mercredi 30 décembre 2020

 

 

 

celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours - textes pour ce jour qui finit

mercredi 30 Décembre 2020

10 heures 39 + Sur les bras, dossiers à résoudre : Ousmane en taule et théoriquement pas nourri (je courielle à Brahim Ould EBETTY pour faire en même temps le point des procédures contre MoAA), Geneviève à élargir et à protéger, les jumeaux B. à régulariser. Plus les préalables avant de me mettre aux livres, l’un promis, l’autre nécessaire pour ma mémoire : les remerciements aux services hospitaliers, les réponses diverses aux vœux, circulaire à mes jeunes catéchistes du début de l'année scolaire 2019-2020, élèves à Saint François Xavier en 5ème 1. – Les textes du jour auxquels je reviendrai une fois rédigées mes correspondances pour Geneviève et ma lettre de condoléances à Céline BEAUVAIS (obsèques hier de son cher mari, Georges) : s’il doit y avoir une réflexion sur le péché, ce n’est pas à partir du décalogue, mais bien de cette première épître de saint Jean. Celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours 3 La foi et le discernement, foi en Dieu qui rachète, guide et sauve, discernement de Sa volonté non pas pour trouver mon chemin quand il y a carrefour ou bifurcation, mais apprendre le Sien. Pour Jean, écrivant aux siens, c’est de la redite : je vous l’écris, parents… je vous l’ai écrit enfants... Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais. L’amour fraternel, une juste qualification du « monde » sont nos armes. La leçon de la prophétesse Anne, comme du vieillard Syméon est que l’attente, selon la foi, est toujours exaucée. La délivrance de Jérusalem devient secondaire, elle caractérise une attente collective, elle est reportée parce que l’enfant est là puis qu’il grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. Les rencontres au Temple sont un sceau de plus attestant l’extraordinaire de cette venue au monde, mais hors Hérode et les familles qu’il détruit, personne ne s’en rend compte. Et Jésus semble n’avoir eu aucune camaraderie d’enfance, et Il n’a appelé aucun disciple à Nazareth. Une humanité totale parce qu’elle est banale.

15 heures 57 + Nos chers B. qui, hier soir à leur refus d’argent et ce matin tôt à leur présence au portail signalée par téléphone alors que je ne m’attendais pas du tout à leur venue, m’énervaient et parfois m’énervent : pendant mon hospitalisation, leur invasion pour « ranger et aider » a épuisé ma chère femme. Mais quelle gentillesse et quelle ressource en main d’oeuvre vraiment qualifiée : notre douché dans notre salle-de-bains du bas, le froissartage, ce matin au pignon oriental de Minnohar, peut-être notre talus sur lequel replanter des rosiers, le verge, etc.. ? éclaircir la hêtraie viendra plus tard. Vérité de chacun des membres de cette famille : quel plus vrai compliment que d’entendre tout à l’heure, je suis content que vous soyez fort. Edith en soutien scolaire, Bernard promenant Lupa jusqu’au Loch. Progressivement j’arrive, non à comprendre le mode d’emploi (ce n’est pas quelqu’un ni à comprendre ni à accompagner, encore que ?), mais à ne pas repousser mentalement la présence…

Nous découvrons la durée parce qu’elle est indépendante de nos décisions personnelles, collectives, imposées par le gouvernement, éperdues quand la pandémie nous touche et nous atteint, nous et les nôtres. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la thématique est-ouest qui faillit être aussi celle des décolonisations figeait le temps, les événements semblaient des toiles de fond, nous n’avions pas prise, puis se sont ouvertes deux transitions, l’une de dix ans : l’émancipation pour l’Europe des démocraties populaires et leur admission à participer à une œuvre dont ils n’ont toujours pas compris l’esprit, la seconde de vingt ans : caractérisée par l’emprise du terrorisme sur les relations internationales (Irak, Afghanistan, Syrie, Sahel) et tous ses trompe-l’oeil. Il me semble que la pandémie dont il faut que je comprenne comment son grand précédent que fut la « grippe espagnole » influença les évolutions sociales et fut dépassée (ou pas?). Ce qui s’ouvre depuis l’automne, c’est la mondialisation de l’impuissance et aussi de l’exception chinoise à tant d’égards. Et plus ou pis encore, l’imprévisibilité des grands paramètres. C’est hier soir que l’O.M..S. par la voix de son organe chargé de suivre (et prévenir) les pandémies, a déclaré la probabilité que la pandémie échappe à tout contrôle. Dans le même temps, le passé récent est requalifié : le second confinement n’était peut-être pas nécessaire. Et les vaccins ne sont pas la panacée. Surtout, les changements de nos environnements vont susciter de nouvelles pandémies, a priori encore inconnues.


3- 1ère lettre de saint Jean II 12 à 17 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc II 36 à 40

mercredi 9 décembre 2020

Vous trouverez le repos pour votre âme - textes pour ce lundi qui rend fin

 

mercredi 9 Décembre 2020



17 heures 02 + Oui, c’est au mouvement de mon coeur que j’ai compris que le Verbe était là (cadeau du jour, reçu hier soir de M… Bernard de Clairvaux : l’arrivée du Seigneur ).1 - Edith avec Victor, à Péaule. – Lectio divina 2 Incommensurabilité de Dieu : il crée jusqu’aux extrémités de la terre, il ne se fatigue, ne se lasse pas. Son intelligence est insondable. Et avant la lettre, l’argument paulinien : les garçons se fatiguent, se lassent, et les jeunes gens ne cessent de trébucher, mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils déploient comme des ailes d’aigles, ils courent sans se laser, ils marchent sans se fatiguer. … Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est ce Dieu tout-puissant, restaurateur de tout en nous, dans tout le vivant, qui nous convie : venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous curerai le repos. Nous sommes plus lourds à nous-mêmes que nous ne le sommes à Dieu. L’invite quotidienne : je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour votre âme.

18 heures 16 + Le gouvernement de notre pays. Les trois degrés d’annonces pour conduire l’immense troupeau des Français dans la pandémie, des créations de postes soi-disant en vue de synthèse : un haut-commissaire au Plan, monsieur dé-confinement devenu Premier ministre, monsieur plan de vaccination. Des législations pour usage d’affichage et de propagande, mais improvisées d’écriture et dangereuses. Certes, l’article 24 de la loi, énième, liberté et sécurité (sécurité globale, actuellement). Mais surtout si mouvante d’intitulé, celle sur les séparatismes (mais alors tant de communautarismes, tant de groupes de pression : les Français juifs, le CRIF vis-à-vis d’Israël, et les intégristes catholiques aussi haineux que les islamistes, mais heureusement n’allant pas au crime (avortement, mariage pour tous, et les foules qui ont pu être mobilisées, le clergé y aidant souvent. Aller aux lois de 1884 et de 1905 est dangereux surtout dans un fonctionnement délétère de nos pouvoirs publics constitutionnels où « l‘exécutif » (désastreuse dérive que constate cette expression faisant du Président et du Gouvernement une même entité) contraint les esprits.

