vendredi 31 octobre 2014

oui, Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus - textes du jour

Vendredi 31 Octobre 2014

                      Expérience saisissante de ces deux derniers soirs. Tant de contrastes que ce deviennent des types, mais qui m’atteignent par l’amour prodigué par l’un et une sorte de pitié que provoque la haine de l’autre, mais l’impression d’avoir été saisi par le rayonnement ou par l’ombre, le noir de la relation demeure. J’ai rarement vécu cela avec une telle intensité sauf à ces moments qu’on ne peut jamais décrire parce qu’il faut les vivre pour les ressentir, et qu’en les ressentant-vivant, on n’est que dedans sans recul, immergé et pourtant respirant comme jamais autrement : l’amour et ses multiples temps-moments-sphères-rythmes et dialectiques. Avant-hier, une armure d’un homme se protégeant dans un enfermement proclamé, çà ne m »intéresse pas, le passé ne m’intéresse pas, et l’arrogance constante d’exposer  des points de vue, le plus souvent d‘ailleurs intéressants ou faisant penser sans en rien attendre ceux de l’autre, qui s’il (moi et de manière souriante, joyeuse, ma chère femme) risque à dire le sien ou à aborder, bifurquer vers autre chose, se fait aussitôt rembarrer. Fut-ce de la haine ? une jalousie déplacée d’un jeune marié septuagénaire ayant préféré que sa nouvelle épousée (pour elle un énième compagnonnage mais peut-être la dignité du statut et la stabilité pour la fin de vie ? tôt organisée ?) reçoive un soupirant de ses seize ans, lui aussi septuagénaire et qu’elle a retrouvé et fréquente depuis plus de dix ans. Après le désagrément, la pitié, la communion avec ma chère femme dans l’appréciation du personnage et maintenant attente de la réaction de celle qui est devenue notre amie, à tous trois et dont nous partageons soucis de ses parents et réussite de sa carrière médiatique. Et hier soir, une fraternité, un aveu de part et d’autre de la responsabilité que j’ai reçu d’accompagner un garçon d’une richesse exceptionnelle d’origines, d’ascendances, de situations familiales et surtout de sincérité, un surdoué de l’empathie, de la vibration m’apprenant multiplement par ses écoutes, ses demandes et son aventure qui est totalement celle de la vie, sa conversion récente n’est pas à une étiquette, à une communauté, à quelque mouvement humain que ce soit, mais bien à Dieu par une vive prise de conscience du spirituel, du besoin de nous tous – mais auquel chacun ne cède pas toujours ou pas assez – de l’absolu. Avais-je jamais entendu aussi bien dit, parce que vécu et récemment conclu : Dieu seul ne déçoit pas. En adjacence, combien j’ai reçu hier soir dans la pénombre de la place de l’Université, le bâtiment allemand dont je souffrirai qu’il y ait la réplique à Paris non pour l’urbanisme (vieux de plus d’un siècle, le bâtiment néo-classique et sobre, en grès des Vosges semble neuf d’hier) mais pour la cohérence, la continuité, l’exclusivité du fil historique… la société marquée par ses sociologies dans une époque où nous ne croyons plus qu’à l’individuel, la liberté de considération et peut-être de pratique pour l’amour, l’ingéniosité des études et des projets, l’exotisme de la fraicheur alors que tout aurait pu être fouillis et handicap. Un homme de regard et de désir, mais tout de légèreté, la sincérité chemin du spirituel, de soi et des autres. – Participant à ce parcours quotidien, nous avions échangé beaucoup et il y avait eu la première vue, mais une telle chaleur lumineuse et une telle confiance : la responsabilité. Tandis que la veille, c’était le rejet absolu et méprisant, me mettant maintenant au défi de le désarmer, non pour vaincre mais pour amener au découvert ce qui reste forcément humain, vulnérable, et sera peut-être sympathique, voire reconnaissant que des portes se soient ainsi ouvertes à lui, la confiance en autrui…

Prier… déjà cette forme d’ombre des anticipations d’un moment, ombre sans couleur ni qualification, notre départ d’ici et de cette paix-sécurité (à quoi tient-elle ?), le retour à des structures de vie forçant à ramer, et plus immédiatement la réussite ou pas de cette fête préparée, ; attendue, désirée en impatience et sans doute en encore plus de fantasmes, qu’adultes, nous ne pouvons en recevoir : halloween pour Marguerite. Sans doute importé, sans doute païen, mais n’empêchant nullement Toussaint, communion des saints, des vivants et des morts. La citrouille, les chapeaux, les tenues : notre fille en sorcière et moi en chapan et bonnet kazakhs.

Prier… ma chère femme, relayant sa mère, la petite cuisine, le café, les tartines, l’aller-retour avec Fonzy pour le pain, la boulangerie aux trois générations d’artisans, les croissants gratuits de son enfance, les ruelles de al cité-jardin, les maisons à colombages, toits de tuile, étage dernier semi-mansardée, haies vives, silence et passants rares, la délicieuse Robertsau de Strasbourg, sans âge comme la vie d’une très jeune fille qui songe et fait songer avant que commence sa vie de jeune fille, le cœur doux et simple. L’amour pour autrui quand on a reçu grâce mission ou possibilité de l’accompagner. Paul et son si cher Timothée… sa lettre aux Philippiens (la rencontre au lavoir du gratin de cette cité dont l’ambiance se ressent encore aujourd’hui alors que plus un mur ne subsiste… une sorte de coup de foudre, saint mais humain, avec cette grande dame, dont le nom m’échappe et qui était fortunée, influente). Chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie, à cause de ce que vous avez fait pour l’Evangile en communion avec moi…je vous porte dans mon cœur puisque vous communiez tous à la grâce qui m’est faite de justifier et d’affermir l’annonce de l’Evangile jusque dans ma prison. Oui, Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus. [1] Paul en prière, prière qui, de lui, dépasse toute catégorie et toute posture parce qu’elle est communion totale avec celles et ceux que l’Apôtre garde constamment en son cœur, de toute son âme. L’enseignant, le voyageur, le marqué du Seigneur aime et dit l’amour en priant et par sa prière, l’amour pour celles et ceux qui lui sont donnés. Mais le contexte, l’aimantation, le mouvement sont intensément la relation au Christ : son travail, je suis persuadé qu’il le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus… vous marcherez sans trébucher vers le jour du Christ et vous aurez en plénitude la justice obtenue grâce à Jésus Christ, pour la gloire et la louange de Dieu. Une sorte de mise en place générale et lumineuse. Tandis que Jésus, vivant parmi nous sa venue humaine sans laquelle la Parousie n’aurait aucune substance, aucun sens et ne nous serait d’une sensibilité impossible, mange, boit, parle et guérit. La divinité, même dans sa plus simple expression : l’humanité du Christ déconcerte et fait même enrager. L’invité est souverain, le thème n’est plus le repas qui lui est offert, mais justement, un homme atteint d’hydropisie était là devant lui. …  Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? Ils gardèrent le silence. Jésus saisit le malade, le guérit et le renvoya. Les gardiens du dogme renvoyés à leur perplexité et à leurs complexes (ils furent incapables de trouver une réponse) et le miraculé à une vie aux dimensions recouvrées. Anticipation de la Parousie, les demandeurs exaucés et les professionnels de la foi démasqués.

Notre fille s’éveille, ma chère femme va arranger les tombes de famille, devant lesquelles nous irons ce soir avec la petite Léna et ses dix mois dont raffolent Marguerite et ses bientôt dix ans. Quant à demain, la route d’est en ouest et de six ou sept régions vibrant de mille ans de notre histoire nationale, arriver avant la nuit : commandement et disposition de ma chère femme… Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s’en instruisent. Ce peut être le chemin de tous les agnostiques, Voltaire et l’horloger. Noblesse et beauté dans ses actions… le Seigneur est tendresse et pitié. Il a donné des vivres à ses fidèles. C’est le chemin des croyants et des voyants : le choix d’un accompagnement par un absolu qui Se met à notre portée, cordialement, doucement.


[1] - Paul aux Philippiens I 1 à 11 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 6

jeudi 30 octobre 2014

conversion à l'Islam ? ou à la vie spirituelle ? à Dieu ?

jusqu'au jour où vous direz - textes du jour

Jeudi 30 Octobre 2014

                        Prier… en toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier. [1] Selon saint Luc, jamais le Christ n’a été autant son propre prophète qu’en réponse à cette fausse marque d’amitié des Pharisiens, cherchant tout argument pour qu’Il déguerpisse : va-t’en, pars d’ici : Hérode veut te faire mourir. Les pharisiens qui reçoivent volontiers à leur table la notoriété du moment, font faire « le sale boulot » par les autres que d’ailleurs ils méprisent et détestent : Hérode, l’occupant. Jésus fait compter les jours par avance de sa Passion et de sa Résurrection, avec insistance et force : aujourd’hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons ; le troisième jour, je suis au but. Mais il faut que je continue ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant. Il s’agit bien d’un destin de mort, en ce sens Jésus répond à ces « conseilleurs » : Il va mourir et Hérode y sera pour quelque chose, eux aussi. Dieu abandonne votre Temple entre vos mains. Mais destinée aussi de Jérusalem, cette ville-symbole où vient souvent le Christ et dont Il pleure. Le dénouement est moins explicite : vous ne me verrez plus jusqu’au jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Cette prophétisation du Christ personnellement, par Lui-même ou par le « proto-évangile » d’Isaïe, est un fort étai de la foi qui m’est donnée. Paul est lui-même le grand exemple de la foi et de la prière, davantage que les autres Apôtres qui prêchent, conseillent, enseignent, théologiens et pasteurs, grands témoins mais du Christ, tandis que Paul est exemplaire qu’il le dise de lui-même (ce qui parfois peut nous paraître agaçant, mais ce qui est une façon de se livrer au regard et au jugement de ses ouailles) ou qu’il le montre précisément : priez aussi pour moi. Que Dieu mette la parole dans ma bouche pour que je fasse connaître avec assurance le mystère de l’Evangile dont je suis l’ambassadeur enchaîné. Priez donc afin que je trouve dans l’Evangile l’assurance pour parler comme je le dois. Le psalmiste en témoigne pour lui, pour nous : il exerce mes mains pour le combat, il m’entraîne à la bataille, il est mon allié, la forteresse. Béni soit le Seigneur, mon rocher, ma citadelle, celui qui me libère.


[1] - Paul aux Ephésiens VI 10 à 20 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc XIII 31 à 35

mercredi 29 octobre 2014

je ne sais pas d'où vous êtes - textes du jour

Mercredi 29 Octobre 2014

Prier…  n’y aura-t-il que peut de gens à être sauvés ? [1] Question que je ne me suis jamais posée pas parce qu’elle conduit à l’angoisse : et moi ? et mes proches ? mais parce qu’elle a autant sa réponse dans le cœur de Dieu : il ne fait pas de différence entre les hommes, que dans notre instinct, notre intuition, nos rêves d’enfants, de vieillards, de femmes et d’hommes. De salut qu’universel, sinon il n’en est pas. Nous tous, pris, repris, aimés, quels que soient nos parcours, nos époques, nos fautes ou nos gloires (discutables toujours, précaires toujours). Sans doute, Luc rapporte-t-il ces phrases terribles du Christ : Seigneur, ouvre-nous ! – Je ne sais pas d’où vous êtes. – Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. – Je ne sais pas d’où vous êtes. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. Nous ne pouvons répondre, « plaider » qu’un seul argument : nous venons de Toi et nous allons à Toi, mais nous sommes si précaires et faibles. Plus aisé à recevoir mais clé sans doute du parcours et des comportements nous faisant vraiment aller à Dieu, Le refléter…  quelle que soit notre condition, vous, les enfants… et vous, les parents… vous, les esclaves… et vous, les maîtres… tranquillement, le devoir d’état. C’est cela qui est juste… une éducation et des avertissements inspirés par le Seigneur… la simplicité de votre cœur sans chercher à vous faire remarquer par souci de plaire aux hommes… n’utilisez pas les menaces… ne poussez pas à bout… Jésus répond ainsi à la question, nous met devant notre responsabilité : efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Le résultat est moins que garanti : beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Il n’y a donc plus que l’espérance dans la reconnaissance de ce que nous sommes : le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.

Hier soir, grand moment de communion avec toute notre histoire, les images et les voix de la plupart de nos personnages depuis 1940 à l’exception du président aujourd’hui régnant et du fondateur : de Gaulle, que d’ailleurs Simone Veil n’aimait pas. Imprévisiblement, celle qui – à l’instar de Robert Badinter pour la peine de mort ou de Christiane Taubira pour le mariage homosexuel – a porté une avancée décisive dans la compassion de notre pays pour certains des siens, va probablement rester dans nos mémoires et pour la mûe et des équilibres mieux assurés de notre conscience collective et de notre vie ensemble, comme celle qui aura pleuré publiquement pour que nous sachions ce qui fut perpétré et vécu, et ce que signifie pour les siècles des siècles le racisme, le racisme au paroxysme d’ « usines construites pour tuer ». Nul ne l’a fait avec autant de fond, l’expérience des camps de la mort, ni autant d’autorité. Ce qui était moins évident à l’époque : années 70 et 80, c’est ce qu’a été le septennat de Valéry Giscard d’Estaing, de véritables intentions, un véritable projet, des réalisations, une vie politique moins tributaire de celle des partis et qui fut contemporain d’une gauche véritable et de la déviance dans les haines des possibles héritiers de l’homme du 18-Juin. L’époque a été tournante, elle fut donc et reste, apparait dans notre mémoire aujourd’hui et au comparatif, une époque de jeunesse. Et ce septennat montre l’importance du relationnel dont nous avons perdu sens et pratique : la relation VGE-Schmidt, la relation Veil-VGE car l’un sans l’autre le président et sa ministre n’auraient pas, chacun, été ce qu’ils ont été. A regarder posément la succession des présidents à notre tête et dans notre histoire récente, il est possible que l’on considère Pompidou, au vu de ses résultats, notamment économiques et industriels, plus grand que sa brigue sous de Gaulle et ses fautes majeures (le projet de quinquennat, l’élargissement à la Grande-Bretagne) – que nous ne devions à Mitterrand que d’avoir porté au plus haut l’institution présidentielle et su continuer, même ritualiser l’entente franco-allemande en perspective autant bilatérale qu’européenne – que Sarkozy lui-même puisse être crédité d’un projet, de projets et pas seulement de son ambition du pouvoir à laquelle, pour le moment, se réduisent Hollande et Valls.
                         Réfléchir suppose de la chair : un document comme celui d’hier, la vie en des circonstances précises (les oppositions à l’aéroport nantais ou au barrage dans le midi, les camps,  Calais) bien plus que des réunions à huis clos ou des lectures de papiers ou des entretiens entre représentants de situations différentes (politiciens, patrons, salariés…).


