dimanche 31 janvier 2021

il parlait en homme qui a autorité - textes pour ce jour

Dimanche 31 Janvier 2021 10 heures 36 + Un éveil autour de deux heures vingt-quatre, félicité de se rendormir, chaleur, respiration douce de ma chère femme. Rêvé sans personnages, lieux et circonstances discernables, sauf une laborieuse traversée de chaussée urbaine, que je cherche à ex-filtrer Hélène (la Russie de NAVALNY et de POUTINE sur laquelle je n’ose l’inviter, au commentaire). Ce retour d’une mémoire quotidienne de mes rêves nocturnes est nouveau dans mon existence. Logique de notre défaite, dont nous n’avons pas su comprendre combien elle s’annonçait, à la mesure dramatique de nos déficits hospitaliers : SANOFI, leader mondial au temps de LE FLOCH-PRIGENT, accusant un an de retard sur les Anglo-Saxons, travaille désormais pour PFIZER, et nos jeunes pointes sont rachetées par l’étranger 1… Investissez en France ! C’est compris et vécu : venez prendre notre meilleur et à bas prix. Dit dans l’anglais d’EM pour un Davos « distanciel » oubliant que le plus ressemblant de ses prédécesseurs, mais en fait bien davantage structuré et structurant, VGE perdit vite l’oreille des Français par un discours au monde en anglais le soir de sa victoire, et par la cession du paquebot France… Investir au sens d’une économie réelle et bienfaisant, c’est créer à nihilo, pas racheter à la casse. Pour la casse, nous avons – censément une banque de l’investissement public, instituée avec bruit, que fait-elle ? Comment ne pas avoir honte. Eléments d’attrait : la proximité physique du marché européen, notre main d’oeuvre qualifiée, le « fabriqué en France », il faudrait faire et vivre cet argumentaire, qui ne soit pas immature. 11 heures à midi + Sur « la 2 », la messe télévisée. Elle est célébrée dans une église petite, aux couleurs chaudes, aux murs vétustes, aux arcades anciennes. La paroisse est sang-mêlée, les visages, masqués, sont d’une pitié vraie, la liturgie a un rythme qui n’est pas que celui des chants. L’Afrique y danse mais elle entraine à la vérité. Homélie donné par un Dominicain : l’ordre des prêcheurs mérite, à mes yeux, de plus en plus son beau nom. Camille de BELLOY dit ce qu’il est insiré de dire, sans note ni hésitation, ni précipitation, et il m’attache par sa perspicacité. Son commentaire de Jésus à la synagogue, interpellé par un « esprit impur », est constructif. L’« esprit impur » est seul à prendre la parole. Mais le démon ne parle pas, il crie. Il dit tantôt : nous, tantôt : je. Il ne sait pas s’il est simple ou pluriel. Il n’est pas un sujet, et sans sujet il n’y a pas de parole. Les textes, aujourd’hui, portent en fat sur l’autorité, le Christ impressionne, car il enseignait en homme qui a autorité… Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Le Deutéronome fonde nettement cette autorité : je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte. Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nome une parole que je ne lui aurais pas prescrite, ou qui parlerait au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra. L’exhortation paulienne sur les états de vie les plus favorables à un attachement au Seigneur sans partage est certainement à comprendre par la prière et l’approfondissement car à première lecture – du regard – est semble simpliste, mais déjà écoutée en public et en communion de participation liturgique, elle va davantage de soi 2 17 heures 42 + Le temps sans lumière. Deux dimanche de suite des chasses sans respect des propriétés, et pour la seconde fois, une des chiennes des amateurs est perdue. Et je viens de voir sur notre terrasse, puis s’éloigner sans hâte et bien-portante, celle du dimanche dernier : jolie et jeune beagle à collier rouge. Vaine entreprise d’Edith pour la situer et la rattraper. Promenade de nos deux ingambes. Marguerite alternant avec une belle connaissance de soi : détente avec netflix et reprise de notes, toujours très soignées. Concertation, selon des propositions d’horaires, avec sa professeur principale, entre les 2 et 9 Février. Mais… difficulté de communier aux mêmes détentes et bonheur des écrans, ni les variétés rappelées tous les samedis par samedid’en rire (essentiellement, les chansons et « sketches » des années 1960 à 1990), ni les films d’anthologie ou moins connus, ainsi ces jours-ci les Clint EASTWOOD, Marius et Jeannette, Pauline à la plage (quoique ROHMER ne soit ps, là, à son meilleur) et tout à l’heure Malabar Princess. Les moyens individuels de spectacle, la communication à l’intérieur des jeunes générations – nous le sentons avec notre fille – créent des clivages sans précédent au moins chez nous et dans nos analogues d’Europe occidentale. Les références religieuses disparaissent encore plus chez les moins de vingt ans. La pratique religieuse ? Marguerite depuis dix mois a du assister à la messe deux fois : son camp de prière à la mi-Juillet, et une messe de rentrée cet automne à Saint-François-Xavier. Les confinements rapprochent-ils à nouveau les générations ? Et compensent-ils les écarts culturels, y compris dans le vocabulaire courant. Tandis qu’Edith et moi nous régalons de séries policières, juste après le déjeuner, ou le soir avec souvent des présentations de régions françaises : meurtres à tel endroit. Et Marius et Jeannette, comme maintenant Malabar Princess sont des chefs d’oeuvre de poésie, d’espérance, et même d’une certaine théologie appliquée avec des morceaux de bravoure bien ajustés. Poésie de l’amitié, vérité et enseignement de l’enfant 3aux adultes, structures toujours de couples. Depuis mon hospitalisation, oui ! je suis en addiction des paraboles que nous offre la télévision et qui sont vraiment de qualité. La politique et le commentaire ne gagnent pas à la comparaison, sans vrai vocabulaire, sans concentration sur quelques sujets, exercice qui n’est pas du tout l’invasion de nos médias et de tout le discours public par la pandémie et son cortège de diagnostics, d’avis, de prescriptions. Les fictions aboutissent par nature, une crise comme celle que nous vivons, la première qui soit mondiale sans être une guerre, n’a pas encore trouvé ni sa narration, ni sa médication, ni sa perspective. C’est à son début l’imprudence du conducteur enfonçant dans la boue, ne comprenant pas que l’accélération l’embourbera davantage… la redondance... Tandis que notre société retrouve le coeur familial, tout le reste est arrivé et se maintient en débat, surtout médiatique et peu décisionnel : les mœurs criminelles (inceste et pédophilie), les législations sur ce que permettent les progrès de la génétiques, et de façon que je crois pleine d’avenir, le débat sur l’ordre et la liberté, sur la sécurité et les droits individuels, les libertés publiques. La réplique à la pandémie fait partie de la discussion : les réglementations des allées et venues, des réunions, des spectacles, des sports, de la restauration parce qu’elles semblent peu efficaces, que « l’exécutif » (expression ne faisant pas du tout le couple Président/Gouvernement, mais au contraire une dissociation par l’accent tantôt présidentiel, tantôt ministériel) n’a plus l’autorité morale pour les diriger. L’État a été trop diminué depuis des décennies parce qu’il n’a plus été pensés qu’en termes budgétaires ou en démagogie (être très concret, être sur le terrain, être représentatif de toute la société, donc la « suppression » de l’E.N.A. qui traîne depuis dix-huit mois) pour que son chef ne soit plus que l’accapareur d’un outil commun. Dans ces semaines où tout devrait être centré et réfléchi pour la réplique à la pandémie, et le rétablissement des structures industrielles qui nous font à l’évidence défaut, instaurer ou prolonger des débats sur des textes ou répressifs sans nécessités (sécurité globale, séparatismes) ou très délicats en éthique et en psychosociologie, est perdre le peu d’emprise que l’élu de 2017 avait encore sur l’esprit public. Cette emprise est d’intérêt collectif, elle s’acquiert par le respect mutuel entre gouvernants et gouvernés. Elle tient pour une grande part à la capacité de mobiliser (ce qui fut encore le cas lors du premier confinement) et surtout d’indiquer l’avenir, d’en répondre : ce qui n’est plus du tout le cas pour EM. Le Président est seul, les ministres sont trop nombreux et pour tenir des portefeuilles de poids et de vérités trop différents pour que des collaborateurs véritablement apparaissent. Nous sommes à la dérive, notre secteur public et industriel manque, un certain génie qui exista sous d’autres principats et consistait à se faire comprendre autant d’un grand nombre peu différencié que de certaines élites et groupements précis, structurant notre société, a aujourd’hui disparu et ne va pas se reconstituer avec le même président, la même évanescence des partis politiques, avec la même absence de trajectoire pour le moyen terme. Je ne crois pas à un second tour des prochaines présidentielles identique à celui de 2017. Les reculs et reports de date pour les élections au calendrier, tels qu’ils ont été consentis à propos des départementales et régionales, et qui seront essayés même pour le scrutin présidentiel, ne changent rien. Il y a un renouvellement, des restructurations, des sincérités qui sont attendus. Même si les personnages et acteurs du futur ne se discernent pas encore, le principal agent du changement et de notre Histoire est la conscience populaire : elle est de bonne volonté mais elle a du jugement. Ce jugement censure définitivement les agencements actuels. Les manifestations et les grands sursauts aussi bien populaires qu’en débats et définitions de presse, n’ont jamais été aussi nombreux, et n’ont jamais « creusé » autant toutes les problématiques de notre pays et de notre nation, depuis le mouvement de « Novembre-Décembre » 1995. Très certainement, nous exigeons – déjà mentalement, mais collectivement – bien plus qu’une succession présidentielle. Il faut d’autres personnes, mais surtout un autre système de pouvoir, un autre exercice du pouvoir. La Cinquième République s’est dévoyée par la perte de sanction possible encourue, même en cours de mandat, par le président de la République. Le quinquennat depuis 2002, fige tout la part publique de la vie nationale, pour cinq ans. C’est n’est ni adapté ni supportable. Pour la procédure-même de l’élection présidentielle, il y a certainement à revoir les accès à la candidature et donc aux parrainages – de GAULLE s’interrogea beaucoup à ce propos, souhaitant que les talents ne soient pas empêchés d’être entendus. Il n’est pas non plus supportable ni efficace que les égalités dans l’usage des médias, aboutissent au ridicule des conseils de révisions, et des questions de cours, dont 2017 a été le summum. Bien entendu, en prévision de cette élection, EM – qui a toute la vie encore devant lui… et donc pour passer un ou deux tours – rendrait service au pays en rétablissant le septennat, et en ne se l’appliquant pas. Du recul, de la maturité et qui sait ? une position proche de l’autorité morale dont la nation a besoin, et dont aucune forme ou incarnation ne se présente à elle, actuellement... 1- International Media Part - Médicaments: quand le «génie français» passe sous pavillon coréen . 30 janvier 2021 Par Laurent Mauduit ---- La société YposKesi, l’une des plus prometteuses biotech françaises, créée par l’AFM-Téléthon et par la BPI, va être cédée à un groupe coréen. L’opération illustre le naufrage de l’industrie pharmaceutique française et le double discours du pouvoir. Dans les turbulences de la crise sanitaire, l’échec de Sanofi et de l’Institut Pasteur dans la recherche d’un vaccin français pour lutter contre la pandémie est l’un des grands débats du moment. Et de nombreux élus ont choisi d’en faire leur cheval de bataille, à l’image du député Insoumis François Ruffin qui, dénonçant le naufrage du groupe pharmaceutique, réclame à cor et à cri la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet. 2- Deutéronome XVIII 15 à 20 ; psaume XCV ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VII 32 à 35 ; évangile selon saint Marc I 21 à 28 3- Plus tard, je serai vieux pour être mort moins longtemps … C’est ce que je serai plus tard : Père Noël… Le rôle que tient en 2004 dans l’oeuvre de Gilles LGRAND, le garçonnet profond, affectif et indépendant, confiant qu’est alors Jules-Angèle BICARNET

