lundi 30 juillet 2018

question des migrants = question d'honneur




Paris : à La Chapelle, Solidarité migrants jette l’éponge

>Île-de-France & Oise>Paris|Cécile Beaulieu| 29 juillet 2018, 12h25 |7

Dénonçant une situation « explosive » Porte de la Chapelle, le collectif Solidarité migrants Wilson, actif depuis 20 mois auprès des exilés, ferme son local et interrompt ses activités.

Une situation intenable. Une violence devenue insoutenable. Présente depuis plus de vingt mois, porte de La chapelle (XVIIIe), pour venir en aide aux exilés, le collectif Solidarité migrants Wilson qui a distribué au total quelque 250 000 repas, jette l’éponge à la fin de ce mois. Et annonce qu’elle ferme son local du boulevard Ney.
Avant de se retrouver, au mois de septembre pour décider de la suite à donner éventuellement à l’action.

« La Chapelle est devenue un endroit extrêmement dangereux, où les exilés, hommes, femmes, enfants, vivent dans des conditions sanitaires épouvantables : ils sont au moins 700 personnes, en permanence, avec seulement deux points d’eau, qui ont été rétablis par la Ville après des dizaines de mails de notre part. Une bataille épuisante, détaille Clarisse, bénévole du Collectif. L’un est à côté de la déchetterie… Tout un symbole. Et, pour la deuxième année consécutive la, les bains-douches des environs sont fermés pour l’été. Les conditions d’hygiène sont très préoccupantes. Nous voulons alerter les pouvoirs publics sur le caractère totalement explosif de la situation et les appeler, une fois encore à prendre leurs responsabilités ».

Un migrant est-il décédé la semaine dernière ?

Evacué au mois de juin, le camp de la Porte de la Chapelle s’était immédiatement reconstitué, tout comme le squat de la Colline du crack, qui abrite une centaine de toxicomanes. « Les réfugiés, qui sont déjà dans un état de santé physique et psychologique très précaire, sont à la merci des trafiquants et crackers de toutes sortes, soulignent les bénévoles. La cohabitation entre ces diverses populations se passe mal. Les personnes toxicomanes sont en souffrance mais elles sont aussi agressives, y compris avec nous. La tension sur les petits-déjeuners est palpable et va en s’aggravant. Nous redoutons chaque jour le drame qui ne manquera pas d’arriver, et nous avons toutes les raisons de penser qu’en août, avec l’arrivée attendue de réfugiés en plus grand nombre encore, la situation va être pire. »
Le 25 juillet, le collectif a annoncé sa décision de fermer le local, sans savoir, encore, qu’un migrant soudanais était décédé sur le campement la veille au soir. Une information qui n’a pas été confirmée par la préfecture de police.
« Selon les exilés, cet homme serait mort à quelques pas de notre local, et les secours auraient emmené son corps. Si cela était confirmé, précise Clarisse, il s’agirait du second décès. » Karim Ibrahim, un réfugié soudanais de 30 ans, a été retrouvé mort devant l’ancien centre de premier accueil, la Bulle, le 8 mars dernier.
« Mais, reprend la bénévole, nous sommes persuadés que les décès sont bien plus nombreux que cela : certaines personnes que l’on voyait aux distributions ont brusquement disparu du jour au lendemain. De très nombreux réfugiés sont malades, blessés de guerre, il leur est très compliqué de se faire soigner. Des gens meurent de manque de soin ou se suicident. Sans parler des personnes qui sombrent dans la folie, à force de tourner en rond, pour certains parfois depuis des années. »
Durant l’été, le collectif assure qu’il restera « actif et vigilant ». Et continuera à témoigner sur les réseaux sociaux, de la situation des exilés de La Chapelle.



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lundi 16 juillet 2018

trisomie 13 et foi en Dieu


Victoria Lynn

23 juillet 1999
Plusieurs raisons nous amènent à vouloir publier l’histoire de notre fille Victoria sur Internet. Premièrement, nous espérons qu’elle aidera d'autres parents à qui on a annoncé que leur enfant à naître sera atteint de trisomie 13 ou d’un autre problème chromosomique. Puis, nous espérons que notre histoire pourra aussi aider les familles et amis de ces parents à mieux comprendre les problèmes et sentiments auxquels ils seront confrontés. Peut-être que certains seront inspirés par la force que nous avons trouvée en Dieu. Nous espérons que ce témoignage sera un hommage à notre fille Victoria qui a touché tant de vies dans sa courte existence.

En 1996 nous avons décidé de fonder une famille. Nous étions tout excités, au mois de décembre, de découvrir que j’étais enceinte. Mais le 7 février 1997, j’ai fait une fausse-couche. Cela nous a porté un coup terrible. Nous savions que cette épreuve faisait partie du plan de Dieu, mais en tant qu'humain, nous ne comprenions pas pourquoi cela nous était arrivé. Pendant une année et demie, nous avons tout essayé, mais nous avons dû réaliser que même avec les meilleurs traitements contre l’infertilité, sans l’intervention de Dieu, je ne pouvais tomber enceinte. C’est frustrant pour nous, humains impatients, quand notre planning ne correspond pas à celui de Dieu. Nous avons sans cesse dû nous rappeler que lorsque nous attendrons un enfant, ce sera selon le plan parfait de Dieu.

Au mois de novembre 1998, je suis finalement tombée enceinte. Je ne peux exprimer la joie que nous ressentions en voyant pour la première fois les battements de cœur de notre fille à l’échographie. Nous savions que nous allions enfin être la famille dont nous rêvions depuis si longtemps et que nous allions fêter Noël prochain à trois.

Au mois de mars, le test d’AFP (alpha-féto-protéine, un test sanguin qui établit des probabilités pour la trisomie 21 et les anomalies du tube neural) indiquait un risque légèrement élevé pour la trisomie 21 (1 chance sur 135). Notre gynécologue nous a conseillé une échographie performante suivie d’une amniocentèse. On était tiraillé de faire une amniocentèse ou non. On ne voulait pas risquer de fausse-couche causée par l’amniocentèse. Mais d’un autre côté, nous voulions être préparés si notre enfant devait avoir la trisomie 21. On a décidé de faire l’échographie à haute résolution, qui parfois peut montrer des signes caractéristiques de cette anomalie chromosomique, sans être décidé pour l’amniocentèse. Pendant que nous attendions devant la salle d’examen, je priais que Dieu me guide.

L’échographie a montré que notre bébé avait plusieurs problèmes : un omphalocele (les organes abdominaux se trouvent dans un sac à l’extérieur du corps), une anomalie cardiaque, et la clarté nucale était plus large que d’habitude (signe souvent associé à une anomalie chromosomique). Le périnatologue nous a dit qu’il était désormais certain que notre enfant souffrait d’une anomalie chromosomique et que nous devions faire l’amniocentèse pour déterminer de laquelle il s’agissait. Il nous a expliqué que dans le cas d’une trisomie 21 notre bébé pourrait vivre et avoir une plus ou moins bonne qualité de vie. L’omphalocele et la malformation cardiaque pourraient être opérés après la naissance, mais cette intervention comporte de grands risques. Il nous a aussi dit qu’il pourrait s’agir d’une trisomie 13 ou 18, des affections très rares "incompatibles avec la vie". Il n’y avait plus de doute, on devait faire cette amniocentèse. Mon mari et moi étions trop choqués pour dire quoi que ce soit. Les larmes coulaient sur mes joues en attendant que le médecin ait terminé l’amniocentèse. On nous a dit que nous aurions les résultats une semaine plus tard. Avant de partir, le périnatologue m’a pris la main et nous a dit: "Dans des moments comme ça, on doit compter les bénédictions." J’étais assise là, incapable de comprendre tout ce qu’on venait de nous dire. Abasourdis, nous sommes rentrés à la maison, muets de douleur.