[1] - Paul aux Ephésiens VI 1 à 9 ; psaume CLV ; évangile selon saint Luc XIII 22 à 30

mardi 28 octobre 2014

toute la foule cherchait à le toucher - textes du jour

Mardi 28 Octobre 2014


Prier…  pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde…  Jésus descendit de la montagne et s’arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Versions diverses de l’appel des disciples, du choix des Apôtres, de leur institution-même comme de toute vocation. Le particulier, le spécifique, le personnel pour l’universel, la foule, tous les azimuts. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temps dans le Seigneur. Cette course au thaumaturge est une soif de guérison, de communion, elle est un unisson entre ceux qui forment cette foule, qui sont dans cette attente, et Celui dont la renommée imprécise est telle qu’elle aimante le monde entier. Il attire, à ce moment-là de Sa vie publique, parce qu’Il guérit et sauve. Mais la rédemption va plus loin, plus profondément, signifie et opère bien davantage : en lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu. Dans l’instant et pour la foule, le surnaturel se résume à ce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Mais déjà autour de Jésus, ces gens de si diverses origines ne sont plus des étrangers ni des gens de passage… Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés, et toute la foule cherchait à le toucher. Le geste de la prière, l’approche pour finalement être pris, la guérison est une reprise de nous-mêmes. Totale. Qu’il en soit ainsi de notre monde et de notre époque.

lundi 27 octobre 2014

esprits faux, que vous êtes ! - textes du jour

Lundi 27 Octobre 2014


Prier, la gerbe de ce que j’ai vécu hier, de ce qui m’entoure et m’habite, que je reçois machinalement, ce matin : le dégueulis de la radio dont je n’entends que la rumeur continue, mon beau-frère cependant incapable de me dire les « nouvelles » à quelque heure que ce soit de la journée, fatalisme, tous pourris, gauche-caviar, des aperçus souvent passionnants que seul l’autodidacte sait régurgiter péremptoirement… la bataille pour un mot de passe que livrent hier ma chère femme et notre fille afin de récupérer skype, addiction à laquelle échappent le même et moi qui me limite au traitement de texte et à la correspondance… deux messes et deux homélies sur le plus grand commandement, le premier prêcheur, quoique jeune, tente sans l’avoir peut-être lu le drame de l’athéisme contemporain, ou titre approchant du Père de LUBAC et n’accroche pas… à la cathédrale au contraire, c’est la contagion d’une foi de communauté, de communion et de conversion, les Thessaloniciens, que commente l’ancien recteur : j’applaudis quand il quitte l’ambon, Marguerite m’imite, deux applaudissements s’entendent plus qu’un houvari. Point commun : le peuple, les assistances, les regards sont le plus souvent bleus, pour des fronts d’hommes vraiment pensants et pieux, l’offrande d’une présence humaine. Le matin, j’étais rentré à pied par les rues Saint-Fiacre et François Ryff de Saint-Louis de la Robertsau, le diacre avait accroché dans sa lecture de l’évangile : tu aimeras le Seigneur … de tout ton esprit, il avait dit, sans lire, pris : en tout esprit, et venant s’en excuser auprès de moi, s’expliquer, réminiscence d’un aparte précédent à la suite d’une messe du soir. Il évoque maintenant sa vocation, la place Saint-Pierre, la béatification de mon éponyme et donc sa prière. Les ruelles, les jardinets, les maisons individuelles, personne mais la vie, touffeur de l’histoire autant que d’un urbanisme étonnamment privatif et pourtant fruit d’une communauté, une sorte de minorité entre France et Allemagne, qui m’a toujours fait réfléchir par sa qualité mentale, sa culture, sa civilisation, une sérénité à proportion de bouleversements fréquents. Si en Europe, il y a quelque part le ferment cordial et spirituel, presque léger à force d’authenticité et de probation, de cette Europe latente et vraie, que nous ne faisons toujours pas venir à la vie politique, économique, c’est bien l’Alsace. De la cathédrale, le soir, le rose et le cuivre sur fond de nuit noire. Et à mes pieds, interrogative et bloquée, tandis que je faisais du courrier internet, avant notre coucher, Marguerite ne sachant décider entre trois coiffes de sorcière, laquelle elle se mettrait sur la tête vendredi prochain (halloween). Une perplexité douloureuse, pourquoi ai-je une telle vie ? pourquoi cela m’arrive ? ma vie est nulle… elle s’est assoupie sur le divan derrière moi, au point que ma chère femme a dû la changer elle-même et la porter endormie sur notre grand lit. – Et deux beaux événements pour l’évolution à venir de notre partie du monde entre chrétiens, musulmans et juifs : la diffusion de cette lettre ouverte au monde musulman d’Abdennnour BIDAR (l’ai fait suivre à FH, sans illusion et à quelques-uns de nos évêques, mais sait-on jamais, Dieu maître de notre fécondité… sur l’oreiller, Marguerite m’interroge, réveillée un instant tandis qu’elle est déposée entre nous sur le lit immense de mes beaux-parents : c’est quoi la stérilité… explications, mais surtout conclusion : la fécondité, nous dormions presque à la dernière assertion), le discours du nouveau président de l’Etat d’Israël adressé aux Palestiniens en reconnaissance et en demande de pardon d’exactions (pour le moment, celles les plus anciennes) commises par l’armée issaëlienne…
Il peut toujours se passer quelque chose dans notre univers… parce que c’est un univers créé, voulu par autre que nous… et dont le ressort n’est donc pas nos enfermements ou notre péché. Autre et si intime, nous ayant voulus et nous appelant à Sa ressemblance [1]. Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. Ouis il lui imposa les mains ; à l’instant même, elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu. Chacun des miracles opérés par le Christ a une histoire propre. Je predrai – avec Sa grâce – le temps d’approfondir deux choses dans Ses évangiles… Ses colères, dans cette synagogue où il était en train d’enseigner, le jour du sabbat ou au Temple à chasser les marchands, et Ses miracles. Deux sortes d’événements, mais qui tous bouleversent. Il est le dérangeur : le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Mais cet autre est intimidé, il a perdu sa clientèle, il tente un rattrapage et fuit le face-à-face, le dialogue avec le Christ. Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. Exercice illégal de la médecine, numerus clausus de nos recrutements, importations de praticiens du Proche-Orient et du Maghreb à prix cassés. La miraculée : infirme depuis dix-huit ans, elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser, donne le sens : elle se trouva toute droite, pas de transition, pas d’échange non plus avec le Seigneur, et sa propre réponse : elle rendait gloire à Dieu. Elle, elle sait ce qu’il s’est produit et connaît surnaturellement Celui qui l’a guérie. Jésus, Son regard simplement, presque par hasard : Jésus la vit, et une sorte d’automatisme, un constat, une anticipation : Il l’interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité ».
Le monde, la vie ne sont pas nos conséquences. C’est nous, c’est le monde, c’est la vie qui sont conséquences : conséquences de la nature divine, conséquences de Dieu, de Son amour, de la rédemption, de la croix, de la résurrection. Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Et chacun de nous, alors, comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps et jamais son feuillage ne meurt, tout ce qu’il entreprend réussira. Amen.


[1] - Paul aux Ephésiens IV 32 à V 8 ; psaume I ; évangile selon saint Luc XIII 10 à 17

dimanche 26 octobre 2014

Abdennnour Bidar - lettre ouverte au monde musulman - 3 Octobre 2014


 
Une lecture riche d'enseignements sur l'état de la réflexion au sein du monde musulman. La lettre ouverte d'un homme lucide et courageux dénonçant une spirale chaotique.



Abdennour Bidar est normalien, philosophe et musulman. Il a produit et présenté tout au long de l’été sur France Inter une émission intitulée « France-Islam questions croisées ». Il est l’auteur de 5 livres de philosophie de la religion et de nombreux articles.

Cette lettre ouverte au monde musulman fait suite aux événements des jours passés, notamment l’assassinat de Hervé Gourdel. De nombreux musulmans ont manifesté leur indignation nécessaire et salutaire (en France et dans le monde, avec le mouvement # »Not In My Name
nom<http://blog.mondediplo.net/2014-09-28-Pas-en-mon-nom-De-la-mobilisation-des-musulmans> »)<http://www.youtube.com/watch?v=wfYanI-zJes>. Au delà de cette dénonciation indispensable,Abdennour Bidar <http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdennour_Bidar> pense qu’il faut aller plus en profondeur, et entrer dans une autocritique de l’Islam comme religion et civilisation dans ce moment de transition cruciale de sa longue histoire. Pour le meilleur de l’Islam.

Dans un esprit de fraternité entre croyants de bonne volonté, c’est avec joie que nous pouvons lire ce texte, découvrir un autre visage de l’Islam, et peut-être prendre nous aussi quelque chose de cette sagesse qui consiste à vouloir se réformer pour être plus fidèle.


Lettre ouverte au monde musulman


Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin – de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd’hui. Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d’isthme entre les deux mers de l’Orient et de l’Occident !

Et qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que je vois mieux que d’autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Car je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer Etat islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre – perdre ton temps et ton honneur – dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Tu cries « Ce n’est pas moi ! », « Ce n’est pas l’islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t’insurges que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu’à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l’islam dénonce la barbarie. Mais c’est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l’autodéfense sans assumer aussi et surtout la responsabilité de l’autocritique. Tu te contentes de t’indigner alors que ce moment aurait été une occasion historique de te remettre en question ! Et tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l’islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme ce n’est pas l’islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre mais la paix ! »


J’entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends. Oui tu as raison, comme chacune des autres grandes inspirations sacrées du monde l’islam a créé tout au long de son histoire de la Beauté, de la Justice, du Sens, du Bien, et il a puissamment éclairé l’être humain sur le chemin du mystère de l’existence… Je me bats ici en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l’islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée ! Mais de ma position lointaine je vois aussi autre chose que tu ne sais pas voir… Et cela m’inspire une question – LA grande question : pourquoi ce monstre t’a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? C’est qu’en réalité derrière ce monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il faudra bien pourtant que tu finisses par en avoir le courage.

Ce problème est celui des racines du mal. D’où viennent les crimes de ce soi-disant « Etat islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c’est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd’hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre – et il en surgira autant d’autres monstres pires encore que celui-ci tant que tu tarderas à admettre ta maladie, pour attaquer enfin cette racine du mal !

Même les intellectuels occidentaux ont de la difficulté à le voir : pour la plupart ils ont tellement oublié ce qu’est la puissance de la religion – en bien et en mal, sur la vie et sur la mort – qu’ils me disent « Non le problème du monde musulman n’est pas l’islam, pas la religion, mais la politique, l’histoire, l’économie, etc. ». Ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur de réacteur d’une civilisation humaine ! Et que l’avenir de l’humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité tout entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l’échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l’homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent – et qui comme l’islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.

Je vois en toi, ô monde musulman, des forces immenses prêtes à se lever pour contribuer à cet effort mondial de trouver une vie spirituelle pour le XXIème siècle ! Malgré la gravité de ta maladie, il y a en toi une multitude extraordinaire de femmes et d’hommes qui sont prêts à réformer l’islam, à réinventer son génie au-delà de ses formes historiques et à participer ainsi au renouvellement complet du rapport que l’humanité entretenait jusque là avec ses dieux ! C’est à tous ceux-là, musulmans et non musulmans qui rêvent ensemble de révolution spirituelle, que je me suis adressé dans mes ouvrages ! Pour leur donner, avec mes mots de philosophe, confiance en ce qu’entrevoit leur espérance !

Mais ces musulmanes et ces musulmans qui regardent vers l’avenir ne sont pas encore assez nombreux ni leur parole assez puissante. Tous ceux là, dont je salue la lucidité et le courage, ont parfaitement vu que c’est l’état général de maladie profonde du monde musulman qui explique la naissance des monstres terroristes aux noms de Al Qaida, Al Nostra, AQMI ou « Etat Islamique ». Ils ont bien compris que ce ne sont là que les symptômes les plus visibles sur un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes : impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion; difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l’égalité, de la responsabilité et de la liberté; impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l’autorité de la religion; incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses.

Tout cela serait-il donc la faute de l’Occident ? Combien de temps précieux vas-tu perdre encore, ô cher monde musulman, avec cette accusation stupide à laquelle toi-même tu ne crois plus, et derrière laquelle tu te caches pour continuer à te mentir à toi-même ?

Depuis le XVIIIe siècle en particulier, il est temps de te l’avouer, tu as été incapable de répondre au défi de l’Occident. Soit tu t’es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l’intérieur de tes frontières – un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l’Arabie Saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même ! Soit tu as suivi le pire de cet Occident, en produisant comme lui des nationalismes et un modernisme qui est une caricature de modernité – je veux parler notamment de ce développement technologique sans cohérence avec leur archaïsme religieux qui fait de tes « élites » richissimes du Golfe seulement des victimes consentantes de la maladie mondiale qu’est le culte du dieu argent.

Qu’as-tu d’admirable aujourd’hui, mon ami ? Qu’est-ce qui en toi reste digne de susciter le respect des autres peuples et civilisations de la Terre ? Où sont tes sages, et as-tu encore une sagesse à proposer au monde ? Où sont tes grands hommes ? Qui sont tes Mandela, qui sont tes Gandhi, qui sont tes Aung San Suu Kyi ? Où sont tes grands penseurs dont les livres devraient être lus dans le monde entier comme au temps où les mathématiciens et les philosophes arabes ou persans faisaient référence de l’Inde à l’Espagne ? En réalité tu es devenu si faible derrière la certitude que tu affiches toujours au sujet de toi-même… Tu ne sais plus du tout qui tu es ni où tu veux aller, et cela te rend aussi malheureux qu’agressif… Tu t’obstines à ne pas écouter ceux qui t’appellent à changer en te libérant enfin de la domination que tu as offerte à la religion sur la vie toute entière.

Tu as choisi de considérer que Mohammed était prophète et roi. Tu as choisi de définir l’islam comme religion politique, sociale, morale, devant régner comme un tyran aussi bien sur l’Etat que sur la vie civile, aussi bien dans la rue et dans la maison qu’à l’intérieur même de chaque conscience. Tu as choisi de croire et d’imposer que l’islam veut dire soumission alors que le Coran lui-même proclame qu’« Il n’y a pas de contrainte en religion » (La ikraha fi Dîn). Tu as fait de son Appel à la liberté l’empire de la contrainte ! Comment une civilisation peut-elle trahir à ce point son propre texte sacré ?

De nombreuses voix que tu ne veux pas entendre s’élèvent aujourd’hui dans la Oumma pour dénoncer ce tabou d’une religion autoritaire et indiscutable… Au point que trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux « maîtres de religion » (imams, muftis, shouyoukhs, etc.) qu’ils ne comprennent même pas qu’on leur parle de liberté spirituelle, ni qu’on leur parle de choix personnel vis-à-vis des « piliers » de l’islam. Tout cela constitue pour eux une « ligne rouge » si sacrée qu’ils n’osent pas donner à leur propre conscience le droit de le remette en question ! Et il y a tant de familles où cette confusion entre spiritualité et servitude est incrustée dans les esprits dès le plus jeune âge, et où l’éducation spirituelle est d’une telle pauvreté que tout ce qui concerne la religion reste quelque chose qui ne se discute pas !

Or cela de toute évidence n’est pas imposé par le terrorisme de quelques troupes de fous fanatiques embarqués par l’Etat islamique. Non ce problème là est infiniment plus profond ! Mais qui veut l’entendre ? Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n’entend plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent jour après jour la myopie générale ! Il ne faut donc pas que tu t’illusionnes, ô mon ami, en faisant croire que quand on en aura fini avec le terrorisme islamiste l’islam aura réglé ses problèmes ! Car tout ce que je viens d’évoquer – une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive – est trop souvent l’islam ordinaire, l’islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences, l’islam du passé dépassé, l’islam déformé par tous ceux qui l’instrumentalisent politiquement, l’islam qui finit encore et toujours par étouffer les Printemps arabes et la voix de toutes ses jeunesses qui demandent autre chose. Quand donc vas-tu faire enfin cette révolution qui dans les sociétés et les consciences fera rimer définitivement spiritualité et liberté ?

Bien sûr dans ton immense territoire il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d’approfondissement spirituel ; des lieux où l’islam donne encore le meilleur de lui-même, une culture du partage, de l’honneur, de la recherche du savoir, et une spiritualité en quête de ce lieu sacré où l’être humain et la réalité ultime qu’on appelle Allâh se rencontrent. Il y a en Terre d’islam, et partout dans les communautés musulmanes du monde, des consciences fortes et libres. Mais elles restent condamnées à vivre leur liberté sans reconnaissance d’un véritable droit, à leurs risques et périls face au contrôle communautaire ou même parfois face à la police religieuse. Jamais pour l’instant le droit de dire « Je choisis mon islam », « J’ai mon propre rapport à l’islam » n’a été reconnu par « l’islam officiel » des dignitaires. Ceux-là au contraire s’acharnent à imposer que « La doctrine de l’islam est unique » et que « L’obéissance aux piliers de l’islam est la seule voie droite » (sirâtou-l-moustaqîm).

Ce refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l’une de ces racines du mal dont tu souffres, ô mon cher monde musulman, l’un de ces ventres obscurs où grandissent les monstres que tu fais bondir depuis quelques années au visage effrayé du monde entier. Car cette religion de fer impose à tes sociétés tout entières une violence insoutenable. Elle enferme toujours trop de tes filles et tous tes fils dans la cage d’un Bien et d’un Mal, d’un licite (halâl) et d’un illicite (harâm) que personne ne choisit mais que tout le monde subit. Elle emprisonne les volontés, elle conditionne les esprits, elle empêche ou entrave tout choix de vie personnel. Dans trop de tes contrées tu associes encore la religion et la violence – contre les femmes, les « mauvais croyants », les minorités chrétiennes ou autres, les penseurs et les esprits libres, les rebelles – de sorte que cette religion et cette violence finissent par se confondre, chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles de tes fils, dans la monstruosité du jihad !

Alors ne fais plus semblant de t’étonner, je t’en prie, que des démons tels que le soi-disant Etat islamique t’aient pris ton visage ! Les monstres et les démons ne volent que les visages qui sont déjà déformés par trop de grimaces ! Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire. C’est simple et très difficile à la fois. Il faut que tu commences par réformer toute l’éducation que tu donnes à tes enfants, dans chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir. Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n’es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias. Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela ! C’est le seul moyen pour toi de ne plus enfanter de tels monstres, et si tu ne le fais pas tu seras bientôt dévasté par leur puissance de destruction.

Cher monde musulman… Je ne suis qu’un philosophe, et comme d’habitude certains diront que le philosophe est un hérétique. Je ne cherche pourtant qu’à faire resplendir à nouveau la lumière – c’est le nom que tu m’as donné qui me le commande, Abdennour, « Serviteur de la Lumière ». Je n’aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi. Comme on dit en français, « Qui aime bien châtie bien ». Et au contraire tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas assez sévères avec toi – qui veulent faire de toi une victime – tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service !

