vendredi 31 décembre 2010

il vient juger la terre - textes du jour

Vendredi 31 Décembre 2010


A six heures, nuit noire, sans lune, messe de Denis M. à Damgan : simple demande à Dieu de me faire creuser mes demandes tant sont criants nos nécessités, mais de me rendre disponible à son inspiration, et fort selon ce que j’aurais, éventuellement et selon Lui, à accepter. Tri de livres dans les cartons dont m’avait parlé en début d’après-midi mon cher ami. Bibliothèque laissée poar un de ses prédécesseurs, l’apologétique, la morale, la culture historique des années 30 à 50. Moment ensuite où je lui fais le point de ce que nous vivons ; échange alors sur l’amitié, le milieu rural, le voisinage de génération en génération, le même amour de la terre. Amitiés que je n’ai pas eues, ai-je eu des amitiés ? sans doute, mais mes amis sont morts et souvent à grande distance devenue entre nous. Les amours sont des amitiés à la frange, l’amitié est libre car elle ne fusionne pas, tandis que l'amour est ancre, humus, ciel sans interruption jamais : l’interdépendance, une solidarité d’existence, de chair, d’humeur… et de finances, une responsabilité commune, décisive et enseignante pour les enfants reçus, espérés. Point commun, amitié et amour ne sont vivables que si nous sortons des modèles et ne les cherchons pas en tant que tels. Les personnes l'emportent sur les relations.

Retour tranquille à la maison, juste pour les vœux présidentiels. Téléphones successifs. Un moine en fin de vie mais d’itinéraire ? un ancien ministre n’étant plus que lui-même et dont je prends soin par téléphone et lettre puisque nous ne nous sommes plus revus depuis une intense semaine il y a plus de vingt ans, la gouvernante africaine d’une grabataire, mon aîné si simple, bon dont c’était surtout l’énergie et la maturité qui m’impressionnait dans mon enfance et mon adolescence, de dix ans plus jeune que les siennes. cuiltivéMe voici dans les textes de la messe du jour, arrivé en fin d’homélie ce soir, je ne lis que maintenant la « liturgie de la parole »… [1] prologue de l’évangile de Jean, le seul texte d’évangile dont on puisse vraiment dire qu’il n’est pas le Christ selon un tel, mais vraiment ce qu’un tel a à dire sur le Christ. Texte récité longtemps par cœur, texte donné à la fin de chaque messe jusqu’à la première réforme liturgique importante depuis Trente, celle de Pie XII. Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce. Notre vie ainsi, l’avenir n’a de sens qu’appelé et voulu par notre passé. Ainsi, ce « Nouvel An »… théologie ? non dialectique historique : il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, , ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Et témoignage personnel : Dieu personne ne l’a jamais vu et pourtant : le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire. Et le disciple a écrit aux siens, sur le tard de sa vie [2]: ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et ce que nos mains ont touché, c’est le Verbe… quel commencement ? il ouvre son évangile et le débute ainsi : au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. De la nécessité à l’éternité, de la supplication, du poids des échecs et des menaces à la contemplation. Alchimie du spirituel et de l’existentiel ? le spirituel prend et résume tout. Ni psychothérapie ni philosophie, mais pointe de la disponibilité intime et sens subtil du réel. Prier… Jean nous rappelle notre pouvoir : devenir enfants de Dieu, enfants du total, de l’impossible, du vrai.

[1] - 1ère lettre de Jean II 18 à 21 ; psaume XCVI ; commencement de l’évangile selon saint Jean I 1 à 18
[2] - 1ère lettre de Jean I 1 à 4

jeudi 30 décembre 2010

il gouverne les peuples avec droiture - textes du jour

Jeudi 30 Décembre 2010


Prier…[1] la vieille Anne, fille de Phanuel… demeurée veuve après sept ans de mariage… elle ne s’éloignait pas du Temple… s’approchant d’eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu, et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Discernement des vieillards : leur exclusivité, leur récompense de vie droite ? sans doute, mais discernement de Jean Baptiste in utero. Tous les âges, tous les parcours. Discernement dans les récits de l’enfance, initiative humaine selon une poussée de l’Esprit Saint, tandis que les disciples, eux, sont recrutés par appel personnel et manifestent une autre vertu – en l’occurrence surnaturelle – l’obéissance, la foi, tout autre forme du discernement. N’ayez pas l’amour du monde, ni de ce qui est dans le monde. Les vieillards au Temple, les disciples à l’appel du Christ contestent et quittent le monde. Qui ne parle et qui n’a vu ou n'ira voir Des hommes et des dieux, soit ! comme pour Vichy, comme pour la shoah, du rétrospectif. Qu’a-t-on fait quand il en était temps ? pour les libérer ? qui fut responsable ? Probablement pas des terroristes ni Al Qaïda, et la conjugaison des raisons d’Etat algérienne et française, avec services dits secrets à la clé, induit les responsabilités. Haïti, à un an déjà de sa catastrophe : 250.000 morts dit-on, agttend toujours les milliards. On passe Noël à Marrakech mais pas à Port-au-Prince. L’émotion rétrospective a bon dos. La foi selon des faits et des propos d’il y a deux mille ans, n’est foi que si elle est aujourd’hui. Suis-je du passé ? oui, si le passé me rend responsable d’aujourd’hui et de demain. L’Ancien Testament n’a d’intérêt que s’il débouche sur l’actualité, celle-ci demeure un Nouveau Testament. Le monde avec ses désirs est en train de disparaître. Pour l’heure, la crise repérée depuis Octobre 2008, n’est qu’un transfert de pouvoir, socialement en aggravant les ingéalités, en privatisant les Etats, en engraissant plus encore certains – les deux jeunesses des pays nantis, celle supposée paumée des banlieues et de la violence physique, celle rémunérée mais décérébrée sans jugement pour ce qu’elle sert et qui fait du conseil, de la croissance externe, de la salle des marchés, tandis quye des Afghans sans papiers sont évacués du siège d’Emaüs, que des Haïtiens en mal de réunion familiale sont en rétention dans nos aéroports, que brûlent six mois de provisions au Secours populaire, comme il y a un mois a brûlé trente mille euros de cadeaux du Secours cette fois catholique, à Lorient. L’enfance du Christ, le massacre des innocents et ce vœu – insensé, démenti sans cesse, et poourtant auquel je m’accroche : il gouverne les peuples avec droiture.

[1] - 1ère lettre de Jean II 12 à 17 ; psaume XCVI ; évangile slon saint Luc II 36 à 40

mercredi 29 décembre 2010

poussé par l'Esprit - textes du jour

Mercredi 29 Décembre 2010


Prier…[1] reconstituées ou pas, les paroles du vieux Syméon accueillant au Temple l’Enfant et ses parents changent évidemment tout de ce qui n’était qu’un banal rite. Marie et Joseph accomplissent les prescriptions de l’Ancien Testament, le vieillard commence le Nouveau : mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d’Israël ton peuple. Malgré l’Annonciation, la conception exceptionnelle, miraculeuse, malgré les bergers et les mages, les parents de Jésus, le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. Sans cesse, ce sont les autres, multiples et en circonstances variées qui leur disent qui est, ce qu’est l’Enfant ; les autres qui viennent à domicile, tous (y compris, mais pour ne pas trouver la Sainte Famille, les employés d’Hérode) ; la conclusion sera donnée par Jésus Lui-même, mais au prix d’une douloureuse recherche, de trois jours, par ses parents revenant jusqu’au Temple pour s’entendre interroger : ne savez-vous pas que … ? Dès que l’identité et le rôle du Sauveur sont donnés, aussitôt la place de la Vierge Marie nous est rappelée : toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Destinées polémiques et dramatiques. Elles nous concernent, puisque c’est de notre salut individuel, du salut du genre humain, du rétablissement et de l’accomplissement de la création qu’il s’agit, mais elles nous échappent factuellement, dialectiquement. Comment être et faire, alors ? tandis que s’opère, par l’Incarnation, notre salut ? marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché. Commandement de l’amour fraternel, détaillé par Jean comme chez aucun autre apôtre, amour fraternel qui crée notre ambiance spirituelle, lumière, vérité. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a pour lui aucune occasion de chute. Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres ; il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l’ont rendu aveugle. Discernement de Syméon, au contraire : l'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : Nunc dimittis...