mercredi 13 janvier 2021

 

 

TRAITÉ DE SAINT IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES - bréviaire du jour

 


« Personne ne connaît le Père, sinon le Fils... »

Personne ne peut connaître le Père sans le Verbe de Dieu, c'est-à-dire si le Fils ne le révèle, ni connaître le Fils sans le « bon plaisir » du Père. Or le Fils accomplit le « bon plaisir » du Père : le Père l'envoie, le Fils est envoyé et il vient. Et le Père, aussi invisible et inconnaissable qu'il soit pour nous, son Verbe le connaît, aussi inexprimable qu'il soit, son Fils nous l'exprime. Inversement, seul le Père connaît son Verbe. C'est le Seigneur qui nous a montré cette double vérité. Voilà pourquoi le Fils révèle la connaissance du Père par sa manifestation : la connaissance du Père est la manifestation du Fils, car toutes choses sont manifestées par le Verbe. ~

Ainsi le Père a révélé le Fils, pour être par lui manifesté à tous, pour recevoir en toute justice ceux qui croient en lui dans l'incorruptibilité et l'éternel rafraîchissement — croire en Lui, c'est faire sa volonté — et pour enfermer en toute justice dans les ténèbres qu'ils se sont choisies ceux qui ne croient pas et qui fuient la lumière.

