dimanche 7 septembre 2008

accompagnement mutuel . si difficile - textes du jour

Dimanche 7 Septembre 2008

Prier… [1]. Si ton frère … considère-le comme un païen et un publicain. Les propos du Christ sur ces dialogues de remise dans le droit chemin de l’un par l’autre sont difficiles à entendre. Il faut certainement les assortir de ceux sur la paille et la poutre, et plus encore sur le pardon soixante-dix-sept fois sept fois. En fait, Jésus insiste sur l’aspect « collectif » de nos fautes, de nos comportements, sur la solidarité des comportements humains avec lensemble d’une communauté, avec tout le vivant, ce sont des éléments de la doctrine sur le pécéhé originel et sur notre rachat, notre rédemption qui sont là. On est au cœur de l’enseignement déduit de toute la révélation divine. La prière appelle la présence de Dieu, la prière ensemble. Toute prière est d’ailleurs, certes adressée à Dieu, mais en communion avec tous. Mentalement ou en présence mutuelle et effective. Nos morts sont là aussi, bien sûr. Le méchant mourra de son péché, mais à toi, demanderai compte de son sang. Jésus, dans le propos rapporté aujourd’hui, met aussi à jour celui d’Ezéchiel. Comment l’appliquer à la lettre ? certainement par la prière, la délicatesse, l’affection tendre manifestée ou pas. Nous ne sommes plus à une époque acceptant les manifestations. La course au sexe et au paraître, à ces formes de drogue pire que ce que l’on avale ou que l’on s’injecte parce qu’apparemment… nous rend réfractaire à toute caresse, à tout tête-à-tête, à tout mot d’union et de profondeur. On a peur du cœur, on croit à quelque agression ou à une demande cachée, quand on ne croit pas au vice de l’autre… les mains et les visages à l’échange du signe de paix, pendant nos liturgies eucharistiques, que de visages refusés et de regards détournés, volontairement ou inconsciemment tandis que la main machinale est laissée à un jeu… l’Eglise a été judicieuse en proposant ce geste, il nous révèle. Tu les avertiras de ma part. Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel. Les trois phases de l’ « histoire sainte » concordent dans leur écrit, le prophète, l’apôtre, le Christ donnent les mêmes prescriptions. Jésus à la perfection, mais la Loi déjà : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait rien de mal au prochain. Je fais ces temps-ci, un compte qui augmente chaque fois que j’exhume un souvenir précis ou même une lettre ancienne, un compte de mes manques à l’amitié et à la prévoyance de l’amitié nécessaire, de l’accompagnement mutuel. Visages et noms, baiser de paix, parfois post mortem, dialogue maintenant dans la prière qui baisse nos yeux à tous.

[1] - Ezéchiel XXXIII 7 à 9 ; psaume XCV ; Paul aux Romains XIII 8 à 10 ; évangile selon saint Matthieu XVIII 15 à 20

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