L’administration de l’économie de notre pays. Aucun bilan en finances et en emploi des brèves nationalisations de la gauche sous François MITTERRAND, aucune évaluation en apparente politique budgétaire des privatisations sous Edouard BALLADUR puis Lionel JOSPIN. Toujours pas de questionnement sur le retrait de grands investissements étrangers : Arcelor, Continental, Bridgestone, Whirlpool, la disparition totale de nos capacités et brevets : Alstom, Alcatel, Péchiney. Disparition d’outils stratégiques essentiels : Elf, Crédit Lyonnais, j’en oublie, la série s’étant ouverte, quand la gauche allait gagner les législatives de Mars 1973 : l’interdiction législative des financements de nos découverts budgétaires par la Banque de France. L’emploi ? 400.000 créations au 3ème trimestre, publie-t-on hier ou avant-hier, mais aujourd’hui les lettres quotidiennes de la presse économique prévoient des faillites « en cascade ». Réindustrialisation ? Mais le plan national de 100 milliards d’euros semble surtout un renflouement des activités existantes, asphyxiées par le confinement. Ecologie, 150.000 emplois créés par la « transition » prêchée et plaidée il y a dix ans : question, notre fabrication nationale d’éoliennes et de panneaux solaires existe-t-elle, suffit-elle ou à peu près pour nous fournir en énergie ? Depuis vingt ou trente ans, c’était le haro sur l’électricité nucléaire, et voici que le Président affirme – à juste titre – que nous sommes loin d’avoir son rechange en énergies renouvelables. Le chemin de fer à privilégier et à renforcer : toutes les lignes secondaires et même d’intérêt seulement départemental : bilan de ce qui existe du domaine de la SNCF et des équipements des années 1880 à 1930 pour recommencer… Du budget, de l’emprunt, mais rien de physique. Tous ces sujets devraient faire – un par un – des livres blancs, à amender par les gens sur place, par les entreprises, petites ou grandes, et le Plan, l’Aménagement du Territoire renaîtraient mécaniquement. La discussion sur la pêche maritime, dans le contexte du brexit, nous montrant notre dépendance vis-à-vis des eaux britanniques

La France, membre de l’Union européenne, mais sans propositions depuis la Convention présidée si bien par VGE et en bonne entente avec un bon ancien Premier ministre belge : DEHAENE. L’élection de la présidente ou du président de l’Union par tous les Européens, et ayant donc la légitimité nécessaire pour en imposer aux gouvernements liberticides, pour recevoir le cas échéant la disposition de l’arme nucléaire (la France et la Grande-Bretagne quand tôt ou tard, surtout si l’on travaille à tous, elle comprise, à une nouvelle Loi fondamentale pour l’Europe, elle reviendra). Aucune comparaison, aucune concertation entre Etats-membres qu’organiserait la Commission, des fossés entre les pratiques de finances budgétaires qu’entre celles des libertés publiques : la France endettée à 119 % de son produit intérieur brut, mais l’Allemagne à 75 % et les Pays-Bas. Pas de grands travaux, tels que Jacques DELORS et Michel ROCARD en envisagèrent quand tomba « le rideau de fer ». Toujours pas de ressources propres à l’Union. Toujours pas d’harmonisation des fiscalités. Nouveau porte-avion français, soit ! En partie fabriqué par les Chantiers de l’Atlantique mais sont-ils encore nationaux ? Et des porte-avions européens ? Là encore, la lacune britannique, malgré des explorations il y a trente ans.

La célébration-bilan posthume de Valéry GISCARD d’ESTAING, depuis sa mort le 2 Décembre, est édifiante. Nous ne savons pas évaluer notre pouvoir politique à son niveau suprême, nous n’avons pas de dispositif organisé pour juger l’accomplissement d’un mandat présidentiel. Seule la sanction des électeurs ou sa crainte, répond à la pétition : je prends, nous prenons nos responsabilités. Les divers documents et rappels donnés pendant ces huit jours confirment la césure de 1995. Quatre grands présidents de 1959, de GAULLE président de la République au départ de François MITTERRAND seul à avoir accompli deux septennats, mais amputé chacun de deux années de « cohabitation ». Depuis, la médiocrité des présidents, leur mise en cause personnelle (les procès latents contre Jacques CHIRAC et en cours contre Nicolas SARKOZY), quoique chacun ait eu un bon discours ou un bon moment, le discours présidentiel quand flambent les banlieues et « quartiers » comme jamais auparavant (Jacques CHIRAC), à Toulon quand éclate la « crise des subprimes » (Nicolas SARKOZY), dans la dramatique semaine où périssent les chaleureux et vrais « composeurs » de Charlie-Hebdo.et puis le soir du massacre au Bataclan (François HOLLANDE). Et aujourd’hui, depuis trois ans et demi, Emmanuel MACRON au coup-par-coup mais ne pouvant plus dégager de perspectives et tenant des propos pas assez pesés sur les sujets les plus sensibles. Cependant des solidités se révèlent : les dirigeants de l’Islam en France se sont révélés non seulement des citoyens et patriotes loyaux, faisant comprendre à l’ensemble des Français et même des étrangers (de passeport) habitant notre pays combien certaines législation (la laïcité) et une manière d’intégration depuis toujours les nouveaux arrivants par la langue et par l’esprit, sont exceptionnelles dans notre monde. Alors que manifestations et maintien de l’ordre deviennent des débats publics et des procès d’intention, le corps préfectoral territorial, les polices de proximité quelles que soient les appellations sont solides et consentis par tous.

Les entretiens accordés il y a cinq ans par V.G.E. à Frédéric MITTERRAND m’ont passionné. En politique intérieure, ils montrent combien s’est dégradée dans l’opinion générale et chez les politiques et commentateurs, la modernité du général de GAULLE, combien sont méconnues ses multiples fondations. Ils font comprendre le déséquilibre de la scène politique actuelle,sur laquelle plus aucun des anciens partis ne peut prétendre, tel qu’il est devenu, à remporter des élections au point d’en recevoir l’exercice du pouvoir, au niveau national. Marine LE PEN et Jean-Luc MELENCHON parce qu’ils sont, chacun, inassimilables à autre chose que leur propre parti, empêchent les grandes coalitions. Jacques CHIRAC, déjà lourdement responsable du discours anniversaire de la rafle du Vél-d’hiv. assimilant la France à Vichy au lieu de diligenter une enquête précise sur les chaînes de commandement, sur les complaisances envers l’ennemi et ses idéologies, de la suppression du service national universel, de l’instauration du quinquennat et de l’emprise désormais du mandat présidentiel sur le mandat législatif, a été à l’initiative d’un parti de droite sans programme que de déprécier le chef de l’Etat tant que celui-ci ne serait pas son fondateur. L’écologie qui est l’affaire et l’opinion de tous, qui pourrait s’organiser au niveau de l’État et des collectivités locales, n’a donné lieu qu’à un mouvement politique. Tel qu’il est, avec les avatars du R.P.R. et avec les deux partis traditionnels de la gauche, P.S. et P.C.F., capable de conquérir et de gérer des municipalités, mais aucun ne génère actuellement ce qu’avait si bien su, en quinze ans de patient travail, François MITTERRAND, une alternative à ce que nous subissons aujourd’hui. Emmanuel MACRON, entré à l’Elysée par effraction (son propre terme), n’a pas été capable d’implanter ses soutiens en tant que grand parti de gouvernement aux niveaux national et local.

