lundi 30 juin 2014

comme un char plein de gerbes écrase tout sur son passage - textes du jour


Lundi 30 Juin 2014
 
deux amis de très longue date
- d'enfance en collège jésuite, cancer du pancréas : je profite de l'occasion pour te dire qu'hélàs on m'a diagnostiqué un cancer du pancréas en mars dernier et que je viens de faire ma sixème chimiothérapie à Cochin. C'est dur, je suis fatigué mais je reste positif. Il faut se battre et je compte sur tes ondes positives et tes prières, toi qui a plein d'énergie. Yves
- de rencontre intense et salvatrice pour moi, elle et son compagnon chacun frappé, elle en récidive d'un cancer du péritoine avec re-chimio. et re-opération : pour tout vous dire, la première chimiothérapie s'est bien passée mais la deuxième me laisse pantelante de fatigue et de nausées... Je redoute la troisième et surtout l'opération  qui suivra en août ou septembre' Éric va mieux mais se fatigue vite et les médicaments lui ont provoqué une hypothyroïdie . J'aime faire les confitures mais si je n'étais pas aidée par une amie je n'aurais pas eu le courage d'en faire...c'est vous dire le niveau de mon énergie. Merci de votre attention pour moi, cela me touche tant Anne-Marie
Je leur suggère de prier l’un pour l’autre, l’un avec l’autre. Tandis que nous tous…
 
Prier maintenant, tout le temps, tenir, emmener, recevoir, prier… Violence… [1] Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ? « Si tu vois un voleur, tu fraternises, tu es chez toi parmi les adultères ; tu livres ta bouche au mal, ta langue trame des mensonges. « Tu t'assieds, tu diffames ton frère, tu flétris le fils de ta mère. Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? Penses-tu que je suis comme toi ? « Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu : sinon je frappe, et pas de recours ! Qui offre le sacrifice d'action de grâce, celui-là me rend gloire. Entendre et vivre cela ? alors que… Maître, je te suivrai partout où tu iras. Réponse : le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. Un autre, de nous aussi : permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. Réponse : suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. Nous tous ? auprès des autels, ils se couchent sur ls vêtements qu’ils ont pris en gage. Dans le temple de leur Dieu, ils boivent le vin de ceux qu’ils ont frappés d’amende. L’horreur et le châtiment ? je vous écraserai sur place, comme un char plein de gerbes écrase tout sur son passage. L’homme le plus rapide ne pourra pas fuir, le plus fort ne pourra pas montrer sa vigueur, même le héros ne sauvera pas sa vie. L’archer ne tiendra pas, le coureur n’échappera pas, le cavalier ne sauvera pas sa vie. Le plus brave s’enfuira tout nu, en ce jour-là. Parole du Seigneur.   Alors, prostré, écrasé, terminé…protrés, écrasés, terminés : simplement et enfin, continûment : prier. avec tous, pour tous. Souffrance de qui souffre, peur de qui tremble car il a reçu l’angoisse et ne put s’en défaire, respiration et cœur arrêtés, étreints.Rendre gloire ? simplement prier de confiance, sans plus rien voir, etnedre, ni sentir. Que peut-être la main fraternelle, la présence amicale, la fidélité conjugale, la gerbe humaine, notre supplication et ce que nous ne savons ni n’entendons de nous-même, l’st de Dieu, nous le savns, le vivons.
Ces martyrs, sans nom, que leur nombre et leur foi. Et Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac. Un scribe s’approcha et lui dit… Un autre de ses disciples lui dit…. Prier de foi, de confiance, en marche.


[1] - Amos II 6 à 16 passim ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu VIII 18 à 22

dimanche 29 juin 2014

l’ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : « Lève-toi vite » ... le Seigneur, lui, m’a assisté - textes du jour