Peu après notre retour à la maison, une amie nous a appelé pour demander comment le rendez-vous s’était passé. Quand je le lui ai dit, elle est devenue furieuse: "Comment Dieu peut-il vous faire cela, après tout ce que vous avez déjà vécu?" Je lui ai dit que je n'étais pas fâchée, que c’était le plan de Dieu. Elle nous a dit qu’elle allait prier pour nous. C’est à ce moment-là que je me suis effondrée et que j’ai commencé à pleurer. Je lui ai dit que je ne savais même pas pour quel sujet il fallait prier. Que nous ne pouvions qu’espérer que le bébé survivra aux opérations et qu’il ne sera pas trop atteint par la trisomie 21.

Rob a téléphoné à ses parents pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Ils ont offert de venir chez nous pour essayer de nous consoler, mais nous avions vraiment besoin d’être seuls pour trier nos pensées. Ils sont venus le lendemain. Je ne pensais pas que je voulais être avec qui que ce soit, mais leur présence nous a vraiment aidés. Ils nous ont consolés et ont pleuré avec nous. Après tout, ce n’était pas seulement notre bébé, mais aussi leur petit enfant. Je n’arrivais pas appeler ma propre famille pour l’avertir. Comment annoncer que mon bébé à naître avait de graves problèmes?

La semaine suivante a passé dans une sorte de brouillard. Rob est retourné au travail. Mes beaux-parents essayaient de me tenir occupée, pour que je ne reste pas assise à réfléchir. Après une semaine, nous avons finalement reçu les résultats: notre bébé avait la trisomie 13. On n’arrivait pas à le croire. Comment cela pouvait-il nous arriver?

On a commencé à faire des recherches sur Internet. Nous avons appris que la trisomie 13 était vraiment rare, n’atteignant qu’une naissance sur 5’000. Cette statistique peut cependant induire en erreur, car la plupart des bébés avec cette anomalie partent lors de fausse-couches pendant le premier trimestre de la grossesse, et beaucoup de parents décident d’avorter de leur bébé atteint de trisomie 13. Nous avons aussi appris que la plupart des enfants qui survivent l’accouchement décède durant les trois premiers mois de vie. Seul 5 % vivent plus d’une année. La durée de survie dépend de la sévérité des malformations associées à la trisomie 13. Les malformations typiques sont des anomalies du cœur, du cerveau, du cuir chevelu, des yeux, une fente palatale et labiale, des doigts ou orteils supplémentaires, un petit poids de naissance, une spina bifida, des oreilles anormales avec surdité et un retard mental prononcé. Les enfants qui vivent plus longtemps ont des apnées, des crises, des retards de croissance et des difficultés à être nourris. Ces informations nous ont brisé le cœur.

Quelques jours plus tard, nous avons rencontré le périnatologue. Il a confirmé nos informations trouvées. Il a dit qu’il était inhabituel que notre enfant ait vécu si longtemps et qu’il ne pensait pas que j’irai au-delà de la 30
e semaine de grossesse (à ce moment-là, j’en étais à la 17e). Si notre fille devait naître vivante, elle ne devrait pas vivre plus de quelques jours. Il nous a dit que notre seule option était d’interrompre la grossesse. On lui a répondu que nous ne pouvions pas concevoir cela. Il a répliqué que ce serait extrêmement difficile pour moi de continuer la grossesse. Je lui ai demandé si cette grossesse mettait ma vie en danger et il nous a répondu qu’il n’y avait pas plus de risques pour moi que lors d’une grossesse normale. Le seul problème physique que je pourrais rencontrer serait une trop grande production de liquide amniotique dûe à l’omphalocele. Mais qu’il serait facile d’y remedier.

Quand je regarde en arrière, je réalise que Rob et moi n’avions jamais discuté de la possibilité d’un avortement. Ce n’était tout simplement pas une solution pour nous. Nous ressentions que Dieu avait crée notre bébé et qu’il le reprendrait quand il sera prêt. Je suis reconnaissante que nous avions les deux la même vision. Il aurait été beaucoup plus difficile si l’un de nous n’avait pas été convaincu à 100% de poursuivre la grossesse.

Peu enthousiaste, le périnatologue a accepté notre décision et nous a encouragé de nous rendre chez le gynécologue chaque semaine pour contrôler les battements du cœur du bébé. Si celui-ci survivrait, il nous déconseillerait d’opérer l’omphalocele ou le problème cardiaque, car l’intervention serait trop traumatisante et douloureuse pour notre bébé. Il nous a recommandé de juste lui donner des " soins compatissants ". Cela sonnait bien, malheureusement, nous avions oublié de lui demander ce que cela signifiait.

Nous avons été bénis d’avoir des gynécologues compatissants et bienveillants. Ils respectaient notre décision de continuer la grossesse et nous aidaient comme ils le pouvaient. Il était important d’avoir un bon contact avec eux puisque nous allions les voir chaque semaine pour contrôler le cœur. A chaque fois, nous retenions notre souffle en attendant qu’ils trouvent les battements. Les docteurs nous disaient que le travail pouvait se déclencher à tout moment. C’est pourquoi Rob portait avec lui un bip et que nos familles avaient annulé tous leurs plans de voyage. Ils voulaient être présents quand notre bébé allait naître.

On priait tous les jours que Dieu nous donne la force de traverser cette épreuve et qu’il ne permette pas que notre bébé souffre. Au départ, une partie de moi souhaitait que Dieu mette fin rapidement à cette grossesse, car je savais que plus je portais ce bébé, plus je m’attachais à lui. Même si nous savions que nous allions être séparés lors de son décès, nous aimions ce bébé de tout l’amour que peut donner chaque parent.

Plus le temps passait, moins je redoutais le jour où elle nous sera ôtée. J’étais tellement heureuse lorsqu’elle bougeait. Ces petits coups de pieds étaient précieux pour moi, car je savais qu’elle ne bougerait probablement plus une fois sortie de mon ventre. Nous étions reconnaissants pour chaque expérience faite avec notre fille. Lorsque Rob jouait de la guitare pour elle, elle bougeait comme si elle dansait. Cela nous réjouissait beaucoup, car on nous avait dit que la plupart des enfants atteints de la trisomie 13 était sourd. D’innombrables fois, je faisais mes "aurevoirs" à ma fille parce que je ne savais pas si elle allait encore être avec nous le lendemain.

Nous avons demandé à toutes nos connaissances de prier pour notre bébé. Je n’arrive pas à compter tous ceux qui ont prié pour elle. Il y avait des gens de tout notre pays, des gens que nous ne connaissions même pas (des amis d’amis). Le fait que tous ces gens se souciaient de nous, au point de prier pour nous, nous a beaucoup touchés et nous a donné des forces.