Réflexion sur nos structures mentales en politique, en ce moment. Elles ne favorisent ni la paix civile ni l’espérance puisqu’il n’y a plus la perspective de l’alternance au pouvoir, que le partis n’offrent plus des structures de participation.

Passionnant enfin pour moi – personnellement : mon propre parcours relativement aux événements et aux personnages qui sont analysés ou discutés. J’essaye de réfléchir à cela demain matin.

1- à compléter prochainement

2- Isaïe XL 25 à 31 ; psaume CIII ; évangile selon saint Matthieu XI 28 à 30

 

 

mardi 8 décembre 2020

 

Immaculée Conception - wikipédia à jour au 8 Décembre 2020

 

  à 10 heures 45 – consulté à 11 heures


Immaculée Conception

Image illustrative de l’article Immaculée Conception
L'Immaculée Conception par Pierre Paul Rubens au musée du Prado

Nom de naissance

Marie

Vénérée par

Église catholique

Fête

8 décembre

Sainte patronne

Portugal, Corse, États-Unis d’Amérique

modifier  Consultez la documentation du modèle

L'Immaculée Conception est la conception de la Vierge Marie « sans tache », c'est-à-dire exempte du péché originel. Il s'agit d'un dogme de l'Église catholique qui a été proclamé, le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX par la bulle Ineffabilis Deus, mais cette croyance existait déjà chez les Pères de l'Église au IVe siècle. Elle est souvent confondue par erreur avec la conception virginale de Jésus-Christ, c'est-à-dire le dogme de l'Incarnation, mais elle ne concerne que la conception de Marie elle-même.

L'Immaculée Conception est célébrée par l'Église catholique le 8 décembre lors de la fête qui lui est dédiée. Il s'agit d'une fête de précepte.

Si l'Église orthodoxe célèbre la fête de la Conception de Marie et nomme Marie « l'Immaculée », elle ne reconnaît cependant pas ce dogme de l'Immaculée Conception, de même que les protestants ou les autres Églises chrétiennes, qui y voient un théologoumène1.

De très nombreuses églises de par le monde sont dédiées à l'Immaculée Conception. Dans l'art, en peinture comme en sculpture, l'Immaculée Conception est l'objet d'une iconographie importante.

Définition

Statue de l'Immaculée Conception en Slovaquie (XVIIIe siècle)

Le dogme de l'Immaculée Conception signifie que Marie, mère de Jésus-Christ, fut conçue exempte du péché originel. La bulle Ineffabilis Deus du pape Pie IX déclare le 8 décembre 1854 :

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. »

La constitution dogmatique de Vatican II, Lumen gentium (1964), précise qu'elle a été « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (LG 53) et que « indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l'Esprit saint, [elle a été] formée comme une nouvelle créature »2.

Ce dogme n'est pas directement lié au dogme de la virginité perpétuelle de Marie ni à celui de la conception virginale de Jésus.

Origine du dogme

Les Pères de l'Église

L'expression de la doctrine de l'Immaculée Conception s'opère progressivement. Sans employer exactement la formulation moderne, de nombreux Pères de l'Église en expriment déjà le contenu dans leurs écrits.

  • Grégoire de Nysse (330-395) : se fait le chantre de l'Immaculée Conception dans son traité sur la Virginité3

  • Amphiloque d'Iconium (ive siècle) : « Dieu a formé la sainte Vierge sans tache et sans péché. »4,5

  • Ambroise de Milan (340-397) : « Marie est sans défaillance, immaculée. »6

  • Augustin d'Hippone (354-430) : « De la sainte Vierge Marie, pour l’honneur du Christ, je ne veux pas qu’il soit question lorsqu’il s’agit de péchés. Nous savons en effet qu’une grâce plus grande lui a été accordée pour vaincre de toutes parts le péché par cela même qu’elle a mérité de concevoir et d’enfanter celui dont il est certain qu’il n’eut aucun péché. »7

  • Dans la Vulgate, Jérôme de Stridon (347-420) emploie l'expression inmaculata (Ct 5,2 ; cf. 4,7) et attribue à Marie le rôle d'écraser le serpent (Gn 3,15). Dans son commentaire du psaume 73, il indique que « Marie n'a jamais été dans les ténèbres, mais toujours dans la lumière. »5

  • Proclus de Constantinople (390-446) : « la Sainte Vierge a été formée d'un limon pur. »8,5

  • Jacques de Saroug (450-521) : « Sa nature originelle était préservée, avec une volonté pour les choses bonnes. »9

  • Les Églises de langue grecque appellent Marie la « Panaghia (Toute sainte) »10.

  • Romain le Mélode (493-565): « [Marie a été] le Temple saint dès sa naissance... Anne a enfanté l'Immaculée. »11

  • Anastase d'Antioche (avant 599): « Le Verbe est descendu dans un sein virginal exempt de toute corruption. »12

  • Sophrone de Jérusalem (560-638) : « Marie, pure, sainte, sans tache, resplendissante, aux sentiments divins, sanctifiée, libre de toute souillure du corps, de la pensée, de l'âme. »13

Par la suite, les Pères grecs confirment l'absence de tout péché en MarieN 1.

Théologie médiévale

Avec l'arrivée de la fête en Occident autour du Xe siècle14, un débat théologique va se mettre en place en Europe entre les tenants du dogme de l'Immaculée Conception (les immaculistes), et ses opposants (les maculistes). Ainsi, au XIIe siècle, Bernard de Clairvaux, pourtant célèbre pour sa dévotion mariale, s'oppose en 1146 à cette pratique15. Un siècle plus tard, Thomas d'Aquin (comme la plupart des grands scolastiquesN 2), lui aussi s'opposera (dans une certaine mesure) au dogme de l'Immaculée Conception16.

