mercredi 31 octobre 2012

il ne fait pas de différence entre les hommes - textes du jour

Mercredi 31 Octobre 2012

Hier soir… Commencé le Pléiade récemment paru pour les Œuvres de Thérèse d’Avila et de Jean de la Croix. Malheureusement, c’est loin d’une intégrale, mais c’est commode, la chronologie et l’exalmen particulier de la considération dans laquelle beaucoup de sirituels et de littérateurs français tinrent ces deux géants, sont très utiles. Indication au passage que ni BOSSUET ni FENELON n’eurent la moindre expérience mystique personnelle…Thérèse d’Avila, encore plus pratique, enjouée, joyeuse, anecdotique, près de tout que je ne m’en souvenais. Mais fondatrice aussi de l’expression du spirituel vécu .[1] De même que Frédéric II inspira, en manière de faire propagande autant qu’en stratégie, notre Napoléon, de même à Lisieux on fut en familiarité et en succession avec Avila. La liberté de lecture des Ecritures, l’entremêlement du commentaire, de la prière directe et des rencontres de tiers dans la vie quotidienne, est exactement de même facture. Et c’est frand, et c’est – du coup – accessible tellement. Et à haute voix, le partageant avec notre fille, tout en expurgeant ou paraphrasant de justesse des crûdités tranquilles mais très avenantes, commencé de lire les contes des Lille-e-t-une nuits, en Pléiade aussi. Des aventures dans ma petite enfance, mais pas de lecture suivie. Une référence, en fin de semaine dernière, sur ces récits, possible clé d’interprétation ou chemin vers des interprétations du Coran, m’avait éveillé au désir de tout reprendre. Nous calculons avec Marguerite qu’elle aura onze ans quand nous aurons tout lu (trois Pléiade…)  et que si notre lecture n’est pas régulière, cela peut nous porter à ses vingt ans et à une proposition à quelque amoureux à venir : je t’épouserai quand j’aurai achevé la lecture des Mille-et-une nuits avec mon père… Qunatité d’expressions ou de proverbes nous viennent de ces contes, ainsi : ce que femme veut, Dieu le veut, par le truchement de poètes anonymes que reprend le narrateur en « off ». Et aussi ce portrait de la mystérieuse adolescente enfermée dans un coffret, lui-même contenu dans un coffre aux sept et quatre serrures : De ce coffret sortit une adolescente d’un éclat sans pareil. Elle semblait être ce soleil dont parle le poète : « Elle prête sa lumière à l’aube et c’est le jour. De sa clarté s’irradient les soleils levants, de son éclat les lunes s’illuminent. Lorsqu’elle apparaît en déchirant ses voiles, les créatures se prosternent devant elle. Quand ses regards lancent leurs éclairs, comme des flots de larmes se déversent les pluies ». [2] Notre fille y voit aussitôt le portrait de Marie. De fait, l’Apocalypse ne s’exprime pas autrement. Un poème aux éléments est exactement le texte que j’ai reçu d’un jeune homme la semaine dernière, rencontré comme serveur du restaurant de l'aquarium du Trocadéro, à Paris. Il y a en l’humain, dans le vivant, ce substratum commun, cette communication nonobstant le temps et les diversités culturelles, qui convainc d’un esprit unique. De là, l’expérience simple que nous puisons à une même inspiration et sommes mûs mentalement, spirituellement par le même Esprit.
Prière… le jour déjà levé… sans doute en Alsace une heure plus tôt qu’en Bretagne. [3] Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? … - Je ne sais pas d’où vous êtes. – Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places – Je ne sais pd’où vous êtes. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. Séquence d’un film de SCOLA, un oncle ignore délibérément le bambin de sept ans, son neveu qui lui passe entre les jambes et le supplie d’être considéré. Expérience avec notre fille : pas pire épreuve psychologique que d’être ignoré, nié, alors qu’on se trouve en présence mutuelle : le jeu est insupportable et ne peut se tenir plus de quelques instants. Le Christ dit seulement : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Complet mystère que résolvent seuls la prière, le dialogue avec Dieu : il ne fait pas de différence entre les hommes… et la vie, notre vie, nos vies, sans chercher à vous faire remarquer par souci de plaire aux hommes… conduisez-vous comme des esclaves du Christ qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur, qui font leur travail d’esclaves volontiers, pour le Seigneur et non pour les hommes. Et l’Apôtre que les marxistes considèrèrent comme l’un des leurs puisque le premier doctrinaire de l’émancipation des esclaves et de la considération que leur doivent leurs maîtres respectifs, de commencer son exhortation par ce commentaire-là d’un évangile difficile.


[1] - « Mon amour et ma confiance envers ce Seigneur s’accrurent de tant le voir, parce que je m’entretenais continuellement avec lui. Je voyais que, tout en étant Dieu, il est aussi homme, qu’il ne s’étonne point des faiblesses humaines, qu’il comprend notre misérable nature, exposée à tant de chutes à cause du péché originel qu’il st venu réparer. Je puis le traiter en ami, bien qu’il soit Seigneur … » 
- Pléiade, p. 264 Livre de la vie, XXXVII
« Je me demandais un jour oourquii Notre-Segneur aime tellement cette vertu qu’est l’humilité, et voici ce qui m’est apparu, sans rapport, je crois, avec ma réflexion, mais comme cela, d’un seul coup : c’est que Dieu est la vérté suprême et que l’humilité est le chemin de la vérité ; c’est une grande vérité, en effet, que nous sn’avons en nous rien de bon et que nous ne sommes rien sinon misère ; et qui ne comprend pas cela erre dans le mensonge, mais qui le comprend bien se rend plus aimable à la Vérité suprême, parce qu’il en comprend le chemin. Plaise à Dieu, mes sœurs, de nous faire la grâce de ne nous écarter jamais de la connaissance de soi, amen. » Ibidem, p. 656 – le château intérieur, VIème demeure . X