[1] - 1ère lettre de Jean II 3 à 11 ; psaume CXV ; évangile selon saint Luc II 22 à 35

mardi 28 décembre 2010

ils nous avlaient tout vivants dans le feu de leur colère - textes du jour

Mardi 28 Décembre 2010



Prier… justement les saints innocents, leur mémoire [1]. Ces commentaires, dont mon fascicule mensuel Prions en Eglise, donne parmi d’autres un exemple de prose rédigée professionnellement et sans doute machinalement, des mois à l’avance, pour se donner – avec le « nous » participatif – une allure circonstancielle et communiante : les saints Innocents. Cette fête vient nous rappeler que la souffrance et la croix accompagnent nécessairement le salut apporté par Jésus. Non, c’est radicalement faux. Le massacre n’est pas organisé par Dieu et le divin Nouveau-Né, il l’est par le système politique de l’époque et par la psychopathie d’Hérode. Dieu ne le veut pas. La souffrance et la croix sont abominables et précisément Jésus, sauveur et rédempteur, vient pour les éradiquer, et à quel prix ! celui de sa propre vie, pas de la nôtre, à nous, impuissants à nous organiser et à nous tolérer, nous estimer, nous aimer ! les uns les autres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n’agissons pas selon la vérité. Mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Au conditionnel, hélas, car un cri s’élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu’on la console, car ils ne sont plus. Ce n’est que dans le psaume du jour que point l’espérance, que point l’anticipation… nous étions submergés par les flots en furie. Béni soit le Seigneur ! Le filet s’est rompu : nous avons échappé. Prier, c’est espérer et donc croire. C’est souvent insensé.

[1] - 1ère lettre de Jean I 5 à II 2 ; psaume CXXXIV ; évangile selon saint Matthieu II 13 à 18

lundi 27 décembre 2010

joie pour les îles sans nombre - textes du jour

Lundi 27 Décembre 2010


Prier… [1] C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Le chef des apôtres, le fondateur de l’Eglise, ou plutôt celui sur qui le Christ fonda son Eglise, en plein ministère public, bien avant sa mort humaine, même s’il confirma cette mission après la résurrection et dénégation formelle des reniements et de la chute de Pierre… celui-ci pécheur s’il en est, humain, et vulnérable, chaleureux s’il en est, regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. Il regarde, il a tous les éléments, il ne voit pas. L’autre disciple, celui que Jésus aimait et qui courut plus vite que Pierre, voit, et non seulement il voit, mais il croit. Les évangiles n’assènent pas un enseignement, ils ne promettent plus comme le ressassa l’Ancien Testament, ils montrent, disent, décrivent, racontent avec détail. Nous sommes les disciples et les co-parcourants d’une aventure précise, existentielle, nous croyons à des faits. Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et c’est nous qui écrivons cela, afin que nous ayons la plénitude de la joie. … Ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie.. oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée, et nous portons témoignage : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Signé : Jean, l’adolescent ravaudant les filets aux côtés de son père et de Jacques, son frère. Jésus passant au bord du lac, les avait vus. Une lumière est semée pour le juste, et pour le cœur simple, une joie.

[1] - début de la 1ère lettre de Jean I 1 à 4 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Jean XX 2 à 8

dimanche 26 décembre 2010

vous risqueriez de les décourager - textes du jour

Dimanche 26 Décembre 2010


Prier. Partager est si souvent mal reçu, le contretemps, l’indécence d’une joie qui est éphémère et qui n’est pas celle de l’autre, l’indiscrétion d’une détresse qui sans doute rejoint, par analogie et puissance peut-être de l’aveu, toute autre détresse et donc chacun plus aisément qu’une attestation de joie… ne partager qu’attente et recherche, que le mouvement, le reste est en deçà de l’expression et de la liberté. L’amour conjugal, l’amour familial permet tous ces partages et trouve les remèdes, car rien n’y est impudique et tout y est attendu. C’est la parabole du dialogue avec Dieu, lequel prend le relais quand l’amour souffre du désespoir de l’aimé. Le relais à Dieu. – Textes du jour sur la famille, justement. Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l’autorité de la mère sur ses fils. Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes, celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor. Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière, il sera exaucé. [1] Les préceptes pauliniens souvent pris avec agacement ou dérision : Vous les femmes, soyez soumises à votre mari … Et vous les hommes, aimez votre femme, ne soyez pas désagréables avec elle. Vous les enfants, en toutes choses écoutez vcos parents… Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager. L’évangile du jour, comment ne pas me l’appliquer, le père protecteur de la mère et de l’enfant, le choix d’un lieu de vie toujours circonstanciel mais ensuite déterminant. Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte… et reviens au pays d’Israël. Le tempo et les destinations donnés par Dieu, mais l’habitation à Nazareth d’où ils étaient partis, selon saint Luc, ce qui ne ressort pas de saint Matthieu, est le raisonnement, tout humain, de Joseph. Pourtant, cela même qui ne se fait pas selon les prescriptions de l’ange, a été prophétisé. Prier… Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Egypte... Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël.

[1] - Ben Sirac III 2 à 14 ; psaume CXXVIII ; Paul aux Colossiens III 12 à 21 ; évangile selon saint Matthieu II 13 à 23 passim

samedi 25 décembre 2010

car le Seigneur a consolé son peuple - textes de la nuit puis du jour de Noël

Samedi 25 Décembre 2010 - c'est Noël


La grâce de Noël, parce qu’elle est essentielle, répond aux règles de l’essentiel dans notre viie : elle est attendue mais elle n’est pas donnée selon nos demandes ou nos espérances ou nos imaginations, c’est-à-dire selon notre pauvreté, elle est donnée de façon surprenante, tout à fait supérieure et totalisante, elle nous répond. Hier soir, la messe en trinité, Marguerite pas très concentrée, sur les genoux de ma chère femme, a cependant – son dessin – la vue théologique la plus forte de Noël. Edith et moi sommes dans notre chagrin, elle est là, je chante, c’est la même attitude. Nos chers chiens, enlevés, disparus… Isaïe, le bœuf et l’âne, la leçon de nos animaux est son prologue [1]: Le bœuf reconnaît son bouvier et l’âne la crèche de son maître, Israël ne connaît rien, mon peuple ne comprend rien. Le thermomètre à – 10° en Ile-de-France, ce qui fait ouvrir cent vingt lits supplémentaires pour les sans-abris… le président de la République parti à Marrakech pour y demeurer jusqu’au 30 et rentrer enregistrer son allocuation de vœux : ce qui induit la probabilité que cette nuit il ne s’est pas agenouillé devant une crèche. Naguère, de Gaulle interdisait tout voyage d’un membre du gouvernement qui ne soit pas de travail et sur invitation officielle d’un de nos partenaires, tant à lui les vacances étaient à Colombey et la nuit de Noël, il était parmi d’autres dans l’église de son village. Respectueux de la laïcité, l’homme du 18 Juin ne communiait pas en public quand il fut le président de la République.

Cette nuit [2] nous avons prié ensemble. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Dieu nous a donné la parole, parce qu’Il nous a donné la vie et toute matière à Le louer et à Le supplier. Voil ce que fait l’amour invincuible du Seigneur de l’univers. Trésor de l’humanité, responsabilité des chrétiens que de témoigner d’un Dieu à qui l’on peut s’adresser, parler. Tout le ressort religieux de l’humain postule la prescience et l’écoute du divin. L’apport judéo-chrétien est d’attester la possibilité du dialogue, et l’intérêt-même – si je puis écrire ce mot, inadéquat – qu’y prend Dieu, l’entendant comme notre liberté de L’aimer ou de L’ignorer, de Le refuser. L’apport musulman est cette exigence flamboyante de la fidélité et de ne pas renier ce qui est, en nous, natif. Tu as prodigué l’allégresse, tu as fait grandir la joie… pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur. Quand ? où ? comment ? Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmaillotté et couché dans une mangeoire.