Parmi les premiers défenseurs du dogme de l'Immaculée Conception, se trouve Jean Duns Scot (1266-1308)N 3, qui affirme qu'en tant que Mère de Dieu Marie ne peut être entachée comme les autres par le péché originel17. Si le moine carme John Baconthorp était dans un premier temps opposé à ce dogme, en 1340 il en devient un fervent partisan18. Pierre Thomas (1305-1366), patriarche latin de Jérusalem et moine carme, rédige un traité où il affirme sa foi en « la conception immaculée de la Vierge Marie »19.

Le discours maculiste est porté par les Dominicains tandis que les arguments des immaculistes sont principalement l'œuvre de prédicateurs franciscains. Certains papes N 4 soutiennent les Dominicains et s'opposent à la doctrine de l'Immaculée Conception. Face à eux, les Franciscains sont soutenus par les Carmes20, les Augustins et les enseignants de l'université de la Sorbonne ainsi que le pape Clément VII (1378-1394) et la cour pontificale d'Avignon21,14.

Ces débats théologiques entraînent également des turbulences dans la société de l'époque : la Sorbonne est paralysée un an par cette querelle. En 1387, un théologien aragonais Johannes de Montesono (ou Jean de Montson en français), est condamné, car il enseignait que la Vierge Marie était née avec le péché originel22. Pierre d'Ailly, aumônier du roi Charles VI, défend en 1388 devant la papauté d'Avignon l'idée de l'Immaculée Conception. Sa plaidoirie remporte l'adhésion des autorités ecclésiastiques (face aux plaidoiries des Dominicains), et fort de son succès, à son retour à Paris, il fait renvoyer de la maison royale tous les Dominicains qui contestaient cette doctrine23.

Au XIVe siècle le débat se poursuit entre Franciscains et Dominicains. Cette bataille théologique est illustrée dans des peintures murales découvertes à Saint-Flour et qui sont un hymne à sainte Anne et à la femme de la part des Dominicains24.

Le concile de Bâle (1439) confirme la position des Franciscains. Et au XVe siècle, des théologiens déclarent que Dieu a préparé à son Fils « une demeure digne de lui par la Conception immaculée de la Vierge Marie »25.

Concile de Trente et Contre-Réforme

La croyance en l'Immaculée Conception est réaffirmée par le concile de Trente (1545-1563). Le pape Pie V (1566-1572), dans la bulle Ex omnibus afflictionibus du 1er octobre 1567, condamne les propositions contraires à la doctrine de l'Immaculée Conception. Dans la bulle Super speculam Domini (30 novembre 1570), il confirme les constitutions antérieures favorables au culte de l'Immaculée Conception14. Les représentations artistiques se multiplient au XVIIe siècle, notamment en Espagne. La Vierge y apparaît sur un croissant de lune, drapée dans un manteau flottant dans le ciel, entourée d'une multitude d'angelots. Parfois elle foule aux pieds un serpent qui symbolise le démon.

Des autorités politiques tentent d'influencer les papes pour imposer la fête de l'Immaculée Conception, et promouvoir ce dogmeN 5. Malgré ces pressions politiques, le pape Urbain VIII refuse d'aller plus loin. Alexandre VII, le 8 décembre 1661, à travers son document Sollicitudo omnium ecclesiarum affirme plus nettement la croyance en l'Immaculée Conception, sans pour autant lui donner la force d'une vérité de foi définie14. Pendant ce temps, des religieux comme le carme Olivier de Saint-Anastase continuent de défendre l'Immaculée Conception par des écrits et par des prêches.

La promulgation du dogme

De la médaille miraculeuse à la promulgation

Médaille de l'Immaculée Conception, ou médaille miraculeuse (1830).

Lors des apparitions mariales dont Catherine Labouré s'est dite favorisée, rue du Bac à Paris en 1830, la Vierge se serait présentée, selon son récit, comme « conçue sans péché ». La médaille miraculeuse, frappée avec l'invocation « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous », popularise la foi en la conception immaculée de Marie.

Dans l’Église catholique, plusieurs voix se font alors entendre pour demander au pape la formulation du dogme de l'Immaculée Conception. Ainsi, le VIIe concile de Baltimore en 1849 conclut ses travaux « en estimant opportun de définir comme un dogme l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie »26,N 6. La plupart des évêques français, appuyés par les Espagnols et Italiens, interviennent dans le même sens auprès de Grégoire XVI (1831-1846). Mais celui-ci est « arrêté » par l'absence d'enthousiasme des évêques allemands et anglais14.

Pour répondre aux demandes des évêques, Pie IX, après son élection, institue le 1er juin 1848 une commission de vingt théologiens et une congrégation antépréparatoire de huit cardinauxN 7. Le pape sollicite ensuite par écrit l'avis de tous les évêques, via l'encyclique Ubi primum du 2 février 1849.

Ayant recueilli une très large majorité (546 évêques favorables sur 603), ainsi que les approbations conjuguées de la commission (17 votes pour sur 20) et de la congrégation, Pie IX demande en 1851 à deux groupes de théologiens de préparer un projet de bulle. Le 10 mai 1852, le pape réunit une commission spéciale pour élaborer le texte définitif qui, après l'approbation par un consistoire, est promulgué le 8 décembre 1854 sous le titre d'Ineffabilis Deus14.

L'arrière-plan historique et théologique

Le pape Pie IX

Claude Langlois est amené à replacer la promulgation de ce dogme dans le contexte des documents pontificaux de la même époque : le Mirari vos de Grégoire XVI (1832) ainsi que les divers textes de Pie IX, Qui pluribus (1846), Ineffabilis Deus (1854), Quanta cura et Syllabus (1864). Pour lui, la proclamation d’un dogme marial au milieu d’une série concernant en particulier la montée en puissance du rationalisme, ne présente pas, à première vue, une véritable cohérence avec la série27.

Or la doctrine de l'Immaculée Conception traite du péché originel dont seule Marie, la mère du Christ, serait exempte. Il s’agit donc, pour Claude Langlois, de stigmatiser par là tous les courants qui revendiquent l’exercice autonome de la raison, devenue faillible par une corruption de l’esprit humain due à la faute d’orgueil originelle. Dans cette perspective, le dogme s'inscrit bien dans la série. Claude Langlois insiste cependant sur d'autres points : la tradition de cette croyance, le fait que c'est la première fois que le pape use de l'infaillibilité pontificale avant même que celle-ci ne soit définie à son tour par un dogme en 187028.

