samedi 28 février 2015

afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux - textes du jour

Samedi 28 Février 2015


Prier… [1] le « plus » que nous demande Dieu. Assez actuellement, cela vaudrait pour toutes les déviations de l’intégrisme dans l’Eglise catholique en France, déviations vers la haine comme si le règne de Dieu dépendait d’une hargne à imposer aux autres les rites et les dogmes moraux que nous supposons à Dieu et à son règne. Plus à ma portée et de ma responsabilité, le supplément de foi, d’espérance, de charité qui m’est demandé comme à chacun, mais à proportion qu’il peut m’être donné d’accompagner ou de rencontrer autrui, il y a la responsabilité que j’ai de ma propre sainteté, c’est-à-dire de ma réponse et du degré de ma réponse à l’appel divin. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits, comme votre Père céleste est parfait… pourquoi ? comment ? aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. Comment ? l’alliance à Dieu : tu seras son peuple, son domaine particulier… aujourd’hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : lui sera ton Dieu ; toi, tu suivras ses chemins, tu garderas ses décrets, ses commandements et ses ordonnances, tu écouteras sa voix. Aujourd’hui le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : tu sera son peuple. Le nuptial du spirituel, la mutuelle appartenance, le discernement absolu, l’efficacité du couple humain, du couple divin-humain.
Le discernement qui nous manque à peu près en tout pour ce qui est de nous la France, sauf l’éclair du 11-Janvier. Chapitre de ces jours-ci, les dictatures, les sanguinaires et sans sens ni but que leur propre pérennisation, voire – comble et faiblesse du cynisme – leur légitimation : Bachar El Assad, mis en vedette par nos parlementaires, même s’il est intéressant d’entendre une thèse et de comprendre un jeu de forces, puisqu’à temps on aurait pu le viser personnellement, que nous y étions prêts mais que nos partenaires s’y sont refusés, et nous avons acquiescé (en fait, quoique gémissant ou rappelant notre attitude initiale… présentée maintenant comme prophétique)…  le sinistre du Soudan et du Darfour, Omar Al-Bachir… même acabit pour le dictateur du Tchad, Idriss Déby… mais aussi ces dictatures « soft » d’apparence, sans éphémérides éclatants de violence, l’enlisement de tout un pays, de toute une région dans le non-droit, ma chère Mauritanie dont nous avons cautionné le putsch (Mohamed Ould Abdel Aziz)et l’étranglement de la tentative de démocratie… l’ensemble anciennement soviétique, dont le Kazakhstan. Partout, l’antidote que nous ne présentons pas vraiment, nous la France dont tant de dirigeants sont corrompus, en finances et en verbiage : l’antidote de la transparence, l’antidote de la démocratie. Je dois maintenant en écrire à propos de cet énième procès en extradition d’un des adversaires de Nursultan Nazarbaev. – Si l’on résume. De 1945 à Maastricht 1992, en gros nous avons essayé de réparer notre mise hors jeu de 1940, nous nous sommes allégés de possessions coloniales qui nous mettaient en contradiction avec notre devise nationale et ne se justifiaient que par un racisme implicite : la supériorité de nos organisations, civilisations et apports divers. Avions-nous le choix en commençant ? nous avons su choisir ou accepter pour finir. Pas mal ! un discernement, la cause et le moyen, l’Europe. Moyens aussi de l’indépendance, nos établissements nucléaires et financiers. Aujourd’hui, perversion du nucléaire, voire de toutes énergies fossiles par souci mal placé d’écologie, perversion du financier puisque c’est devenu le processus de notre dépendance : notre budget est sous contrôle (d’un de nos anciens gouvernants, un des plus pâles à ce poste que nous ayons jamais eus). Et nous ne savons plus bâtir une politique étrangère en fonction d’un objectif qui est aussi un moyen : l’Etat de droit, la démocratie, l’égalité des nations. Nos cécités, nos complaisances, nos tolérances désespèrent et anéantissent les démocrates de Russie, de Chine, d’Ukraine, de Syrie même s’ils sont peu nombreux et toujours menacés d’amalgame avec leur exact contraire : les djihadistes ou les néo-nazis, pour nommer ainsi les démons contemporains. Nous n’avons pas pensé à nouveau notre politique étrangère depuis que celle, tellement réfléchie au contraire depuis 1945 sinon le 18-Juin-40, a finalement abouti. Nous n’avons pas su à partir de l’idéal qui nous constitue en tant que nation et nous projette vers l’avenir, fort de tout notre passé, concevoir une nouvelle politique étrangère, encore plus missionnaire, universelle et cohérente. Vous donc, vous serez parfaits…


[1] - Deutéronome XXVI 16 à 19 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu V 43 à 48


vendredi 27 février 2015

près de toi se trouve le pardon... oui, près du Seigneur est l'amour ; près de lui, abonde le rachat - textes du jour

Vendredi 27 Février 2015


Olivier B. toujours juste [1]. – Prier… [2] fragment du « discours sur la montagne » qu’ouvrent les Béatitudes. Une justice passant avant le rite, prudente pour des manquements apparemment véniels : une insulte valant meurtre selon Jésus. L’ensemble de ces novations et paradoxes a un point commun : le plein accomplissement de la Loi passe par le surpassement de sa lettre, et il n’est pas facultatif. Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Elle n’ouvre cependant aucun droit, la conversion est permanente, le dernier instant décide du salut. Le juste s’il se détourne de sa justice et fait le mal en imitant toutes les abominations du méchant, il le ferait et il vivrait ? Toute la justice qu’il avait pratiquée, on ne s’en souviendra plus : à cause de son infidélité et de son péché, il mourra ! Logique divine : écoutez donc, fils d’Israël ! est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? n’est-ce pas plutôt la vôtre ? Réponse du psalmiste : si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui donc subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne. La faute, la chute sont l’occasion de la proximité avec Dieu, avec le prochain : mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin…. Près du Seigneur, est l’amour ; porès de lui, abonde le rachat. La chance du salut et du pardon toujours offerte au « méchant », la chute toujours possible pour le juste. Permanence divine, précarité humaine. Proximité divine, mouvement humain d’éloignement, les deux tropismes.