Dimanche 29 Juin 2014



Déception hier soir : le gala de Marguerite au palais des Arts, elle-même dansant bien mieux les claquettes que dans aucune de ses leçons de l’année, mais c’est la conception desséchée du ballet et de la danse qui fait question. Pas de jeux ni de décor de lumière au contraire des années précédentes. La plupart des tableaux dansés pieds nus et se voulant images du monde en géographie avec des textes-clichés d’un convenu et d’une banalité mièvre à vomir, des robes et équivalents ne mettant en valeur que les jambes nues et trop blanches, celles-ci (alimentation ou mode contemporaines, alors que les canons seraient à l’anorexie) sont presque toutes celles des demoiselles d’Avignon. L’épaisseur et la rudesse d’une chair structurée peuvent être belles, mais … la chorégraphie n’est qu’un perpétuel défilé, une série de marches à travers la scène, à peine scandées, aucun duo et aucun moment de pur style, les pointes, la taille, le port de la tête, le cou. A peine quelques effets des bras… Image de notre temps, convaincu de supériorité rétrospective sur toutes époques antérieures, au moins en apparence et en expression de soi. La réalité est la sensation générale de la terra nullius, leçon d’une évolution amenant au désert et à l’échec, donc excellente base pour un rebond dans un imaginaire ou une créativité où la nature et l’humain devraient tout dicter. Mais on n’est pas encore à cet instant divin… et à l’instar de ce que nous vivons en politique et en société, il manque l’exigence du grand nombre et de chacun. Les spectateurs hier soir, sans souvenir des galas passés, étaient contents, mais à l’entracte la salle s‘est en bonne partie vidée. Avant-hier soir à l’Hermine, au moins y avait-il la couleur et les musiciens en « live ».
Je médite Serajevo et 1914, incitation puissante à nous resituer et à comprendre en 2014, où et quand nous sommes, en histoire et en humanité. Politique française, faire le point d’une reprise de l’élan des périodes où les éléments de désespoir et d’impuissance produisaient – précisément – l’espérance : reprise de l’entreprise européenne, ce qui fait partie d’une pensée à nouveau pour l’ensemble de nos politiques extérieure et européenne. Il y a à faire tant nous sommes sur tous sujets enkystés dans nos dogmes, nos suffisances, nos habitudes. Les corporatismes, les lourdeurs d’organisation, les alibis de pauvreté et ou de moindre puissance, ou encore de complexité plus grande que naguère, nous ont rendus depuis au moins deux décennies : Maastricht et Marrakech, stériles. Or, la France à toutes époques a su pallier des insuffisances matérielles par le spirituel, chacune de ses infériorités structurelles ou passagères a pu devenir facteur de dialogue ou d’innovation. Aujourd’hui, nous sommes dans cette configuration et disposons de presque toutes les cartes (sauf de dirigeants pour les jouer) :  cette réappropriation d’une époque, la nôtre, ne sera pas seulement dans l’ordre politique, elle donnera dimensions et orientations au mouvement de nos entreprises et de la société, nous l’avons su et l’avons fait après chacun de nos désastres modernes, 1815, 1871, 1944-1945, 1958. Nous sommes dans le désastre, encore plus mental que matériel. En toute humilité mais cela crève les yeux, je vois par quelle dialectique rompre ce qui nous étrangle et nous a asphyxiés. J’essaierai de le schématiser ces prochains jours, et dans la suite – que je veux dense et cohérente – des essais de livres que je projette, je le développerai. Quelques mentors : mon cher MCM pour l’art, la manière… et MoD pour ce qui est des évaluations décapantes des rapports de force et des lignes d’intérêt permanentes.
Prier… [1] fondation de l’Eglise en réponse à la profession de foi de Pierre. Les circonstances sont une mise à l’épreuve des disciples, pris dans la routine d’une prédication, d’une itinérance, de rencontres diverses, de moments de foule et de moments de désert. Pour vous qui suis-je ? La question centrale de notre foi est la divinité du Christ, Dieu fait homme, Fils de Dieu. C’est celle-ci qui nous révèle et nous explicite la nature divine, ce dont l’homme a toujours eu l’intuition – nos frères pour l’Islam et leur entrée maintenant en Ramadan – mais surtout son développement dialectique : la Trinité, la création, la rédemption, la liberté et l’Esprit en œuvre constante, la mort et la résurrection. La foi, exprimée par Pierre : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! ne change pourtant aucun des comportements ni des disciples ni de Pierre en particulier, aucune de leurs réactions ou de leurs espérances. A l’instant de l’Ascension et des apparences de conclusion de l’aventure humaine et de la prédication de Jésus, ils en sont encore à la restauration d’Israël et de ses institutions. Pendant la Passion et au Calvaire, personne que Jean. Les « saintes femmes » ne font pas profession de foi mais d’amour et de disponibilité. L’Eglise est pourtant caractérisée comme jamais auparavant et comme elle ne le sera plus aussi nettement dans la suite des dialogues du Christ avec les siens 1° un homme, un chef, un meneur par tempérament puis par fonction (ce sera manifeste dans les neuf premiers chapitres des Actes, les grandes orientations et les fortes décisions sont délibérées en Eglise, mais le questionnement à résoudre est exposé par Pierre, privilégié aussi dans la suggestion des solutions) : tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. Construction qui n’est pas de main d’homme, mais qui est œuvre du Christ. 2° le mal, la dialectique du péché, les limites humaines résumées par la mort ne l’emporteront pas, la puissance de la mort ne l‘emportera pas sur elle (l’Eglise), l’aboutissement est heureux, la vie, et la vie éternelle sont notre milieu ambiant dès maintenant. 3° une gestion du monde et du vivant, exactement la mission confiée à l’homme à la Genèse, mais qui a été en partie oubliée, et qui continue de l’être : je te donnerai les clés du Royaume, ce n’est pas l’immédiat ni l’existant qui sont à gérer et à assumer pour eux-mêmes, tout est en vue de la vie éternelle, du Royaume. Une entrée suppose une marche, un mouvement, un but, une recherche. L’Eglise a autorité, de par son fondateur pour que soient remplies par chacun les conditions de cette marche. Suprême délégation de pouvoir, en quoi l’Eglise est sacrement exactement comme l’Eucharistie. Exercice simple : Paul et l’annonce, Pierre et la liberté, le rayonnement et la force montrés par la vie, le charisme, le « succès » de ces deux principaux Apôtres qui doivent tout à Dieu : chacun converti l’un de ses peurs, l’autre de son fanatisme anti-chcrétien, mais dont les qualités et l’équation propre ont fait merveille, nous ont établis dans la foi que nous vivons aujourd’hui et avons à transmettre. Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes…  L’ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : « Lève-toi vite ».


[1] - Actes des Apôtres XII 1 à 11 ; psaume XXXIV ; 2ème lettre de Paul à Timothée ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19

samedi 28 juin 2014

il m'a fait revêtir les vêtements du salut ... le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l'abîme et en ramène... - textes du jour