Pie IX se caractérise en effet par son « intransigeance » qui refuse toute « transaction » avec les quatre principales causes des « malheurs du temps », selon sa terminologie : l'esprit de la Réforme protestante, la philosophie des Lumières, l'héritage de la Révolution française et le libéralisme étatique29. Cette position ne saurait toutefois se réduire au rejet du courant moderniste : Pie IX, dernier souverain des États pontificaux, comme le souligne Yves-Marie Hilaire30, s'efforce avant tout de préserver et de transmettre le « dépôt de la foi » de l'Église catholique au moment même où celle-ci paraît menacée de toutes parts29. Dès lors, tout en s'employant à favoriser la renaissance de la religion30, Pie IX considère la promulgation de nouveaux dogmes aussi bien comme le nécessaire exercice de ses droits de souverain pontife que comme « un approfondissement et un aboutissement de la tradition vivante de la foi à travers les siècles »29.

Suites de la promulgation

Assassinat de l’archevêque de Paris

Monseigneur Sibour (1792-1857), archevêque de Paris, par Thomas Couture, musée Carnavalet.

Deux ans après la proclamation du dogme, Mgr Sibour, archevêque de Paris, est poignardé en pleine église à l'issue d'une cérémonie, le 3 janvier 1857 par Jean-Louis Verger ancien curé, visiblement déséquilibré31, et déjà sanctionné par l’ÉgliseN 8. Si lors de son crime il s'écrie « À bas les déesses », expliquant que son geste est une contestation du dogme de l'Immaculée Conception, quelques heures après il se rétracte, donnant une autre motivation à son meurtre (une protestation contre le célibat des prêtres)32. En plus d'avoir eu plusieurs problèmes avec les autorités religieuses (avant cette affaire) qui lui ont valu une série de sanctions, Verger avait déjà eu maille à partir avec la justice pour plusieurs affaires de vols ou de scandales sur la voie publique. Lors d'un précédent procès, un médecin avait déclaré « Il a toute sa lucidité, mais c'est un homme dangereux »31. Son procès, qui se conclura par sa condamnation et son exécution le 30 janvier 1857, donne lieu à de nouveaux esclandres de sa part33. Une plaque scellée, à l'entrée de la nef de l'église Saint-Étienne-du-Mont commémore le meurtre de l'archevêque34.

Apparitions mariales

Apparitions de Lourdes

À Lourdes, Bernadette Soubirous affirme que, le 25 mars 1858, soit quatre ans après la promulgation du dogme, la dame qui lui est apparue s'est elle-même présentée ainsi, en gascon, dans la grotte de Massabielle, à Lourdes : « Que soy era immaculada councepciou » (« Je suis l'Immaculée Conception »)35. Jean-Paul II indiquera dans une homélie que cette déclaration vient confirmer le dogme de l'Immaculée Conception puisque « à Lourdes, [Marie] s’appela du nom que Dieu lui a donné de toute éternité; oui, de toute éternité, il la choisit avec ce nom et il la destina à être la Mère de son Fils, le Verbe éternel »36.

Apparitions de Gietrzwałd

En 1877, lors des apparitions mariales de Gietrzwałd, les voyantes affirment que la dame qu'elles voient leur déclare « Je suis la très sainte Vierge Marie immaculée ». Et quelques jours plus tard, la Vierge demande aux jeunes filles de faire installer un reposoir avec une statue de l'Immaculée Conception. Ces apparitions ont été reconnues comme « authentiques et digne de foi » en 1977, à l'occasion du centenaire des apparitions. Lors de cette proclamation, était présent l'archevêque Karol Wojtyła, futur pape Jean-Paul II37.

L’Église catholique au XXe siècle

Le Catéchisme de l'Église catholique, concernant ce dogme de foi, indique :

  • « Pour être la Mère du Sauveur, Marie fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche »38, il ajoute « par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie. »39.

  • « La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel »40.

Il précisé également que ce dogme prononcé par Pie IX en 1854 est le fruit d'une lente prise de conscience de l’Église « au long des siècles »38 qui remonte aux pères de la tradition orientale (c'est-à-dire aux premiers siècles de l’Église)39.

Ce point de foi exprimé dans le catéchisme de l’Église est appuyé sur des citations bibliques (Lc 1,28,Ep 1,3-4,Ep 5,27)41,N 9 ainsi que sur l'encyclique Lumen Gentium (§ 53 et 56).

Les autres confessions chrétiennes

L’Église orthodoxe

Pour l'Église orthodoxe, la doctrine catholique contredit directement l'enseignement révélé, répété par tous les Pères, qui affirme qu'aucun des hommes n'est exempt du péché ancestral et que « l'Incarnation du Verbe et Fils de Dieu, de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie, est seule pure et immaculée » (Encyclique patriarcale et synodique du Siège de Constantinople de 1895, paragraphe 13).

Les théologiens orthodoxes s'étonnent que, malgré la forte opposition à l'Immaculée Conception dont témoignent, entre autres, les grands docteurs scolastiques, la bulle de proclamation du dogme puisse qualifier la croyance en cette doctrine de constante, unanime et universelle42. D'autre part, ils font remarquer qu'aucun des textes des anciens Pères (mis en avant par les catholiques) qui ont exalté la pureté de Marie n'a parlé spécifiquement d'une conception sans péché originel ou même d'une purification de la Sainte Vierge dans le sein de sa mère43,N 10. En revanche, « les saints Pères, lorsqu'ils interprètent les paroles de l'ange à la Vierge : « l'Esprit Saint viendra sur toi », remarquent qu'il est descendu sur elle préalablement pour la purifier et préparer un tabernacle digne de l'habitation du Verbe. En effet elle avait besoin de purification » (Métrophane Kritopoulos, Omologia, chapitre XVII). Ainsi saint Jean Damascène, recueillant tout l'enseignement antérieur, affirme : « Après le consentement de la Sainte Vierge, manifesté par ces paroles : voilà la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole, l'Esprit saint descendit sur elle, selon la parole du Seigneur proférée par l'ange, et la purifia.» (De la foi orthodoxe, III, 2).

La Mère de Dieu est appelée dans les livres de prières orthodoxes "toute-sainte", "toute-pure", "toute-bienheureuse", "toute-glorieuse", "toute-immaculée", non par une absence du péché des ancêtres, mais par une absence de tout péché personnel qui, jusqu'à l'Annonciation, fut le fruit de sa lutte personnelle jointe à l'abondance de grâce répandue en elleN 11. En déclarant cela, l'Église orthodoxe se veut fidèle à la tradition des Pères. On pourrait citer, par exemple, saint Ambroise ou saint Augustin qui tous deux parlent de la Sainte Vierge comme « sans défaillances », « immaculée » ou « sans péchés », mais qui affirment par ailleurs: « Parmi tous ceux qui sont nés des femmes, il n'y a de parfaitement saint que le Seigneur Jésus: lui seul par la manière ineffable dont il a été conçu, et par la puissance infinie de la divine Majesté, n'a point éprouvé la contagion du vice qui corrompt la nature humaine. » (saint Ambroise, in Luc, II, 55); et « Jésus-Christ seul n'a jamais eu de péché; il n'a pas pris la chair de péché, quoiqu'il ait pris de sa mère une chair qui était celle du péché; car ce qu'il en a pris de sa mère, ou il l'a purifié avant de le prendre, ou il l'a purifié en le prenant. » (saint Augustin, de Peccatt. remiss., livre II)44.