[1] - Le 27/02/2015 07:49, Olivier BRISSON a écrit :
185 Roms évacués d’un bidonville à Stains.
15 vont être relogés en hôtel…pendant quelques jours.
170 dorment dans la rue…
Le 25/02/2015

La justice américaine condamne l’Autorité Palestinienne et l’OLP  à payer 655 millions de $ pour la mort de 30 personnes lors de 6 attentats entre 2002 et 2004.
Ce qui devrait assurer à terme une trésorerie florissante à l’Etat Palestinien , quand Israël sera jugé  à son tour pour les  morts de Gaza et de la Cisjordanie…
Le 26/02/2015

[2] - Ezéchiel XVIII 21 à 28 , psaume CXXX ; évangile selon saint Matthieu V 20 à 26

jeudi 26 février 2015

rends-nous la joie après la détresse et le bien-être après la souffrance - textes du jour

Jeudi 26 Février 2015


Ma chère femme, qui m’avait si bien donné au début des années 2000 la clé introduisant décisivement à l’économie française actuelle : les banques cessant de la financer (transformation des dépôts en soutien des entreprises) pour s’adonner à leur seule profitabilité par tous les moyens (le client personne physique pieds et poings liés, la corruption et les embargos violés sur les marchés, cf. le Lyonnais et l’assurance en Californie, puis maintenant la BNP, la Société générale et peut-être le Crédit agricole, et évidemment « l’affaire Kerviel »)… me donne, selon son expérience ces jours-ci d’officines privées de formation profitant des concours de l’entreprise à défaut de ceux de l’Etat qui diminuent de plus en plus, une seconde clé : la troisième révolution pédagogique (responsable de notre déclin en ressources humaines, cf. la mûe de Sciences-Po.). Ces pourvoyeuses de formations diverses considèrent les élèves et étudiants comme des clients (cette remarque de je ne sais plus quelle porte-parole du patronat pour défendre les privatisations de ce qui est encore du service public ou de l’entreprise publique : quel progrès ce sera, les usagers seront des clients et donc bien mieux traités…), les enseignants sont des charges à diminuer ou à éliminer, et tout se fait par sites électroniques, plus de manuels, plus de supports de cours, plus aucun magistère… tandis que nous deux sans l’avoir délibéré, sommes entrés dans le soutien scolaire de jeunes adolescents déscolarisés soit par vomissement de l’ambiance des « bahuts » soit par accident ou handicap de santé ou de comportement, ou catastrophe familiale. Le « décrochage scolaire » bien connu et identifié aujourd’hui mais sans qu’on sache encore comment y remédier ? est-ce d’ailleurs possible, en forme collective ? Il le faut cependant, puisque ce décrochage est une relation perdue avec la société dans ce qu’elle a de plus riche : la transmission aux individus des acquis collectifs antérieurs ou du moment. Du soutien autant en transmission et apprentissage de l’apprendre, qu’en environnement psychologique. Ce qui nous passionne mais aussi nous submerge d’empathie. Bien évidemment pour trois francs six sous, payant à peine le déplacement. Je combine, en mon cas, les visites à mon cher Denis M. en sa maison de retraite diocésaine, ou ma journée de travail aux archives diplomatiques de Nantes… Une autre clé, décisive aussi pour mon analyse de notre vie nationale, avait été une participation, place du Colonel-Fabien, vers 2000 encore, à un séminaire organisé par mon cher Jacques NIKOKONOFF sur le salaire universel, témoignages de syndicalistes en entreprises lourdes, quinquagénaires : la perte du sens de la solidarité chez leurs cadets, les quadra. et évidemment chez les plus jeunes encore. Donc, l’individualisme l’ayant emporté (mirage du chacun pour soi pour « arriver ») sur la conscience de classe : habileté des exploitants faisant croire aux salariés et aux rameurs qu’ils sont sur la dunette, cadres dirigeants pour le moins. Cela se mûe de plus en plus en un jugement généralement négatif sur l’entreprise, du point de vue des ambiances qu’elle génère en son sein,  et sur la nécessité en tout de disposer d’un réseau : donc, la projection sur l’ensemble du mouvement social des recettes politiques, la copinage, la corruption, la faveur, la trahison. Comment gérer, comment concevoir une stratégie, comment discerner les perspectives ? dans une telle ambiance désormais tellement forcée qu’il serait niais de tâcher de s’y prendre autrement à supposer que cela soit encore possible. Il n’y aura pas d’explosion en interne ? ou faut-il le choc externe ? La leçon du 11-Janvier est d’abord que les Français comme ils sont devenus et comme devient la France sont plus attachés au spirituel, aux « valeurs » qu’au matériel, au vivre et au couvert. Elle est ensuite et profondément que nous sommes capables de faire des deux chocs ou événements possibles un mélange fécond et harmonieux : ensemble, y arriver. Reste à définir et vouloir : quoi ? Livre d’il y a trois quarts de siècle, Georges BERNANOS, libres pour quoi faire ?
Prier… dans la confiance…entouré comme sont peints les donateurs de chefs d’œuvre des tableaux pieux dans l’école flamande juste avant la Renaissance, ou à Florence… entouré de mes deux aimées, chacune à son affaire, la classe ou le travail ici à l’ordinateur… les disciples qui à temps perdu, pour ceux qui étaient pêcheurs, se remettaient aux filets et à la « mer » entre deux équipées avec le Christ… Esther, la considération d’une situation générale, une shoah imminente, et d’une responsabilité personnelle : solitude qui n’a qu’un seul remède. La reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur… Viens à mon secours car je suis seule, et je n’ai pas d’autre défenseur que toi, Seigneur… aide-moi, car je suis solitaire et je n’ai que toi, Seigneur mon Dieu. Maintenant, viens me secourir car je suis orpheline… [1] prière de moyens que Dieu exauce tout autrement. Le « discours », l’entrée même de la reine auprès de son mari le roi sont des chefs d’œuvre de peinture et de psychologie. Quant au fait générateur du coup de théâtre, une fois de plus dans la Bible, il est fruit de la nuit, d’un sommeil qui se dérobe. Les moyens de Dieu nous sont familiers mais nous les oublions toujours quand nous supplions, déjà perdus ou presque. Ce ne sont pas les nôtres, même si nous sommes à contribution. Le Christ en tire explicitement la leçon : quiconque demande reçoit. Mais de Dieu, si nous-mêmes avec le prochain faisons de même, pas seulement avec notre parenté. Vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux. Amen… de prière qu’action de grâce, puisque celles de demandes son toujours entendues et exaucées. Le jour où tu répondis à mon appel, tu fais grandir en mon âme la force.


[1] - Esther IV 17 k à z passim ; psaume CXXXVIII ; évangile selon saint Matthieu VII 7 à 12

mercredi 25 février 2015

crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et affermis au fond de moi mon esprit

Mercredi 25 Février 2015



 Prier… si simplement et directement, l’appel, le ré-appel, le rappel de Dieu. [1] Le psalmiste, chacun  de nous à certaines heures ou époques de son existence « terrestre ». C’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé…. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint… Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et affermis au fond de moi mon esprit. Lu et prié depuis le dernier verset et en revenant au début. La psychologie, la coincidence d’âme, de corps, de prière de ces textes avec nous, moi. Ce qui m’avait saisi aux premières Matines auxquelles j’assistai. Ninive et sa conversion . Le délai : encore quarante jours, et Ninive sera détruite. Notre Carême, le Ramadan. Sodome et Gomorrhe n’avaient pas eu la chance d’une prédication. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? … En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés. L’exemple d’une génération pour une autre. Textes difficiles à nous appliquer, sauf providentialisme et manière d’être « devant » Dieu… la neuvaine pour la France… La leçon me paraît être la relation à un Dieu « atteignable » et la personne de son Envoyé, du Rédempteur. Ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Jésus ne parvenant pas à convertir sa génération, nous non plus sans doute, et il y a ici bien plus que Salomon. Ni conversion, ni curiosité. Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Seule certitude, nous avons le signe : le Fils de l’homme. L’incarnation, Marie, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Mon livre en pensée et en projet, ni dialectique ni récit, alors … tandis que je frémis chaque jour d’envie d’écrire et de départ d’une écriture déjà mentale, que se suivent images et situations, laisser l’écriture se faire d’elle-même. La force ? ou l’inspiration ? la relation de cette écriture que je souhaite de moi avec le moment de ma vie ? avec ma relation à Dieu : la grâce. Le fait même d’exister, quelques années, quelques jours. Amen. Voici le jour levé ou presque, chant frémi des arbres, gris translucide comme en relief de la lumière qui a consistance de ciel.

