mardi 30 septembre 2014

pourquoi donner la vie à l'homme qui ne trouve plus aucune issue, et que Dieu enferme de toutes parts ? - textes du jour

Mardi 30 Septembre 2014

Paniqué par le temps qui passe, par l’inopiné et le conclusif de la mort. Il faudrait, il faut si peu pour que vienne la conviction du néant, aussi incompréhensible, encore plus incompréhensible que la vie. Le grand commandement de la Genèse : le travail, la collaboration avec le Créateur, et celui du Nouveau Testament : l’amour. Ces deux activités, ces deux formes de la continuité et de l’épanouissement de l’être, nous arrachent au non-sens. L’amour m’est surabondamment donné, du moins celui dont je suis entouré et gratifié, mais le travail… je ne « produis » rien depuis des années et des dettes très pratiques s’accumulent, cette épave à retirer du domaine public maritime, maintenant ce permis de conduire presque à sec de points sans que je retrouve, afin de les contester, les contraventions ayant motivé ces sanctions. M’éveiller sans à mes côtés ma chère femme est un dépaysement que je n’avais jamais ressenti auparavant. Et la mort de mon cher beau-père…  un tiers de sa vie en paralysé, en dépendant de plus en plus totalement. La nuit est là, sans lune, sans étoile, une sorte de brume blafarde annonçant quoi ? Un vague cri d’oiseau. Pas de chant. – Hier soir, sans entrer dans mes chantiers ni mettre à jour quoi que ce soit, simplement accompagné Marguerite et dîné avec elle devant la télévision, elle regarde un documentaire sur l’assistance à un couple séparé mais partageant encore garde des enfants et éducation, bien fait. Tandis que je ploie mentalement sous le poids d’une annonce cruelle, maladroite et témoignant surtout d’une effrayante passivité devant « la vie », une de mes nièces annonçant séparation et divorce avec quelqu’un que je m’étais mis à aimer, un mariage que j’ai factuellement facilité et donc parrainé.

Pourquoi ne suis-je pas mort dès le ventre maternel, n’ai-je pas péri aussitôt après ma naissance ? Pourquoi s’est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour m’allaiter ?  Maintenant je serais étendu dans le calme, je dormirais d’un sommeil reposant… Marguerite, tandis que nous faisons réviser la voiture, dessine des lettres de son prénom et me demande ce qu’est une crise d’angoisse. Définir chacun des deux mots, le second : facile, le premier : compliqué. Pourquoi la question : elle ne me le dit pas. Elle s’(est organisée intérieurement : elle n’accepte pas la mort de son grand-père et, tout en protestant de son amour pour lui, elle dit préférer sa grand-mère, qui de fait l’ « adorait », dont elle a été la grande et durable dernière joie, manière dont ma belle-mère évoquait notre fille, et qui évidemment était active, parlait… Prier est la réponse. Pourquoi donner la vie à l’homme qui ne trouve plus aucune issue, et que Dieu enferme de toutes parts ? Prier… tu m’as mis au plus profond de la fosse, en des lieux engloutis, ténébreux, le poids de ta colère m’écrase, tu déverses tes flots contre moi. [1] Et Job, dont j’ai dit à mes psy. il y a quelques dix-quinze ans, que son livre était par excellence le compte-rendu d’entretiens psychothérapeutiques de l’école freudienne et lacaniene (tce qui ne leur avait pas sauté aux yeux, pour la simple raison qu’ils/elle ne l’avaient pas lu…), Job continue avec le psalmiste qui l’a relayé (chronologie des deux textes ?) car mon âme est rassasiée de malheur, ma vie est au bord de l’abîme ; on me voit déjà descendre à la fosse, je suis comme un homme fini. Et le Christ ? notre lumière. Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Présage… dans un village de Samaritains… on refusa de l’accueillir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Ces Samaritains que Jésus a si particulièrement enseignés, qu’il a admirés, jamais rabroués…  Colère des disciples, réflexes humains…  Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village. Une sort de … Jésus passif, fataliste ? non, Jésus comprenant totalement, même nos rejets et nos désespérances, bonnes ou mauvaises raisons. Jésus sachant et voyant TOUT, Son propre destin et sa Passion, sa Mort, sa Résurrection, et marchant, continuant. Comment ? pourquoi ? l’amour de son Père et pour son Père, pour nous. Dans cette nuit où je crie en ta présence, que ma prière parvienne jusqu’à toi. Amen. Il est temps que j’aille éveiller notre trésor, la classe, voile ce matin, ce soir la piscine, elle se réjouit de la cantine. Réalisme et conduite toute relationnelle. La vie-même. Seigneur, bénis-nous, bénis ceux qui se séparent de non-amour, bénis ceux qui se rendent à toi par la mort que Tu leur donnes, bénis à nous prendre et garder dans Tes bras divins avec à tes côtés le sourire, la présence de Ta sainte mère, la Vierge Marie, mystère qu’elle seule est Ta mère tout humaine, comblée de Ta grâce, aimante et si libre. Notre exemple de vie et de mort.


[1] - Job III 1 à 23 passim ; psaume LXXXVIII ; évangile selon saint Luc IX 51 à 56
 

lundi 29 septembre 2014

dépassant l'amour d 'eux-mêmes - textes du jour

Lundi 29 Septembre 2014

 Mort inopinée d’un handicapé par AVC depuis vingt-trois ans bientôt, puis grabataire, muet, totalement paralysé… mais mort, séparation, départ, perspective que nous organisions, mon beau-père… pour la Toussaint, quinze jours dont se faisaient une joie ma chère femme, notre fille, moi avec elles pour une fois à Strasbourg… Bouleversement du cœur, pas de mots. Foi de notre fille : Papepa accueilli par Mamema, tous deux se rejoignant, mais aussi : je n’ai plus de grands-parents, je n’ai plus de famille. Intuition juste de ma sainte belle-mère, pas de maison médicalisée, pas d’hôpital, on y attrape tout, on y meurt si vite. Partie la première pour n’avoir pas voulu cette issue-là, usée pour que vive chez lui son époux, en sa compagnie, elle avait raison… mon âme se peuple de ces morts. De ces formes-là de sainteté.
Prier…[1] escathologie, « échelle de Jacob », ces textes marquent juste pour l’accompagnement de qui nous aimons, et pour la suite que nous prenons dès ici-bas. Dépassant l’amour d‘eux-mêmes, ils sont allés jusqu’à la mort. Ciel, sois donc dans la joie, ainsi que vous tous qui demeurez aux cieux. Une semaine aussi que notre compatriote, Hervé… Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de Dieu. A la mort de ma mère, les textes, déjà de l’Apocalypse, évoquait cette émancipation de tout, cette lumière totale et ineffable. Rien d’abstrait, car celui qu’appelle le Christ, est personnellement connu, nommé de Lui, avant même la rencontre physique : Comment me connais-tu ? – Avant même que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Et il n’y a qu’une réponse. Jour après jour qu’elle soit la nôtre. Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! c’est toi le Roi d’Israël ! Chronologiquement, selon les évangiles, la toute première profession d’un disciple du Rédempteur. Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. Depuis le « péché originel », Dieu s’étonne toujours de la foi des hommes, quand…


[1] - Apocalypse de saint Jean XII 7 à 12 ; psaume CXXXVIII ; évangile selon saint Jean I 47 à 51

dimanche 28 septembre 2014

parce qu'il a ouvert les yeux, parce qu'il s'est détourné de ses fautes - textes du jour

Dimanche 28 Septembre 2014


Prier…[1] la parabole des deux fils qu’envoie leur père à sa vigne. Oui, Seigneur, et il n’y alla pas… Je ne veux pas, mais ensuite s’étant repenti, il y alla…Que pensez-vous de ceci ? Jésus s’adresse à ses détracteurs, ses contemporains, mais à moi ? oui. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Les actes et non le premier mouvement… Jésus d’ailleurs ne parle pas d’une adhésion à Lui-même, mais à la prophétisation de Jean à Son égard. Vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. En « pastorale », ce que cela donne, l’amour mutuel. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres…  dans le Christ, on se réconforte les uns les autres… l’on s’encourage dans l’amour… l’on est en communion dans l’Esprit… l’on a de la tendresse et de la pitié… Leçon de conduite par Paul qui ne la justifie pas en morale, mais du fait même de la personne du Christ : Dieu l’a élevé au-dessus de tout, il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au nom de Jésus, aux cieux, sur la terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux… C’est toujours l’ouvrier de la onzième heure, une existence humaine en conclusion, l’instant ultime, aucune accumulation de mérite ou de créance à longueur de temps, mais le mouvement du présent, comme s’il doit être le dernier, et il y en aura un qui sera bien le dernier. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra.


[1] - Ezéchiel XVIII 25 à 28 ; psaume XXV ; Paul auw Philippiens II 1 à 11 ; évangile selon saint Matthieu XXI  28 à 32

samedi 27 septembre 2014

le souffle à Dieu qui l'a donné - textes du jour

Samedi 27 Septembre 2014


Prier… hier et aujourd’hui… nos vieux amis prêtres à Saint-Joachim, les Vêpres, les psaumes chantés en français, l’Angelus en latin. Mon cher Denis M. à nouveau présent, sauf deux-trois phrases en incise pour divaguer, mais nous pouvons évoquer le voyage allemand de de Gaulle en 1962 avec nos photos. du cinquantenaire, BB et Dieu… créa la femme, et c’est lui qui commente la crèche de Noyal-Muzillac, l’âne qui selon les Pères de l’Eglise est celui qui cherche, qui trouve, qui connaît le sens. Divorce, procréation médicale assistée, adoption par la compagne d’une mère lesbienne, la tolérance, voir large, qu’est-ce que le sacrement ? y en a-t-il autant qu’il est dit aujourd’hui ? un signe, le baptême, l’eucharistie, celui du pardon une fois dans une vie… je le retrouve donc. Marguerite, il est heureux qu’elle reste disponible à toutes orientations,  nore prière du soir, la difficulté de trouver pour les tous petits enfants, dans notre cas, simple transmission de ce que je récitais à mes deux ans… Les tables pour le repas du soir, certains visages me sont devenus familierrs, échange avec l’un, Portrait de M. Pouget puisqu’un mal-voyant à son côté. Il l’a dans sa chambre. Le Père Jean LD avec qui j’ai « parcouru » en deux fois deux ans l’entier de la Bible, en compagnie de huit-dix, revenez que nous parlions un peu. L’idée me vient en repartant – le parc séculaire planté par des moniales, pour la collection et non le paysage, essences et magnficence de beaucoup de ces arbres et buissonnements - que c’est une autre forme sinon d’apostolat ou de mission qui m’incombe, du moins un témoignage pour ce qui se partage, un cycle de « causeries », voyages, pays, politique, peut-être… Me voici aux âges de sainte Anne, grand-mère, quoique notre fille n’ait pas encore dix ans.