[2] - Pléiade, p. 9

[3] - Paul aux Ephésiens VI 1 à 9 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc XIII 22 à 30

mardi 30 octobre 2012

heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies - textes du jour

Mardi 30 Octobre 2012

Prier… la découverte par hasard chez les Orphelins Apprentis d’Auteuil, une édition (1842) de Joseph de MAISTRE : Les soirées de Saint Petersbourg, des observations juste sur désir et volonté [1], le menant à l’expérience de la prière telle qu’autrui croit qu’elle est celle des tiers… Une édition de l’Histoire d’une âme en 1924, autant le texte-même a la vigueur qui me séduisait d’un coup dans ma première lecture à Samothrace en Novembre 1984, autant certains commentaires « à l‘eau de rose » sont aujourd’hui insoutenables (avec déjà la pente pour canoniser les parents MARTIN), ainsi Thérèse prédisant la corruption de son corps au contraire des saints et recevant ainsi la grâce du sort commun et de l’humiliation suprême… Publication annexe et intéressante des discours de Benoît XV et de Pie XI à chacune des étapes du procès : là, les textes se tiennent nettement mieux. Il est vrai qu’alors Rome et Paris se réconcilient. Du même tonneau en pire, un catéchisme rédigé en 1903 par l’aumônier des Clarisses d’Alençon, justement, des questions pour les enfants appelant les réponses comme les premiers exercices de grammaire pour passer de l’interrogation au déclaratif. Nous venons de cet énoncé et de ces apparences d’une Eglise mielleuses et auto-admirative, aux grandes questions d’aujourd’hui qui sont moins que jamais la révélation dont nous bénéficions mais que nous ne savons pas partager ni entre nous ni avec les autres religions et morales, et qui portent toutes sur les comportements, l’appréhension de la vie, l’orientation au combat pour vraiment cultiver le grand champ du monde. Des saints sans miracle qu’eux-mêmes : FOUCAULD, l’Abbé PIERRE et à sa manière d’une existence très pleine de séducteur des femmes dans sa jeunesse à séducteur des foules dans son extrême vieillesse : HESSEL.

Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; les femmes à leur mari, comme au Seigneur Jésus, car pour la femme, le mari est la tête comme pour l’Eglise, le Crist est la tête, lui qui est le sauveur de son corps… Vous, les hommes, aimez votre femme, à l’exemple du Christ : il a aimé l’Eglise, il s’est livré pour elle, il voulait la rendre sainte… resplendissante, sans tache ni ride ni aucun défaut, il la voulait sainte et irréprochable [2]. Théologie du mariage ? ou nature du couple, projet mutuel ? ou relation que chacun a avec l’autre mais qui est d’un genre (justement) différent ? Que de contre-sens sur Paul, quelles dérivations sur ces rigidités que paradoxalement le chrétien retrouvant l’armure des Croisés reproche à l’Islam alors qu’il voudrait et aime les pratiquer et les faire pratiquer chez lui… probablement parce que les mots sont mal compris, définis, conçus : soumission, amour, pureté… L’important est la référence au Christ et au relationnement qu’il a avec le genre humain, avec la création, avec son épouse. Tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l’Eglise. La parabole n’est pas le coït ou l’accouplement, elle est l’union totale de ceux personnes, de deux libertés qui font alliance. Depuis notre mariage, deux thèmes fortifient à chaque instant ma vie : alliance et responsabilité. Toute la Bible peut – là – faire notre éducation. La soi-disant malédiction du travail, de l’homme par le travail selon un regard hâtif et superficiel sur le premier livre de nos Ecritures n’est pas vraie : le psaume dit au contraiTu te nourriras du travail de tes mains : heureux es-tu ! A toi, le bonheur ! Combien rétrograde, mnquant de réalisme et de psychologie, nos législations qui hésitent encore à constitutionnaliser le droit au travail. Bonheur et dignité en dépendent. Ta femme sera dans ta maison, comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plans d’olivier. Jésus nous fait acquiescer à ce tableau décisivement idyllique. Le règne de Dieu, sa croissance merveilleuse. Une graine de moutarde qu’un homme a jetée dans son jardin… du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. Un homme… une femme… Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. La société réussie, l’Histoire réconciliée. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. Ici, l’Apôtre est un peu court. Nos rapports avec nous-mêmes ne sont pas aussi automatiques, simples et univoques, la haine de soi, la mauvaise perception de soi, y compris physiquement sont nos grands déséquilibres. L’orgueil et l’égoïsme ne sont que les paravents de ce drame intérieur qui n’est soluble qu’en sortant de notre dualisme intime et en nous confiant au seul regard du Créateur, et de l’autre quand il nous aime, qui nous aime. L’autre féminin masculin, s’entend. Mais l’intuition paulinienne sur la spécificité propre à chacun de la relation entre époux, est à creuser : chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même et la femme doit avoir du respect pour son mari. Amour et respect. Homme, femme. Ces deux mouvements sont l’entier de l’être. Dieu les a ensemble vis-à-vis de chacun de nous.


[1] - « … il demeurera toujours certain que nous avons le pouvoir de résister au désir, pouvoir dans lequel il n’y a point de liberté. Or, si l’hmme peut résister au désir, et même agir contre le désir, il oeut donc prier sans désir et même contre le désir, puisque la prière est un acte de la volonté cmme tout autre, et partant, sujet à la loi générale. Le désir n’est point la volonté ; or, puisque l’action qui agit sur elle n’est pas invincible, il s’ensuit que pour prier réellement, il faut nécessairement vouloir, mais non désirer, la prière n’étant par essence qu’un mouvement de la volonté par l’entendement. Ce qui nous trompe sur ce point, c’est que nous désirons, et qu’un grand nombre de ces élus qui ont parlé de la prière depuis que l’homme sait prier, ayant presque éteint en eux la loi fatale, n’éprouvaient plus de combat entre la volonté et le désir » - éd. Lyon, chez Louis Lesne, imprimeur-libraire, Grande rue Mercière, 26 . ancienne maison Rusand . 1842 – deux tomes - tome I, p. 352-353