Hier
 
16 heures 45 + Chronique de la survie ? ou du bonheur ? ou du naufrage de plus en plus imminent et profond ? je ne sais en décider, c’est-à-dire que je ne sais plus qualifier ce que je vis et ressens. D’ailleurs, je me blottis dans le moment présent.
Une heure moins le quart + Film raté et sans rythme, au décor censément moderne et luxueux, en appartement de gratte-ciels : amour et sadisme. Lars von TRIER avait fait beaucoup plus vrai, varié, convaincant, puissant. Cinquante nuances de Grey de Sam TAYLOR-JOHNSON, d’après un roman très crû qui a fait du bruit. Dakota JOHNSON aux yeux superbes a beaucoup de présence, un corps svelte et convenable (de très jolis dessous) mais les scènes d’ « amour » sont répétitives. Le héros masculin, rôle-titre, est trop inférieur : Jamie DORMAN, crédible ni en amoureux ni en chef d’empire industriel. Lui comme Dakota sont de psychologie trop simple, pas approfondie, mais cela a continué ma réflexion sur le corps en image, et aussi sur l’apparente invulnérabilité de l’Amérique, la force et la cohésion qu’elle choisit sans cesse de produire en type de société pour elle-même et pour l’extérieur. Beaucoup de photos d’intérieurs soit-disant riches et modernes, de gratte-ciels, vus du ciel… ou vus d’en-bas. Seattle. Image d‘aisance aussi simpliste que le portrait mental des acteurs. Ce qui m’a donné l’intuition du conflit immanquable entre deux aveugles mais sur-puissants, menés collectivement : Chine et Etats-Unis.
Deux heures de tonte-débroussaillage sans l’instrument adéquat. Me faire montrer demain comment endosser les bretelles de la débroussailleuse à manche. – Marguerite, le récit de ses activités périscolaires, le tzatziki à la sardine, la peinture sur verres. Elle a rétabli le contact de la radio de bord. Son premier jean. Sa confiance pour dire ce qui lui tient à cœur, le projet d’une journée photo. dans notre village. Vacances, New-York, l’Italie. Angoisse, sa « coloc. » à l’internat. Et nous, moi, dans cinq-six ans, la séparation, seulement l’espérance et le droit d’être visité.


[1] - Jonas III 1 à 10 ; psaume LI ; évangile selon saint Luc XI 29 à 32

mardi 24 février 2015

avant même que vous l'ayez demandé - textes du jour

Mardi 24 Février 2015


                         Prierle texte magnifique de Cyprien sur la prière du Seigneur, la nôtre si nous le voulons bien, la plus parfaite et la plus « efficace » dans le cœur de Dieu et comme disposition de nous-mêmes envers Lui. Ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qu’il me plaît, sans avoir accompli sa mission [1]. Exact et complet parcours du Christ, Verbe de Dieu, efficacité totale pour la mission de rédemption…  Parabole, la nature elle-même et ses modes de fécondation, de même que l’homme est la parabole de Dieu, ce qu’atteste sa ressemble au Créateur, de même que le couple humain (sexualité nuptiale comprise) est la parabole des noces et de l’alliance entre Dieu et l’humanité, le Christ et son Eglise. L’enseignement du Notre Père, auquel Marguerite nous fait ajouter après la référence aux tentations, la tentation : gardez-nous auprès de Vous. Ni moulin à prières quoique le chapelet puisse le rappeler chez nous et en Islam (le koumboloï grec), et que ses moyens ou machines soient des adjuvants et des supports de l’attention, donc une permission pour le cœur. Mais étonnamment, l’homme et Dieu situés l’un par rapport à l’autre. Dieu, en partage parce qu’Il est paternel (maternel tout autant, puisque Créateur et ressenti compatissant, attentif à nous) : Notre Père, situé ailleurs mais prié d’être pleinement Lui-même ce qui est à notre avantage : que Votre nom soit sanctifié. Dieu, appelant notre prière, la recevant, pour être Lui-même ! L’efficacité de la Parole, sur la terre comme au ciel. La réciprocité dont la prédication et les conseils évangéliques sont imprégnés, ainsi mis à notre portée. Devenez saints comme Dieu est saint…pardonnez-nous comme nous pardonnons. Le Je vous salue, Marie ! s’inspire de la supplication finale du Notre Père : le mal, la mort, l’intercession, la délivrance. Quant au quotidien, mentionné cependant dans la prière qu’enseigne Jésus, Dieu le sait autant sinon plus que nous :votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.


[1] - Isaïe LV 10.11 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu VI 7 à 15

