lundi 31 août 2015

l'Action catholique, le chrétien plongé dans l'Histoire - saint Jean Paul II en pélerinage à Lorette



CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE
AVEC BÉATIFICATION DE:
PEDRO TARRES Y CLARET,
ALBERTO MARVELLI
PINA SURIANO

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Vallée de Montorso
Dimanche 5 septembre 2004

1. "Quel homme en effet peut connaître le dessein de Dieu" (Sg 9, 13). La question, posée par le livre de la Sagesse, a une réponse:  seul le Fils de Dieu, fait homme pour notre salut dans le sein virginal de Marie, peut nous révéler le dessein de Dieu. Seul Jésus Christ sait quel est le chemin pour "parvenir à la sagesse du cœur" (Psaume responsorial) et obtenir la paix et le salut.
Et quel est ce chemin? C'est Lui qui nous l'a indiqué dans l'Evangile d'aujourd'hui:  c'est le chemin de la croix. Ses paroles sont claires:  "Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple" (Lc 14, 27).
"Porter la Croix à la suite de Jésus" signifie être disposés à n'importe quel sacrifice par amour pour lui. Cela signifie ne placer rien ni personne avant lui, pas même les personnes les plus chères, pas même sa propre vie.
2. Je vous salue, très chers frères et sœurs réunis dans cette "splendide vallée de Montorso", comme l'a qualifiée Monseigneur Comastri, que je remercie de tout cœur pour les paroles chaleureuses qu'il m'a adressées. Je salue, avec lui, les Cardinaux, les Archevêques et les Evêques présents; je salue les prêtres, les religieux, les religieuses, les personnes consacrées; et je vous salue en particulier chers jeunes, membres de l'Action catholique, qui, guidés par l'Assistant général Mgr Francesco Lambiasi et par la Présidente nationale, Mme Paola Bignardi, que je remercie de son hommage chaleureux, avez voulu vous rassembler ici, sous le regard de la Madone de Lorette, pour renouveler votre engagement d'adhésion fidèle à Jésus Christ.
Vous le savez:  adhérer au Christ est un choix exigeant. Ce n'est pas par hasard que Jésus parle de "croix". Toutefois, il précise immédiatement:  "à ma suite". Voilà la parole importante:  nous ne sommes pas seuls à porter la croix. Il marche devant nous, nous ouvrant le chemin avec la lumière de son exemple et la force de son amour.
3. La croix acceptée par amour engendre la liberté. L'Apôtre Paul en a fait l'expérience, "vieux, et à présent aussi prisonnier pour Jésus Christ", comme il se définit lui-même dans sa Lettre à Philémon, mais intérieurement pleinement libre. Telle est précisément l'impression qui émerge de la page qui vient d'être proclamée:  Paul est enchaîné, mais son cœur est libre, car il est habité par l'amour du Christ. C'est pourquoi, de l'obscurité de la prison dans laquelle il souffre pour son Seigneur, il peut parler de liberté à un ami qui se trouve en dehors de la prison. Philémon est un chrétien de Colosse:  Paul s'adresse à lui pour lui demander de libérer Onésime, encore esclave selon le droit de l'époque, mais désormais frère par le baptême. Renonçant à l'autre comme sa possession, Philémon aura en don un frère.
La leçon que l'on peut tirer de tout l'épisode est claire:  il n'y a pas d'amour plus grand que celui de la croix; il n'y a pas de liberté plus vraie que celle de l'amour; il n'y a pas de fraternité plus pleine que celle qui naît de la croix de Jésus.
4. Les trois bienheureux que nous venons de proclamer furent les humbles disciples et les témoins héroïques de la croix de Jésus.
Pedro Tarrés i Claret, tout d'abord médecin puis prêtre, se consacra à l'apostolat des laïcs parmi les jeunes de l'Action catholique de Barcelone, dont il devint ensuite le conseiller. Dans l'exercice de la profession médicale, il se consacra avec une sollicitude particulière aux malades les plus pauvres, convaincu que "le malade est le symbole du Christ qui souffre".