[2] - Paul aux Ephésiens V 21 à 33 ; psaume CXXVI ; évangile selon saint Luc XIII 18 à 21

lundi 29 octobre 2012

il fallait la délivrer de ce lien - textes du jour

Lundi 29 Octobre 2012

Cette sensation fréquente quand je suis seul au volant, d’être dans l’irréalité, responsable encore de moi, de ma sécurité, pour moi-même mais surtout pour celles que j’aime, et en même temps d’être complètement le jouet de forces et de dialectiques inconnaissables. Devenu un objet. Quitté hier matin une grabataire, retrouvé hier soir un autre grabataire, tous deux bien vivants, mais quasiment muets, ne réagissant que par grognements et ne s‘exprimant que de gestes parfois impératifs mais vagues de la main gauche. Fin de vie : quels repères ? pas de signe ni de l’un ni de l’autre de vouloir en finir, ce qui signifierait être finis par autrui. La première cependant confie sa lassitude de la vie, le second a fait atteindre les siens, épouse et fils à l’ultime degré de la fatigue physique et morale… en quelques semaines de désertion de son aide-soignant habituel, lui-même épuisé ou tournant au dérangement mental. Là aussi l’irréel, mais par excès de présence, par l’étau des tâches à accomplir sans fin, la vie éternelle par reproduction permanente des astreintes : on est au-delà de la souffrance pour les administrants, on ne sait pas, on ne sait plus la conscience des administrés. Cela me donne le vertige. Vertige aussi des deux pays dont l’évolution m’anime intimement. La Mauritanie dont le chef, venu au pouvoir par la force, se fait descendre probablement pour une histoire de mœurs, erst-il déjà mort cliniquement, peut-il récupérer quoi que ce soit de santé ? le Parlement non renouvelé aux dates constitutionnelles échues depuis des mois, l’intérimaire éventuel lui aussi à Paris dans un état grave mais antérieurement à l’arrivée du dictateur dans nos hôpitaux dits militaires (que je fréquente moi-même, simple « pékin ») et enfin l’armée ne voulant plus s’impliquer… l’Etat décomposé, le nord Mali dont chacun voudrait qu’il soit reconquis par des tiers et lesquels est à la frontière mauritanienne, constituant un territoire faisant partie historiquement et géographiquement, ethniquement aussi de l’ensemeble mauritanien… vertige… Enfin, la France, le maire de Nantes handicapant le nouveau Premier ministre : l’affaire du nouvel aéroport qui ne se justifie en rien mais pour lequel Jean-Marc AYRAULT soutenu par le candidat au printemps dernier, venu même sur les lieux, se crispe, des centaines de CRS pour faire déguerpir les opposants… la droite sous MITTERRAND premier mandat avait trouvé les bataillons de l’école libre pour se refaire de la manifestation de plein air, elle va trouver ce genre d’objet cher aux écologistes pour mettre le parti-même de ceux-ci en porte-à-faux… et la bataille de communication est manifestement aussi l’expertise de cette droite qu’on a pourtant vu à l’œuvre (on dit aujourd’hui drôlement : à la manœuvre) pendant dix ans. Du matraquage fiscal à l’amateurisme des nouveaux gouvernants, le chef d’orchestre invisible ? répand bien la pensée unique. Il est servi par le vide. Les couvertures de Match ne sont plus des champs de bataille ou des catastrophes naturelles ou des visages nobélisés : seulement et inlassablement les compagnes abandonnées ou se refaisant leur chalandise… avec une notoriété inentamable. 
La réalité ? Vitry-le-François où nous nous arrêtons. En exploration pour y situer un ami cher qui y a installé bizarrement sa retraite alors qu’il continue – prestigieux médecin – de consulter en région paarisienne, une maîtresse aussi sèche que l’épouse à l’entendre en serait la raison quoique demeurant à trente kilomètres de là… vertige de ces non-vies affectives sans le moindre geste de tendresse que d’une décennie à l’autre l’aveu à un tiers d’un épuisement de l’âme. La ville est étonnante d’un artifice architectural impressionnant de cohérence, le damier, tout au carré, la place d’armes, la symétrie de la cathédrale classique, sauf ajout à l’intérieur d’une figuration de Thérèse de Lisieux à la manière des reliefs louis-quatorzien, chaire avec lui faisant face quelques bancs couverts de velours et en enceinte protégée pour les grands de ce monde, parc de l’hôtel de ville, bâtiment de celui-ci. Pas la moindre fioriture, fantaisie, diversification (sauf couché en interrogation du désir sensuel un couple nu, sans complaisance d'une rigoureuse jeunesse, vérité physique de la statuaire Belle-Epoque à l'écart du monument aux morts et d'une façade classique dans le jardin public) mais cette