mardi 29 avril 2008

intelligence et fait - textes du jour

Mercredi 30 Avril 2008

Prier, ces deux principales intentions que je porte ... Notre histoire particulière et ce que propose, en cadre de vie, la liturgie des saints et des apôtres [1]. Le récit de Luc pour les débuts de la primitive Eglise est d’abord factuel, l’œuvre de l'Esprit-Saint n’est pas du domaine de l’interprétation, c’est un fait, une succession de faits. Le discours de Paul sur l’Aréopage est typique de toute évangélisation. Les Juifs étaient ou bien hermétique par système ou bien ouvert, par références aux écrits traditionnels de leur culture et de leur société. Les Grecs ont leur philosophie, Paul entre dedans mais ne peut les amener à la rencontre qu’il souhaite, et qui la pierre de touche. On se quitte mutuellement. De même que Jésus avait atteint quelques membres prestigieux des autorités juives, Nicodème notamment, de même Paul retourne Denis, et comme à Philippes, une femme d’influence. Il n’insiste pas et n’est pas non plus inquiété. Simplicité, détachement, une sorte d’aisance, un chemin. Comme Jésus lui-même, l’Apôtre laisse l’œuvre en début à faire par autre que lui : quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. L’interrogation de Pilate, qu’est-ce que la vérité ? L’atteignons-nous tout entière dès ici-bas ? Sans doute pas, seule certitude, la personne du Christ lui-même : il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. La leçon se termine sur la réalité de ce qu’est-en soi une possession, Dieu lui-même ne possède rien alors qu’il est origine, puissance, supporte et aboutissement de tout et de tous, il ne possède qu’en partage, et pas des partages selon nos sociétés et notre condition humaine, des motiés et des bouts, des possession par division et qui divisent : la difficile notion de bien commun… la commune appartenance de tout parce qu’on s’appartient l’un l’autre, la possession est donc amour. L’ultime vérité est de le pratiquer et d’atteindre ainsi la plénitude de vie. Le prêche de la primitive Eglise, fondé sur la résurrection du référent qu’est Jésus, est le prêche de la vie, attesté par le parcours personnel et incarné du Christ, passion, mort, résurrection, le tout dans notre histoire propre. La vérité est un fait. La vérité d’un fait. Et cela fonde notre confiance en Dieu, dont par le Christ nous connaissons l’identité. Les Grecs et les autres religions n’en perçoivent – ce qui dest dfjà immense, mais ne garantit rien – que les « attributs », la conséquence logique, mais d’ordre de l’intelligence, du fait, la conséquence logique de l’idée de Dieu Le cartésianisme est un itinéraire humain, l’évangile est le chemin divin.


[1] - Actes XVII 15 à 22 & XVIII 1 ; psaume CXLVIII ; évangile selon saint Jean XVI 12 à 15

l'une et l'autre - textes du jour

Mardi 29 Avril 2008
Prier… uniquement. Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint ! il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière. La mort et l’amour, la même totalité. Marthe et Marie, la scène si connue, mystérieuse, car sans Marthe, la maison ne tourne pas et Jésus n’aurait rien à table et son linge, son lit ne seraient pas faits. Place de Marie, celle-là, dans l’évangile et dans « la légende dorée ». Comme pour le sacerdoce universel ou particulier (la vocation missionnaire et sacerdotale de Thérèse de Lisieux, explicitement dite), l’Eglise et ses commentateurs sont en fait embarrassés. Disons – pour moi ou selon moi – tout simplement que les deux sœurs sont mutuellement aimantes et qu’elles sont parfaitement naturelles et elles-mêmes devant Jésus qu’elles accueillent. C’est d’ailleurs Marthe qui accueille… et Marie, tranquillement, boit les paroles du Seigneur. Chacune fait et donne pleinement ce qu’elle peut et sait faire. Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse. L’essentiel est là, notre regard n’est pas sur nous, sur nos contemporains de condition identique à la nôtre, mais sur Dieu aimant. Si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ. Qui lui-même nous envoie ce défenseur par execellence qu’est en nous l’Esprit-Saint. L’enseignement sur le péché est du même ordre que la mise en présence l’une de l’autre des comportements, devant Dieu, de Marthe et de Marie. Ce n’est pas tant le péché qui compte, ou ce que l’on prodigue de mouvement ou d’activité dans la vie qui nous est donnée, mais notre relation à Dieu, car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie. [1]


[1] - 1ère lettre de Jean I 5 à II 2 ; psaume CIII ; évangile selon saint Luc X 38 à 42

témoignage et communication - textes du jour

Lundi 28 Avril 2008


Fête aujourd’hui d’un dévôt de Marie s’il en est, le fondateur des Montfortain auquel était attaché Jean Paul II. Prier… communion avec ceux qui ont cette dévotion Pour moi, jai une relation avec Marie, « normale », elle est la première chréienne, et cela c’est son initiative, sa maternité divine est évidemment de Dieu, mais la disposition d’esprit et la manière, si attentive, précise et humble, docile, pas extraordinaire d’apparence dont elle a vêcu la succession d’événements et d’étonnements que fut la vie de son fils est un modèle de vie chrétienne, de foi n’allant jamais au-delà de l’instant et de ce qu’elle vivait et voyait. Mais totalement présente et attentive. Les textes du jour [1]. Mais particulièrement destinataire de ce message de Jésus à la dernière Cène : je ne vous l’ai pas dit dès le commencement parce que j’étais avec vous. Il s’agit essentiellement de l’annonce de l’Esprit Saint. Or, toute la vie de Marie – dominée par la nature de son fils – est, selon celle-ci, l’œuvre de l’Esprit Saint, l’opération du Saint-Esprit comme le catéchisme puis le dicton populaire nous l’ont inculqué. Un témoignage, le premier de tous ne vient pas de nous, mais nous est donné, mystérieusement et clairement. L’arrivée de Paul en Europe par Samothrace, la dernière des îles grecques où je séjournais avant ma mutation vers le Brésil, j’y lus en Novembre 1984, après les quelques jours que nous avions passés à Constantiniople-Stamboul, Maman et moi (la peine que je lui causais de porter la barbe, on ne voit même pas tes lèvres), bloqué, seul dans cette île par une tempête inopinée, m’étant foulé la cheville en quittant les ruines du site fameux, dont provient la magnifique statue acéphale aux grandes ailes en figure de proue, au Louvre, je lus ce que j’avais emmené je ne sais sous quelle inspiration, l’Histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux, édition première offerte par ma grand-mère à mon arrière-grand-mère : édition expurgée, cul-de-lampes cul-cul, écriture au stylo. à encre violette. La tempête... La ville de Philippes, site parcouru au retour de Thassos, personnage alors de Lydia et premier établissement des apôtres. Rôle des femmes dans l’Ecriture, dans la propagation de la foi, méconnu. Allusion juste de Denis M. hier dans son homélie sur la sensibilité plus grande des femmes à la présence d’un disparu. Voyance de notre fille pour notre chien : il est parti très loin. Cette Lydia semble, avant la prédication de Paul, déjà ouverte – comme l’était Marie avant l’annonciation : elle nous écoutait, car le Seigneur lui avait ouvert l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul. Toute la question – énigme centrale dans la création – de la communication telle que la posait avant-hier cette conférence-débat sur l’autisme et le poly-handicap. Dieu nous parle par nos mots, Dieu nous connaît avant de se communiquer, Dieu est communication, et ce qu’Il nous donne, nous communique (communiquer, c’est donner), est la vie. En fait, donc, sa divinité. Il n’y a de séparation, de fossé, de différence entre notre condition et celle de Dieu qu’ici bas. Nous sommes appelés à Lui. L’avons toujours été. Nous avons été créés pour Dieu.