Et puis mes neveux, l’histoire d’un mariage, d’un amour et l’indiscernable dans ce qui a tout arrêté, puis fait chavirer, réparer ? comment ? Brasillach : que l’on n’espère jamais renouer ce qui a été coupé. Effectivement, ce n’est pas du même ordre. Nos quatre hôtes ce soir, que nous recevons en famille, seule la seconde de leur fille, précisément l’adoptive est « sans problème ». La force de ce qui nous unit, ma femme et moi, je n’en fais pas l’inventaire. Sans doute, n’était-ce – dans mon passé – possible qu’avec une seule autre, à l’amour il faut l’amour. Le signe de l’enfant accepté, refusé, pas possible. Signe décisif. – Et le sang des martyrs, celui d’Hervé Gourdel – sans oublier, moins spectaculaire et d’entière responsabilité du président d’alors, Michel Germaneau, très belle figure volontaire, éjà au Mali, 2010 – chance imméritée pour la France, tellement dans le besoin spirituel. Spirituel au sens de l’âme et non du rituel. Une religion qui devient police des mœurs, travers d’une pratique de l’Islam dont l’auteur – juste – de l’Islam des lumières (son nom, déjà notoire, Français ou francophone, m’échappe à l’instant) et confusion évidente d’une partie des chrétiens et de l’épiscopat en France à propos du « mariage pour tous », oublie ce qu’elle est : lien de l’homme à Dieu, révélé e octroyé par Celui-ci. Contraste, mon ami Denis M. hier disant combien lui paraît sensible le rapprochement entre musulmans et chrétiens sur le mariage, et à l’accueil, la religieuse préposée qui par son prénom m’appelle à lui parler de ma petite nièce son homonyme. Elle aussi relativise et même salue cette conception et cet amour.

Matinée largement commencée, l’heure des insectes avec la chaleur qui monte, des grillons ? encore. Les oiseaux se sont tus. Ma femme a préparé table et cuisine, elle est à l’ordinateur de notre fille, le sien en carafe depuis que le mien… et ainsi de suite. Marguerite, sa tablette enfin connectée, trouve le jeu qu’elle ne voyait qu’en démonstration chez nos informaticiens, elle me téléphone sa victoire, j’admire. Elle m’avait téléphoné cet été quand sa tablette avait commencé de fonctionner, qu’elle en avait vomi de bonheur. Les SMS et tweet (twitts ?) des trahisons, des propagandes et qui, avec les pages consultées sur face-book, vont bientôt tenir lieu de sondages, puis de referendum puis même d’élections, ne sont le pire que selon nos âmes et nos mollesses, je suis convaincu que ces technologies et ces nouveaux modes si bien assimilés par nos enfants dès leurs cinq-six ans constituent une très forte avancée pour l’humanité. A condition que le vieux livre à papier si physique du XVIIème ou du XVIIIème (l’almanach de Vergennes pour l’année que j’ai sous les yeux ou l’édition sous le manteau du testament de Richelieu, pour contrer la révocation de l’édit de Nantes en mettant en doute la naissance royale de Petit-Louis dit Louis XIV, 1685, que j’ai aussi) ou les brochés dont les pages années 30 ou 50 du XXème s’effritent et qu’on coupait, demeure notre recours à cet autre dialogue qu’est la lecture, le temps passé, passant à lire, à se laisser prendre, à être habité… Ce qui nous sauve. 

Splendeur, vérité de l’Ecclésiaste ! je ne la crois pas désespérante, même si vanité des vanités, tout est vanité ! [1] Sans doute, la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle à Dieu l’a donné. Précisément, ce qui a été ne s’effacera pas, et il y a Dieu, garant de tout, de la Création, nous en sommes mais aussi de nos fins, nous le verrons, nous en vivons déjà. Sous viens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « je ne les aime pas »… Non, je les aime, car elles me redonnent, instant par instant, celles que j’ai déjà vécues et leur donne tout leur sens, j’assemble à chaque moment tout ce que j’ai aimé, tout ce qui m’a aimé, celles et ceux… et tout ce qui fut et qui est, tout. Car tout est matin, toujours. On le sait quand on a accompagné jusqu’au seuil des mourants, grâce que j’ai reçue, grâce insigne que ma femme et moi ayons pu ainsi accompagner sa mère, qui donc nous accompagnera à son tour, quand… rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Oui, Seigneur, bénis-nous et ce que Tu nous donnes de faire et d’accomplir. Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. C’est le Christ qui fait, par Sa vie-même, vie puissance, vie parcours, vie incarnation, totalité de Dieu, la synthèse des souffrances et de la réussite. Les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elels restaient voilées pour eux, si bien qu’ils n’en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger. Tous ces éléments de psychologie, ces descriptions si justes et sobres que donnent les Evangiles, les disciples et le Maître, notre Seigneur. Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Réalité de l’Incarnation divine, lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité. Seigneur, apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. Vêpres d’hier soir, autre jeunesse, et mon cher jeune frère moine, ses joies de rencontre, de la chair, de la nuit, des étoiles et des éveils, autre vieillesse ? Je ne sais mais les embrasse chacun et tous, tandis que notre fille s’éveillera et que nous nous sommes inquiétés de l’aîné de nos chiens introuvable de la nuit tombée à l’aurore, puis tranquillement réinstallé dans son coin. Divine compréhension de chacune de nos époques (et sans doute, collectivement, de chacune de nos cultures et de nos civilisations, Dieu parlant toujours notre langue contemporaine et s’exprimant toujours, à notre portée, par les événements auxquels nous participons d’ouî-dire, de tolérance ou de passion, d’action-même). Sois heureux aux joyrs de ta jeunesse, suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux ! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera au jugement. Eloigne de ton cœur le chagrin, écarte de ta chair la souffrance ! Il y a pénitence et aveu à faire de ce que j’ai péché… le temps de la vieillesse est peut-être autant celui de la mémoire que de la pénitence, grâce d’avoir à demander pardon et rémission et désormais seulement le bonheur des autres, car notre bonheur n’est plus par nous et pour nous, il est pour les autres et par les autres. Dieu aime notre bonheur, c’est notre plus forte ressemblance à Lui. Quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin… le Fils de Dieu fait homme est devant portant Sa croix pour que roule à jamais la pierre de nos tombeaux.


[1] - Ecclésiaste XI 9 à XII 8 ; psaume XC ; évangile selon saint Luc IX 43 à 45

vendredi 26 septembre 2014

ces jours-ci, remise en polices lisibles à compter du 15 Août dernier

pour vous, qui suis-je ? - textes du jour

Vendredi 26 Septembre 2014

 
                          Hier soir, reprise de mon ordinateur, cette fois connecté mais je ne l’ai pas encore vérifié – fin d’une déshérence et d’une paralysie ? je l’espère et il le faut : chantiers – de la tablette pour Marguerite fonctionnant enfin, et réunion de parents, la maîtresse de notre fille rendant compte de ce qu’elle fait. Elle m’a plu par son appréciation détaillée et positive de ce groupe d’enfants, formé et stable depuis maintenant sept ans, et par l’exposé très clair des programmes et de chacune de ses manières. Elle est convaincante. Nous n’étions que deux pères, passivité de l’auditoire presqu’exclusivement féminin donc, absence d’un quart des familles. Sensation de quelque chose qui marche, y compris pour ce qui a fait polémique ou difficulté de mise en place : les nouveaux rythmes scolaires. En pédagogie et en disponibilité meilleure des enfants, Agnès est convaincue et nous l’a démontré. Ambiance et méthodes certainement très différentes de celles qui m’ont formé, mais le souci est bien le même : l’enfant et sa progression, place plus grande au jeu et à la respiration quotidienne, grande précision bien encadrée par le ministère pour ce qu’il y a à acquérir et à contrôler. Les querelles sur l’école, au moins primaire selon ce que notre fille nous donne à, comprendre par ce qu’elle vit, sont hors sujet et sans base vraie. Il y a enfin un civisme diffus autant que, sans insistance, l’initiation chrétienne que je souhaitais et à laquelle ma chère femme a adhéré. Même sensation d’harmonie et de mouvement à l’unisson dans un tout autre ordre avec la mobilisation des Français musulmans. Il y a du ressort en France, il y des fonctionnements, il y a de la réaction. Ce n’est pas de la mise en scène. Je suis très heureux de la constater. La confiance en notre pays, c’est celle que nous plaçons dans l’ensemble de nos compatriotes, dans notre esprit commun. La vérifier de temps en temps, surtout en ce moment, est nécessaire, c’est positif et même entraînant.

                  Prier… un jour, Jésus priait à l’écart… Pour la foule, qui suis-je ? … Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? La séquence donne la sensation que Jésus se « donne en spectacle ». Quoique à l’écart mais de qui et de quoi, Il est à portée de ses disciples. Présence qui Le gêne, Le distrait ou inspiration : qui sont-ils pour être là sinon qu’ils sont là, parce qu’Il est venu et parce qu’Il est là ? Interrogation alors, et dialogue d’une concentration extrême. Le Messie de Dieu. Luc ne commente pas plus que le Christ cette réponse jaillissante, spontanée de Pierre, ni la sévérité de ce que Jésus a alors l’occasion de dire-prédire aux siens. Son identité n’est pas séparable de Son chemin : passion, mort, résurrection. Le christianisme entier est là, pas une idéologie, pas une philosophie, pas même une révélation des attributs de Dieu ou des conditions de notre destinée. Il est la vie humaine de Dieu. Une œuvre précise d’un Dieu incarné et dont l’incarnation a pour motif, raison notre rédemption. Dans une « pâte » précise, au sein d’une création précise, celle dont nous faisons partie : toutes les choses que Dieu faites sont bonnes en leur temps. Précarité et éternité, le lien et le passage de l’une à l’autre : il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite. Une sorte d’abandon de Dieu à l’homme, de passivité même, la victime totale, rejet social, souffrance physique et moral. Et l’action totale et décisive, englobant et donnant sens à tout : la résurrection, le contraire de toute passivité, de toute mort, de toute dépendance. L’ouverture et le bond. 