En effet, par sa création, le Verbe révèle déjà le Dieu Créateur ; par le monde, il révèle le Seigneur qui ordonne le monde ; par l'ouvrage, l'artisan qui l'a modelé ; par le Fils, le Père qui a engendré le Fils. Et cela, tous le disent pareillement, mais tous ne le croient pas pareillement. Bien plus, par la Loi et les Prophètes, le Verbe s'est annoncé lui-même et il a annoncé le Père ; en vérité, le peuple tout entier a entendu pareillement, mais tous ne crurent pas pareillement. Enfin, le Père s'est montré par le Verbe en personne devenu visible et palpable. Même si tous ne crurent pas pareillement en lui, tous du moins ont vu le Père dans le Fils. Car ce qui était invisible du Fils était le Père, et le visible du Père était le Fils. ~

Le Fils, en servant le Père, accomplit toutes choses du début jusqu'à la fin, et sans lui, personne ne peut connaître Dieu. Le Fils est en effet la connaissance du Père, et la connaissance du Fils est révélée dans le Père par le Fils. C'est pourquoi le Seigneur disait : Personne ne connaît le Fils, si ce n 'est le Père, et personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et tous ceux à qui le Fils le révélera. « Il le révélera », cela n'est pas dit seulement au futur, comme si le Verbe avait commencé à manifester le Père en naissant de Marie, mais cela vise la totalité du temps. Depuis le commencement, en effet, le Fils, présent à son ouvrage, révèle le Père à tous ceux à qui le Père le veut, quand il veut et comme il veut. Voilà donc pourquoi, en tout et partout, il n'y a qu'un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit, et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui.


mardi 12 janvier 2021

LES GRANDES RÈGLES MONASTIQUES DE SAINT BASILE - bréviaire du jour

C'est Dieu qui a mis en nous le désir de l'aimer.

L'amour envers Dieu n'est pas matière d'enseignement. Car personne ne nous a enseigné à jouir de la lumière, à aimer la vie, à chérir ceux qui nous ont mis au monde ou qui nous ont élevés. De même, ou plutôt à plus forte raison, le désir de Dieu ne s'apprend pas par un enseignement venu de l'extérieur ; dès que cet être vivant (c'est l'homme que je veux dire) commence à exister, une sorte de germe est déposé en nous qui possède en lui-même le principe interne de l'amour. C'est à l'école des commandements de Dieu qu'il nous convient de l'accueillir, de le cultiver avec soin, de le nourrir avec intelligence et, par la grâce de Dieu, de le conduire à sa perfection.

J'approuve votre zèle, il est nécessaire pour atteindre ce but. Si Dieu nous l'accorde, et avec l'aide de vos prières, nous allons essayer, autant que l'Esprit Saint nous en donnera le pouvoir, d'exciter l'étincelle de l'amour divin qui se trouve en vous. ~

Nous devons dire d'abord que nous avons reçu de Dieu, préalablement à tous les commandements qu'il nous a donnés, la force et la capacité de les accomplir ; ainsi nous ne devons ni nous révolter comme si l'on exigeait de nous quelque chose d'inouï, ni être fiers comme si nous apportions plus que nous n'avons reçu. Si nous employons ces forces loyalement et comme il faut, nous vivons saintement selon la vertu ; mais, si nous en faisons un mauvais usage, nous tombons dans le vice.

C'est ainsi que le vice se définit : employer à faire le mal les facultés que Dieu nous a données pour faire le bien, contrairement à ses commandements. Au contraire, la vertu que Dieu attend de nous consiste à employer ces mêmes facultés, sous l'influence d'une conscience droite, selon le commandement de Dieu.

Cela étant, nous dirons la même chose de la charité. En recevant de Dieu l'ordre de l'aimer, nous avons reçu, dès notre origine, l'aptitude à l'aimer. Cela ne nous est pas démontré par des arguments extérieurs. Chacun peut l'apprendre par lui-même et en lui-même. Nous désirons par nature ce qui est bon et beau, bien que la même chose n'apparaisse pas bonne et belle à celui-ci et à celui-là. Nous n'avons pas besoin qu'on nous apprenne à aimer nos parents et nos proches, et c'est spontanément que nous accordons notre bienveillance à ceux qui nous font du bien.

Or, je vous le demande, y a-t-il rien de plus admirable que la beauté divine ? Que peut-on imaginer de plus digne de plaire et de plus agréable que la magnificence de Dieu ? Y a-t-il un désir fort et violent comme celui que Dieu inspire à l'âme purifiée de tout vice et qui s'écrie sincèrement : Je suis blessée d'amour ?  Les splendeurs de la beauté divine sont inexprimables et indescriptibles.


 

 

samedi 9 janvier 2021

le Fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour que nous connaissions Celui qui est vrai - textes du jour

 soir du vendredi 8

. . . nouvelles du soir + TRUMP… Eric MORETTI… le juge Van RUYMBEKE … la règle du jeu européenne pour les vaccins…. les livres-vengeances... Le sauvetage des dauphins, une trentaine, moins un : hélas ! en baie entre l’île de Ré et continent. Passionnante et émouvante séquence. Documentaire, un « monde » ignoré, le séparatisme des ultra-orthodoxes en Israël, leur hostilité à l’armée et au service militaire, un audacieux transgresse et passe le mur. Actuellement : 10 %, dans cinquante ans ou avant : 30 %.


samedi 9

11 heures 05 + Départ compliqué pour notre trésor, ayant – en I-B- - deux heures de mathématiques (Mr. CADUDAL que j’aime bien) : Edith a eu du mal à se lever mais ensuite n’a plus eu qu’un seul souci, le réveil de son frère puisque celui-ci vienne avec elles, l’occupation du jour. Ce lien plus de son côté que de celui de Bernard, je ne l’élucide pas vraiment : il est psychiquement vital pour chacun, mon cher beau-frère est incapable de nager dans le grand bain et n’a que sa sœur pour société, mais Edith ? pitié ? elle se récrierait. Ce n’est pas que le sens d’une responsabilité, elle pourrait alors prendre du recul et aussi faire quelques observations de comportement. Elle sait en formule pour moi… Ecrire sur la vérité du couple, quand il a vieilli physiquement, qu’il n’a plus aucune expression sensuelle ni même de toucher… et pourtant. Pourtant, oui ! et bien plus profond que l’étreinte sexuelle et le désir sensuel et esthétique. - Ma chère femme ne se remet toujours pas de la disparition d’Albus : un chasseur ? un autre chat, des morsures qui se sont infectées ? Expérience de Fifi et peut-être de Polo, un des chiots de Lucia : les animaux se cachent pour mourir.