Samedi 28 Juin 2014

La paix, marque de Dieu. La guerre et l’impasse, l’homme et sa marque ? celle du relationnement manqué avec Dieu, creux et manque intime, le bateau sans quille. La dépression, force pour la suite d’une vie qui l’a éprouvée et par grâce autant que par chance (grâce divine, chance d’être accueilli par de bons médecins ou des médecins nous correspondant) qui en est sorti. Dès qu’identifiée, elle est presque vaincue. Le coup de pouce ou le coup de rein, moment et manière nous sont ensuite imprévisisblement donnés. La vie sprituelle n’est pas l’apnée dans l’éther, elle est passionnément et vraiment humaine.
A ma stupéfaction, message de JPJ [1], le premier depuis sa prise de fonction… ce qui dit l’ambiance. PRL comme LJ m’avaient donné signe de « vie »-relationnement, chacun, au moment de se retirer.
Prier pour nos dirigeants, prier pour ces merveilleuses professeurs de danse, ce soir au palais des Arts à Vannes… hier soir à l’Hermine de Sarzeau, couleurs et ensemble, deux étoiles aussi, la masculine surtout, quand le garçon/l’homme sont si minoritaires dans un cours, une ambiance, un spectacle, un tableau (cela vaut aussi pour la peinture), le rayonnement se fait intense, il y a expression. Hier soir, le conservatoire des enfants et des adolescents « dans la fosse » pour le ballet. Au xylophon, le maître : adulte à cheveux blancs, et deux garçonnets : à sa gauche, clavier unique à six mains, la salle, étions-nous cinq ou six cent ? emportée. Prier pour les faiseurs de beauté, la compagne de toute tristesse, la signature intime de toute joie quand nous ensevelit et nous emmène ce que nous voyons et entendons. – Expérience aussi de Jean, telle que confessée en fin d’évangile. Vu, entendu, touché… ce que nous avons vu… nous en témoignons…
Comme il vient de loin le Magnificat ! Isaïe, Anne selon Samuel… mais parce qu’il y a eu, qu’il y aura… aussi, l’épreuve. L’épreuve, toute épreuve, signe de l’étreinte et de la proximité, de la providence et de la sollicitude divines. Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? vois comme nous avons souffert en te cherchant ton père et moi ! Le modèle de l’époux et du père protecteur, le modèle de vie et de foi chrétienne, Marie théotokos, tous deux qui cherchent… qui cherchent un enfant… sans savoir ni vivre encore qu’ils cherchent Dieu… alors qu’ils sont en familiarité quotidienne avec Lui… Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a enveloppé du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du salut… Mon coeur exulte à cause du Seigneur ; mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! … Le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et en ramène. Le Seigneur rend pauvre et riche ; il abaisse et il élève. [2] Paradoxe apparent, dans tout l’évangile, particulièrement pendant ses comparutions devant Caïphe, Anne et Pilate, c’est Jésus, c’est Dieu – à notre portée – qui pose les questions. Il a commencé, pas n’importe où et pas n’importe quand ? au Temple, et en pèlerinage. Routine, crédulité et déshérence, Joseph et Marie, comme nous tous, cherchent et se fatiguent sans vraiment trouver… et évidemment les trois jours d’obscurité et du non-sens : ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C’st au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaisent sur son intelligence et sur ses réponses. Car les questions de Dieu sont des réponses.

Hier
 
                        Echo à mon audace du matin… deux seulement et en sens contraire [3]. 


[1] - ----- Original Message -----
Sent: Saturday, June 28, 2014 1:26 AM
Subject: Re: cafard français

Très bien vu merci beaucoup JPJ 

Le 28 juin 2014 à 00:52, "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
Permettez-moi quelques observations sur notre actualité

1° depuis le compromis de Luxembourg, confirmé à Ioaninna dix-huit ans après,

----- Original Message -----
Sent: Saturday, June 28, 2014 7:22 AM
Subject: Re: cafard français

Vous me savez, cher ami, disponible et corvéable.

[2] - Isaïe LXI 9 à 11 ; cantique 1et livre de Samuel II 1 à 8 passim ; évangile selon saint Luc II 41 à 51
 
[3] - ----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, June 27, 2014 11:04 AM
Subject: Re: Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour & légendé : que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes ... reçu d'un de "mes" scouts des années 1960, son frère aîné, joie de vivre et pureté, trop tôt décédé

Cher Bertrand,
Je vous remercie très vivement pour ces beaux textes. Comment allez-vous ? Votre santé ? Et les vôtres ?
Amitiés fidèles,
Patrick

----- Original Message -----
To:
Sent: Friday, June 27, 2014 11:20 AM
Subject: Re: Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour & légendé : que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes ... reçu d'un de "mes" scouts des années 1960, son frère aîné, joie de vivre et pureté, trop tôt décédé

Je m'active. Et vous ?

From:
Sent: Friday, June 27, 2014 11:27 AM
Subject: Re: Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour & légendé : que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes ... reçu d'un de "mes" scouts des années 1960, son frère aîné, joie de vivre et pureté, trop tôt décédé

Je voudrais bien aussi ; et je dois le faire (remise de manuscrit en septembre, correction des épreuves d'un 2e livre à paraître en octobre). Mais les turbulences dépressives semblent prendre le dessus...
Amitiés,
Patrick 


----- Original Message -----
To:
Sent: Friday, June 27, 2014 12:30 PM
Subject: Re: Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour & légendé : que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes ... reçu d'un de "mes" scouts des années 1960, son frère aîné, joie de vivre et pureté, trop tôt décédé

A quel livre ou à quoi travaillez-vous ? Soyez heureux d'avoir un ou des éditeurs, et d'en être à corriger des épreuves.

Dépression et reviviscences :

1° identifier la dépression comme attaque d'une entité, toujours la même, mais changeant d'apparence et de modalités, qui est la mort ou le démon ou ce que l'on veut mais qui veut nous détruire

2° faire du faire, de l'action pour montrer à l'agresseur mortifère qu'il n'est pas l'interlocuteur, que vous le méprisez, que vous l'avez reconnu pour ce qu'il est et identifié = vous voulez vivre, et non pas mourir

Fraternellement.


----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, June 27, 2014 2:21 PM
Subject: Re: Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour & légendé : que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes ... reçu d'un de "mes" scouts des années 1960, son frère aîné, joie de vivre et pureté, trop tôt décédé

Bertrand,
Je ne comprends pas que tu racontes ta vie personnelle avec beaucoup de détails, vie qui ne regarde que toi. Cela ne nous concerne pas, c'est ta vie familiale! Je me demande combien de temps tu passes par jour pour édiger tous ces écrits?
Merci de ma désabonner.
Bon courage.
Cordialement.
Yves

----- Original Message -----
To:
Sent: Friday, June 27, 2014 2:50 PM
Subject: Re: Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour & légendé : que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes ... reçu d'un de "mes" scouts des années 1960, son frère aîné, joie de vivre et pureté, trop tôt décédé

Rassure-toi  1° une demi-heure, le matin, assez tôt ; 2° je t'ôte de la liste de mes destinataires, quitte à t'y remettre quand tu le souhaiteras et me le feras savoir.

J'ai hésité à donner cette intégralité et je m'y suis décidé en pensant que la prière a toujours un contexte, que souvent je donne ce contexte en politique ou en santé ou en rencontre. Donc cette fois, un registre dont j'admets que l'intimisme puisse gêner.