                La nuit sans lune et sans que sa fin soit perceptible, un ciel « complet » de toutes ses constellations à mon lever et maintenant que la journée commence, quoique le ciel soit seulement gris, délavé, les oiseaux, quelques-uns, encore taciturnes.

jeudi 25 septembre 2014

Jean, je l’ai fait décapiter, mais qui est cet homme dont j’entends tellement parler ? + textes du jour

Jeudi 25 Septembre 2014 Tout dort… Rattraper le temps perdu… depuis des années… quelle course et quelle immobilité. – Prier… Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, et pourtant celuic-i est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusu’à la fin. Une fois de plus, j’arrive à ce moment et aux textes proposés par l’Eglise, dans tel état d’âme et telles préoccupations et ce que le croyant – j’en suis un, grâce à Dieu, sait être la Parole divine, m’attend, me reçàoit, m’enveloppe et me console. D’œuvre que Dieu, mais de mobilisation que la nôtre, selon le mystère de notre liberté et la magnificence de Sa volonté . Qu’estce que l’homme pour que tu le connaisses, Seigneur, le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui ? Hervé … les luenttes, le regard, le visage émacié. Témoignage de nos amis des Hauts-Plateaux vietnamiens, et il y aura celui de ses compagnons algériens. Il doit recevoir le témoignage de nous tous. Simplement. La montagne… Je m’aperçois à cet instant que je me suis trompé d’office, tant pis. En prière, jamais « un coup d’avance ». Tu fais retourner l’homme à la poussière… Apprends-nous la vraie mesure de nos jours. Textes encore plus hallucinant de justese, de correspondance avec ce que nous vivons. Jean, je l’ai fait décapiter, mais qui est cet homme dont j’entends tellement parler ? Les martyrs mènent à Dieu. Ce que parfois un homme représente pour tous, une question, et finalement la réponse. Ce qui a existé, c’est cela qui existera. Ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera. L’ésotérisme, parfois, de l’Ancien Testament, mais aussi de tous nos grands textes d’approche ou de révélation, le Coran, au nom duquel, prétendûment… Le discernement à nu parfois ne peut être que la prière. Voilà enfin du nouveau ! Non, cela existait déjà dans les siècles passés. Seulement, il ne reste pas de souvenir d’autrefois. De même, les événements futurs ne laisseront pas de souvenir d’eux. Horreur de la mort, lumière du sacrifice et du témoignage. Que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? … Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. Rends-nous au destin que Tu as voulu pour nous tous, sans distinction de chemin ni d’appellation vers Toi et prends en premier, dans Tes bras, dans Ton cœur, Ton fils Hervé et les siens et ceux qui le pleurent et nous tous, en cette époque de brume et de sang, d’apparente régression où « processus de paix » (Palestine ou Ukraine ou ailleurs et partout) veut dire négation de la paix… Sans Toi, l’homme bafouille, avec Toi, tout a sens et d’abord le sacrifice subi, les heures d’avant… la certitude humaine d’une vie qui va être tranchée, ôdieusement, par la tête, mais dont il se fera une telle lumière.

mercredi 24 septembre 2014

accorde-moi seulement de quoi subsister - textes du jour

Mercredi 24 Septembre 2014 Les trois compagnies hier… le condamné à mort, notre compatriote enlevé à Tizi-Ouzou, hasard du guet-apens et hasard plus grand et providentiel s’il y a miracle et lequel ? prié ensemble, notre fille et moi, cette nuit. Panthéon, comme figure d’une âme nationale autant que le Soldat inconnu, terrorisme et temps, notre résistance et si possible notre discernement, si difficile à opérer… le livre de VT, banal d’’écriture et de scenario, de récit s’il n’y avait les personnages, mais à ce titre il est important, passionnant et précieux, pas forcément négatif pour le président régnant dont il donne un portrait factuel qu’aucun biographe ou commentateur n’a su donner… rétrospective BB, entretien avec Laurent DELAHOUSSE pour qui, ces soirs-ci, cela continue un tableau de « chasse » après NS mais à qui je ne pardonne pas d’avoir fait travailler notamment ARPAILLANGE et BADINTER dans la perspectiive d’un livre recueillant expérience et souvenirs de nos gardes des Sceaux et qui n’a pas été publié. Je ne me souvenais que des scènes de début et de fin de Et Dieu… créa la femme mais nullement ni du récit ni à quel point dès ce film, Brigitte BARDOT impose son personnage, sa psychologie, ses réparties et son ton quel que soit le scenario et le réalisateur. Et symbole hier soir, une chienne labrador sans collier, provoquant sur l’autoroute de notre retour un embouteillage, traversée, puis suite d’errance en remontant le flot des camions et des voitures : nous avons essayé de la rattraper, un chien au trot ne se rattrape pas, un chien perdu est condamné… Notre compatriote, le miracle, je saurai tout à l’heure. Ces terroristes invoquent-ils vraiment Dieu ? sont-ils autant mûs qu’il est commenté par un intégrisme religieux ? je ne le crois pas. C’est un grand cadeau que de les présenter comme « fous de Dieu ». Ils sont plutôt ceux que notre monde rend fous, vg. les trois mille Européens au moins qui les ont rejoints. Les Janissaires étaient des enfants enlevés, et éduqués pour être ce qu’ils furent, une élite militaire sinon idéologique pour les Ottomans. Les partants d’aujourd’hui (trois mille, déjà, partant d’Europe) sont réellement des recrues, des volontaires, sans doute au cerveau lavé comme le furent les gardiens et bourreaux des camps nazis. Nous posons, sur presque tous les sujets, très mal nos questions au monde actuel, celui que nous faisons. – L’avis de la Cour de cassation, donné hier matin à la demande des cours d’Avignon et de Poitiers, les conditions de conception d’un enfant ne sont pas à considérer comme l’empêchement à son adoption par la compagne de sa mère. Avis suivant une décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Cela renvoit non à des choix « sociétaux » ou législatifs, intrusion de tiers dans les choix et les orientations d’une personnalité, seule face à elle-même pour décider de ses chemins, nous le vivons en famille et finalement plutôt bien, cela renvoit au mystère humain dont même pour chacun de nous, nous ne faisons pas le tour et dont le sexe ou le désir d’enfant (je ne sais s’ils sont interdépendants) ne rendent pas compte à eux seuls. Prier… [1] assurance paulinienne de l’auteur du Vieux Testament : toute parole de Dieu est garantie, c’est un bouclier pour ceux qui cherchent qui cherchent en leur refuge… Prière de demande de la prière… éloigne de moi le mensonge et la fausseté, ne me donne ni la pauvreté ni la richesse, accorde-moi seulement de quoi subsister. Car, dans l’abondance, je pourrais te renier en disant : « Le Seigneur n’existe pas ». Et dans la misère, je pourrais devenir un voleur, et profaner ainsi le nom de Dieu. On ne peut mieux résumer le bilan que je fais assez souvent de ma vie si elle avait tourné autrement : carrière non interrompue, projets matrimoniaux d’alors réalisés, voire carrière aussi solaire que quelque fois il sembla que ce serait la mienne, ou mariage auquel je me serais résolu et qui… Seul vrai crime, ma non-confiance en Dieu, ma non-prière de disponibilité et d’écoute quand il y avait à recevoir, décisivement… il y avait dessein divin, j’ai organisé au contraire, dans ma peur, un vacarme humain, et, ce qui n’est pas accessoire, encore aujourd’hui, j’ai manqué de parole envers qui j’aimais et portais tellement en moi de chair et de cœur. Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi. Qu’aujourd’hui rachète autrefois et que la voie de maintenant et depuis vingt ans, je l’aime et la continue, puisque, Seigneur, vous me l’avez indiquée fortement puis l’avez ointe de Votre sacrement. Ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons… rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent. Hasard apparent de toute manifestation de la Providence. Si vous trouvez l’hospitalité dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds. Ren n’est stérile ni du péché ni de la confiance. Que ma vie, Seigneur fasse de la vie. Pour autrui et pour moi. -------------------------------------------------------------------------------- [1] - Proverbes XXX 5 à 9 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc IX 1 à 6

lundi 22 septembre 2014

aux humbles, Il accorde sa grâce - textes du jour

Lundi 22 Septembre 2014 Prier … faites attention à la manière dont vous écoutez. Une bonne part de la psychologie du Christ et de ses recommandations est elliptique, elle se réfère à des vigilances, à des exigences vis-à-vis de nous-mêmes et par égard à une réalité que nous ne connaissons que si incomplètement. Le caractère divin de l’ensemble de la Création, la complexité de toite communication parce que nos âmes sont complexes. Jésus prêche la transparence – thème si évoqué ces années-ci et si peu vérifié, pratiqué, même de bonne foi. Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Le comporteme,nt adéquat ? pour tout homme ? Ne refuse pas ton, aide à celui qui la mérite, quand tu as les moyens de l’accorder…ne travaille pas au malheur de ton prochain, alors qu’il vit sans méfiance auprès de toi. Ne chertche pas querelle sans raison à quelqu’un qui ne t’a pas fait de mal, et ainsi de suite. Ce semble simple… Dieu se moque des moqueurs, mais il accorde aux humbles sa grâce. Des textes ce matin, de silence, d’invitation au calme, donc à la prière. Hier soir, du vent. Un test de personnalité… un des signes (de plus) de notre dégénérescence est de ne produire qu’un tel personnage, convain d’être à la hauteur des circonstances et qui ne témoigne de rien d’autre. Des propos de « café du commerce » expliquant pourquoi pendant cinq ans… de même qu’un livre de souvenirs, depuis un mois, explique une autre psychologie, donnant une manière de résoudre l’énigme d’une persévérance à ne pas correspondre, non plus, aux situations et circonstances. Il va falloir nous en sortir par nous-mêmes. Ni dogme, ni science, ni exemples venus d’ailleurs, ni chefs au pluriel ou au singulier. Que de nous-mêmes. Oui, prier.

dimanche 21 septembre 2014

parce que personne ne nous a embauchés - textes du jour

Dimanche 21 Septembre 2014 Prier… la parabole célèbre dite des ouvriers de la onzième heure est précédée de plusieurs avertissements pour l’appliquer à notre vie spirituelle et ne pas regarder que le dernier contingent. C’est de conversion qu’il s’agit : Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? … Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait … Mon ami, je ne te fais aucun tort. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour une pièce d’argent ? Justice différente mais qui n’attente pas au droit du travail même moderne, et qui au contraire révolutionne l’économie politique. Le maître embauche à toute heure.. au petit jour… vers neuf heures… vers midi, puis vers trois heures… vers cinq heures, sans considération de ce qu’il y a à faire dans sa vigne ou de ce qu’il reste à faire. Pas de relation entre la production et l’embauche (leçon pour aujourd’hui), la base contractuelle de plus en plus secondaire : une pièce d’argent pour la journée… ce qui est juste…. Une discussion du salaire, puis seulement l’embauche. Deux dialogues, celui de la dernière heure : pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? – Parce que personne ne nous a embauchés. Et celui de la première, avec un « délégué du personnel » qui « ne joue pas collectif » : Ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! La leçon manifeste n’est pas un royaume, la vie éternelle, le bonheur, la grâce au mérite mais bien universellement, contre toute idée préconçue et à la seule initiative de Dieu. Un maître qui ne s’active qu’à la recherche de qui n’a pas été embauché, mais pas à faire fructifier son bien : ce dernier point va de soi, et il y a manifestement surabondance. La conclusion de Paul est l’indifférence inspirée quant à notre utilité humaine… soit que je vive, soit que je meure, la grandeur du Christ sera manifestée dans mon corps. Car cette embauche, cette rétribution égale pour tous et aussi cette faveur pour les derniers venus, sont la manifestation d’une souveraineté. Avec l’habituelle inversion des rôles que le Magnificat et tous les chants d’action de grâces dans l’Ancien Testament, ont proclamée : il élève les humbles… il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. mais ici personne n’est reparti les mains vides. Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins. Il n’y a pas que Dieu d’incommensurable, que la vie éternelle qui soit indicible, il y a surtout et d’abord le comportement divin, et celui que Dieu inspire à ses saints, à tous ceux qui continuent d’écrire par leur vie la suite des Actes des Apôtres. Quant à vous, menez une vie digne de l’Evangile du Christ.