Je crois en toi, je crois en ta contribution à faire demain de notre planète un univers à la fois plus humain et plus spirituel ! Salâm, que la paix soit sur toi.


Abdennour Bidar le 3 octobre 2014


Islam et terrorisme - mobilisation du monde musulman - Le Monde diplomatique Septembre 2014


Le Monde diplomatique


Pas en mon nom ? De la mobilisation des musulmans contre le terrorisme

 

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dimanche 28 septembre 2014, par Alain Gresh
Depuis plusieurs jours, on assiste à la prolifération de textes dénonçant l’Organisation de l’Etat islamique (OEI), ses exactions, ses meurtres. Libération du 26 septembre titre en « une » : « Nous sommes tous des “sales français” » avec, en surtitre, « Les musulmans contre l’Etat islamique ». Le quotidien fait référence à un texte paru le 25 septembre sur le site du Figaro, et écrit par un collectif « Nous sommes aussi de “sales français” » :
« Nous, Français de France et de confession musulmane, tenons à exprimer avec force notre totale solidarité avec toutes les victimes de cette horde de barbares, soldats perdus d’un prétendu Etat islamique, et dénonçons avec la dernière énergie toutes les exactions commises au nom d’une idéologie meurtrière qui se cache derrière la religion islamique en confisquant son vocabulaire. » Les signataires viennent d’horizon politiques très divers : de Bariza Khiari (première vice-présidente du Sénat) à Ghaleb Bencheikh (président de la Conférence mondiale des religions pour la paix), de Said Branine (journaliste rédacteur en chef d’Oumma.com) à Marwane Ben de Yahmed (directeur de la publication de Jeune Afrique) à Majed Nehmé (directeur de la rédaction d’Afrique Asie), en passant par Kamel Kabtane (recteur de la Mosquée de Lyon).
Tous les médias, ou presque, se félicitent de cette mobilisation, qui touche d’ailleurs de nombreux pays européens, et notamment le Royaume-Uni (avec le hashtag #NotInMyName).
Pourquoi alors soulève-t-elle des polémiques et réactions très négatives parmi diverses associations ? Le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF) s’est désolidarisé de cet appel. L’organisation, qui fait un travail de terrain remarquable contre les actes anti-musulmans en France, explique :
« Il serait temps d’arrêter de culpabiliser les musulmans pour des actes dont ils ne sont PAS responsables. D’autant plus que l’écrasante majorité d’entre eux s’est soulevée contre les va-t’en guerre qui entreprirent d’attaquer et de détruire l’Irak. L’ensemble des populations de l’Ouest et de l’Est payent aujourd’hui le prix des appétits voraces de ces criminels alors que les partisans de la paix appelaient à la vigilance face aux conséquences de telles expéditions hasardeuses et irresponsables.
Agressions qui n’ont fait qu’engendrer l’anarchie dans lesquels ces mêmes pays se trouvent aujourd’hui, permettant à des mouvements armés de se développer. Les pays qui ont participé à ces crimes sont les premiers responsables de la crise actuelle et laissent leurs citoyens de confession musulmane en payer le prix. Le CCIF ne soutient pas le message porté par ce hashtag. Les musulmans ne doivent pas jouer le jeu islamophobe qui consiste à les placer en coupable et suspect idéal, les poussant sans arrêt à se justifier par rapport aux agissements de tiers. »
La campagne pose deux questions essentielles : les musulmans doivent-ils s’exprimer sur ce qui se passe dans la région et condamner les exactions de l’OEI — et, plus largement, sont-ils comptables de tout ce que fait un musulman, où que ce soit dans le monde ? Et si l’on ne répond pas oui, quel devrait être le contenu de ces positions ?
Rue89, dans un texte très ironique, riposte le 25 septembre :
« La logique à l’œuvre dans tout cela est terrible. Elle présuppose que les musulmans seraient, par défaut, solidaires des actes des terroristes. Elle présuppose que tout musulman est relié au terrorisme islamiste et qu’il doit publiquement couper ce lien. Elle présuppose une suspicion a priori. Une suspicion qui est parfois explicite mais qui est le plus souvent sourde, voire intériorisée par les musulmans eux-mêmes. »
« Nous devrions interroger la petite satisfaction à voir un imam affirmer qu’il condamne l’égorgement d’un otage, comme si nous étions rassurés de constater qu’il y avait de “bons musulmans”, comme s’il fallait que les musulmans prouvent qu’ils peuvent être bons, qu’ils prouvent qu’il y a un islam ouvert, tolérant. »
Alors, poursuit Rue89 ?
« Alors, folie contre folie, voici une liste des désolidarisations qui auraient pu être exigées, et ne l’ont pas été, va savoir pourquoi.
On n’a pas demandé aux Martiens de se désolidariser de Jacques Cheminade ; on n’a pas demandé aux chrétiens de se désolidariser du Ku Klux Klan ; on n’a pas demandé aux porteurs de prothèses de se désolidariser d’Oscar Pistorius »… Suivent un grand nombre d’autres exemples…
Le journaliste Akram Belkaïd s’est exprimé dans le même sens sur Twitter :
Il faut ajouter que des autorités religieuses ont pris position depuis longtemps contre telle ou telle action dite terroriste, depuis le 11 septembre 2001. On fait pourtant comme si, écrit Laurent Joffrin dans l’éditorial de Libération du 25 septembre intitulé « Dignité », « les autorités de l’islam français ne dénonçaient pas, avec une régularité d’horloge, mais dans le silence des médias, les actes violents commis au nom d’une conception dévoyée de leur foi ».
Mais l’injonction semble viser tous les musulmans, dont on ne donne jamais la définition. Ceux-là même qui dénoncent le communautarisme musulman y font appel quand cela les arrange. Ainsi, sur le site du Figaro, Natacha Polony, une des éditorialistes islamophobes du quotidien (nettement moins, toutefois, que son confrère Ivan Rioufol) se félicite de la « Dignité des musulmans de France », mais regrette les positions des « multiculturalistes ».
Si des musulmans se sentent interpellés par ce qui se passe dans le monde musulman et veulent réagir en tant que croyants ou parce qu’il se considèrent comme des musulmans sociologiques — c’est-à-dire qu’ils s’appellent Mohammed ou Fatima et se sentent, pour des raisons culturelles ou affectives, interpellés par ce qui concerne l’islam —, ils ont bien sûr la liberté de le faire, comme ils le font sur d’autres sujets, notamment la Palestine. Il n’y a pas si longtemps pourtant, durant la dernière agression contre Gaza (sûrement pas la dernière), ce droit leur a été contesté. Certains dénonçaient alors leur communautarisme, voire leur antisémitisme. A ce propos, on ne peut que se féliciter, par exemple, de l’expression de voix juives contre les agressions israéliennes comme celles que porte l’Union juive française pour la paix (UJFP)
Cette analogie nous ramène à la deuxième dimension de ce débat sur les musulmans, à savoir le contenu politique de ces prises de position. Que faut-il dénoncer ? Le seul assassinat d’un otage français ? Cela fait des mois que l’OEI a mis en scène des exécutions d’autres musulmans, notamment chiites, sans que les médias occidentaux en aient fait grand cas. Et, surtout, peut-on condamner ce qui se passe en Irak et en Syrie, sans évoquer, même en passant, l’invasion américaine de 2003 ? Sans évoquer cette nouvelle phase de « la guerre contre le terrorisme » lancée aujourd’hui (je reviendrai sur le sujet dans le numéro du Monde diplomatique du mois d’octobre, en kiosques mercredi) ?
Lire Noam Chomsky, « Terrorisme, l’arme des puissants », Le Monde diplomatique, décembre 2001.Le Parti des indigènes de la République condamne, de manière un peu excessive dans la forme, les ambiguïtés politiques d’un autre « appel des musulmans de France », signé notamment par l’Union des organisations islamiques en France (UOIF), sous le titre « Un curieux “appel des musulmans de France” contre l’EIL mais pas contre la nouvelle expédition militaire occidentale » (25 septembre) :
« Pour commencer, il fait complètement l’impasse sur les conditions politiques qui ont permis l’émergence de l’EIL, en Irak, suite aux interventions impérialistes, notamment aux deux guerres du Golfe, et à la déstabilisation systématique de cette région du monde, dont les processus internes sont invariablement instrumentalisés par les intérêts géostratégiques des puissances occidentales. Si l’EIL est effectivement un monstre — cela ne fait aucun doute pour nous — il est d’abord le monstre de l’OTAN — pas celui de l’Islam ! — qui a inauguré un cycle de violences sans fin dans la région. Mais dans l’appel, rien sur la destruction de l’Irak, et au contraire un silence coupable et impardonnable ! Rien sur les responsabilités et les intérêts de l’OTAN, de l’administration étatsunienne et de la France ! Obama et Hollande peuvent tranquillement partir en guerre, continuer à propager l’horreur et à disséminer l’injustice, avec la gentille bénédiction de ces prédicateurs de “paix” et de “justice”. »
Il ne fait aucun doute qu’avec la nouvelle croisade contre le terrorisme déclenchée en Irak et en Syrie, non seulement la région sera encore plus déstabilisée, mais l’islamophobie risque de se répandre davantage encore en Occident et de menacer des populations entières, considérées comme collectivement responsables de n’importe quelle action menée au nom de l’islam aux quatre coins de la planète.

Université populaire, samedi 4 octobre

« Le poids de l’histoire sur l’Orient (1914-2014) », un cycle organisé à Paris, par OrientXXI et l’Iremmo.
Première session : La naissance des États indépendants et l’autoritarisme.
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1027"> Séance 1 : 10h30-12h30 Introduction de Henry Laurens, professeur au Collège de France et membre de l’iReMMO ;
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1028">  Séance 2 : 14h-16h Le tracé des frontières des nouveaux États, avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités et directeur de l’iReMMO ;
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1029"> Séance 3 : 16h15-18h La nature autoritaire des États, résilience et contestations récentes, avec Philippe Droz-Vincent, professeur des universités en science politique.

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751 commentaires sur « Pas en mon nom ? De la mobilisation des musulmans contre le terrorisme »

