans un atre fera jurisprudence pour les confits de ce genre (potentiellement nombreux) dans notre diocèse = le département. Ousmane et les siens, six ou sept ans de perfusion financière n’ont rien produit que des dettes, des volaillers et des moutons vendus et la machine à consacrer le grain, mise en gage, donc perdue… à ne pouvoir les sauver que par l’adoption totale de huit personnes et leur transfert en France où tout serait si facile, les enfants normalement et bien scolarisés, peu de terre à entretenir moyennant salaires, quelle inégalité de chances, chez nous que toutes, chez lui, aucune. Geneviève enlevée en toute illégalité et sans recours das un Etat dit de droit au bout de cinq mois et demi de bataille contre un système et aussi contre une semi-folie.