immobilité silencieuse que suggère un tel urbanisme donne soudain une forte accroche au temps, à l’espace. Voici la réalité. Hier soir et ce matin, promenade canine dans la Robertsau, avec surtout le commentaire de chaque maison et jardinet par ma chère femme, tel ami ou parent de son père, tel commerce, tel maraîchage, telle échoppe ou boulangerie, les toits sont de tuiles, jamais plus de trois niveaux, les murs sont peints vivement, jamais de même couleur, les ruelles se cassent, s’élargissent, se rétrécissent, dédale très familier où les amies de classe ont vécu. Une rélaité idéale… de chair, de souvenir, de visage, de vies, de morts et de mariages, récit que j’écoute tandis que notre fille est dans la parabole quotidienne des Simpson. Mais le lien avec la réalité, il est si simple. La grabataire d’hier matin, mère de ma chère collaboratrice au Kazakhstan, me reconnaît et observe que nous voyageons bien matinalement, alors que lumière allumée avec l’intensité de plusieurs projecteurs dans sa chambre, elle ne distingue plus d’ordinaire la nuit du jour en sorte quye la gouvernante passe ses nuits en conversavtion avec elle. La réalité efface le vertige parce qu’il y a dialogue et communion. A notre passage précédent, un de nos jeunes chiens s’installa sur le lit à côté du corps d’apparence mortuaire, n’en décolla pas, la main si déformée, si inhabituelle, caricaturale qu’elle en devient belle lissa une oreille soyeuse comme le revers d’un smoking et ne s’en sépara plus. Ma femme, ma jumelle m’apporte les DNA : le directeur du cabinet de Claude GUEANT nommé préfet de la région Alsace. Quand je cherchais à être recasé à l’arrivée de JOSPIN aux manettes il y a quinze ans, il n’était question que de trouver un emploi à Henri GUAINO, et le conseiller diplomatique à Matignon n’avait d’anecdote à donner que la venue vers lui à travers l’un des principaux salons de l’Elysée, du CHIRAC que venait de défaire, par surprise, la gauche , son employeuse du moment ce qui lui fit une carrière obscure pour le parterre, exceptionnelle ou au moins belle pour la gent diplomatique… On retombe alors dans l’irréalité et la sensation de vertuge de nouveau…
Le Christ dût souvent l’éprouver [1] : Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. – Esprits faux que vous êtes ! N’est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener à boire ? Et cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n’est-il pas vrai que le jour du sabbat, il fallait la délivrer de ce lien ?   La foule est, sur le moment, du côté de Jésus. Elle sera reprise par ses hiérarques religieux et rituels lors d’un autre dialogue, celui apparemment mené par Pilate, mais Jésus alors est muet. L’enseignement est ici sociologique au premier degré, mais l’événement principal n’est pas la confrontation entre le novateur et le chef de la synagogue, il est la guérison de cette femme. Celle-ci n’a rien demandé et ne dit rien ni avant ni après sa guérison. Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans : elle était toute courbée et absolument incapable de se redrssser. Quand Jésus la vit, il l’interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité ». Puis, il lui imposa les mains ; à l’instant même, elle se trouva toute droite, et elle rendait glore à Dieu. Miracle que Jésus accomplit spontanément. Il a embrassé du regard l’assistance, tandis qu’il parlait, il a aperçu cette handicapée. Ailleurs, dans l’évangile, ses sentiments sont dits – vérifier si c’est le cas de tous les évangélistes ou si l’un d’eux est « spécialiste » de cette psychologie intime du Christ – mais ici ils ne le sont pas. Jésus va droit à la guérison et donc à la confrontation. Ne laissez personne vous égarer par des paroles creuses. Ce que je vis est de cet ordre : ce sont les situations, nos situations qui sont « creuses ». Combien nous avons besoin de redressements ! Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt…
« Mes » grabataires, mes deux pays… nous tous. Indication de cet évangile, les animaux liés à leur mangeoire, dépendants, la femme déliée de son infirmité, quelle piste est donnée là ? les textes de nos Ecritures ne se lisent ni ne se comprennent pas d'un seul trait, il faudrait la pensée docile d'une journée pour ces tête-à-queues du spirituel dont Jésus est familier, si souvent, presque toujours surprenant, de son vivant selon les évangélistes et ses disciples, maintenant dans nos âmes et dans le cours des histoires particulières à chacun et de la succession des époques humaines. Prier pour comprendre et alors servir au bien de tous.


