jeudi 11 mai 2023

premier-né d'une multitude de frères

HOMÉLIE D'ISAAC DE L'ÉTOILE POUR L'ASCENSION

De même que la tête d'un homme et son corps constituent cet homme dans son unité, de même le Fils de la Vierge, avec les membres qu'il a élus, constitue un homme unique, et un seul Fils de Dieu. C'est le Christ total et complet, Tête et corps, dont parle l'Écriture. Oui, tous les membres ensemble forment un seul corps qui, avec sa Tête, constitue l'unique Fils de l'homme. Et lui, avec le Fils de Dieu, constitue l'unique Fils de Dieu, de même qu'avec Dieu il constitue un seul Dieu.

Ainsi le corps tout entier, avec sa Tête, est Fils de l'homme et Fils de Dieu, et Dieu par conséquent. D'où cette parole : Père, je veux que, de même que moi et toi nous sommes un, eux aussi soient un avec nous.

C'est pourquoi, conformément à cette affirmation fréquente de l'Écriture, le corps n'est pas sans la Tête, ni la Tête sans le corps. Pas plus que la Tête et le corps ne sont sans Dieu. Tel est le Christ total. En conséquence, tous les membres forment un seul Dieu ; mais le Fils de Dieu est uni à Dieu par nature ; avec lui le Fils de l'homme est dans une unité de type personnel, tandis que son corps lui est uni sacramentellement. ~

Ainsi les membres croyants et spirituels du Christ peuvent dire en toute vérité qu'ils sont ce qu'il est lui-même, à savoir : Fils de Dieu, et Dieu. Mais ce qu'il est par nature, eux le sont comme membres associés ; ce qu'il est en plénitude, eux le sont par participation ; bref, s'il est Fils de Dieu par son origine, ses membres le sont par adoption, selon cette parole de l'Apôtre : Vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs, qui nous fait nous écrier: Abba, Père.

En même temps que cet Esprit, il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, afin que, selon l'enseignement du premier-né d'une multitude de frères, ils apprennent à dire : Notre Père qui es aux cieux. Il dit aussi, ailleurs : Je monte vers mon Père et votre Père. ~

Par cet Esprit, il est né du sein de la Vierge comme Fils de l'homme, et comme notre Tête ; par le même Esprit, nous renaissons pour notre part de la source baptismale comme fils de Dieu, comme son corps. Et de même que lui est né sans aucun péché, nous renaissons, nous, dans le pardon de tous nos péchés.

En effet, de même que dans son corps de chair, il a porté sur le bois tous les péchés de son corps tout entier, ainsi a-t-il donné au corps spirituel la grâce de la régénération, pour que ce corps ne se voie plus imputer aucun péché. L'Écriture le dit : Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas de péché. Cet homme heureux, c'est sans doute le Christ, car en tant qu'il est Tête du Christ, Dieu, il remet les péchés ; en tant qu'il est Tête du corps, homme unique, il n'a rien à se faire pardonner ; et en tant qu'il est le corps de la Tête, fait d'une multitude de membres, il ne se voit imputer aucun péché.

Il est juste en lui-même, et lui-même se rend juste. Il est l'unique Sauveur, l'unique sauvé. Car dans son corps, sur le bois, il a porté le péché que par l'eau il a emporté loin de son corps. De deux manières, par le bois et par l'eau, il sauve, lui l'Agneau de Dieu qui porte les péchés du monde, parce qu'il les a pris sur lui; prêtre et sacrifice, il est aussi Dieu ; en s'offrant lui-même à lui-même, il s'est réconcilié avec lui-même, comme avec le Père et l'Esprit Saint. 


 

 

 

 

 

 

mardi 9 mai 2023

 

 

Les chrétiens dans le monde.

 

LETTRE À DIOGNÈTE


Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n'habitent pas de villes qui leur soient propres ; ils n'emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n'a rien de singulier. Leur doctrine n'a pas été découverte par l'imagination ou par les rêveries d'esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d'autres, les champions d'une doctrine d'origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l'existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s'acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n'est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c'est ainsi qu'ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu'ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu'on les châtie, ils se réjouissent comme s'ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.

En un mot, ce que l'âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L'âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L'âme habite dans le corps, et pourtant elle n'appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n'appartiennent pas au monde. L'âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu'ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l'âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait de tort, mais parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs ; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs.

L'âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent. L'âme est enfermée dans le corps, mais c'est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c'est eux qui maintiennent le monde. L'âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l'incorruptibilité du ciel. L'âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu'il ne leur est pas permis de le déserter.

 


le Hakhel et Lag BaOmer - chabad.org

 

Behar-Be’houkotaï


Chers amis,

Ce mardi, nous célébrons Lag BaOmer, un jour de grande joie et de célébration dans la tradition juive. C’est un jour où nous nous rappelons la vie et les enseignements de Rabbi Chimone bar Yo’haï, un sage vénéré de la Michna qui a inspiré de nombreuses générations.

L’un des enseignements de Rabbi Chimone que nous pouvons appliquer à nos vies aujourd’hui est lié à la mitsva du Hakhel, le « Rassemblement ». Dans les temps anciens, le Hakhel avait lieu au Temple de Jérusalem, où tous les Juifs se rassemblaient pour entendre la lecture de la Torah et renforcer leur engagement envers D.ieu.

Bien que le Temple ait été détruit, le Hakhel est toujours possible pour nous aujourd’hui. Nous pouvons tous construire notre propre « Temple » intérieur en illuminant nos vies avec la Torah et les Mitsvot de D.ieu.

Cette année étant une année de Hakhel, nous avons une occasion unique de rassembler les autres et de les aider à découvrir la sagesse et la joie que la Torah peut apporter à leur vie. C’est particulièrement important pour les enfants, qui ont le potentiel de toucher le cœur de leurs parents et de les inspirer à leur tour.

Rabbi Chimone nous a enseigné que chaque Juif, sans aucune exception, possède un mérite pour lequel D.ieu le bénit. Il a également enseigné que par le mérite de la pratique de la Torah et des Mitsvot, chaque Juif a le pouvoir de sauver tout son entourage et de susciter pour eux la bénédiction divine.

Lag BaOmer – que Rabbi Chimone a appelé son jour de joie – est le moment propice pour célébrer la joie de vivre selon les enseignements de Rabbi Chimone et de Rabbi Akiva et ainsi recevoir les bénédictions de D.ieu et trouver l’inspiration pour continuer notre avancée spirituelle tout au long de l’année de Hakhel.

Puisse cette période être remplie de bénédiction, de joie et de lumière pour vous et vos proches.

‘Hag Saméa’h ! Ou plutôt : « Lag » Saméa’h !


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org