Lection divina : puisque nous savons qu’Il nous écoute en toutes nos demandes, nous savons aussi que nous obtenons ce que nous lui avons demandé 1 La distinction de fond entre un péché qui n’entraîne pas la mort… et un péché qui entraîne la mort, ce n’est pas pour celui-là que je dis de prier. Notre bibliste en Prions en Eglise, que j’estime, dit son embarras 2 que je ne partage pas, mais raison de plus que soit vraiment traitée la question du péché, de la responsabilité personnelle, de la personnalité collective en notre temps : thème introductif du concile non dogmatique mais d’accompagnement de tous et d’approfondissement pour tous. Jean nous ouvre la voie : toute conduite injuste est péché. Pour ma part, je dirai que le péché est surtout relationnel : meurtrir autrui, meurtrir nous-même, meurtrir la Création, en somme abîmer Dieu… Jean continue : le Fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour que nous connaissions Celui qui est vrai. Je n’entre pas dans la distinction qui serait native : ceux qui sont nés de Dieu ne commettent pas de péché ; le Fils engendré par Dieu les protège et le Mauvais ne peut les atteindre, tandis que les autres… nés pour être damnés… Je ne le crois pas. En revanche, si nous ne nous arrêtons pas à leur conduite pour l’apprécier ou pas, mais allons dans le but et le sens de toute vie, cheminer vers Dieu, aller à Lui, grâce à Lui, et en Eglise, il me semble que beaucoup, sinon tout, s’éclaire. Ne pas nous tromper de direction, ni d’interlocuteur, alors – effectivement – nous serons gardés de tout mal et/ou tout pourra se réparer, l’allure de la sainteté, la fougue amoureuse, le désir de Dieu nous fondant et nous mouvant. Problème ou distinction, voire querelle du même genre au sujet des bains de purification… Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait (à vérifier, mais cette pratique n’a pas duré dans son ministère public). Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. Comme plus tard, Ses disciples avec Jésus, les disciples de Jean (le Baptiste) se scandalise de la copie non conforme. La réponse de Jean est triple : le principe, le fait… un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel… je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant Lui… et le Baptiste donne sa conclusion : pas de jalousie, mais la joie pour le destin qui est le sien. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux (comme une prolongation du Cantique des cantiques). Telle est ma joie : elle est parfaite (la joie de qui répond parfaitement à sa vocation, la vocation qu’il a reçue). Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. Bravo...

17 heures 29 + Je reprends juste ce journal et voici mes trois : Edith, Marguerite et Bernard rentrant de leurs « courses ». Le soleil est tombé, la nuit va être vite sur nous, et depuis qu’avant-hier soir Bernard a cassé la vitre de notre poêle, le froid est là aussi. - Nous convenons de demander à Laetitia de venir nous couper les cheveux à tous les trois plus une teinture pour Marguerite : samedi prochain ?

Pas pu « prendre les nouvelles » à « midi », sinon qu’à la radio, il est annoncé que Michelin supprime presque 10.000 emplois, dont le site de Vannes. Un des sujets structurels pour notre pays est là : j’essaierai d’en faire la chronologie, nos pertes de substance et donc de savoir-faire industriels. Hier, la présentation de cette petite entreprise normande reprenant après trente ans d’interruption, la fabrique de filets à provisions : il a fallu recourir à une ancienne ouvrière, d’avant… Je reviens à hier soir.

Le juge Van RUYMBEKE est effectivement emblématique, comme le furent sous Georges POMPIDOU d’autres que j’oublie et qui furent même élus députés. C’est parce que sa promotion comme président de cour d’appel fut politiquement empêchée qu’il demeura si longtemps au parquet national financier : felix culpa… Je ne m’accorde évidemment pas avec son dire sur Robert BOULIN, tout simplement dépassé. Il me faut donc retrouver mes notes d’entretien avec le ministre, seul à seul dans un salon de notre consulat général à Munich : conseiller commercial, j’avais intuitu personae été chargé de « lui tenir la jambe » pendant un moment de sa visite en Bavière dont j’ai oublié le thème. Il m’avait paru presque accablé et m’a longuement parlé, mais de manière générale et quasi-philosophique, sur les coups qu’il y a à recevoir en politique. Visage banal et d’honnête homme, il passait alors – c’était en Octobre 1979 – pour le possible nouveau Premier ministre que se donnerait VGE, régnant, en place de Raymond BARRE, contre les « enragés » du gaullisme travaillant pour JC. J’ai interrogé Alain PEYREFITTE, puis l’ancien Président : VGE a fait confiance à la justice et au ministre qui en état chargé. PEYREFITTE, une lettre emberlificotée et la dactylographie très raturée de sa main. Retrouver tout cela. L’ensemble de ce qu’a instruit Van RUYMBEKE et de ce que DUPOND-MORETTI veut faire oublier, est d’une totale continuité : BALLADUR et SARKOZY ont introduit une suite de financements illégaux de leurs campagnes pour l’Elysée (sous-marins livrés au Pakistan avec rétro-commissions et assassinats pour non versement de commissions locales… 1995, la Libye 2006-2007. Notre naufrage industriel est également une continuité de plusieurs décennies. Or, le quinquennat a introduit, à l’appui des prétentions du nouvel élu de tout changer et marquer en tout, une discontinuité dramatique. Au lieu de l’existant à consolider, il s’agit de réformer, en pratique de désorganiser, même si (faut-il l’espérer?) ce n’est pas expressément voulu. Les lois sécuritaires sont inutiles et de propagandes. Si les Français étaient plus satisfaits de leurs gouvernants, ils manifesteraient beaucoup moins et il y aurait donc moins de bavures. Le terrorisme et la radicalisation sont affaire de renseignements, de vigilance. Le hasard de notre panier de papiers à brûler me donne deux numéros de Ouest-France : le 5 Avril 2017, la photo des 11 personnes habilitées à participer à la campagne présidentielle. Evidence, ces présentations en conseil de révision diminuent la fonction, n’apprennent rien, car on ne vote pas – comme pour un parti aux législatives – sur des programmes mais pour des personnes, des personnalités. Celles-ci sont déjà connues, à tort ou à raison, ou peuvent se faire connaître précisément en menant, à égalité de temps d’antenne avec les autres concurrents, la campagne qu’ils veulent… DG avait même commis l’erreur de se croire assez connu pour se passer campagne (le premier tour, rattrapé par les trois entretiens devenus fameux, avec Michel DROIT. Les archives d’époque montrent un FM à bout d’avoir à répéter des essais et DG frais comme un gardon. J’ai les bandes-son, enregistrées aussitôt après son départ : dans l’un des entretiens de Décembre 1965, il indique qu’il désignera aux Français le successeur de sa préférence (le projet rejeté au referendum de 1969 disposait que désormais ce serait le Premier ministre, et non plus le président du Sénat, qui ferait l’intérim du président de la République). Cette partie de l’entretien a été reprise car la « chute » doit être au candidat et non à celui qui l’interroge. Le Général ne reprit pas cette annonce pourtant considérable. Continuant son second mandat jusqu’à la veille de ses 80 ans (22 Novembre 1970), il aurait alors démissionné et le Premier ministre chargé de l’intérim aurait été Maurice COUVE de MURVILLE… déjà pressenti pour Matignon, dès le début de ce second mandat… De l’intérim à l’élection...L’élection présidentielle au suffrage universel direct, dans l’esprit de DG et selon ses allocutions d’Octobre 1962 défendant le projet de referendum à ce sujet, était l’outil essentiel de la continuité française. C’est cette continuité qu’il nous faut retrouver, puis pratiquer : cela passe principalement par le retour au septennat et donc des élections législatives en cours de mandat présidentiel, et une obligation pratique, en cours de mandat, pour le président régnant, de considérer le suffrage universel et de s’engager devant lui.