[1] - Actes XVI 11 à 15 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean XV 26 à XVI 4

reconnaître - textes du jour

Dimanche 27 Avril 2008



Prier… [1] . On ne reçoit que ce que l’on connaît et l’on ne connaît que ce que l’on désire. Orientation et accueil. Relation entre découverte et vérité L’Esprit de vérité, le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas, mais vous, vous le connaissez. Comment les disciples et nous-mêmes, le connaissons-nous cet Esprit ? parce que c’est l’Esprit du Christ, le Christ-même. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus. Voir, voir Dieu, voir l’Esprit saint, les disciples voyaient Jésus, voyaient-ils Dieu ? Voir n’est pas assez, c’est notre sens, notre initiative. Il faut ratifier ce que nous voyons : vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous. La traduction est sans doute insuffisante pour le mot reconnaître. Rien n’est possible sans l’initiative de Dieu, appelant, suscitant, permettant, rendant faisables toutes les autres, les nôtres qui ne sont que réponses : moi, aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. L’ouvrage de Philippe, l’un des diacres (actif autant que Barnabé). Du baptême à ce que nous appelons aujourd’hui la confirmation, le couple Pierre et Jean comme lors de la première guérison miraculeuse, le boîteux de la Belle-Porte. L’Esprit venant sur, comme Marie fut couverte de son ombre. Dans l’Esprit, il a été rendu à la vie. Pierre reprend le mot du Christ : reconnaître. Il y ajoute, homme d’expérience et de concret comme l’apôtre Jacques : vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous : mais faites-le avec douceur et respect. La règle-même de tout témoignage et de tout apostolat, si peu suivie et observée. Ou il n’y a aucun témoignage que routine, ou il y a quelque chose de raide, comme aurait dit JL. D’autant que notre espérance est fondée sur la passion et la mort de quelqu’un, mort pour les péchés, une fois pour toutes ; lui, le juste, il est mort pour les coupables. Une culpabilité, une responsabilité, un salut au prix d’une mort, de la mort, enfin une résurrection. Une espérance fruit de la foi, mais que de foi ! et que d’événements dans l’histoire de la création et dans notre histoire à reconnaître. Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière ni détourné de moi son amour. Espérer, prier n’est pas pour autant automatiquement accéder au ciel bleu, ni participer à la joie de tous ces Samaritains convertis par Philippe. Il me manque force et esprit. L’Esprit saint, Veni sancte spiritus, esprit de force et d’intelligence, reple tuorum corda fidelium. Ainsi soit-il du fond de mon chagrin, de mes cafards, de nos peines et faiblesses. – Chant du coucou, plus régulier et sombre, envahissant, comme l’oiseau lui-même que tous les autres chants, plus aigus, et plus courts.

[1] - Actes VIII 5 à 17 passim ; psaume LXVI ; 1ère lettre de saint Pierre III 15 à 18 ; évangile selon saint Jean XIV 15 à 21

abandon et lutte - textes du jour

Samedi 26 Avril 2008
Prier ainsi… [1]. On y est, j’y suis, ma vie de chaque jour, ces refus de toutes sortes que j’essuie, y cmpris, de temps à autre, de ceux/celles me signifiant vouloir ne rien recevoir de moi, ces notes matinales par exemple… n’être pas envahis, rester seuls pour un exercice ? s’ils le font, je suis avec eux dans la différence qu’ils veulent en termes de distance. Parabole des dialogues interreligieux, mais ceux-ci marquent du moins une convergence, l’envie ou la nécessité de se rencontrer. Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il e a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Pour autre, nous sommes si souvent « le monde », c’est-à-dire le mur de la non-compréhension, de l’inadéquation et les proposiitions d’amour et d’alliance sont si souvent quand nous le recevons, ou pour autrui, quand il les reçoit, inadéquates, encombrantes, inopportunes. Les générosités emm… on veut n’être qu’à soi et à son plan. Leçon d’abandon de certaines vies, ce moine que je visite et que son temps de clinique post-opératoire rend à une récitation du chapelet vraie – au sens qu’il peut articuler les mots, ce que depuis deux ans, il ne pouvait plus mentalement ? ou physiquement ? accomplir et ses frères déjà passés à Dieu lui apparaissent, certains en difficultés, lui demandant de l’aide et sa prière, il est utile, fécond et ainsi m’aide puissamment, il m’a transporté dans un autre univers et est heureux de m’accueillir. Tant de mains ces quinze ans m’ont été refusées. Si l’on a observé ma parole, on observera la vôtre. Connaissance par Jésus du cœur humain, de nos travers et de nos refus. Le paradis interdit, la Genèse continue le récit de la descente humaine aux enfers par ce regard de Dieu dans le cœur des hommes, leur cœur, là où se forment selon le texte des pensées mauvaises. La pensée qui est première, celle de Dieu, la nôtre, le péché qui est d’abord projet. Je vous ai choisis en vous prenant dans le monde. … Il nous a faits et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau. La vision de Paul pour « passer en Europe ». Nos Ecritures si fertiles en songes qui déterminent, parce qu’ils sont clairs et parce que ceux à qui ils sont adressés, sont disponibles. Moment choisi aussi, très humainement, puisque l’organisation de l’Eglise semble acquise en Asie mineure. Disponibilité suprême, ne pas prendre les refus pour de la haine, mais pour un chemin, apparemment détourné mais qui aboutit. Le Saint-Esprit, l’Esprit de Jésus, dissuadant Paul et ses compagnons d’annoncer la Parole en Asie proconsulaire, puis en Bithynie, pour en fait leur indiquer le cœur du sujet, le centre à viser pour leur apostolat, la Grèce-même et Rome. Ma vie, nos vies ainsi recentrées dans leur vraie visée.


[1] - Actes XIX 1 à 10 ; psaume C ; évangile selon saint Jean XV 18 à 21

jeudi 24 avril 2008

la joie n'est pas une fin - textes du jour

Jeudi 24 Avril 2008

Prier… Le Seigneur réalise ainsi ses projets, qui sont connus depuis toujours. Sans doute l’ensemble de notre salut nous est-il connu selon la promesse qui nous est faite, connu aussi dans l’espérance dont nous ne nous défaisons pas à peine de mort… mais l’événement, le fait, la transfiguration ? Mode de délibération exemplaire de l’Eglise primitive, une série d’interventions, chacune calme et inspirée, se situant elle-même, la référence est cependant le point commun à toutes : l’Ecriture et son accomplissement par Jésus-Christ. Pierre revendique ce que la postérité a trop exclusivement donné à Paul : l’annonce aux païens. Tous ont la conviction d’un salut offert à tous, universellement, et – leçon pour aujourd’hui – selon leurs mœurs initiaux, qu’il y a à peine lieu de retoucher. Ce n’est pas une voie qui est imposée du dehors et serait celle des prêcheurs. L’évangélisation est une mise en présence de Dieu et de son projet, elle n’est pas une annexion. Allez dire aux nations : ‘Le Seigneur est roi’. Aux premiers évangélisés, ses apôtres, Jésus dit ce qui a été trop souvent pris pour une fin, et qui n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres de notre union à Lui : la joie. Que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. Le discernement par la joie, critère – comme le doigt mouillé est sensible au vent – de ce qu’il convient de faire, simulation de ce qui me rend joyeux ou triste. En regard, l’expérience de la nuit – est-elle joyeuse ? – trois ans pour Thérèse de Lisieux, cinquante pour Teresa de Calcutta. Joie du Christ, est-elle mentionnée ailleurs dans le récit johannique de la Cène. Joie ? alors qu’il sait sa Passion imminente. La joie est un constat intime, elle n’est pas une fin ou un des objets de la vie spirituelle, de la vie. La vie est par elle-même sa fin. La vie est Dieu-même. La Voie, la Vérité, la Vie[1]

[1] - Actes XV 7 à 21 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Jean XV 9 à 11

mercredi 23 avril 2008

croyants ou disciples ? textes du jour

Mercredi 23 Avril 2008

Prier… moi, je suis la vigne, et vous, les sarments… Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit. Seule, une union est féconde, seule une fécondité tranquille et assurée témoigne de quelque chose. Nos textes sont seconds ou sans portée. Ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Il n’y a que cela à dire. Le sens de la vie, la révélation sur l’identité de Dieu, de l’homme, ne sont pas de nous. En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. La novation de l’évangile, c’est le Christ-même. Les prophètes et les textes, jusqu’à Lui, prêchent une adhésion, rappelle des actions providentielles, fustigent l’incrédulité et les mauvaises mœurs, mais Jésus apporte la vie spirituelle, la vie intérieure et la prêche en termes à la fois surnaturels et très concrets, le comportement et les actes, les fruits attestent de la profondeur et de la sincérité de ce que nous sommes appelés à vivre dès ici-bas, c’est-à-dire dès maintenant. Déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : ‘Demeurez en moi, comme moi en vous’. [1] La définition du chrétien : que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. Pas fondamentalement ou seulement des croyants, mais des disciples, des gens « reliés », étymomlogie perdue du mot religieux. Dans tous les dialogues interreligieux – officiels… – je crains qu’on échange des vues soit philosophiques, soit d’analyses de textes pour y voir les convergences des contenus respectifs. Je préfèrerai que l’on parte des comportements courants, même si s’y glissent énormément de scories (des « traditions ») qui n’ont rien de religieux, en tout cas pas de religieux au sens d’adhésion à un révélé, et que l’on arrive, pour y demeurer attentivement, à la vie spirituelle des uns et des autres. Et en fait à la vie de prière. Alors, j’en suis sûr, entre hommes et femmes qui prient, la rencontre, l’union, la communion et le retour ensemble vers une action commune pour que changent l’époque, le monde et l’actualité, est possible, coule de source.