[1] - Paul aux Ephésiens IV 32 à V 8 ; psaume I ; évangile selon saint Luc XIII 10 à 17

dimanche 28 octobre 2012

ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert - textes du jour

Dimanche 28 Octobre 2012

Premier commencement : le givre sur le toit des voitures, l’engagement à tenir à date si rapprochée que cela devient aisé tant il va me falloir constamment arbitrer pour ce travail (ce court essai sur la France dont notre fille me donne la dialectique par le titre qu’elle m’a suggéré pendant la campagne présidentielle : Si la France mentait… je vais surtout définir la France par le lien que chacun peut avoir avec elle, ces idées qui construisent… DESCARTES : idea Dei, Deus est), le devoir d’accompagner mes amis mauritaniens pour la prochaine, possible et si souhaitable refondation après des décennies d’autoritarisme par des militaires défroqués et chacun psychologiquement limités quoique différents les uns des autres. – Hier, l’aquarium du Trocadéro, le vol des poissons, les raies, les mini-requins, les autres, les trois manières, les ondulations merveilleusement belles, la godille d’une extraordinaire souplesse, les rames… Marguerite et la sorte de récit qu’elle vit alors… ma rencontre, parmi les personnels du semi-restaurant d’un journaliste en herbe et d’un poète certain, tout le personnel est d’ailleurs étudiant et masculin… enfin plusieurs heures à la Closerie des Lilas en écoute de témoignage biographique et d’analyse plus psychologique que sociologique ou politique, d’un homme d’Etat mauritanien tandis que cette nouvelle ère s’est ouverte, par un extra-ordinaire accident : une ou un quidam, sans doute apparenté au dictateur, lui fait tirer dessus par ses propres services pour venger une insulte intime… Cette observation du Commandant FREREJEAN, compagnon de COPPOLANI quand nous « pénétrâmes » ce pays : vous pouvez les tuer, ils ne vous en voudront pas, mais les insulter ? jamais. Mon ami bédouin préfère le froid du dehors, quand il est à Paris que les salles à piano d’ambiance et chauffage au point : je réalise que ce n’est pas de température qu’il s’agit mais de plein air et de sensation physique de l’espace, donc de la liberté. Il me conseille d’aller au plus droit dans ma lecture du Coran : Le voyage nocturne. Lui et le président renversé en 2008 par l’actuel dictateur des mains duquel tout s’échappe maintenant, m’auront donné le portrait le plus fort du fondateur : l’homme admirable de qualités et de sang-froid, de sainteté mais surtout doué d’un charisme ultra-simple vis-à-vis de ses compatriotes tandis qu’il exerça le pouvoir et depuis, exil puis mort au retour dans son pays : en incarner totalement et parfaitement les vertus. Mais il y a le mot de VALERY que mon commensal d’hier connaît bien (Normale, CAPES, agrégation de lettres modernes avec option latin, manquée d’un cheveu par amour de sa jeune épousée et des palmiers d’une ie quotidienne retrouvée à des vacances de Noël, il fait réexpédier sa caisse d’étudiant logeant à la Cité universitaire boulevard Jourdan, en milieu d’année…) : méditation de l’auteur de la jeune parque sur l’Allemagne et la Grande Guerre, tant de vertus permettant une éducation et une discipline que nous avons vues, ont permis aussi tant d’horreur… citation de mémoire de sa propre évocation de mémoire, référence à retrouver.   
Prier… pour commencer-recommencer (exhorde de Jean de la Croix… dont j’ai hâte de lire le Pléiade qu’il partage avec Thérèse d’Avila) [1], l’évangile de Bartimée, déjà médité en partage avec d’autres et notre curé desservant, mercredi dernier. A première lecture, l’intensité du dialogue, pus étendu que d’habitude : Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! … Fils de David, aie pitié de moi ! – Appelez-le. – Confiance, lève-toi ; il t’appelle. – Que ceux-tu que je fasse pour toi ? – Maître, que je voie. – Va, ta foi, ta foi t’a sauvé. Un appel par transmission au lieu de la vocation ou du mandement directs. Le miraculé suit sans en être empêché contrairement à d’autres dans les évangiles, mais sans en être prié non plus. Délicatesse du Christ qui pose la question quelqu’évidente que soit la réponse. Il me semble que Bartimée était archi-prêt, qu’il attendait depuis sa naissance ou sa tombée en cécité, il ne peut laisser passer l’occasion unique, Celui qu’il attend passe. Il Lui décerne son titre messianique sans hésiter : c’était Jésus de Nazareth, lui dit-on. Il crie – il a du coffre car il y a foule et que beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire – Jésus, fils de David ! Les Pères de l’Eglise remarquent que Jéricho peut symboliser le mauvais lieu, les puissances du mal que quitte Jésus pour aller à sa Passion, à Jérusalem. Le manteau, le dépouillement, l’abandon peut-être de la récolte de piécettes pour la journée. L’aveugle ne se traîne pas, ne demande pas d’être aidé ou guidé. Il est déjà transformé, transporté. L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. La conclusion est aussi intense : aussitpit l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route. Les deux postures, Marie aux pieds de Jésus qui écoute, boit les paroles de son Seigneur, elle Le voit déjà ressuscité mais ne saura alors Le reconnaître, et Bartimée (dont le prénom est péjoratif selon les exégètes) qui marche, qui suit un Seigneur qui l’entraine et par le miracle lui a tout dit. Jésus constate la foi de l’homme… Seul emploi du temps présent dans le texte rédigé entièrement au passé simple ou à l’imparfait : Jésus s’arrête et dit..  Jésus lui dit … Et Jésus lui dit. Evidente actualité de la parole divine. La parole de Dieu est présence, donc toujours au présent, de la Genèse à l’Apocalypse. L’homme emporté par la foi, le miracle reçus parle aussi au présent. Viens, Seigneur Jésus ! Mes amis mauritaniens à qui je souhaite bonne fête avant-hier, non seulement m’accusent réception, mais me souhaitent déjà bonne fête de la Toussaint. Ma fratrie de sang n’accuse réception ni de mes vœux pour la sainte-Marie qu’est notre fête de l’Assomption, ni aux évocations anniversaires de notre mère, puis de notre père, trois moments à quelques semaines près… parole et silence. Et pourtant les analogies fréquentes de l’Ecriture avec la fratrie de sang pour exposer un lien spirituel, l’adoption par le Christ de chacun de nous, restent fondées : rien ne rompt la communion même si toute expression est suspendue. Ils étaient partis dans les larmes, dans les consolations je les ramène ; je vais les conduire aux eaux courantes par un bon chemin où ils ne trébucheront pas. Or Jérémie, le prophète du « juste humilié », écrit à la veille du sac de Jérusalem et de la déportation, qu’il mime même pour ses compatriotes dans l’urgence. Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence. Il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. Amen.


[1] - Jérémie XXXI 7 à 9 ; psaume CXXVI ; lettre aux Hébreux V 1 à 6 ; évangile selon saint Marc X 46 à 52

samedi 27 octobre 2012

si vous ne vous convertissez pas - textes du jour

Vendredi 27 Octobre 2012

                  Prier … [1] si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. Conception de la santé et des guérisons, à l’époque du Christ, selon les démons, les possessions diverses ou bien l’état de péché, qui est souvent un état rpofessionnel ou social En sommes-nous loin aujourd’hui. Tel qui réussit et amasse est convaincu que c’est son propre mérite et que ceux qui n’ont pas d’emploi ou qui sont pauvres n’ont qi’à s’en prendre à eux-mêmes : imprévision ou feignantise. Jésus coupe court. Ce qui importe, c’est ce qui est produit, et la production : le fruit, les bienfaits pour autrui, viennent de notre conversion. Analysant un dramatique fait divers, Jésus évoque toutes les catastrophes racontées par l’Ancien Testament, l’intercession du jardinier, le tout dans une durée qui est celle de son ministère public. Le chiffre trois est le fort de l’Ecriture, le fort de l’expérience du couple et donc de la fondation familiale, analogie avec la Trinité ou plus précisément, toutes nos vies et leurs dialectiques propres, apparemment si diverses, sont mûes et conduites, que nous en soyons ou non conscients, par la rythme et la réalité trinitaires.  Laisse-le encore cette année, le temps que je… le jardinier aime son arbre… le maître est de justice, mais se laisse convaincre… intercession d’Abraham. Les trêves de l’Aïd rompues en Afghanistan et en Syrie.