Ordonné prêtre, il se consacra avec un courage généreux aux tâches du ministère, restant fidèle à l'engagement assumé à la veille de son Ordination:  "Une seule intention, Seigneur:  être un prêtre saint, quel qu'en soit le prix". Il accepta avec foi et une patience héroïque une grave maladie, qui le mena à la mort à 45 ans seulement. Malgré ses souffrances, il répétait fréquemment:  "Que le Seigneur est bon avec moi! Je suis véritablement heureux".
5. Alberto Marvelli, un jeune fort et libre, fils généreux de l'Eglise de Rimini et de l'Action catholique, a conçu toute sa brève vie d'à peine 28 années comme un don d'amour à Jésus pour le bien de ses frères. "Jésus m'a enveloppé de sa grâce", écrivait-il dans son journal:  "Je ne vois plus que Lui, je ne pense plus qu'à Lui". Alberto avait fait de l'Eucharistie quotidienne le centre de sa vie. Dans la prière, il cherchait également l'inspiration pour l'engagement politique, convaincu de la nécessité de vivre pleinement en fils de Dieu dans l'histoire, afin de faire de celle-ci une histoire de salut.
Au cours de la période difficile de la Deuxième Guerre mondiale, qui sema la mort et multiplia les violences et les souffrances atroces, le bienheureux Alberto nourrit une intense vie spirituelle, dont naquit cet amour pour Jésus qui le conduisit à oublier constamment sa propre personne pour se charger de la croix des pauvres.
6. La bienheureuse Pina Suriano - originaire de Partinico, dans le diocèse de Monreale - a elle aussi aimé Jésus d'un amour ardent et fidèle au point de pouvoir écrire en toute sincérité:  "Je ne fais  rien d'autre que vivre de Jésus". Elle parlait à Jésus avec un cœur d'épouse:  "Jésus, fais que je t'appartienne toujours davantage. Jésus, je veux vivre et mourir avec toi et pour toi".
Elle adhéra dès son plus jeune âge à la Jeunesse féminine de l'Action catholique, dont elle devint ensuite une dirigeante paroissiale, trouvant dans l'Association de profondes impulsions à la croissance humaine et culturelle dans un climat intense d'amitié fraternelle. Elle mûrit progressivement la simple et ferme volonté de remettre à Dieu, comme don d'amour, sa jeune vie, en particulier pour la sanctification et la constance des prêtres.
7. Chers frères et soeurs, amis de l'Action catholique, venus à Lorette d'Italie, d'Espagne et de tant d'autres parties du monde! Aujourd'hui, le Seigneur, à travers l'événement de la béatification de ces trois serviteurs de Dieu, vous dit:  le don le plus grand que vous puissiez faire à l'Eglise et au monde est la sainteté.
Ayez à cœur ce que l'Eglise a à cœur: qu'un grand nombre d'hommes et de femmes de notre époque soient conquis par la fascination pour le Christ; que son Evangile recommence à briller comme une lumière d'espérance pour les pauvres, les malades, ceux qui ont faim de justice; que les communautés chrétiennes soient toujours plus vivantes, ouvertes, attrayantes; que nos villes soient accueillantes et que pour tous il y fasse bon vivre; que l'humanité puisse suivre les chemins de la paix et de la fraternité.
8. C'est à vous laïcs qu'il revient de témoigner de la foi à travers les vertus qui vous sont spécifiques:  la fidélité et la tendresse en famille, la compétence dans le travail, la ténacité dans le service au bien commun, la solidarité dans les relations sociales, la créativité pour entreprendre des oeuvres utiles à l'évangélisation et à la promotion humaine. C'est également à vous qu'il revient de montrer - en étroite communion avec les pasteurs - que l'Evangile est actuel, et que la foi ne soustrait pas le croyant à l'histoire, mais le plonge plus profondément dans celle-ci.
Courage, Action catholique! Que le Seigneur  guide  ton chemin de renouveau!
La Vierge Immaculée de Lorette t'accompagne avec une tendre attention; l'Eglise te regarde avec confiance; le Pape te salue, te soutient et te bénit de tout cœur.
Action catholique italienne, merci!
 