[1] - Actes XV 1 à 6 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Jean XV 1 à 8

mardi 22 avril 2008

paix et lutte - textes du jour

Mardi 22 Avril 2008


Prier …[1] ils leur racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux… je vous ai dit toutes ces choses maintenant… Ce qui s’entend, ce qui se communique, ce qui nous met en mouvement, ce qui nous assure : c’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne. Jésus qui va souffrir mort et passion – l’expression est venue dans le français courant – fait trois dons : la paix, son corps et son sang, sa vie donc, et enfin l’Esprit Saint. Je fais tout ce que mon Père m’a commandé. Pourtant, en agonie morale au jardin des Oliviers, il supplie le contraire, humainement. Les allers-retours : Paul et Barnabé à leur base d’Antioche de Syrie, le Christ allant au Père et en revenant. Ils affermissaient le courage des disciples… ne soyez donc pas bouleversés et effrayés… Les Apôtres, pendant cette dernière Cène, ce qu’ils commencent de pressentir avec angoisse, les nouveaux baptisés et convertis d’Asie mineure, sont interdits devant ces annonces, ce dynamisme, cette incroyable dialectique du royaume. Et pourtant ils sentent et vivent qu’il y a une lutte immense, mystérieuse aussi car elle n’est sans doute pas de l’ordre d’un corps-à-corps selon nos sens et normes. Car le prince du monde va venir… ils parleront de tes exploits, annonçant aux hommes tes exploits, la gloire et l’éclat de ton règne. Contemplation inquiète du dénouement, nos vies sont ainsi, la mienne avec ses aléas, son interrogation d’avenir immédiat. Ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui… c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu… Cette remise est la logique de la paix divine, elle ne s’opère pas par nous-mêmes, par moi-même dans ma prière qui ne peu dire-offrir que ma disponibilité et je dispose encore moins des autres, si vrai que je les aime et qu’ils m’aiment : ma paix que je vous donne, ce n’est pas à ma manière que je vous la donne. La manière d’un autre, de l’Autre, de l’intime tout-puissant, de l’inconnaissable et tout proche.


[1] - Actes XIV 19 à 28 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean XIV 27 à 31

dimanche 20 avril 2008

itinéraire d'une parole - textes du jour

Lundi 21 Avril 2008



Prier…[1] Paul fixa les yeux sur lui ; voyant qu’il avait la foi pour être sauvé, il lui dit d’une voix forte… La manière de guérir de Paul est celle du Christ, le miracle ne s’opère que selon la foi du demandeur, mais il faut l’intercesseur qui cristallise du dehors cette poussée intérieure. Sans doute, sont-ce là tout le mystère et toute la mission de l’Eglise. Première prédication des apôtres aux païens qui se méprennent : dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins. Le discours tel qu’il nous est rapporté est un peu celui des Lumières, et attend manifestement une suite. Pourquoi les païens diraient-ils : ‘Où donc est leur Dieu ?’ Réponse du Christ : qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. L’amour est manifeste, se manifeste, le divin et l’humain. Comme les gens de Lystres, les disciples se méprennent. Insistance dans tout l’évangile, Jésus parle au nom de son Père, ne dit que Celui-ci lui a commandé de dire, n’enseigne que ce qu’Il a vu auprès de ce dernier. La parole que vous entendez n’est pas de moi. L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. L’ensemble de ce qui est compris, médité, enchâssé dans nos vies et dans la transmission ecclésiale, trouve là son itinéraire. Du Père, la révélation, par le Fils, selon l’Esprit Saint qui nous le donne à mémoriser, graver en nous et nous l’explique, nous le rappelle.

[1] - Actes XIV 5 à 18 ; psaume CXV ; évangile selon saint Jean XIV 21 à 26

pierre de valeur - textes du jour

Dimanche 20 Avril 2008


Prier… [1] les textes répétitifs à reprendre pourtant d’un jour à l’autre comme la vie quotidienne. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Les questions de Thomas et de Philippe, le comment et le voir, les questions simples d’une vie spirituelle commençante. Le Christ opère une unification souveraine en Lui-même comme en ses disciples, son départ et son retour sont de nature puisqu’il est en Dieu, dans le Père, et que le Père en Lui, et de sollicitude pour ses disciples. Mais pourquoi ne pas les emmener tout de suite, et qu’y a-t-il donc à préparer, qui doive être de son fait, et non du nôtre ? Et quelle puissance, nous laisse-t-Il, littéralement du fait de son départ. Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. Jésus nous enseigne un autre monde à partir de celui-ci. Des relations décisives et constructives, essentielles entre Lui, son Père, nous. Le texte n’est pas facile si l’on dépasse les deux dialogues : savoir le chemin… montre-nous le Père… mais tout se résoud dans la simple et unique affirmation. Moi, je suis le chemin… celui qui m’a vu a vu le Père. Hier, saint Augustin présenté et commenté par Denis M. donnait son intuition que le chemin est précisément notre chair, l’incarnation du Christ, le chemin n’est pas à chercher, il nous est donné, il commence par chez nous, nous sommes rejoints : l’incarnation du Fils de Dieu. Approchez-vous du Seigneur Jésus, il est la pierre vivante… celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte…. Il vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Pierre, si souvent présenté comme primaire dans ses attitudes vis-à-vis du Christ, puis comme inférieur de texte par rapport à Paul et à Jean, résonne ici comme eux, en moins profus et presque plus tranquille, plus posé : la construction du Temple spirituel, la dialectique ténèbres/lumière. Les références de lieux et de noms dans les évangiles, la cohérence des écrits apostoliques sonnent si juste : il est plus compliqué de prétendre montrer que l’ensemble a été fabriqué (à quelles fins d’ailleurs ?) que de croire à ce que nous recevons, plus frucutueux de travailler à partir de ce qui nous est donné que de s’acharner à démonter ce qui est présenté. Alors, le sens de nos vies et de l’histoire, l’espérance de rédemption et d’aboutissement de toute la création. Ert la tranquille organisation de l’Eglise commençante, leçon pour aujourd’hui où l’Eglise, les communions inter-religieuses et l’organisation économique, politique et démocratique, participative de notre monde, de notre planète, de notre race humaine sont à faire en globalité. La parole du Seigneur gagnait du terrain.

[1] - Actes VI 1 à 7 ; psaume XXXIII ; 1ère lettre de Pierre II 4 à 9 ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 12