[1] - évangile selon saint Luc XIII 1 à 9

vendredi 26 octobre 2012

un seul Dieu qui règne au-dessus de tous, par tous et en tous - textes du jour

Vendredi 26 Octobre 2012

Prier…[1] je ne peux me présenter devant Dieu que dans l’espérance, redressé par Lui, m’oubliant, Le regardant. C’est mon maître et mon école. Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. E quand vous voyez souffler le vent aus, vous dites qu’il fera très chaud, et cela rrive. Esprits faux ! l’aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger, mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? Et pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? … Et Jésus nous ayant renvoyés à nous-mêmes, continue sur les relations avec autrui, avec la société : règlement de nos dettes pratiques mais asusi d’amour et d’âme. Il obtient du Seigneur la bénédiction et de Dieu son Sauveur, la justice. Enseignement paulinien sur la vie entre nous : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour… Est-ce une grâce que ce matin où je prends la route, que cette nuit où je respire mon vieillissement et où peur, angoisse et sensation d’échec m’enveloppent complètement ? Mon néant m’approche de Dieu. Paul le savait : moi qui suis en prison à cause du Seigneur, mais moi, nous ? qui n’y sommes qu’à cause de nous-mêmes ? non ! la qurelle des responsabilités dans une vie n’a aucun sens, seule la vie-même a un sens, mais il nous échappe, ce matin il m’échappe. Je suis si pauvre et si vulnérable.Parabole de ma chère Mauritanie, sans chefs ni cadres et où l’on se ruine pour acheter le mouton du repas et de la fête. Parabole de notre chère France que ridiculise la puérilité des dires d’hier soir en débat pour la présudence de l’U.M.P., tout y sonnait faux, à commencer par l’exercice lui-même : se donner en spectacle, invoquer l’Histoire et l’espoir, alors qu’il s’agit simplement et entre nous, enfin, d’apprendre à nous conduire nous-mêmes. Je prie, pleure et suis certain que je serai relevé. Et pour nous tous, certain que les lendemains différents ne seront que plus beaux et vrais. Futur crucifié, Jésus disait à la foule…   


[1] - Paul aux Ephésiens IV 1 à 6 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XII 54 à 59

jeudi 25 octobre 2012

je suis venu apporter un feu sur la terre - textes du jour

Jeudi 25 Octobre 2012

                           Dialogue au saut du lit avec un préfet à qui je demande, comme à chacun de ses collègues, une liste électronique des noms et adresses professionnelles des maires de son département. Il est accablé par le chômage dont il sent et voit souffrir tout le monde dans son domaine d’affectation [1]. Prier pour tous, en fait avec tous [2] Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Jésus apparemment et seulement face à son destin ? humainement dramatiquement, divinement mystérieux tant il est providentiel, dialectique mais fait du Christ un instrument des hommes et du Père, non l’instigateur. Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé. Mais Jésus pénétrant toutes les relations humaines, lui « expert » si j’ose écrire de la relation trintaire, Père Fils et Saint Esprit… Désormais cinq personne sde la même famille seront divisées, trois contre deux et deux contre trois… le père contre le fils et le fils contre le père…  Jésus baptisé dans les eaux du Jourdain, Jésus allant vers sa passion… Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli ! La pleine conscience humaine du Fils de Dieu fait homme, l’urgence, l’intensité : la souffrance de l’humanité. Paul explicite celuiqui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer. Je demande, nous demandons. Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de la famine. Nous y sommes à presque tous les égards, et pour certains, loin et pas loin, à tous égards… Vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître. L’indicible, l’inimaginable, aussi bien ce que nous n’osons demander que Celui à qui nous nous adressons


[1] - ----- Original Message -----
Sent: Thursday, October 25, 2012 6:33 AM
Subject: Re: s'il vous plaît Fw: liste des maires et conseillers généraux de votre département assortie de leur adresse professionnelle respective
Monsieur,
votre demande m'est bien parvenue, ainsi que votre relance ci-après.
Nous regardons ce que nous sommes en mesure de vous fournir, car les éléments que vous sollicitez ne sont pas forcément sur un seul et même fichier...et mes services ont d'autres priorités comme l'emploi ou encore les fermetures en cascade d'entreprises dans un département très touché par la crise économique, qui le classe au dixième rang en France pour son taux de chômage !
Il en est de même pour les adresses mél : en … certaines collectivités ne sont toujours pas reliées au réseau @. !
Il nous font donc faire des extractions manuelles et donc de mobiliser des personnels occupés à des tâches pour ce qui me concerne prioritaires.
Nous nous efforcerons de vous répondre dans un délai raisonnable
sentiments distingués
 ----- Original Message -----
Sent: Thursday, October 25, 2012 7:24 AM
Subject: Re: s'il vous plaît Fw: liste des maires et conseillers généraux de votre département assortie de leur adresse professionnelle respective

Combien je vous comprends, Monsieur le Préfet. Et je sais que vous - et vos collègues - faites l'impossible. En fait, nous souffrons d'une sorte de désertion des élites en économie ou en poilitiqiue, ou comme si notre pays ne savait pas depuis quelques années, quels que soient les gouvernants, choisir ses solutions et ses cadres. Il y a aussi, je le vois parmi mes nièces et neveux, mais je l'avais senti dans un groupe de travail proche du PC et de la CGT vers 2000, l'indivualisme. Tout cela raapporté à la manière dont en 1815-1816, en 1871-1880 et à la Libération, nous avons su nous refaire et nous reconstruire.
Pardonnez cette digression du matin, et recevez l'expression de ma communion de pensée, autant que celle de mes remerciements anticipés.
Chaleureusement.
J'avais noué amitié avec un de vos prédécesseurs, Z… Où est-il maintenant ?

[2] - Paul aux Ephésiens III 14 à 21 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc XII 49 à 53