Bien amicalement à toi.

vendredi 27 juin 2014

prier crû, mais le partager ?

Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour

Vendredi 27 Juin 2014



Il a plu cette nuit. Toujours pas venu à bout de mon recours en Cour européenne, et je me suis perdu dans les procédures que j’avais intentées, dont les dates se chevauchent.  Il me faut pourtant avoir posté cela demain au plus tard, pour être au large dans les délais. – En milieu de nuit, sensation d’étouffement et pratiquement plus de draps, j’ai ôté mon masque. Lola couchant sur notre lit. Rêve agréable dont exceptionnellement je garde l’essentiel. Plusieurs scènes. Une scène d’intérieur, un guichet d’inscription ou d‘accueil en faculté de droit, pas familière, sombre, rez-de-chaussée, j’y rencontre Vincent qui vient s’y inscrire, début de dialogue, je le questionne : en quoi ? est-ce la dernière séquence ? pas de réponse. Une autre, je suis dans une sorte de bar, derrière le bar un couple qui semble passer le service à un autre ? l’ensemble ne fait pas du tout festif ni commerce, et tout est exigu, sombre. C’est là ? que se passe une scène à plusieurs, des filles, des hommes qui me sont familiers, mais silence, la scène en fait n’est que moi, habillé et assis, par terre ? tenant dans mes bras, recroquevillée et en boule, nue, une jeune fille plutôt blonde, certainement de très beau corps : elle est lumière, mais très petite, enfantine qui est lovée dans mes bras et dont je caresse avec délices le bas des fesses, le derrière des cuisses aux orées du sxe, c’est délicieux, elle se laisse faire tout en avertissant qu’elle doit prendre une douche. Il n’est pas question d’avancer davantage, c’est vraiment l’arrêt du temps et le bonheur de cette posture, de cette permissivité, un régal silencieux. Dernière scène, mais l’ordre ne m’est pas resté, une érection magnifique, je suis nu et Edith avec moi que je ne vois que du bas du dos et qui n’est plus qu’en culotte, vaste, bleu marine très foncé avec pour la taille un bord-ruban rouge, qu’elle est en train d’enlever pour s’asseoir sur mon sexe, enfin ! mais quand elle est à ce point, l’érection a complètement fléchi…

Prier… je suis au-delà du découragement. Ce n’est pas affaire de volonté ou d’organisation, mais de fatigue… même de nuit et allongé, j’ai les jambes lourdes et souvent douloureuses… l’épaule gauche en permanence douloureuse et faible depuis le courant de Mars, je comptais sur une infiltration en voyant JPD au début d’Avril, le verrai-je avant les « vacances » ? je recule devant les dépenses du voyage. Me reposer, ne plus rien entreprendre, ni projeter… vie dont le seul écrit serait celui de maintenant, lecture matinale des textes de la messe, le reste au minimum, ranger, débroussailler, dormir davantage, la fin doucement et sans tristesse ni élan, sans joie ? Prier… [1] solennité du Sacré cœur de Jésus… gros dossier qui me paraît intéressant… signe fraternel de Michel L…. je vois là un nouvel appel au rebond d’âme que je ressentais hier en fin d’après-midi en regardant où je suis… Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples car je suis doux et humble cœur, et vous trouverez le repos. Combien providentielles, ces paroles dites à recevoir simplement… dans le moment mental, psychologique, peut-être spirituel que je vis faute de sens physiologiques et dans la conscience où je suis que les perspectives que je me donnais…  Chemin ? du disciple, de celle ou celui qui répond et a entendu, entend… Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son amour atteint en nous sa perfection. Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit. Voilà pour l’expérience intérieure, personnelle. L’Eglise des Apôtres y ajoute le sceau décisif. Nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous. Amour et image en la geste humaine, le couple, l’étreinte, le corps, mon rêve de cette nuit, Patmos, la chora, les rues aux chaussées d’un seul tenant avec les murs des maisons sans fenêtres ni étages, que le toit plat avec rebord et les photos de nus que j’y pris avec Anne… puis Ghislaine…  en plein midi, la lumière était telle qu’elle faisait le désert et le silence, Patmos de saint Jean pour l’Apocalypse, tout est leçon, nos émois, nos rêves, nos souvenirs. La gerbe se noue pour la prière, la vieillesse diminuée ou nous laissant encore quelques instruments dociles seraut la plus forte et la plus aimante des prières, instruments davantage ceux de nos enfances que de notre maturité si souvent oublieuse de tout, trop instantanée et autocentrée (mythe de l’action et de la notoriété qui sont de véritables dépendances tandis que l’enfance et la vieillesse ont leur souvenaineté, elles ne sont que nous, sans acessoires)… S’il vous a choisis, ce n’est pas pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous.. C’est par amour pour vous, et par fidélité au serment fait à vos pères (l’Eglise de toujours, l’humanité depuis qu’elle consent et marche même sans expression de foi, quelques-uns d’elle le font pour tous), que le Seigneur vous a fait sortir par la force de sa main, et vous délivré de la maison d’esclavage. Seigneur, prends-nous tels que nous sommes, si faibles que nous soyons, si forts qu’à des moments de notre vie nous l‘ayons cru (mais l’ai-je jamais cru ? le bonheur il m’a toujours semblé qu’il soit crû ou diffus, éblouissant d’une précaarité que je ne savais pas ou profond et ancré comme aujourd’hui)… prends-nous en Ton cœur et par Ton coeur, puisque victime offerte pour nos péchés, Tu nous fait indiquer cette voie pour notre prière et notre présence à Toi, ô l’adorable.
Dieu, personne ne l’a jamais vu… et pourtant… si nous nous aimons les uns les autres…