  • permalienDeïr Yassin :
28 septembre @19h09   »
Dans l’article de Rue89 que par ailleurs je ne critique pas, il manque un exemple pourtant évident :
"On n’a pas demandé aux Juifs de se désolidariser de ’l’Etat juif autoproclamé’ pendant les derniers massacres à Gaza".
  • permalieniGor :
28 septembre @19h25   « »
Not in my name : ça rappelle quelque chose... non ?
L’expression "Not in my name" date, dans mon souvenir, aux manifestation contre la 2e guerre du Golfe, guerre illégale. C’est un des slogan de la "million march".
Une petite recherche dans Google, avec la requête "not in my name against war in iraq 2003" montre des images intéressantes.
"Not in our name" est aussi un texte de Saul Williams, déclamé à l’occasion de l’opposition à la 2e guerre du Golfe.
  • permalienLou :
28 septembre @19h44   « »
Ils remettent ça : Syrie, la nouvelle croisade
Andre VLTCHEK
sur le site du Grand Soir (mal vu par le robot du Diplo)
L’Empire a commencé les attaques contre sa propre création - l’État islamique ou ISIS comme on l’appelle ici au Moyen-Orient. D’innombrables cadres d’ISIS ont été armés et entraînés dans les camps de réfugiés gérés par l’OTAN en Turquie et en Jordanie, à la frontière syrienne. Et le but principal d’ISIS était de déstabiliser et de détruire le gouvernement de Bachar al-Assad à Damas.
ISIS ne tombe pas du ciel. Il n’est pas non plus une sorte de mouvement spontané. Comme les forces moudjahidines en Afghanistan, qui ont combattu à la fois la République démocratique d’Afghanistan (RDA) et plus tard l’Union soviétique, ISIS a été financé, armé et entraîné par les États-Unis et leurs alliés.
C’est une tactique couramment utilisée par l’Occident, repérer et encadrer les formes les plus radicales de l’islam, y compris le wahhabisme, qui est actuellement en train d’étouffer l’Arabie saoudite et d’autres pays de la région.
Un grand documentariste turque de Ulusal TV, Serkan Koc, qui a produit plusieurs reportages chocs sur « l’opposition syrienne », m’a dit à Istanbul :
« Bien sûr, vous vous rendez compte que ces gens ne sont pas vraiment une « opposition syrienne ». Ce sont des légionnaires modernes ramassés dans différents pays arabes, y compris au Qatar en Arabie saoudite, et payés par les puissances impérialistes occidentales. Certains sont des membres d’Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes. La plupart sont des militants musulmans sunnites. On pourrait les décrire comme des éléments incontrôlés engagés pour lutter contre le gouvernement Assad. »
J’ai couvert ces camps frontaliers pendant plus de deux ans, souvent au péril de ma vie, parfois harcelé et détenu par les services de renseignement turcs.
En 2012 et 2013, j’ai visité les zones autour de la ville turque d’Hatay, et des camps comme Apaydin, où divers combattants ISIS ont été formés par les services de renseignement occidentaux et le turcs. J’ai étudié la situation à la frontière et aussi autour de la base aérienne d’Incirlik, près d’Adana, utilisée à la fois par l’armée de l’air britannique et US. Et j’ai travaillé en Jordanie, dans les camps qui sont ouvertement utilisés pour la formation de « l’opposition syrienne », un fait qui n’est même pas caché, même par la presse régionale.
Je pensais que mes reportages, et ceux de Serkan Koc, Huseyin Guler et d’autres, feraient éclater le mythe d’un « soulèvement spontané contre le président al-Assad ».
Mais évidemment, nos efforts n’étaient pas à la hauteur de la formidable campagne de propagande et de lavage de cerveau déclenchée par les médias occidentaux.
  • permalienrio :
28 septembre @20h27   « »
deir yassin
l etat d israel est dans son droit absolu de se defendre contre le hamas.
qui a provoque cette guerre.
Le hamas aime la guerre et aime la mort.
c est eux qui le disent.
les musulmans qui egorgent et executent sont des barbares.
voila la difference
  • permaliensaid :
28 septembre @21h53   « »
Je partage une partie de l’article, on ne doit pas sommer les musulmans de condamner des crimes atroces meme s ils sont commis au nom de leur religion. Cette injonction a l indignation est deplacee.
  • permalienAbdelkader :
28 septembre @22h13   « »
Cessons toute hypocrisie et voyons les choses telles qu’elles sont .
Il est évident que nos compatriotes non musulmans sont inquiets face à ces " musulmans " sanguinaires et qui mieux que la communauté musulmane peut les rassurer ?
Nous autres musulmans sentons qu’il est de notre devoir de nous exprimer et de nous montrer solidaires de la nation , car il ne fait aucun doute que certains nous considèrent comme la cinquième colonne , le nier serait une faute aux lourdes conséquences .
Telle est la réalité , nos compatriotes doutent de notre loyauté , c"est malheureux , mais c’est ainsi , ils ont besoin de preuves d’amour , n’en soyons pas avares , donnons leur .
  • permalienK. :
28 septembre @22h33   « »
Le terrorisme ISIS expliqué par Obama : la présence (par la volonté du saint esprit) de Al Qaïda en Irak, d’abord défait par l’armée US mais réapparu (armé par ?) à la faveur du conflit syrien, et deuxièmement le conflit, "le plus grand au monde", entre chiites et sunnites.
"Essentially what happened with ISIL was that you had al Qaeda in Iraq, which was a vicious group, but our Marines were able to quash with the help of Sunni tribes," he explained. "They went back underground, but over the past couple of years, during the chaos of the Syrian civil war, where essentially you had huge swaths of the country that are completely ungoverned, they were able to reconstitute themselves and take advantage of that chaos."
(...)
"What we also have to do is we have to come up with political solutions in Iraq and Syria, in particular, but in the Middle East generally that arrive in the combination between Sunni and Shia populations that right now are the biggest cause of conflict, not just in the Middle East, but in the world."
  • permalienK. :
28 septembre @22h39   « »
Erratum, : le mélange entre sunnites et chiites est la plus grande cause de conflit dans le monde.
  • permalienK. :
28 septembre @22h44   « »
En fait, comment traduire ce passage qui me paraît des plus obscurs ?
  • permalienDeïr Yassin :
28 septembre @23h12   « »
Ya lubnani, ahlan wa sahlan
" (...) we have to come up with political solutions in Iraq and Syria, in particular, but in the Middle East generally that arrive in the combination between Sunni and Shia populations that right now are the biggest cause of conflict, not just in the Middle East, but in the world."
Proposition :
"Il faut que nous trouvions des solutions politiques en Syrie et en Irak en particulier, et au MO en général qui aboutit à l’équilibre entre les populations Sunnite et Shia, ce qui actuellement est la plus grande cause du conflit ..."
  • permalienDeïr Yassin :
28 septembre @23h20   « »
Erratum : "cause de conflit (....)" et non pas ’du conflit’
  • permalienK. :
28 septembre @23h31   « »
Salut Deir Yassine,
a quoi correspond le "are" de :
... are the biggest cause of conflict, not just in the Middle East, but in the world
  • permalienbencheikh :
28 septembre @23h37   « »
@Deïr Yassin
je pense que vous avez raison de dire :’’du conflit ’’
du:est un article contracté :de plus le
cause de le conflit = cause du conflit.
  • permalienDeïr Yassin :
29 septembre @00h04   « »
@ K
Oui, vous avez raison, ça pose problème. Il n’y a que ’populations’ au pluriel, s’il ne s’agit pas d’une erreur de frappe, ça serait donc "les populations sunnites et chiites qui actuellement sont la plus grande cause de conflit non seulement au Moyen Orient, mais dans le monde"
En toute finesse, le Yankee ... à se demander s’il connait l’histoire de la paille et du poutre ....
  • permalienDeïr Yassin :
29 septembre @00h21   « »
@ K
J’ai écouté la séquence. A mon avis, Obama ne dit pas combination mais ’accomodation’ :-) donc ’un compromis entre (...)’, ce qui ne change pas énormément le sens.
  • permalienSakhra :
29 septembre @01h54   « »
"La guerre aux Musulmans "
A ceux qui estiment que j’exagère, je recommande d’analyser le bilan d’Obama et de ses drones, rien qu’au Pakistan. Il est lourd, plus de trois mille civils exécutés. Avec les drones toute « bavure » est vécue sans que ne pointe une mauvaise conscience. Le pilote n’a pas les fesses dans un jet mais dans le fauteuil en skaï d’un bureau aménagé autour de plantes grasses, dans la banlieue de Washington. Tuer des musulmans entre la dégustation des deux hamburgers ? Même pas grave si ce ne sont pas « les bons ».
Alliés d’hier, ennemis aujourd’hui
Voilà pour l’aspect moralo-militaire. Mais souvenez-vous bien que depuis le Vietnam les bombes finissent par avoir raison de ceux qui les lancent. Avant de s’engager dans une opération guerrière et donc de politique étrangère, lui qui ne connait que la Corrèze, Hollande aurait pu se poser quelques questions. Si le monde en est arrivé à cette montée des « barbares » c’est que l’Occident leur a fait la courte échelle. Tout d’abord l’Amérique qui, dans un premier temps, a nobélisé les valeurs de Ben Laden, puis créé le chaos en détruisant l’Irak dont le ventre fécond a produit le Califat qui nous occupe. Si Hollande veut être pertinent, qu’il propose qu’un tribunal international soit créé afin de juger George Bush et ses amis néoconservateurs, si doués pour redessiner le monde. Dans la foulée, sur le banc des accusés, on réservera une place à Nicolas Sarkozy qui a, lui, balayé un autre pays, la Libye. Les mêmes juges devront inculper et condamner les dirigeants d’Arabie Saoudite et du Qatar qui, depuis des lustres, encouragent et financent ces admirables jihadistes.
...
Ignorant tout des données réelles de la politique au Moyen Orient, conseillés par des hommes dont le logiciel est resté calé sur la vision de Bush, Hollande connait bien la politique intérieure française. Il sait que depuis soixante ans, taper sur des musulmans est d’un bon rapport qualité-prix, capable de grignoter des points dans les sondages et de faire taire la Marine de guère. En attendant, mes frères, ceux d’Hervé Gourdel, qui voyagez dans ce monde à l’envers, débrouillez-vous pour rester en vie, les Rafales roses s’occupent du reste.
.afrique-asie.fr/menu/actualite/8297-des-otages-plus-egaux-que-d-autres.html
  • permalienDrimodrimo :
29 septembre @02h27   « »
Question :
Qui a crée O. Laden et la Qaïda ?
Merci à tous de la mobilisation contre le terrorisme.
Pourtant je me suis toujours posé la question(voir le titre de mon commentaire ),mais hélas ni les musulmans ni les chrétiens ni les juifs ne sont courageux de voir la vérité en face et moins de la dire.
On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis.
L’OEI !Cette Organisation sanguinaire n’a rien d’islamique et l’islam est innocent de ses actes .
L’islam n’a jamais décrété les tueries commises par cette bande de détraqués qui sont entrain de souiller tout ce que les musulmans ont battit pendant près 1400 ans d’histoire .L’Islam est une civilisation que ses ennemis le veuillent ou non.
Quant au terrorisme (Adjectif que les Américains et encore moins les Européens n’ont pu définir lors de plusieurs congrès ? ).
Pourquoi les Européens et les Autres essaient toujours de faire porter le chapeau à l’Islam et aux Musulmans ?
Alors pour avoir une partie de la vérité je conseil à l’intervenant ( Voir commentaires Plus-haut ). Ayant le pseudonyme ’’RIO’’ de lire l’article écrit par :
Noam Chomsky, « Terrorisme, l’arme des puissants », Le Monde diplomatique, décembre 2001.
  • permalienM. Bennani :
29 septembre @06h33   « »
Oui pas en mon nom les vrais coupables sont ceux qui ont armés la main des tueurs et ceux qui ont marginalisés les jeunes et les ont mis out de la société
  • permalienLylie rose :
29 septembre @09h18   « »
Pas en mon nom est une belle démarche. Ces barbares se sont auto proclamés État islamique. Ils disent défendre l’islam. Il ne s’agit que d’usurpateurs. Quel État ? Quel islam ? Pas en mon nom est une réponse forte. J’espere que la guerre sera totale et que nous les detruirons jusqu’aux derniers. je n’ai jamais ete aussi radicale. mais face à tant d’atrocité, la médiation n’a plus sa place.Je suis solidaire du mouvement.
  • permaliensfrederic :
29 septembre @10h46   « »
Si je suis d’accord qu’il s’agit d’une conséquence de la politique occidentale, il ne faut pas oublir que c’est aussi la conséquence de la destruction et de la barbarie de Assad.
Il a su emboiter le pas à Bush et laisser se développer l’EI pour miner son opposition démocratique. L’EI n’est que l’autre face de Assad.
Le mal n’est pas que Occidental...
  • permalienDr Love :
29 septembre @11h28   « »
Un contenu idéologique furtif ?
Je n’aime pas que des mecs se servent d’un journal qui jouit d’une réputation de gauche, et surtout d’une impartialité critique habituellement bien trempée, je n’aime pas qu’un gars comme vous, ou comme un autre se serve de ce médium pour véhiculer les idées d’une idéologie furtives qui ne s’affichent pas clairement.
En gros, je suis indigné, en tant que citoyen, en tant qu’humain de tas de choses - en ce y compris les massacres entre les peuples du moyen orient, que cela soit d’un côté ou d’un autre de la frontière de Jérusalem importe peu, je suis indigné à chaque fois que l’on tue des gens, quelque soit l’idée. Et je suis indigné aussi que les blancs laissent crever de faim des gens, ou pire organisent leur famine...
Monsieur, je suis blanc de peau, et je ne vois rien de mal à me désolidariser des états de blancs qui font partie des meurtriers de cette planète.
Je suis Occidental, et je ne vois rien de mal à exprimer que je ne suis pas d’accord avec la démocratie telle qu’elle est pratiquée ici.
Etc., ...
Mais cela ne fait pas de moi une personne qui cautionnerait pour autant les manipulateurs comme vous : Votre article n’est qu’un pamphlet pour déposséder les gens, Musulmans ou pas, qui prennent une initiative contre l’horreur.
Pourquoi ?
Pour que cela soit la dernière ?
Cela se passe aussi en Israël, et aux USA, et en France et en Belgique, et PARTOUT, des gens prennent une position contre des gens qui prennent la posture de leur valeurs ou de leur culture ou de leur race pour perpétrer des crimes.
Et ce n’est pas un mal, quoi que vous en disiez, ils affirment leur dignité et leur humanité de cette façon - mais, vous ?
Qu’affirmez-vous ?
Je ne souhaite même pas le dire à votre place, vous m’indignez, votre petite propagande minable m’indigne, c’est suffisant.
  • permalienMonsieur Nicolas :
29 septembre @11h48   « »
La disculpation de ceux qui protestent peut amener la condamnation de ceux qui ne protestent pas.
  • permalienroro :
29 septembre @13h22   « »
un crimenel est le meme qu,il est musulman ;chretien ;juif ou athêe ;pas de difference ;rien ne justifie un crime ;ni raison d ;etat,nicause religieuse ;ni d,autres crimes
  • permaliensambea :
29 septembre @14h10   « »
Je suis française, et je veux dire : "la guerre ? pas en mon nom !"
Je suis d’accord avec Sophie Bessis et Dominique de Villepin lorsqu’ils s’expriment dans l’émission de Frédéric Taddéï (émission du 26 Septembre dernier).
Cette intervention militaire est réactive ; réaction à une décomposition et une déstabilisation de cette région qui a débuté il y a une dizaine d’année. Il ne faut pas oublier le rôle des politiques occidentales dans la mise en place de ces groupes armés.
Quand j’entends Fr. Hollande dire que Mr Gourdel a été assassiné parce qu’il est français !! Certains français rejoignent les Djihadistes et ne sont pas décapités. Donc, c’est honteux de la part d’un président d’entendre de telles conneries !
Moi, je suis française, née en France, de parents français et je dis :
"la guerre ? pas en mon nom !"
Il y avait d’autres façons de stopper ces groupes meurtriers. En leur coupant les vivres par exemple. Le pétrole est vendu par ces groupes ! certains l’achètent ! ce ne sont pas les civils !!! qui les a armé ?? pas les civils !!!
Arrêtons de martyriser ces peuples, ces civils qui subissent la guerre depuis des décennies et d’alimenter la haine entre peuples.
Regarder le superbe documentaire "30 ans de guerre au nom de Dieu" (à trouver sur youtube). Il faut que l’histoire et l’expérience servent à qq chose !
La guerre ? pas en mon nom !
  • permalienPh. Arnaud :
29 septembre @14h24   « »
A tous
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1055">  L’injonction faite aux musulmans de se désolidariser publiquement, collectivement - et, surtout, bruyamment - des crimes de l’EIIL, est agressive, humiliante et perverse.
1. Elle l’est en ce qu’elle inverse la présomption d’innocence : alors que, face aux crimes commis par l’EIIL, le silence des musulmans devrait être considéré comme une désapprobation tacite, on postule, ici, le contraire. Du fait que les musulmans ne disent rien, on pose pour acquis qu’ils approuvent...
2. Elle l’est aussi, en ce qu’un Français musulman n’est pas, d’abord, et a priori, un musulman. Il est membre de la population active (ouvrier, fonctionnaire des postes, médecin, professeur, avocat, maraîcher, poissonnier, ingénieur, journaliste...), il est élu (municipal, cantonal, national), il est parent d’élève, membre d’un club de foot ou d’échecs, etc.
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1056"> Lorsque j’ai affaire à un vendeur sur un marché (j’achère régulièrement, sur un marché, des olives et de la coriandre à des commerçants arabes), je me moque de savoir s’il est musulman, ce qui m’importe, c’est qu’il ait les produits dont j’ai envie.
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1057"> Lorsque je fais appel à un avocat qui porte un nom arabe, ce qui m’importe, c’est qu’il défende ma cause au tribunal, et qu’il la défende bien.
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1058"> Que veux-je dire par là ? Que, lorsqu’on demande à des Français musulmans de se désolidariser de l’EIIL, d’un seul coup, c’est comme si toute leur fonction sociale (métier, engagement associatif ou politique, etc.) était volatilisée, comme si toute leur identité se réduisait à leur qualité de musulmans, comme s’ils n’étaient plus que ça, rien que ça.
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1059">  [Comme si - et je n’emploie pas cette comparaison au hasard - le collègue avec qui on travaille depuis des années, celui qu’on invite à manger à la maison, comme si l’élu municipal, on lui disait : dis donc, toi, tu es Arabe !
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1060"> A-t-on demandé aux catholiques de se désolidariser des actions de l’I.R.A. ? Aux protestants de se désolidariser des Unionistes de l’Ulster ?].
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1061">  Pourquoi ces injonctions ne s’adressent-elles qu’aux musulmans ?
  • permalienInes :
29 septembre @14h45   « »
Monsieur Arnaud, vous demandez : "Pourquoi ces injonctions ne s’adressent-t-elles qu’aux musulmans ?".