Nous n’étions vraiment pas laissés à nous-mêmes. Nos familles et nos amis nous ont soutenus. Ce qui nous a le plus aidé, c’est qu’ils essayaient sans cesse de nous changer les idées. Ma belle-mère et ma belle-sœur m’ont prise pour faire des courses ou pour aller manger au restaurant. Ils nous ont souvent invités à manger une pizza ou des hamburgers. C’était important pour nous d’être entouré de gens qui nous aimaient et prenaient soin de nous. Nous étions reconnaissants de chaque répit nous éloignant du souci constant pour notre bébé. Le frère de Rob nous a même proposé de nous accompagner lors des visites médicales, car il savait combien ces rendez-vous étaient durs pour nous. Beaucoup d’amis nous ont envoyé des cartes ou téléphoné pour prendre de nos nouvelles, pour nous encourager. D’autres, par contre, semblaient nous éviter, peut-être parce qu'ils étaient dépassés par la situation et ne savaient pas comment réagir. Au lieu de nous plaindre de ceux qui nous décevaient, nous avons décidé de nous réjouir pour ceux qui nous apportaient un énorme soutien. Dieu nous a bénis avec une famille et des amis merveilleux.

Les jours devenaient des semaines et les semaines des mois. Le périnatologue nous avait dit que notre bébé allait probablement décéder autour de la 30e semaine de grossesse. Lorsqu'au contrôle de la 30
esemaine les battements du cœur étaient toujours forts, nous avons pensé que notre fille allait peut-être vivre. Deux semaines plus tard, j’ai commencé à avoir mal au ventre. Je ne pensais pas que c’étaient des contractions, car la douleur était constante. Le gynécologue nous a conseillé d’aller à l’hôpital. J’ai alors réalisé que j’étais en travail. Le monitoring confirmait que j’avais de fortes contractions. L’infirmière a commencé à préparer la naissance. Elle me posait des tas de questions sur la prise en charge que nous voulions pour notre bébé après sa naissance. Le périnatologue nous avait recommandé des "soins de comfort", mais nous n’avions aucune idée de ce que cela signifiait. On était cruellement pris au dépourvu. Comment prendre des décisions destinées à sauver la vie de notre fille? Est-ce qu’il fallait la réanimer si elle ne respirait pas ? Est-ce que nous étions d’accord pour qu’elle soit intubée si elle ne respirait pas suffisament ? Est-ce que nous voulions la garder avec nous ou bien la laisser au service des prématurés ?

Malgré les contractions qui devenaient toujours plus fortes et régulières, le col de mon utérus ne se dilatait pas. Le lendemain matin, le gynécologue nous a donné trois options: provoquer l’accouchement à l’aide de médicaments, arrêter les contractions à l’aide de médicaments ou bien ne rien faire. Durant toute la grossesse, Rob et moi avions fait confiance à Dieu qu’il prendrait notre fille lorsqu’il l’aurait décidé. Par conséquent, nous avons choisi de ne pas prendre de médicaments, ni pour provoquer ni pour arrêter les contractions. Le docteur était embarassé. Il n’avait jamais rencontré une situation où les parents avaient laissé faire la nature (c’est-à-dire Dieu). Ils continuaient à enregistrer les contractions mais puisque mon col ne se dilatait toujours pas, le gynécologue m’a laissée rentrer chez nous la nuit suivante. Il m’a conseillé de me reposer aussi souvent que possible. A la maison, les contractions devenaient toujours moins fortes et moins régulières.

Cette "répétition à froid" nous a fait réaliser que nous n'étions pas prêts pour la naissance de notre bébé. Nous avons pris rendez-vous avec le néonatologue Dr Kupke qui prendrait soin de notre enfant s’il naissait vivant. Il nous impressionnait, car il était non seulement très compétent, mais aussi très compatissant. Il était la première personne que nous rencontrions qui avait de l’expérience avec les enfants atteints de trisomie 13. Une des premières choses qu’il nous a demandée était si nous avions déjà choisi un pédiatre. Je le regardais perplexe. Bien sûr que non. Tout ce que nous avions lu, tout ce qu’on nous avait dit jusqu'à présent nous avait laissé croire que notre enfant ne vivrait pas assez longtemps pour avoir besoin d’un pédiatre. Il nous disait que nous devions être préparé à la possibilité, si infime soit-elle, que notre fille allait vivre. Dr Kupke nous disait aussi qu’il était dans le domaine du possible de même pouvoir prendre notre bébé à la maison. L’anomalie cardiaque et l’omphalocele ne devraient pas nous en empêcher. Il ne voulait pas nous donner de faux espoirs, mais en même temps, il disait qu’il avait souvent à faire à des parents à qui on avait dit que leur enfant ne vivrait pas, et lorsqu’ils pouvaient le prendre à la maison, ils n’y étaient pas préparés du tout. Dans ma tête, tout a commencé à se bousculer. Et si nous pouvions prendre notre bébé à la maison? Notre enfant aura des besoins spécifiques, est-ce que nous serions capables d’y répondre? Dr Kupke nous assurait qu’on ne nous laisserait pas rentrer à la maison avant de s’être assuré que nous serions aptes à nous occuper de notre bébé (changer les pansements de l’omphalocele, le nourrir artificiellement, etc.). "Est-ce que je devais préparer une chambre de bébé?" ai-je demandé au médecin. Il m’a dit d'attendre, car avant de pouvoir prendre notre fille à la maison, elle devait de toute façon rester deux semaines à l’hôpital, ce qui me donnerait le temps de préparer le nécessaire. Rob a demandé combien de temps notre fille allait vivre. "Cela dépend de l’étendu des anomalies, mais le bébé atteint de trisomie 13 le plus âgé que nous ayons suivi ici a vécu 6 mois." Nous avons ensuite discutés des soins qui allaient être prodigués à notre enfant. La chose la plus importante pour nous était de réduire au maximum ses douleurs. On ne voulait pas lui causer ou prolonger des souffrances pour la raison égoïste de l’avoir plus longtemps avec nous. Le docteur nous comprenait et nous a assuré qu’il serait possible de répondre à nos attentes. Il nous a recommandé de la nourrir par intraveineuse (les enfants atteints de trisomie 13 ne peuvent généralement pas manger seuls) et de lui donner des antibiotiques si elle développait une infection (commune avec les omphalocele). Il ressentait que notre bébé ne devait pas être opéré, ni pour fermer l’omphalocele, ni pour corriger l’anomalie cardiaque, parce que ces opérations seraient très douloureuses pour elle et pourraient même la tuer. Il était aussi contre une réanimation si notre fille arrêtait de respirer, car pour ce faire, il faut presser très fort sur la poitrine ce qui est douloureux. Les tubes d’oxygène aussi seraient une source de souffrance pour un tout petit.

Au moins, nous avions maintenant un plan de soins de base, si notre bébé naissait vivant. C’était réconfortant de savoir que notre bébé serait entre les mains d’un docteur compatissant qui comprenait notre désir de réduire ses souffrances.

Je me souviens qu’en rentrant de chez le Dr Kupke, en pensant à la possibilité de prendre notre bébé à la maison. Et si nous n’arrivions pas à nous occuper de lui? Et si nous faisions une faute comme tirer sur l’omphalocele pendant que nous la changions? J’ai été apaisée en réalisant que si Dieu permettait qu’on puisse prendre notre enfant à la maison, il nous rendrait aussi capables d’en prendre soin.

Je ne me souciais pas du trousseau de bébé, car lorsque j’avais dit à mes amis qu’il y avait une chance que nous puissions prendre notre fille à la maison, ils se sont offerts d’organiser tout cela pour nous.

Même si cette possibilité était minime, nous en étions très excités.

Alors que nous discutions de cela, une amie nous a rendu attentifs à l’importance d’avoir une bonne assurance maladie. Notre bébé aurait besoin de beaucoup de soins médicaux très coûteux. Malgré notre bonne couverture, ça risquerait quand même de nous coûter cher. Nous en avions déjà discuté, Rob et moi. Nous étions arrivés à la conclusion que si Dieu nous demandait de donner toutes nos économies pour les soins de notre bébé, nous le ferions avec joie. Après tout, ce serait un meilleur investissement que d’acheter une nouvelle voiture ou de couvrir un autre besoin matériel.