Cette nuit, dans notre église d’adoption, le plus beau moment fut pour moi les tentatives manifestement pénibles et difficiles de ce prêtre si âgé aux souliers orthopédiques mal dissimulés par l’aube et l’étole pour se lever et aller concélébrer à l’autel avec notre ami cher. J’allais l’aider quand Denis, ornements blancs de la dernière Cène, quitta l’autel pour l’accueillir, je pris l’autre bras, groupait la haute canne, et disposai un siège pour le cas d’une défaillance, mais le prêtre – signe de la présence sacramentelle du Christ – m’avait devancé. La chasuble un instant les enveloppa du même nimbe. Naguère, dans la chapelle bleue du centre Manrèse des récollections jésuites, cette sommité de divination des vocations et de discernement de l’improviste de Dieu, quittait la célébration au bras de mon père spirituel,tous deux experts des Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, le plus âgé, devenu aveugle, et écrivait de mémoire ses dédicaces de livres : Jean GOUVERNAIRE [3] et Jean LAPLACE [4] annonciateur de Noël dans les vies concrètes.
Et… ce matin, ce jour – où sans doute beaucoup qui pleurèrent cette nuit, selon leur itinétaire, leur mémoire ou la détresse la plus pratique que scandalise l’ordonnance des fêtes de commande – j’entends tranquillement, tandis que se défont les paquets de Noël, que le verre de lait presqu’entièrement bu et les écorces de mandarine, attestent le passage du Père Noël, sur injonction de l’Enfant-Jésus, et que les rennes ont laissé peu des carottes que notre fille leur avait préparées… souvent dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes … Le Verbe était la vraie Lumière qui éclaire tous les hommes en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. Retour du priant que nous sommes, entre le bœuf et l’âne, pour tous ces jours à venir, de profondeur plus encore que de fête. Car le Seigneur a consolé son peuple. [5]


[1] - Isaïe I 3

[2] - Isaïe IX 1 à 6 ; psaume XCVI ; Paul à Tite II 11 à 14 ; évangile selon saint Luc II 1 à 14

[3] - Quand Dieu entre à l’improviste Desclée de Brouwer . juin 1980 . 166 pages

[4] - La prière, désir et rencontre Le Centurion . novembre 1978 . 138 pages

[5] - Isaïe LII 7 à 10 ; psaume XCVIII ; début de la lettre aux Hébreux I 1 à 6 ; commencement de l’évangile de saint Jean I 1 à 18

vendredi 24 décembre 2010

il me dira : tu es mon père - textes du jour

Samedi 24 Décembre 2010


Prier… [1] vocations humaines ou vocation de Dieu ? C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois… J’ai été avec toi dans tout ce que tu as fait… C’est Dieu qui questionne et dit le premier, dans la Bible comme dans nos vies. L’homme constate et ratifie : il a visité son peuple pour accomplir sa libération… il a montré sa miséricorde… il avait juré à notre père Abraham…. Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu : grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort pour guider nos pas dans le chemin de la paix. La révélation n’est pas du texte, elle est libération, elle est œuvre de personne à personne, du créateur pour sa création : révéler à son peuple qu’il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. L’évangile de saint Luc commence par des chants de louange, par une anticipation d’un salut tant attendu mais ressenti intensément comme tout proche. Ce compositeur de génie est celui qui dit et raconte le plus et le mieux aussi bien l’enfance du Christ que ses faits, gestes et paroles à la suite de la Résurrection. Sans doute, la croix, la passion, le procès, le ministère public sont-ils factuellement et pédagogiquement décisifs, mais l’invitation à entrer dans la vie divine par la voie humaine se fait – délicieusement et sereinement – dans ces événements du début et dans ceux de la fin d’une existence humaine, terrestre, temporelle qui est exceptionnelle, et qui est constamment priante, structurée par la mémoire et par l’annonce. La naissance du Christ conclut l’histoire sainte. Son ascension commence notre histoire : qu’aujourd’hui, ce matin, cette nuit prochaine – celle de Noël – soient saints.

[1] - 2ème livre de Samuel VII 1 à 16 passim ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Luc I 67 à 79

jeudi 23 décembre 2010

lui qui montre aux pécheurs le chemin - textes du jour

Jeudi 23 Décembre 2010


Prier…[1] réalisé que je n’ai pas vêcu l’Avent et que, tellement au point zéro ou de départ, je suis tellement en attente et en désespérance de mouvement, que l’Avent aura été machinal, sa portance implicite, et nous voici à deux jours de la Nativité. Mais chaque soir, devant les figures de la crèche, nous avons les mots de la prière à Marie et le salut à son Fils pour qu’Il vienne. A l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et bénissait Dieu. Sur le plan spirituel, de parole à entendre et à méditer que celle de Dieu (mais Dieu parle plus précisément et impérativement par autrui et par les circonstances que dans le brouhaha de notre conscience intime) et de parole à articuler que notre louange et notre action de grâce, rien que pour le fait d’exister. Zacharie et Elisabeth sont comblés, le texte ne retient cependant que les réactions de leur entourage, entourage centré sur Elisabeth (Zacharie avait eu son tour, la foule à l’extérieur du Temple) : Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde et ils se réjouissaient avec elle… Dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés. Le fait, dans la Bible, mais pas assez dans la conduite de ma vie, n’est jamais un arrêt, il provoque une interrogation, donc un nouveau départ. Ils disaient : ‘Que sera donc cet enfant ?’. En effet, la main du Seigneur était avec lui. Mais l’histoire du salut, parce qu’elle englobe la nôtre, a une dialectique exceptionnelle : l’annonce, l’attente, le discernement, la réalisation, les conséquences : le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient. Et paradoxalement, ce qui se restaure en premier est l’inné, la relation père-fils. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères. En réalité, bien plus que celle humaine : la relation de l’humanité à son créateur.

[1] - Malachie III 1 à 24 passim ; psaume XXV ; évangile selon saint Luc I 57 à 66

mercredi 22 décembre 2010

l'arc des forts sera brisé - textes du jour

Mercredi 22 Décembre 2010


La foi nous est donnée, expression de Dieu en nous, mais l’espérance nous exprime, elle est bien plus qu’une réponse, elle est notre élan, elle est notre apport, notre contribution à la création, elle donne raison à Dieu. – Marie, notre vérité, bien plus qu’un modèle, elle est notre réussite. Marguerite, notre fille, y ajoute : choix entre le Notre Père et le Je vous salue, Marie, devant la crèche. Je choisis Marie parce que c’est elle qui fait l’enfant. L’Enfant. Pourquoi pour comprendre l’enfance, la prendre en charge et soi-disant l’éduquer (au lieu de l’accompagner), n’écoute-t-on pas les enfants, l’enfant. L’expérience personnelle que j’ai, de longue date maintenant, malgré une carrière nominalement tout autre, de l’enseignement est que ce sont les étudiants les meilleurs juges de la qualité d’un professeur et de son enseignement. L’élection des enseignants, ou au moins leur commentaire par les étudiants, feraient merveille et cribleraient tout. Notre élection de Dieu par expérience. Quoi donc n’est pas analogie ou parabole, à commencer par la souffrance, le désespoir, la perte du goût de vivre. Quand c’est en soi, on repère l’adversaire, quand c’est en l’autre – aimé – on ne sait qu’être et prier. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles, il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Marie ne fait pas son auto-portrait, elle ne raconte pas à sa cousine, pourtant explicitement évoquée par le mystérieux annonciateur, elle synthétise l’histoire sainte – majuscules – et les effets de celle-ci, les exploits et l’action de Dieu dans nos vies. Alors, ils se prosternèrent devant le Seigneur, et Anne fit cette prière … ‘ De la poussière, il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre pour qu’il siège parmi les princes et reçoive un trône de gloire...' A travers les siècles, l’écho du même chant d’action de grâces, en termes sociaux, en termes de justice et avec des comparaisons guerrières, chants de femmes !… et pourquoi ? parce que la femme vieillie et flétrie dans sa stérilité a conçu, parce que la vierge, décidée à garder la virginité, a conçu. L’une et l’autre, la jeune, la vieille, l’impossibilité biologique, celle de l’âge, celle du vœu. L’une et l’autre nous invite à chanter : Mon cœur exulte à cause du Seigneur, mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! … Le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et en ramène. Le Seigneur rend pauvre et riche ; il abaisse et il élève. [1]