Eh bien, j’insisterais peut-être de façon lourde en répondant que c’est tout simplement parce que la France s’inscrit dans un système de domination purement, et bel et bien, racial.
En contribuant à saper les efforts faits pour détruire l’ordre impérial du monde, dans lequel elle a sa place, confortable mais ô combien laide, parmi le groupe des dominants, la France joue la survie de l"homme occidental qu’elle perçoit comme Blanc, vaguement catholique, et héritier des Gréco-Latins.
Incapable de penser à une nouvelle approche de la vie par cet homme Blanc (au hasard, un autre mode de consommation, une autre façon d’envisager le respect dû à des civilisations différentes et les rapports qu’elles doivent avoir entre elles), elle n’a pour seul programme que d’écraser le non-Blanc, y compris, bien sûr, les enfants de celui qu’elle a consenti à garder sur son sol, non pas par hospitalité mais parce qu’elle sait très bien que les immigrés économiques et autres réfugiés politiques sont, dans leur écrasante majorité, les fruits de sa monstrueuse politique.
Voici pourquoi, au fond, le musulman est sommé de se justifier et est présumé coupable, à l’inverse des autres : c’est tout simplement parce que le musulman n’est pas considéré comme l’égal des autres, alors pourquoi devrait-il être traité comme eux, je vous le demande ? Le musulman fait partie d’une race inférieure, tout simplement ! C’est ainsi que l’Occident, dont la France, son membre le plus "radicalisé" (pour reprendre les termes chers à nos suprêmacistes), perçoit le musulman.
Honnêtement, j’ai longtemps pensé qu’il s’agissait simplement d’incompréhension, qu’il suffisait de parler au coeur des occidentalistes, de leur rappeler que nous ne faisions que réclamer l’application de leurs droits de l’homme, que nous avions en haute estime les valeurs proclamées de l’occident et que nous désirions simplement qu’on se rappelle qu’elles devaient aussi nous être appliquées à nous, damnés de la terre mieux lotis rrapport aux autres car habitant et ayant grandi en terre occidentale ...
Mais c’estfaux, tout simplement. Les occidentalistes, qui sont à distinguer des occidentaux qui semblent se durcir mais dont je crois sincérement à l’attachement à l’égalité et à la dignité pour tous pour l’écrasante majorité d’entre eux (et je n’ai pas besoin de manifestations, moi), les occidentalistes, donc, membres des différents lobbys et centre de décisions officieux ou officiels participant à maintenir lordre impérialiste du monde, sont des racistes rabiques, et ils ont décidé qu’il valait la peine de sacrifier la race inférieure si elle refusait de se soumettre au statut d’esclave qui lui est dévolu du fait de ses origines ethniques et/ou de sa religion islamique.
  • permalienMarie Sibertin-Blanc :
29 septembre @15h23   « »
Je trouve cet article bien pourri...
Des gens tentent de "faire quelque chose" de positif, de clamer leur fraternité, il le font au nom de leur foi, pourquoi pas... Je voudrai qu’on me montre où est "l’injonction", la "sommation" ?
A mon avis elle est inventée par ceux qui ne veulent, au fond qu’une chose ... que nous restions bien divisés, que nous ayons toujours des coupables à désigner (au besoin cela rendra leur massacre plus facile).
Qui instrumentalise qui, au final ?
Ceux qui voudrons toujours la guerre sont entrain de détourner une actions pacifique, assez jolie je trouve, humaine et chaleureuse pour alimenter la rancœur ... c’est moche.
  • permalienmarkolopa :
29 septembre @16h10   « »
A ce propos, lire aussi l’excellent article de Mustapha Cherif à propos du pape
"L’appel du Vatican aux musulmans est ambigu"
(cherchez sur google, le blog ne permet plus les liens).
Le plupart de non-musulmans que je connais ont l’opinion que les musulmans ne condamnent "pas assez" le terrorisme islamiste. Est-ce qu’on demande à chaque chrétien de condamner à plusieurs reprises les prêtres pédophiles et d’afficher "pas en mon nom" ?
En sortant un "pas en mon nom" maintenant, je suis sûr qu’un média va dire — ou insinuer, ce qui est pire — que lors du 11/9 la position des musulmans étaient moins claire.
  • permalienLaurent Szyster :
29 septembre @16h15   « »
Ceux qui en France ou ailleurs s’opposent publiquement aux crimes commis au nom de l’Islam n’auront pas droit aux éloges d’Alain Gresh.
Elles sont réservées - dans son article "Les juifs d’Afrique du Sud, Israël et Gaza" - à la minorité des Juifs sud-africains qui dénoncaient publiquement l’offensive israélienne à Gaza cet été.
Alain Gresh ne donnera pas la parole à un collègue ou ami nous dire que les Musulmans de France récoltent les fruits pourris de leur passivité face à l’islamisme ("Qui sème le vent récolte la tempête ..." - Dominique Vidal).
  • permalienpatt :
29 septembre @16h28   « »
La tete dans le sable : c’ est le meilleur des mondes.
On entend rien, on ne voit rien, on ne dit rien.
  • permalienVitigis :
29 septembre @17h04   « »
M. Gresh, dans la situation présente, il y a mieux à faire que de s’en prendre au Figaro.
  • permaliennotinmynamebutinyourass :
29 septembre @17h21   « »
Pourquoi demander aux musulmans français de s’auto-flageller demande innocemment Grishounet.
Peut-être parce qu’un sondage récent indique que 27% des jeunes français sont favorables aux barbares de ISIS. Contre quelques pourcents chez nos voisins. Et globalement, tous ages confondus, ils sont 15% à partager les idées intéressantes de ces ordures.
On se demande qui ça peut être : des bouddhistes sans doute.
Sur ce blog ce serait 99,9% d’approbation y compris le taulier (Laurent S, si tu me lis...).
Comme Deir Y et tous ses potes allumés qui, dés le premier post et quel que soit le sujet, reviennent à leur idée fixe, leur obsession paranoïaque : les juifs, les youpins, les youds, les feuj...
  • permalienPh. Arnaud :
29 septembre @18h08   « »
Notinyourname...
- Vous dites : "Peut-être parce qu’un sondage récent indique que 27% des jeunes Français sont favorables aux barbares de ISIS. Contre quelques pourcents chez nos voisins. Et globalement, tous ages confondus, ils sont 15% à partager les idées intéressantes de ces ordures."
- Je connais, tout le monde connaît ce "sondage" qui fait le buzz sur les réseaux d’extrême droite, et dont se pourlèchent les islamophobes de tout poil. Mais...
1. Ce que vous vous gardez bien d’indiquer (et pour cause...), c’est l’institut qui a réalisé ce sondage les protocoles qui ont été mis en oeuvre : quelle a été la taille de l’échantillon et sa répartition, combien de temps a duré l’enquête et, surtout, quells ont été les questions posées...
2. Ce qui est curieux, c’est que l’effectif de la population musulmane, en France, est estimé à 5 millions [je dis bien "estimé" car, on se contente de présumer qu’un tel ou un tel est musulman, sur la base d’indices aussi farfelus, par exemple, que son nom ou son prénom, sans supposer un seul instant qu’il soit non pratiquant ou même rigoureusement athée...].
3. 5 millions d’individus, sur une population de 65 millions, cela donne une proportion de 7,69 %. Une proportion de 15 % de Français, cela donne 9,75 millions d’individus. En conséquence, donc, cela signifie qu’outre les 5 millions de musulmans (y compris les enfants à la mamelle et les vieillards atteints de démence sénile), il se trouve 4,75 millions de Français non musulmans [je précise bien], c’est-à-dire catholiques, protestants, juifs, athées et agnostiques, qui partagent les idées de l’ISIS.
- Tout ça, ça ne ferait pas un peu beaucoup ?
  • permalienPh. Arnaud :
29 septembre @18h40   « »
Laurent Szyster
- Nul n’a demandé aux Juifs d’Afrique du Sud de se désolidariser d’Israël, personne ne leur a adressé d’injonction ou de menace en ce sens. Ils pouvaient le faire ou ne pas le faire, et de toute façon, vu leur proportion (0,13 %), on s’en fichait totalement. S’ils ne l’avaient pas fait, personne ne l’aurait remarqué. Ils l’ont fait, c’est tous à leur honneur...
- Alors qu’en France, sans rien dire, les musulmans, eux, sont déjà suspects, si ce n’est coupables...
  • permaliennotinyournamebutinyourarse :
29 septembre @19h09   « »
@ Ph.A
Ce sondage ne vous plait pas car il éclaire sans fard des faits incontestables : c’est un déni de réalité.
Vous en profitez pour le discréditer d’un revers de la main sous prétexte que l’extrême droite s’en empare, qu’il y aurait des biais et autres fumisteries. Il suffit d’aller pour vous instruire.
D’ailleurs pourquoi ICM aurait-il trouvé uniquement bien travaillé en GB et en Allemagne ?
A titre documentaire, l’institut ICM avait pronostiqué les bons résultats pour le référendum écossais (48/52).
Quant à vos chiffres sur l’impossibilité d’un tel résultat, ils sont marqués du sceau de l’hypocrisie la plus totale. D’une part, vous savez parfaitement que la population immigrée d’origine musulmane est très sous-évaluée en France et d’autre part, la condition d’adhérer à une croyance n’épuise pas le nombre de ceux qui s’en revendiquent culturellement.
Hormis ses constatations inquiétantes sur ISIS, ce sondage apporte aussi la preuve éclatante que si les "sympathisants" musulmans sont 16%, la population immigrée d’origine musulmane est certainement plus proche de 15 millions que de vos 5 millions.
N’est pire aveugle...
  • permalienMi K Do# :
29 septembre @19h14   « »
Il n’a JAMAIS été question d’injonction ou de sommation des francais musulmans a afficher une réprobation d’EI mais bien d’une demarche spontanée.
En quoi est-ce critiquable ?
Il parait tout a fait legitime que, lorsque l’on s’identifie ou se rattache a une religion/culture, l’on souhaite denoncer ceux qui l’instrumentalisent politiquement par la terreur qu’inspire le meurtre de masse.
Mlle Bouteldja, leader du PIR, percoit subsides et financements du Qatar via l’Institut du Monde Arabe, ce même Etat qui participe, avec d’autres, a la tragique situation en Syrie et Irak.
Ceci explique aussi cela.
  • permaliendr miracle :
29 septembre @19h53   « »
serait temps de comptabiliser les égorgés de l’hexagone , un nombre pas négligeable , pourtant négligé ! toujours le même sabre ( des arguments tranchants) du même dialogue avec le même bouclier : cette fois à l’embleme : pas en mon nom ! original ; cependant les experts de ce type de combat vont apprécier tout ce que l’on peut faire avec un bouclier et ce que l’on peut faire faire
  • permalienTorquemada :
29 septembre @20h10   « »
tous les Algériens sont pour le g.i.a,charles pasqua avait raison !
  • permalienTorquemada :
29 septembre @20h18   « »
si Aqmi,les Al-Mourabitoune et l Etat Islamique prennent le pouvoir à Alger,ce sera"la valise ou le cercueil" pour les Algériens vivant en France,y compris les harkis,les pieds noirs,chrétiens ou juifs !
  • permaliendr miracle :
29 septembre @20h27   « »
les musulmans doivent d’abord revendiquer le droit d’être démissionnaire
  • permalienTorquemada :
29 septembre @20h35   « »
que l islamo-racaille des banlieues aille faire la guerre contre le régime marxiste du f.l.n en Algérie !
  • permalienMarquetalia :
29 septembre @20h39   « »
avait on demandé aux Francais d Algérie de condamner l o.a.s ?
  • permalienPh. Arnaud :
29 septembre @20h40   « »
Notinmyname...
1. Vous ne fournissez toujours aucune donnée sur les protocoles de votre fameux (mais, surtout, fumeux) sondage. Quand à dire que l’institut en question aurait bien (?) travaillé en Grande-Bretagne et en Allemagne, c’est une pétition de principe.
2. Le fait qu’il aurait pronostiqué de "bons" résultats pour le référendum en Ecosse (bons en fonction de quoi ? Avec quelle marge ?) n’est pas non plus une preuve, loin s’en faut. Les deux types de questions sont complètement hétérogènes et, faute de connaître la caractéristique de l’échantillon interrogé, il ne vaut rien...
3. Non, je ne "sais" pas que la population immigrée d’origine musulmane est très sous-évaluée* en France, car ce "savoir"-là n’est que celui de l’extrême droite, qui, dans sa paranoïa, sort n’importe quoi - et, bien entendu, sans preuves.
[* Comment voulez-vous être pris au sérieux en mélangeant de façon aussi fantaisiste des notions aussi hétérogènes que l’origine nationale (algérien malien, turc) d’une part, et la religion (musulman), d’autre part ? On n’est pas "d’origine" musulmane, mais d’origine tunisienne, marocaine, libanaise. Mais il est révélateur que, dans votre animosité, vous confondiez les deux notions...].
4. Il est tout aussi révélateur, d’ailleurs, qu’au lieu de considérer que, sur le total des sujets que l’on suppose musulmans, un certain nombre d’entre eux sont détachés de la religion, vous partiez dans le sens contraire pour supposer à la population un pouvoir de prescription hors de sa propre sphère.
5. Quant au chiffre de 15 millions, il est totalement fantaisiste : même un fêlé et fanatique tel que Venner n’en donnait que 8 millions. Pourquoi pas 30 millions tant que vous y êtes ? Pourquoi pas 40 millions ?
  • permalienJordi Grau :
29 septembre @22h12   « »
A Mme Sibertin-Blanc
Je trouve cet article bien pourri...
Des gens tentent de "faire quelque chose" de positif, de clamer leur fraternité, il le font au nom de leur foi, pourquoi pas... Je voudrai qu’on me montre où est "l’injonction", la "sommation" ?
A mon avis elle est inventée par ceux qui ne veulent, au fond qu’une chose ... que nous restions bien divisés, que nous ayons toujours des coupables à désigner (au besoin cela rendra leur massacre plus facile).
L’article de M. Gresh vise moins les musulmans qui se désolidarisent publiquement de l’"Etat islamique" que les gens qui font pression sur eux. Or, cette pression existe, ne vous en déplaise. Depuis le 11 septembre 2001 au moins, les musulmans font partie des principaux boucs émissaires, et pas seulement en France. Regardez ce qui se passe partout en Europe. Non seulement les partis d’extrême droite font des musulmans leur cible privilégiée, mais des politiciens de la droite "classique", voire du centre-gauche (comme le social-démocrate Thilo Sarrazin, en Allemagne) considérènt l’islam comme incompatible avec la culture occidentale. En France, un ministère de l’intérieur a été condamné par la justice pour avoir affirmé que les musulmans posaient problème dès lors qu’ils étaient nombreux. Ce ministre a-t-il été sanctionné politiquement, a-t-il été contraint à démissionner par le chef du gouvernement ? Pas du tout ! Le "modéré" François Fillon a maintenu intacte sa confiance envers B. Hortefeux.
Cet exemple illustre bien le climat qui règne actuellement en France et dans bien d’autres pays. Les musulmans y sont perçus comme un corps étranger, a priori suspect. A juste titre, vous vous insurgez contre "ceux qui ne veulent, au fond qu’une chose ... que nous restions bien divisés, que nous ayons toujours des coupables à désigner (au besoin cela rendra leur massacre plus facile)." Là où vous faites une erreur, c’est de supposer que M. Gresh ferait partie de ces gens. C’est bien plutôt l’inverse : une bonne partie de ses articles vise à lutter contre les discours qui font des musulmans des boucs émissaires, voire de potentielles victimes de meurtres. Car en France, si des musulmans se font massacrer, ce ne sera pas tant le fait de coreligionnaires fanatiques que de "Français de souche".
Ces précisions faites, je vous reconnais le droit de ne pas être d’accord avec cet article de M. Gresh. Peut-être que l’initiative des musulmans qui se désolidarisent publiquement des fanatiques de l’"Etat islamique" est une bonne chose, je n’en sais rien. Mais essayez de tenir compte du contexte politique avant de porter un jugement péremptoire sur l’article.
  • permalienJMG :
30 septembre @00h02   « »
« Il serait temps d’arrêter de culpabiliser les musulmans pour des actes dont ils ne sont PAS responsables.
C’est le seul passage de l’article avec lequel je sois entièrement d’accord : les musulmans ne sont pas collectivement responsables des actes criminels commis par les fondamentalistes sunnites de l’Etat islamique (ou de leurs frères ennemis du front al-Nosra qui partagent la même idéologie mortifère).
J’ajouterais aussi qu’ils ne sont pas responsables non plus de toutes les absurdités qu’on leur a fait entrer dans la tête à coup de récitations du Coran dès leur plus jeune âge.
  • permaliennotinmynamebutinyourbutt :
30 septembre @00h23   « »
@P.Arno
- ICM est un institut de sondage britannique qui travaille pour tous les médias anglais, dont The Guardian, votre favori. Traiter de « fumeux » le travail de ces rosbifs parce qu’il ne concorde pas avec vos préjugés et vos pétitions de principe n’est pas très fair play.
- Comme tous les négationnistes, faute de pouvoir contester la réalité, vous vous attachez illico à disséquer les détails techniques pour chercher LA preuve de l’imposture.
- Ce que vous « savez » n’a jamais rien à voir avec le réel et l’Histoire. Vous trouvez vos sources dans des interprétations politiquement biaisées. En particulier, si – au hasard – un palestinien affirmait que la pluie ne mouille pas, il aurait raison.
Comme vous le « savez » encore, je ne confonds pas l’origine et la nationalité. D’après les musulmans eux-mêmes, et sans animosité, la Oumma ou oummat, ou ummat est la communauté des musulmans, indépendamment de leur nationalité, de leurs liens sanguins et des pouvoirs politiques qui les gouvernent. Le terme est synonyme de ummat islamiyya, « la Nation Islamique ». Cette nation dont on voit l’armée se rassembler en Syrie et en Irak sans souci de nationalité.
- La culture vous connaissez ? En bon propagandiste vous faites passer des vessies pour des lanternes. Lorsque j’écris « la condition d’adhérer à une croyance n’épuise pas le nombre de ceux qui s’en revendiquent culturellement », vous feignez de lire le contraire.
- Mon chiffre de 15 millions est tellement fantaisiste que l’Insee, reconnu pour la prudence de ses estimations reconnait 12 millions d’immigrés et descendants d’immigrés en France en 2008. Rappelons que nous sommes en 2014, quoique vous puissiez le nier également.
  • permalienpatrice :
30 septembre @02h14   « »
Je pense comme M Silbertin-Blanc que l’impact de ces manifestations anti EI est plutôt positif, surtout en ces temps de paranoïa islamophobe. Il est parfois nécessaire de rappeler des évidences, par exemple, le fait que les salafistes sont fort peu nombreux en France, alors que la quasi totalité des musulmans est atterrée par les actes commis par l’EI.
Il faut bien contrer la propagande nourrie par Le Figaro et consorts, qui ne cesse de rabâcher le risque terroriste et le supposé travail de sape des imams.
Or, ces imams sont les premiers à appeler à manifester, et le proclament haut et fort, ce qui a pour effet d’atténuer les tensions entre communautés.
L’analyse de Gresh est pertinente en théorie, mais laisse de côté la montée en puissance d’une islamophobie paranoïaque, qui associe le musulman lambda à Mohamed Mérah. Cette paranoïa est le fruit, en principal, d’une propagande anti musulmans développée par les médias et les politiques de droite et d’extrême droite.