Il était très difficile de ne pas savoir ce que l’avenir nous réservait.
Est-ce que le travail commencerait demain? Est-ce que la semaine prochaine, nous entendrions toujours les battements de coeur?
Est-ce que notre bébé naîtra vivant?
Quelle sera l’étendue des malformations?
Est-ce que nous pourrions prendre notre fille à la maison?
Combien de temps vivra-t-elle?

Pendant tout ce temps, nous étions conscients que nous n’avions pas le contrôle de la situation. Seul Dieu l’avait. Nous devions vivre un jour après l’autre et faire confiance à Dieu que tout se passerait bien.

Nous savions que nous devions nous préparer à sa mort, même si elle naissait vivante. Nous avons demandé aux parents de Rob de prendre contact avec les pompes funèbres et avec le prêtre. Comme ça, nous ne devrions pas nous en occuper après la mort de notre enfant. J’ai demandé à ma belle-mère et à ma belle-sœur d’acheter une robe pour l’enterrement ou pour le baptême si Victoria vivait assez longtemps. C’était très important pour moi qu'elle ait un joli habit, mais c’était trop dur d’aller l’acheter moi-même. Je voulais que quelqu’un qui l’aime le choisisse pour elle.

A 36 semaines de grossesse, à notre grande surprise, le gynécologue pensait que je tiendrais jusqu'à 40 semaines. Tout semblait bien aller, l’utérus ne s’était toujours pas dilaté, et nous discutions même de ce qui arriverait si je dépassais le terme.

La semaine d’après, j’ai remarqué que je ne sentais plus bouger mon bébé depuis un moment. Je me suis dit que c’était normal. Lorsque nous sommes allés chez le gynécologue à la 37
e semaine, il ne trouvait pas les battements de cœur. L’échographie a confirmé que le cœur avait arrêté de battre. Ce que nous avions craint pendant 22 semaines était finalement arrivé. Le docteur nous dit de nous rendre à l’hôpital pour provoquer l’accouchement.

Nous ne parlions pas beaucoup en rentrant à la maison pour chercher nos affaires. Tous deux, nous essayions de mettre de l’ordre dans nos émotions. Nous étions très tristes et dévastés par le deuil, mais en même temps soulagés. Soulagés que notre enfant n’ait pas souffert et soulagés de connaître enfin l’issue. Plus besoin de s’inquiéter du lendemain. Nous nous sentions coupables de ce sentiment, mais quel parent voudrait que son enfant souffre ? Quelle mère souhaite suivre chaque respiration de son enfant en craignant que ce soit la dernière? Il est assez difficile de se soucier de l’avenir de son enfant, mais c’est encore plus dur lorsqu'on sait qu’il ne vivra pas longtemps. Nous aurions tout donné pour qu’elle soit en bonne santé, mais elle ne l’était pas. Nous étions reconnaissants qu’au moins elle n’ait pas souffert.

A l’hôpital, ils m’ont donné une chambre dans la partie ancienne de l’établissement. Je trouvais cela bizarre, car ils venaient tout juste d’inaugurer une nouvelle maternité. Plus tard, j’ai réalisé qu’ils m’ont intentionnellement mise à l’écart des autres bébés.

On ne savait pas ce qui nous attendrait, car nous n’avions pas pu nous résoudre à participer aux cours de préparation à l’accouchement. Mais je ne m’inquiétais pas. Dieu m’avait amenée si loin, il prendrait aussi soin de moi durant l’accouchement.

A 17 heures, l’infirmière a commencé la provocation. Le médecin nous avait prévenus que le travail pouvait durer très longtemps. Lorsque le Dr Long a contrôlé à 18 heures, mon col était déjà partiellement dilaté. Il nous a dit que j’allais probablement accoucher vers 10 heures le lendemain matin. La famille de Rob est venue à l’hôpital pour nous soutenir. Lors du contrôle de minuit, le Dr Long nous a dit que ça avançait beaucoup plus vite que prévu et que j’allais accoucher autour de 2 heures du matin.

Notre fille Victoria Lynn est née le 23 juillet 1999, à 2:20 h du matin.

L’infirmière a enveloppé Victoria et me l’a donnée. Elle était tellement merveilleuse. Elle ressemblait à Rob, avec ses cheveux foncés, son nez en trompette et son menton. Nous avions lu que beaucoup de bébés atteints de trisomie 13 avaient une fente labiale et palatale, des doigts et orteils supplémentaires, des oreilles anormales et d’autres malformations externes. Notre fille n’avait rien de tout cela. Dieu l’avait embrassée. Elle avait l’air d’un bébé tout à fait normal.

Nous avons vraiment apprécié la compassion et la sensibilité du Dr Long. Il nous a dit combien Victoria était belle et il a caressé sa joue. Lorsqu’il est sorti vers notre famille pour leur dire que j’allais bien, il avait les larmes aux yeux. Cela m’a vraiment touchée, car le Dr Long avait plus de 70 ans et avait délivré des milliers de bébés. Il était là, à pleurer notre bébé. C’était un médecin bienveillant qui n’avait pas oublié le facteur humain de sa profession.

Becki, notre infirmière, était très sensible à nos sentiments. Elle traitait notre bébé comme tous les autres bébés et non comme un bébé décédé qui ne compte pas. Elle nous disait combien Victoria était belle. Nous avons choisi un petit habit que Becki lui a mis après lui avoir coupé une mèche de cheveux et pris les empreintes des mains et des pieds.

Becki nous a dit que nous pouvions garder Victoria avec nous aussi longtemps que nous le désirions. Cela nous a vraiment aidés de pouvoir passer du temps avec elle, de pouvoir la tenir dans nos bras. Nous l’avons gardé avec nous pendant tout mon séjour à l’hôpital. Elle avait l’air si paisible, comme si elle dormait. Pour nous, sa mort in utero était la meilleure issue. Nous aurions beaucoup aimé pouvoir la tenir vivante dans nos bras, mais nous savions qu’elle aurait souffert et aurait dû se battre pour chaque respiration. Nous avons réalisé que si c’était dur d’avoir un bébé mort-né, il aurait été encore plus dur pour nous de voir mourir notre bébé. Encore une fois, les plans de Dieu pour nous étaient parfaits.

Nous avons pris beaucoup de photos de notre fille chérie. Il peut paraître étrange de photographier un bébé qui ne vit plus, mais nous sommes si contents de les avoir fait, car ce sont les seuls souvenirs tangibles que nous ayons de Victoria.

Le lendemain matin, le Dr Long m’a permis de quitter l’hôpital quand je le voulais. On a décidé qu’émotionellement, il serait plus facile pour nous d’être à la maison. On est rentré dans l’après-midi. Nous étions épuisés et avions besoin de dormir. Les jours suivants, nous avons beaucoup pleuré dans les bras l’un de l’autre.

Trois jours plus tard avait lieu l’enterrement. Le prêtre qui nous avait mariés sept ans plus tôt a organisé le service. On avait demandé que seule la famille proche soit présente, on n’aurait pas pu faire face à une foule. Victoria a été ensevelie dans la robe de baptême acheté par ma belle-mère et ma belle-sœur. Sur la tombe, nous avons lâché un ballon rose. Comme le ballon, nous avons lâché Victoria pour qu’elle rejoigne le ciel. Ensevelir notre fille était la chose la plus difficile que Rob et moi avons du vivre.