samedi 20 septembre 2014

je marcherai en présence de Dieu sur la terre des vivants - textes du jour

Samedi 20 Septembre 2014 Eveillé autour de six heures, mais bonne nuit : je remets mon appareil anti-apnée : nettoyé et révisé. Mes jambes… Fabienne recommande la piscine, avec raison. Rêve étrange où je me trouve avoir à assister à une conférence dans une immense suite de salles avec des panneaux de vidéo se répatant, des tables et places assises. Je vais à une, tout le monde n’est pas encore en place, discussion avec un quidam sur l’incompétence, propos ou caractère qui me serait attribué. Bien plus d’hommes que de femmes. Ce semble se passer et se vivre en noir-et-blanc. Je constate que depuis des jours, des mois, des années, je ne « fais » rien, cela ne m’effraye pas ce matin. Au contraire, enfin, après vingt ans de respiration, m’y mettre. – Beauté et personnalité de notre fille, des dons de mieme, d’actrice évidente, le mime d’une de ces luttes japonaises ou chinoises, avec faciès, regards, plissements du front, jeux de bouche, de mains, de bras. Mon appareil photo (argentique) en panne, mon camescope aussi dont nous n’avons rien projeté depuis des années, albums-photos, plus collés depuis peut-être sept ans… apparemment, le chantier à l’abandon, mais… le sourire de ma femme encore endormie, ma responsabilité ne porte pas sur hier ni sur demain mais sur aujourd’hui. Notre méditation à une dizaine mercredi après-midi sur la vigne et les ouvriers embauchés à des heures diverses m’habite : nous sommes tous de la dernière heure, c’est-à-dire du présent. – Leçon d’hier matin à Saint-Joachim. En sus, la télévision grand écran projetant d’abord un dialogue entre clercs sur l’amour, soutane et col romain, sourire pour développer le sujet, mais… séquence sur l’Opus Dei, et le successeur de José Maria, un Mgr. Alvaro : je reste perplexe sauf, inattendue, une séquence magnifique, un jeune sans doute de l’Opus, lors d’une assemblée en plein air avec Jean Paul II donne un numéro de clown, les paroles pour que le Souverain Pontife les comprenne, lui ont été transcrites en italien, il en fait en sus des jeux de scène. Et Jean Paul II, encore jeune, la tête non prostrée, rit aux éclats, sourit, le visage est séraphique, d’une beauté bouleversante, inoubliable. Comme dans un tout autre registre et de toutes autres circonstances, la photo, visage du général de Gaulle, à l’instant de commencer à descendre les Champs Elysées, le 25 Aoput 1944, il fixe l’objectif, une intensité qui est à la fois tristesse et joie, l’âme quand elle est donéne à ce point à l’unisson, n’a plus sexe, ni partages sentimentaux… et l’autre posture, dans la foule, la grand’rue de Colombey, passage du Tour de France, le Général est président de la République, un naturel tranquille, sérieux, débonnaire, le visage paisible qui semble bénir l’instant autant qu’il en jouit. Bien entendu Mme de Gaulle avec lui, et personne ne regarde l’homme du 18-Juin, que la fille des coureurs, mais ceux-ci en hommage mettent pied à terer. La France, c’est et ce fut de grands Français, de grandes Françaises. Ce sont ensuite de grandes attitudes, de Bouvines à des jours peut-être proches. Le sourire du Pape, le Pape en prière, alors jeune ou âgé et malade, la vérité d’une sorte de rassemblement de soi, physique et mental, qui fait d’une prostration voulue, un appel à une vérité nous dépassant tous mais nous soutenant tous. Il me semble qu’en famille, en Eglise, en patrie, en humanité, nous pouvons cet assemblement de nous-même, la prise de souffle dans l’adoration, puis le départ, toutes voiles disponibles. Prier… [1] je marcherai en présence de Dieu sur la terre des vivants. … Sur Dieu, je prends appui, plus rien ne me fait peur ! Vérité et impact psychologique de notre foi par la révélation-confirmation d’un Dieu dont nous sommes l’image et la prédilection, un Dieu accompagnant, suscitant et appelant. Sans doute, le cœur humain Le souhaite-t-il ainsi. Mais ce portrait de Dieu n’est cependant pas notre œuvre, même s’il est inscrit en nous et « selon nos désirs els plus fous ». C’est l’Incarnation, c’est l’initiation pendant des siècles du peuple choisi, c’est la marche des disciples et des « saintes femems » entourant et questionnant le Christ, Le regardant, qui nous confirment et qui détaillent cet amour et ce plan de Dieu. La théologie de Paul est difficile, sur ce qu’elle explicite aujourd’hui, l’Eglise ne me semble pas y avoir isnisté, à juste titre je crois, une double nature ? un dédoublement du corps, l’un « fait » pour ici-bas et l’autre pour l’au-delà ? L’Eglsie et le Christ insistent sur la résurrection des morts, la résurrection de la chair, la perfection possible par l’accès à l’éternité, et la perfection n’est pas la vie de macération en vue de quelque « rétribution », elle est la plénitude, l’aboutissement. Et cela, si nous sommes attentifs, nous le pressentons, mais il nous faut le vouloir, le prier, l’attendre et y contribuer. Ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel ; puisqu’il existe un corps humain, il existe aussi un corps spirituel. Oui, si c’est montrer et prier que la chair est spirituelle quand elle est ressuscitée, ou quand nativement elle était à la ressemblance de son Créateur, en toute liberté. Je ne crois pas à ce dualisme, même s’il fait réfélchir sur les conséquences d’un mauvais usage de notre liberté et donc notre déchéance, chacune de nos limites, le « paradis perdu ». Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes appartiennent au ciel. Et de même que nous sommes à l’image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel. En fait, c’est le même. Déchu puis ressuscité. Le « rattrapage » de tout, la rédemption, c’est Dieu s’en mêlant, Dieu s’incarnant ; son Fils fait homme. Tout notre parcours est donné opar la parabole du grain et des divers sols dns lesquel il tombe. Si je superpose la parabole des heures de rerutement pour le travail à la vigne, aux sols divers, vigne et graine unique, mais récipiendaires, bénéficiaires différents, et surtout moments de nos vies successifs, je puis comprendre et prier que mon existence entière a ces étapes, ses duretés et ces accueils, ces contrats et ces providences. Je prie et espère, crois à la onzième et dernière heure et que mon cœur et nos vies seront finalement la bonne terre… du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé et a porté du fruit au centuple.. Tous, successivement et parfois presque dans les mêmes instants de notre humanité, nous sommes dans les pierres… pas de racines… dans les ronces… et puis grâce : le semeur nous atteint, le maître alors que l’après-midi a fini, nous appelle… être alors de ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance. Et qui nous donnera ce cœur bon et généreux ? sinon l’Esprit Saint, sinon le Fils ? sinon le Père ? sinon Dieu dans chaque instant de nos vies. Amen. -------------------------------------------------------------------------------- [1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 35 à 49 passim ; psaume LVI ; évangile selon saint Luc VIII 4 à 15

vendredi 19 septembre 2014

des femmes qu'il avait délivrées... et beaucoup d'autres qui les aidaient de leurs ressources - textes du jour