Répondre à cette propagande par une propagande opposée me paraît sensé et utile.
Déjà, certains journalistes télé commencent à hésiter à évoquer le problème des jeunes qui partent en Syrie, et qui vont revenir assassiner les mémères à chien du XVIème. Peut être commencent ils enfin à réaliser le fait qu’ils nourrissent un racisme qui ne demande qu’à exploser.
Selon Gresh, les musulmans n’ont pas à s’excuser pour les violences de l’EI. C’est exact. Mais ils ont quand même le droit de proclamer leur différence avec "ces musulmans là", dont le nom : "Etat Islamique", contient, hélas, le mot : Islam. En manifestant contre EI, les musulmans français ne font d’ailleurs que rétablir la vérité. Et personne ne les oblige à se démarquer clairement des djihadistes déments.
Si il est exact qu’un catholique français n’a pas à nier ses sympathies pour l’Ira, il se trouve que les musulmans se trouvent dans une situation différente. Ils sont bel et bien accusés de constituer un danger, et trois français sur quatre les craignent.
D’où l’intérêt de corriger cette image négative patiemment construite par Sarko et Marine.
L’intérêt, pas l’obligation.
  • permalienpatrice :
30 septembre @02h31   « »
@Notin etc
Votre message à Ph Arnaud
"Comme tous les négationnistes, faute de pouvoir contester la réalité, vous vous attachez illico à disséquer les détails techniques pour chercher LA preuve de l’imposture. "
Un négationniste est une personne qui nie la Shoah, pas une personne qui nie la validité d’un sondage, surtout quand les résultats de ce sondage constituent un insulte à la logique.
Il y a moins de 5 millions de musulmans en France. Les trois quarts ne sont pas pratiquants. Les salafistes sont très minoritaires parmi les pratiquants. Et, parmi les salafistes, la majorité de ces extrémistes s’oppose à EI (que même Al Qaida condamne !). Bref, vos 15% peuvent sans doute être ramenés à 1 pour 10 000 de la population française, ou moins. (ou 1 pour mille, maxi, de la population musulmane).
Bref, ce que vous appelez la réalité ressemblerait plutôt à une énorme connerie.
Mais ce que j’en dis...
  • permalienpatrice :
30 septembre @02h39   « »
Suite
" Mon chiffre de 15 millions est tellement fantaisiste que l’Insee, reconnu pour la prudence de ses estimations reconnait 12 millions d’immigrés et descendants d’immigrés en France en 2008. "
De quelle origine ? Et quelle religion ? Sarkozy et Valls ne sont pas inclus dans vos chiffres ?
Juste pour mémoire, on pourrait considérer qu’il y a en France 60 millions d’immigrés ou descendants d’immigrés. Sauf que tous ne sont pas salafistes.
Enfin, autant que je sache.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @08h58   « »
Notin, etc. (message de 0 h 23) n° 1
- Vous dites : "ICM est un institut de sondage britannique qui travaille pour tous les médias anglais, dont The Guardian, votre favori. Traiter de « fumeux » le travail de ces rosbifs parce qu’il ne concorde pas avec vos préjugés et vos pétitions de principe n’est pas très fair play."
1. Le sondage est forcément fumeux dès lors qu’il attribue à 15 % de Français (soit près du double du nombre de musulmans !) un soustien à l’EIIL...
2. Juste pour la précision du vocabulaire : ce n’est pas moi qui ait des préjugés à l’égard des musulmans, c’est vous ! En effet, bien que le le préjugé, logiquement, s’entende autant d’un jugement préalable en bien que d’un jugement préalable en mal, dans les faits, cependant, et de façon très majoritaire, lorsqu’on l’emploie, c’est de manière négative. Et, de nous deux, ce jugement négatif, c’est vous qui l’avez.
- Vous dites : "Comme vous le « savez » encore, je ne confonds pas l’origine et la nationalité."
- Mais bien sûr que si ! Car il n’existe pas, en France, d’origine "musulmane". Lorsqu’un Français porte un patronyme manifestement d’origine étrangère et qu’on lui demande d’où il vient, il peut répondre de Turquie, de Mauritanie, du Pakistan, d’Iran, d’Indonésie, du Sénégal. Autant de pays différents, de langues différentes, de moeurs et de coutumes différentes, qui n’ont pas plus à voir les uns avec les autres que ceux du Portugal avec ceux de la Pologne. Aucun ne dit : "Je suis d’origine musulmane".
- Il est d’ailleurs révélateur de votre animosité, de votre mépris, de vos préjugés à l’égard de l’Islam, que vous mettiez tous les musulmans dans le même sac (comme quelqu’un qui met dans le même sac les reliefs du repas, végétaux aussi bien qu’animaux : os de poulet, croûtes de fromage, trognons de pommes, épluchures de pommes de terre...), dans la même démarche psychologique que les racistes qui mettent dans le même sac Congolais, Sénégalais, Malgaches, Ivoiriens, Kényans, Dravidiens, Guadeloupéens, "parce que tout ça, c’est que des Nègres"...
  • permalienJean-Michel Masson :
30 septembre @09h01   « »
Il avait été dit que le 21è siècle serait spirituel ou ne serait pas. La spiritualité conduit-elle parfois à la barbarie ? Si le même cheminement se multipliait ce siècle pourrait être celui du retour à la barbarie.
Pourtant il y a tant de choses concrètes qui nécessiteraient une coopération généralisée.
http://jmmasson.wordpress.com
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @09h21   « »
Notin, etc. (n° 2)
- Vous dites : "Mon chiffre de 15 millions est tellement fantaisiste que l’Insee, reconnu pour la prudence de ses estimations reconnaît 12 millions d’immigrés et descendants d’immigrés en France en 2008."
- Patrice a déjà répondu à ma place mais j’y ajoute mes propres observations.
1. Jusqu’à quand considérez-vous les gens comme immigrés ou descendants d’immigrés ? Vous faites comme les antisémites des années 1930 - ou les racistes de tout poil - qui considéraient encore comme étranger, inassimilable, le descendant de Juif galicien dont l’ancêtre avait émigré en France depuis cinq générations...
2. 12 millions d’immigrés ou de descendants d’immigrés, ça ne veut pas dire (loin s’en faut !) 12 millions de descendants d’Arabes - ou de ressortissants de pays majoritairement musulmans.
3. Si on se reporte aux données Wikipedia (je n’ai rien d’autre, rapidement, sous la main), le total des immigrés plus descendants d’immigrés originaires de pays majoritairement ou potentiellement musulmans (Afrique du Nord + Turquie + Afrique sub-saharienne), on a un pourcentage de 43,9 %. Or, 43,9 % de 12 millions de personnes, cela donne 5,268 millions, chiffre proche des 5 millions que je citais hier.
4. Et encore - comme le souligne très justement Patrice - c’est une erreur de postuler que tous ces descendants d’immigrés sont musulmans, qu’ils sont pratiquants, et, a fortiori, salafistes, partisans de l’EIIL, d’Al Qaida ou d’Aqmi. Manipuler les chiffres à ce niveau-là, c’est plus que de l’entourloupe, c’est de l’art !
  • permalienJust human :
30 septembre @09h30   « »
Pourquoi "des" musulmans n’auraient-ils pas le droit de se mobiliser contre le terrorisme ? Et ne se sentiraient-ils pas concernés et scandalisés pas les actes de Daesh ? Et ce quelle que soit l’injonction occidentale ?
Est-ce que l’essentialisme n’est pas du côté du CCIF ou du PIR ?
"Les musulmans ne doivent pas…" etc.
Ce serait naïf et/ou condescendant de croire qu’il n’existe pas une diversité de points de vue chez les musulmans, comme partout…
Se scandalise-t-on lorsque des Juifs se désolidarisent d’Israel. En bonne cohérence le devrait-on aussi ?
http://ldh-toulon.net/la-deuxieme-mort-du-judaisme-par.html#nb1
Pas en notre nom ?
  • permalienJMG :
30 septembre @09h36   « »
@ Jordi Grau
Regardez ce qui se passe partout en Europe. Non seulement les partis d’extrême droite font des musulmans leur cible privilégiée, etc.
Pas le Jobbik hongrois dont le leader, Gabor Vona, a déclaré que « L’islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme ».
Pour l’extrême-droite hongroise, la cible privilégiée demeure les Juifs.
Car en France, si des musulmans se font massacrer, ce ne sera pas tant le fait de coreligionnaires fanatiques que de "Français de souche".
Non, si cela devait arriver, ce sera - comme partout où cela s’est produit - le fait de coreligionnaires fondamentalistes qui leur feront payer au prix fort leur désertion du "vrai" islam et leurs accommodements avec la culture occidentale.
  • permalienInes :
30 septembre @09h47   « »
Vous savez, la question au fond, n’est même pas ce problème des manifestations. Que des gens se sentent "rassurés" en voyant des musulmans manifester, ma foi, pourquoi pas ... C’est logique du fait de l’islamophobie médiatique.
Mais qu’on nous ordonne carrément de manifester car ce serait la seule "désolidairsation", "condamnation" qui tiendrait .... C’est grotesque et scandaleux.
On réclame des manif’ ... Eh bien, allez voir ce que font les musulmans irakiens, syriens ? Ils ne se contentent pas de manifester, ils prennent carrément les armes contre DAESH !
Je maintiens donc que même si quelques peuvent personnes peuvent avoir "envie d’une manif"’ en étant bien intentionnés, il n’en reste pas mois que ces injonctions médiatiques et politiques relèvent encore une fois de l’islamophobie la plus crasse. Il s’agit d’une opération de communication destinée à faire croire que les musulmans soutiennent par essence le terrorisme et que s’ils ne manifestent pas, c’est la confirmation de leur soutien. Un peu comme pour l’arnaque Chalghoumi : si les musulmans ne le soutiennent pas, selon nos "experts", ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout, à cause de son passé trouble (sur lesquels même les services français froncent les sourcils), de son français douteux et de ses paroles démagogiques et qui n’ont rien de profondes et surtout d’inédites ... Non, c’est parce qu’il dit qu’il fou imi li Jouifs !
Et le tour est joué, après être devenus antisémites, les musulmans sont maintenant des terroristes, et Alain Bauer peut même nous ordonner de "sorti de ce double langage généralisé" ... Le complot islamique, hein Alain Bauer ?
  • permaliensebastien :
30 septembre @10h57   « »
Arnaud, vous approuvez les djiadistes, qui pour vous sont les héritiers des mouvements de libération nationale.
Alors c’est sur que vous prenez mal que des musulmans désapprouvent leur actes.
Le texte de rue 89 oublie une chose : les antisionistes demandent aux juifs de désavouer Israël, ce qui veut dire que pour eux, le juif est suspect.
Les djiadistes ne sont pas responsables de l’islamophobie, mais l’antisémititsme est de la faute à Israël.
L’antisionisme reprends souvent l’amalgame juif=Israël, alors.......
Mais c’est vrai, pour Mélenchon, les juifs sont une communauté agressive.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @11h28   « »
Sébastien
- Vous dites : "Arnaud, vous approuvez les djihadistes, qui pour vous sont les héritiers des mouvements de libération nationale."
- Pouvez-vous me citer où et en quels termes :
1. J’ai dit que j’approuvais les djihadistes.
2. Je considérais qu’ils étaient les héritiers des mouvements de libération nationale.
- Vous dites : "Les djihadistes ne sont pas responsables de l’islamophobie, mais l’antisémititsme est de la faute à Israël."
- Oui, exactement. Dans l’islamophobie, la haine de l’Islam, du musulman, préexiste à la raison censée l’avoir fait naître.
- Autrement dit, il y a une haine du musulman, où se mêlent une rancune inextinguible liée à la guerre d’Algérie, une animosité de classe (qui jadis, se portait sur les Français pauvres et, aujourd’hui, sur les immigrés), une peur du déclassement (qui amènerait, par le chômage, à tomber au niveau des immigrés pauvres), un racisme inavoué et toujours latent, et une crainte fantasmatique de la "submersion de la race blanche" - par une immigration incontrôlée et une natalité censée être galopante.
- Tous ces sentiments sont, bien sûr, exacerbés par la crise économique : mais, bien entendu, ils ne s’avouent pas - voire ils ne sont même pas conscients. Il faut donc les ennoblir en racontant que les musulmans sont des barabres, qu’ils égorgent, qu’ils mettent les femmes sous cloche, etc. Comme ça, on peut haïr la conscience tranquille : les crimes djihadistes ne sont avancés, mais que comme prétextes, et a posteriori...
- Parce que quand les milices musulmanes et l’armée indonésienne ont massacré 500 000 à un million de communistes en Indonésie, quand les musulmans indonésiens, par massacres et déplacements de population, ont tué 200 000 Timorais chrétiens, quand les moudjahidines afghans mutilaient tellement les soldats soviétiques qu’on n’en montrait même pas les cadavres à leurs familles, bref, quand l’Occident instrumentalisait bien les musulmans fanatiques pour lutter contre les Rouges, là, personne, en Occident, ne parlait de "fanatisme" islamique...
- Mais il est vrai que, contre le communisme, on n’était pas trop regardant sur les moyens...
  • permaliensebastien :
30 septembre @13h03   « »
Arnaud, vous avez approuvé les attentats du 11 septembre à New York, c’est bon.
J’ai retennu vos propos.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @13h34   « »
Sébastien
- Je les ai approuvés où, quand et en quels termes ?
  • permalienakira :
30 septembre @15h03   « »
imaginés une seconde la planet terre sans pays occidentaux. ont auraient jamais connus la guerre religieuse de 100 ans, et cette autre guerre religieuse nommés croisade n ’aurais jamais eu lieux non plus, les indiens d’amerique n’aurais jamais ete massacrés, pas de génocides colonials, le monde aurais jamais connus hitlér, buch, charonne, blair et tous les autres criminelle de guerre principalement et encore des occidentaux, ont aurais pas connus la 1er, la 2eme, et on ne serais pas sur le point de connaitre la 3eme guerre mondial, peut étre que les peuples occidental devraient se remétre en quéstions et de se poser la question "pourqois nous votons toujours démocratiquement pour des crimineles de guerre et des dictateur qui déclanchent des guérre et qui sont incapable de régler vos crise économique" avant de demender au musulmans de france de s’escuser sur le resultat de 20 ans de guérre déclancher une fois de plus par les occidentaux..
  • permalienJMG :
30 septembre @15h11   « »
@ patrice
Un négationniste est une personne qui nie la Shoah, pas une personne qui nie la validité d’un sondage, surtout quand les résultats de ce sondage constituent un insulte à la logique.
Avec cette définition stricte du terme, Ph. Arnaud n’est pas négationniste.
Mais c’est sa logique qui est négationniste, dans le sens où il minimise, considère comme "insignifiant", voire nie carrément tout événement qui n’entre pas dans sa grille de lecture dogmatique et borgne de l’Histoire.
Si la "shoah" avait été le fait de ses gentils musulmans adorés (et pas des méchants nazis), Arnaud aurait tôt fait de ramener cet évènement à la dimension d’un simple "fait divers" sans véritable signification... Et s’obstinerait à prétendre qu’il n’a strictement aucun rapport avec l’islam.
Sur le sondage "illogique", on aurait bien tort de croire que la sympathie pour l’EI se limite strictement à la communauté musulmane. L’EI incarne la radicalité anti-occidentale, le combat contre ses valeurs "dépravées", le refus de l’hégémonie américano-sioniste sur le monde, ce qui la rend attirante malgré ses "excès".
  • permaliensebastien :
30 septembre @15h19   « »
Arnaud vous avez déclaré sur ce blog que ces attentats fait par des djiadistes n’était pas un agression, mais une remise à niveau.
  • permalienpatrice :
30 septembre @15h45   « »
@JM Masson
"Il avait été dit que le 21è siècle serait spirituel ou ne serait pas. La spiritualité conduit-elle parfois à la barbarie ? Si le même cheminement se multipliait ce siècle pourrait être celui du retour à la barbarie. "
Dieu sait si je ne suis pas fan des religions, mais il apparaît que c’est souvent la barbarie qui précède le fanatisme, religieux, ou autre.
Dans le cas de l’Irak, la barbarie, c’est ce que vit le pays depuis la guerre contre l’Iran, en passant par les deux guerres contre l’Occident, dix ans de famines, l’occupation américaine, les conséquences du licenciement des soldats irakiens sunnites, etc, etc.
Les djihadistes fondamentalistes envahissent des pays où le chaos régnait déjà : La Lybie, le Mali, la Syrie, ou l’Irak. Et ces groupes ont bénéficié à l’origine, comme Al Qaida, du soutien occidental. EI, en Lybie, puis en Syrie, comme Al Qaida, en Afghanistan, contre les russes.
La religion, c’est juste un facteur agravant, au même titre que les magouilles des wahhabites, avec, parfois, la complicité de l’occident (au Mali, par exemple, où l’on a libéré un pays que l’on avait contribué à enchaîner, dans le but d’en reprendre le contrôle).
Bref, cherchez l’argent avant de chercher la religion, si vous voulez comprendre tous ces conflits.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @15h48   « »
Sébastien
- J’ai effectivement dit des attentats du 11 septembre 2001 qu’ils étaient "une (toute petite) riposte, une légère remise à niveau… "
- Et alors ? Où voyez-vous là une approbation ?
  • permalienpatrice :
30 septembre @16h00   « »
@Just human
"Se scandalise-t-on lorsque des Juifs se désolidarisent d’Israel. En bonne cohérence le devrait-on aussi ? "
Eh non ! Pas sur ce site, où l’on relaie récurremment ces prises de position, en général, pour mieux faire le procès d’Israël, et non pour argumenter en faveur de la paix.
A part ça, je trouve très positive l’attitude de ceux qui dénoncent les tares de leur propre communauté, ou des français condamnant la politique néo coloniale en Afrique.
Puisque tel est mon cas, j’estime être autorisé à faire cette critique sans pour autant me sentir coupable du fait des décisions prises par le gouvernement français, et avec lesquelles je n’étais pas d’accord. La décision d’envahir la Libye, par exemple.
Apparemment, Gresh n’a pas pigé ce principe élémentaire : Le droit de contester le bien fondé du comportement de certains membres d’un groupe auquel on est lié. Ca me rappelle un peu certaines dérives de Sartre, dans un lointain passé.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @16h09   « »
JMG
- Vous dites : "Mais c’est sa logique qui est négationniste, dans le sens où il minimise, considère comme "insignifiant", voire nie carrément tout événement qui n’entre pas dans sa grille de lecture dogmatique et borgne de l’Histoire."
- Quel quels événements ai-je niés ?
- Vous dites : "Si la "Shoah" avait été le fait de ses gentils musulmans adorés..."
1. Je n’adore pas les musulmans (et je vous défie de trouver un seul passage de moi où je plaide pour l’Islam), simplement, je me contente de ne pas hurler au lynchage contre eux. Je me contente de rappeler certaines réalités désagréables pour les islamophobes lambda.
[Et, au passage, je note que vous me faites un procès d’intention, ce qui, implicitement, est l’aveu d’une faiblesse dans vos arguments].