[1] - 1er livre de Samuel I 24 à II 1 ; cantique d’Anne ibid. 2 ; évangile selon saint Luc I 46 à 56

mardi 21 décembre 2010

nous attendons notre vie du Seigneur - textes du jour

Mardi 21 Décembre 2010


Prier… je suis tellement abasourdi et tellement au point zéro., que je ne suis plus que machinal. Intentions : nous, cette disciple de JL et ses détresses et recroquevillements, ces pays que pilonnent l’exaction et la confusion, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, la Biélorussie, et sans doute bien d’autres, cette Chine écrasant les siens et devenue dangereuse par notre faute : qui est à l’échelle ? intime et planétaire, de l’histoire du monde et de ma peine intense, celle de mon impuissance et de ma stérilité ? sinon Celui vers lequel je vais m’agenouiller… Voici mon bien-aimé qui vient ! … il escalade les montagnes, il franchit les collines, il accourt comme la gazelle, comme le petit d’une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur ; il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage. Tandis que je suis submergé par tant de fins de vie autour de moi, objectives et silencieuses, ou en moi, subjective et d’âme, ce chant, le Cantique des cantiques, tellement ésotérique, tellement initiatique – à mes treize-quinze ans dans mon « ignorance », il fut mon régal et ma rêverie – semble incongru. Pourtant, ce mur, c’est bien le rempart que nous avons laissé s’établir pour empêcher de sourdre le bonheur et sa simplicité. Et celui qui vient, n’est-il pas mon créateur, mon Seigneur et mon Dieu, Jésus après la résurrection, la résurrection à laquelle nous sommes conviés ? [1] Il aura en toi sa joie, son allégresse, il te renouvellera par son amour, il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête. Le salut, la proposition sont nuptiaux, c’est-à-dire le compagnonnage total entre Dieu et nous, certainement pas la récapitulation de nos dettes, de nos erreurs, de nos impasses, de nos vieillissements, de nos échecs. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance en son nom très saint. Quel paradoxe, alors que je suis et nous sommes tels que je m’apparais, que nous nous apparaissons, et que de fait nous sommes : complètement démunis. Prélude et condition du Magnificat : Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Marie, sans aucun passif dans la conduite et l’avancée de sa vie, sans péché ni erreur, la promesse simple d’un mariage tranquille, conviée surnaturellement à l’exceptionnel qui l’extravertira complètement sans pourtant lui faire rien perdre d’une intériorité d’accueil, de contemplation, de prière. Avec elle, prier. Quant au reste, en route rapidement. Ce n’est pas la route et l’effort de la faire qui compte, mais ce vers quoi elle court, je cours, nous courons. Elle entra. Vérifier le dire de l’ange, que sa vieille cousine est bien enceinte ? Non, l’aider, l’accompagner, la saluer, communier.


[1] - Cantique des cantiques II 8 à 14 ; Sophonie III 14 à 18 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc I 39 à 45

lundi 20 décembre 2010

au coeur pur, aux mains innocentes - textes du jour


Lundi 20 Décembre 2010
Hier

18 heures 40 +
Commentaire
où j’ai donné quelque chose sur Jean-Marcel Jeanneney… Au dos du beau numéro, une citation de Lu Xun : Celui qui sait prendre part courtoisement au banquet où il a été admis à s’asseoir, mais qui sait dire ensuite poliment et fermement à ses hôtes leurs quatre vérités, celui-là est un homme véritablement admirable. [1] C’est Jésus à la table des Pharisiens… la conscience humaine est universelle, les clivages, même culturels, ne sont pas ceux que l’on croit et l’exotisme prétendu fonde nos analogies, il nous rend le discernement de l’étonnement, puis le goût de la communion.

22 heures 34 + Journée indicible. Comment apaiser, réhabituer, séduire ma femme, une femme, la femme. Du spectacle aussi, un des films Barbie, roman féerique d’amour-fantasme et les artistes français sous l’Occupation.

Ce matin

07 heures 40 + Prier… [2] les récits plus riches à chacuun de nos retours en eux. A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette parole. Elle écoute – Marie visitée par un ange – et ne se parle qu’à elle-même. Elle est en proie à elle-même, bouleversée. Elle est interrogative. Naturellement, le visiteur s’en aperçoit. Jusqu’ici, tout va de soi, y compris la seconde phrase de Gabriel : Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Elle n’a pourtant rien cherché ni demandé. C’est Dieu, c’est l’Ange de Celui-ci qui sont allés à elle. La nouvelle est extraordinaire. Pour nous, elle n’a de portée que spirituelle, qu’historique, que prophétique, qu’escathologique. Dans la foi, ce qu’annonce l’ange est magnifique mais pas surprenant : l’Ancien Testament, tout à l’avenir, va s’accomplir et devenir Nouveau Testament. Mais pour une jeune fille, elle voit le problème. Etre aimée de Dieu, ne l’a pas étonnée, être choisie : non plus, et ce ne va pas être sa question. La question de Marie, la question mariale est une réplique. Une première réplique, puisque la seconde sera le fiat. Comment cela va-t-il se faire ? L’ange répond avec aisance : la Sainte Trinité apparaît dans l’histoire et dans la vie spirituelle pour Marie, par sa disponibilité, par le choix que Dieu a fait d’elle. L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. Tout le Cantique des cantiques est là, en quelques mots, pour l’envolée de nos âmes. A ceci près que Marie est au-delà de toute recherche, de toute anxiété, de tout désir. Toute distance entre Dieu et elle est abolie. Théotokos.

[1] - n° 132 – Décembre 2010.Janvier 2011

[2] - Isaïe VII 10 à 16 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

dimanche 19 décembre 2010

voici le peuple de ceux qui le cherchent, de ceux qui recherchent la face de Dieu ! - textes du jour

Dimanche 19 Décembre 2010

Prier… qu’est-ce que le mouvement d’amour ? nous réconciliant pas seulement avec l’autrre mais aveec tout et avec nous-mêmes, grâce à l’autre, grâce à la place accordé à l’autre en nous. De réponse identifiante qu’en l’éprouvant, à l’instar de la dépression qui nous quitte dès qu’elle est identifiée. Ainsi, en sera-t-il probablement de notre mort : ne la connaître, ne l’identifiant qu’en la vivant surtout si elle s’annonce ( ce que je pense). [1] L’Eglise nous fait répéter deux jours de suite la lecture du songe de Joseph, lui inspirant une décision contraire à son premier mouvement. Il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. A relire, le texte est étonnant. Voici un jeune couple, ils se parlent et délibèrent, elle ests tombée enceinte. La loi mosaïque, dont j’ignore le détail à ce propos, est sans doute sévère : déshonneur à vie mais la société laisse l’initiative à l’homme. En fait, c’est le mariage. Le mariage à trois, dans aucune couple, Dieu n’aura été aussi central… et respecté. Humainement, tout aurait fort bien pu « marcher » sans Dieu, un enfant quelconque, une charmante et très jeune fille, quelqu’un ayant de la branche mais sans fortune. Loi naturelle : avant qu’ils aient habité ensemble, prendre chez lui son épouse. Dieu s’y est totalement inscrit, autant que s’est donné à Lui ce couple décisif. L’obéissance de la foi est, selon Paul, un appel. Mais cet appel est propagation, mission donnée à certains. Dieu a besoin des hommes, film fameux de mon enfance, que je ne suis pas sûr d’avoir, début des années 50. Dès les premiers moments de l’Eglise, sans forcément nos expressions contemporaines, Jésus est identifié homme et Dieu, mais la place respective de Marie (que n’a pas dû rencontrer l’Apôtre des gentils, Luc l’aurait relevé qui fut proche de celle-ci) et de Joseph est moins claire que le fait majeur de la résurrection : selon la chair, il est né de la race de David (alors qu’il ne l’est vraiment que par adoption et selon la société de son temps, mais cette filiation et cette généalogie sont unanimement reconnues), selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts. Il me semble que la théologie n’a pas encore vraiment « creusé » le rôle de l’Esprit saint – bien étudié et formulé pour l’Incarnation et l’Immaculée conception – mais pas pour la Résurrection. Or, sans doute, c’est dans la mort et la résurrection de l’homme Jésus, Dieu fait homme, que le mystère de la Trinité (un seul Dieu en trois personnes) atteint son « summum ». Jésus donne écho, selon les prophètes, à cette singulière envie du premier couple humain, et surtout de la femme, le discernement du bien et du mal, comme si c’était (et je le pense assez) la femme qui avait en elle le plus la puissance de créer et de tuer. Discernement chez cet Emmanuel : de crème et de miel, il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien… imaginer sa vie, ma vie si de ma naissance à l’instant d’aujourd’hui j’avais toujours su rejeter le mal et choisir le bien… vertige qui n’est pas celui du bonheur… intuition que Dieu nous mène par notre imperfection-même, si répétée, vers ce qu’Il nous promet et souhaite de nous et pour nous. Demande pour toi un signe… Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve… Le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Dieu est pour nous, pour moi qui suis à l’un de ses seuils (j’y ai réfléchi hier et ne veux pas écrire le seuil, il y en a probablement un pour chacun, c’est-à-dire une façon de croire qui doit être surtout façon de marcher et de prier, et est pour chacun différente : l’analogie est à l’arrivée). Je prie pour que chacun reconnaisse et accepte ce seuil particulier de Dieu en lui. Un quasi-mourant, un malheureux intime, une femme dont je suis responsable, une petite fille qui reste joyeuse et attentive. Tant et tant, nos visages reflètent le seuil devant lequel nous sommes encore ou déjà.