TRAITÉ DE SAINT CYPRIEN SUR LA PRIÈRE DU SEIGNEUR

La prière que le Fils nous a enseignée.
Les préceptes de l'Évangile, frères bien-aimés, ne sont pas autre chose que les enseignements du Maître divin. 
Ce sont les fondements sur lesquels bâtir l'espérance, les appuis pour consolider la foi,
 les aliments pour réconforter le cœur, les orientations pour diriger le voyage, les sauvegardes pour obtenir le salut. 
Car, en formant sur la terre les esprits dociles des croyants, ils les conduisent au Royaume des cieux. 
Dieu a voulu que beaucoup de choses soient entendues par l'intermédiaire des prophètes. 
Mais combien plus important est le message du Fils ! Le Verbe de Dieu, 
qui parlait jadis chez les prophètes, affirme maintenant de sa propre voix. Il ne demande plus qu'on prépare la route à celui qui vient ; 
c'est lui-même qui vient, qui nous ouvre et nous montre la route. 
C'est ainsi qu'après avoir été errants comme des indigents et des aveugles dans les ténèbres de la mort, 
nous sommes éclairés par la lumière de la grâce et nous gardons le chemin de la vie avec le Seigneur pour guide et pour chef.
Entre bien d'autres avertissements bienfaisants et commandements divins 
par lesquels il a pourvu au salut de son peuple, il lui a donné le modèle de l'oraison ; 
c'est lui-même qui nous a enseigné ce que nous devons demander dans la prière. 
Celui qui nous a fait vivre nous a enseigné aussi à prier, avec cette bonté qui l'a poussé à nous accorder tant d'autres bienfaits. 
Ainsi lorsque nous parlons au Père avec la prière que le Fils nous a enseignée, nous sommes plus facilement écoutés.
Déjà il avait annoncé que l'heure était venue où les vrais adorateurs adoreraient le Père en esprit et vérité. 
Il a réalisé ce qu'il avait jadis promis : 
ayant reçu l'Esprit et la vérité par la sanctification qui vient de lui, nous pourrions, grâce à son enseignement aussi, 
adorer selon la vérité et l'Esprit.
Quelle prière peut être plus spirituelle que celle-là, puisqu'elle nous a été donnée par le Christ,
 lui qui nous a envoyé l'Esprit Saint ? 
Quelle prière peut être plus vraie que celle-là, puisqu'elle est sortie de la bouche du Fils qui est la Vérité ? 
Prier autrement qu'il l'a enseigné ne serait pas seulement de l'ignorance mais un péché, 
comme lui-même l'affirmait quand il disait aux pharisiens : 
Vous rejetez le commandement de Dieu pour établir votre tradition.Priez donc, frères bien-aimés, 
comme notre Maître divin nous a enseigné à le faire.
 Implorer Dieu par ses propres paroles, c'est lui adresser une prière qu'il trouve aimable et filiale, 
c'est faire parvenir à ses oreilles la prière du Christ. 
Que le Père reconnaisse les paroles de son Fils lorsque nous prions. 
Celui qui habite au fond de notre cœur, qu'il soit aussi dans notre voix.
 Et puisqu'il est auprès du Père l'avocat qui intercède pour nos péchés, 
lorsque les pécheurs que nous sommes demandent pardon pour leurs fautes, prononçons les paroles de notre avocat qui a dit : 
Tout ce que vous demanderez au Père en mon Nom, il vous l'accordera.
 Or, nous obtiendrons plus efficacement ce que nous demandons au nom du Christ, si nous demandons avec sa propre prière.



lundi 23 février 2015

les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard - textes du jour

Lundi 23 Février 2015


Prier… [1] Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi. Dieu n’est pas silence et nous non plus avec Lui. La séparation d’avec Dieu, l’union à Dieu… il séparera les hommes les uns des autres… venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Ce que nous faisons et ce que nous vivons, n’a de vrai rapport qu’à Dieu. Nos semblables Le représentent, sont Lui. … Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Avant d’être « les autres », tout autre est frère du Christ. Nos fraternités de races, d’espèce humaine, de vivants sont d’abord la fraternité au Christ, la ressemblance au Créateur. Enigme et réalité, vérité de notre liberté. Le péché par omission, ce mot maintenant répandu du pape François : la mondialisation de l’indifférence. « Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. La vie pour les uns et pour les autres en fait, mais aux uns le bonheur, aux autres le châtiment. Explicite : l’éternité. Reste l’énigme qui angoissa mortellement certaines périodes de la spiritualité humaine : la peur de l’enfer, le déterminisme, le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde…le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Notation d’importance, rien de préparé pour nous, mais seulement les suppôts de Satan, alors ?Le mérite ? pour la vie éternelle ou le risque de relégation ? bénis… maudits… Les actes et pour autrui… faim… soif… étranger… nudité… maladie… prison…accueil et visite, nourriture, boisson… Dieu présent sans que nous le sachions, appel des autres que nous les entendions ou pas, y répondions ou pas.

08 heures 54 + Mené Marguerite à son école. Revue de ses amies de classe, récapitulation en rêve, m’assure-t-elle, des moments drôle avec Emma, les courses ensemble pour poser le cartable en tête de la file du matin, le garçon qui manque les doubler, la sortie maritime et les photos d’Agnès dans les chambres, et le nœud dans les cheveux d’Anna, et la chevelure si belle et longue de Lohanne, un peu raccourcie ce qui avait tant étonné il y a quelques semaines. Heureuse de retrouver cadre et amies, elle l’attendait ce moment depuis une semaine. Soit ! Temps mouillé pouvant aller vers le froid.
Prier… reprise des textes. Le Lévitique. Les commandements, ils y sont donnés également relativement à autrui : voler, mentir, tromper, exploiter. La justice vraiment rendue, le frère, le compatriote. Scansion : je suis le Seigneur. Appel à Lui ressembler !  soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Le détail et le concret, mais aussi la malignité qui est en nous : tu ne maudiras pas un sourd, tu ne mettras pas d’obstacle devant un aveugle : tu craindras ton Dieu. Et le social…tu n’exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas : tu ne retiendras pas jusqu’au matin la paye du salarié. Et le grand énoncé retentissant jusqu’aux évangiles : tu aimeras ton prochain comme toi-même.  Le psalmiste conclut avant que nous ne commencions notre journée : les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.  La sagesse de ces conseils divins, l’équilibre non par rapport à soi, ce qui même en physique, me semble-t-il, n‘a guère de sens ni de possibilité… mais par rapport à la sollicitude du Créateur, sophrologie… la oi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sage les simples.Dialectique : la relation à autrui, les relations sociales, les conseils de « bonne conduite » donnés par un Dieu attentif à notre faiblesse et présentant sa loi en nous et en notre conscience d’une manière telle, que psychologiquement, nous en soyons réjouis. Pas seulement le « devoir » accompli, mais la dilection de Dieu et l’amour des autres qui – tout de même – peut être bien savoureux.

dimanche 22 février 2015

message du pape François pour le Carême



MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LE CARÊME 2015
Tenez ferme (Jc 5, 8)

Chers frères et sœurs,

Le Carême est un temps de renouveau pour l’Église, pour les communautés et pour chaque fidèle. Mais c’est surtout un « temps de grâce » (2 Cor 6, 2). Dieu ne nous demande rien qu’il ne nous ait donné auparavant : « Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Il n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse ; son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il arrive que, quand nous allons bien et nous sentons à l’aise, nous oublions sûrement de penser aux autres (ce que Dieu le Père ne fait jamais), nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent… alors notre cœur tombe dans l’indifférence : alors que je vais relativement bien et que je suis à l’aise, j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste, d’indifférence, a pris aujourd’hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence. Il s’agit d’un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter.

Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses à ces questions que l’histoire lui pose continuellement. Un des défis les plus urgents sur lesquels je veux m’arrêter dans ce message, est celui de la mondialisation de l’indifférence.

L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre, lors de chaque Carême, le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent.

Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. Dans l’incarnation, dans la vie terrestre, dans la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre ciel et terre, s’ouvre définitivement. Et l’Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient efficace dans la charité (cf. Ga 5, 6). Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l’Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée.

C’est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. Je voudrais vous proposer trois pistes à méditer pour ce renouveau.

1. « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1Co 12, 26) – L’Église
La charité de Dieu qui rompt ce mortel enfermement sur soi-même qu’est l’indifférence, nous est offerte par l’Église dans son enseignement et, surtout, dans son témoignage. Cependant, on ne peut témoigner que de ce que l’on a éprouvé auparavant. Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir de sa bonté et de sa miséricorde, de le revêtir du Christ, pour devenir comme lui, serviteur de Dieu et des hommes. La liturgie du Jeudi Saint avec le rite du lavement des pieds nous le rappelle bien. Pierre ne voulait pas que Jésus lui lave les pieds, mais il a ensuite compris que Jésus ne veut pas être seulement un exemple de la manière dont nous devons nous laver les pieds les uns les autres. Ce service ne peut être rendu que par celui qui s’est d’abord laissé laver les pieds par le Christ. Seul celui-là a « part » avec lui (Jn 13, 8) et peut ainsi servir l’homme.