[1] - Deutéronome VII 6 à 11 ; psaume CIII ; 1ère lettre de Jean IV 7 à 16 ; évangile selon saint Matthieu XI 25 à 30

jeudi 26 juin 2014

je ne vous ai jamais connus - textes du jour

Jeudi 26 Juin 2014




L’histoire et les saints, la vocation à intervenir et à être instrument d’histoire et de providence. Le profane et le spirituel y font réfléchir. Hier en fin d’après-midi, notre partage à cinq-six de l’évangile de dimanche prochain [1] : centralité de la divinité du Christ pour toute foi chrétienne et tout comportement selon cette foi, donc une dynamique d’espérance, nous a amenés (j’y ai contribué) à réfléchir et à constater : la vie paroissiale, une certaine mûe, des relationnements qui se sont faits, des foyers de propagation dont l’école, mais aussi le discernement à opérer sur un temps où les institutions publiques nationales sont en déshérence et où repères et lieux de solidarité et de construction se cherchent manifestement, localement, nationalement, à de multiples échelles. Notre génération, les générations d’en ce moment ont à lire et « exploiter » cela au lieu de se polariser sur la dénonciation de telles apparences et de X problématiques : procès, législations, ou tout autant sur les impasses et occurrences géo-stratégiques si complexes que soient les premières et inquiétantes les secondes. Justement… la mémoire aujourd’hui, très controversée à juste titre mais posant bien la question du « faire » par « l’être » : celle du fondateur de l’Opus Dei, mort cinq mois avant Franco… et en fin d’après-midi hier, quelques mots sur France-Infos. de Lech Walesa : l’organisation quand elle était dissidente, sous les régimes communistes, et le rôle de fait du pape Jean Paul II pour cette organisation, d’abord par la prière ou la prière organisée. L’analyse des situations polonaises faite alors, de type et de pédagogie d’ailleurs totalement « communiste », et les remarques de Walesa sur l’échec ukrainien faute d’analyse (qu’un communiste ou un communisant qualifierait, « scientifiquement » de correcte). La parabole du foot-ball : trouver des solutions, répétition des commentaires pour France/Equateur… je réfléchirai cela ce soir. C’est important.
Prier maintenant… on ne laissa sur place que la population la plus pauvre [2], la déportation d’Israël, semble-t-il sans résistance ni bataille. Reddition de Jékonias. Tout cela, le Seigneur l’avait annoncé. Nabuchodonosor déporta tout Jérusalem, tous les dignitaires et tous les officiers de l’armée, soit dix mille hommes, sans compter tous les artisans et forgerons…. Ni pillages, ni violence, ni abus… un simple et total dépouillement de tout, la ville et le pays vidés et emmenés ailleurs. Regard du psalmiste : que nous vienne bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de force, propos apparemment décalé tant il est en-dessous d’une terrible réalité, mais réflexion spirituelle sur les causes, étant posé que le salut ne viendra que de Dieu. Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs en pâture aux rapaces du ciel, et la chair de tes fidèles, aux bêtes de la terre. Réflexion et méditation dans le malheur, en lecture de l’Histoire, en propos de redressement… la relation à Dieu. N’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en tn nom que nous avons chassé ls démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup e miracles ? Pétition étonnée puis désespérée : ne sommes-nous pas tes disciples, avérés, aux yeux de tous et d’abord aux nôtres ? les chrétiens aujourd’hui, leurs clergés, tous nos dirigeants de quelque ordre que ce soit, le plaidoyer de bonne volonté et d’action du possible… Je ne vous ai jamais connus, écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! Jésus ne continue pas, le verdict, le jugement… sont rendus, implacables. La leçon n’est pas une explication mais une exhortation à vivre immédiatement et au présent, par prévoyance. .. un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc… la maison ne s’est pas écroulée car elle était bâtie sur le roc. Les auditeurs du Christ… les foules étaient frappées par son enseignement, car il parlait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Les évangiles déconcertent, ni les foules, ni les disciples, ni le Christ-même ne sont et ne parlent comme nous pourrions les prévoir et les attendre.


[1] - selon saint Matthieu XVI 13 à 19

[2] - 2ème livre des Rois XXIV 8 à 17 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 29

mercredi 25 juin 2014

et tout le peuple du plus petit au plus grand - textes du jour

Mercredi 25 Juin 2014



Encombrement et désinformation… sur aucune des questions de l’heure, les éléments d’une vue d’ensemble ne sont produits. Alstom : on ne sait toujours pas pourquoi il faut manœuvrer le capital alors qu’on a tous les moyens de mettre Bouygues aux ordres, et par quelle logique l’a-t-on introduit à Belfort ? le fait du prince à l’époque, comme aujourd’hui le choix du partenaire, ce qui est en réalité l‘acquiescement des pouvoirs publics à quelque chose concocté depuis longtemps et plus ou moins à leur insu… Institutions européennes : le marchandage pour « l’élection » de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission, et voici que se pose la question de la succession de Van Rompoy que recueillerait volontiers Jean-Marc Ayrault, mais la France et les gauches européennes semblent n’en faire aucun cas, grandeur de FH vis-à-vis d’un partenaire et d’un compagnon de route décisif et sous-évalué... Vie de couple de celui qui nous préside, pire que celle de son prédécesseur et de beaucoup : chaque jour dément la rumeur de la veille, régularisation ou pas, évidemment pas le mariage ! beauté de la chose, énième indication sur une âme, c’est là-dessus et non sur la décision politique qu’ont bougé mon jugement puis mon évaluation de l’homme... Vincent Lambert : j’incline à laisser, rétrospectivement depuis la loi de 1920, l’ensemble des questions bio-éthique, au jugement de celles et ceux qui ont à répondre cas par cas aux interrogations circonstancielles de leur existence propre et de celle de ceux qu’ils aiment et dont ils ont la charge : l’argumentation du « laissez-les vivre » tant à propos de l’euthanasie que de l’avortement est, elle aussi, un imperium de la société sur les personnes aussi abusif que d’imposer une peine et précisément la peine capitale, mais nous ne sommes pas informés ni sur un point de fond : l’état végétatif, qu’est-ce ? y a-t-il conscience et la conscience est-elle critère de vie ? ni sur une question de forme : pourquoi ces divisions familiales, sont-elles de théorie, de morale générale ou y a-t-il des enjeux précis, financiers ou de remariage et de pension de l’épouse ? Quelle pauvreté que notre société actuelle, notre civilisation plus dépassée par elle-même que par ce dont elle doit traiter pour nos générations actuelles. – Depuis que j’ai à nouveau consulté les Discours & Messages de DG pour être fixé sur les commémorations du Débarquement de 44, puis y suis revenu avant-hier soir pour la Grande Guerre, je suis ébloui et ému par la valeur et la cohérence d’une façon de voir, raisonner, se comporter, tout explicitement. Verbatim des entretiens entre les deux tours de l’élection de 1965… la clarté, l’explication plus encore d’une personne par elle-même et par ce qu’elle a déjà produit, que ces pitoyables plaidoyers en défense et ces collections de promesses-pronostics d’aujourd’hui.