On aurait voulu que Victoria naisse en bonne santé. Même si l'issue n'a pas été comme nous l’aurions souhaité, Dieu nous a portés durant toute la grossesse. Dieu nous a donné la force dont nous avions besoin pour traverser cette expérience. Il nous a aussi donné des médecins compatissants, ainsi que l’avertissement de l’état de notre bébé pour que nous puissions nous préparer à sa mort. Dieu nous a donné une famille et des amis qui nous ont soutenu. J’ai eu un accouchement facile. Le plus important c’est que nous n’avons pas dû voir souffrir ou mourir notre enfant. Dieu l’a pris avant qu'il n’ait pu expérimenter la douleur.

Pourquoi cela est-il arrivé ? Nous ne connaissons pas la réponse, mais nous savons que tout fait partie du plan de Dieu. En tant qu’être humain, nous ne pouvons pas toujours comprendre son plan, mais nous devons lui faire confiance et croire qu’il a un plan parfait pour nous. Sans vouloir dire que nous comprenons les raisons de Dieu, nous avons déjà pu voir des bonnes choses qui sont nées de cette épreuve. Elle a renforcé notre caractère, notre mariage et notre foi. Elle nous a rapproché de notre famille. Nous savons également que beaucoup ont été touché par la vie de Victoria, et elle continuera sûrement à toucher d'autres vies pour bien des années à venir.

Porter Victoria jusqu'à la fin de la grossesse n’a pas été un fardeau comme le périnatologue nous l’avait prédit, mais un privilège.

Source: 
benotafraid.net
 
Dernière mise à jour de cette page: 29.01.2010

jeudi 12 juillet 2018

au milieu de vous, je suis le Dieu saint - textes du jour

mercredi 11
22 heures 48 + Piqué à la racine de l’index gauche par un frelon quand je ramasse mon porte-document pour aller reprendre Marguerite à l’Aquagolfe. Douleur stridente, surprise totale, douleur, la phalange enfle. J’y vais quand même, à mon retour – Edith ayant consulté internet – prise de tension : 135 puis 125, je reste couché. Dîner melon et pizza devant un Hercule Poirot en version allemande. Rentrée calme de nos chèvres. Il y a vingt minutes on était encore aux prolongations et à l’égalité 1/1et soudainement voici notre adversaire, il va être coriace : la Croatie, sa revanche de 1998 ?

Fiabilité de mes listes d’adresses parlementaires. Près de deux cent expéditions maintenant. Une heure de travail demain, et l’Assemblée aura été servie. Les dépêches et réactions – mais manifestement en classe politique et entre médias, sans que l’opinion entre Tour de France et finale du ballon rond soit dans le coup – indiquent bien qu’EM est allé trop loin. Ce discours au Congrès est de trop, il s’est accroché à un rite décidé trop à l’avance et en théorie, il a improvisé en scène un ajout plus que symbolique pour nos Républiques depuis 1873 : répliquer. Et en un an, l’atout supposé de la jeunesse et de la séduction n’a rien produit vis-à-vis des « grands » et l’intelligence, les diverses capacités de notre nouveau président n’ont pas davantage donné quelque chose pour l’Europe, de moins en moins corps unique et de plus en plus encline aux extrêmes droites. Le roi est nu donc. Pour NS et FH, ce niveau : 60 % d’impopularité ne pesait pas, les deux personnages n’avaient pas de prestige propre, simplement l’habileté d’avoir acquis le pouvoir dit suprême. EM au contraire, jusqu’à faire oublier une élection par chance (la déconfiture de FF) et par défaut (l’effondrement de MLP) était gratifié de capacités intellectuelles hors de pair, d’une liberté d’esprit et de mouvement rarement vérifiée à ce point, d’une autorité naturelle. Et puis, maintenant, la preuve devant tous d’une faillibilité totale, une méconnaissance du droit public (à la FH lançant la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux), une perte de sens de ce que même ses propres élus, peuvent entendre. Apparaît alors ce chantier d’une ampleur sans précédent dont il se targuait il y a quelques jours seulement en préparant ou relisant sn texte : un chantier de lois et autres détruisant les structures du pays sans que le chômage se résorbe d’un dixième de point…

International : la guerre commerciale plus encore entre les Etats-Unis et la Chine, qu’entre Europe et Amérique, ces deux fronts ouverts comme en badinant par un TRUMP tenant des propos de comptoir, marre de payer pour tous…

Drame, la petite chienne lévrier, splendide de Flore : Rose, qui venait d'accoucher de cinq petits, fauchée par une voiture, la route très passante et proche, un ami ou un visiteur ayant omis de fermer la porte du jardin. L’amie de notre trésor l’a appelée aussitôt.

  jeudi 12

07 heures 50 + Bien dormi, grand beau, matinée d’apprêt de la maison au moins pour nos amis TdeP. - Prier… tout simplement. Postcommunion : que ta miséricorde, Seigneur, agisse en nous et nous guérisse entièrement ; transforme-nous, par ta grâce, et rends-nous si généreux que nous puissions te plaire en toute chose. Toujours l’envoi en mission et sans moyens propres, en dépendance de qui l’on évangélisera. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement... L’ouvrir, en effet, mérite sa nourriture.1 La miséricorde, même et surtout pour l’ingrat et le renégat. Il n’a pas compris que je venais à son secours. Je le guidais avec humanité par des liens d’amour ; je le traitais comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue ; je me penchais vers lui pour le faire manger… vais-je les livrer au châtiment ? Non ! Mon coeur se retourne contre moi ; en même temps, mes entrailles frémissent. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère… moi, je suis Dieu et non pas homme (alors que pour faire comprendre Dieu, le prophète le donne aussi anthropomorphique), au milieu de vous je suis le Dieu saint, et je ne viens pas pour exterminer… mais Jésus instruisant Ses disciples missionnaires (qualification actuelle et juste… dans l’Église de ce que nous devons être) avertit. Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette vielle, et secouez la poussière de vos pieds. Amen, je vous le dis : au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville.

Je n’étudierai que tranquillement, donc plus tard, le discours de lundi à Versailles. Ce qui m’intéresse, c’est le mouvement des esprits. Désormais, à la rigidité de nos fonctionnements institutionnels du fait de la coïncidence des élections présidentielles et législatives, s’ajoute la rigidité du régisseur EM : celui-ci modifiera les calendriers, sans doute et sous pression, mais pas le cap. Le Huffington Post glose aussi sur son franglais. France is back. Et TRUMP commence son circuit européen par Londres. Demain, qui lui tiendra tête à Bruxelles, puis les compères de l’autorité et de la solitude, samedi, POUTINE. Nos machines à élire ne produisent pas mieux que les dictatures. La démocratie, ce n’est pas l’élection, mais la participation entre les élections et l’accompagnement-contrôle des élus, une contribution permanente de tous ceux qui le veulent au bien commun. - Je ne vois plus du tout ce qu’il va sortir de tout cela, sinon que je dois communiquer la liberté et l’expérience qui collent à moi et cultiver mon jardin, à la VOLTAIRE, et surtout mes aimées. Le projet de mon livre, tellement à s’écrire, se dévider en moi, se fera de lui-même.