[1] - Isaïe VII 10 à 16 ; psaume XXIV ; Paul aux Romains I 1 à 7 ; évangile selon saint Matthieu I 18 à 24

samedi 18 décembre 2010

lui seul fait des merveeilles - textes du jour

Samedi 18 Décembre 2010
Prier… voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Le culot n’est pas le prêche de la résurrection par les Apôtres et l’observation paulinienne que cette résurrection entraine et postule la nôtre et donc engage toutes nos destinées, individuelles, personnelles, familiales autant que celle de toute la création, de tout le vivant, de tout le factuel, l’accomplissement de tout l’imaginable à travers toutes civilisations. Il est l’incarnation. Or, celle-ci n’est pas article de foi, elle est un fait. Tout cela arriva pour que s’accomplit la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se tréduit : ‘Dieu-avec-nous’. Le fiat marial n’aurait eu aucun effet historique et n’a aucune prise généalogique et donc prophétique sans l’acquiescement de Joseph, mystérieusement éclairé et enseigné. Il décida de la répudier en secret, il avait formé ce projet lors que l’ange du Seigneur lui apparut en songe… Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit, et prit chez lui son épouse. Mariage-responsabilité et non mariage-sexe. Mariage-partage et lot commun. La relation de Marie et Joseph, « pilotée » par Dieu puis très vite par l’enfant Jésus, l’Enfant-Jésus, montre que la relation parents-enfants est fondamentalement un émerveillement et une interrogation sur la liberté de l’enfant, sa personnalité et son destin. Nous avons la grâce – intense – ma chère femme et moi de recevoir quotidiennement cette expérience, mais celle-ci vient de loin encore plus au spirituel que psychologiquement. La révélation biblique sur Dieu est moins identitaire que factuel. Dieu est historique, acteur de nos vies et de l’histoire : et pourquoi ? parce qu’il est vivant. Voici venir des jours, déclare le Seigneur, où pour prêter serment, on ne dira plus : ‘Par le Seigneur vivant qui a fauit monter du pays d’Egypte, les fils d’Israël’, mais on dira : ‘Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays du Nord les hommes de la maison d’Israël, qui les a ramenés de tous les pays où il les avait dispersés, et qui les fait demeurer sur leur propre sol’. Enfin, un Dieu prié collectivement et personnellement, et qui inspire tout fondement social : la justice. Voici le nom qu’on lui donnera : ‘Le Seigneur-est-notre-justice’… Corollaire qui inspirait nos anciens régimes politiques et dont nous devrions nous souvenir, par notre intolérance à la médiocrité ou à l’immoralité quand elles sont le fait avéré de nos systèmes et de nos gouvernants : Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux ! Ainsi soit-il… [1]


[1] - Jérémie XXIII 5 à 8 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Matthieu I 18 à 24

jeudi 16 décembre 2010

avec le soir, viennent les larmes - textes du jour

Jeudi 16 Décembre 2010


Lassitude épouvantable, je ne peux lâcher à cause de mes aimées, ma foi ne sert de rien, mais la prière est une ouverture par elle-même, et il n’est de prière – possible, pour moi – qu’à Dieu, pas tant parce qu’il est sauveur ou proche, que parce qu’Il est et que c’est Dieu révélé. Textes du jour, que j’ouvre ! Le psaume… Et j’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai supplié mon Dieu. Tu as changé mon deuil en danse. Que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! [1] Réponse à l’âme qui crie et reçoit ainsi (notre âme, la totalité de nous-même en version accomplie, en version vie éternelle). Ne crains pas, tu ne seras pas confondue ; n’aie pas honte, tu n’auras plus à rougir, car tu oublieras la honte de ta jeunesse, tu ne penseras plus au déshonneur d’avoir été abandonnée. Ton époux, c’est ton Créateur… il se nomme ‘Dieu de toute la terre’. Echo saisissant de confidences reçues hier après-midi d’une Africaine, vivotant en banlieue, abandonnée du père de ses six enfants, qu’elle a dû laisser à eux-mêmes dans une maison là-bas à la charge de la providence, d’une hypothétique fratrie elle-même surchargée, chaque deuil d’adulte accroissant le nombre d’enfants à porter par les survivants, les comportements masculins habituels, la honte si elle rentrait d’Europe après avoir tenté d’atteindre l’Eldorado. Naturellement sans papiers, et ayant engraissé un soi-disant avocat ne lui laissant qu’un numéro de portable. Pitié souvent de la police, à titre de tel ou de tel de ses préposés, le numéro de dossier pour un recours contre l’arrêté de reconduite à la frontière valant parfois titre de séjour… ces ingéniosités de traqués et de gardiens de ‘l’ordre’…Comment ne pas comprendre ni vivre cette pitié qui saisit si souvent le Christ, pas tant devant les maladies individuelles, que devant l’errance de la foule entière, le ‘forum des Halles’ à Paris hier soir… mouvement brownien, dominante de la jeunesse, mais les visages un à un… les emplois de caisses, de vente, de « sécurité » tenus par des immigrés… notre civilisation et sa dérive vers on ne sait quelles dictatures dont les nouvelles générations n’auront pas même conscience. Misère des deux côtés de l’Equateur, même si elle est apparemment différente. Rue des Bourdonnais, un site de la fondation ou association Emmaüs, l’Abbé Pierre, là de 1954 à 1958, une plaque le 22 Janvier 2008 posée par un sans-abri… Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois. Un va-nu-pieds parlant d’un va-nu-pieds. Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu, en recevant le baptême de Jean. Mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne recevant pas ce baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. Prière de ceux qui s’agenouillent, dont je suis, entraînant d’âme mes aimées : tu m’as fait remonter de l’abîme, et revivre quand je descendais à la fosse. Dieu me permette de mettre le chant du psalmiste au mode de l’espérance et du futur, proche, s’il est possible. A Dieu, rien d’impossible. .. Mais dans mon amour éternel, j'ai pitié de toi, dit le Seigneur, ton Rédempteur, car quand même j'aurai pu, nous aurions pu, de notre côté y mettre un peu du nôtre.