Prier…[1]  Et tout le peuple entra dans l’Alliance. Discernement collectif qui doit beaucoup aux dirigeants : le roi était debout, devant la colonne, et il conclut l’Alliance en présence du Seigneur. La foi en la présence divine : dans notre « ancien régime », le roi délibérant et gouvernant en conscience. Il s’engageait à suivre le Seigneur en observant ses ordres, ses préceptes et ses commandements, de tout son cœur et de toute son âme, et en accomplissant les paroles de l’Alliance inscrites dans ce livre. Car quelle est l’inspiration pour le fond de cette attitude caractérisée par une orientation intime, prenant toute la personne ? les paroles du livre de l’Alliance retrouvé dans le Temple. Ce que confirment en ancienneté et en matérialité de l’écrit, des découvertes archéologiques très récentes dont il était rendu compte il y a quelques mois dans une émission télévisée. Découverte du Deutéronome, hasard ? providence ? réaction de l’époque… Le grand prêtre dit au secrétaire : « J’ai trouvé le livre de la Loi dans le temple du Seigneur ». Notre texte donne l’accueil à ce livre : guide-moi sur la voie de tes volontés : là, je me plais. Incline mon cœur vers tes exigences. J’ai toujours vécu que les « commandements » et par extension tout ce qui est donné comme obéissance, sont des garde-fous, des gages et prévisions d’une sollicitude parentale, familiale (nos éducations, celles de nos enfants) et divine, nullement des enfermements répressifs ou des castrations. En fait, les « commandements » sont le support de notre dialogue avec Dieu : montre-moi comment garder ta loi, que je l’observe de tout mon cœur. L’évangile nous tourne vers les maîtres, vers le roi, vers les dirigeants : c’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez, ce que l’enfant vit spontanément – Marguerite nous le répète chaque jour… cohérence et exemplarité attendue des parents qui doivent vivre et s’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils recommandent à leur progéniture. Pétition d’égalité avec les parents qu’auraient les enfants ? non, appel logique à vivre les disciplines que nous jugeons les meilleures pour celles et ceux dont nous avons reçu la charge. Nos dirigeants contemporains, si souvent sans couple stable, sans culture familiale… diriger un pays, faire appel à un peuple si l’on n’a aucun repère que la façon d’arriver au pouvoir ? le roi fit convoquer tous les anciens… et il monta au temple du Seigneur avec tous les gens de Juda, tous les habitants de Jérusalem, les prêtres et les prophètes, et tout le peuple du plus petit au plus grand…  Les unissons qui font une nation : race, patrimoine, territoire ? peut-être, mais moments ensemble ! c’est cela qui est décisif, la solidarité d’âme et la mémoire commune. L’arbre et ses fruits, nos productions, les arbres de la Genèse. Patrimoine commun de l’humanité, tropisme vers Dieu. Notre grotte aux peintures de 36.000 ans, récemment « classée », l’art… la pointe de l’âme, la transmission pour un partage transcendant le temps. Le commandement de vivre… vois, j’ai désiré tes préceptes : par ta justice, fais-moi vivre. Ainsi soit-il, ce matin, ce prochain soir et toujours.


[1] - 2ème livre des Rois XXII 8 à 13 & XXIII 1 à 3 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu VII 15 à 20

mardi 24 juin 2014

celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi, mais Le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales - textes du jour