Vendredi 19 Septembre 2014 Dès mon éveil, m’apparaît tout autrement l’exercice présidentiel d’hier en fin d’après-midi, quoique je l’avais noté plutôt bien, sur le champ pour JPJ [1] puis en début de soirée pour mon blog. L’homme est d’une totale maîtrise de soi, il ne manifeste aucune émotion, il n’est que technique et fonctionnel, d’une certaine manière on l’entend comme on le lirait – du moins, hier – mais il n’a pas d’âme. C’est une machine. On parle de « bête politique », dans son cas, c’est une machine politique. Les mensonges de JC étaient éclatants, notamment à propos des emplois fictifs de la mairie de Paris, ou de « la cassette Méry », NS s’emportait. Lui pas, il lui a fallu appeler son communicant – qui ? – à Newport pour préparer sa réponse aux journalistes sur le livre de Valérie TRIEWEILER… L’exercice pleinement réussi pour en imposer d’abord à ses ministres, et au Premier plus encore, pris dans « la masse », et aux journalistes, mais les Français. Certes, jugé et apprécié aux résultats, mais en tant qu’homme. Il s’est découvert hier, comme précisément dur. Il l’a reconnu en fin de conférence, dur avec tous, comme avec lui-même. Service des pauvres ? une formule. Service de la France ? peut-on dire autrement quand on est ce qu’il est pour cinq ans au moins. Tout entier au service d’une passion froide : la politique. Mais aussi et cependant, il est bien pour la France, notre pays, qu’il ne s’effondre pas sous les coups. L’essentiel n’est ni le portrait que donne de lui son « ex-compagne » (joliesse affreuse du terme) ni son impopularité, mais le pays. Il donne complètement les raisons de son optimisme quant au parcours et même aux résultats, avec des objectifs de plus en plus reculés et élastiques. Nous sommes maintenant en connaissance de cause, mais il fait froid. Technique, détachement et donc froideur, les journalistes n’ont pas été en reste, alors qu’il s’agitr du destin, de la chair de la France, des Français. Providence. Parcours de notre « propriété », j’affectione que ma chère femme, si « réluctante » quant à nos aîtres et lieux, prenne ce mot depuis quelques mois et s’approprie enfin ce bien. Que, significativement, je recevrai finalement d’elle, alors même qu’initialement ce fut mon choix et mon financement solitaires. Parcours avec un forestier du CNPF. Pour ma génération, ce sigle était celui du patronat, c’est maintenant celui d’un démembrement – pourtant remontant à 1963 – des Eaux & Forêts, et de leur Office national. Notre chênaie, l’exploitation des quelques hectares de pins. Chênaie préservée des ronces, grâce aux sangliers ? tous nos chiens sont avec nous, mais au retour, ma chère femme revenue de sa matinée au travail, me fait remarquer l’absence du « gros » Sacha. Je ne m’en étais pas aperçu, sinon au départ, il nous suivait avec courage, malgré son essoufflement et son poids. Trois heures de recherche, un semi-œdème pulmonaire, déplacement lent, façon de tamanoir fourmilier, la tête rasant les herbes, le panache arrière comme le gaillard d’un vaissea de haut bord. Perdu… où ? comment ? Revenant pour la troisième fois au Loch, au chenal à l’étiage bas, je l’aperçois, il nage, doit avoir parfois pied, mais il y a la vase. L’ai tiré, hâlé par le cou, puis les pattes avant, m’étant moi-même calé les pieds pour ne pas tomber à l’eau et surtout enfoncer. Nous sommes seuls. Il est totalement épusié, la noyade était au bout de ces heures. Ma femme et nos chiens depuis que… toute l’histoire de notre amour, en pays rocheux et mer parfois démontée… lien… Parabole. Remontée en brouette d’abord, difficile, creux et trous dans nos pâtures, puis le chemin breton. Un rythme s’est alors pris par intelligence commune : gamelle d’eau et croquettes posée devant lui qui s’est assis et reprend plus que souffle : forces. Je continue, montant la brouette. Il me suit lentement puis arrête à nouveau. Je pose la brouette, redescends vers lui, puis jusqu’aux gamelles que je viens poser devant lui et je repars à la brouette, il suit pour s’asseoir ensuite et moi lui rapporter et disposer, les gamelles. Quinze fois peut-être, et l’arrivée et la reprise des places et des habitudes. La vie ainsi… Sensation aussi, à cet éveil, d’irréalité de tout, de l’existence. Ces années-ci, inanité de mes efforts sans aucun résultat. L’ambiance change ces jouirs-ci, suis-je vivant ? qui donc existe ? et la réponse est là. Image de notre fille hier soir, la prière ensemble, elle dans son lit, celui de ma mère que nous avons recouvert à neuf et joyeusement, tissu choisi par notre trésor, et le corps, le flanc, la peau nue de ma chère femem. Réponse à toutes inanités et au doute fondamental sur nos existences-mêmes : l’amour. Plus qu’un lien, la preuve et la force de tout, la sensation alors et ainsi… Prier… j’irai revoir tout à l’heure notre vieil ami, Denis M. Saint- Joachim, « maison de retraite » de nos prêtres diocésains. L’infirmière me le dit beaucoup mieux, après plusieurs jours et nuits de perfusion. Sans tenir la conversation, il est de nouveau présent. Fin de vie ? ou vie de la fin… nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts [2] c’est bien pourquoi il est le Dieu de toute force, ce que je ressens si fort, si nettement en entrant dans ce moment quotidien et que j’attends, moment quotidien de la prière qui m’est donné depuis des décennies. Cierge pascal… Jésus et les femmes, c’est platement dit, c’est d’autant plus éloquent. Le mystère féminin est autant individuel que celui du couple dont il est le lieu et la réserve d’aventure intérieure et de défis existentiels, que collectif, « l’espèce féminine » si incompréhensible pour le masculin. Ce que me confie par bribes Marguerite sur les comportements des garçons, si analogues les uns aux autres et sur ce qu’en ressentent et disent les filles, ses amies de classe. C’est édifiant et rassurant. La militance contre la « loi du gender » ou l’enseignement de ses théories, est inutile… la nature et le naturel se chargent innés, de la bonne et belle poussée de nos enfants. Donc des femmes qu »’il avait délivrées d’esprit mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeline (qui avait été libérée de sept démons)… etc…Complexité de ce qui est présenté de celle-ci, éléments de romans, de vies, mais personnage pas forcément identifié pour des épisodes ne la nommant pas mais que nous rattachons à elle, pas toujours ma lecture… en revanche, exemple de l’amour et de la totalité de la femme quand elle aime. Un amour qui est autant conscience de soi que de l’autre, qui est discernement de l’autre, discernement que le masculin, en tout cas moi, n’avons pas. Evaluation rendant leur amour vraiment méritoire. Ces femms qui les aidaient de leurs ressources. Les disciples et le Christ, le masculin, le mouvement et en somme la vulnérabilité au quotidien, au primaire. Les femems, leur désintéressement. Raisonnement enflammé et enthousiaste de Paul, la résurrection, la nôtre en perspective, summum de l’existence donc : si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité.. et puis ceux qui sont morts dans le Christ, sont perdus… votre foi ne mène à rien… si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Sans doute, « l’au-delà » et la perspective. Equilibre du présent que cette perspective, mais le compagnonnage de Dieu, Sa force et Son inspiration sont décisifs pour le présent, celui des jours après jours et nuits. Et c’est ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. – Femmes… je vais apporter son thé à celle qui m’a été donnée, mon unique épouse alors que bien des amours dans ma vie, et certainement une ou deux femmes, qui … mais l’unique est l’épousée… C’est ce qui manque tellement à FH pour que, précisément, la fonction, la machine se vêtent de chair et de tendresse. Jean SARKOZY ose plaisanter sur le livre de VT et bien entendu évoque 2017 pour son père. Les anomalies qui ont « plombé » notre pays ont un de leur caractères communs, dans ces échecs conjugaux, le multiple est un échec. Notre nom est Légion… Une araignée entre l’écran et le meuble de rangement de nos papiers : « bar » que mes parents avaient dans leur salon dès le début de leur mariage, le temps de cette Egypte où ils en vécurent les douze premières années… elle fait tranquillement sa promenade apéritive, virtuose du trapèze, chaque patte successivement bien allongée, repliée, ré-exercée. Puis elle a disparu. Vie et existence. En partage d’évangile avant-hier, j’évoque l’accompagnement de nos animaux, de tout le vivant, dans notre résurrection de chair. Dubitation générale. Ma référence à Marc dans le verset ultime de son texte sous la dictée de Pierre, n’entame personne, la distraction est là avec manière efficace de certitude. -------------------------------------------------------------------------------- [1] - ----- Original Message ----- From: edith wolff To: Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée Sent: Thursday, September 18, 2014 7:22 PM Subject: de la part de BFF - conférence de presse Très bien. Même si ma ritournelle tient toujours. L'important était que le Président montre qu'il tient le volant et que le véhicule tient la route. S'il vous est utile que je détaille ce qui m'a plu vraiment, soit au fond, soit en habileté de répartie ou de forme, ou ce qui aurait pu être mieux, compte tenu du cap... je le ferais volontiers. Chaleureusement à vous et - par vous - au Président. [2] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 12 à 20 ; psaume XVII ; évangile selon saint Luc VIII 1 à 3

jeudi 18 septembre 2014

il saurait qui est cette femme... qui est cet homme qui va jusqu'à pardonner les péchés ? - textes du jour

Jeudi 18 Septembre 2014 Eveillé autour de quatre heures, pas eu conscience de me rendormir, sensation au contraire et désagréable de ne pas me rendormir. Tourné en rond, mon ordinateur inutilisable selon mes anciennes habitudes, aucun projet cohérent d’écriture et ce que j’avais sur le métier s’est périmé. La maison toujours pas rangée, l’herbe haute devant la cuisine, rien n’avance et nous vieillissons. La glace dans la salle-de-bains « verte », notre salle-de-bains encombrée, peu pratique mais vécue : mon visage, mon corps, je m’y suis habitué, autre corps et autre visage qu’antan. Continuité en quoi ? et comment ? France, gouvernement, conjoncture, comment en sommes-nous arrivés où nous en sommes, tous les dialogues cassés, le patronat, Bruxelles, la défiance totale envers les gouvernants et des Français envers leurs politiques et envers leurs entreprises, aucune alternative n’est proposée ni ne semble possible, ni les oppositions, ni les « frondeurs » n’en énoncent une d’ensemble… alors ? Mal-être hier et chaleur amicale en même temps dans notre groupe de lecture ensemble de l’évangile du dimanche à venir. Cette idée de nantis qui rament pour la récompense et se demandent si d’autres, censément d’une espèce différente en font autant. Le ciel au mérite… alors que le décisif et l’équilibre sont, dès à présent, le compagnonnage divin. C’est d’aileurs le dilemme que vivaient sans doute les disciples à la fois heureux à la suite de leur Maître, et interrogatifs sur la suite, que serait-elle ? encombrés comme nous le somems aujorud’hui de vues toutes faites sur le bonheur, l’au-delà. Y en avait-il pour eux, puisqu’il s’agissait du rétablissement d’Israël. Ce sont d’autres qui posent la question de la mort et de la résurrection, et c’est Jésus qui place cette question devant eux à chacun de leurs moments d’enthousiasme. Prier… oui, le compagnnonage, et son stade suprême est l’amour. Dans le cas de la pécheresse, pas de texte. Elle ne demande rien parce qu’elle demande tout, le salut, et la grâce qui lui est donnée est immense, globale et totale, puisque sa présence est acceptée, son geste est compris et que ce geste, il lui est donné un sens incommensurable. Elle prophétise l’ensevelissement du Christ, elle est déjà sa compagne pour la rédemption du monde alors qu’elle était simplement venue pour elle et pour implorer le pardon de sa vie. Mais elle ne s’était aps trompée de « cible », elle avait reconnu en Jésus Celui qui sauve…. Une pécheresse… elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient le spieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. Par contraste total, l’hôte, un pharisien (qui) avait invité Jésus, fait l’exact contraire d’un acte de foi : si cet homme était prophète… De surcroît, il n’est pas psychologue et ne connaît pas Jésus, même et surtotu humainement : avec cet homme déconcertant et charismatique, il y a toujours une suite, un développement. Il s’est arrêté, lui, Simon, le pharisien, à la seule entrée en matière, et reçoit une « raclée » : tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds…tu ne ‘mas pas embrassé… tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête… Rien qu’en usage, le nanti qui est pourtant l’hôte et qui a offert accueil, repas, maison, sans doute avec toute la troupe des disciples de Jésus, ce nanti est inférieur à la pécheresse… La perplexité sinon le rejet se cristallisent : avant même que le Seigneur ait béni Marie-Madeleine, puisque c’est elle, il lui est reproché de faire ce que Dieu seul peut faire. Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? C’est alors que Jésus confirme : Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! Qu’il en soit de même aujorud’hui et toujours pour mopi, les miens, tous ceux, toutes celles que je rencontre ou qui pensent, ont pesné à moi, et qu’il en soit ainsi pour notre beau pays dont la « résurrection », la remise en marche, en conscience, en espérance sont nécessaire à beaucoup que lui-même et ses enfants. Ainsi soit-il.

