mardi 16 septembre 2008

le mort est un vivant en puissance - textes du jour

Mardi 16 Septembre 2008

Prier…[1] En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle… la crainte s’empara de tous… contraste. Le Tout-puissant et ses émotions humaines, nos réactions devant le miracle, évidemment bénéfique et bienfaisant, mais cela n’apparaît pas tout de suite, c’est la grandeur et le surprenant de l’événement qui saisissent. Puis une lecture plus profonde : ils rendaient gloire à Dieu. Miracle inusuel dans la présentation qui en est faite. Il n’y a pas de dialogue entre le Seigneur et ceux qu’il va miraculer, pas la profession de foi permettant à Jésus le simple souhait (divin) : qu’il soit fait selon ta foi… que tout se passe selon ta foi… il n’y a pas non plus de lien avec le pardon des péchés ou de constatation d’une foi exceptionnelle de la part d’un étranger. Jésus est là par hasard et il est emporté par les circonstances et par ses sentiments. Et Jésus le rendit à sa mère. Statut des veuves à l’époque, participation de la foule au deuil, Jésus est ici enraciné dans son époque, dans sa géographie, sa sociologie. Rencontre de deux foules, celle qui suit le Messie et celle qui va au cimetière, l’amalgame se fait, l’enseignement est incarné. Venez dans sa maison lui rendre grâce. Paul détaille didactiquement tout ce qui, de la diversité, fait l’unité et un tout, mais l’évangile le montre à chaque page, l’unité latente, sa réalisation par la présence de cet homme qui apostrophe les puissances du moment, assurer qu’il est venu apporter du feu mais qui ne refuse jamais à qui demande. Et le « jeune homme riche » qui se refuse à lui, c’est celui-là qui – à l’instar de Jean – est aimé au premier regard. Jésus s’avança et toucha la civière, le mort est un vivant en puissance, Dieu lui parle, le suscite, le relève.

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 12 à 31 ; psaume C ; évangile selon saint Luc VII 11 à 17

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