Concernant la "convenance" de l'Immaculée Conception, le point de vue des orthodoxes peut être résumé par cette phrase du théologien orthodoxe Vladimir Lossky : « Si la Sainte Vierge avait été isolée du reste de l’humanité par un privilège de Dieu lui conférant d’avance l’état de l’homme avant le péché, alors son consentement libre à la volonté divine, sa réponse à l’archange Gabriel, perdraient le lien de solidarité historique avec les autres actes qui contribuèrent à préparer, au long des siècles, l’avènement du Messie »45,46.

Les catholiques répliquent généralement à cette objection en disant qu'être libéré du péché originel n'enlève pas le libre arbitre. Or il s'agit pour les orthodoxes d'affirmer que « Marie incarne le libre élan vers Dieu de l'humanité, non-rédimée encore »47. Ainsi, comme le déclare Nicolas Cabasilas, « elle [la Mère de Dieu] s'est présentée d'elle-même à Dieu, passant outre la séparation qui subsistait et le mur qui séparait de Dieu l'univers n'a pu résister au désir d'une seule âme – est-il donc chose plus admirable ? En effet, Dieu ne l'avait pas préparée particulièrement pour cette sagesse, pas plus qu'en lui offrant autant qu'aux autres il ne l'avait jugée digne d'une assistance plus grande. C'est seulement en usant d'elle-même et des moyens communs donnés à tous pour la vertu qu'elle a remporté cette victoire inouïe et au-dessus de la nature. » (Homélie sur l'Annonciation).

Les Églises protestantes

Les protestants (ainsi que les chrétiens évangéliques) estiment que certains éléments de la dévotion à Marie peuvent être excessifs, voire tendre à la « mariolâtrie ». S'ils reconnaissent à la Vierge le titre de « Mère de Dieu » (issu du concile d'Éphèse), ils sont opposés au dogme de l'absence du péché originel chez Marie48.

Néanmoins, Martin Luther, dans un sermon de 1516 pour la fête de l'Immaculée Conception, affirme que Marie est la seule goutte soustraite par Dieu à l'océan du péché originel49. Il revient souvent sur cette affirmation : « Marie fut libérée du péché originel pour que la chair du Rédempteur ne fût pas non plus effleurée par l'ombre du péché »[réf. nécessaire]. En réalité, le réformateur protestant expose la notion de la double conception, seminum commixtio, et conceptio naturarum. Dans un sermon de 1527 il écrit que « Le Christ voulut naître d'une vierge par l’opération de l'Esprit Saint, sans homme, pour ne pas être taché par le péché d'origine attaché à chaque naissance humaine de l'homme et de la femme… Et puisque la Vierge Marie naquit aussi de manière naturelle d'un père et d'une mère, nombreux sont ceux qui ont voulu dire qu'elle fut conçue dans le péché originel et ont fixé la croyance qu'elle fut sanctifiée dans l'utérus maternel [c'est la position de saint Thomas] »50.

Autres Églises

Le Groupe des Dombes (réunissant des protestants et catholiques de langue française) écrit : « Dans la mesure où les catholiques admettent que le fiat de Marie lors de l'Annonciation n'était possible que moyennant la grâce de Dieu, ils peuvent justement présenter l'Immaculée Conception comme une expression radicale de cette grâce […]. Inversement, dans la mesure où les protestants reconnaissent que le don de la grâce ne dispense pas Marie de répondre librement et activement à la volonté de Dieu, ils peuvent alors mieux comprendre le sens de la position catholique selon laquelle l'Immaculée Conception n'a pas pour effet d'arracher Marie à la condition humaine, mais plutôt de la préparer à pouvoir un jour, comme toute créature rachetée, apporter sa réponse active à l'initiative de Dieu » (no 272)51.

L'Église vieille-catholique n'accepte pas le dogme de l'Immaculée Conception52.

Culte

Patronne de pays et de régions

L'Immaculée Conception, patronne du Portugal, de la Corse et des États-Unis.

Si la Vierge Marie a été proclamée sainte patronne principale de la France par Pie XI en 1922, à la suite entre autres du vœu de Louis XIII, c’est sous le vocable de Notre Dame de l’Assomption, fêtée le 15 août et non celui de l’Immaculée Conception53,54.

Le Portugal est placé sous le patronage de la Vierge Marie depuis le Moyen Âge. Le 1er décembre 1640, après 60 ans d’union avec l’Espagne, les Portugais reprennent leur indépendance. Six ans plus tard, le nouveau roi João IV place le pays sous la protection de l’Immaculée Conception : dans l’église de Vila Viçosa où se trouve le palais familial, il dépose la couronne royale sur la tête de Notre-Dame de la Conception (Nossa Senhora da Conceição) qui est proclamée Reine et patronne du Portugal55,56. Par la suite, les rois du Portugal ne porteront plus jamais la couronne sur leur tête57. Aujourd’hui encore, le 8 décembre est au Portugal le jour férié où les catholiques portugais fêtent celle qui est reine, patronne et protectrice de leur pays.

Les insurgés corses, réunis au couvent Saint François à Orezza en 1735, décidèrent de faire sécession d’avec la République de Gênes et proclamèrent l'indépendance de l'île. Ils placèrent leur jeune nation sous la protection de l’Immaculée Conception, dotant la Corse de son hymne religieux Dio Vi Salvi Regina consacré à la Vierge Marie et de son jour de fête nationale, le 8 décembre58. Aujourd'hui encore, dans les villes et les villages de Corse, le 8 décembre est un jour de célébrations religieuses et de réjouissances. Ce jour-là, l'Université de Corse est fermée et aucun cours n'y est dispensé.

En 1846, le VIe concile provincial de Baltimore proclame la « bienheureuse vierge Marie conçue sans péché » patronne des États-Unis d’Amérique26.

Fête de l'Immaculée Conception

Article détaillé : Fête de l'Immaculée Conception.

L'Immaculée Conception de Tiepolo au musée du Prado.

L'Immaculée Conception se fête le 8 décembre, neuf mois avant la fête de la Nativité de Marie et date « supposée » de la conception de Marie, depuis 1477, par décision de Sixte IV.

Les premières traces de cette fête de « l'Immaculée Conception » dans la chrétienté remontent au VIIIe siècle dans l'Église grecque. Elle était alors célébrée le 9 décembre à Constantinople. Certains émettent l'hypothèse que cette fête était déjà célébrée au VIe siècle dans les laures monastiques. Georges de Nicomédie, au IXe siècle y fait référence comme étant « la fête de la Vierge la plus récente ». En Occident, cette fête apparaît pour la première fois dans deux calendriers liturgiques de WinchesterN 12 au IXe siècle14.