mercredi 17 septembre 2014

l’amour ne passera jamais - textes du jour

Mercredi 17 Septembre 2014 Commencé de lire, souvent avec émotion, Bouche cousue, de Mazarine PINGEOT : souvenirs sur son père, et leur vie, elle et sa mère, pour ses propres enfants encore à venir, et recueillis en elle-même avec difficulté tant les circonstances étaient anormales à tous égards. Analyse sobre de ce que peut ressentir une enfant qui ne peut dire son père et qui vit la différence entre le personnage public et l’homme proche. Moments, FM rangeant des livres dans leur maison à trois, clandestine… salons de l’Amérique latine, le soir de la réélection, elle ne peut dire à quel titre elle est là, et en 1981, elle ne peut sortir participer à la joie des autres. Aller-retour, quatre à sept heures et demi du matin, conduite aux phares, France-Infos., commentaires, « décryptage » de la séance parlementaire d’hier après-midi. Désert… d’idées, de diagnostic, de personnages… journalistes, opposition, socialistes « légitimistes » et « frondeurs », inetrvenants à la tribune ou raconteurs et autres « explicants », tous des bulles de savon… Route pour repérer et rencontrer ces SDF avec lesquels avait tenté de dialoguer ma chère femme, à la sortie de la gare de Rennes, hier en début d’après-midi. Son émotion, une petite pitt-bull (la nôtre, notre Raïssa, si exceptionenlle, était bringée, parfaite…) mal-traitée par l’un d’eux manifestement ivre. Hier soir, tour téléphonqiue des différents services pouvant les localiser. Ils sont à la place d’hier, dialogue pas difficile, sauf avec le propriétaire de la chienne. Il y a deux autres chiens, mais il apparaît que Ioan ne veut pas lâcher Thitché et que s’il est bourru et s’il tape, il aime cependant son animal. Pris langue cependant avec le 17, perfection de cet accueil de police-secours et hier soir sur son site, bonne impression de la maire de Rennes. Lui ai couriellé, le jumelage de sa ville avec Almaty, mes fréquentes relations en tant que le premier ambassadeur de France au Kazakhstan, que de bons souvenirs suivant d’assez loin mes années d’enseignement hebdomadaire en préparation ENA et en doctorat de science politique rue Gabriel Macé. Mémoire de Jean RAUX, agrégé de droit public et premier adjoint au temps d’Edmond HERVE, qui s’affiche sur le site, et que j’avais cultivée. L’un des SDF, mais pas le maître de Tchitché, voudrait ma veste tyrolienne : j’ai éludé. Mais Marguerte, à qui je rends compte avant son départ pour la classe, me donne tort : la veste contre la chienne. Misère ? non. L’un est couvreur, et dit n’avoir pas de travail. Ils ne gênent personne, n’encombrent pas, ne dépriment pas, ne semblent pas boire plus que d‘autres, alors… n’éveillent pas la compassion mais appellent l’amitié. Presque la poésie. Vais maintenir le contact, mais si la police les aborde et les questionne, je serais sans doute brûlé. Prier… que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ! Jésus et nos inconséquences : Dieu trouvant et ressentant porte close, la nôtre. « Jean-Baptiste est venu, en effet : il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : c’est un possédé. Le Fils de l’homme est venu : il mange et il boit, et vous dites : c’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. Perplexité du Christ, appelant notre examen de conscience L’incarnation soumettant Dieu à notre jugement, si friand des apparences, et Jésus n’est pas seulement homme en apparence. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir, mais ce jour-là nous verrons face à face… ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m’a connu. Toujours cette intuition juste en nous, qu’a bien exprimée Eve : l’arbre de la connaissance, du discernement. La connaissance étant communion, l’expression biblique devenue si juste et imagée : connaître sa femme, son mari. Connaître aussi l’autre, le jeu de mot possible en français. La réalité dite en théologie. L’assertion de Paul suivant et concluant, « l’hymne à la charité ». S’il me manque l’amour, je ne suis rien. Assorti de la présentation de ce qu’est l’amour en comportement (pouvant aussi bien se lire comme le portrait de telle personne mûe et structurée par la charité, l’amour, ce qui fait connaître l’homme, et, à terme, Dieu-même. L’amour trouve sa joie dans ce qui est vrai. Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais.

mardi 16 septembre 2014

le mort se redressa et se mit à parler - textes du jour

Mardi 16 Septembre 2014 Prier… alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous. Cette séquence a pour origine et fondement la seule initiative de Jésus, nul acte de foi de la veuve perdant son fils unique, nulle manifestation dans la foule sinon que c’est une foule. On ne peut mieux dire l’humanité, muette, prostrée, victime d’elle ne sait quoi, sinon de ce que nous appelons la vie… et qui ne l’est que peu… Jésus n’est pas pris par l’ambiance, celle-(ci d’ailleurs complexe : rencontre de deux foules, puisque lui-même est suivi sur sa route par une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville, au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. Deux cortèges, celui du Seigneur, de l’avenir, de la vie et celui de la mort, de la tristesse, du passé. C’est Jésus qui fait le lien. Sa propre émotion, puis le miracle. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas ». C’est aussi ce que dit le Ressuscité à Marie-Madeleine. Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent. Réputation ? autorité naturelle ? C’est le Christ qui ordonne le mouvement ou le fait cesser, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ». Renseigné par ses disciples, ou ayant lui-même demandé ce qu’il se passait tandis qu’il allait entrer dans Naïm, Jésus ne délibère pas, ne dialogue pas, il opère, il sauve. Tandis que Paul fait prendre conscience à ses ouailles de la diversité des dons faits à l’homme, des dons de l’Esprit Saint et de la cohésion, en même temps et de ce fait, de tous les membres du corps mystique, de l’Eglise, Jésus, Dieu fait homme, déploie en totalité ce qu’Il est, vrai homme, envahi de compassion, et vrai Dieu, capable de ressusciter un mort, les morts, la création, rien qu’en en exprimant la volonté. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit… tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit… oui, que tous, vivants et morts, toutes générations et toutes cultures, baptisés par les drames de notre histoire commune à tous, par les crimes commis par d’autres ou selon nos indifférences, nous soyons désormais solidaires pour la paix et le bonheur et que cet unique Esprit nous éclaire tous, criminels et exaltés que nous appelons djihadistes, élus en charge de représenter notre pays, dirigeants du moment mandatés pour l’utile et pour le juste. Que ce soit dès aujourd’hui, ô Seigneur. Veni sancte Spiritus.

lundi 15 septembre 2014

près de la croix de Jésus - textes du jour

Lundi 15 Septembre 2014 Grâce et univers d’hier. Pu après-dîner relire et beaucoup amender et compléter le projet de conclusions ultimes pour notre affaire contre le Lyonnais. Aboutissement de quatre-cinq ans d’ennuis et d’anxiétés, d’impuissance, tranchés en notre « faveur » ? Marguerite concluait elle de son côté, qu’elle ne pourrait donc jamais travailler au LCL. Je lui réponds que toutes les banques sont pareilles, même la nôtre ici. Je serai surpis d’ailleurs que finalement compte tenu de ce que nous voyons, vivons et entendons avec elel, de ce qu’elle dit vouloir et de ses dons manifestes, de sa granquillité et de sa spontanéité, d’une certaine vitesse des sentiments et de son indépendance de raisonnement qu’elle veuille « faire un métier » de gestion en bureaux. Transparence de toute une journée, brièveté de cette nuit mais douceur. Cet après-midi, mise au net de ce que j’ai réfléchi, en voiture, sur notre situation et nos conjonctres nationales, et sur l’état actuel du monde s’il faut le symboliser – ce que je crois – par ce troisième assassinat filmé et diffusé. – Puis ma rédaction périodique (depuis Novembre 2006) reprise : le mot de la fin ? Mars-Septembre 2014, observation et réflexion en politique et société. Prier…[1] surtout dans son expression, la théologie de saint Paul est ici difficile. Il est vrai que c’est le « nœud » du mystère décsif et rayonnant : humanité et divinité du Christ, tout autant l’une que l’autre. Le Fils de Dieu, conduit à sa perfection, comme s’Il n’était pas constamment, par nature, parfait ? et le chemin de cette perfection ? le dolorisme ? par les souffrances de sa Passion… dont la vertu pédagogique serait d’avori fait apprendre l’obéissance à Jésus ? Jésus, esclave des hommes pendant ce « triduum », soit ! mais de Son Père ? Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion, et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel. En revanche, le drame et la situation sont limpides, c’est toujours l’incarnation qui fait approcher de Dieu, comprebndre Son mystère et contempler son indicibilité. Près de la croix de Jésus se tenait sa mère… Le Christ, pendant sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. Et dans une telle détresse, mère et fils selon notre humanité, le Sauveur a pour dernier mouvement et dernières paroles, le testament qui conclut ; l’adoption mystique et le soin précis et concret. « Femme, voici ton fils »… « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Au soir de la mort de Jésus, Marie commence d’habiter chez le disciple qu’il aimait, et au matin de Pâques, c’est chez Jean qu’elle s’éveillera humainement et c’est certainement de celui-ci qu’elle apprendra factuellement… Hier Plage Benoît à la Baule tout l’après-midi : Eva avec nous, du charme, une future beauté spéciale, les cheveux sont beaux, le corps sera vite attirant, mais elle n’a pas l’instant, la mobilité et la diversité, le primesaut de notre fille qui me passionneraient même si elle n’était pas ma fille… Tandis qu’Eva et Marguerite préparent des tableaux chorégraphiés : le duo infaillible…puis vont à la mer et en reviennent, la marée est très basse et nous n’avons apporté ni quilles ni boules, nous lisons chacun, Edith « le » livre qu’elle trouve intéressant, révélateur, justifié ; elle en a lu avec aisance les deux tiers, le « héros » est pis que cynique : constamment menteur, il n’est pas seul à être traité [2], et moi un roman philosophique [3], mais écrit en vécu d’une quinzaine d’heures, sans qu’un seul événement se produise sauf celui de la fin, qui d’ailleurs reste inachevé. Tout le mouvement est dans la notation d’une conscience de soi entre une mémoire subie et réanalysée, obsessive, et la façon de vivre, de survivre de minutes en minutes. Deux milieux, l’histoire de la shoah en fait et en personnages, le comportement physique apparent d’une jeune Parisiene de la nuit d’un samedi à l’apès-midi d’un dimanche, de la rue d’Hauteville à kl’hippodrome d’Auteuil via la rue acob. J’ai devant l’écran plat et silencieux de la plage peu achalandée aujourd’hui, et comme souvent antan, j’ai dialogué par écrit avec ce que m’apporte l’auteur, et cet après-midi, cela été beaucoup.… Paru en juin, je ne l’ai aheté que selon l’une des chroniques littéraires de France-Infos. vendredi. Gent bien plus quelconque et bien moins nombreuse que les semaines précédentes quand c’étaient encore les vacances. Pas d’adolescentes, quelques femmes jeunes mais aucune « beauté » véritabe, parfiois c’est bien pile, parfois de face, parfois de profil ou de sihouette jamais dans l’ensemble. Quant au charme ou à l’échange ? Depuis des années : coincidence avec notre mariage ? ou l’âge que j’ai subi, je n’ai plus la tentation d’une autre femme, ni en pensée, ni en fait, le « paysage » s’en ressent., alors que j’ai toujours joui du choc de la contemplation. De plus en plus, reconquérir le plaisir ensemble, et de ma fille ressentir la protection, sont mon état et ma perspective. – Des lieux de famille depuis quatre-vingt ans, de nos vacances depuis soixante ans, où je viens maintenant sans résider et avec qui je n’aurais imaginé ou espéré vivre ni qu’elles/ils existassent jamais, mais les « clubs » sont là en été, l’école de voile à la Pointe du Pouliguen aussi, sans doute les immeubles le long du « remblai » ont chassé les villas, le goudron le sable mais un peu d’arbres revient, les balises et les îlots en ligne d’horizon n’ont pas changé. J’avais dix ans, vingt ans, je ne « savais » rien. Les vacances était alors un temps extra-ordinaire et conféraient à tout de la lumière inhabituelle : nous ne savions pas ce qu’est la beauté, en aucun genre, les émotions étaient au premier degré, rien ne s’élucidait et rien ne commençait, l’amour encore moins. Du moins, dans ce que je vivais, côte à côte…. On partageaii des situations, celle d’une génération, nos aspirations et croyances aussi, des projets surtout, mais pas nos solitudes. Celles-ci à entendre mes camarades de collège, étaient supportables et naturelles. -------------------------------------------------------------------------------- [1] - lettre aux Hébreux V 7à 9 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean XIX 25 à 27 [2] - Valérie Trieweiler, Merci pour cet instant (Les Arènes . Septembre 2014 . 319 pages) [3] - Frederika Amalia Finkelstein, L’ouibli (L’Arpenteur Gallimard . Juin 2014 . 173 pages )

dimanche 14 septembre 2014

au lieu de détruire, il pardonnait ; il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s'en va sans retour - textes du jour