Le Carême est un temps propice pour nous laisser servir par le Christ et ainsi devenir comme lui. Cela advient quand nous écoutons la Parole de Dieu et quand nous recevons les sacrements, en particulier l’Eucharistie. Nous devenons en elle ce que nous recevons : le Corps du Christ. Dans ce corps, cette indifférence qui semble prendre si souvent le pouvoir sur nos cœurs, ne trouve pas de place. Puisque celui qui est du Christ appartient à un seul corps et en lui personne n’est indifférent à l’autre. « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie » (1 Co 12, 26).

L’Église est communio sanctorum parce que les saints y participent mais aussi parce qu’elle est communion de choses saintes : l’amour de Dieu révélé à nous dans le Christ et tous ses dons. Parmi eux, il y a aussi la réponse de tous ceux qui se laissent atteindre par un tel amour. Dans cette communion des saints et dans cette participation aux choses saintes personne n’a rien en propre, mais ce qu’il possède est pour tout le monde. Et puisque nous sommes liés en Dieu, nous pouvons faire quelque chose aussi pour ceux qui sont loin, pour ceux que nous ne pourrions jamais rejoindre par nos propres forces, parce que nous prions Dieu avec eux et pour eux afin que nous nous ouvrions tous à son œuvre de salut.

2. « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9) – Les paroisses et les communautés

Il est nécessaire de traduire tout ce qui est dit par l’Église universelle dans la vie des paroisses et des communautés. Réussit-on dans ces réalités ecclésiales à faire l’expérience d’appartenir à un seul corps ? Un corps qui en même temps reçoit et partage tout ce que Dieu veut donner ? Un corps qui connaît et qui prend soin de ses membres les plus faibles, les plus pauvres et les plus petits ? Ou bien nous réfugions-nous dans un amour universel qui s’engage de loin dans le monde mais qui oublie le Lazare assis devant sa propre porte fermée ? (cf. Lc 16, 19-31).

Pour recevoir et faire fructifier pleinement ce que Dieu nous donne, il faut dépasser les frontières de l’Église visible dans deux directions.

En premier lieu, en nous unissant à l’Église du ciel dans la prière. Quand l’Église terrestre prie, s’instaure une communion de service réciproque et de bien qui parvient jusqu’en la présence de Dieu. Avec les saints qui ont trouvé leur plénitude en Dieu, nous faisons partie de cette communion dans laquelle l’indifférence est vaincue par l’amour. L’Église du ciel n’est pas triomphante parce qu’elle a tourné le dos aux souffrances du monde et se réjouit toute seule. Au contraire, les saints peuvent déjà contempler et jouir du fait que, avec la mort et la résurrection de Jésus, ils ont vaincu définitivement l’indifférence, la dureté du cœur et la haine. Tant que cette victoire de l’amour ne pénètre pas le monde entier, les saints marchent avec nous qui sommes encore pèlerins. Sainte Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église, convaincue que la joie dans le ciel par la victoire de l’amour crucifié n’est pas complète tant qu’un seul homme sur la terre souffre et gémit, écrivait : « Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l'Église et les âmes » (Lettre 254, 14 juillet 1897).

Nous aussi, nous participons aux mérites et à la joie des saints et eux participent à notre lutte et à notre désir de paix et de réconciliation. Leur joie de la victoire du Christ ressuscité nous est un motif de force pour dépasser tant de formes d’indifférence et de dureté du cœur.

D’autre part, chaque communauté chrétienne est appelée à franchir le seuil qui la met en relation avec la société qui l’entoure, avec les pauvres et ceux qui sont loin. L’Église est, par nature, missionnaire, et elle n’est pas repliée sur elle-même, mais envoyée à tous les hommes.

Cette mission est le patient témoignage de celui qui veut porter au Père toute la réalité et chaque homme. La mission est ce que l’amour ne peut pas taire. L’Église suit Jésus Christ sur la route qui la conduit vers tout homme, jusqu’aux confins de la terre (cf. Ac 1,8). Nous pouvons ainsi voir dans notre prochain le frère et la sœur pour lesquels le Christ est mort et ressuscité. Tout ce que nous avons reçu, nous l’avons reçu aussi pour eux. Et pareillement, ce que ces frères possèdent est un don pour l’Église et pour l’humanité entière.

Chers frères et sœurs, je désire tant que les lieux où se manifeste l’Église, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence !

3. « Tenez ferme » (Jc 5, 8) – Chaque fidèle

Même en tant qu’individu nous avons la tentation de l’indifférence. Nous sommes saturés de nouvelles et d’images bouleversantes qui nous racontent la souffrance humaine et nous sentons en même temps toute notre incapacité à intervenir. Que faire pour ne pas se laisser absorber par cette spirale de peur et d’impuissance ?

Tout d’abord, nous pouvons prier dans la communion de l’Église terrestre et céleste. Ne négligeons pas la force de la prière de tant de personnes ! L’initiative 24 heures pour le Seigneur, qui, j’espère, aura lieu dans toute l’Église, même au niveau diocésain, les 13 et 14 mars, veut montrer cette nécessité de la prière.

Ensuite, nous pouvons aider par des gestes de charité, rejoignant aussi bien ceux qui sont proches que ceux qui sont loin, grâce aux nombreux organismes de charité de l’Église. Le Carême est un temps propice pour montrer cet intérêt envers l’autre par un signe, même petit, mais concret, de notre participation à notre humanité commune.

Enfin, la souffrance de l’autre constitue un appel à la conversion parce que le besoin du frère me rappelle la fragilité de ma vie, ma dépendance envers Dieu et mes frères. Si nous demandons humblement la grâce de Dieu et que nous acceptons les limites de nos possibilités, alors nous aurons confiance dans les possibilités infinies que l’amour de Dieu a en réserve. Et nous pourrons résister à la tentation diabolique qui nous fait croire que nous pouvons nous sauver et sauver le monde tout seuls.
Pour dépasser l’indifférence et nos prétentions de toute-puissance, je voudrais demander à tous de vivre ce temps de Carême comme un parcours de formation du cœur, comme l’a dit Benoît XVI (cf. Lett. Enc. Deus caritas est, n. 31). Avoir un cœur miséricordieux ne veut pas dire avoir un cœur faible. Celui qui veut être miséricordieux a besoin d’un cœur fort, solide, fermé au tentateur, mais ouvert à Dieu. Un cœur qui se laisse pénétrer par l’Esprit et porter sur les voies de l’amour qui conduisent à nos frères et à nos sœurs. Au fond, un cœur pauvre, qui connaisse en fait ses propres pauvretés et qui se dépense pour l’autre.