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana


bienheureux Pedro Tarrés y Claret, médecin et prêtre . 1905 + 1950)



Pedro Tarrés y Claret naît le 30 mai 1905 à Manresa (province de Barcelone, Espagne), dans une famille de croyants exemplaires.
Il fut baptisé le 4 juin. Son père étant mécanicien, sa famille dut effectuer de nombreux déplacements à Badalona, Mataró et Barcelone.
Élève des Pères scolopes, il fit sa première communion le Ier mai 1913.
En 1914, sa famille retourna à Manresa, où il étudia avec les Pères jésuites. Ayant obtenu une bourse d'étude, il passa son baccalauréat au Collège Saint-Ignace, puis une nouvelle bourse lui permit de suivre des études de médecine à l'Université de Barcelone.
A partir de 1921, il habita à Gracia, un quartier populaire où il fréquenta le Patronage de Saint-Philippe Neri et devint le fils spirituel du P. Jaume Serra (1922-36). Il entra dans la Fédération des Jeunes chrétiens avec un zèle apostolique ardent, suivant les directives de Pie XI (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) pour l'Action catholique : prière, étude, action, sous la direction de la hiérarchie locale. Il exerça diverses responsabilités au sein de la Fédération et de l'Action catholique. Il considérait que le secret de la vie spirituelle des militants était la dévotion eucharistique et l'amour filial envers la Mère de Dieu.
En juillet 1925, son père mourut et, quelques temps plus tard, sa mère eut un accident qui la laissa définitivement invalide.
En 1927, il fit vœu de chasteté à Monistrol de Calders avec l'approbation de son directeur spirituel.
En 1928, après avoir soutenu sa thèse de médecine, il s'installa définitivement à Barcelone. Entre temps, ses sœurs entrèrent au couvent des Conceptionnistes. En accord avec un collègue médecin, il fonda le sanatorium-clinique de « Nuestra Señora de la Merced », à Barcelone. Dans l'exercice de la profession médicale, il était exemplaire dans la charité et dans la vie de foi. Il ne perdit jamais sa joie contagieuse qui lui permettait de traiter les malades avec une familiarité pleine de respect.
Le 18 juillet 1936, il se retira au Monastère de Montserrat pour des exercices spirituels qui furent interrompus par le début de la guerre civile. Mais il réussit à obtenir la protection de la police pour le monastère. Réfugié à Barcelone, il apportait en cachette la communion à ceux qui étaient persécutés par les miliciens et put échapper aux perquisitions faites chez lui.
En 1938, il dut s'engager comme médecin dans l'armée républicaine, consacrant une partie de son temps à l'étude du latin et de la philosophie, en prévision de ses études de prêtre, ne perdant jamais une occasion de manifester sa foi.
En 1939, à la fin de la guerre civile, il reprit son activité de médecin, exerçant plusieurs fonctions dans l'Action catholique et se préparant à entrer au séminaire de Barcelone.
Il fut ordonné prêtre le 30 mai 1942 et, le 3 juin, il fut nommé, par son Évêque, vicaire de la paroisse de Saint-Etienne Sesrovile.
En 1943, toujours sur la volonté de son Évêque, il fut envoyé à l'Université de Salamanque, où il obtint une licence en théologie en 1944. Il exerça ensuite diverses fonctions pastorales dans sa communauté et plusieurs œuvres apostoliques lui furent confiées, telles que :  conseiller des Oblats des laïcs bénédictins et de l'Union des Escolans de Montserrat ; Directeur de l'Œuvre de la Visitation de Notre-Dame pour les malades et les pauvres; conseiller de l'École catholique d'enseignement social de Barcelone; confesseur au séminaire conciliaire; délégué diocésain pour la protection de la femme, etc. Il laissa un souvenir inoubliable à tous ceux qui s'approchèrent de lui.
En 1950, on lui diagnostiqua un cancer. Il vécut sa maladie avec un abandon total aux mains de Dieu, offrant sa vie pour la sanctification des prêtres.
Le 31 août 1950, dans la clinique qu'il avait fondée, il passa de la terre au ciel.
 