Dimanche 14 Septembre 2014 Prier… le serpent d’airain, aujourd’hui le caducée des pharmaciens, la croix rédemptrice, l’élévation d’une effigie, puis d’un homme…Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Amour de Dieu pour sa Création, mais liberté de la création, de l’homme et valeur intrinsèque du monde, au sens johannique, parce qu’il est aimé de Dieu et du Créateur, qu’il en procède et y va. Toute la rédemption, toute la dialectique, pas seulement de l’Ecriture, mais de la vie au sens le plus universalisant et global du terme, sont une assurance en deux aspects ou selon deux points de vue : la liberté humaine, la prédilection, la sollicitude divines. L’élévation donc du talisman (sur indication de Yahvé : fais-toi un serpent et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regradent et ils vivront ! »), l’élévation au Golgotha (de même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le édsert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croti obtienne par lui la vie éternelle, c’est Jésus qui parle), et enfin l’ascension triomphale et la parousie en perspective : c’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout… afin qu’au nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux… Le fréquent énoncé : il faut, n’évoque ni une nécessité dialectique, ni une quelconque obligation, c’est la pénétration du mystère et l’insistance sur chacun de ses composants, sur le lien entre ceux-ci. Jésus se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme homme par son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. L’humanité du Christ attestée par Sa mort, Sa divinité par la résurrection et l’amour divin attesté par l’incarnation est sans doute l’indication la plus frappante et la plus aisée à vérifiée de la liberté humaine. Donc de notre resoosabiklité, imopossible à assum sans Dieu, sans Son amour, sans la prière. Les victimes de morsures des serpents du désert n’allaient pas toucher le serpent d’airain, ils le regardaient. Prier, contempler.

samedi 13 septembre 2014

ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur

Samedi 13 Septembre 2014 Commencer par continuer… gagné à chacun de mes éveils par une sorte de conscience maladive ? celle d’une paralysie croissante, la paralysie du désespoir et du vieillissement, l’âme et le corps… que le pays se porte aussi mal que moi ne me console pas. Vingt ans d’offres de service repoussées, de conscience d’uune utilité potentielle qui ne trouve pas son application, des années, des décennies sans trouver en moi le talent ou dans la « sphère » des éditeurs quelque accueil ou un mentorat, qui me donne la fécondité… je ne tiens et tiendrai que par amour de celles que Dieu me confie jour après jour, nuit après nuit et pour ne pas l’offenser par une mort que j'aurai choisie. L’inanité de la part de celles et ceux qui « réussisent », mais de bons livres, trois repérés la semaine dernière et le dialogue hier à la radio pour présenter L’oubli d’une jeune professeur ou étudiante en philosophie, manuscrit par la poste et non recommandé, parisienne de vingt-quatre ans, disant d’emblée qu’elle écrira toute sa vie et entreprenant le plus difficile et utile : la voie à trouver entre oubli et obsession, d’une faille faire une force dont on peut tirer des événements et ce qui donne la sensation de vivre. Thème : la shoah apprise par une promeneuse noctambule, buvant du Coca-Cola et adonnée aux jeux sur écran… qui découvre son ascendance. Jean-Marie LE CLEZIO, qui n’est pas toujours bon dans ses propres livres, lui a écrit son sentiment (admiratif). La voix sans « voir » si cette jeune femme écrivaine est belle, mais la beauté ? Brigitte BARDOT depuis quelques décennies déjà… ou Jeanne MOREAU dès les valseuses, re-diffusées avant-hier soir, bonheur d’alacrité, d’amitié et de goût pour tout simplement exister… En regard, le vide du politique, assorti de tous les truquages possibles, y compris la publication de sondages qui n’ont jamais été pratiqués… vg. Alain JUPPE et son « offensive », bien entendu le « retour » de Nicolas SARKOZY, celui-ci sans même la clause d’une possible inéligibilité, celui-là en amnésie supposée ou espérée de la génération de Novembre-Décembre 1995 et qui en six pages de réclame [1] ne dit rien de ce qu’il ferait si… La France du commentaire dont il semble bien que les Français ont décroché (personne encore des quelques cinquante personnes que j’ai interrogées ici ou à Nantes n’a lu ou n’a l’intention de llire le livre de VT…). Une France, sans peuple, qui gère 2014 en écoutant des « propositions » pour 2017 qui ne sont que des affichages de personnes dont aucune n’a vraiment contours, couleurs, relief ? Mise à jour ? Une vie collective qui n’offre plus aucune structure aux individus, aux gens, personnes, une société peut-elle survivre sans politique ? En tout cas, une vie personnelle sans prière, et une prière qui n’est pas d’abord celle de chacun pour tous ? j’en suis incapable. Prier [2]…fuyez le culte des idoles. La double appartenance au péché, à l’indolence, à la désespérance, à la distraction d’une part et à la coupe d’action de grâce que nous bénissons…Voudrions-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous donc plus forts que lui ? Mais se mettre à l’œuvre d‘une vie telle que le Seigneur l’inspire… je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple. Parabole des maisons, l’une construite sur le roc, l’autre sur le sable. Conséquence de ce que nous sommes au tréfonds de nous-mêmes, et selon le Christ, ce tréfonds est donné parce que nous faisons, par notre pratique : un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits…l’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon… ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Prier… j’élèverai la coupe du salut. -------------------------------------------------------------------------------- [1] - Valeurs actuelles n° 4059 – 11 au 17 Septembre 2014 [2] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens X 14 à 22 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Luc VI 43 à 49

vendredi 12 septembre 2014

l'oiseau lui-même s'est trouvé un nid - textes du jour

Vendredi 12 Septembre 2014 La France, bateau ivre, et les Français de dans. S’il est vrai et vérifié, vécu qu’un personnage public n’a pas et ne peut avoir de vie privée, il est maintenant vérifié qu’un pays sans personnage public, sans grand caractère ni autorité morale en position de pouvoir ou en simple repère pour tous, prive chacun de beaucoup des équilibres de la vie privée. Nous y sommes. Le syndrome grec d’il y a quelques années, le désespoir collectif qui peut rendre fou tout un pays, tout un peuple, le détacher de tout ce qui le fait, les médications telles que les diminutions autoritaires de salaires et de retraites, voire d’aliénation vénale de parties physiques du territoire national, nous menaçait, nous y sommes, et notre censeur sera l’un des nôtres à Bruxelles, piteux ministre quand il était chez nous. Je sentis le vent des compromis qui sont acceptation de tout quand en campagne présidentielle, qu’il dirigeait censément, il commença d’expliquer que le pacte budgétaire pourrait être tout de même ratifié moyennant l’ajout de quelque protocole. – Numéro exemplaire du Nouvel Observateur qui mérite un procès en usurpation de son nom, trois articles de convenance par leur identité de vocabulaire quoiqu’apparemment sujets et auteurs sont différents : Heidegger, Sarkozy, Hollande, de soi-disant confessions, mise à nu, sirupeuse et conentionnelles. Quand il n’y a plus d’âme, il n’y a plus d’esprit et pas de mots. Nous y sommes, en cela aussi. Prier… Hitler aurait dit en 1924 : l’invraisemblable est ce qu’il y a de plus sûr… Le psalmiste, homme à boussole s’il en est, réplique : Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur ! Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier. … Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Modèle saisissant du serviteur et aussi de ce que sont une mission, un discernement… je m’acquitte de la charge que Dieu m’a confiée… Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. J’ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles…. Si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide… Je suis saisi par la justesse de ce portrait vécu par l’Apôtre, qui est le miroir tendu aux gens qui prétendent diriger ou inspirer, miroir qu’ils aillent et agissent en ressemblance. Saisi aussi par la coincidence du sprituel et du politique, ces textes de maintenant, millénaires, appliqués aujourd’hui… Nos vies privées et une existence nationale, interdépendantes. Ce que montrèrent bien dans le siècle d’hier nos grands moments : Grande Guerre et Résistance. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Carnets du philosophe dont il est parlé… faisant les frais de « l’analyse du contenu », d’une recherche exonérant els autres en antisémitisme et en philonazisme, mais carnets de Jean Paul II ?