2. Le sondage attribuant 15 % de sympathie pour l’EIIL n’est pas illogique, il est frelaté...
  • permalienpatrice :
30 septembre @16h25   « »
@JMG
"Sur le sondage "illogique", on aurait bien tort de croire que la sympathie pour l’EI se limite strictement à la communauté musulmane. L’EI incarne la radicalité anti-occidentale, le combat contre ses valeurs "dépravées", le refus de l’hégémonie américano-sioniste sur le monde, ce qui la rend attirante malgré ses "excès"."
J’ai beau chercher autour de moi, je ne vois que des gens qui condamnent l’EI. Quant on me dit que 27% des jeunes approuvent ce groupe au demeurant très marginal, je me demande où ils se cachent, ces hypothétiques extrémistes.
Prenons un autre groupe radical, le NPA. On le voit, on l’entend, ses représentants passent à la télé, et on croise récurremment ses militants. Pourtant, il fait 2% aux élections.
Non que je compare le sympathique Besancenot à un salafiste agressif. C’est juste une comparaison numérique.
Quant aux non musulmans extrémistes et dangereux, on les retrouve dans les rangs de l’extrême droite, et non parmi de très hypothétiques sympathisants d’une armée djihadiste dont on n’a d’ailleurs découvert le nom qu’il y a quelques mois.
Bref, ces chiffres sont juste ineptes, et je m’étonne que vous puissiez envisager leur exactitude.
Quelques milliers de personnes, admettons.
Par contre, un français sur deux prêt à voter Marine, et c’est largement plus inquiétant, au motif que c’est établi.
  • permalienpatrice :
30 septembre @16h34   « »
A Tous, et à la modération.
A chaque fois que je vais sur ce blog, je suis assailli par des pop up et autres débuts de chargements de programmes non désirés, sans parler des attaques virales incessantes bloquées par Bit defender. Jusqu’à quinze attaques par heure.
Beaucoup de suggestions de mises à jour, aussi, sans doute vérolées.
J’ignore si je suis le seul à subir ça, mais ça serait bien de vérifier, car je trouve la chose passablement louche. A noter aussi le fait que certains de ces programmes se chargent tout seul, et sont très durs à éliminer, car ils se réinstallent automatiquement, ou refusent l’effaçage.
Je note le fait qu’il y a désormais pas mal de pubs sur ce blog. Peut être faudrait il faire le tri entre annonceurs honnêtes (...) et malfaisants.
  • permalienpatrice :
30 septembre @16h45   « »
" Le sondage attribuant 15 % de sympathie pour l’EIIL n’est pas illogique, il est frelaté..."
On a vu il y a peu un sondage très "crédible", publié par un hebdo droitier, donnant Sarko largement en tête devant Juppé. Renseignements pris, l’institut sensé avoir réalisé l’enquête a déclaré n’avoir jamais effectué ce travail. De mémoire, l’Ifop.
Quand les chiffres surprennent, il y a souvent une explication de ce genre.
Juste pour mémoire, je faisais partie des "négationnistes" qui n’y avaient pas cru....et n’y croient toujours pas.
  • permalienpatrice :
30 septembre @17h17   « »
Encore deux attaques informatiques pendant que j’étais parti pisser...
Mais pour en revenir au sujet :
Je préfère voir le Figaro faire l’apologie de l’Imam de Drancy, que le voir rappeler ad libitum les histoires de Mérah et Nemmouche. Peu importe que certains prennent ça pour "un devoir d’aller manifester".
Rappel : 75% des français estiment que l’Islam constitue un danger pour notre pays. Tout ce qui concourt à briser cette certitude infondée est bon à prendre. Les images télé montrant des arabes opposés au terrorisme rassurent une population au demeurant manipulée par les campagnes de presse et les déclarations tapageuses de Coppé, Le Pen, etc.
La seule manière de lutter contre la propagande est la contre propagande. Ces manifestations s’inscrivent parfaitement dans ce cadre.
Si le PC avait eu l’intelligence de manifester contre le Goulag, avant la chute du mur, il aurait sans doute moins morflé en 89. Se démarquer d’un courant auquel on vous assimile à tort est tout simplement nécessaire. (dans le cas du PC, il était pourtant évident que les communistes français n’avaient pas grand chose à voir avec Staline. Sauf qu’ils ont zappé le sujet. Erreur).
Quand Gresh prétend qu’il est évident que les musulmans français n’ont rien à voir avec EI, il oublie juste que telle n’est pas l’opinion de trois français sur quatre.
Les récentes manifestations, ainsi que les déclarations de nombreux imams humanistes, ont largement concouru à dé-dramatisar la situation, et aussi à recadrer certains jeunes au bord du basculement.
Faut il réellement s’en plaindre au nom de théories vaseuses et typiquement germanopratines ?
Dernier rappel : Hollande contre Marine : 54/46 en faveur de la maréchale. Ca, c’est la réalité. Pas une théorie abstraite.
  • permaliensebastien :
30 septembre @17h27   « »
Arnaud : "Et alors ? Où voyez-vous là une approbation ?"
Oui, mais apparement vous n’assumez pas.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @17h31   « »
Patrice
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1139"> Je reviens sur le sondage attribuant à 15 % des Français une sympathie pour l’EIIL. Je le prends au mot et j’essaie de voir ce que cela implique.
1. D’abord, cela suppose que les 5 millions de musulmans (dont les votes se répartissent sur tout l’éventail politique, y compris le F.N.) seraient tous partisans de l’EIIL. Diantre ! Cette opinion n’est tout de même pas une opinion modérée et si nos compatriotes musulmans étaient tous aussi extrémistes, ça transpirerait bien quelque part.
2. 15 % des Français, cela fait 9,75 millions de personnes. Restent donc 4,75 millions à en trouver, dans les diverses tendances politiques, en supposant qu’ils ne soient pas musulmans.
3. Se trouvent-ils dans les partis de gouvernement (P.S., Radicaux de gauche, radicaux valoisiens, UMP, UDI, et, mettons, par bonté d’âme P.C.) ? Raisonnablement, c’est qaund même pas trop dans les habitudes de la maison...
4. Se trouvent-ils à l’extrême gauche (NPA, LO, PC dissident, anarchistes) ? Compte tenu qu’on a affaire ici à une population souvent bien athée, voire anti-religieuse, la sympathie pour l’EIIL me semble douteuse. [D’autant plus douteuse que les femmes, à l’extrême gauche, sont aussi souvent féministes et que ça ne cadre guère avec ce que les islamistes pensent des femmes].
5. Se trouvent-ils chez les quelque 20 % et plus du F.N. ? Ils auraient pu s’y trouver il y a quelques années, lorsque Le Pen était plus antisémite qu’anti-arabe (et qu’il allait saluer Saddam Hussein contre l’impérialisme américain). Mais, depuis que le F.N. a viré anti-arabe, avec toutes ses décisions là où il a pris le pouvoir (interdiction de manger hallal dans les cantines, traque des commerces arabes, campagnes contre la construction de mosquées, monuments et rues au nom d’anciens de l’OAS, rappels nostalgiques de la colonisation), la sympathie de ce côté me semble douteuse...
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1140">  Où diable peuvent-ils se cacher ? Mystère...
  • permalienpatrice :
30 septembre @17h40   « »
Suite
A ce propos, pourquoi ai-je évoqué Sartre, dans un post précédent ? Au motif qu’il fut l’archétype des théories vaseuses en négation formelle de la réalité. Il a fait aussi un temps partie de ces intellectuels de gauche qui dénonçaient récurremment "l’anticommunisme primaire" de ceux qui évoquaient les camps de concentration en Union Soviétique. Autrement dit, quiconque disait la vérité était assimilé à un fasciste.
Les positions extrémiste reposent souvent sur cette démarche, qui consiste à théoriser la justification du mensonge.
Sauf que c’est la manière la plus sure de foncer dans le mur. Dans le cas de Gresh, l’idée est de dire : "Les musulmans n’ont rien à voir avec EI. Donc, il est inutile de manifester, car ce serait implicitement reconnaître des torts qui n’existent pas".
Le propre de cette démarche est qu’elle est théoriquement séduisante, alors qu’elle est tout simplement suicidaire. Car celui qui ne condamne pas sera vite considéré comme approbateur implicite de comportements inacceptables. Comme les militants PC s’agissant des camps.
Il ne suffit pas de prouver, par exemple, qu’on se comporte bien, et qu’on n’est pas responsable de ce que font d’autres groupes auxquels on vous identifie. Il faut aussi condamner sans ambiguïté si l’on veut être cru. Et l’image que l’on donne est plus importante que la réalité des faits, aussi injuste que celà puisse paraître.
Notez aussi le fait, que, dans le cas du PC, comme dans celui des musulmans, on a servi la soupe à la droite la plus réactionnaire en lui fournissant les verges pour se faire fouetter.
  • permalienPh. Arnaud :
30 septembre @17h46   « »
Sébastien
- Je partage entièrement, sur les attentats du 11 septembre 2001, l’opinion du Monde diplomatique qui, dans le numéro suivant l’événement (celui d’octobre 2001), avait ouvert le sujet par un éditorial d’Ignacio Ramonet, rappelant le 11 septembre... 1973 (jour du putsch de Pinochet contre Salvador Allende).
- Diriez-vous que le Monde diplomatique approuvait ces attentats ?
  • permaliengloc :
30 septembre @18h05   « »
Il est regrettable que les Français, musulmans ou non ne soient pas interpellés sur la politique faite en leur nom.
  • permalienYasmina :
30 septembre @18h46   « »
JMG
Sur le sondage "illogique", on aurait bien tort de croire que la sympathie pour l’EI se limite strictement à la communauté musulmane. L’EI incarne la radicalité anti-occidentale, le combat contre ses valeurs "dépravées", le refus de l’hégémonie américano-sioniste sur le monde, ce qui la rend attirante malgré ses "excès".
l’E.I ; n’incarne rien du tout. c’est juste le bras armé de l’OTAN, de guerre de quatrième generation( théorisé par Bernard Lewis). Vous leur prêtez des intentions idéologiques qu’ils n’ont pas. Pour la plupart, ce sont de pauvres paumés qui savent à peine begayer une phrase correcte Des psychopathes aussi, Tous ne sont ni croyants, ni pratiquants. Des idiots utiles d’un combat qui ne les regardent pas.
Une vidéo d’une émission d’ Al MAYADIN, sous titré en français et anglais Entretien de Nabil Naim, ancien combattant et un des fondateurs historique d’Al Qaida en Afghanistan. Revenu de tout après la redirection du combat pour tuer d’autre musulmans. Son refus( de combattre d’autre musulmans par conviction religieuse)et son emprisonnement en Egypte à la suite de la trahison de son compagnon Ayman Zawahiri qui l’a "vendu" aux autorités égyptiennes dans le cadre d’un marchandages.... libéré après la démission de Moubarak.
Révélations d’un ancien cadre d’Al-Qaïda sur l’EIIL
.youtube.com/watch ?v=
D’accord avec vous, Patrice, Glog , Ph. Arnaud et Lou( dont je salue le retour)
  • permalienl’oeil de caïn :
30 septembre @18h47   « »
les prétendus djihadistes,polymorphes se réclamant du levant, du ponan, d’al quaida, ou de l’ASL, selon les necessités du moment ne sont que les mercenaires des monarchies du moyen orient, de l’empire etasusnien et de ses complices européens et turc.
Une nouvelle option suite à la tentative avortée du fait de la position ferme de la Russie, d’intervention armée directe programmée en SYRIE, par les EU et ses "alliés".
La créature engendrée risque fort de s’en prendre à son maître comme le fit jadis ben laden.
Mais dans ce dernier cas, elle est autrement plus puissante
  • permalienYasmina :
30 septembre @18h55   « »
Syrie, le laboratoire d’une « guerre de quatrième génération legrandsoir.info/syrie-le-laboratoire-d-une-guerre-de-quatrieme-generation.html
  • permalienHN :
30 septembre @18h59   « »
les musulmans doivent-ils s’exprimer sur ce qui se passe dans la région et condamner les exactions de l’OEI
Si on exigeait la même chose de tout le monde, ça ferait un sacré boulot d’introspection pour nous "occidentaux" pour toutes les saloperies commises EN NOTRE NOM et POUR NOTRE MODE DE VIE depuis des décennies.
  • permalienMarquetalia :
30 septembre @19h05   « »
c est bizarre,personne ne fait la moindre allusion aux horreurs perpetrées par le Japon Impérial,qui,sous pretexte d éviter qu après la Seconde Guerre Mondiale il ne tombe sous l emprise de Staline,vit ses bourreaux ménagés par l occupant américain ;presque soixante dix après,des criminels de guerre nippons sont toujours honorés dans l Empire du Soleil Levant,cette fois pour préparer le Japon qui se réarme à une guerre contre la Chine aux cotés de Taiwan,avec l appui des Philippines,de la Malaisie,de la Thailande,Corée du Sud et meme le Vietnam,pays qui a mené sans la moindre condamnation internationale une brutale "épuration ethnique" contre sa population chinoise Han.l engagement u.s contre la Chine est tel qu Obama a averti qu il ne pourra plus assurer sa présence en Europe-on aura bientot une armée européenne sous le controle de l Allemagne,de la Pologne,de la Suède et des Pays Baltes pour repousser l influence russe au maximum en Europe Orientale.
  • permalienSakhra :
30 septembre @22h09   « »
Arnaud, vous approuvez les djiadistes, qui pour vous sont les héritiers des mouvements de libération nationale.
1- Je n’ai jamais rien lu de tel lu sous la plume de Ph Arnaud .
2- Si vous pouviez nous donner "votre" définition des "djiadistes", ce serait bien .
3- Vous faites erreur, vous confondez Ph Arnaud, avec Netanyahou ..Ph Arnaus n’a jamais écrit que les mouvements de libération nationale étaient les ancêtres de l’EI... C’est le nouveau discours sioniste ..Dans son discours à l’ONU il y a deux jours, le fasciste Netanyahou a expliqué que le mouvement de la résistance palestinienne c’était la même chose que EI...
"« La semaine dernière, un grand nombre de pays représentés ici ont à juste titre applaudi le président Obama pour avoir dirigé les efforts pour faire face à l’Etat Islamique. Et pourtant, quelques semaines avant, certains de ces mêmes pays, les mêmes qui soutiennent maintenant une intervention contre l’Etat Islamique, se sont opposés à Israël pour affronter le Hamas. Ils ne comprennent évidemment pas que l’EI et le Hamas sont des branches du même arbre empoisonné. »
Il continue :« la lutte contre l’islam militant est indivisible. Quand l’Islam militant réussit partout, il est enhardi partout. Quand il est victime d’un coup en un seul endroit, il est en retrait en tout lieu. C’est pourquoi la lutte d’Israël contre le Hamas n’est pas seulement notre lutte. C’est votre combat. Israël se bat contre un fanatisme aujourd’hui contre lequel vos pays peuvent être obligés de se battre demain ».
Il n’avait pas de croquis de la bombe du coyote cette fois ci (peut-être a-t-il compris que des dessins enfantins ne faisaient pas très sérieux au sein du « parlement mondial »), mais il a tout de même apporté des photos censées être la preuve que le Hamas utilise des enfants comme boucliers humains. Il a du oublier les photos montrant les champs de ruines et les corps calcinés de Gaza. ...
  • permalienMarquetalia :
30 septembre @22h33   « »
le fait d armer les Kurdes,qui demain revendiqueront la partie du Kurdistan en Anatolie est décrite par certains comme une mesure visant à punir Ankara pour son engagement propalestinien depuis la victoire des islamistes(modérés) ;pas sur que les généraux américains soient prets à s aliéner la Turquie,tant sa position est stratégique pour le controle de la Mer Noire,quelques mois après l annexion de la Crimée par la Russie,et celui du Caucase,la Géorgie voisine ayant vocation à rejoindre l Otan.
  • permalienHN :
30 septembre @23h44   « »
Je note le fait qu’il y a désormais pas mal de pubs sur ce blog. Peut être faudrait il faire le tri entre annonceurs honnêtes (...) et malfaisants.
Je ne sais pas trop où vous avez vu des annonces extérieures, je n’ai trouvé sur la page d’accueil que des annonces pour des produits du monde diplomatique ou des livres liés par leur auteur au site/journal.
Personnellement, le site du diplo est un des plus propres que je connaisse. Je n’ai pas vu d’annonce en flash qui peut partir en vrille et bloquer un pc, ni de bandeaux intempestifs.
Je ne suis pas sûr mais je crois que le maintien du site est difficile pour le diplo, justement parce qu’ils ont fait le choix de ne pas mettre d’annonces.
Après, les éventuelles attaques peuvent venir de n’importe où, les popups d’éventuels plugins installés sur le navigateur ou de failles du navigateur.
Désolé pour le hors-sujet.
  • permaliennotinmynamebutinyourjohn :
1er octobre @00h00   « »
@patrice
Si le PC avait eu l’intelligence de manifester contre le Goulag...
Si ton PC avait eu de l’intelligence, il aurait manifesté contre toi.
Mais ton cas m’a ému et, si tu as des idées sur tout, tu manques des compétences minimales en informatique.
Tes problèmes de pop up et autres fenêtres publicitaires ne viennent pas du site mais de ton propre ordi qui n’est pas protégé au moins et infecté au pire.
Alors comme il y a encore du bon en toi, malgré quelques logiciels neuraux gravement atteints, je vais t’aider.
(je présuppose que tu utilises les logiciels les plus courants - windows 7 ou 8 et firefox)
1 - ouvre firefox et clique en haut et à droite sur les trois petites barres superposées. Choisis "modules" puis "catalogue". Cherche et installe Adblock Plus. Tu n’auras plus de fenêtres publicitaires intempestives.
2 - si ça ne suffit pas et que ton antivirus bitdefender n’élimine rien du tout, je te conseille de l’enlever et d’installerMicrosoft Security Essentials. Ça te protègera de tout.
3 - avantage : ces deux logiciels sont certifiés et gratuits.
4 - pour les virus neuraux qui t’affligent, il n’y a que la lecture d’ouvrages historiques par des historiens labellisés "université de ci ou ça" qui puisse te remettre sur les bons rails. Oublie Internet.
J’espère que mon intervention contribuera à améliorer tant ton confort urinaire que tes lectures.
  • permalienLeaveisrael.com :
1er octobre @03h41   « »
Sur le reste et la "contextualisation" : je pourrais aisément trouver des batterie de textes de cheik ou "savant", qui ne s’ embarrasse pas de "contextualisation", et extrait des versets du coran sans problème et sans aucune allusion de "constextualisation" pour batir des preches ou des fatwas, ce n’est pas compliqué a faire, le web est remplit de ce genre de textes, ou vidéos.
Pauvre imbécile, un refugié est un être humain. Va mettre tes textes espèce de fanatique, là où je pense.
  • permaliengloc :
1er octobre @07h14   « »
Pas en mon nom ? De la mobilisation des musulmans contre le racisme
La réaction de certains Français musulmans, est compréhensible. Il ne s’agit pas pour eux de donner leur opinion sur des faits qui ne les concernent pas mais de se prémunir contre le racisme qu’ils subissent au quotidien.
Le recours à l’essentialisation raciste leur a appris à marquer leur différence en toutes circonstances, c’est devenu une réaction de survie pavlovienne.
Quelques exemples historiques :
- Maurice Papon Préfet de police de la Seine.