Sujet que je découvre en documentant le reportage d’hier soir sur la communauté, réputée si fermée, des Juifs ultra-orthodoxes en général et particulièrement en Israël. Ils sont hostiles au sionisme, au service militaire, ils s’auto-gouvernent par des conseils tout-puissants en toutes matières et cooptés : les ayatollahs d’Iran… recourant, là aussi au cher wikipédia à propos de l’anti-Christ ou de l’ante-Christ évoqué par Jean l’évangéliste dans sa première lettre, je découvre que les trois religions monothéistes, ont un point d’accord très important : à la fin des temps, c’est toujours le Messie . le Christ . Isa qui arrive.

Encore hier soir et « sur » Arte, découverte et mise au net de l’école préhistorique espagnole : la pulpe des doigts de nos lointains ancêtres préhistoriques peignant sur toute surface dans leurs cavernes se distingue à l’analyse, doigt d’homme ? Doigt de femme, et voici des peintures exécutées par une femme. C’est sensationnel, bien plus de vérité hommes/femmes dans le passé millénaire et récent, qu’aujourd’hui.

Ces livres-vengeances à trente ou quarante ans ou plus de « distance » des faits..., contre Gabriel MATZNEFF et maintenant contre Olivier DUHAMEL : ces horribles punitions (l’interdiction de diffuser une œuvre de plus de trente titres… une fin de carrière totalement f…) rétablissent quoi ? satisfont qui ? et quoi ? Dans le cas de Gabriel, des mineures nombreuses, certes ! mais chacune consentante et les parents aussi, et l’enfant maîtresse (Vanessa) odieuse pendant la liaison-même. Dans celui d’Olivier DUHAMEL, ce n’est pas une fille de son sang : puérilité d’un adulte ne réfléchissant pas à ce qu’il abîme, la jeune fille, et tout autant lui-même… et il paraît que le livre met également en cause le second mariage de Bernard KOUCHNER… En politique, en tous domaines, je n’ai jamais aimé la haine… si les deux mots peuvent s’écrire et surtout se vivre ensemble.

La fin ce TRUMP ? surtout un visage (mais parmi d’autres) de l’Amérique, et évidence que ces jours-ci Joe BIDEN n’a pas fait preuve de grande autorité morale. Des jours redoutables approchent pour la démocratie américaine.

1- 1ère lettre de saint Jean V 14 à 21 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean III 22 à 30

2- clé de lecture - « Un péché qui n’entraîne pas la mort ». Une classification du péché qui reste très peu claire, même si elle a donné lieu à la désignation du « péché mortel ». La suite semble opposer de façon irréductible ceux qui sont au pouvoir du Mauvais et ceux qui sont de Dieu. Nous savons bien que les choses ne sont jamais aussi tranchées et que la volonté de Dieu, dans le Christ, est de nous libérer tous du « monde du Mauvais ». On peut alors lire, dans ce texte de combat, le rappel que le choix pour Dieu est un choix de vie, puisque sa miséricorde désormais nous accompagne, mais aussi que chacun reste libre, tout ne sachant que le choix pour le Mal ne conduit ne conduit qu’à la mort. Il y a urgence à éclairer l’intelligence de chacun, sans la prière et le respect d’une liberté que Dieu connaît et juge. - Roselyne Dupont-Roc, bibliste

 

 

vendredi 8 janvier 2021

mais Lui se retirait dans les endroits déserts, et Il priait - textes pour ce jour

 Vendredi 8 Janvier 2021


11 heures 23 + Lutter, lutter… je m’y suis pris à quatre reprises pour de notre lit me « mettre » debout. - Personnage de mon beau-frère…

Lectio divina : la guérison d’un lépreux sur sa demande, sécheresse du récit, Luc tient strictement sa plume, il peut être le plus suggestif, le plus émouvant comme le plus factuel et sobre. Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre… Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier… Je le veux, sous purifié. » A l’instant même, la lèpre le quitta. Effet, de plus en plus on parlait de Jésus. Ni message, ni enseignement, ni identité, mais des guérisons miraculeuses. Savoir-faire tout humain, mais parfait. D’abord acquérir une notoriété, avant de débiter du texte. Se faire connaître au sens d’une simple existence, mais pas de l’identité ni de la mission. Etre ainsi pour le grand nombre, et les autorités, un fait et une question. 1. Mais pour Lui-même, un mode de vie quotidienne : mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait. Redondance qui peut lasser, cette première lettre de saint Jean, l’évangéliste. La lire dans son entier pour en saisir la dialectique. Mais il y a des pointes et pas faciles à saisir : ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois n’en font qu’un. Nous croyons parce qu’il y a témoignage et témoins. Le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils. Jean traite en termes d’avoir et de possession : celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie. Selon tout l’Ancien Testament, synthétisé par saint Paul, la foi fait entrer en possession. Jean insiste sur notre liberté : croire ou ne pas croire, et l’expérience nous fait ajouter : nous croyons parce que Dieu nous donne de croire.

17 heures 22 + Plus d’autres « nouvelles » ou « actualités » que le virus, les vaccins, les lits d’hôpitaux, les autres pays. Nous passons d’une attente du produit français l’été prochain à l’engagement d’un million de vaccinés, parmi nous, d’ici la fin de ce mois. Des commandes supplémentaires : 300 millions de doses commandées au niveau européen. Débat sur un « cluster » un de nos néologismes ou un salut de plus à la langue originellement anglaise : en Bretagne. Débat : le virus transporté par les très jeunes, écoles, cantines, vacances mais priorité aux plus de cinquante ans et aux soigneux. Il n’est pas crié que c’est gratuit. L’est-ce d’ailleurs ? Les ex-covidiens : se faire vacciner eux aussi, ou est-ce contre-indiqué ? Plus rien sur le cabinet de conseil ni sur ce l’impéritie gouvernementale coûte au contribuable.

Notre économie et notre société. Cinémas et stations de montagne restent fermés jusqu’à la fin du mois : examen de la suite le 20 Janvier. Restaurants, bars, etc. au moins jusqu’à la fin de Février. La fermeture des écoles comme en Angleterre et en Allemagne, jugée impossible par les parents. Les étudiants dans la situation la plus difficile. Rien sur la liquidation des indemnités compensatoires aux activités empêchées, rien sur la liquidation du grand emprunt européen.

