samedi 27 septembre 2008

qu'est-ce que l'homme pour que tu comptes avec lui, Seigneur ? - mesure du temps - textes du jour

Vendredi 26 Septembre 2008

Les trois rois d’Orion, la constellation bien complète, le ciel bien noir, la lune à son lever, mince croissant orange foncé bien à l’est, le choix du drapeau mauritanien… j’ai éveillé ma chère femme, et aurais voulu lever notre petite fille qui depuis deux semaines me réclament les trois rois d’Orion, nommés ainsi sans hésitation. Recueillement, puis bonheur et action de grâce, un religieux qui me faisait savoir que ces textes matinaux l’encombraient me courielle que son secrétariat en avait pris une initiative un peu vivace – il est dans une position de responsabilités publique où il reçoit beaucoup, en fait il mène mis à jour le combat des prêtres ouvriers et témoigne dans les hautes sphères du pays ce qui y parvient rarement, sauf pour la montre, ou ce qui met bien des consciences à ce niveau de responsabilité dans un porte-à-faux que l’Eglise contemporaine ne sait pas assez bien discerner et accompagner, sauf certain aumônier des parlementaires il y a quelques années, également ancien résistant et aumônier de prisons. Bonheur et action de grâce aussi en lisant la position arrêtée par l’Union africaine qui donne des lettres de noblesse à cette organisation que l’Union européenne, prise pourtant pour modèle, ne comprend et ne soutient pas assez, position concernant le pays qui m’est cher, la Mauritanie, et qui condamne les pustchistes, d’il y a six semaines. Cette position si claire et nette est en symbiose avec une vraie résistance intérieure, quoique non violente, c’est une première en Afrique si cette symbiose parvient à faire avorter – par la raison – une usurpation militaire. Pacem in terris… prix Lénine de la paix décerné à Jean XXIII.

Prier…[1] Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, et pourtant celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite, du début jusqu’à la fin… l’homme tellement doté et cependant incapable ? non, car Jésus Christ, l’homme total et parfait, Jésus priait à l’écart… faisant cercle devant le premier et dernier prêtre qui soit, les disciples silencieux, contemplatifs au sens premier du terme et ne sachant sans doute pas combien dans les millénaires qui allaient suivren, tant de femmes, d’hommes, d’enfants, de mourants, d’heureux et de malheureux tenteraient de les suivre et d’être avec eux, autour du Seigneur à Le contempler, priant. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea. Dieu identifié et comme tel, son parcours de rédempteur, déconcertant pour ceux qui Le suivent, L’aiment, Le contemplent, sont questionnés et emmenés par Lui. Nous ne sommes pas au calvaire et au mieux nous sommes dans la cour de Caïphe, peu avoués. Un temps… et un temps… dit notre maître de ces jours-ci, celui de l’Ecclésiaste, fin, lucide, inattendu, nous prenant où nous sommes mais nous emmenant. Très pédagogue. Le Christ a moins de précaution et déchire toujours le rideau du Temple. Qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses, Seigneur, le fils d’un homme pour que tu comptes avec lui ? L’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe. Et le Christ est dans notre condition, rejeté… tué… pour la clé de tout : le troisième jour, il ressuscite. Cercle des disciples que nous rejoignons tandis que Jésus prie en notre nom à tous, avant que nous prenions le jour qu’Il nous donne et en fassions son œuvre et sa création : il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose… ora et labora.


[1] - Ecclésiaste III 1 à 11 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc IX 18 à 22

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