[1] - Isaïe LIV 1 à 10 ; psaume XXX ; évangile selon saint Luc VII 24 à 30

mercredi 15 décembre 2010

soin salut est proche de ceux qui le craignent - textes du jour

Mercredi 15 Décembre 2010

Prier… [1]quand la vie nous presse comme elle l’a fait hier autour de l’île que je suis, ports et rochers, gouffres et chora compris, il y la tumescence des émotions, des communions, d’une intense réceptivité : vieillard qui va mourir et fut lumière et force, lieux d’objets, d’amours, de lits, de chefs d’œuvre qu’une profession et une intelligence ont assemblé sans s’enterrer, sans peser et que résume une capacité d’accueil rarement ressentie, quand bruit un pays par ses flux d’âmes et d’invididus, hôpitaux, autoroutes, médias, une sorte d’apnée heureuse tient lieu de conscience… j’ai vêcu ainsi hier et je comprends combien Jésus au petit matin éprouvait la nécessité de soirtir tôt de la maison, de gravir quelque colline et de s’arrêter à ‘lindicible, ni plus riche ni plus pauvre, mais présent à l’existence et à son Père. Dieu nous apprend le rythme humain. Et Jésus prend le temps avant de répondre à cette énième question d’identité : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d’infirmes et de possédés, et il rendit la vue à beaucoup d’aveugles. Puis il répondit aux envoyés, comme si cela ne suffisait pas. Envoyés et questionnements superflux et secondaires : on ne reçoit pas ce que l’on demande, on reçoit ce dont on a besoin, Dieu se donne et donne selon les évidences et non les élucubrations. Allez rapporter à Jean ce que vous avez et entendu. Lui et le Baptiste savent bien que vers lui viendront, couverts de honte, tous ceux qui s’étaient dressés contre lui.


[1] - Isaïe XLV 6 à 25 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Luc VII 18 à 23

mardi 14 décembre 2010

un pauvre crie : le Seigneur entend - textes du jour

Mardi 14 Décembre 2010

Prier…[1] Le public du Christ, quand il déteste ce dernier, a un excellent discernement : les questions ont leur réponse, bon sens et sens moral. Lequel des deux a fait la volonté du père ? C’étaient deux fils. Dieu est père et il laisse libre. Il vint trouver le premier… Abordant le second, le père lui dit la même chose… Dieu va à nous, la proposition est personnelle, chacun a sa chance, chacun est demandé. Jean-Baptiste, le précurseur du Seigneur, pierre de touche. Vousne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. Vis-à-vis de l’occasion manquée (Celui-ci répondit : Oui, Seigneur ! et il n’y a alla pas) – ce peut être une des manières de lire tout le Nouveau Testament – il y a les promesses de l’Ancien. Il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bocuhe. Il pourra paître et se reposer sans que personne puisse l’effrayer .


[1] - Sophonie III 1 à 13 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Matthieu XXI 28 à 32

lundi 13 décembre 2010

Lundi 13 décembre 2010


Prier… [1] une dialectique de Jésus dont je ne sais si elle est rabbinique, mais en tout cas elle est grecque et socratique. A mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai moi aussi… mais quand il s’agit du Christ et du Messie, du Fils de Dieu fait homme, la manière – si intéressante et attirante ou étonnante qu’elle soit – passe après le fond. Commençant son ministère public en coincidence avec l’exécution : le martyre de Jean Baptiste, Jésus crée le suspense sur sa propre identité. Toute sa vie terrestre sera faite de cette interrogation du grand nombre, qui n’a de réponse que dans l’acte de foi et pas du tout dans un déclinatoire de Jésus. La réponse est en nous, elle n’est pas du Christ explicitement. Celui-ci se donne à voir, à entendre, à mettre en croix ; tous les éléments nous sont donnés, et me semble-t-il à proportion de notre soif de Le rencontrer et Le connaître, une soif qui ne sera jamais à la proportion. Les voies du Seigneur sont amour et vérité, pour qui veille à son alliance et à ses lois. Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent.

[1] - Nombres XXIV 2 à 17 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Matthieu XXI 23 à 27

dimanche 12 décembre 2010

- textes du jour

Prier… Il vient lui-même et va vous sauver [1]. Jésus sur Jean-Baptiste, son insistance parce que l’homme est signe mais aussi leçon. Signe de la proximité d’un avènement, leçon sur ce que sont les hiérarchies dans ce royaume si proche : Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Bpatiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. Jésus et l’Ecriture, il la lit souverainement, docile et souverain à la fois, y montrant Elie, Jean-Baptiste puis à longueur de son ministère public et en dialogue avec ses disciples, s’y montrant lui-même. Sobriété de Jacques dont les conseils – rudes – évoquent pour moi ces icônes byzantines et cette vie au mont Athos, plus prophète que témoin, plus sage que missionnaire : prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur, alors que je me sens si fatigué. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : ‘Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu…’ Je ne retiens pas la suite : voici votre Dieu, c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Nous n’avons d’ennemi que nous-mêmes et nous ne souffrons que d’une société qui n’est que résultante de nos médiocrités personnelles, alors… ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur… dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allgéresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuiront. Ainsi soit-il, que votre règne arrive, notre Père.

[1] - Isaïe XXXV 1 à 10 ; psaume CXLVI ; lettre de Jacques V 7 à 10 ; évangile selon saint Matthieu XI 2 à 11

vendredi 10 décembre 2010

tout ce qu'il entreprend réussira - textes du jour

Vendredi 10 Décembre 2010


Prière… [1] la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu’elle fait. Jésus discute de la personnalité et du rôle de Jean Baptiste, il est scandalisé, il avoue son impuissance à dialoguer avec sa génération. A qui vais-je comparer cette génération ? … Jean Baptiste est venu…il ne mange pas, il ne boit pas et l’on dit : ‘C’est un possédé !’. Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : ‘C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.’ Mais la conclusion qu’il en tire le tourne vers Dieu, son Père. Elle est de sagesse et d’abandon. Le Seigneur connaît le chemin des justes. Au prophète Isaïe, sans doute plus de douze cent ans après Abraham, la même promesse mais au conditionnel passé, nos défaillances : si tu avais été attentif à mes commandements, ta paix serait comme un fleuve, ta justice comme les flots de la mer. Ta postérité serait comme le sable et tes descendants nombreux, comme les grains de sable ; ton nom ne serait ni retranché ni effacé devant moi. Immaturité de notre époque, impuissance et étouffement des sages et de toute sagesse : cette génération ? elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres…

[1] - Isaïe XLVIII 17 à 19 ; psaume I ; évangile selon saint Matthieu XI 16 à 19

jeudi 9 décembre 2010

afin que tous regardent et reconnaissent - textes du jour

Jeudi 9 Décembre 2010


Il a gelé, moins 3°. Nous étions en train d’oublier le soutien scolaire du jeudi matin. J’en profite pour donner la voiture : les pneus avant à changer et la prière du matin… se dit et se lit, avec Europe 1 en fond, dans le bureau de mon garage, soufflerie du chauffage, moteurs. Dehors, les chaussées sont gris-blanc mat, glissantes au possible, personne encore dans le centre-bourg. Le jour a une lumière sans origine, lever minimum [1]. Enseignement « crypté » du Christ, le retour d’Elie, le prophète si notoire, davantage de faits et gestes que d’enseignement parlé, devrait signaler la venue du Messie. Jean-Baptiste en tient lieu : façon de Jésus de dire Qui il est. Sans succès, il le sait… Celui qui a des oreilles, qu’il entende. Entendre ce qui se voit, voir ce qu’on écoûte. Isaïe, l’autre grand prophète de l’Ancien Testament, poétise sur le temps nouveau et conclut : mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur, ta fierté dans le Dieu d’Israël. Deux groupes et deux versants, pour les uns, le vent les emportera, un tourbillon les dispersera, et pour les autres, les petits et les pauvres cherchent de l’eau et il n’y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Quels sont ces reliefs : tu vas briser les montagnes, les broyer, et réduire les collines en menue paille. Notre propre conversion. – Commentaires de celles et ceux qui prennent le travail, les accidents de la route en venant, les échos radiophonique sdes embarras parisiens. Notre universalité n’est plus celle de la Bible, nous n’avons pas de perspectives, et les promesses nous ne croyons que celle des hommes ? Ils annonceront aux hommes tes exploits, la gloire et l’éclat de ton règne. … Celui qui qui a des oreilles, qu’il entende. Bruit de l’époque, c’est notre surdité, celle qui en nous fait tant silence à provoquer une espérance surgissant de nulle part et allant où ? La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. – Off…J’entends discuter mère et fille de mon garagiste sur une amie qui a trouvé du travail : elles disent une place, comme antan on avait les bureaux de placements, pour celles qu’on appelait les bonnes, une des catégories des domestiques. Les mots – devenus péjoratufs ou le furent-ils toujours ? (notre fille regardant La princesse et la grenouille admire au contraire que l’héroîne devenue jeune fille, soit serveuse) – ont été remplacés par d’autres : une situation. Deux races aujourd’hui, ceux qui cherchent un travail, ceux qui ont une situation. J’aime ce mot : place. Il induit un accueil, une intégration, aucune évocation de cette domination sur les autres que dit : situation.