Pedro Tarrés y Claret a été béatifié le 05 septembre 2004, avec Alberto Marvelli et Pina Suriano, à Lloret del Mar (Vallée de Montorso), en Espagne, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape)

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
BEATO PERE TARRES I CLARET SACERDOTE / 



VISITE DE SA SAINTETÉ JEAN-PAUL II
À LORETTE
CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE
AVEC BÉATIFICATION DE:
PEDRO TARRES Y CLARET,
ALBERTO MARVELLI
PINA SURIANO
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Vallée de Montorso
Dimanche 5 septembre 2004

1. "Quel homme en effet peut connaître le dessein de Dieu" (Sg 9, 13). La question, posée par le livre de la Sagesse, a une réponse:  seul le Fils de Dieu, fait homme pour notre salut dans le sein virginal de Marie, peut nous révéler le dessein de Dieu. Seul Jésus Christ sait quel est le chemin pour "parvenir à la sagesse du cœur" (Psaume responsorial) et obtenir la paix et le salut.
Et quel est ce chemin? C'est Lui qui nous l'a indiqué dans l'Evangile d'aujourd'hui:  c'est le chemin de la croix. Ses paroles sont claires:  "Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple" (Lc 14, 27).
"Porter la Croix à la suite de Jésus" signifie être disposés à n'importe quel sacrifice par amour pour lui. Cela signifie ne placer rien ni personne avant lui, pas même les personnes les plus chères, pas même sa propre vie.
2. Je vous salue, très chers frères et sœurs réunis dans cette "splendide vallée de Montorso", comme l'a qualifiée Monseigneur Comastri, que je remercie de tout cœur pour les paroles chaleureuses qu'il m'a adressées. Je salue, avec lui, les Cardinaux, les Archevêques et les Evêques présents; je salue les prêtres, les religieux, les religieuses, les personnes consacrées; et je vous salue en particulier chers jeunes, membres de l'Action catholique, qui, guidés par l'Assistant général Mgr Francesco Lambiasi et par la Présidente nationale, Mme Paola Bignardi, que je remercie de son hommage chaleureux, avez voulu vous rassembler ici, sous le regard de la Madone de Lorette, pour renouveler votre engagement d'adhésion fidèle à Jésus Christ.
Vous le savez:  adhérer au Christ est un choix exigeant. Ce n'est pas par hasard que Jésus parle de "croix". Toutefois, il précise immédiatement:  "à ma suite". Voilà la parole importante:  nous ne sommes pas seuls à porter la croix. Il marche devant nous, nous ouvrant le chemin avec la lumière de son exemple et la force de son amour.
3. La croix acceptée par amour engendre la liberté. L'Apôtre Paul en a fait l'expérience, "vieux, et à présent aussi prisonnier pour Jésus Christ", comme il se définit lui-même dans sa Lettre à Philémon, mais intérieurement pleinement libre. Telle est précisément l'impression qui émerge de la page qui vient d'être proclamée:  Paul est enchaîné, mais son cœur est libre, car il est habité par l'amour du Christ. C'est pourquoi, de l'obscurité de la prison dans laquelle il souffre pour son Seigneur, il peut parler de liberté à un ami qui se trouve en dehors de la prison. Philémon est un chrétien de Colosse:  Paul s'adresse à lui pour lui demander de libérer Onésime, encore esclave selon le droit de l'époque, mais désormais frère par le baptême. Renonçant à l'autre comme sa possession, Philémon aura en don un frère.
La leçon que l'on peut tirer de tout l'épisode est claire:  il n'y a pas d'amour plus grand que celui de la croix; il n'y a pas de liberté plus vraie que celle de l'amour; il n'y a pas de fraternité plus pleine que celle qui naît de la croix de Jésus.
4. Les trois bienheureux que nous venons de proclamer furent les humbles disciples et les témoins héroïques de la croix de Jésus.
Pedro Tarrés i Claret, tout d'abord médecin puis prêtre, se consacra à l'apostolat des laïcs parmi les jeunes de l'Action catholique de Barcelone, dont il devint ensuite le conseiller. Dans l'exercice de la profession médicale, il se consacra avec une sollicitude particulière aux malades les plus pauvres, convaincu que "le malade est le symbole du Christ qui souffre".