mercredi 24 octobre 2012

l'audace d'accéder auprès de Dieu en toute confiance - textes du jour

Mercredi 24 Octobre 2012

Prier… je viens de passer d’une soirée et d’une nuit accablées par la tristesse que me cause notre pays, incapable de produire des élites méritant sa confiance et répondant aux circonstances (un patronat spéculant ou incapable et, via l’Etat, se renflouant par le contribuable, vg. la banque de PSA ! que nous garantirions) et n’ayant plus de marchés et d’investisseurs qu’étrangers, eux-mêmes si vulnérables puisque des dictatures  pétrolières, un pays dont les politiques ne savent que s’invectiver à tout propos et n’ont d’activité ou d’ambition que de se battre pour de dérisoires chefferies, dont les grandes institutions ou entreprises publiques ou parapubliques ne fonctionnent plus, des chemins de fer aux services de renseignement et de sécurité intérieurs, un peuple muet devant les annonces quotidiennes de fermetures d’entreprises industrielles, une hébétude nationale tandis qu’on restaure pour de nouvelles projections les enfants du paradis, film sacré meilleur de tous les temps et image en Mars 1945 de la Libération, en fait de notre tentative de retrouver le temps perdu : Tu es belle ! Non, je suis seulement une femme vivante… à un rebond dont j’ignore le ressort. Les forces me reviennent sans potion… je reprends-reçois foi et sais que celles que j’aime ont toutes les ressources nécessaires. Il nous faut vivre, réussir, gagner. Persévérer et approfondir dans le bonheur qui est déjà nôtre du seul fait de notre union mutuelle…  De ma chère Mauritanie, dont le dictateur est transbahuté sous voyeurisme et commentaire d’un hôpital étranger (chez nous qui n’est pas chez lui, parmi ses compatriotes)  je reçois ce message, aussi accablant que l’est le tableau que si souvent je dois accepter de mon pays, chaque jour le retouchant et l’accentuant rien qu’à écouter « les nouvelles »… donc là-bas… Di voyeurisme, il y en à souper à Nouakchott : des photos de MOAA à tous les coins de rue, des banderoles mal rédigées et truffées de fautes, des annonces du retour de l'homme chaque jour reculées dans tous les sites, etc. Mais une certitude : il n'y a que des proches de MOAA à se lancer dans cet "élan de compassion...spontané " avec l'interné de Percy. Le peuple mauritanien, lui, dans son immense majorité a d'autres soucis : se prémunir contre la fièvre hémorragique dont plusieurs cas ont été déclarés dans le pays et trouver de l'argent pour couvrir les frais de la fête et inscrire ses enfants dans des écoles privées, celles du public étant devenues des abrutissoires à vie !
Prier comme je peux mais en totale confiance pour nous tous, tous les peuples vers lesquels nbous fûment envoyés il y a deux mille ans, et mis en route il y a plus de quatre mille, toutes celles et ceux à rencontrer ou recevoir d’âme ou de regard aujourd’hui et demain… c’est notre foi au Christ qui nous donne l’audace d’accéder auprès de Dieu en toute confiance [1] Quelle est sa gestation, comment la recevons-nous cette foi qui nous subjugue, nous dépasse et qui, quand elle nous fait défaut, nous restitue l’haleine de la mort, mort par lassitude plus que par horreur ou angoisse, car nous mourons d’esprit plus que de chair. Art du Christ, des énoncés, déjà par eux-mêmes imagés et au style indirect, et des paraboles. Nous sommes comparés par Dieu à nous-mêmes. Si le maître de maison connaissait l’heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi tenez-vous prêts. Le Christ et son salut, comme un voleur ? Sans répondre à la question : cette parabole s’adresse-t-elle à nous ou à tout le monde ? Jésus continue et fait passer ses disciples de l’ambiance nocturne propice à la surprise au travail quotidien de tout employé et qui coule de source. Heureux serviteur que son mapitre, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens… Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a pourtant rien préparé ni accompli de sa volonté… il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles. Parabole des rétributions ? ou série d’indications : nous sommes délégataires de Dieu pour travailler dans le monde, nous sommes censés connaître sa volonté et son plan. A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

J’ai tendance, tout humblement mais par expérience, à ajouter que même les incroyants et les ignorants de Dieu, tant aujourd’hui Son dire et Son visage sont travestis par des paroles ressassées indûment et souvent hainneusement en Son nom, ont eux aussi une mission de rédemption et de propagation. Rien que par leur propre bonté, leur sourire, leur capacité d’accueil. Si religieux soient-ils, si « pratiquants » soient-ils, quelle que soit leur religion nominale, ce sont bien la vie d’une femme, d’un homme, les intuitions et la simplicité d’un enfant qui témoignent de l’indicible. Le fleuve, le cours découverts, remonter à la source sera plus fort qu’une exhortation ou qu’une invite, Dieu à sa manière prendra notre relais. – Hier, à France-Infos., témoignage d’un homosexuel, Mohamed ayant choisi à sa naturalisation de se prénommer Ludovic, et qui vient d’être marié, à la mosquée, à son compagnon de partage d’amour et de vie, combien en Islam l’aveu d’une nature différente est difficile, car on ne rompt pas facilement avec une famille. Il a travaillé par lui-même le Coran et a pu se mettre en accord avec son sens religieux, et il a trouvé l’imam comprenant…C’était enfin une parole d’homosexuel, et non l’expression de groupes de pression, et elle est venue d’une autre religion et d’une autre origine. Deux groupes de manifestants contre et pour le mariage homosexuel, à Brest (l’Eglise catholique avait soutenu ici et là, chez nous ici, des invites à manifester devant la mairie du chef-lieu le mardi à midi)… le contre est exposé en citation de la Genèse par un jeune homme qui n’a d’argument que la religion et non sa nature humaine, son tropisme vers les filles et son vœu d’une procréation allant de soi à chaque étreinte ou bien souvent… il plaide bien mal, de façon autoritaire, celle des obéissants que la vie roulera probablement vers ce qu’il ne peut prévoir… réplique d’une ado. dans l’autre manif. brandissant un calicot : Jésus avait deux pères… les Français quand ils savent encore sourire... Conclure avec Isaïe : voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.


[1] - Paul aux Ephésiens III 2 à 12 ; cantique Isaïe XII 2 à 6 passim ; évangile selon saint Luc XII 39 à 48

mardi 23 octobre 2012

prière à Notre Dame de Mauritanie

prière à Notre Dame de Mauritanie



O MARIE,

En qui nos frères musulmans reconnaissent la mère virginale de Jésus conçu par l’Esprit du Dieu Tout Puissant,

Toi qu’ils honorent comme choisie par Dieu de préférence à toutes les femmes de l’univers ;

Mère des hommes et des nations,

Notre Dame de Mauritanie

Nous te confions avec foi, ce pays qui nous accueille avec ses craintes et ses espérances.

Ne le laisse pas manquer de la lumière  de la vraie sagesse, guide-le dans la recherche de la liberté et de la justice pour tous.