[1] - Isaïe XLI 13 à 20 ; psaume CXLV ; évangile selon Matthieu XI 11 à 15

mercredi 8 décembre 2010

il s'est assuré la victoire - textes du jour

Mercredi 8 Décembre 2010


Prier… fête mariale, ce n’est pas une invention du XIXème siècle ou une compensation des frustrations sexuelles des intégristes ou de quelques religieux, plus dans les pays riches ou de vieille chrétienté que parmi les vraiment pauvres… les Ecritures sont riches d’évocation, la symbolique est millénaire, les égards des apôtres et des évangélistes pour Marie sont évidents. Pourtant, je n’ai jamais eu le « contact » qu’en groupe et en foule, comme si la Vierge voulait la famille nombreuse, la prière ensemble et ne menait aussitôt qu’à son Fils. [1] Discrète et effacée de son vivant, certainement rayonnante et toujours là, existante au possible, les cathédrales, les apparitions, elle porte à la contemplation, au silence, au mutisme, à l’attente. Elle répète après tous et avant tous, le Magnificat aux cent versions. Il s’est rappelé sa fidélité, son amour… Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ… Celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Marie n’acquiesce qu’au terme d’un entretien approfondi et dense, et comme en forme de réplique, Dieu et elle, chacun dans leur rôle, si j’ose écrire, mais c’est bien cela : Car rien n’est impossible à Dieu. – Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. Pas d’instruction, pas de mode d’emploi, pas d’envoi en mission, pas d’examen ni de conscience, ni d’aptitude, pas de discernement sur un état de vie, pas de débat. Une présence. Le summum de la vie pour un être humain, la totale liberté, la fantastique efficience spirituelle, dialectique, historique ! la reconnaissance paisible et apaisante de la position de créature complètement et sereinement apaisée, parce que libre et aimante, disponible, à l’écoûte. - Avant-hier soir, notre fille me demande : béni ? qu'est-ce que cela veut dire, elle le prend d'abord pour un nom, puis l'explication donnée :celle ou celui à qui l'on souhaite le bonheur et tant de choses belles et bonnes, celle ou celui qui est exceptionnel... elle interroge, mais s'il n'est pas là, on peut le bénir, si elle n'est pas là, on peut ? Je me suis arrêté, nous arrivions à la communion des saints et aux intercessions mutuelles, nous pouvions aller à l'action de grâce.

[1] - Genèse III 9 à 20 ; psaume XCVIII ; Paul aux Ephésiens I 3 à 12 passim ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

mardi 7 décembre 2010

la campagne tout entière est en fête - textes du jour

Mardi 7 Décembre 2010



Prier… [1] témoigner est sérieux, ce n’est ni un métier ni un état ni une fonction. Le contre-témoignage est plus répandu, l’Eglise meurt au temporel pas du tout selon les signes extérieurs que sont la désaffection des églises, la perte des pratiques sacramentelles (réconciliation, mariage) et l’absence de vocations (au célibat, à l’obéissance, à la stabilité du moins en principe) mais parce qu’à l’instar des chefs d’entreprise ou des dirigeants politiques, elle ne fait pas ce qu’elle enseigne ou dit, et elle ne reconnaît pas qu’elle ne le fait pas. Etant posé que l’Eglise, c’est nous, c’est moi. Dialogue implicite du maire – d’ici – avec le curé – fêtant et surtout faisant fêter son jubilé sacerdotal : le premier, jamais à la messe, y vient pour l’occasion mais conclut que ceux et celles qui donnaient les lectures sont plus acharnés que d’autres pour donner des coups bas ou répandre de l’ivraie dans la commune et contre le maire… Témoigner va de soi et interroge d’abord le naturel : Que pensez-vous de ceci ? suit la parabole de la brebis perdue. Il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix neuf qui ne se sont pas égarées. Du bon sens à la révélation : l’identité de Dieu et en fait un regard lucide ert optimiste sur notre monde, ou plutôt sa destination comme son origine première, le bien. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. Alors, comme le Christ, comme le prophète : Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force… expérience si fréquente. Entrer dans la prière avec une aventure en soi, une récrimination, un scandale, un morceau de bonheur, de l’amour ou de la tristesse, et s’y retrouver en compagnie de textes que je ne savais pas à l’avance, être ceux-là, et les voici traduisant et faisant monter en chant de reconnaissance et en demande le fatras avec lequel j’étais arrivé. Toute prière est sacerdotale. Tout texte de l’Ecriture – et souvent tout livre lu en intimité avec l’auteur qui s’est débrouillé ou qui a eu le talent pour être vraiment inspiré – nous prend et nous dit mieux que nous-mêmes. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu.

[1] - Isaïe XL 1 à 11 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 12 à 14

lundi 6 décembre 2010

pour que vous sachiez - textes du jour

Lundi 6 Décembre 2010


A l’injustice du sort, notre chienne pas rentrée depuis vendredi après-midi, s’ajoute, se surajoute déterminante, celle de notre monde. Le monde de plus en plus ignoble, et de moins en moins intéressant puisque répétitif et n'ayant qu'un seul motif, l'argent que riches (pays ou personnes physiques) ne s'approprient qu'en le piquant aux pauvres, dont la masse si immense reste statistiquement le bon gisement pour les accapareurs et les cooptés (qu'ils soient personnes physiques, morales ou Etats). Ce titre du Monde (journal) daté de jeudi 2 : Sarkozy et Washington : une fascination réciproque. On ne peut dire mieux que la relation n’est ouverte ni aux tiers ni aux peuples, qu’elle est pathologique, d’un côté de l’Atlantique une société installée qu’épate une dictature de fait dans un pays aussi vieux et turbulent (naguère) que le nôtre, et, de l’autre côté, un arriviste sans racine et sans projet que d’arriver (pas même de se perpétuer). Prier…[1] sortir de la laideur et de l’engrenage. Le prophète dit, Jésus accomplit, l’avenir devient présent. Un bonheur sans fin illuminera leur visage. … Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui et ses pas traveront le chemin. … Voyant leur foi, Jésus dit : ‘Tes péchés te sont pardonnés’. … Pour que vous sacgiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés, je te l’ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ta civière et retourne chez toi. M’arrêter un instant à quelques mots. Pardon, mais ni effacement, ni oubli. Chez toi, légitimement, tu as un habitat, ta vie, ta mémoire, ton identité, tes biens. Fils de l’homme alors qu’il est Dieu fait homme, Fils de Dieu, et que le pardon qu’il vient d’accorder à haute voix, signale pour tous – blasphème ! – son identité et ses prérogatives divines. Fils de l’homme, expression que je continue de trouver mystérieuse et sans précédent dans la Bible, car ce n’est pas un fils d’homme comme dans le livre de Daniel, ou quelque autre analogie. Fils de l’homme, parce que le Christ prend – dans sa divinité et pour les trois personne de la Trinité – l’ensemble de notre ascendance, l’ensemble de l’humanité dont les prérogatives sont si souvent le contraire de celles de Dieu, quoique nous ayons reçu le pouvoir d’endosser celles-ci : nos prérogatives, celles de pécher, de tourner le dos, d’être mauvais et maléfiques les uns pour les autres, et envers nous-mêmes, la prérogative de nous enfermer en nous-mêmes, de nous détruire.