Ordonné prêtre, il se consacra avec un courage généreux aux tâches du ministère, restant fidèle à l'engagement assumé à la veille de son Ordination:  "Une seule intention, Seigneur:  être un prêtre saint, quel qu'en soit le prix". Il accepta avec foi et une patience héroïque une grave maladie, qui le mena à la mort à 45 ans seulement. Malgré ses souffrances, il répétait fréquemment:  "Que le Seigneur est bon avec moi! Je suis véritablement heureux".
5. Alberto Marvelli, un jeune fort et libre, fils généreux de l'Eglise de Rimini et de l'Action catholique, a conçu toute sa brève vie d'à peine 28 années comme un don d'amour à Jésus pour le bien de ses frères. "Jésus m'a enveloppé de sa grâce", écrivait-il dans son journal:  "Je ne vois plus que Lui, je ne pense plus qu'à Lui". Alberto avait fait de l'Eucharistie quotidienne le centre de sa vie. Dans la prière, il cherchait également l'inspiration pour l'engagement politique, convaincu de la nécessité de vivre pleinement en fils de Dieu dans l'histoire, afin de faire de celle-ci une histoire de salut.
Au cours de la période difficile de la Deuxième Guerre mondiale, qui sema la mort et multiplia les violences et les souffrances atroces, le bienheureux Alberto nourrit une intense vie spirituelle, dont naquit cet amour pour Jésus qui le conduisit à oublier constamment sa propre personne pour se charger de la croix des pauvres.
6. La bienheureuse Pina Suriano - originaire de Partinico, dans le diocèse de Monreale - a elle aussi aimé Jésus d'un amour ardent et fidèle au point de pouvoir écrire en toute sincérité:  "Je ne fais  rien d'autre que vivre de Jésus". Elle parlait à Jésus avec un cœur d'épouse:  "Jésus, fais que je t'appartienne toujours davantage. Jésus, je veux vivre et mourir avec toi et pour toi".
Elle adhéra dès son plus jeune âge à la Jeunesse féminine de l'Action catholique, dont elle devint ensuite une dirigeante paroissiale, trouvant dans l'Association de profondes impulsions à la croissance humaine et culturelle dans un climat intense d'amitié fraternelle. Elle mûrit progressivement la simple et ferme volonté de remettre à Dieu, comme don d'amour, sa jeune vie, en particulier pour la sanctification et la constance des prêtres.
7. Chers frères et soeurs, amis de l'Action catholique, venus à Lorette d'Italie, d'Espagne et de tant d'autres parties du monde! Aujourd'hui, le Seigneur, à travers l'événement de la béatification de ces trois serviteurs de Dieu, vous dit:  le don le plus grand que vous puissiez faire à l'Eglise et au monde est la sainteté.
Ayez à cœur ce que l'Eglise a à cœur: qu'un grand nombre d'hommes et de femmes de notre époque soient conquis par la fascination pour le Christ; que son Evangile recommence à briller comme une lumière d'espérance pour les pauvres, les malades, ceux qui ont faim de justice; que les communautés chrétiennes soient toujours plus vivantes, ouvertes, attrayantes; que nos villes soient accueillantes et que pour tous il y fasse bon vivre; que l'humanité puisse suivre les chemins de la paix et de la fraternité.
8. C'est à vous laïcs qu'il revient de témoigner de la foi à travers les vertus qui vous sont spécifiques:  la fidélité et la tendresse en famille, la compétence dans le travail, la ténacité dans le service au bien commun, la solidarité dans les relations sociales, la créativité pour entreprendre des oeuvres utiles à l'évangélisation et à la promotion humaine. C'est également à vous qu'il revient de montrer - en étroite communion avec les pasteurs - que l'Evangile est actuel, et que la foi ne soustrait pas le croyant à l'histoire, mais le plonge plus profondément dans celle-ci.
Courage, Action catholique! Que le Seigneur  guide  ton chemin de renouveau!
La Vierge Immaculée de Lorette t'accompagne avec une tendre attention; l'Eglise te regarde avec confiance; le Pape te salue, te soutient et te bénit de tout cœur.
Action catholique italienne, merci!
 