"Dans le but de mettre un terme sans délai aux agissements criminels des terroristes, des mesures nouvelles viennent d’être décidées par la préfecture de police. En vue d’en faciliter l’exécution, il est conseillé de la façon la plus pressante aux travailleurs algériens de s’abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris et de la banlieue parisienne, et plus particulièrement de 20h30 à 5h30 du matin.Ceux qui, par leur travail, seraient dans la nécessite de circuler pendant ces heures, pourront demander au secteur d’assistance technique de leur quartier ou de leur circonscription une attestation qui leur sera accordée après justification de leur requête.
D’autre part, il a été constaté que les attentats sont la plupart du temps le fait de groupes de trois ou quatre hommes. En conséquence, il est très vivement recommandé aux Français musulmans de circuler isolément, les petits groupes risquant de paraître suspects aux rondes et patrouilles de police.
Enfin, le préfet de police a décidé que les débits de boissons tenus et fréquentés par les Français musulmans d’Algérie doivent fermer chaque jour à 19 heures".
  • permalienAnne :
1er octobre @09h22   « »
Bonjour,
Que doivent alors faire les musulmans modérés pour éviter de se trouver associés à l’état Islamique ? Qu’on le veuille ou non, pour une majorité d’Occidentaux qui ne passionnent pas nécessairement pour les subtilités de la société orientale, le lien est direct. On fait quoi, alors, M. Gresh ? On se crispe ? Les tensions ne sont-elles déjà pas assez lourdes ainsi ? Il me semble au contraire que tout geste d’appaisement (et c’en est clairement un) est bon à prendre. Sinon, on risque d’avoir de bonnes raisons de se porter en victime un peu plus tard.
  • permalienYasmina :
1er octobre @12h58   « »
Anne, si vous pouvez nous définir ce qu’est " un musulman modéré" ?
  • permalienJMG :
1er octobre @14h47   « »
@ Ph. Arnaud
J’ai effectivement dit des attentats du 11 septembre 2001 qu’ils étaient "une (toute petite) riposte, une légère remise à niveau… "
- Et alors ? Où voyez-vous là une approbation ?
À force de vouloir minimiser la dimension et la portée de cet évènement, cela se transforme en une approbation implicite.
Exactement comme ceux qui cherchent à minimiser systématiquement les destructions de Tsahal à Gaza (c’est la même logique) : ils n’osent pas dire qu’ils approuvent ces destructions (ce serait immoral), alors ils minimisent l’ampleur de la "riposte" et cherchent tout un tas d’excuses à leurs auteurs.
  • permalienJMG :
1er octobre @14h56   « »
@ Ph. Arnaud
Je partage entièrement, sur les attentats du 11 septembre 2001, l’opinion du Monde diplomatique qui, dans le numéro suivant l’événement (celui d’octobre 2001), avait ouvert le sujet par un éditorial d’Ignacio Ramonet, rappelant le 11 septembre... 1973 (jour du putsch de Pinochet contre Salvador Allende).
Je me souviens parfaitement de cet éditorial consternant. La comparaison avec le Chili était ridicule et Ramonet s’est complètement discrédité à cette occasion.
Cela montrait surtout son incapacité à comprendre la signification et la portée d’un évènement fondateur du 21ème siècle.
  • permalienJMG :
1er octobre @15h04   « »
@ Ph. Arnaud
Je n’adore pas les musulmans (et je vous défie de trouver un seul passage de moi où je plaide pour l’Islam), simplement, je me contente de ne pas hurler au lynchage contre eux. Je me contente de rappeler certaines réalités désagréables pour les islamophobes lambda.
Absolument pas. À force de vouloir redresser le bâton, vous le tordez dans l’autre sens : votre plaidoyer pour l’islam est incessant.
  • permalienJMG :
1er octobre @15h10   « »
@ Yasmina
l’E.I ; n’incarne rien du tout. c’est juste le bras armé de l’OTAN, de guerre de quatrième generation( théorisé par Bernard Lewis). Vous leur prêtez des intentions idéologiques qu’ils n’ont pas. Pour la plupart, ce sont de pauvres paumés qui savent à peine begayer une phrase correcte Des psychopathes aussi, Tous ne sont ni croyants, ni pratiquants. Des idiots utiles d’un combat qui ne les regardent pas.
Hélas, vous vous trompez de A à Z. C’est comme si vous disiez que les SS étaient des paumés incultes : c’est faux.
Et l’EI n’est pas le bras armé de l’OTAN. C’était le bras armé de l’Arabie saoudite et de la Turquie contre les chiites. Mais la monstrueuse créature qu’ils ont engendré et armé commence à leur faire peur..
  • permalienYasmina :
1er octobre @15h28   « »
Hélas, vous vous trompez de A à Z. C’est comme si vous disiez que les SS étaient des paumés incultes : c’est faux.
Cessez de comparer avec l’Allemagne nazie. Point Goodwin à chaque fois que vous n’avez rien à dire.
Et l’EI n’est pas le bras armé de l’OTAN. C’était le bras armé de l’Arabie saoudite et de la Turquie contre les chiites. Mais la monstrueuse créature qu’ils ont engendré et armé commence à leur faire peur..
L’arabie Saoudite et la Turquie sont les vassaux de qui ? Vous croyez qu’ils peuvent faire quelque chose sans l’assentiment des USA ? Quand je dis l’Otan c’est pas politesse , En fait c’est le Pentagone que je devrais dire.
Dans votre raisonnement, si je comprends que l’AS soit antichiite en raison du wahabisme religion d’ETAT mais aussi par atavisme tribal contre les Persess, en quoi la Turque estanti- chiite sachant qu’une importante communauté Alaouite vis en Turquie ? Vous croyez que gouvernement turc assez bete pour se tirer une balle dans le pieds ? Avant que cette crise du" printemps arabe "" n’eclate , rappelez vous la coopération entre la Syrie, la Turquie ; l’Iran, la bonne entente entre Assad, Ahmaddinejad et Erdogan, la politique d"zéro probléme avec les voisins"... Je me rappelle d’une certaine conference de presse entre ces 3 lors d’un minisommet où le president Assad raille Hilary Clinton.
  • permalienJMG :
1er octobre @15h28   « »
@ Patrice
Se démarquer d’un courant auquel on vous assimile à tort est tout simplement nécessaire. (dans le cas du PC, il était pourtant évident que les communistes français n’avaient pas grand chose à voir avec Staline. Sauf qu’ils ont zappé le sujet. Erreur).
Quand Gresh prétend qu’il est évident que les musulmans français n’ont rien à voir avec EI, il oublie juste que telle n’est pas l’opinion de trois français sur quatre.
Absolument d’accord : les communistes français n’avaient quasiment rien à voir avec les crimes du stalinisme et pourtant ils en ont subi très longtemps les conséquences (malgré les efforts très importants qu’ils ont fait par la suite pour s’en démarquer et qui ont été sous-estimés).
Qu’on le veuille ou non l’EI a durablement défiguré l’islam (ou montré son vrai visage comme on voudra) et les musulmans le "paieront" à leur corps défendant par une hostilité grandissante quoi qu’ils fassent.
C’est triste et injuste mais c’est malheureusement ce qui a le plus de chance de se produire.
  • permalienPh. Arnaud :
1er octobre @15h30   « »
JMG
- Vous dites, de l’éditorial d’Ignacio Ramonet d’octobre 2001 :
"Je me souviens parfaitement de cet éditorial consternant. La comparaison avec le Chili était ridicule et Ramonet s’est complètement discrédité à cette occasion. Cela montrait surtout son incapacité à comprendre la signification et la portée d’un évènement fondateur du 21ème siècle."
1. Consternant pourquoi et consternant pour qui ? Pour tous ceux qui bêlaient, comme Jean-Marie Colombani : "Nous sommes tous Américains" ?
2. La comparaison avec le Chili était ridicule : ah bon ? Ridicule pour qui ? Pour ceux qui lapaient leur pâtée dans la gamelle des Américains ? Pour ceux qu’horrifiait le crime de lèse-majesté impériale qu’était une attaque sur le sol américain - ce que n’avaient réussi ni les Allemands, ni les Japonais ni les Soviétiques ? Pour ceux que scnadalisait le rapprochement entre l’attaque d’Al Qaida et l’attaque de Pinochet ?
3. Un événement fondateur du 21e siècle : où ça ? En quoi la situation des pays arabes et musulmans en a-t-elle été changée ? En quoi ont-ils moins été dans la main des Américains ? En quoi les rapports de force mondiaux (économiques, politiques, stratégiques...) ont-ils été changés ?
- Et, question annexe, ça veut dire quoi, le 21 e siècle ? En vertu de quoi la périodisation par siècle aurait-elle une quelconque pertinence et, surtout (à supposer qu’il y ait même une inflexion majeure tous les cent ans), pourquoi ces cent ans devraient-ils débuter à des dates rondes (en l’occurrence lorsque bascule le chiffre des centaines) ?
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1172"> Le seul "événement majeur" qui se soit déroulé le 11 septembre 2001 est tout le cinéma (dans tous les sens du terme) que les Américains et les médias du monde entier ont fait autour de ces attentats, et qui les ont métamorphosés en un blockbuster hollywoodien, mais en un blockbuster réel...
  • permalienJMG :
1er octobre @15h33   « »
@ Yasmina
Vous croyez le gouvernement turc assez bete pour se tirer une balle dans le pied ?
Oui !
  • permalienPh. Arnaud :
1er octobre @15h49   « »
JMG
alt=- class=puce v:shapes="_x0000_i1175">  Absolument pas. À force de vouloir redresser le bâton, vous le tordez dans l’autre sens : votre plaidoyer pour l’islam est incessant.
1. Je ne fais pas un plaidoyer pour l’Islam mais un réquisitoire contre les islamophobes, ce qui est entièrement différent...
2. Lorsqu’un avocat représente la partie civile dans un procès, son rôle n’est pas de poser en modèle le style de vie de la victime, d’en faire le panégyrique, mais de dire en quoi il a été lésé par l’action de l’accusé. Ce que je fais.
[Au demeurant, je vous défie bien de trouver, dans mes écrits, un quelconque propos sur les beautés (morales ou esthétiques) de l’Islam, les avantages de tel ou tel aspect de la vie cultuelle, etc. ]
3. Je ne fais qu’une chose, c’est défendre l’Islam et les musulmans, victimes de lynchages à répétition, dans les médias et l’opinion publique depuis un peu plus d’une trentaine d’années (en gros depuis la révolution iranienne).
4. Ce qui vous induit en erreur, c’est qu’en même temps, j’instruis à charge contre le principal agresseur du monde musulman depuis un peu plus de deux siècles (en gros le monde chrétien, européen, occidental, choisissez l’adjectif que vous voulez ou prenez-les tous). Pour filer la métaphore judiciaire, j’assume le double rôle d’avocat de la partie civile et de procureur.
5. Or, lorsqu’on a l’habitude de considérer les Occidentaux comme d’innocentes victimes d’un Islam "intrinsèquement pervers" (pour reprendre les mots de Pie XI à propos du communisme), je conçois qu’il soit désagréable de s’entendre rappeler que ses propres turpitudes sont incomparablement pires...
  • permalienpatrice :
1er octobre @15h52   « »
@Yasmina
JMG n’a pas tort : EI est bien une création de l’AS et de la Turquie qui s’est libérée de ses sponsors en pillant les banques irakiennes, et, désormais en bradant le pétrole de la région contrôlée par eux.
J’ai visionné l’interview dont vous m’avez fourni le lien. Elle fait l’apologie d’Al Qaida (celle de Ben Laden), tout en décrivant l’EI comme un groupe "d’ignorants", comprendre : "De la religion". Le type rappelle aussi les origines, aussi bien d’Al Qaida que d’EI, tout en établissant d’ailleurs la parenté entre ces deux organisations. Le reproche principal fait à EI par Al Qaida est celui de tuer des musulmans (comme si Al Qaida s’en était abstenu en Afghanistan ou ailleurs), et de ne pas lutter contre Israël et les EU.
Notez le fait que cette organisation attaque en effet les gens vulnérables, et fait montre de prudence avec les puissants. Chat échaudé...
Mais, à part ça, on a bel et bien à faire à un "Al Qaida devenu indépendant", sans doute à partir des mêmes éléments. La grosse différence est le budget : 3 milliards de Dollars. C’est ce qui permet à EI de s’affranchir des états wahhabites, voire de les menacer.
Quant à leur politique de terreur, (dénoncée par Al Qaida !), quelle différence avec celle des GIA, par exemple, désormais affiliés à AQMI ?
La vérité est donc bien qu’on a à faire à des combattants utilisés un temps par les grandes puissances, comme vous le soutenez, mais qui, depuis, ont échappé à tout contrôle.
Quant aux idées qu’ils défendent, ça demeure celles des wahhabites, avec peut être plus de violence, et plus d’appât du gain, mais rien de bien spécifique par rapport à Al Qaida hormis la manne financière découverte en Irak.
  • permalienPh. Arnaud :
1er octobre @18h26   « »
A tous
- Je vous signale, sur le site antiwar.com du 30 septembre (donc d’hier), ce très intéressant article :
Why the Showdown with Islamic Extremists Is the War the Pentagon Was Hoping For
- On y lit, en particulier, cette précision : "les rapports des massacres commis par l’ISIS ont été exagérés et reposent principalement sur des rumeurs".
- Cela ne vous rappelle rien ? Les histoires des bébés koweitiens sortis des couveuses et jetés par terre en 1990. Ou bien les nettoyages ethniques perpétrés par les Serbes contre les Albanais du Kosovo en 1999.
- Les mêmes ficelles, les mêmes mensonges, les mêmes rumeurs et le même public occidental qui gobe tout, trop heureux qu’on lui annonce que ses ennemis favoris (les Arabes, les islamistes, les Serbes alliés des Russes), sont aussi méchants qu’il les rêve...
P.S. J’ai posté ce message également sur le sujet mentionnant l’armement des Kurdes.
  • permalienMarquetalia :
1er octobre @18h27   « »
comment se fait il qu Alger n en ait toujours pas fini ave le Gia vingt ans après ?