[1] - Isaïe XXXV 1 à 10 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Luc V 17 à 26

dimanche 5 décembre 2010

ils se faisaient baptiser en reconnaissant leurs péchés - textes du jour

Dimanche 5 Décembre 2010

Prier… [1] produisez donc un fruit qui exprime votre conversion ! La question d’intelligence et de vie, donc de conversion, qui m’habite (et malheureusement ? ne me hante pa, mais l’habite), est celle du péché : notre nature limitée, notre conscience si intermittente de la présence de Dieu dans nos vies, intermittence dont témoignent autant nos désespérances que nos laxismes ne sont pas des péchés, en toute lucidité, face à Dieu que nous renions (cette trahison d’une foi de naissance, qui tend tout le Coran et fait discernement en Islam, tels que je les lis et comprends). Trahison qui est péché. Mais la commettons-nous ? la réponse devrait, en nous, sourdre avec des larmes de prière, de repentir et de demande, car notre imperfection n’est pas seulement de nature, elle est de résignation à nous-mêmes ou de vanité énorgueillie d’être comme nous sommes. Le crible… il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. La conversion, chemin du discernement, donc de l’accueil, de l’attente, de la demande. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. D’intelligence et de méditation, nous n’arriverons ni à la conversion à Dieu ni à la lucidité constructive sur nous-mêmes : la chance, la dialectique de l’Incarnation et de la Rédemption sont qu’il s’agit de personnes, nos personnes, celle de Dieu. Rencontre et non élucubration. Histoire factuelle, celle de nos vies à chaque instant, et non pas une pétition philosophique afin que nous possédions l’espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l’Ecriture. Chance aussi, notre condition, notre pauvreté : il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire, il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays.


[1] - Isaïe XI 1 à 10 ; psaume LXXII ; Paul aux Romains XV 4 à 9 ; évangile selon saint Matthieu III 1 à 12

samedi 4 décembre 2010

il compte le nombre des étoiles, il donne à chacune un nom - textes du jour

Samedi 4 Décembre 2010


Prier… pluie givrante, messagerie, communications, communion… les éléments, mes aimées qui dorment, une de nos chiennes égarée… la vie sous tant de formes, notre complexité d’âme, de sentiments, de parcours, notre prétention à diriger mais notre vraie liberté pour accueillir ou nous fermer. Le degré absolu de l’autisme c’est le désespoir et du désespoir nous sommes tirés par la lecture des circonstances qui ne peut nous venir que d’ailleurs, c’est-à-dire d’autrui, et du principal autrui qu’est Dieu. [1] L’envoi des apôtres en mission s’assortit de pouvoirs précis : expulser les esprits mauvais et guérir toute maladie et toute infirmité et d’une consigne plus difficile à comprendre : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. La simonie, les honoraires pour l’administration de certains sacrements, tout ouvrir a droit à son salaire. La recommandation s’entend donc au spirituel. Donner ce que je reçois, mais je ne reçois rien que la vie et la survie et aléatoirement la foi, la connaissance de Dieu et le bonheur qui vont avec, dès ici bas. Le donner, le transmettre ? impossible si je ne suis pas un instrument transparent de l’œuvre divine. Le texte de l’évangile explique. Les disciples vont tout simplement reproduire le Christ : Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité… et à ses disciples, il dit : proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons… ce qu’à longueur de son « ministère public », Jésus a précisément fait. Un Jésus qui parcourait toutes les villes et tous les villages, mais qui ne ressent pas sa propre fatigue, seulement celle des autres : voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Réconfort ? l’annonce du jour où le Seigneur pansera la blessure de son peuple et guérira ses meutrissures. Il est tout proche.

[1] - Isaïe XXX 19 à 26 passim ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Matthieu IX 35 à X 1.8 passim

jeudi 2 décembre 2010

la citadelle inaccessible - textes du jour

Jeudi 2 Décembre 2010

Jupiter et la lune, pureté d’une figure. Hier soir, ces deux émissions télévisées, l’une sur Willy Brandt présentée d’une façon qui fait comprendre – parce quew nous new savons ou ne savons plus faire le portrait de nos politiques, en France – la grandeur des Allemands, leur capacité à se voir et à se reprendre, l’autre sur le dédoublement toujours latent de nos personnalités (chronique judiciaire et criminelle, le personnage de Jean-Yves Morel et le commentaire psychiâtrique). La complexité de ce qui est simple, nu, vrai. Les deux dogmes et révélations propres au christianisme et qui n’en font qu’un : incarnation et trinité. Ce qui est donné – en notre existence humaine – à l’intelligence, à nos sens de l’estéhtique, à nos facultés et à notre être spirituel, la constellation et l’univers de l’amour dans tous ses élans, forces et dimensions pour comprendre et être compris, naître et mourir à chaque instant, pas d’extase ni de passivité, mais prière, don et attente. En ce jour-là, ce cantique sera chanté …tu construis solidement la paix, Seigneur, pour ceux qui ont confiance en toi. – Le froid, la neige qui ne fait plus que caillasses de glace, chant du premier oiseau. – Mettez toujours votre confiance dans le Seigneur, car le Seigneur est le Rocher pour toujours (à notre fille hier soir, comme nous terminions de lire la belle histoire de Jésus, textes et dessins de Maïte ROCHE, admirable, je lui delande si elle sait ce que veut dire : Seigneur. Elle ne sait pas et je réalise que j’ai du mal à expliquer : supériorité, savoir, maître, cela ne « rend » pas du tout le Christ vis-à-vis de ses disciples. Jésus a prêché encore plus d’exemple, de comportement et de gestes que de paroles, il nous a fait nous prêcher à nous-mêmes par l’attraction qu’il a exercé de son vivant terrestre et aujourd’hui, dans nos instants). Les cent versions du Magnificat : il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la citadelle inacessible, il l’a jetée à terre, il l’a renversée dans la poussière. Elle sera foulée aux pieds par les humbles, piétinée par les pauvres gens. [1] La parabole de ceux qui bâtissent, l’image du rocher, de la pierre, du roc court toute la Bible. Tout homme qui écoute ce que je vous là et le met en pratique est compatrable à un homme prévoyant… Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé. Force de la parabole, le rapport au temps, à l’imprévisibilité des circonstances (en l’espèce la météo., nos actualités : mineures, celles d’Haïti, des victimes des tsunamis, les catastrophes naturelles), l’importance de la maison, la responsabilité insigne d’en construire une, tant de choix et d’attitudes. Mais que dit le Christ de si décisif qu’il commande toute suite ? il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Une volonté qui ne s’impose pas ! Puisque l’accomplir dépend de nous, de moi, de chacun. Défilé des visages et du souvenir, communion des saints, humanité, dessein de Dieu car il n’a qu’une volonté, nous sauver, nous attirer, provoquer notre réponse, notre adhésion. Pygmalion ? cette créature, qu’elle devienne donc aimante ? créature à ma ressemblance, dirait Dieu si le talent de Péguy…

[1] - Isaïe XXVI 1 à 6 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 27 passim

mercredi 1 décembre 2010

un festin de viandes succulentes et de vins décantés - textes du jour

Prier… [1] neige qui isole, enferme, protège. Dépaysement, es habitudes contrariées, le rythme de vie forcément modifié. Routes verglassées, imprévoyance des services publics au moins dans mon pays d’adoption, informations clochemerlesques sur les embarras de circulation : que serait-ce ou que ce sera-ce s’il y a alerte atomique, tremblement de terre, invasion étrangère ou bactériologique, certainement pire qu’en Juin 1940, un Etat démantelé aux dirigeants démunis quand la difficulté est là, arrogants quand il faut assurer que tout est prêt et les administrés pas mieux : que leur problème à chacun. Les enfants et la neige, les oiseaux et la nourriture, la lumière surtout, les distances et les sons changés. Tous mangèrent à leur faiom, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines. Les miracles du Chist ne sont qu’indirectement pour sa propre manifestation, ils sont sa rencontre avec nous, selon nous : j’ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n’ont rien à manger. Les trois jours de l’ensevelissement entre mort et résurrection. L’adhésion de nous tous, sans conditions de Dieu et sans question de nous : il gravit la montagne et s’assit. De grandes foules vinrent à lui, avec des boîteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres infirmes : on les déposa à ses pieds et il les guérit Quant au grand nombre des bien-portants… je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. Jésus, incarné, Dieu fait homme, ses sentiments humains, certainement plus intenses encore que les nôtres. Souveraineté aussi dans l’analyse d’une situation, l’énoncé du problème. Rien d’idyllique, tout est pratique et… immédiat. C’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous, il nous a sauvés.


[1] - Isaïe XXV 6 à 10 ; psaume XXIII ; évangile selon saint Matthieu XV 29 à 37