Emmanuel Macron à Jarnac pour le vingt-cinquième anniversaire de la mort de François MITTERRAND. La dépêche ne rapporte pas qu’il ait pris la parole. Il est vrai qu’il a rendu un hommage à chacun de ses prédécesseurs, déjà dans la tombe, mais aujourd’hui il n’est rien qui le gauchisse. Aux successeurs potentiels : Anne HIDALDO et Michel BARNIER, chacun encarté mais avec une équation et un parcours hors norme, je compte écrire ces jours-ci : ils n’intéressent qu’en rompant avec le mode actuel de nous diriger. Retour au septennat, inscription dans la Constitution des matières obligatoirement soumises au referendum quand elles font l’objet de projets de loi et organisation de l’éventuel concours à des rédactions concurrentes de celles des gens en place, referendum d’initiative populaire ou citoyenne, et surtout pour l’élection directe par tous les Européens de la présidente ou du président de l’Union, une militance française (et aisément franco-allemande puisque dès Septembre 2006, le congrès de la C.S.U. l’avait votée). A ces deux personnages qui devraient dispenser leurs partis respectifs de « primaires » rapetissant tout le monde et n’éclairant personne (cf. l’U.M.P, les candidatures FILLON et JUPPE), j’en ajoute un troisième dont la présentation télévisée à la mi-Septembre 2020 m’a impressionné : Aurélien PRADIE. - Je ne crois pas qu’EM se représente : François HOLLANDE préféra être le président sortant mais pas le président battu, il avait d’ailleurs tort, il aurait été réélu de justesse, mais réélu. Le fait que de plus en plus d’entre nous ne croient pas à une candidature du président actuel à la fin de son mandat, indique bien une tendance : l’insatisfaction est là. Déception ? Il a été élu par abstention et du fait de la présence de Marine LE PEN au second tour. Pour moi, je ne pardonne pas l’affaire de son homme de sécurité, ses imaginations pour éviter le suffrage universel direct, sa non-implication pour le sauvetage, la nationalisation provisoire des entreprises à capitaux étrangers qui s’en retirent, et maintenant la sous-traitance des rédactions législatives et des stratégies de santé. Sans compter l’aveu de sa non-perception de ce qu’est le service public : la suppression ou le changement d’intitulé de l’E.N.A. L’arrogance des hauts-fonctionnaires, l’État oubliant ses missions, c’est l’affaire du président de la République, il donne le ton, il donne l’exemple.

1- psaume CXLVII ; 1ère lettre de saint Jean V 5 à 13 ; évangile selon saint Luc V 12 à 16

 

jeudi 7 janvier 2021

ses commandements ne sont pas un fardeau - textes pour ce jour

 Jeudi 7 Janvier 2021

10 heures 46 + Le grésil, je suis sorti au soleil levant à peine neuf heures. Comme si mon courriel-partage était chronologiquement le premier, je reçois des messages qui m’attendrissent, et curieusement le portrait de moi accompagnant la petite mésange est accueilli. - Lectio divina : Jésus, Dieu fait homme (admirable sermon de Cyrille d’Alexandrie), « décline son identité » en s’attribuant la prophétie d’Isaïe. Il fait de même quand Jean Baptiste, Son cousin, celui-même qui avait tressailli dans le sein de sa propre mère puis qui L’avait désigné - en majesté – au bord du Jourdain, Lui dépêchera de ses disciples pour information. Et cette première entrée en « scène » se vit à Nazareth : il vint à Nazareth, où il avait élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre d’Isaïe. Il tient à recevoir la parole, mais c’est – apparemment – par hasard que lui est remis le livre d’Isaïe et que Lui-même trouva le passage où il est écrit. La suite est simple, extraordinairement scénique. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. La plume manque alors à notre évangéliste, car la réaction des auditeurs ne correspond pas à ce qui vient d’être dit : tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Les mêmes, à la prochaine venue du Christ, voudront le basculer du surplomb sur lequel est bâtie la ville : un des rares paysages que je voudrais voir en Terre Sainte, car on ne fabrique pas un surplomb. Tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi. Et Paul pourrait ajouter, ce qui – selon ce que je vis depuis ma naissance biologique (mon baptême a été tardif, mon parrain et grand-père maternel était en « prison » à El Goléa pour avoir, sans conscience de collaborer avec l’ennemi, réorganiser les chemins de fer corses sous l’occupation italienne) – est décisif : la foi, nous la recevons, et son maintien en nous, nous est donné. Si une preuve était à chercher de l’existence de Dieu, et ici l’objectif et le subjectif sont de même, c’est bien cela : la subsistance de la foi, ses rejaillissements, ses calmes et ses exaltations, son toucher. Et leçon d’obligation quotidienne : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. 1

Hier soir, jusqu’à minuit moins le quart, sur « la 3 », documentaire-biographie de Charlie CHAPLIN (je « prends » 453 photos). Je suis passionné, bien sûr les séquences célèbres mais pas toutes, attiré par Monsieur Verdoux que j’aurais pu voir à l’époque, mais la rectitude de l’itinéraire politique : la critique sociale constante, un nom au service d’une cause, la guerre en 1917, l’hitlérisme inoubliablement caricaturé pour lui-même et aussi pour tous épigones, un nom en proie aux divers délires – déjà – de l’Amérique, le maccarthysme, le personnage d’Edgar HOOVER (la notice wikipédia sur le F.B.I. m’apprend la rumeur qu’il ait eu un amant, presque aussi haut placé que lui dans l’organigramme de la sécurité), la fondation en 1968 par Théodore ROOSEVELT, soit, mais l’idée et l’organisation venant de son ministre de la Justice, petit-neveu de Napoléon : un PATTERSON-BONAPARTE… Les portraits, hors Charlot et ses rôles-titres, montrant un homme singulièrement sympathique et sensitif, etc. Nous procurer son autobiographie. Beaucoup d’aphorismes cités à l’écran, la fulgurance d’un génie venu des bas-fonds londoniens. Les amitiés avec Buster KEATON, Stan LAUREL et sur tout avec FAIRBANKS. Evidemment, un des fondateurs du cinéma comme art et un inspirateur décisif pour toutes suites, y compris le modèle « entreprenarial » (huit artistes se groupant pour réaliser eux-mêmes et distribuer leusr œuvres) 2. J’ai peu de mémoire d’une rencontre dans les environs de Saint-Tropez et de Sainte-Maxime en 1953, capot à capot, les deux voitures, presque nous tous dans la très spacieuse Ford au toit ivoire et lui, voiture également bondée. Papa et lui échangeant tranquillement pour que nous arrivions à nous croiser sur un quasi-sentier sans nous ensabler…