mercredi 10 septembre 2014

ce monde tel que nouis le voyons est en train de passer - textes du jour

Mercredi 10 Septembre 2014 Le jour très levé, gris, humide. La vie, l’existence d’un homme, d’une femme, d’un enfant, d’un vieillard. Mon beau-père et son histoire, Marguerite hier soir acceptant finalement de regarder l’excellente évocation de saint Louis à la télévision, au lieu d’un Astérix qui sera sans doute rediffusé et consentant aussi à essayer ma méthode de mémorisation (lecture deux fois avant de s’endormir ce qu’il faut retenir « par cœur »)… ses affaires et cahiers de classe que je range et prépare pour tout à l’heure, ces horaires du mercredi matin peu prisés… mon cher cousin, son père, leur ressemblance physique et les disparités de leurs tempéraments et biographie, l’un homme à femmes, l’autre totalement pudique, mystérieux, célibataire, habitant avec sa mère, chacun, beau, charmant, gravure de mode… et THEVENOUD s’entêtant mais « mis mort », sa femme virée d’un bel emploi auprès du président du Sénat, lui l’espoir de son parti et maintenant cent mille signatures (forcément organisées) demandant sa démission de tout (dilemme que lui inflige la révision constitutionnelle de Juillet 2008 puisqu’auparavant le ministre, voire le Premier, mon cher COUVE de MURVILLE, ne pouvait « retrouver » son siège en quittant le gouvernement que par le consentement de son suppléant acceptant de démissionner et de provoquer une élection partielle…). Lynchage et révérence, souvenir en communion et mémoire… réaction « populaire » très différente de celle des commentateurs et politiques, eux-mêmes sur la réserve, à propos du livre de VT, que je n’ai toujours pas en main : cela ne se fait pas, après qu’il ait quitté le pouvoir, oui… ce qui signifie que la fonction présidentielle, en réalité royale, reste soutenue instinctivement, ataviquement chez nous, et certainement beaucoup plus (du fait du manque ?) que dans les pays à monarchie constitutionnelle : nous ne voulons pas, quant à nous, de limite au pouvoir, nous voulons – ce qui est tout différent – qu’il soit juste, bienfaisant. Proche et attentif. En ce sens, sans jouer sur les mots, en France, le pouvoir doit être divin. Il l’était de droit, sinon toujours de pratique, sous notre Ancien Régime. Nous ne sommes pas démocrates, nous ne savons pas débattre, mais nous voulons l’égalité, le pouvoir doit faire l’égalité, le roi, nos rois la faisaient. Prier… Bénédictions et malédictions. Le rythme du Magnificat est celui de la psychologie du Christ enseignant les foules et reprenant les hiérarchies et notoriétés de son temps et de sa société. Heureux… Malheureux… vous qui… vous qui avez faim maintenant, vous serez rassasiés… vous qui êtes repus maintenant, vous aurez faim… les hommes vous haïssent et vous repoussent… tous les hommes disent du bien de vous… Les bénédictions, le bonheur sont une relation : le royaume de Dieu est à vous… méprisable à cause du Fils de l‘homme, tandis que les malheureux, dans l’appréciation du Christ, le sont à raison de leur isolement. Comportement qu’enseigne Paul, il est « ignatien » avant la lettre : user du monde comme n’en usant point… que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme ; ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas ; ceux qui sont heureux comme s’ils n’étaient pas heureux ; ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien ; ceux qui tirent profit de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas. Raison ? le temps est limité… ce monde tel que nous le voyons est en train de passer. Ce bonheur des démunis et cette perspective de déshérence pour les opulents, les nantis, les puissants s’expliquent par une péremption de ce qui est actuellement vécu. Péremption prochaine, plus juste perception non de notre propre condition mortelle et limitée, mais bien de ce à quoi nous nous attachons, nous sommes attachés. Le détachement, n’est pas un abandon, il est une remise en place. Pas non plus une relativisation. C’est une compréhension de ce que nous sommes intrinsèquement, au lieu de considérer notre être et celui d’autrui en fonction d’états de vies, de patrimoines et de positions diverses… tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché, et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Liberté fondamentale et fondement de la liberté. Hier. Un moment en milieu de cet après-midi, tandis qu’Edith prend « ma place » sur la table de soins de Fabienne et avant que nous allions chercher Marguerite à sa sortie d’activités périscolaires… à l’église, je commence de lire les carnets de retraites spirituelles et de prière de saint Jean Paul II. Aussitôt empoigné, comme rarement dans ma vie, par un écrit de ce « genre ». Exactement le contraire de l’apologétique, du professionnel, et totalement le chemin et l’ouverture d’âme. J’en ait été aussitôt bouleversé et me suis senti pris, accueilli, appelé, fraternellement, avec une intensité que je ne pressentais pas en feuilletant à plusieurs reprises ce livre à l’étal de la grande surface où la femme du gérant me confie quelques heures par semaine l’amélioraion de son français…en écrit Voici Réminiscence de ces thèmes et novum (nouveauté) : trouver un dénominateur cmmun à toutes les expériences et à toutes les réflexions : je suis entier dans les mains de Dieu – le contenu de ce « totus Tuus » (« je suis tout à Toi ») a occupé une nouvelle place. Tout ce qui est mien revient à Marie, on peut alors s’y consacrer, même si cela représente un risque (et bien qu’il ne faille pas se comporter avec bravade : mais humainement, en s’y préparant solidement). Cependant, à partir d’un moment, il faut abandonner les calculs humains et saisir en quelque sorte les dimensions divines de toute cause ardue. Il s’esquisse (se détache) ici une étrange iunctium (connexion) de la cause 4° avec la cause 2°. De tout cela, j’ai parlé avec le père. Donc, une direction spirituelle. Messe à Rome où il arrive pour le concile. J’ai participé à la « capella papalis » (célébration solennelle du pape) pour e quatrième anniversaire de la mort de Pie XII, à qui je dois l’épiscopat. Pensées : A) en allant des visions externes aux visions internes – un homme qui connaît les mécanismes de l’homme – j’ai réalisé que toutes les personnes présentes ici, sont liées dans un seul esprit, l’esprit du Christ, Fils de Dieu. Avec une grande clarté, j’ai vécu cette unité dans la diversité, et observé les différents degrés de participation – observation du cher Bernard BILLAUD sur CHIRAC à la messe privée du pape et les évidentes distractions du maire de Paris, sinon son agnosticisme de fait, auxquels semble avoir été sensible Paul VI – Non-recueillement d’un grand nombre de personnes, mais unité du contenu. C’est le contenu mental, doctrinal – au-dessus duquel veillent le Pape et le Concile. Mais c’est également le contenu vital, moral, dans le contexte d’unité de l’Eglise que nous réalisons surtout par le mystère (les sacrements) : l’attitude sacrificielle de l’unité avec le Christ dans la communion. B) la vérité sur le sacerdoce et l’épiscopat était présente en deuxième plan, laquelle a été ponctionné du Christ aussi pour moi, le prêtre, par son assesseur sur Terre (Vicarius Christi) (le Vicaire du Christ). 2 . Adoration. Le Christ est entier dans l’Eglise et l’Eglise est entière dans le Christ. Nota bene, je dois toujours être vigilant à vouloir bien choisir le bon berger pour la capitale de saint Stanislas (Cracovie), et fondamentalement, avant tout, à ne choisir aucun des « mea » (« les miens »). 3. Lecture du schéma « de castitate, matrimonio, familia, virginitate » (« à propos de la chasteté, du mariage, de la famille, de la virginité »). 4. Réflexion (méditation) : 1) quoad theoriam (quant la théorie) 2) quoad practicam (quant à la pratique). Le problème d’une conduite dans ce domaine grosso modo et en « perspective ». Le sens aigu et vécu de l’Eglise et de la papauté, à seize ans encore de sa propre élection. Méditation 1962 Il s’agit d’une rencontre, la plus juste, de l’esprit humain avec l’esprit de Dieu. Le Seigneur Christ créa pour chacun des hommes la base de cette rencontre – et en même temps l’action de l’Esprit de Dieu dans l’esprit humain. (Vertus théologales : moyens d’ajustement de l’esprit humain à celui de Dieu ; les dons du Saint-Esprit : une sorte de moyen d’ajustement de l’Esprit de Dieu avec les « dimensions » de l’esprit humain). Il est nécessaire de s’orienter vers l’ouverture et la soumission de l’esprit humain à l’Esprit de Dieu, surtout pendant le Concile. Il ne peut pas s’agir uniquement de mettre en avant l’homme et son esprit humain, mais avant tout d’exprimer le flux de l’Esprit de Dieu qui arrive par le chemin des vertus et des dons. Approche fondamentale selon cet aspect : 1. Nécessité constante par la subordination de la création envers la vérité, 2. Experimentum divinum, non hmanum (le temps de l’épreuve divine, non humaine) 3. Humilité Chance de notre génération, les écrits et témoignages vécus sur le concile par deux acteurs importants, ensuite devenus papes eux-mêmes, WOJTYLA et RATZINGER, chacun d’ailleurs exogènes par rapport à l’ambiance italienne et romaine. – Suite des notes, beaucoup n’étant plus dictées par un thème reçu de prédication ou de lecture mais par la vie personnelle quotidienne. Alors, émergence d’un notion forte et dite d’une manière que je n’avais jamais encore rencontrée ainsi : la revalorisation. Ce que je développe et comprends comme une mise à notre portée du mystère de la rédemption (pour toute la création, universalité à laquelle je tiens et crois beaucoup), à ce que celle-ci suscite et ressuscite la perfection originelle de tout, et de nous-mêmes, qui est demeurée latente en tout et en nous. – Je crois que cet énoncé va être la découverte forte de ce livre-itinéraire. Commencé ainsi de lire dans notre petite église paroissiale : saint Symphorien à Surzur, caalme, solitude, clarté relative, silence relatif, respiration d’un bourg qui n’est jamais ni vraiment animé ni vraiment bruyant, qui n’a que trois-quatre centres : la sortie de cette églsie, le dimanche, la salle-des-fêtes et la salle du conseil pour nos exercices communaux et munciipaux, le stationnement devant le super-marché et celui-ci, enfin les entrées et sorties de classes, nous n’avons que le primaire. Et c’est maintenant à cela que je me rends. 23 heures 15 + L’émission de Stéphane BERN avec une participation significative de Robert BADINTER : saint Louis (IX). Très habile et utile, civique et pédagogique d’un de nos personnages les plus fondateurs de ce que nous fûmes et sommes encore : l’éducation de l’enfant très tôt orphelin de père, petit-fils d’un de nos plus grands rois et grand-père d’un autre de même magnitude. La tradition de piété, les qualités d’homme d’Etat de sa mère : Blanche de Castille, le couple et le mariage exemplaires, amoureux avec Marguerite de Provence, le conflit entre les deux femmes, l’échec de la croisade, le rayonnement du souverain : la réforme judiciaire et surtout l’appel au roi, la suppression de l’ordalie alors même que le roi est homme de foi, et enfin comme depuis Louis VI et ses « communes », l’alliance du roi et du peuple contre l’aristocratie. La manière dont la monarchie en sort très renforcée, modélisant pour toute l’Europe et quelques siècles l’Etat et le gouvernement, une sainteté et un succès populaire dont les Bourbons, remontant par Robert d’Artois au saint éponyme, firent de saint Louis un point central, leur socle de propagande. Le confesseur de Louis XVI rappelle cette ascendance et au martyr de l’instant suivant, donne son titre décisif à celui qui monte sur l’échafaud : Capet pour la Convention, fils de saint Louis pour Dieu et la mémoire nationale. La relation de la vieillesse à la beauté (féminine au moins) me semble, de mémoire, analogue à celle de la première jeunesse. Admiration, fascination possible, péché et interdit. Ainsi, à la sortie de l’école, pour la énième fois, les jambes de la mère de Jules, parfaies et pudiques, puisque la jupe descend aux genoux, mais ce soir dialogue puisque je la complimente pour ces jambes et aussi l’ensemble formé avec un joli tatouage peu ostensible au cou du pied gauche, et la manière des spartiates. J’ai le compliment aisé et chaque fois que je ressens objectivement de la beauté, j’en fais compliment à qui, pour une part de soi ou pour tout ensemble, en est gratidfié, et j’en suis chaque fois remercié. Relation directe et naturelle, mais acceptée parce que je suis moi-même encore « admirable », désirable ? ou parce que je suis inioffensif : âge ou présence de notre fille ? Marguerite – elle aussi, donc, sensible ? – me dit que le tatouage est la combinaison des initiales des deux fils… Divorcée, abandonnée, jamais vue avec un « autre » homme. Elle était venue me voir, ici, il y a vingt ans pour louer si possible ma seconde longère : jeune couple en formation, elle habitait un camping-car de l’autre côté de la départementale et s’était passionnée pour nos chiens. Aujourd’hui, son aîné qui en a peur, a un petit boa, selon Marguerite et le cadet dans sa classe, au contraire en raffole. Comme beaucoup de fils très jeunes, manifestement, il protège sa mère parce qu’il la croit en danger. Ce que j’ai anticipé à mes dix ans (notre photo à Megève, c’est moi qui porte la main à l’épaule de Maman rayonnante et moi attristé et méditatif) puis vécu à partir de mes dix-neuf ans.