Au concile de Verceil, en 1050, le pape Léon IX recommande de célébrer la conception de la ViergeN 13. Cette fête se répand progressivement dans l’Église d'occident, et au début du XIVe siècle elle est célébrée dans presque toute l'Église latine. Au XVe siècle, le roi Alphonse V d'Aragon incite l’Église à rendre obligatoire cette fête. Le Concile de Bâle, en 1439, rend la fête de la Conception de la Vierge obligatoire dans toute l'Église14. Pierre d'Ailly, aumônier du roi Charles VI, lui conseille la célébration de la fête de l'Immaculée Conception. La Chapelle royale commence cette célébration en décembre sous le règne de Charles VI, vraisemblablement en 138923.

Malgré les débats théologiques du XVe siècle entre les pro et anti Immaculée Conception, les papes continuent de soutenir la fête de la Conception de la Vierge et la croyance en l'Immaculée Conception par toutes sortes de documents et de privilèges aux associations de fidèlesN 14. Le concile de Trente (1545-1563) confirme les dispositions précédentes concernant la fête de la Conception, et les possibilités de célébrer la fête de l'Immaculée Conception. En 1602, le pape Clément VIII promeut la fête de l'Immaculée Conception au rite double majeur14.

Fin XVIIe siècle, le pape Innocent XI décrète une octaveN 15 pour la fête de l'Immaculée Conception, et quelques années plus tard, le pape Clément XI, dans sa bulle Commissi nobis du 6 décembre 1708, en fait une fête de précepte pour l’Église universelle14.

Aujourd'hui, dans l’Église catholique, la fête de l'Immaculée Conception est célébrée le 8 décembre avec rang de solennité59. En France, cette fête est particulièrement marquée dans le diocèse de Lyon depuis 1852. La fête a été renommée de manière profane en Fête des lumières60,61 (à ne pas confondre avec la chandeleur). Le 8 décembre est férié dans les cantons suisses de culte majoritaire catholique (Argovie, Fribourg, Jura, Lucerne, Nidwald, Obwald, Saint-Gall, Tessin, Uri, Valais, Zoug)62.

Fête orthodoxe de la Conception de la Vierge Marie

L'Église orthodoxe, depuis le VIIIe siècle célèbre la fête de la Conception de la Très Sainte Mère de Dieu par Anne et Joachim le 9 décembre. Cependant, si les orthodoxes appellent la Vierge Marie du nom d'Immaculée, ils rejettent, pour des raisons théologiques, le dogme de l'Immaculée Conception, qu'ils considèrent comme une hérésie retirant à la Vierge tout bénéfice de sa sainteté.

Églises portant le nom de l’Immaculée Conception

Cathédrales

Article détaillé : cathédrale de l'Immaculée-Conception.

Basiliques notables

Autres églises notables

Église de l’Immaculée-Conception située dans le troisième arrondissement de Lyon.

Église de l'Immaculée-Conception (1869) de Holving (Moselle).

À Sées, Orne, se trouve la première église au monde mise sous le vocable de l'Immaculée Conception (1859)

L'Immaculée Conception dans l'art

Le thème iconographique de l'Immaculée Conception est souvent issu du chapitre 12 du Livre de l'Apocalypse (Ap 12,1-4) :

« Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l'enfantement. Puis un second signe apparut au ciel : un énorme Dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d'un diadème. Sa queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre. En arrêt devant la Femme en travail, le Dragon s'apprête à dévorer son enfant aussitôt né. »

Les représentations de l'Immaculée Conception, tant dans la peintureN 16, que la sculptureN 17, ou par des statuesN 18 sont très nombreuses et remontent au Moyen Âge.

Notes et références

Notes

  • Par exemple :

  • André de Crète (660-740), PG 97,1309 ((el) Collectif dont André de Crète, Patrologia Graeca : Patrologiae cursus completus: seu bibliotheca universalis, integra, uniformis, commoda, oeconomica, omnium SS. Patrum, doctorum scriptorumque ecclesiasticorum, sive latinorum, sive graecorum, qui ab aevo apostolico ad tempora Innocentii III (anno 1216) pro latinis et ad concilii, t. XCVII, Paris, J.-P. Migne, 1865, 1655 p. (lire en ligne [archive]), p. 1309.)

  • Théodore Studite (759-826), PG 99, 684C. ((la) Patrologia Graec : Patrologiæ cursus completus: seu, Bibliotheca universalis, integra, uniformis, commoda, oeconomica omnium SS. patrum, doctorum, scriptorumque ecclesiasticorum. Seve latinorum, sive graecorum,, t. XCIX, Paris, J.-P. Migne, 1860, 1904 p. (lire en ligne [archive]), p. 684. ou 721-724?)

  • Germain de Constantinople, Jean Damascène... .

  • Lors du concile suivant, en 1855, ces mêmes évêques déclareront « recevoir avec joie la promulgation du dogme » (faite par le pape Pie IX l'année précédant leur concile).

  • Congrégation composée d'un secrétaire et de cinq consulteurs. Elle est présidée par le cardinal Lambruschini.

  • L'ouvrage indique que Rome lui avait retiré la prêtrise en 1856 (Larue 2009, p. 94).

  • L'argument consiste à remarquer dans un premier temps que ces versets bibliques s'applique à l’Église (universelle), et dans un deuxième temps que la Vierge Marie qui est identifiée comme « fille de Sion », personnalise l’Église, et qu'elle est donc « Immaculée ». Joseph Ratzinger a écrit un texte en ce sens en 1975. Voir Joseph Ratzinger 2002, p. 72-79.

  • C'est le théologien Paschase Radbert (IXe siècle) qui, le premier, a parlé d'une conception sans péché de la Vierge Marie (voir Justin Popovitch, Philosophie orthodoxe de la Vérité, Tome 2, L'Âge d'Homme, p. 240).

  • « C'est seulement par une grâce spéciale, préfigurant celle du salut pour l'annoncer, que les Justes de l'Ancienne Alliance ont pu dans une certaine mesure accéder à une certaine connaissance des choses divines et aussi se préserver des passions mauvaises et pratiquer les vertus » (Jean-Claude Larchet, Maxime le Confesseur, médiateur entre l'Orient et l'Occident, Cerf, p. 94).

  • La fête de la Conception de la Vierge est le prélude à ce qui sera la fête de l'Immaculée Conception, après un long débat théologique au cours des siècles suivants.

  • Nous pouvons citer Alexandre VI (1492-1503) confirme la bulle Grave nimis (de Sixte IV) par la bulle Illius qui du 22 février 1502 ou Léon X.