19 heures 18 + Simples faits sur lesquels il est prématuré de conclure, mais qui disent combien – sans relation – avec la pandémie notre époque et notre monde sont devenus psychiquement fragiles. Un des plus importants ministres en place, fait la couverture du Point pour que soit annoncé la sortie » de son livre : secrets de pouvoir sous-titré : un an de crises raconté de l’intérieur, un entretien sans tabou. La rumeur prête à Bruno LE MAIRE (qui écrit bien et dont la précédente mémoire sur ses années SARKOZY, un journal, était intéressante) un double jeu : condamner les « GAFSA » et en réalité (fiscalement) les gâter. Le Capitole, aux occupé plusieurs heures par les partisans d’un TRUMP maintenant catégoriquement sa contestation de l’élection de Joe BIDEN : trois morts, invocation d’un article 25 de la Constitution, réelle inquiétude pour les jours et les semaines qui viennent, les institutions et le bon sens vont-ils l’emporter ? Alors que la démocratie a vitalement besoin d’être vérifiée dans de grands Etats face à la contestation radicale, en fait et en philosophie, en éthique-même, par les deux principales dictatures que sont la Russie de POUTINE et la Chine de Xi Ji Ping (NATALY empoisonné et « ALIBABA » disparu…), il n’est pas concevable que les Etats-Unis se démantèlent et que la France concocte des lois « liberticides » : le fameux article 24 de la loi se titrant finalement « sécurité globale » revient dans le projet de loi « séparatisme ».

1- 1ère lettre de saint Jean IV 19 à V 4 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Luc IV 14 à 22

2- notice wikipédia 6 Janvier 2021 En 1998, le critique Andrew Sarris écrivit que Chaplin est « sans doute le plus grand artiste que le cinéma ait créé, certainement son interprète le plus extraordinaire et probablement encore son icône la plus universelle »483. Il est décrit par le British Film Institute comme « une figure tutélaire de la culture mondiale484 », et le magazine Time le lista parmi les 100 personnes les plus importantes du XXe siècle pour « les rires [qu'il a apportés] à des millions de personnes » et parce qu'il a « plus ou moins inventé la célébrité mondiale et aidé à transformer une industrie en un art »485.L'historien du cinéma Christian Hansmeyer a noté que l'image de Charlot fait partie de l'histoire culturelle486 ; selon Simon Louvish, ce personnage est connu même dans les endroits où ses films n'ont jamais été projetés487. Le critique Richard Schickel suggère que les films de Chaplin avec Charlot présentent « les expressions comiques de l'esprit humain les plus éloquentes et les plus riches » de l'histoire du cinéma488. Les objets associés au personnage continuent de fasciner le public et en 2006, un chapeau melon et une canne en bambou ayant appartenu à Chaplin sont achetés 140 000 dollars lors d'une vente aux enchères à Los Angeles489.En tant que réalisateur, Chaplin est considéré comme un pionnier et l'une des figures les plus influentes du début du XXe siècle490,491,486,483. L'historien du cinéma Mark Cousins a écrit que Chaplin « a changé non seulement l'imagerie du cinéma mais également sa sociologie et sa grammaire » et avance qu'il joua un rôle important dans l'établissement de la comédie en tant que genre, parallèlement à ce qu'avait fait D. W. Griffith pour le drame492. Il est le premier à populariser les longs-métrages comiques et à ralentir le rythme de l'action pour y ajouter de la finesse et du pathos493,494. Pour Robinson, les innovations de Chaplin sont « rapidement assimilées et deviennent les pratiques de base de la réalisation cinématographique »495. Federico Fellini (qui définit Chaplin comme « une sorte d'Adam duquel nous sommes tous issus »391), Jacques Tati (« sans lui, je n'aurais jamais fait un film »391), René Clair (« il a inspiré pratiquement tous les réalisateurs »390), Michael Powell496, Billy Wilder497 et Richard Attenborough498 figurent parmi les réalisateurs ayant affirmé avoir été influencés par Chaplin.

 

mercredi 6 janvier 2021

voyant qu'ils peinaient à ramer - textes pour ce jour

 Mercredi 6 Janvier 2021


11 heures 58 + Hier soir, dans notre salle d’eaux : la chair est notre esprit. En tout cas, elle en fait partie, contribue à sa formation, à son développement, elle est une grande partie de notre personnalité, pas seulement pour l’apparence ou la signalétique, mais je le crois : davantage, pour le fond. La révélation trinitaire indique bien, par extension, la relation entre le pluriel et le singulier, l’ensemble. Ce matin, le vieillissement : la volonté attaquée, mais où est sa racine, comment est-elle si faible, puis comment remonte-t-elle à bord ? et tout ou beaucoup repart. Vieillissement ou suite du corona virus, je ne le démêle pas, la médecine peut-elle s’y consacrer alors que le front n’est pas là (encore) ? - Nos voisins M., Geneviève, nous téléphonent, la bonne année, notre chat, elle est convaincue qu’il faut nous faire vacciner en masse. Je suis maintenant de son avis. En tout cas, l’économie est à bout et tous les métiers de relations vont mourir. Ne disons pas : plan de relance, ni même de soutien, mais plan de compensation, et il est si faible.

Lectio divina : enseignement de Jean, la preuve par l’Esprit, et témoignage personnel : nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde, quoique quelques mots auparavant, il assure que Dieu, personne ne l’a jamais vu. Oui ! Dieu, le Père, mais le Fils a habité parmi nous. Preuve psychologique, bien souvent perdue dans certaines spiritualités ou il y a quelques générations (chaque âge a sa spiritualité et ses possibles dérives). Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection. 1 Parenté entre la marche de Jésus les eaux : il voulait les dépasser, et la route vers Emmaüs, il fit semblant d’aller plus loin 2. La vie du Christ, notre Sauveur : lui-même renvoyait la foule (politesse et égards de l’hôte, du « maître de maison », le Christ n’est jamais chez Lui qu’en plein air…). Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Pourquoi cette marche hors de l’ordinaire, pourquoi même – lui, tout seul, à terre – va-t-Il aux siens, quittant solitude et temps de prière ? Même ressort que pour la multiplication des pains, la compassion. Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer. Mais nous rejoindre là où nous peinons, où nous sommes, et au moment où nous inspirons manifestement à Dieu de la pitié, c’est, en soi, extraordinaire de la part de notre Créateur. Les disciples n’ont pas avant la dernière Cène et la Résurrection, les repères qu’ils auront ensuite. Il faut que Jésus se fasse reconnaître. Ce qui ne calme guère « le jeu ». Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés… en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains… Les deux disciples, dont l’un a pour sœur l’une des « saintes femmes » demeurées au pied de la croix, eux aussi en restaient à une incompréhension totale. La suite du texte montre que la journée, une fois gagnée l’autre rive du lac, est semblable à toutes sauf la multiplication des pains : foules et guérisons, l’ensemble n’étonnant plus, et ne posant question qu’aux concurrents, pharisiens et scribes, et aux tenants de l’ordre établi : Hérode. Jamais, au contraire, l’occupant romain ne prend ombrage du Christ.