vendredi 18 avril 2008

pourquoi un père ? LE Père ? textes du jour

Samedi 18 Avril 2008

Prier… [1] entrer en prière, changer de lieu, devenir tout entier à Dieu. Je suis un chercheur et j’écoute, je me présente et me tiens au seuil, le publicain au Temple, ne levant pas les yeux… Montre-nous le Père. Mystérieuse mise en scène de Dieu, inauguration d’une généalogie, modèle affectif. Le christianisme épouse le judaïsme, un Dieu Père selon les psaumes et les prophètes – acceptable pour l’Islam – mais y ajoute le stupéfiant qui a pourtant toute sa logique : un Fils, puisqu’il y a un Père, c’aurait pu être nous, collectivement, mais ce ne l’est que par adoption, au titre de notre fraternité avec Celui qui a pris notre condition humaine, et comble ce fils engendré non pas créé et de même nature que le Père, a une mère absolument humaine. C’est-à-dire que l’on est entré dans ce qu’il y a – apparemment, selon nos habitudes d’apparence – de plus aisé à voir et à concevoir. Or, que s’agit-il de voir ? Celui qui m’a vu a vu le Père. Qui s’agit-il de voir. Philippe, rôle important pour la multiplication des pays, pose la question décisive, à laquelle – voyant – Thomas donnera, après la Résurrection, la réponse. Dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. Du très simple, à notre portée d’expérience native et selon la vie quotidienne, nous sommes amenés à l’immense et au décisif. Je suis dans le Père et le Père est en moi. Thérèse de Lisieux, dans une intuition prodigieuse, dont je ne sais s’il y a beaucoup de précédents écrits, voit bien qu’il n’y a pas de sexe en Dieu, ou plutôt qu’il y a tous les sexes, comme il y a tous les âges et toutes les conditions et natures, ce qu’elle s’applique aussitôt (c’est d’ailleurs par cela qu’elle avait eu son intuition) en revendiquant des « ministères » que l’Eglise, à courte vue, sur le plan au moins de l’expression, réserve aux hommes : le sacerdoce. Non pas universel, mais personnel. Paul et Barnabé prennent les « choses » de la révélation par leur début le plus historique et factuel, et s’établissent en préambule sur la foi de leurs auditeurs et sur les écrits cette foi. C’est le début qui est dérangeant et renversant. Comme Jésus que ses compatriotes voulaient précipiter dans le vide à la suite de son prêche de la synagogue à Nazareth, les deux apôtres manquent être lapidés. Pour Paul, c’est presque un rite tant il l’a risqué. Retour à l’expérience personnelle : les disciples étaient pleins de joie dans l’Esprit Saint. – Les textes qui enseignent : ceux d’aujourd’hui, et d’autres qui font contempler. La contemplation est donnée part l’évangile, elle s’adresse à un de nos sens, quoiqu’il s’agisse de voir, dans le dialogue entre Philippe et son maître. Nous sommes invités à entendre. S’asseoir, attendre, ré-écoûter ce qui fut parlé il y a deux mille ans, c’est pour moi actuel, que ce le soit pour tous autour de moi et tous que je porte en moi, et qui me portent en eux.
Je reviens sur ces textes. La physique moderne est un des chemins pour la compréhension, la révélation de l’univers, et nous cheminons, et nous apprenons, à la suite de quelques pionniers de notre sang et de notre époque, et ainsi de suite, sans doute jamais atteindre la totalité. L’amour, tant d’âme que de chair, nous donne parfois la sensation vêcu d’être à deux (qui est toujours ouvert à trois) le cosmos entier en toutes dimensions réunies, temps et espace entre autres. Mais la prière, la vie spirituelle, d’un coup nous envoie et nous tient dans la réalité-même. Et ces trois chemins, dont le dernier – seul – est presque parfait, nous donne l’univers et Dieu qui nous respire et que nous inspirons. Personne à la portée de notre affectivité et pourtant plus que l’univers, puisque l’univers est en Lui. Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! L’autre, chemin d’un Autre et du monde.

[1] - Actes XIII 44 à 52 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean XIV 7 à 14

jeudi 17 avril 2008

bouleversement - textes du jour

Vendredi 18 Avril 2008
Prier … [1] c’est à nous tous que ce message de salut a été envoyé. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’avaient pas su reconnaître Jésus, ni comprendre les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat. En profondeur et historiquement, le christianisme est une révolution, pas tant dans la société ou la politique dde l’époque, ni, à présent depuis la Pentecôte, en n’importe quelle époque, il est une révolution culturelle et mentale. Ce qu’il y a de religieux, inné ou acquis dans l’homme, et cela peut valoir pour n’importe quelle religion ou morale (la manière dont Paul sur l’Acropole prend et comprend les Grecs là où ils sont et comme ils sont religieusement…), est appelé à un développement bouleversant, et qui bouleverse les vies individuelles d’abord. Nos croyances, nos convictions ou nos désespérances qui n’ont d’appui qu’en nous-mêmes et dans nos habitudes, nos conformismes ou nos révoltes, so,nt soudainement confrontées à un fait qui se raconte et qui a été vêcu par quelques gens, à une époque donnée. L’incarnation du Fils de Dieu, sa passion et sa résurrection. Pour les Juifs, c’est l’accomplissement des promesses, mais pour chacun désormais, où qu’il soit et dans quelque culture qu’il soit, c’est la reprise de tout ce qu’il est et vit, y compris religieusement, dogmatiquement, traditionnellement, toute son identité d’âme et toute sa généalogie, et l’aboutissement de tout. Innée en nous, l’appétit désespéré ou confiant de la vie éternelle, de la communion universelle… Jésus l’apporte. Désinstallation évidemment des puissances installées, notamment religieuses. Comme dans le système de Mao. à partir de 1996-1967 (la révolution culturelle), l’Eglise doit vivre qu’elle véhicule, par l’évangile, les écrits les plus anticléricaux qui soient, et un appel aux plus grandes remises en question, aux plus fortes radicalités. Désinstallation de nous-mêmes, de moi si je me crois dans la bonne voie ou en bon équilibre. Moi, je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Jésus part toujours de la lettre-même des questions scandales et postures de ses premiers disciples pour les élever, les enlever jusqu’à la réalité. Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ? Si Jésus est la vie et le chemin-mêmes, il l’est pour y être suivi et la démarche religieuse foncière n’est donc pas : Dieu où es-tu ? mais Dieu, où vas-tu ? pour que je te suive. Ne soyez donc pas bouleversés… pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. Grâce aussi d’une mort, pour moi, pour tous ceux que j’aime et qui m’aime, grace de nos morts en chacun si nous pouvons passer ainsi du chemin désiré mais invisible, peu praticable à la grande voie de l’accueil définitif, de l’accomplissement. La promesse que Dieu avait faite à nos pères, il l’a accomplie pour nous, leurs enfants en ressuscitant Jésus, c’est ce qui est écrit au psaume deuxième : Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré. L’attente messianique, devenue très politique et matérielle, de tout un peuple et d’une histoire très ancrée dans les esprits et la société, est – serait donc – comblée par un fait historique et une annonce dogmatique qui littéralement n’ont rien à voir avec elle. Ainsi, de la résolution de nos vies, et la « clé » de tout bonheur.

[1] - Actes XVII 26 à 33 ; psaume II ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 6

mercredi 16 avril 2008

ancrage - textes du jour

Jeudi 17 Avril 2008
Prier… tous ceux que la Providence, la vie me confient, ceux et celles à qui je suis confié, l’Eglise entière… en cercle autour du monde, vivants et morts à celui-ci pour regarder, contempler et prier, avant la journée de travail, de rencontre, d’épreuves. Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous rroirez que moi, JE SUIS. Dieu, total et incommensurable, indicible et invisible, s’est mis un temps terrestre et historique, à notre portée. Et dans nos vies, il l’est souvent. Humilité : signe de reconnaissance pour le vrai, dans nos rencontres mentales ou physiques. Les idées humbles et celles qui sont orgueilleuses, ceux qui nous arrivent et nous respectent, nous invitent au respect, ceux et celles qui inspirent et font le désordre. Celui auquel vous pensez ce n’est pas moi. Jésus ne bouleverse l’existant que par rapport à Lui, c’est lui qui change les relations et les hiérarchies, mais entre nous, le serviteur n’est pas plus grand que le maître, le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie. J’ai trouvé David, fils de Jessé, c’est un homme selon mon cœur ; il accomplira toutes mes volontés. Le type de prêche de Paul est analogue à celui de Jésus marchant vers Emmaüs, anonyme, aux côtés de ses deux disciples : épouser mentalement l’interlocuteur, aller à lui par ce qu’il est, sait et pratique. Dieu nous rejoint où nous sommes, ce n’est pas nous qui avançons, c’est Lui. Dans notre vie, dans ma vie, dans la vie de ceux qui me sont confiés et à qui je suis convié, tous les « matériaux » sont réunis pour vibrer à Son approche. C’est un amour bâti pour toujours. Les Ecritures qui s’annoncent et s’accomplissent l’une l’autre, sertissant les événements et les paroles, ma vie et nos vies enchâssées dans la foi et les épreuves. Ma main sera pour toujours avec lui. Il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon bouclier. Dieu se parle à Lui-même par son Fils, par son élu, par chacun de nous : notre prière et notre cri, quels qu’ils soient. Amen ! [1]