Et la France éternelle(ment). L’Obs. Titre : « les 23 signes infaillibles qui montrent que les Bleus vont aller jusqu’au bout comme en 1998. »

1- Osée XI 1 à 9 ; psaume LXXX ; évangile selon saint Matthieu X 7 à 15

mercredi 11 juillet 2018

le géant, Benoît de Nursie - modèle d'organisation humaine en vue du bien commun, lequel est " au bout du bout " notre Dieu et Seigneur

seuls sentiers qui mènent au bonheur - textes du jour


Mercredi 11 Juillet 2018
 
07 heures 44 + Déjà avant-hier, un premier titre après la séance du Congrès du Parlement réuni à Versailles : le capitalisme populaire, m’avait alerté. Le prôner de la part de celui qui désosse le pays et privatise la France m’a paru de la démagogie, et une démagogie cyniquement avouée. Je lis de nouvelles dépêches : « Macron devant le Congrès : bâtir l'État-providence du 21e siècle » (La Tribune)… « Le président de la République n'a pas rassuré les parlementaires sur l'avenir des pensions de réversion. » (Huffington Post) … « Au Congrès à Versailles, Emmanuel Macron promet un "Etat providence du XXIe siècle"... sans plus de précisons. Malgré les attentes des parlementaires, le président de la République a renvoyé ses propositions sociales à l'automne. » (Huffington Post) … « Congrès de Versailles : Emmanuel Macron a déclenché une bronca inédite » … « Congrès de Versailles: Macron veut changer la Constitution pour répondre à ceux qui le boycottent. Le président de la République a annoncé qu'il soutiendrait une révision de la Constitution lui permettant de répondre aux interpellations. » (Huffington Post)… tout dépend donc d’un seul homme, et lui seul décide, la Constitution-même se change selon lui ! Nous ne sommes évidemment plus en démocratie. L’ouverture de ma tentative de livre l’an dernier pour obtenir des parrainages à l’élection présidentielle d’alors portait déjà, et en détail, là-dessus. Propositions reprises dans cette circulaire aux parlementaires incomplètement diffusée depuis dimanche, faute de listes fiables : je dois les « refaire  à la main ». 
 
Ce matin, l’indignation, celle qui me fit surgir en 1972 quand POMPIDOU prétendit se faire sacrer par referendum, sous prétexte de ratifier l’entrée de la Grande-Breragne dans le Marché Commun (on disait comme cela, alors, pour l’Union européenne), au motif que tout ce que DG avait fait de positif, lui était du à lui 1. Nous voici maintenant à mendier la manne et attendre d’EM de quoi survivre. Je pensais à une prise de conscience progressive des députés élus l’an dernier sur son nom (avec 52 et 54 % d’abstentions… méfiance instinctive des Français). Il est possible que l’on est une révolte du Parlement dans son entier. A quoi, contrairement à ce qui conditionna, en Juillet 2008, le doit présidentiel à s’adresse en personne physique au Congrès du Parlement, EM voudrait répliquer en y instaurant le débat. Le régime présidentiel donc, et dans notre cas puisque nous n’avons pas la culture américaine ni la si forte institution du Sénat, version Washington), l’irresponsabilité et la toute-puissance. Sur le papier, tant qu’il n’y a pas de mouvement social (guillemets ? Car il faudrait le définir, et surtout le susciter dans des formes et pour des objets qui ne peuvent plus être ceux d’hier et d’avant-hier : je crois que le défi est démocratique… programme du PC en 1971 avant le programme commun de gouvernement en 1972, porté par FM)… Et depuis avant-hier, la grande fête du Tour, puis notre probable (?)triomphe en Coupe du Monde. Une façon d’être et de faire en politique, qui devait être nouvelle et sans précédent, nous ramène aux jeux du cirque et de la scène. Quel scandale et quelle tristesse. Une communication si insistante et si panégyrique d’images personnelles pour la casse sociale : les contrats de travail, les retraites et l’application chez nous de l’imposition à la source.

Prier… notre pays, mes aimées, la misère dans notre monde, les petits rescapés de Thaïlande, « mon » Ousmane sans perspective que la mendicité tandis que ni moi ni Eric ne sommes inépuisables. Dieu nous porte ailleurs : pour qui marche dans l’intégrité, il est un bouclier, gardien des sentiers du droit, veillant sur le chemin de ses fidèles. Alors tu comprendras la justice, le jugement, la droiture, seuls sentiers qui mènent au bonheur… 2 Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. Réponse de Jésus aux siens : voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? Toujours l’échangisme, le rite et nous-mêmes à pied d’égalité avec Dieu, donnant-donnant… Jésus répond, se met à notre portée, nous considère et parle notre langage, même étroit. Il … vous, nous… recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle. Textes de la messe en mémoire de l’immense et si fécond fondateur : Benoît de Nursie, et une structuration bénédictine d’une grande partie de l’Europe et de notre royaume de France pendant des siècle, ceux suivant l’effondrement d’une construction qui avait été belle et universelle, pour son époque seulement méditerranéenne, proche-orientale, européenne… En regard, les prétentions institutionnelles d’EM ou bien cette sorte de recel du Christ éclatant… quand je lis les titres des différentes newsletters de ces jours-ci, chrétiennes ! « Tout quitter pour tout recevoir » (evangelizo.org). « Découvrir le visage du Christ en celui qui est à côté de moi » (info-zenit.org). Jeunes, familles, sportifs, retraitants… avec le Christ, faisons un pas de plus » (Jésuites d’Europe occidentale francophone). Cela fait métier, ce ne donne pas la sensation que celle ou celui qui écrit et « propose » vive ce qu’elle ou lui écrivent. Même sincères, ces bonnes volontés s’auto-encadrent tellement que c’est langue de bois et peu contagieux. Il est vrai que tout le monde n’est pas LACORDAIRE ou même ce cher JL que je « partage » autant avec ses « groopies » qu’avec sa fille d’adoption, Michèle T. La vie donnée… La preuve du dessein divin, l’Incarnation, le cachet d’authenticité de la prédication et de la Révélation que fut le « ministère public » du Christ : Sa mort, pour Sa résurrection. Nous mourons en Eglise de cette componction. Marguerite me rapporte d’il y a longtemps ou peu ce qu’elle entend d’une mère de famille en cours de retraite ou de rassemblement pieux : c’est l’amour de Dieu qui me fait aimer mes enfants. Notre fille l’a considérée comme une folle… Les textes donnés pour aujourd’hui par l’A.E.L.F. sont terribles 3 : Israël était une vigne luxuriante, qui portait beaucoup de fruit. Mais plus ses fruits se multipliaient, plus Israël multipliait les autels ; plus sa terre devenait belle, plus il embellissait les stèles des faux dieux.     Son cœur est partagé ; maintenant il va expier : le Seigneur renversera ses autels ; les stèles, il les détruira. Osée, l’imprécateur, nous donne aussi au nom de Qui l’envoie, ce que nous devons répondre, faire selon l’attente divine : Faites des semailles de justice, récoltez une moisson de fidélité, défrichez vos terres en friche. Il est temps de chercher le Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne répandre sur vous une pluie de justice. Programme concret de mes devoirs – maintenant – d’entretien de nos aîtres et lieux, broussailles, hortensias, rosiers et palmiers à dégager et faire respirer. Le sourire de nos roses nous appelant des ronces et autres que nous avons laissé, que j’ai laissé se développer, les années de mon inertie, une forme de descente aux enfers, celle de Jésus ne dura que trois jours, mais elles furent éternelles pour notre rachat éternel. Défrichage aussi de notre vie politique qui doit retrouver son seul ressort : la participation de tous, celle qui fait consensus, donc fécondité et légitimité, celle que fonde la considération des soi-disant dirigeants (surtout s’il n’y en a qu’un) pour les gouvernés… Et Jésus, comme le pape François, la périphérie, les autres, les vrais autres :  Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.    Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Apparemment, Il exclut la Samarie, mais c’est pourtant avec une des filles de celle-ci qu’Il dira pour la première fois – en coïncidence avec Sa propre fatigue, et physiquement Sa soif – qui Il est. Je le suis, moi qui te parle. Proximité vécue du Royaume, appel nominatif des premiers missionnaires.