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana


saint Raymond Nonnat . 1200 + 1240)



Raymond Nonnat perdit sa mère dès sa naissance. Dès l'usage de la raison, se voyant sans mère ici-bas, il se choisit Marie pour Mère. La Sainte Vierge et son dévot serviteur rivalisaient de dévouement l'un pour l'autre. Partout le pieux enfant saluait l'image de sa Mère céleste, il trouvait chaque jour mille moyens de l'honorer. Le démon lui étant apparu un jour sous la forme d'un berger, pour le tenter, Raymond le reconnut, appela Marie à son aide, et le tentateur disparut avec un cri horrible. Son père, ayant entendu dire que la dévotion de son fils lui faisait négliger la garde de son troupeau, vint un jour l'épier et fut ravi d'admiration de voir un beau jeune homme éclatant de lumière garder le troupeau pendant que Raymond se livrait à la prière dans une chapelle voisine, aux pieds de l'image de la Vierge.

Raymond était arrivé à l'âge de fixer son avenir. Marie calma ses inquiétudes en lui révélant qu'il devait aller à Barcelone et se faire recevoir dans l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci pour la rédemption des captifs.
Après un noviciat plein de ferveur, il fut envoyé en Afrique, où, n'ayant pas assez d'argent pour racheter tous les prisonniers, il se donna lui-même en otage, afin de les mettre tous en liberté, et ne fut délivré que quand le surplus du payement fut arrivé. Il souffrit avec joie tous les outrages de la captivité en union avec le Rédempteur des âmes outragé pour les péchés du monde. Un jour, il faillit être empalé pour avoir instruit et converti plusieurs infidèles ; mais le supplice fut changé en coups de bâton. La bouche cadenassée, il chantait encore les louanges divines, ce qui fut attribué à des enchantements et donna lieu à une persécution nouvelle.
Après sa délivrance, qui fut moins pour lui un sujet de joie qu'un sujet de tristesse, il fut élevé au cardinalat ; mais, rentré dans son couvent, il y mena la même vie simple qu'auparavant, et ne consentit à changer ni d'habit, ni de logement, ni de genre de vie. Un jour très froid d'hiver, il avait donné son chapeau à un pauvre vieillard mendiant ; la nuit suivante, la Sainte Vierge vint, accompagnée de plusieurs Saints, déposer une couronne sur sa tête.
Près de mourir, il reçut la Communion des mains de Jésus-Christ.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.


SAN RAIMONDO NONNATO RELIGIOSO / D

 






mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin - textes du jour

Lundi 31 Août 2015


Chaque matin, à mon éveil, un degré de plus dans la descente aux enfers psychologiques, c’est maintenant l’appétit-même d’écrire et de travailler, au moins en perspective, qui me quitte… comme encerclé par des murs de plus en proches et intimes, les murs de l’impossibilité, telle qu’elle m’habite et s’impose…
AoC reporte ma contribution au Calame : la suite de mes entretiens avec MoC. Je lui pose la question de fond : veut-il encore ma collaboration et de façon structurelle ? Suite de… je ne sais comment dire ? pour Ousmane. Je vais écrire par la poste ma pensée à Solesmes. Quant à la vie dans ces pays d’Afrique et particulièrement la Mauritanie, c’est dramatique mais tellement ambiant : impossible de revoir son médecin sans le payer à nouveau, alors même qu’il s’agit seulement de lui faire réécrire sa prescription pour que celle-ci soit vraiment lisible !
Prier…  Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui… Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche…  A ces mots, tous devinrent furieux… Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. [1] Souveraineté du Christ, vécue aussi bien dans sa nature divine que dans sa nature et sa vie d’homme comme nous. Souveraineté du Sauveur étreignant ma misère et nos détresses pour en faire l’offrande de notre prière et de tout ce que nous sommes. Souveraineté forçant à la lucidité les contemporains – de Pilate aux innombrables détracteurs et aux foules – et nous-mêmes, dans nos paysages mentaux et dans nos actions de chaque jour, nos relations, nos amours et nos défaites. Lucidité : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. Le discernement du Christ, le cœur et les pensées de chacun : n’est-ce pas là le fils de Joseph ? l’incrédulité générale. Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. Pas seulement les guérisons multiples, miraculeuses, les libérations de toutes sortes, mais la résurrection des morts, la vie éternelle : ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. Lucidité enfin sur les vrais biens, la vraie vie, les véritables relationnements : l’intuition et l’espérance m’en sont quotidiennement données. Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. Les saints proposés en exemple et en intercesseurs par l’Eglise : plusieurs sont contemporains, autant de patrons et de compagnons, comme ce Catalan, pour ceux qui souffrent et meurent d’un cancer.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens IV 13 à 18 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc IV 16 à 30

