mardi 2 septembre 2008

écoûte... il s'est penché - textes du jour

Vendredi 15 Août . Assomption 2008

Prier… cette fête de l’Assomption, mariale et royale, puisque le vœu de Louis XIII et la « saint-Napoléon » l’avaient officialisé et que la République n’a pas osé la déclasser, elle reste chômée. Mariale et centrale, logique du dogme, et surtout de la piété. Il en découle, selon moi, tout le mouvement des apparitions ces trois derniers siècles. Y en avait-il et du même genre auparavant ? La dévotion mariale que manifestent les basiliques et cathédrales médiévales d’une manière si spectaculaire qu’elle ne semble pas avoir de précédents ou d’analogies dans les autres religions, semble avoir une constante actualisation depuis Lourdes, il y a cinquante ans. Fatima ensuite, Messugorgié actuellement. Je ne me prononce pas, je sais simplement ma réticence jusqu’à mon premier « passage » à la grotte en 1964 avec ma troupe scoute, où je fus pris. Par la foule ? la ferveur ambiante ? la Mère de Dieu elle-même, centre et foyer de tant de spiritualités et donc de vies humaines, vies d’hommes, de femmes, d’enfants. Je ne suis pas centré de la sorte, mais l’évoquant je ressens la douceur d’un appel à me confier, et qu’il en est peut-être temps dans la détresse où se trouvent tant des miens et où je me trouve, où se trouve le monde, un accueil simplement maternel mais ayant la toute-puissance de Dieu ? dois-je mettre un point d’interrogation ? oui, tant que je ne me laisse pas aller à ce mouvement intime. Elle – Marie, Mère de Dieu – qui nous procure celui dont il est dit, par l’Apôtre : c’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, car il a mis tout sous ses pieds. Le Christ, ma seule chance et la véritable issue du monde. – Je l’affirme de toutes mes forces, y compris, sinon surtout dans cet été où le monde roule en aveugle vers des souffrances et des désordres de plus en plus grands, tels qu’ils sortent de l’histoire événementielle et des gestions habituelles par ceux qu’on appelle « grands ». Je l’affirme alors que je compte aller grossir la foule de ceux qui rendent hommage au Dalaï-Lama en tant que chef d’une nation martyrisée et en tant que maître vénérable. Je l’affirme avec le plus grand converti des premières années de la chrétienté : la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection. Dès notre vie terrestre, la résurrection par le Christ, en Lui et à Sa suite, nous est nécessaire. Ce n’est pas la mort qui nous limite, c’est la forme de notre vie actuelle. Ce n’est cependant pas nous qui prions Dieu, mais Lui qui nous appelle : écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille : oublie ton peuple et la maison de ton père ; le roi sera séduit par ta beauté. Comme le dit le cantique médiocre mais populaire, la première en chemin, Marie, qui nous entraîne, notre complice la première disciple, la plus vraie chrétienne. Vision de saint Jean, la Vierge associée à la naissance de celui qui sera le berger de toutes les nations, et restitution par saint Luc de l’état d’âme de celle-ci tandis qu’a commencé la gestation décisive annoncée par l’ange… Il s’est penché sur son humble servante… Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles, il comble de bien les affamés, renoie les riches les mains vides. L’ordre international rétabli, l’ordre social refait. Le Puissant fit pour moi des merveilles. La seule expression de la prière mariale – la vie entière de cette femme fut prière, contemplation-action-évangélisation – c’est ce texte, et c’est une prière universelle et ancrée dans l’histoire, une prière de débouché, triomphalement l’humanité est soudainement accomplie parce que Dieu se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères. Qu’il en soit aujourd’hui ainsi. Qu’il me soit fait selon ta parole. [1]

[1] - Apocalypse de Jean XI 19 à XII 1 à 10 passim ; psaume XLV ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 20 à 27 ; évangile selon saint Luc I 39 à 56

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