Pour cela, chers frères et sœurs, je désire prier avec vous le Christ en ce Carême : « Fac cor nostrum secundum cor tuum » : « Rends notre cœur semblable au tien » (Litanies du Sacré Cœur de Jésus). Alors nous aurons un cœur fort et miséricordieux, vigilant et généreux, qui ne se laisse pas enfermer en lui-même et qui ne tombe pas dans le vertige de la mondialisation de l’indifférence.

Avec ce souhait, je vous assure de ma prière afin que chaque croyant et chaque communauté ecclésiale parcourt avec fruit le chemin du Carême, et je vous demande de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.

Du Vatican, le 4 octobre 2014

Fête de saint François d’Assise
François
 

je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous, et tous les êtres vivants - textes du jour



Prier…[1]Jésus et l'Esprit Saint. Son Esprit, l’unicité de Dieu et cependant des relations entre personnes, entre les personnes divines. La manifestation physique de l’Esprit Saint sous la forme d’un colombe, puis la poussée au désert. L’événement qu’est l’arrestation de Jean. Jésus comme encadré : tenté par Satan… les temps sont accomplis…  Celui qui est ainsi « robotisé », commandé, inspiré, conduit à qui un signal de mise en route est donné à deux reprises, le désert, le début de la mission, est Celui qui proclame le décisif : le règne de Dieu est tout proche. Or, Dieu c’est lui. Et cette proximité dont Il doit convaincre ses frères en humanité, en incarnation, c’est Sa propre présence parmi eux. Déluge et baptême, mort et immersion. Je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre… le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus-Christ. Le couple de Dieu-homme, le couple par mariage, c’est l’engagement, ce n’est pas la ressemblance ou l’attrait physique ou affectif. Et l’engagement est mémoire. Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Dans ton amour, ne m’oublie pas, en raison de ta bonté, Seigneur… Réponse : je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous, et tous les êtres vivants.
Mon livre ? simplement écrire ce qu’il me plaît d’écrire, sans lien que ce qui vient et qu’il me fait plaisir de revivre ou qui m’a marqué ? situations et gens, etc… Je ne sais. Parti de ce conseil don,né à d’autres et que je ne pensais pas à suivre, et qui n’était depuis mercredi que façon de brouillon et de dépose de matériaux : le vrac. Pourtant, il y a vingt ou trente ans, j’avais déjà commencé mon autobiographie en disant-titrant : le vrac d’une vie.Mais ce que je veux maintenant, c'est le résultat d'une enquête par expérience sur une question que je ne me posais pas jusqu'il y a peu. Comment me la suis-je posé d'ailleurs ? pas seulement le vieillissement, pas seulement des échecs comparatifs ou putatifs... J'écris et j'ai pensé écrire ces mois-ci sous la protection de Qui peut vouloir que je fasse ce travail. Dieu de toute inspiration, nos gestes, nos tournants et orientations de vie, nos choix et nos combats intérieurs. tenté par Satan peut-être, voulu de Dieu et mené par Lui, certainement. Ce que nous montre l'évangile de ce jour. Jésus le premier ressuscité d'entre nous, ses frères, mais aussi le premier inspiré et conduit.
Signe des temps ? répugnant à analyser la politique autrement qu’en dénigrement de toute gauche, voici l’un de mes frères inquiet et méditatif sur l’Ukraine et la Grèce. Sans qu’il y ait de répétitions jamais des situations, cela ressemble à cette soudaine inquiétude collective, physique de la fin des années 30. Depuis 1945, en France, sans doute les guerres mais extérieures, puis sans doute des attentats divers d’Action directe au 11-Janvier, mais souffrir collectivement et physiquement cela ne nous arrivait plus. La seule « casse », il est vrai horrible pour celles et ceux qui la subissent sans recours, a été la « casse sociale » depuis une vingtaine, une quinzaine d’années. Maintenant, il arrive quelque chose d’énorme, nous sentons l’accumulation des ingrédients, comme des préparatifs, l’addition de tant d’erreurs, la perversion des esprits dirigeants, une « mithridatisation » à des dogmes économiques et racistes, sans d’ailleurs que nous fassions le rapport. Economie, le simplisme de la soumission des dirigeants. Racisme, le simplisme du bouc émissaire, de l’explication universelle.



[1] - Genèse IX 8 à 15 ; psaume XXV ; 1ère lettre de Pierre III 18 à 22 ; évangile selon saint Marc I 12 à 15

samedi 21 février 2015

le pape François et les évêques ukrainiens


 

Ukraine : rechercher "la paix possible"

Les évêques en visite ad limina apostolorum

 