Journée donc pour la diffusion, selon listes que je dois mettre au net moi-même, les toutes faites sont obsolètes et pas fiables… et s’il me reste du temps, quand la chaleur sera tombée : tondre.

1- alors, le premier papier que me publie Le Monde . 30 Mars 1972 – cher Jacques FAUVET

2- Proverbes II 1 à 9 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu XIX 27 à 29

3- Osée X 1 à 12 passim ; psaume CV ; évangile selon saint Matthieu X 1 à 7

samedi 7 juillet 2018

j'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? ce qu'Il dit, c'est la paix - textes pour ce jour et réflexions du matin


Samedi 7 Juillet 2018
 
Perspective de la "réforme" de nos institutions : ma lettre à EM il y a un mois, au président du Sénat, deux articles que je vous ai déjà donnés et publiés respectivement par le Monde en 1973 (l'origine de toutes les déviances constitutionnelles après de Gaulle, le quinquennat par horreur du referendum) et en 1975 (collectivités locales ou territoriales, ni  jacobinisme, ni particularismes mais le choix des Français pour le contour de leurs circonscriptions respectives, petite ou grande de superficie ou de population, et pour les compétences de celles-ci, en sus d'un "tronc commun" défini par la représentation nationale. Aller à mon blog "politique"
http://bff-voirentendre.blogspot.com    France & relations internationales - évaluation politique quotidienne – mise au net journaux tenus manuscrits de 1964-1971 puis dactylographiés : journal d’il y a cinquante ans - écrits & lectures d'autrefois ou de maintenant - collaborations de presse

Mais d’abord prier… l’invincible espérance est une grâce, elle n’est ni de moi ni du monde ni d’autrui.

09 heures 59 + Ce jour-là, je relèverai la hutte de David, qui s’écroule (la cabane non achevée pour notre trésor, commencée il y a neuf ans…) 1; je réparerai ses brèches, je relèverai ses ruines, je la rebâtirai telle qu’aux jours d’autre fois… Mais la responsabilité, aujourd’hui, de l’État d’Israël en Palestine, pour avoir reçu une telle promesse : je les planterai sur leur sol, et jamais plus ils ne seront arrachés du sol que je leur ai donné… promesse puis créance acquise par la shoah sur le reste du monde… Le vieux et le neuf, l’intégrité, la sincérité de notre discernement. Le rite est pour Dieu, non pour lui-même. Le jeûne, les ravaudages… le commandement divin, celui de Jésus à Ses disciples, à Ses contemporains et détracteurs : Le préférer. Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Epoux est avec eux ? … On met le vin nouveau dans des outres neuves… dans de vieilles outres, le vin nouveau les fait éclater… Le dialogue était avec les disciples du Précurseur, ceux qui – au contraire de Jacques, Jean, André, peut-être Pierre suivant son indication : voici... – sont restés à ce dernier, sans entendre ni comprendre son message … Celui qui vient derrière moi, et que vous ne connaissez pas.
 
10 heures 28 + Par sa décision, visant notamment la constitutionnalité de notre devise nationale et affirmant donc le principe de fraternité, vis-à-vis des migrants, le Conseil Constitutionnel sauve l’honneur, le nôtre et celui de l’Europe entière : « les lieux fermés » en bordure (extérieure…) de nos frontières. Alors que nous avons « panthéonisé » une personnalité au titre des camps de concentration et à celui des valeurs européennes. Les pays qui ont physiquement expérimenté l’implantation de camps chez eux et l’occupation allemande, version nazie… font leur « axe » contre les migrants : de la Bavière à la Hongrie. L’extrême droite en civil : pour moi, c’est l’horreur. Une « mithridatisation » que j’ai dénoncée dès 1997 : le sécuritaire, les thèmes du Front national banalisés par NS pour le « syphonner », réincarnés par un Normalien énarque (WAUQUIEZ) et le consentement d’EM à cette défiguration de nos idéaux fondateurs et de notre image dans le monde, par suivisme de l’opinion : lui, le pédagogue, l’homme de liberté et d’intelligence… Le changement des mentalités et des comportements, le voici donc. - Révision constitutionnelle, ajustement de nos institutions : travail de ces heures-ci vers les parlementaires. En simple, le droit d’amendement « encadré », la publicité des débats réduite à la ratification en séance plénière de ce qui ce sera discuté en commissions (donc à huis-clos, sauf à organiser la publicité en direct du déroulement de leurs travaux). En revanche, rien pour « encadrer » l’abus présidentiel de prérogatives constitutionnelles et d’une position politique qui devrait être d’arbitre : EM nomme le président du groupe parlementaire LREM, le prévenu FERRAND (échappant à l’examen pour la transaction immobilière au bénéfice de sa compagne, par mutation du procureur qui avait allumé la èche, en répondant à Anticor), qui est le rapporteur général du projet de révision de nos institutions dans le sens autoritaire (on dit modernité, exemplarité et efficacité)… rien pour l’obligation de referendum sur certains sujets, rien pour rendre praticable l’initiative populaire du referendum… banalisation de la justice politique, à laquelle – tout en maintenant la Cour de justice de la République – je voudrais qu’on adjoigne un tribunal d’honneur de la République pour les manquements au bien commun, aux responsabilités vis-à-vis de notre patrimoine matériel et intellectuel, même sans contravention aux textes pénaux, commerciaux : l’honneur des dirigeants et la flétrissure de celles et ceux qui ont livré nos biens, nos grandes industries, nos spécificités, politiques comme chefs d’entreprises et de banques. CAHUZAC, c’est du pénal, il ne nuit qu’à lui-même, mais les complaisances de LAGARDE (TAPIE et les avoirs du Lyonnais), de WOERTH (la confusion des fonctions de trésorier du RPR puis de ministre… l’hippodrome de Compiègne, et tout ce qui ne se sait pas), chacun en position au présent et plus encore à l’avenir… et qu’un ancien président de la République soit le mentor d’investissements étrangers (NS et le Qatar) ou un ancien Premier ministre la caution de la Chine, ce doit être flétri. Sous l’Occupation, on collabora mais du fait d’une telle contrainte. Quelle contrainte a empêché notre imagination, l’épargne nationale ou européenne pour sauver nos industries ?