[1] - Actes XIII 13 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Jean III 16 à 20

mardi 15 avril 2008

éternité et histoire

Mercredi 16 Avril 2008

Prier… [1] l’insistance d’un prophète sur l’authenticité de sa mission est logique, donc d’affirmation banale, mais faire de soi le centre de tout, et d’abord du salut individuel et du comportement souhaitable de ses auditeurs est unique. Et qu’en même temps, ce prophète et prédicateur assure ne valoir que par celui qui l’envoie, n’a pas non plus d’équivalent. Moi qui suis la lumière… celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé… ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit… celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé. Relationnement à la fois mystérieux et simple entre les personnes de la Trinité, seuls les mots nous manquent, puisque la réalité les dépasse et est au-dessus de nos intelligences, mais embrasser le msytère est-il utile ? nous sommes nous-mêms plongés dedans, malgré nos limites de nature et de personne, ou peut-être à cause d’elles. Et l’essentiel est d’être ainsi sauvés par avance, valorisés par avance. Assurés de tout. Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais le sauver. Ces dialectiques ne sont pas non plus dans l’éther, la manière dont nous les avons reçues est datée, elle est factuelle, la révélation est passée par les hommes et ans leur histoire, nous avons les noms, les dates, les lieux. Les évangiles sont traversés par l’affirmation du salut, qui consiste en la vie éternelle, c’est-à-dire dans un aboutissement complet de notre nature humaine – que l’incarnation de Dieu en la personne de son Fils nous garantit, nous montre déjà, nous fait voir et prier. Le récit des débuts de la primitive Eglise, lui, déploie l’Esprit-Saint, sa manière, sa présence, son inspiration sont constantes, la référence multiple, incessante. Vie éternelle, Esprit-Saint. Le chrétien est subjugué. Ici et ailleurs, maintenant et au-delà, brûlé d’assurance. Restent les manques et orgueils, imprudences et dispersions de chaque jour. Nous ne sommes pas contagieux, même pour nous-mêmes, à longueur de nos vies intermittentes.

[1] - Actes XII 24 à XIII 5 ; psaume LXVII ; évangile selon saint Jean XII 44 à 50

la liberté - textes du jour

Lundi 14 Avril 2008



Prier… [1] le bon pasteur, reconnaissable à sa voix, à ce qu’il connaît les brebis par leur nom, mais aussi à son comportement. Ensegnement de Jésus sur sa relation avec le/son Père, et sur sa propre vie, donnée, reprise, librement. La relation aux brebis et à Dieu est de même nature, ce qui la sous-tend est le don, et le don n’est don que s’il est libre. Très curieusement, en politique, en société et en religion, ce mot et ce fait identitaire pour l’homme : la liberté, si revendiquée, si motrice au XIXème siècle et parfois au XXème, a quasiment disparu. Nous ne vivons que de contraintes (dont nous ne savons pas nous émanciper : adaptation, modernisation… tout est subi, au mieux avec astuce, le plus souvent sans joie), tout au plus évoque-t-on le discernement. Nous sommes submergés de rapports en politique et en économie, de livres de sagesse et de commentaire en religion ou en comportement intime. Jésus centre son enseignement sur sa personne, et celle-ci est présentée, décrite – par Lui-même – selon sa mission et sa liberté. Pierre, totalement par l’Esprit Saint, et c’est en Celui-ci qu’il trouve la souveraine liberté de faire innover toute l’Eglise naissante. Le message ignatien a deux pôles : la liberté et l’obéissance. Pierre, devant la vision qui est donnée de cette toile mystérieuse (le web d’aujourd’hui ? pourquoi pas ?), regimbe pour commencer, à la manière du roi Achaz : demande un signe, mange. Certainement pas, Seigneur ! Petit stade premier de la liberté. Arrivée des gens de Césarée, notre liberté n’est pas dans la théorie, elle est dans l’épreuve et l’expérience de l’événement, des circonstances. Trois hommes comme les visiteurs mystérieux d’Abraham, sous le chêne de Mambré. Alors, je me suis rappelé la parole que le Seigneur avait dite… la mémoire fondatrice de l’avenir, lieu de référence. Quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ? Envoie ta lumière et ta vérité. J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie. Ces coincidences, ces arrivées de l’un ou l’autre dans nos vies sont celles du pasteur qui s’incarne chez tant d’entre nous, les uns pour les autres, maintenant.

[1] - Actes XI 1 à 18 ; psaume XLII ; évangile selon saint Jean X 11 à 18

travail anonyme - textes du jour

Mardi 15 Avril 2008

Prier… [1] la fondation historique de l’Eglise, le ministère de Barnabé puis de Paul à Antioche, les choses démarrant dans cette métropole de façon anonyme avant même l’arrivée de ceux-ci et Jérusalem restant la capitale d’où partent les missions. La puissance du Seigneur était avec eux. Cela à l’occasion d’une première dispersion, causée par le violent mouvement soulevé contre Etienne. Jésus allait et venait dans le Temple, c’était l’hiver. Insistance sur la parabole des brebis. Insistance de tout, insistance sur la relation intradivine, et sur l’unité, l’unicité de Dieu, âpreté du message chrétien, vérité d’un enracinement historique, sécheresse de ce début de journée. Rapport de Dieu à nous : mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Travail dans l’anonymat, persévérance dans ce temps de nos existences, marche dans les limbes.

[1] - Actes XI 19 à 26 ; psaume LXXXVII ; évangile selon saint Jean X 22 à 30

dimanche 13 avril 2008

dès son vivant - textes du jour

Vendredi 11 avril 2008


Prier…[1] le chemin de Damas. Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? – Qui es-tu, Seigneur – Je suis Jésus, celui que tu persécutes – Saul, mon frère, ceklui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus, celui qui s’est montré à toi… Application par Jésus lui-même de son propre enseignement, ce que vous faites… c’est à moi que vous le faites. Paul aveuglé. L’Abbé Pierre dans son autobiographie qu’il me parle il y a douze ans à Zermatt : un éblouissement supportable. Paul, lui, en perd la vue. Habituelle présentation de l’Ecriture, les trois jours pour Paul du triduum pascal, l’apparition en vision pour Ananie. Les Actes sont aussi bien une histoire que le cachet apposé par Celui qui inspire l’écrivain sacré : récit authentifié au plan spirituel par cette sorte de signature courant à travers toute la Bible. Les visions, les faits… Rempli de l’Esprit Saint, comme Marie à l’Annonciation, comme les Apôtres à la Pentecôte, comme Samson et Jésus lui-même dans leur enfance respective. Et sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant qu’il est le Fils de Dieu. Jésus tenait, de son temps, un langage aussi difficile à réaliser par ses contemporains : ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson. Affirmation directe qui n’a de précédent ni d’analogie dans aucune prédication ni religion. Pris pour du cannibalisme par certains, le prêche n’a son originalité que dans le fait – majeur et décisif – que c’est celui qui parle qui s’offre ainsi. Et ce qui semble horrible et impossible, est – de surcroît – présenté par le Christ comme la clé de tout : celui qui mange ce pain vivra éternellement. L’enseignement des Apôtres, et de Paul en particulier, sera plus aisé, puisqu’il est de présentation du Christ et de renvoi à Lui. Mais devant Celui-ci, voilà ce qu’il fallait entendre et accepter, dès son vivant…


[1] - Actes IX 1 à 20 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Jean VI 52 à 59