Mardi 24 Juin 2014



Hier soir donc… tandis que se célèbrent les investissements qatari, l’énième illusion d’une première vente du Rafale après trente ans infructueux, et notre mendicité… que se concoctent encore plus dans l’ombre que les avancées de General Electric depuis deux ans vers Alstom les réponses de l’Etat au chantage de Bouygues… que chaque jour apporte la confirmation, « affaire » par « affaire », des corruptions effrayantes de nos dirigeants… après que se soient commis ministre de l’Economie, sans fond de dossier pour une cession de patrimoine industriel névralgique, puis à trois reprises le Premier ministre en doublon du ministre de l’Economie, puis en place de la ministre de la Culture, puis au lieu de la ministre de l’Ecologie… et dans la perspective d’un prochain quinquennat de celui qui mit, il y a vingt ans, trois millions de Français dans la rue et le pays en grève générale pendant deux mois, perspective pour nous « sauver » d’un quinquennat d’oubli de toute politique alternative, voire de gauche, ayant lui-même succédé à un quinquennat de marionnettes… j’ai été saisi, puis bouleversé par ce film, donné « sur » Arte : A l’Ouest, rien de nouveau. Je ne l’avais jamais vu, je n’ai pas lu le livre, réminiscences d’un autre noir-et-blanc de la même époque, mais français avec défilé des « gueules cassées » en fantômes, cimetière et arc de triomphe. Saisi d’abord par la puissance des photos. les scènes de demi-près en tranchées, les assauts mutuels, les corps-à-corps, mais surtout la photo. arrêt sur image pour les dialogues et des scènes saisissantes. Le texte aussi fort que l’image. Des « vignettes » diraient les psychiâtres ou les thérapeutes (car le film certainement se voulut une thérapie mondiale) : la peur sous abri décomposant gestes et visages, l’horreur de qui se découvre amputé, le profil de qui va une dernière fois, cela ne dure qu’une seconde, vers une lumière de dehors, évidemment la main vers le papillon et les vies d’enfance, la scène d’amour non montrée mais vécue et entendue, comprise. Les dialogues : l’exhaustivité de l’argumentation pacifiste, les autres, la mort, la peur, le non-sens… l’acmée des rencontres de la mort, la salle aux pansements, le sergent à dos d’homme, le très jeune Allemand et le poilu au sourire de mort…  Le documentaire ensuite, remontant à 1984, technique du tournage (150 figurants, 17 semaines, la grue) avec un débours de 1.250.000 dollars, deux heures trois quarts de film…  les coincidences de dates : début du tournage le 11 Novembre 1929, première projection à Los Angeles le 21 Avril 1930 et à Berlin le 4 Décembre 1930, interdit dès le lendemain (Goebbels avait crié dans la salle : y a-t-il un patriote ?), interdit en France jusqu’en 1963, alors qu’il avait été repris à Berlin le 25 Avril 1952 (à l’est ou à l’ouest ?)… les censures successives pour que cela passe selon les publics attendus ou les autorités du moment : la scène où les deux plus jeunes claquent des dents et se défigurent de peur, la scène à l’école du jeune héros avec ses cadets et leur professeur, la réécriture de la musique pour la séquence finale : papillon et défilé des fantômes, chacun redonnant son visage à qui les regardera tous. – J’ai alors, violemment, été pris par la question : la génération actuelle, particulièrement nos dirigeants, sont-ils dignes de « célébrer » l’immense sacrifice, les intenses et si longues souffrances, les millions de morts pour un avenir dont personne ne savait rien. Non, nous ne sommes pas dignes. Suggestion de l’évidence : ne peuvent célébrer et commémorer que ceux qui y étaient et comme il n’y en a plus, silence et document. Redonner le 2 Août prochain, le discours radiotélévisé du général de Gaulle, pour le cinquantenaire… Couriellé en ce sens à l’Elysée, avec redite documentée à la chef de cabinet, mon semi-contact actuel.Légitimité de la mémoire, de la célébration (peut-être) mais illégitimité des célébrants de premier plan.
Prier in medio sollicitudinis…  bonheur de la foi, antidote à l’aspiration horrible du néant, non que j’en ai peur, mais je suis si souvent dans ce néant qui n’est ni la réalité ni l’avenir. Décisif, l’amour. Précis, les gestes de l’amour, le couvert du petit déjeuner, le départ de mes aimées : la classe pour Marguerite, la leçon-répétition pour un bac ou le passage à une autre année que donne ma chère femme. Le calme et peut-être la production de cet été avec en prélude des instances réglées du plus matériel, l’épave du Loch à tirer du domaine public maritime, au putatif et à l’improbable : mon recours en Cour européenne pour préparer la suite … reprise de mon livre en double registre : le film d’hier soir et la négociation d’Alstom, le renoncement des gauches européennes à une autre présidence de la Commission que celle (si imprudemment pour elle-même) imposée par l’Allemagne, sont de bons rebonds… un livre de fond sur ce que je vis et à quoi je consens, car à mesure que ma vie avance bien plus qu’elle ne continue, j’éprouve que Dieu a du plan et me donne le sens de ce qu’Il me propose, par étape et à proportion que ce m‘est psychologiquement nécessaire : de l’impuissance, notamment en amour, tout ce qui est l’existence humaine et dont il est si peu traité… j’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.  … il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois. La posture la plus réaliste, celle du Magnificat, de même que la grandeur, cf. le film d’hier soir, c’est la pauvreté, c’est l’aveu d’amitié, c’est la pudeur, et le plus complet dans l’amour humain, cf. encore le film d’hier, c’est la mère penchée sur son fils et inquiète, c’est la femme qui chante bouche fermée dans l’étreinte que personne ne voit à commencer par les amants, les vrais, aux yeux clos quand tout se vit, c’est le mort dont le corps porté par le vivant a fait épargner celui-ci. Le hasard selon toutes vues humaines a priori ou rationnelles, la vocation et la prédilection selon l’expérience que Dieu nous donne de Lui.  Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force… Marque divine en réponse, à cette affirmation appelée par amour et par foi : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrêmités de la terre.  [1]. Ainsi, tous nous sommes précurseurs, que nous soyons en échec ou en pauvreté bien plus que si nous sommes supposés en gloire ou à notre aise : anonymes, par grande chance, tandis que le Baptiste ou Moïse, chacun le plus humble de son temps et de son peuple parce que face au Tout-Puissant. Que sera donc cet enfant ? réponse : le plat que donne la fille d’Hérodiade à sa mère. Non, il s’appellera Jean. … Tu es Pierre…  et notre réponse, qu’elle est simple, qu’elle est belle ! tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées, tous mes chemins te sont familiers. C’est toi qui as créé mes reins, qui m’a tissé dans le sein de ma mère. Un géant, le Père Jean Laplace sj commençait ainsi les « trente jours » pour « donner les Exercices » par la méditation, à vivre en particulier, ce ce psaume. L’apprendre alors par cœur, comme également le prologue de l’évangile de l’autre Jean. Et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire. L’anti-mort, l’anti-néant, l’anti-mal, l’anti-vieillesse… celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi, mais Le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales. Paul et Jean Baptiste, l’héritage de l’histoire sainte, l’héritage de notre siècle, l’héritage de nos échecs et de nos morts font la gloire et le possible. Ce que nous souhaitons si précisément.  Ils se réjouissaient avec elle… et tout le monde fut étonné… il alla vivre au désert jusqu’au jour où il devait être manifesté à Israël. Personne de soi-même… ne se présente de lui-même, ne peut vivre seulement par et pour lui-même. Etonnantes sont tes oeuvres, toute mon âme le sait. Prier pour tous… vivants et morts… en priant avec chacune/chacun d’elles/d’eux.