1- Amos IX 11 à 15 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu IX 14 à 17



jeudi 5 juillet 2018

le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard - textes pour ce jour

jeudi 6 juillet 2018
 
textes et réflexions, au jour le jour que je continue quotidiennement - textes liturgiques, notations de nos dérives et de ce que nous manquons - seront placés rétrospectivement sur ce blog
dans l'immédiat, aujourd'hui et demain matin, l'entrée au combat contre le projet de révision constitutionnelle et ce qui l'accompagne : circulaires aux parlementaires
premier combat, contre le quinquennat version Pompidou 1973 - 2ème quinquennat version unanimitaire et qui a tout figé pour un présidentialisme nous dénaturant
- 3ème combat, la soi-disant modernisation de nos institutions pour une démocratie irréprochable, version Sarkozy - 4ème le bis, contre le Parlement, version Macron
commencé commencé  à mes trente ans, mais j'étais porté par la une du Monde ou son accueil plusieurs fois par mois, continué sans tribune à mes 75 ans
la participation  (grande leçon de 1968 et synthétisée par de Gaulle) se résume aujourd'hui à seulement combattre . . .
la démocratie, c'est la participation de tous aux décisions et plus encore à ce qui les inspire : imagination et adhésion en dépendent

10 heures 30 + Hier soir, séquence encore plus belle qu’avant-hier, le coucher du soleil à Port-Groix, le duo des « filles », Marguerite et son amie Fanny, l’eau en ondes, le ciel en drapés et en notes nuageuses, la bande-son discrète et si présente, puis le gazon anglais. Prière ensemble au pied du lit de notre fille : spontanément, Fanny qui avait retrouvé le texte auquel elle tient, et que je ne connaissais que partiellement : les pas sur le sable, à la laisse de mer, au soir de ma vie d’un poète brésilien que je ne connais pas, Ademar de BONOS. Les moments splendides d’une vie sont sans ceux dont on prend conscience, tant ils nous convainquent que la communion, la présence, la beauté sont possibles, nous sont – sans cesse – proposés : nous y rendre, y être.
Prier… 1 Amos et sa légitimité, je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’éais bouvier et je soignais les sycomores. Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, et c’est lui qui m’a dit : »Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël ». Quelle prophétie ? Quel message encore et surtout aujourd’hui : la loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sage les simples…. Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. Efficacité ! Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. - Celui-là blasphème – Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire « tes péchés sont pardonnés », ou bien dire : « lève-toi et marche » ? Tout miracle, toute guérison avec le Christ en compagnon, Celui qui nous suscite et nous révèle à nous-même, sont la combinaison de la foi et de la grâce : voyant leur foi, Jésus dit au paralysé… Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… Lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. Notre Dieu, Dieu est simple, présent, aussi intime que fort. Cela tombe bien car en ce moment, nous, moi et surtout notre pays dans un monde que bouleversent à plaisir des dirigeants, dont les principaux cultivent la dictature. Démocratique, s’il en est, après un inouï culte et du chef et de la race : la République fédérale d’Allemagne. Il est vital qu’Angela MERKEL reste à sa tête, il est urgent que l’Europe se donne le moyen institution et l’enceinte élective pour exorciser puis éradiquer la ronde infernale des populismes et des démagogues qui tournent et fat contagion, hideuse tache d’huile sur la nappe du banque de Malthus, par ailleurs pris d’assaut et de convoitise par « la misère du monde ». La question des migrants et de leur accueil-intégration n’est ni matérielle, ni financière, elle est psychologique, elle est acceptation de part et d’autre. Haine et peur ne doivent pas l’emporter, mais les témoignages (ma chère femme et la vie scolaire) abondent de classes déglinguées par les nouveaux arrivants : France depuis du temps, Allemagne maintenant, chute des niveaux. Le travail des dirigeants n’est pas de suivre les hantises de l’opinion mais d’inspirer confiance à tous pour qu’ensemble nous trouvions cas par cas, lieu par lieu les solutions d’adaptation, de tolérance, de convivialité et à terme le projet qui nous unira, tous, chez nous et pour notre Vieux Monde. Le propre de la dictature est qu’elle est faible, parce qu’elle n’est pas dans les esprits du grand nombre : EM va en faire l’expérience. La contrainte et le nationalisme, version des années 30, version à Moscou et à Pékin, ne sont pas la vérité de l’homme. Nous ne devons en rien les accepter, encore moins les honorer. On ne serre pas la main d’un chef d’État qui bombarde le sud-est de la Syrie, déplace 270.000 personnes vers des frontières fermées, pour soutenir un bourreau à la silhouette du serpent de Jean-sans-Terre dans l’animation de Robin des bois, même s’il s’agit d’une demi-finale de foot-ball.
En vue d’une succession de circulaires-courriel aux parlementaires, j’étudie à fond les projets déposés le 9 Mai dernier qui m’ont semblé lundi à première lecture comme le baillon mis au Parlement, « resserrement » du droit d’amendement, huis-clos parce que seulement en commissions pour les débats article par article 2. Quant aux limitations notamment du nombre des mandats, c’est un déni de jugement des électeurs : s’ils veulent quelqu’une ou quelqu’un longtemps, très longtemps pourquoi pas ? Des juridictions pour tout « responsable » (la responsabilité pouvant être évaluée et sanctionnée), je ne veux pas que soit supprimée la Cour de justice de la République et que soit banalisée la responsabilité ministérielle en cas de délit ou de crime. Mais l’essentiel n‘est pas depuis dix ou vingt ans l’atteinte à des textes, mais l’atteinte à l’honneur et à la conscience présumés habiter et mouvoir nos dirigeants politiques et économiques : une Cour d’honneur ou de l’honneur avec des renvois possibles en Cour de justice ou en correctionnelle, mais d’abord flétrir ceux qui bradent nos entreprises, nos industries, ceux qui sourdement mine l’esprit et la réaction libertaire et démocratique des Français. Sanction : le déshonneur, ce qu’on infligea à DREYFUS, bien plus que le bagne.
Ambiance : Nantes, depuis douze ans un peu partout en région parisienne, mais maintenant « en province »… une tout autre démonstration que Mai 68 (sans morts qu’un noyé à Flins). L’excès d’images présidentielles, la leçon de la rolex de NS n’a pas été retenue, la pantalonnade pour HULOT ou de HULOT (le film éponyme de Jacques TATI les vacances de M. Hulot), la présentation du « plan pauvreté » dépendant de la victoire des Bleus. Pleure, ô pays bien-aimé, l’Afrique du sud en apartheid. Le sens profond des Français : EM tombe pour des dépenses somptuaires de mise en valeur pour son épouse : la vaisselle, la piscine… Edgard PISANI félicitant Mme de GAULLE pour tels bibelots et un salon à l’Elysée : mais, nous ne sommes pas chez nous ! Le Général timbrant lui-même son courrier personnel et réglant les repas familiaux quand il y en avait à l’Elysée.
Prier… les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le coeur.
1- Amos VII 10 à 17 ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IX 1à 8

2- Article 3

Article 41 de la  Constitution
Les amendements – gouvernementaux ou parlementaires – de nature réglementaire, non normatifs ou sans lien avec le texte discuté – les « cavaliers législatifs » – seront déclarés systématiquement irrecevables, sans attendre que le Conseil constitutionnel les invalide finalement.
Le Parlement débattra de manière plus approfondie sur les amendements qui ont une réelle portée et la loi adoptée sera de meilleure qualité.
Article 4
Article 42 de la Constitution
Certains textes choisis par les assemblées pourront être discutés, en tout ou partie, uniquement en commission. Ils seront ensuite simplement ratifiés en séance plénière.
Le débat en séance publique pourra ainsi se concentrer sur les questions les plus essentielles après un travail approfondi en commission, conformément à l’esprit de la révision de 2008 qui a engagé ce mouvement et à une pratique développée au Sénat.
Article 5
Article 45 de la Constitution
Il est proposé de réduire le nombre de discussions, qui peuvent aujourd’hui s’élever jusqu’à treize par texte. Après l’échec d’une commission mixte paritaire, le dernier mot pourra être donné, comme aujourd’hui, à l’Assemblée nationale mais selon une procédure plus resserrée. L’Assemblée nationale pourra reprendre les modifications du texte apportées par le Sénat.
Articles 6 et 7
Articles 47 et 47-1 de la Constitution
Les délais d’examen des lois de finances et de financement de la sécurité sociale seront resserrés à l’automne pour, en contrepartie, développer le contrôle de l’exécution du budget dans le cadre d’un « printemps de l’évaluation ». Les ministres devront rendre compte de leur gestion devant les commissions des assemblées.