dimanche 30 août 2015

accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes - textes du jour

Dimanche 30 Août 2015

Eveillé dans le désespoir et le goût de la mort, considérant l’avenir de celles que j’aime, je ne suis sauvé – mais au bout de quelques minutes – que par le sourire puis les douceurs et caresses de ma chère femme, exceptionnellement gaie pour un réveil. Silence de nos chiens, même au petit matin. Excellentes notules de mon cher Olivier BRISSON [1]. Echanges avec lui et transfert à JPJ pour l’Elysée [2]. Echange avec un autre ami, expert de l’observation, du récit et du commentaire de la vie politique française contemporaine : extrait [3]
Réintégrer ma foi qui n’est qu’espérance et que présence, tout le contraire et de la solitude et du désespoir. Les textes de la liturgie pour ce dimanche sont étrangement rationalistes, puristes sauf l’exhortation vécue de l’apôtre Jacques à la compassion  [4], le plus pastoral, le moins théologique des disciples. La relation avec les autres et avec Dieu… accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes…. Devant Dieu votre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde. Ce qui fait écho au psalmiste : il ne fait pas de tort à son frère et n’outrage pas son prochain. La pureté selon le Christ (rien à avoir avec le « sexe »en soi, comme il est tant ressassé depuis deux siècles selon une certaine conception ritualiste de la vie… dans l’Eglise plus encore qu’ailleurs) : c’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans et rend l’homme impur. Réplique du Messie à des pharisiens et quelques scribes… Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? ils prennent leurs repas avec des mains impures… Réponse : rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. L’Eglise cependant n’a pas craint, dans cette controverse sur la tradition et la pureté, de placer dans notre prière et notre pensée, la recommandation de Moïse : vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne, et vous n’y enlèverez rien, mais vous garderez les commandements du Seigneur votre Dieu tels que je vous les prescris. Tout de l’Ecriture se comprend si nous le vivons, et si nous commençons et continuons de le dialoguer dans la prière avec Celui qui l’a inspirée ou directement donnée à Ses disciples. Et le Verbe s’est fait chair, et Il a habité parmi nous.


[1] - Le 30/08/2015 09:19, Olivier BRISSON a écrit :

Sortie de Tony Blair sur le probable choix de Jeremy Corbyn , socialiste britannique, pour diriger le parti travailliste :
« Si votre cœur penche pour Corbyn, faites-vous transplanter… »
Réaction normal d’un type dont le cœur à gauche est passé à droite avec le temps et le gout du pouvoir…
Le 20/08/2015

Les ministres de l’Intérieur britannique et français disent avoir signé sur la questions des migrants un accord humanitaire et sécuritaire…
Sécuritaire, c’est exact…
Le 21/08/2015

Le n°2 de l’Etat islamique tué par un drone américain sera remplacé par le n°3 dont le poste sera attribué au n°5 ou 7 de la branche saoudienne, yéménite ou irakienne…
L’année prochaine, l’armée américaine s’efforcera d’en liquider deux d’un coup.
Dans 10 ans, l’ONU tentera d’intervenir…
Le 22/08/2015

Tsipras, Podemos et même Corbyn en Grande Bretagne pensent que l’Europe est une utopie nécessaire pour la Gauche.
Jean Luc, ne te trompe pas de cible…
Le 23/08/2015

Le Secrétaire d’Etat aux Transports juge efficaces les  contrôles d’identité discriminatoires dans les trains…
Et pourquoi  ne pas exiger un certificat de baptême pour l’achat d’un billet  ?
Le 24/08/2015

La presse a publié une photo du Marocain du Thalys transféré au Palais de Justice à Paris , yeux bandés, menotté, pieds nus, escorté par 4 hommes en noir, cagoulés…
On se croyait chez Daech..Seule différence, il n’a pas été prévu de lui couper la tête…
Le 25/08/2015

Merkel en visitant un camp de réfugiés a rappelé l’engagement de l’Allemagne à examiner jusqu’à 800000 dossiers d’asile en 2015.
Au même moment , Hollande, Président d’une France qui s’est engagée à en examiner 60000, remettait des Légions d’Honneur à l’Elysée…
Le 26/08/2015

Sous le prétexte qu’il y a des catholiques au FN, l’évêque de Fréjus a invité Marion Le Pen à une table ronde où elle interviendra au nom de son parti et de sa foi…
Sur les migrants, les Musulmans, l’Europe, les prises de position du FN doivent être semblables aux convictions  de cet évêque…
 Le 27/08/2015