Conduis ses pas sur les routes de la paix.

Donne-nous de lire dans leur soumission au Dieu d’Abraham un appel à davantage d’adoration et de prière.

Fais que tous et chacun rencontrent le Christ, Voie, Vérité et Vie.

Soutiens, ô Vierge Marie, notre chemin de foi, et obtiens-nous la grâce du salut éternel.

O  clémente, ô pieuse, ô douce Mère de Dieu et notre Mère.







pour le vingtième anniversaire du diocèse de Nouakchott

à la demande de son second évêque, Mgr. Robert de Chevigny,
composée et dite par Dom Jacques Meugniot, moine de Solesmes
 (Père Yacoub : ermite à Atar, Kaédi et Toujounine – 1977.2005)
14 Juillet 1927 + 27 Avril 2011

dialogue entre fils d'Abraham sur la foi éprouvée en totalité




----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 1:52 PM
Subject: re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Bonjour,
J'ai senti  au levé ce qui suit. Qu'en pensez vous comme croyant? Celà peut-il être utile pour les mauritaniens que vous connaissez?
Amitiés
L’Aïd moment de passage  pacifique vers le monothéisme
Il y a longtemps, la grâce de Dieu c’est saisi d’Abraham l’idolâtre ; l’a accompagné dans son paganisme sacrificiel, a transmuté celui-ci et fît de lui le premier des musulmans.
Abraham fit l’expérience d’accomplissement de sa foi lors un rite païen. L’Aïd, est le moment décisif du passage du paganisme au monothéisme. Moment d’une violence apparente inouï  et d’un SALUT sublime. Abraham, premier des monothéistes, est aussi, dans sa lignée, le dernier des Idolâtres. Comment ne pas voir qu’il accompli une démarche d’essence  païenne commandée par Dieu ? L’Aïd inscrit dans le sang  la continuité de l’idolâtrie et l’adhésion totale au monothéisme. C’est un archétype de mystère de Dieu !
L’Aïd nous instruit sur UN chemin de salut voulu par Allah lui-même. Allah, demande à Abraham un sacrifice humain, sous sa forme la plus contraignante, celle du propre fils du croyant. Allah ne réprouve, ni ne condamne, ni ne punit l’acte sacrilège. Il fait exigence de continuité de la praxie païenne ; mais dans le même temps il la transmute PACIFIQUEMENT.
La tradition musulmane retient davantage, qu’Abraham fût éprouvé dans la totalité de sa foi.  Ce qui est vrai. Mais en même temps qu’il est conduit au bout de sa soumission à Dieu, il est aussi allé  au bout de la démarche « sacrilège ».
Aujourd’hui, à Tombouctou, on profane des tombes, on condamne les non musulmans, on légitime l’assassinat pour parenté de pratiques païennes. Aujourd’hui, en Tunisie, en Mauritanie, on bâtit des projets politiques d’éradication de mœurs non conformes aux détails de la vie du Prophète.  Aujourd’hui on se fait procureur et juge au nom d’Allah ; le Dieu rédempteur, du sacrifice humain et des Idoles ! Aujourd’hui, la connaissance du texte coranique, la connaissance de «la sunna factuelle », ont rendu amnésique au sujet de  la « sunna de l’esprit » de l’Islam. Allah lui, laisse faire le factuel animiste et le transfigure : Les musulmans sacrifient tous les ans le mouton et vont en pèlerinage au saint des saints des 360 idoles.
Les fondamentalistes sont des convertis qui n’ont pas encore RECU leur Aïd.

----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 2:02 PM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Que signifie littéralement le mot "Aïd" ?

Merci, cher Souleyman.


----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 2:27 PM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour
Aïd al-adha = fête du sacrifice; étant la fête musulmane majeure, le mot aïd seul est souvent utilisé.
Comme si on disait " la cérémonie" pour les cérémonies de pâques (place de pâques par apport à noël et les autres fêtes chrétiennes. De même le raccourci traduit la place de aïd al adha par apport à aïd al fitr= fête du fin du ramadan et les autres fêtes musulmanes ; chiites exceptées)
Pour ce qui est de l’investissement en contenu spirituel, il en est sans doute, autant et de même diversité, qu’avec les fêtes chrétiennes et les chrétiens. Dans ces  contenus, l'offre de rédemption est un des possibles à saisir et saisis, en Islam, dans l'Aid.
 
----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 2:02 PM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Que signifie littéralement le mot "Aïd" ?

Merci, cher Souleyman.

----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 8:06 PM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Date, cher Souleiman : la semaine prochaine ?

Ce que vous me dites évidemment m'intéresse beaucoup.

Merci vraiment.


----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 10:42 PM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

la date, pour cette année, est le 26 octobre.
Je suis content de votre intérêt pour ce que je vous écris,
mais aimerais  connaitre votre reception comme chrétien.

----- Original Message -----
Sent: Monday, October 22, 2012 11:16 PM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Comme vous vous y attendiez sans doute, le chrétien ne peut que communier avec vous, ce qui est pour moi constant : la sunna de l'esprit, l'épreuve en totalité de sa foi que vit Abraham, sont tout à fait ce que le chrétien lit dans la Bible, reçoit de l'Eglise. Peu importe ensuite que Joseph soti patriarche ou prophète. Nous sommes exactement dans le même texte, la même expérience : islam et christianisme. Abraham est d'ailleurs notre père dans la foi, même père, même foi, même attente.

Votre mouvement : l'Esprit plus fondamental, sûr, actuel devant Dieu que la Loi, c'est - pour le chrétien - le débat entre les pharisiens et Jésus, c'est l'enseignement de Paul. Morts par la Loi, sauvés par l'Esprit.

Vous dites et pensez juste.

----- Original Message -----
Sent: Tuesday, October 23, 2012 2:15 AM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Merci, c'est bon de se sentir en communion.

----- Original Message -----
Sent: Tuesday, October 23, 2012 7:15 AM
Subject: Re: c'est bien par grâce que vous êtes sauvés - textes du jour

Que Dieu veuille bien nous accueillir ensemble et nous bénir. Amen