chacun, ensemble - textes du jour & souvenirs - dimanche 13 avril 2008

Dimanche 13 Avril 2008
Mon bien unique et le plus précieux, mes deux aimées. Mon stock : ma vie « antérieure ». Prier… les textes d’aujourd’hui, déjà entendus hier soir, la chapelle du collège des Jésuites, 12 rue Franklin à Paris, les années 1950 à 1960 de mes enfance et pré-adolescence, le seul lieu, sauf la disposition du maître-autel, qui n’ait pas changé dans ce demi-siècle, pour moi, à Paris, avec le Guignol du Ranelagh… peuple de camarades, de professeurs et de religieux… tout le reste n’est plus que dans ma mémoire et arrive dans mon oraison comme hier à mes genoux entre les bancs, qui avaient été conçus pour nos petites tailles et nous recroquevbillent maintenant que nous sommes physiquement adultes. Naguère, l’action de grâces, religieux et élèves, en vue les uns des autres, silence commun, dix minutes ou un quart d’heure, les mots d’une présence offerte et attentive plus sans doute qu’une contemplation qui devait n’être pas de nos ages. Nous nous offrions indistinctement mais réellement. Inconditionnellement. L’âge me fait regarder davantage et espérions. Nous n’espérions rien, à cette époque de nos vies. Tant nous recevions. Aujourd’hui, la simplicité dun plan répétitif à chaque étage, quatre ou cinq salles de classe côté cour vers le boulevard Delessert, et une ou deux grandes salles d’étude côté Camoëns ou Franklin, avec en évidence les symboles du pouvoir et de la Compagnie, bureaux des préfet et pères spirituels, a fait place à des entrelacis de pièces plus petites, à des aménagements diversifiés, les cages d’escaliers majestueuses contribuaient à la sensation d’espace et de lumière naturels, elles sont restreintes, les linoléums lamentablement sales, usés et marronnasses sont vert trop clair, le soubassement des rampes, gris d’avoir été glissés par des milliers de jambes et pieds gauches sont aujourd’hui clairs. C’est parce que les lieux ont changé que le temps n’est plus, la liturgie aussi a bougé, les lectures à l’ambon doublaient celle du prêtre en latin à voix basse, doublon qui ne gênait pas, j’ai encore la mémoire des introïts en latin, autant de dénominations génériques caractérisant chaque messe, les chasubles raides pour les messes privées servies par les volontaires, auréolés de leur enthousiasme dévôt arrivés au collège trois quarts d’heure plus tôt que requis, le surveillant général un rosaire dans le dos (portrait en scout Baden Powell avec toutes les décorations, noir-et-blanc, et le chapeau sud-africain dans son bureau où nous venions recevoir le coup de latte absolutoire : admittatur) arpentant l’atrium et pointant les condamnés punis à venir une demi-heure plus tôt, eux surtout, pour expier (tranquillement, moins rudement qu’au coup sur le plat de la main) les peccadilles habituelles, avoir parlé et s’y être fait prendre dans les rangs ou à l’étude. Me expectaverunt… Os justi… toto orbe terrarum, Papa nostro... les silences du Canon… le dialogue entre le célébrant au ministère mystérieux dans une autre division ou au dehors, et l’enfant de chœur en vêtement banal, culottes courtes assurément. Aujourd’hui, on vient en trottinettes, et le grand calvaire entre les deux niveaux de cour a disparu pour un moche arrondi aux rambardes quelconques, mais tout est peint d’un crème frais… et l’on a gagné un nouveau bâtiment aux multiples resserres et minucules escaliers intérieurs, sans palier. Je me suis fait enfermer dans les cours désertes, au sortir d'un colloque sur l'excellence, objet de tout éducation ? miracle, j'ai pu rentrer par une porte oubliée, les bâtiments qui sont des passages... tout se commandant et se verrouillant automatiquement du dedans. Il reste les horibles latrines maiss les robinets et nos jeux d’eaux ont disparu. Bien entendu, les sous-sols, qui naguère suggéraient les catacombes, sont sont ce qu’il y a de plus spacieux, la salle de théâtre avec son « balcon » en échafaudages n’est plus, un petit amphitéâtre l’a remplacé nombre pour nombre mais ailleurs : au quatrième étage, de l’ « ancien bâtiment ». L’expression orale et scénique était décisive dans la pédagogie jésuite : mais, seigneur, tout dort ! et la mer, et les vents, et les flots. Nuit des rois ou sacrifice d’Iphigénie. Unité de lieu et de temps… Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. Ma génération n’a pas vêcu d’autre drame que nos vies personnelles, nous n’avons pas de vieux regards, pour le peu de mes camarades entrevu hier. Je suis la porte des brebis. La conscience d’appartenir à un troupeau, chéri de son pasteur, en totale sécurité, avec la promesse qu’articule le psaume, nous était totale, innée, en complète continuité avec la chaleur et le tranquille hermétisme de nos familles. Les trajets et le voyage de la vie, tel que nous l’imaginions, était superbement simple, sans mouvement en fait. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent car elles connaissent sa voix. Avais-je vu un troupeau autrement qu’en documentaire ou en image ? Le texte est centré sur le pasteur, ses sentiments, son portrait ne sont pas donnés : son comportement, sa voix sont décisifs, il a adversaire, le voleur. Il n’y a de conflit qu’entre les deux personnages, le troupeau, les brebis, on ne dit pas troupeau, mais les brebis : ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, la mutuelle appartenance n’est pas douteuse. L’enjeu est maintenant perçu, notre liberté a besoin de cette référence et de cet espace, c’est vital. Notion et image fortes du seuil. Le dehors et le dedans ne sont pas danger ou quiétude, l’alternative n’est pas dans un lieu mais dans la quiétude d’une confiance : l’unité est là. La liberté par la sécurité. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. … Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent, vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous. … ceux qui l’entendaient furent remués jusqu’au fond d’ux-mêmes. Nous étions sans cesse interpellés par l’amour de Dieu. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit, ce qui – évêque aidant – fut le clou scénique et spirituel de toute une scolarité.. Chaque matin, maintenant, cette Pentecôte se renouvelle., le pasteur n’a pas failli, j’entends toujours sa voix, elle est plus grave, plus proche, plus efficace. Mon besoin plus grand et ma confiance en lui, aujourd’hui éprouvée, jour après jour, nuit après nuit. C’est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. Pierre est relationnel, le péché commis, c’est vous, la promesse, c’est pour vous, le salut, c’est à vous. Révélation qui n’est pas un absolu mais un relatif, tout se passe par rapport à nous et pour nous. Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. … J’habiterai la maison du Seigneur, pour la durée de mes jours. Il me conduit par le juste chemin, pour l’honneur de son nom. AMDG. [1] Chacun, ensemble. Dialectique, là, de tout le vivant, de tout le créé.

[1] - Actes II 14 à 41 passim ; psaume XXIII ; 1ère lettre de Piarre II 20 à 25 ; évangile selon saint Jean X 1 à 10

mercredi 9 avril 2008

venir - textes du jour

Jeudi 10 Avril 2008

Prier… [1].Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme : quand je poussai vers lui mon cri, ma bouche faisait déjà son éloge.. venir, l’Apocalypse, le dernier livre de l’Ecriture, se termine par ce mot. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé, ne l’attire vers moi. Attirance et venue sont la résurrection-même. Pain de vie, corps supplicié et donné, si l’on reste en termes d’image, et Jésus ne prend que celle, acessible et simple, du pain tandis que sa chair donnée pour que le monde ait la vie, il ne la décrit ni de la détaille, l’ensemble, qui est un même monument spirituel, est notre mystère. La résurrection des corps en découle. Je pense qu’il faut tranquillement rester autour, la vie, notre vie humaine qui passe et coule et se termine, de son début à sa fin, nous en donne des aspects différents, selon la langue que nous nous parlons intimement à nous-mêmes, faite de nos expériences, de ce que nous comprenons et vivons des autres, faite aussi de la grâce de Dieu et de la compréhension, de l’accueil qu’Il nous procure des divers événements qu’Il nous donne. Nous ne sommes pas enseignés au-dessus de nos moyens propres. Les Apôtres recevaient sans comprendre mais purent tout propager.Leçon particulière que donne – tout intellecuellement en apparence – le diacre Philippe convertissant et baptisant sur sa demande, un haut fonctionnaire éthiopien. Début sans doute de la si ancienne église d’Etiopie. Encore, fallait-il que celui-ci soit curieux des Ecritures juives, puis que Philippe soit là. Banalité de la lecture, exceptionnalité de l’envoi du disciple à sa rencontre. Il s’y prend comme Jésus avec les disciples se rendant à Emmaüs, le soir de sa résurrection. Jésus apparaît d’abord à celles qui sont venues au tombeau, puis à ceux qui fint le contraire et s’éloignent des lieux de sa mort. Il apparaît à ceux qui bougent. Ils seront instruits par Dieu lui-même. Intution forte de l’Islam et insistance du Coran. N’instruisons autrui et le monde que selon Lui, en nous effaçant devant Lui, au lui de nous imposer avec des supériorités politiques ou pédagogiques. Commençons par nous-mêmes, surtout. Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour.