Rome, 20 février 2015 (Zenit.org) Pape François

Le pape François exhorte les évêques ukrainiens à « écouter attentivement » le peuple et à rechercher « la rencontre, la collaboration, la capacité à régler les controverses », c'est-à-dire « la paix possible ».
Les évêques de l’Église gréco-catholique ukrainienne, l’évêque de rite byzantin et les évêques de la Conférence épiscopale ukrainienne, ont en effet été reçus par le pape, à l’occasion de leur visite « ad limina apostolorum », ce vendredi matin, 20 février 2015 au Vatican.
Dans le discours qu'il leur a remis en trois copies originales – pour les trois juridictions ecclésiastiques – le pape leur rappelle qu'ils sont « des citoyens de plein droit » de leur pays : « vous avez le droit d’exposer votre pensée au sujet de son destin » en « persévérant dans la recherche inlassable de la concorde et du bien commun, même devant la gravité et la complexité des difficultés ».
« Plus vous serez des ministres libres de l’Église du Christ, plus, même dans votre pauvreté, vous vous ferez les défenseurs des familles, des pauvres, des chômeurs, des faibles, des malades, des personnes âgées à la retraite, des invalides et des réfugiés », ajoute-t-il.
Enfin, il exhorte les épiscopats de rites différents mais de « corps unique », à « trouver la manière de s'accueillir mutuellement et de se soutenir généreusement » : « cela me fait mal d’entendre qu’il existe des incompréhensions et des blessures. Il faut un médecin, et c’est Jésus-Christ, que vous servez avec générosité et de tout votre cœur ».
A.K.
Discours du pape François
Béatitude, Monseigneur l’archevêque,
Chers frères évêques,
Je vous souhaite la bienvenue dans cette maison qui est aussi votre maison. Et vous le savez bien, parce que le Successeur de Pierre a toujours accueilli avec une fraternelle amitié ses frères d’Ukraine, un pays qui, à raison, se considère comme une terre de frontière entre les héritiers de Vladimir et Olga et ceux d’Adalbert et des grandes missions carolingiennes, comme de celles qui se réclament des saints apôtres des Slaves, Cyrille et Méthode. Et auparavant encore, il existe des traditions, en partie documentées, qui mentionnent l’apôtre André et les deux papes martyrs saint Clément et saint Martin Ier. Soyez les bienvenus, très chers frères !
J’ai appris avec attention vos problèmes qui ne sont pas mineurs, ainsi que vos programmes pastoraux. Nous les confions avec foi à la Mère de Dieu et notre Mère, qui veille sur chacun d’un amour tendre.
1. Vous vous trouvez, en tant que pays, dans une situation de grave conflit qui se prolonge depuis plusieurs mois et qui continue à faire de nombreuses victimes innocentes et à causer de grandes souffrances à la population tout entière. En cette période, comme je vous l’ai assuré à diverses occasions directement ou par l’envoi de cardinaux, je suis particulièrement proche de vous par ma prière pour les défunts et pour tous ceux qui sont touchés par la violence ; je supplie le Seigneur qu’il accorde bientôt la paix et je lance un appel à toutes les parties intéressées afin que soient appliquées les ententes obtenues d’un commun accord et que soit respecté le principe de la légalité internationale ; que soit observée, en particulier, la trêve récemment signée et que soient appliqués tous les autres engagements qui sont des conditions pour éviter la reprise des hostilités.
Je connais les événements historiques qui ont marqué votre terre et ils sont encore présents dans la mémoire collective. Il s’agit de questions qui, en partie, ont une base politique et auxquelles vous n’êtes pas appelés à donner une réponse directe ; mais il existe aussi des réalités socio-culturelles et des drames humains qui attendent de votre part un apport direct et positif.
En de telles circonstances, ce qui est important est d’écouter attentivement les voix qui viennent du territoire où vivent les gens qui sont confiés à votre sollicitude pastorale. En écoutant votre peuple vous vous rendez disponibles à l’égard des valeurs qui le caractérisent : la rencontre, la collaboration, la capacité à régler les controverses. En quelques mots : la recherche d’une paix possible. Ce patrimoine éthique, vous le fécondez par la charité, l’amour divin qui jaillit du cœur du Christ. Je sais bien que, au niveau local, vous avez des ententes spécifiques et pratiques entre vous, héritiers de deux traditions spirituelles légitimes, orientale et latine, comme aussi avec les autres chrétiens présents parmi vous. Cela est non seulement un devoir mais aussi un honneur qui doit vous être reconnu.
2. Au niveau national, vous êtes des citoyens de plein droit de votre pays et, pour cette raison, vous avez le droit d’exposer, y compris sous une forme commune, votre pensée au sujet de son destin. Non pas dans le sens de promouvoir une action politique concrète, mais en indiquant et en réaffirmant les valeurs qui constituent l’élément coagulant de la société ukrainienne, et en persévérant dans la recherche inlassable de la concorde et du bien commun, même devant la gravité et la complexité des difficultés.
Le Saint-Siège est à vos côtés, y compris auprès des instances internationales, pour faire comprendre vos droits, vos préoccupations et les justes valeurs évangéliques qui vous animent. Il cherche, en outre, de quelle manière venir au-devant des besoins pastoraux des structures ecclésiastiques qui ont dû affronter aussi de nouvelles questions juridiques.
3. La crise qui s’est déclenchée dans votre pays a eu, c’est compréhensible, de graves répercussions dans la vie des familles. À cela s’ajoutent les conséquences d’un sens mal compris de la liberté économique qui a permis que se forme un groupe restreint de personnes qui se sont énormément enrichies aux dépens de la grande majorité des citoyens. La présence d’un tel phénomène a malheureusement pollué, à des degrés divers, les institutions publiques aussi. Cela a généré une pauvreté inique sur une terre généreuse et riche.
Ne vous lassez jamais de présenter à vos concitoyens les considérations que la foi et la responsabilité pastorale vous suggèrent. Le sens de la justice et de la vérité, avant d’être politique, est moral, et cette tâche est aussi confiée à votre responsabilité de pasteurs. Plus vous serez des ministres libres de l’Église du Christ, plus, même dans votre pauvreté, vous vous ferez les défenseurs des familles, des pauvres, des chômeurs, des faibles, des malades, des personnes âgées à la retraite, des invalides et des réfugiés.
Je vous encourage à renouveler, avec la grâce de Dieu, votre zèle pour l’annonce de l’Évangile dans la société ukrainienne et à vous soutenir en cela les uns les autres par une collaboration active. Puissiez vous toujours avoir le regard du Christ, qui voyait l’abondance de la moisson et qui demandait de prier le Seigneur pour qu’il envoie des ouvriers (cf. Mt 9,37-38). Cela signifie prier et travailler pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, et cela veut dire en même temps soigner avec attention la formation des prêtres, des religieux et des religieuses au service d’une connaissance plus profonde et organique de la foi au sein du peuple de Dieu.
4. Je voudrais, en outre, vous confier une dernière réflexion au sujet des relations entre vous, frères dans l’épiscopat. Je connais la complexité des événements historiques qui pèsent sur les relations mutuelles, ainsi que certains aspects de caractère personnel.
Le fait que, tout en ayant des rites et des traditions différents, les deux épiscopats sont catholiques et sont ukrainiens est incontestable. Personnellement, cela me fait mal d’entendre qu’il existe des incompréhensions et des blessures. Il faut un médecin, et c’est Jésus-Christ, que vous servez tous deux avec générosité et de tout votre cœur. Vous êtes un corps unique et, comme cela vous a été dit dans le passé par saint Jean-Paul II et par Benoît XVI, je vous exhorte à mon tour à trouver entre vous la manière de vous accueillir mutuellement et de vous soutenir généreusement dans vos efforts apostoliques.
L’unité de l’épiscopat, en plus de donner un bon témoignage au peuple de Dieu, rend un service inestimable à la nation, que ce soit sur le plan culturel et social ou, surtout, sur le plan spirituel. Vous êtes unis dans les valeurs fondamentales et vous avez en commun les trésors les plus précieux : la foi et le peuple de Dieu. Je vois donc d’une extrême importance les réunions communes d’évêques de toutes les Églises « sui iuris » présentes en Ukraine. Soyez toujours généreux pour vous parler entre frères !
En tant que gréco-catholiques, comme en tant que latins, vous êtes les fils de l’Église catholique qui a été, sur vos terres aussi, sujette au martyre pendant une longue période. Que le sang de vos témoins qui intercèdent au ciel pour vous soit un motif supplémentaire qui vous pousse vers la vraie communion des cœurs. Unissez vos forces et soutenez-vous mutuellement, faisant des événements historiques un motif de partage et d’unité. Bien enracinés dans la communion catholique, vous pourrez aussi mener à bien avec foi et patience l’engagement œcuménique pour que croissent l’unité et la coopération entre tous les chrétiens.
5. Je suis certain que vos décisions, en accord avec le Successeur de Pierre, sauront assumer les attentes de tout votre peuple. Je vous invite tous à gouverner les communautés qui vous sont confiées en garantissant le plus possible votre présence et votre proximité à l’égard des prêtres et des fidèles.
Je souhaite que vous puissiez avoir des relations respectueuses et fructueuses avec les Autorités publiques.
Je vous exhorte à être attentifs et attentionnés envers les pauvres : ils sont votre richesse. Vous êtes les pasteurs d’un troupeau qui vous a été confié par le Christ ; soyez-en bien conscients, y compris dans vos organes internes de gouvernement autonome. Ils doivent être compris comme des instruments de communion et de prophétie. En ce sens, j’espère que vos intentions et vos actions seront toujours orientées vers le bien général des Églises qui vous sont confiées. Que l’amour de vos communautés vous guide en cela, comme cela a toujours été, dans le même esprit que celui qui a soutenu les apôtres, dont vous êtes les successeurs légitimes.
Que vous soutiennent dans votre travail le souvenir et l’intercession des nombreux martyrs et des saints que la grâce du Seigneur Jésus a suscités parmi vous. Que la protection maternelle de la Bienheureuse Vierge Marie vous rassure dans votre chemin à la rencontre du Christ qui vient, renforçant vos propos de communion et de collaboration. Et, tout en vous demandant de prier pour moi, je vous accorde avec affection une bénédiction apostolique particulière, ainsi qu’à vos communautés et à la chère population d’Ukraine.
Traduction de Zenit, Constance Roques
(20 février 2015) © Innovative Media Inc.

en plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur - textes du jour

Samedi 21 Février 2015

                            Calme, la souris et l’oreiller de notre fille, l’un des oreillers sans compter le lambeau de tissu de sa toute première enfance : neuvième dent de lait. Tahiti quest ensemble, mes questions pour me remettre à jour dans la compétition l’agacent, elle s’amuse et je l’amuse de son agacement, puis avant d’aller se préparer pour la nuit, elle a commencé le rite de me demander de lui enlever son chandail du dessus, sous prétexte d’un torticolis de plusieurs mois, l’empêchant de…. Charmante heure et demi « sur » Gulli que ce concours à six équipes, six familles de deux parents jeunes et relativement sportifs avec chacune deux enfants de huit à onze ans, un couple divorcé revit ensemble pour ce concours, plage de Tahiti, eau transparente vue d’avion, palmiers et maisons sur pilotis au bord de la mer, il manque les odeurs et il manque les oiseaux. Série d’épreuves avec pénalités données par l’équipe gagnante à son choix à ce qu’elle présume de rival. Epreuves très diversifiées, demandant des qualités physiques et mentales très diverses. Beauté de certains des garçons. Charme et « désirabilité » de quatre des six mères de famille, épaisseur des hommes, beaucoup de sophrologie, on est entraîné à vivre cette compétition et ces dynamiques familiales à travers l’écran. Marguerite m’a donné sa passion. De même que je suis avec bonheur ses lectures depuis deux ans, des cycles de monsterhighs à la série des cœurs d’une Cathy CASSIDY. J’ai sous la main COLETTE et SAGAN : celle-ci a fait plusieurs fois la couverture de Match (collection d’Emmaüs). – Radio, réunions hier après-midi et soir de l’euro-groupe. Y compris d’un Georges PREVELAKIS ou approchant (un homonyme excellent et passionnant romancier traduit… vg. Talgo), banalités et a priori sur la Grèce, depuis trente-cinq ans : son admission dans les Communautés européennes, qui vivrait de facilités. Je dis non. J’ai vécu trente mois dans ce pays, l’un de ceux les plus simples et les plus vrais, les plus proches de toutes les dialectiques politiques, économiques et humanistes que j’ai connus. A qui nous devons tant, y compris dans ses dialectiques contemporaines. Avec une grande habileté, son nouveau gouvernement joue – malgré l’hostilité de la quasi-majorité des Etats-membres et (évidemment ?) de l’Allemagne – de l’absence totale d’alternative. On ne peut qu’aider et accompagner, et l’on va finir par comprendre. J’en suis convaincu, de nouveaux cycles mentaux et politiques s’amorcent : le terrorisme djihadiste, le prétexte des luttes et alliances contre l’antisémitisme, la possible défaite de NETTANYAHOU en Israël, le Front national chez nous, Podemos en Espagne, la vraie guerre en Ukraine, les pouvoirs non-étatiques supplantant les Etats, trop d’évolutions et de faits périmant toutes les apparences et toutes les rigidités mentales et peut-être les circuits d’accession au pouvoir en tout, les faux chemins des fausses notoriétés. L’époque me passionne. Et puis lire et écouter de « la musique classique », m’organiser pour, c’est-à-dire avoir une certaine considération pour mes propres joies et plaisirs : se cultiver. Les Césars… pas encore appris les choix, trois films que nous avons regardés, Timbuktu, La famille Bélier, Yves Saint-Laurent… , les mécanismes de la mémoire des noms, ceux du vieillissement, failles de ces mécanismes autant que des nôtres en biologie et en psycho-somatismes, même dans la vie la plus contingente ou contrainte, rien n’est perdu forcément, l’irréversible n’est le plus souvent qu’une seule face…

                     Prier, le monde, celles et ceux en manque ou en souffrance, mes aimées, nos morts… Carême sans vin, d’autres petites privations…  ton obscurité sera lumière de midi. Le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur, c’est tellement en correspondance avec ce que j’attends et vis, à tous les sens du terme. Merveille quotidienne que ces textes qui nous fondent et reprennent. Pleinement d’accord avec l’aphorisme de Jean Paul II : seuls les saints peuvent rénover l'humanité. Retrouver ce papier proposé au Père CALVEZ alors directeur des Etudes et m’objectant ne plus croire à un sens précis de l’histoire selon les dialectiques humaines, ce qu’il avait cultivé et ouvert dans les années 40 et 50 (ses études décisives sur le marxisme, version initiale : MARX et ses textes. Combler comment ? comblé selon qui ? selon nous-mêmes ? Le Seigneur sera toujours ton guide. … Tu seras comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais… j’ai commencé d’entrevoir l’érotisme par le Cantique des cantiques à mes treize-quatorze ans et au soir de ma vie, maintenant : Isaïe, le spirituel, le phsyiologique, les vraies dimensions données, reçues, partagées de l’amour. Vigueur et eau, les amants. L’évangile et sa dilection pour les noces, tout humaines parce que nous montrant notre relation à Dieu : le couple humain et le couple Dieu-homme. ? La vérité de toute œuvre à longueur de vie et d’humanité : tu rebâtiras les ruines anciennes, tu restaureras les fondations séculaires… et finalement tu trouveras tes délices dans le Seigneur. Commentaire du Christ ? l’indépendance vis-à-vis de tout ce qui n’est pas la rédemption, la partie gagnée avec le pécheur selon la sociologie ambiante, et abandonnée avec ceux qui s’en croient.  Il remarqua un publicain… il lui dit : « Suis-moi ». Abandonnant tout, l’homme se leva et il le suivait. Exactement les quatre premiers recrutements, Jésus voit, appelle, l’autre, aussitôt, suit… je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs pour qu’ils se convertissent. La conversion justement des malades physiquement, rien que par leur prière de demande. La conversion donc de tous. D’âme, de corps… [1]L’Eglise et tout propagateur ou contagieux, sont des pécheurs en cours permanent de conversion.


[1] - Isaïe LVIII 9 à 14 ; psaume LXXXVI ; évangile selon V 27 à 32