  • C'est-à-dire une solennité particulière pour cette fête.

  1. Voir la bibliothèque d'image des statues de l'Immaculée.

Références

  • Judith Marie Gentle, Robert L. Fastiggi, De Maria Numquam Satis : The Significance of the Catholic Doctrines on the Blessed Virgin Mary for All People, University Press of America, 2009 (ISBN 9780761848479), p. 1 sq.

  • Grégoire de Nysse, De Virginitate, PG 46, 317-416. ((el) Grégoire de Nysse, Patrologia Graeca : Patrologiae cursus completus: seu bibliotheca universalis, integra, uniformis, commoda, oeconomica, omnium SS. Patrum, doctorum scriptorumque ecclesiasticorum, sive latinorum, sive graecorum, qui ab aevo apostolico ad tempora Innocentii III (anno 1216) pro latinis et ad concilii, vol. XLVI, Paris, J.-P. Migne, 1863, 1274 p. (lire en ligne [archive]), p. 317-416.

  • Amphiloque d'Icone, Orat. 4, in S. Deip. et Simeon.

  • Bergier, « Conception immaculée de la Sainte Vierge », Dictionnaire de théologie, Paris, Gauthier frères,‎ 1834.

  • Proclus de Constantinople, Orat. 6, Laudatio S. Genitr.

  • Par exemple chez Modeste de Jérusalem, avant 634, Homélie sur la Dormition : (el) Collectif dont Modeste de Jérusalem, Patrologia Graeca : Heuriskomena panta: seu Bibliotheca universalis, integra, uniformis, commoda, oeconomica omnium ss. patrum, doctorum, scriptorumque ecclesiasticorum, sive latinorum, sive Graecorum, qui ab aevo apostolico ad aetatem Innocenti III (ann. 1216) pro Latinis et ad Photii tempora (ann. 863) pro .., vol. II, t. LXXXVI, Paris, Brepols, 1860, 3360 p. (lire en ligne [archive]), p. 3284.

  • (la) Romain le Mélode, Analecta Sacra Spicilegio Solesmensi parata, t. I, Paris, Jean-Baptiste Pitra, 1876, p. 199.

  • Anastase d'Antioche, Orat 3, de Inc 6, PG 89. (la) Collectif dont Anastase d'Antioche, Patrologia Graeca : Sancti Patris Nostri Anastasii cognomento Sinaitae, Patriarchae Antiocheni opera omnia, t. LXXXIV, Paris, Apud J.-P. Migne, 1865, 1888 p. (lire en ligne [archive]), p. 1335-1336. Chap III De Divina oeconomia, id est incarnatione.

  • Sophrone de Jérusalem, PG 87,3 3160. (el) Collectif dont Sophrone de Jérusalem, Patrologia Graeca : Patrologiæ cursus completus: seu, Bibliotheca universalis, integra, uniformis, commoda, oeconomica omnium SS. patrum, doctorum, scriptorumque ecclesiasticorum. Series græca,, vol. III, t. LXXXVII, Paris, J.-P. Migne, 1863, 4180 p. (lire en ligne [archive]), p. 3160.

  • A. Strap, L'Immaculée Conception : Étude sur l'origine d'un dogme, Paris, Librairie Internationale, 1869, 314 p. (lire en ligne [archive]), p. 154 (note VI), 188-189.

  • Olivier de Boulinois, Duns Scot : la rigueur de la charité, du Cerf, coll. « Initiations au moyen age », janvier 1998, 160 p. (ISBN 978-2-204-05720-2).

  • A. Staring, « Jean Baconthorp », Catholicisme, Paris, Letouzey, t. VI,‎ 1964, p. 588-589.

  • « Saint Pierre Thomas (XIVe siècle) courte biographie », Les heures du Carmel, Lavaur, Éditions du Carmel,‎ 2005, p. 37 (ISBN 2-84713-042-X).

  • Dont François Bacon (+1372), maitre de Paris et provincial de Catalogne, qui est un défenseur du dogme de l'Immaculée Conception. Voir Anne-Elisabeth Steinmann, Carmel Vivant, Paris, St Paul, coll. « Terre et Louange », 4e trimestre 1963, 384 p., p. 45.

  • Estrella Ruiz-Gálvez Priego, L'immaculisme : un imaginaire religieux dans sa projection sociale, Indigo & Côté-femmes, mai 2009, 313 p. (ISBN 978-2-35260-043-5), p. 50.

  • Abbé Louis Archon, Histoire De La Chapelle Des Rois De France : Dédiée Au Roy. : Contenant l'Histoire Ecclesiastique de la Chapelle des Rois de la troisième Race, jusques à celle de Louis Le Grand; avec une suite des Grands Aumosniers, Premiers Aumosniers, Confesseurs, & principaux Officiers de la Chapelle, t. II, Paris, Pierre-Augustin le Mercier, 1711, 794 p. (lire en ligne [archive]), p. 305.

  • Yves Morvan, « Et c'est ainsi qu'Anna est grande... Découverte de peintures murales dans l'église Saint-Vincent de Saint-Flour », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, t. XCIX, no 737,‎ avril-juin 1998.

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  • Claude Langlois, Claude Langlois, « Lire le Syllabus », Problèmes d’histoire des religions, L'intelligentsia Européenne en mutation 1850-1875,‎ septembre 1998, p. 85-103 (lire en ligne [archive] [PDF]).

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  • John Maximovitch, The Orthodox Veneration of Mary the Birthgiver of God, p. 51

  • Wladimir Guettée, La Papauté hérétique, 1874, p. 112

  • Vladimir Lossky, « Le dogme de l'immaculée conception », Le Messager de l’Exarcat du Patriarcat russe en Europe occidentale, no 20,‎ décembre 1954 (lire en ligne [archive]).

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  • Olivier Guivarch, « Comment définir la foi vieille-catholique ? », Évangile et Liberté, no 217,‎ mars 2008 (lire en ligne [archive]).

  • « EUROPE / PORTUGAL - 150° anniversaire du Dogme de l’Immaculée Conception - Le 8 décembre, la remise de la « Rose d’Or » donnée par le Souverain Pontife au Sanctuaire de Sameiro : du sanctuaire de Notre-Dame de Fatima au Portugal », Agence Fides,‎ 6 décembre 2004 (lire en ligne [archive]).

  • Collectif, Prière du Temps Présent : livre des Heures, Cerf, 1993, 1590 p. (ISBN 2-204-04853-4), p. 1385 : 8 décembre, l'Immaculée Conception de la Vierge Marie.

  1. « Immaculée Conception/Où ce jour férié s'applique-t-il ? » [archive], sur Alle Lander, feiertagskalender.ch (consulté le 23 février 2016).

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes



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