[1] - Actes VIII 26 à 40 ; psaume LXVI ; évangile selon saint Jean VI 44 à 51

mardi 8 avril 2008

voir, c'est croire - textes du jour

Mercredi 9 Avril 2008
Prier tranquillement, les seuils où nous croiront arrivées nos vies, et ceux, les vrais, qui sont nos grands passages et nos déterminations que nous n’apercevons pas quand nous les franchissons. Fasse Dieu les organiser et nous les faire vivre pour sa gloire et notre témoignage de sa providence. Mon cher MoD était ainsi, dans l’adversité de trente ans comme dans la réussite collective, lui et ses compatriotes pendant plus de vingt ans. Exemple qui me suit et structure, à quoi je travaille exactement comme à une date anniversaire semblable, je rentrais de là-bas en 1966, au seuil d’une vie nouvelle. De là, cette joie qu’il nous donne. [1] Le premier martytr met en scène le futur Paul, pour l’heure champion de la persécution : il cherchait à détruire l’Eglise, il pénétrait das les maisons, en arrachait hommes et femmes, et les mettait en prison. Les totatalitarismes de toutes époques sont d’abord idéologiques. L’Eglise elle-même n’a pas échappé à ce travers, et chacun de nous – moi, selon mon expérience de ces jours-ci – avons aussi ce travers et pouvons être ressentis par autrui comme intolérants, totalitaires, enfermant nos vis-à-vis et ceux que nous prétendons aimer et entourer, dans ce qui n’est pas leur habitat ni leur respiration vraie, naturelle, heureuse. Fécondité des dispersés, ainsi Philippe, l’un des sept diacres. Le Christ ne pêche pas, au sens propre, mais dit ce qu’il est, ce qu’il fait et ce qu’il donne : la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. La démarche est de nous, il accueille, rassassie, désaltère. C’est tout, mais cest le tout. Toute l’Ecriture judéo-chrétienne est une exhortation de Dieu à notre liberté. Viens-tu ? Celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Celui qui prie… tout homme qui voit le Fils et croit en Lui. Voir, c’est croire. La demande qui fait voir, par son fait-même.

[1] - Actes VIII 1 à 8 ; psaume LVI ; évangile selon saint Jean VI 35 à 40

lundi 7 avril 2008

haine sans faim - textes du jour

Mardi 8 Avril 2008

Prier dans la confiance la plus absolue un Dieu crucifié et martyrisé. Figure de l’impuissance et de l’abandon. Clé de nos vies, notre vieillissement et nos échecs, nos erreurs. A notre prière, Dieu ne répond que par le nécessaire, il définit le besoin et le remède. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Venir et croire. En tes mains, je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité. Etienne, lapidé, récite le psaume. Seigneur Jésus, reçois mon esprit. Puis les paroles du Christ-même en croix : Seigneur, ne leur compte pas ce péché. Douceur angélique du premier martyr, ambiance de suavité alors que le procès a été d’une vivacité et d’une brutalité extrêmes : Hommes à la tête dure, votre cœur et vos oreilles ne veulent pas connaître l’Alliance… vous ne l’avez pas observée En écoutant cela, ils s’exaspéraient contre luii et grinçaient des dents. Mais Etienne, rempli de l’Esprit Sant, regardait vers le ciel. Tous à la fois se précipitèrent sur lui. Etienne, lynché, Jésus avait été mis à mort selon les règles et dans l’ordre, son disciple et témoin, est submergé par la haine et les pierres. Cette foule qui n’est jamais rassasiée de signes, de preuves, et éventuellement dfe bienfaits : quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et le croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Ma prière de demande est un dialogue que je commence, les mains vides et le cœur embarrassé, épuisé, puis je me tais.Et après cette parole, il s’endormit dans la mort. Martyrisé pour avoir vu, lui. Et avoir dit ce qu’il voyait.[1]

[1] - Actes VII 51 à VIII 1 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean VI 30 à 35

dimanche 6 avril 2008

chercher quoi ? qui ? - textes du jour

Lundi 7 avril 2008
Prier [1]… le procès d’Etienne nous donne la version comprise par ses contemporains quand ceux-ci refusent de se convertir. Les deux attitudes, l’accueil et le blocage, l’accueil est tout d’une pièce, le blocage est un travesti de ce qui est dit et prêché par les Apôtres. C’est le pied de la lettre autant de ce à quoi sont habitués ces gens, que de ce qu’ils croient entendre et comprendre. L’auteur des Actes, comme pour la foule devant le prétoire de Pilate, ne caractérise aucun sauf Saul qui deviendra Paul et est le modèle du grand converti. Pour la plus grande fécondité. Pourtant ses détracteurs sont plus qu’impressionnés par Etienne. Tous ceux qui siégeaient au grand conseil avaient les yeux fixés sur Etienne, et son visage leur apparut comme celui d’un ange. Ceux qui écoutent le Christ, en foule, le suivent et le traquent pour les miracles qu’il opère. Jésus leur répond de deux manières, la plus incompréhensible en évoquant la nourriture qui se garde pour la vie éternelle et la plus claire : que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Un musulman ne s’exprimerait pas autrement à propos de son Prophète. Mais au-delà de cette posture, d’ailleurs, constante de Jésus relativement à son propre ministère et à sa mission telle qu’elle peut apparaître à ses contemporains, indépendamment de ce qu’il prêche et surtout du sort qu’il va subir et qu’il annonce par avance, il y a tout simplement l’affirmation que l’œuvre de toute vie humaine c’est la foi. La foi qui nous meut. La foi en quelqu'un, non par rapport à lui, mais à celui qui l'envoie. Recherche de quoi ? ou de qui ?

[1] - Actes VI 8 à 15 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Jean VI 22 à 29

croire à un fait - textes du jour

Dimanche 6 Avril 2008

Prier … [1] récit anticipé sur la liturgie de la Pentecôte, comprenez ce qu’il se passe. Primauté de Pierre, c’est lui qui parle, la mort et la résurrection du Christ, conformément aux Ecritures juives. Celles-ci attribuées, pour ce qui est du Messie, à David. L’effusion de l’Esprit Saint commentée explicitement : élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous : c’est cela que vous voyez et que vous entendez. En somme, ce que nous appelons aujourd’hui le Credo, qui est bien plus une récapitulation de faits qu’une série d’affirmations doctrinales. Nous croyons à des faits, attestés par des humains. Ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits : c’est le sang précieux du Christ. Le texte d’évangile est à nouveau le récit des deux disciples qui s’arrêtent pour la nuit à Emmaüs et que le Christ a rejoint en chemin. Ils disent l’état de leur foi, un état désespéré : comme notre foi, notre désespoir est aussi un état de fait fondé sur des faits. Ils ont cru, il n’y a plus rien. Ce que Jésus leur apporte, c’est sa résurrection la résurrection. C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité ! Le fait est là. Ne pas le croire enlève tout fondement à toute l’Ecriture. La foi ne met pas en présence, elle met en marche, le désespoir les faisait marcher, la foi les fait s’en revenir d’où ils venaient pour témoigner. Elle est le strict contraire du désespoir.

Entendre les textes lus par un tiers renouvelle beaucoup. Une homélie aussi si elle est proche de ce qui a été lu. Ainsi, Emmaüs n’est pas une étape improvisée mais un but. Il n’est qu’à deux heures de marche. Il n’a pas été possible de le situer à notre époque, au plan archéologique, mais comme symbole il s’est imposé. L’Abbé Pierre y a ajouté une note imprévue, devenue universelle, la charité et son ingéniosité, son ingénieurie aussi. Jésus lui-même s’approcha et marchait avec eux. Il se fait inviter et ne s’impose pas, il interroge, écoute avant de parler. Ruse toute affectueuse qui est aussi expérience spirituelle, presque souriante, Jésus fit semblant. Une foi mal fondée, au temporel. Le rythme de quatre étape : prendre, dire, rompre, donner, le tout dans une ambiance : à table, récits concorants des évangélistes et de Paul pour la première Cène. A Emmaüs, la première « messe ». L’émotion – humaine et spirituelle – une présence parlante que nous expérimentons d’une façon nous donnant la réalité indubitablement, une intelligence qui nous est donnée, c’est par cette intelligence que nous avccédons à la foi, mais il faut la Cène. Les disciples restés à Jérusalem eux, croient sur la parole de celui que le Christ a établi comme leur chef : Simon-Pierre et cela leur suffit.

Photo. à la une de La Croix, un jeune musulman en prière entre les tombes, planchettes de bois érigées peintes en vert sur fond d’herbe, la pleine terre. Il esrt en communion avec les morts de Srebrenica, les mais ouvertes. Les catholique prient les mains jointes… leur faire ouvrir les bras pour réciter la prière de leur Seigneur éponyme est un tour de force du clergé. Quant au geste de paix… combien détournent la tête en n’acceptant qu’avec réticence la main de l’autre.