[1] - Isaïe XLIX 1 à 6 ; psaume CXXXIX ; Actes es Apôtres XIII 22 à 26 ; évangile selon saint Luc I 57 à 80 passim

lundi 23 juin 2014

enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère - textes du jour

Lundi 23 Juin 2014



Prier… [1] les catastrophes politiques : notre pays, l’Union européenne, ma chère Mauritanie… nos ambivalences affectives, les récits et les situations, tant de drames qui ne se cicatrisent pas et avec lesquels on vit, les rencontres d’hier me passionnent et m’émeuvent… tandis que les courses, joies et camaraderies de la classe d’âge de notre fille me paraissent la vraie, la seul vie et pourtant elles vont vers ce que nous vivons en maturité et en dernier âge… le Christ nous place hors du temps, c’est-à-dire au présent de la liberté et de la conscience, et dans le registre, qui seul importe : ce que nous pouvons faire nous-mêmes et devons opérer sur nous-mêmes. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère (l’œil, lumière de l’âme, révélateur de tout, conscience), alors que la poutre qui est dans ton oeiln tu n la remarques pas ?  … Enlève d’abord la poutre de ton œil, alors du verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère.  Lecture de ce qu’il nous arrive par cécité, l’aventure spirituelle et temporelle du « puple élu » … Ils avaient adoré d’autres dieux et suivi les coutumes des nations que le Seigneur avait chassés devant eux. Pourtant le Seigneur avait donné cet avertissement à Israël et à Juda par la bouche de tous les prophètes et de tous les voyants : « Détournez-vous de votre conduite mauvaise… »… Mais ils n’ont pas obéi et ils se sont entêtés comme l’avaient fait leurs pères, qui n’avaient pas fait confiance au Seigneur leur dieu. Relecture. ? L’Esprit Saint en nous, la communion ecclésiale et humaine fait de nous, chacun pour autrui, autrui pour chacun de nous, un prophète et un voyant, si nous savons écouter et regarder, et non proclamer, nous promouvoir et nous crisper dans nos propres façons de voir (nos « poutres »). Le remède à nos histoires et aux catastrophes qu’elles produisent, au manque-à-gagner pour tous, aux solitudes qu’elles infligent à tant d’entre nous, sinon à nous tous, c’est la confiance au Seigneur notre Dieu. – Que ce soit mon regard et ma vie. Qu’aujourd’hui soit un pas, pour tous, dans le paradis dont notre liberté peut être le chemin. Liberté de toute prière à Dieu.


[1] - 2ème Rois XVII 5 à 18 ; psaume LX ; évangile selon saint Matthieu VII 1 à 5

dimanche 22 juin 2014

c’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure - textes du jour


Dimanche 22 Juin 2014



Prier… [1] le Saint-Sacrement, les « espèces », l’ensemble de la liturgie eucharistique, et, probablement pour les tiers, l’ensemble de nos rites chrétiens sont paradoxaux. Tout est centré sur une présence, la présence divine, mais de celle-ci rien ne se constate selon nos sens, les sens humains. Rassemblement de mimes ? effusions appelant une présence, une personne et rien n’en paraît qu’une attente exprimée rituellement ou personnellement, en routine ou en conviction ? Le vide ou l’invisible, une même « substance » ou une même absence ? La prière se conçoit aisément pour tout vivant, pas seulement de l’espèce humaine, elle manifeste celui qui prie et parfois le résultat de sa prière, à défaut de Celui qui intervient… mais la liturgie, l’adoration devant un tabernacle, l’exposition du Saint-Sacrement ou aux instants de la consécration… de la transusbstantation, à laquelle d’ailleurs une partie des chrétiens ne « croient » pas… Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. Ce qui est déjà en soi paraadoxal, signifie pour nous une réalité, une promesse, une anticipation décisives, changeant complètement non seulement notre conception courante, « vécue » de la vie, mais chacun des paramètres de notre psychologie, de nos relationnements au matériel, au vivant, au conjoncturel, aux événements. Notre appréhension de nous-mêmes et notre prise sur ce qu’il nous est donné de recevoir, de vivre, de comprendre en sont substantiellement changés, par rapport – notamment – à celle/celui qui ne « croit » pas. Quoiqu’un salut qui ne serait pas universel, n’en serait pas un. Les contemporains du Christ, les « Juifs » au sens des hiérarchies de l’époque, mais aussi tout auditeur de bonne volonté en restent à un commandement scandaleux : littéralement, d’anthropophagie. Attitude qui peut nous faire comprendre où et comment s’ouvre le chemin de la foi. L’enseignement sur le « pain de vie » succède chronologiquement à la multiplication des pains et des poissons, événement prodigieux mais matériel. Paul y voit la communion des saints, le corps mystique du Christ, l’Eglise, l’assouvissement de notre soif d’universalité qui va de pair avec notre hantise d’une éternité plus difficile à concevoir et même à désirer, tant l’usure du temps nous obsède. L’usure par le temps. Ou le temps ? mesure de notre usure. Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Consécration, communion, mémoire de vie. Le sens est là. Accepter le signe et ce vers quoi il nous emmène, c’est déjà être dans nos dimensions définitives même si nos sens sont muets ou dépassés. Dieu s’explique, s’il nous le faut. Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert (une vie d’homme… ma vie « adulte »); le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire connaître la paauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ? Exactement le retour à la Genèse, à la situation humaine initiale mais Adam et Eve ne savaient pas qu’ils étaient en probation, ou plutôt Satan les mit en probation, ce qui n’était nullement le projet de Dieu : ne nous laisse pas entrer en tentation. C’est donc le constat divin du coeur humain concoctant à longueur de vie le pire et le banal, et le constat humain de la nudité et du dénuement. La foi est le constat humain du cœur de Dieu. Il t’a fait connaître la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères ,’aviez connue – pour te faire découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche de Dieu. Le Christ au désert réplique ainsi à Satan. Nous vivons les liturgies eucharistiques selon ce que reçoit notre bouche humaine, alors que le mouvement réel, profond, nourricier est tout ce qui vient de la bouche de Dieu. … C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure.


[1] - Deutéronome VIII 2 à 16 ; psaume CXLVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens X 16.17 ; évangile selon saint Jean VI 51 à 58