18 heures 28 + Compagnon : Hawaï, survivant des poissons rouges de notre fille. La remise à neuf de son « loft » par Vadym, ne lui donner que peu de nourriture par rapport à ce que je lui donnais auparavant, et une fois le matin, une fois le soir est devenue un enchantement : danse du petit animal pour gober les fins pétales, son attente toujours au même endroit. - Hier soir, sursaut pendant la sirupeuse banalité devenue structurelle pour nos médias audio-visuels depuis des mois : virus, confinement, vacccin, dégâts tournant à l’assassinat de toutes activités relationnelles, culturelles, à commencer par la restauration et la gastronomie : blanc sur bandeau noir en bas de l’écran (BFM/TV) : le gouvernement recourt à un consultant américain pour sa stratégie vaccinale. Originalité : 5.000 vaccins déjà administrés chez nous, des millions en Allemagne et en Angleterre… n’importe quel gouvernement, vraiment parlementaire, serait déjà renversé, un commission d’enquête constituée. Et il paraît que l’on avait eu recours à un autre consultant étranger pour rédiger l’exposé des motifs d’un projet de loi (Le Monde : L'objectif, à l'époque : sous-traiter à une entreprise privée la rédaction de «l'exposé des motifs» de son projet de loi sur les mobilités, c’est-à-dire la justification politique du texte. - Le Canard enchaîné : le gouvernement avait déjà fait appel à un cabinet de consultants en avril… pour mettre en place sa stratégie de tests.  ). Ainsi, un système de gouvernement qui cherche tous les « ersätze » possible au suffrage universel : grand débat national, Ségur de la santé, Beauvau du maintien de l’ordre, conférence citoyenne sur le climat, comité citoyen pour évaluer la politique de vaccination, sous-traite carrément une de ses principales responsabilités constitutionnelles : la rédaction. Comme son activité, ce sont les textes, et une communication pléthorique, et rien d’autre, que nos usines fermant du fait d’un retrait d’investisseurs étrangers initiaux (refrain de la vie économique du pays depuis quinze ans au moins) n’ont pas droit à ces millions et milliards dont on nous fait l’annonce presque chaque jour, au moins devrait-il écrire, concevoir, organiser ce quadragénaire sur-doué qui nous tient lieu de président de la République mais qui – instinct national – a été le plus mal élu à cette fonction. Je suis abasourdi : soit l’État est nul, ce dont tant de politiques et même EM daubant les administrations, les « mauricettes » tandis que lui-même « mouille sa chemise »… à preuve, un énième conseil de défense, soit il n’est plus animé, commandé. Déjà, depuis des années, s’instruit, sans encore de verdict ni de sanction, le procès de la privatisation de l’État et de la disparition du secteur public industriel et commercial. Voici que la pensée publique, elle-même, est sous-traitée. Et chez qui ? Un cabinet fondé au moment de la plus corrompue des présidences américaines (HARDING), « conseillant » actuellement 147 des 200 plus grandes entreprises dans le monde. Sans doute 55 ans d’expérience française. Direction apparente : Clarisse MAGNIN-MALLEZ, Hamayoum HATAMI, Sandra SANCIER-SULTAN. Je comprends mieux comment l’inspecteur de Finances, rapporteur de la « commission Attali » pour libérer la croissance, vers 2010, 120 mesures peut-être, s’est mis en tête de supprimer l’Ecole Nationale d’Administration. Quel génie, quelle solitude. Quelle puérilité aussi, celle dont les vœux du 31 Décembre, m’ont donné l’attristante impression.

De GAULLE est « tombé » sur la régionalisation et la participation. Participation ? refus du referendum, dédain des exercices proposés par le Président lui-même. Régionalisation, la solution pour que nous sortions victorieux socialement et économiquement de la pandémie, crève les yeux. Les investissements, les achats, les recrutements à la charge de l’État, mais les ouvertures, fermetures de lieux publics, d’activités de toutes natures à la décision des élus proches des habitants et des citoyens : départements, régions, grandes agglomérations. Contrôle des préfets seulement a posteriori. La France est assez riche de capacités médicales universitaires pour que le comité scientifique soit local. Pourquoi n’a-t-on pas procédé ainsi ? C’est renoncer à un outil majeur : la localisation de la décision, critère de légitimité et donc d’adhésion civique.

Il y a aussi des masques, au sens figuré, des dérives de vocabulaire qui sont insupportables, car ils traduisent l’affaiblissement de notre pensée nationale : au final, au quotidien, la jauge, le présentiel… et tous ces engagements triomphalistes pour 2030 ou pour 2050.

Maladie de notre démocratie (cause quasi unique : le quinquennat, matrice de la dictature actuelle ou d’un despotisme d’image et non éclaire), et celle de l’Amérique de TOCQUEVILLE… Multiples facettes. Chez les démocrates, des sortes de filiation pour les grandes candidatures évoquant la peine des dirigeants soviétiques à la mort de BREJNEV pour lui trouver un successeur : un malade, un vieillard, puis la cécité de n’avoir pas maintenu GORBATCHEV. Maintenant, outre-Atlantique, l’épouse d’un président, devenue secrétaire d’État d’un suivant, puis un vice-président. Récupération possible du nerf et de la jeunesse, Mme HARRIS, mais dans trois ans, dans ce trimestre, ce à quoi je crois. Ce que je souhaite. Le système électoral : indirect, il se prête à toutes les contestations, à la mise en fonction d’un minoritaire au suffrage universel. Déjà, la course au contrôle des urnes en 2000 entre BUSH junior et AL GORE (l’épisode du tunnel sous lequel passe le camion chargé de bulletins et décidant d’un Etat… ). Maintenant, pas seulement le « tempérament » de TRUMP, mais le système : l’élection sénatoriale en Géorgie. Les études documentaires diffusées pendant l’élection de cet automne, nous ont aussi montré la ségrégation qui n’est pas abolie, les groupes et organisations d’extrême-droite, tous les avatars du Ku-Klux-Klan après le Mac Carthisme. Alors que les problèmes sont planétaires, que de multiples guerres civiles sont à étouffer, qu’il est vital de convertir la Chine à la démocratie, tout à la fois pour un prochain président américain qui ne donne pas l’impression de volonté et d’énergie (mais je puis me tromper, je n’ai aucun élément de connaissance et de jugement, je ne suis que subjectif, j’eusse apprécié Bernie SANDERS) et une Europe qui ne s’incarne toujours pas.

1- 1ère lettre de saint Jean IV 11 à 18 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Marc VI 45 à 52

2- évangile selon saint Luc XXIV 28