[1] - Actes II 14 à 22 passim ; psaume XVI ; 1ère lettre de Pierre I 17 à 21 ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

samedi 5 avril 2008

rejoints - textes du jour

samedi 5 avril 2008


Prier pour tous et pour moi… les pays qui se débattent, le Zimbabwe et le Tibet, ceux qui pourraient alléger la souffrance ou le fardeau des autres et ne le font pas, par aveuglement, distraction ou par cynisme, ceux et celles qui accompagnent d’autres et les sauvent du désespoir. Il est fidèle en tout ce qu’il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour. Jésus dit : soyez parfaits comme votre Père est parfait. Le programme est là, l’imitation de Dieu puisque nous sommes appelés à participer à sa divinité, que nous en avons la ressemblance et l’étincelle, mais en sommes-nous l’image ? Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu. Les prisonniers que ce soit « justice » ou pas. Pour l’Eglise primitive, mûe par l’Esprit Saint, c’est la conversion des hiérarchies, comment a-t-elle pu par la suite devenir l’un des principaux vecteurs de l’antisémitisme ? La parole du Seigneur gagnait du terrain , le nombre des disciples augmentait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillaient la foi. Organisation du matériel, institution des diacres. Non content d’avoir multiplié les pains et les poissons, Jésus marche sur les eaux. La version donnée ce jour ne met pas en scène Pierre, imitant son maître, puis prenant conscience et peur de ce qu’il lui arrive, proche de couler. Harrassement des apôtres après une telle journée, retour à la rame par grand vent. Accompagnement du Christ…. Prier [1]. Nous sommes rejoints là où nous sommes.


[1] - Actes VI 1 à 7 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Jean VI 16 à 21

mercredi 2 avril 2008

l'Esprit Saint acteur décisif - textes du jour

Jeudi 3 Avril 2008


L’énergie des recommencements, c’est-à-dire du commencement. Les fatigues à préférer lamort. Celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colèrede Dieu demeure sur lui. Le Coran ne dirait pas plus dure objurgation. Ce qui nous montre bien que ces exigences littérales ne sont pas à appliquer, de force, aux autres, politiquement, militairement, socialement, dialectiquement, mais bien à nous-mêmes, en démonstrations intérieures. Refaire nos pentes dans le bon sens, vers le haut. Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans compter. L’évangile de saint Jean n’est pas que factuel, mais déjà contemplation, mise en place du mystère que Jésus, en son ministère public, en sa passion et après sa réusrrection exposait. Les Apôtres à sa suite, maintenant qu’ils propagent le même message – dérangeant socialement et politiquement s’il est pris à la lettre puisqu’il change toutes les hiérarchies (le terrorisme aussi change l’ordre du monde et de ses valeurs – ou plutôt rappelle de la manière la plus insensée que notre monde n’a ni ordre ni valeurs que l’argent de quelques-uns dans quelques pays) – les Apôtres sont promis au même sort que leur maître : en entendant les Apôtres parler ainsi, les membres du grand conseil,exaspérés, projetaient de les faire mourir. Assurance des Apôtres, affrontement de deux logiques, les débuts de l’Eglise sont brutaux. Personne n’accepte son témoignage. Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité. Fondamentalement, notre religion n’est pas une morale ou un comportement, mais une foi. Le Dieu trinitaire qui a tous les attributs et résonne en nos consciences et en nos corurs, exactement comme Abraham, les Juifs, les Musulmans en ont reçu la révélation. Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire. Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre. Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu. Les souffrances et les malheurs les plus vifs, dans l’Ancien Testament, sont de l’esprit et du psychisme, l’épouvante, la folie, l’angoisse, la terreur. Proposition divine : celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Proposition qui correspond à nos hantises les plus folles, qui répond à nos pentes les plus mortifères ou les plus aériennes. Légèreté et solidité, émancipation possible. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Un Christ ressuscité et un Paraclet en chacun des croyants. Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans compter. Enboîtement et résonnance à chaque verset des deux Testaments et des Actes des Apôtres avec les Evangiles, quoiqu’humainement, ces divers écrits ne soient pas de main unique, et soient même datés très différemment, ou composés selon chaque personnalité. Mais l’Esprit plane sur les eaux primordiales comme Il inspire chacun, jusqu’aujourd’hui. L’Esprit parle dans l’histoire, la plus contemporaine, comme à travers tous nos livres saints, et nos vies en sont chacune un.. Si nous les prions. Regarder Dieu et nous, l’apercevoir en l’autre quotidiennement.[1]


[1] - Actes V 27 à 33 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean III 31 à 36

mardi 1 avril 2008

peurs ou crainte révérentielle - textes du jour

Mercredi 2 Avril 2008

Juste les oiseaux. Cantique-chant de mon enfance : l’oiseau sous la feuille et dont la voix se recueille, avant de dire au Seigneur un merci joyeux… Les insectes qu’avec ma fille, nous sauvons de la noyade dans nos arrosoirs ou les écuelles d’eau des chiens, émules que nous devons être de Diego, l’ami de Dora l’exploratrice, sauveur des animaux. En boucle sur les radios, les mesures de reproduction et longévité des manchots en fonction des élévations, pourtant infinitésimales de la température de l’Antarctique et autour de nos îles Kerguélen. La terre ne réagit qu’à sa manière, mais elle devient menaçante, c’est devenu l’un des sujets mondiaux, mais seulement par intermittence pour les politiques. La foule au contraire est précise et présente, aujourd’hui assoupie (la France), vigilante aux temps du Christ et des Apôtres… ramener les Apôtres, mais sans violence, parce qu’ils redoutaient que le peuple ne leur jette des pierres. Les peurs et la crainte. La crainte de Dieu. Nos peurs ou notre crainte ? L’une des multiples évasions miraculeuses des disciples depuis les prisons de l’époque. L’objurgation angélique… tenez-vous dans le Temple et là, annoncez au peuple toutes les paroles de vie. Pas de la morale ni du texte, un fait. Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique…. Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Le crible de la lumière ? non, l’analogie de nos vies à celle de Dieu : celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. Nos tropismes ? [1] mais devant ces textes, lointains, la simple disponibilité à la prsence qui se manifeste et pénètre, insinue. Nos vies à vouloir et à donner.

[1] - Actes V 17 à 26 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean III 16 à 21


Mardi 1er Avril 2008

Prier aux premiers chants des oiseaux, le bonheur vêcu malgré tout qui n’est ni découverte ni circonstances mais prise de conscience d’où nous sommes par grâce, la vie conjugale qui nous fait entendre tout et son contraire exactement comme l’Ecriture, tout y étant vérité parce que réalité. Toujours les débuts de l’Eglise, alors que liturgiquement nous vivons le temps d’après Pâques, entre la Résurrection et l’Ascension. L’Eglise nous faisant conclure par la cause de tout, la Pentecôte et l’effusion de l’Esprit saint, l’anti-Babel : la fécondité et la communion, fécondité de tout travail, communion en toute rencontre. Nous en sommes souvent si loin. La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme… c’est avec une grande force que les Apôtres… aucun d’entre eux n’était dans la misère… j’ai quasiment converti le ministre kazakh de la Justice, un des plus éminents juristes de l’époque et des systèmes soviétiques (l’ordre juridique soviétique a-t-il été examiné en dehors de sa sphère d’application géographique, évidemment pollué par le goulag et les mépris des droits de l’homme ?), tant il était sensible à la société que fut l’Eglise primitive (on devrait dire : originelle, car ce ne doit pas être considéré comme un archaïsme, mais comme un modèle) et aussi à l’abrogation de l’essclavage… les effets de Dieu, parfois si concrets et dont aujourd’hui nous nous employons tant à ce qu’ils soient pervertis et empêchés. Jésus, de son côté, prêche le plus insaisissable si l’on n’entre pas dans sa perspective, son monde en fait, pour une fois, il ne se met nullement à la portée de son interlocuteur… je t’ai dit qu’il vous faut renaître… il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit … la Genèse, le don que fait de l’Esprit Jésus ressuscité à sa première apparition aux Onze mais Thomas n’est pas là. En ce chemin spirituel que Nicodème a tant de mal à accomplir, la révélation aussi de la dialectique de la Résurrection est donnéee, les disciples dits d’Emmaüs ont un avantage, quoique l’itinéraire soit le même : ils ont à reconnaître Jésus dans ce qui leur est familier, l’Ecriture-même, puis le plus vêcu, la fraction du pain par celui qui, trois-quatre jours auparavant l’avait encore fait pour eux. Nicodème au contraire, mais c’est l’élite intellectuelle et religieuse du temps, est convié directement à l’énoncé de la réalité : renaissance, Esprit saint, Fils de l’homme, passion, mort et résurrection, ce qui mentalement est pour lui sans socle ni précédent. [1]

[1] - Actes IV 32 à 37 ; psaume XCIII ; évangile selon saint Jean III 7 à 15