De Rugy et Placé quittent les Verts. Le gouvernement tremble. Macron est ovationné par le MEDEF. Le gouvernement respire…  et nous, on s’en fout…
Le 28/08/2015

Ecrire sur le chantage effectué par des journalistes à l’encontre d’un roi voyou aurait été un superbe sujet de roman.
Pas de fait divers.
Le 29/08/2015
  
[2] - Le 30/08/2015 09:41, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Pensé, cher ami, que ces notules pour cette fin de semaine, pourraient vous intéresser. De Gaulle, de naissance et de sociologie à droite, était allé de plus en plus à gauche avec l'exercice du pouvoir. Je ne crois pas à une élection de 2017 par défaut, contrairement à ce que calcule chacun des trois impétrants.
Mon ami est passé de sa petite entreprise familiale (une trentaine de salariés) à la défense des sans-papiers et des demandeurs d'asile, ayant prêté serment d'avocat, il y a une dizaine d'années.
Bonne journée.

[3] - Le 30/08/2015 08:54, Michel… a écrit :
. . .  Je vous lis chaque jour, je comprends que vous renoncez dans la douleur à mener à bien vos projets éditoriaux, c'est dommage pour vos lecteurs, mais peut-être que l'intensité avec laquelle vous vivez vos jours vaut plus que des heures à composer un livre. 
. . . Je me demande ce qui va se passer chez nous en 2017. J'aurai tendance à souhaiter un Juppé en mesure de calmer le jeu, peut-être capable de concilier mondialisation et autorité de l'Etat. Advienne que pourra ! Si peu dépend aujourd'hui de la France ! 
Le 30/08/2015 09:26, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Je ne renonce à rien, mon cher Michel, je crains souvent de n'avoir pas la force, puis pas le temps biologique.
Juppé a hésité entre Balladur et Chirac en 1995, cela m'a crevé les yeux, j'étais encore au Quai d'Orsay. Il s'est écrasé devant Sarkozy pour la réélection de celui-ci. Il n'en a été que le serviteur pour la Libye. Il a mis trois millions de Français dans la rue pendant deux mois, grèves et mouvements plus longs que Mai 68. Le début des abandons du service public et les montages pour la SNCF et l'EDF dissociant les réseaux du service, c'est lui. Sarkozy ne lui cèdera d'ailleurs la place que si la justice l'y contraint. Or, il est toujours passé outre...
Tout, au contraire, dépend de la France, et d'abord l'Europe qui régresse depuis 2005 faute d'avoir mis les cartes sur la table et parlé grand plutôt que gestion, parlé aux peuples plutôt qu'entre quelques gouvernants.
Affection. 

[4] - Deutéronome IV 1 à 8 ; psaume XV ; lettre de l’apôtre Jacques I 17 à 27 ; évangile selon saint Marc VII 1 à 23


samedi 29 août 2015

tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse - textes du jour

Samedi 29 Août 2015

                          Sur l’instance de Marguerite à la bande-annonce, après que nous ayons vu Le petit prince… nous voyons, hier soir, La femme au tableau. Pour notre fille, c’est son premier film d’adulte, même si – remarque-t-elle – ce n’est pas interdit au moins de dix ans (mes propres souvenirs de cinéma avec mes parents, ou de théâtre, seul avec eux, alors que je suis le second de neuf). Elle se partage en tendresse entre chacun de nous. Pour moi, c’est une série de « leçons de choses » intimes : Vienne, et notamment le Belvédère supérieur, les jardins descendant vers l’inférieur, l’immeuble où j’ai vécu pendant quatre ans, l’ambiance des palais, la splendeur des meubles mais aussi les débats, eux aussi intimes, de ce pays que j’ai tant apprécié, aimé, admiré et où j’ai aimé et été aimé. Arrivé pour prendre mes fonctions à notre ambassade, juste pour la fête nationale, et aussi la sortie de la pièce discutée de Thomas BERNHARD sur l’attitude des Autrichiens lors de l’anschluss, en même temps qu’était inaugurée la magnifique et très parlante stèle. Le film donne aussi une vue d’un monument que je n’ai pas connu en 1988-1992-, dédié à la mémoire de l'holocauste, grand bloc fermé de marbre : je n'ai pas distingué des noms ou des inscriptions, nudité et massivité.  Interprétation remarquable, histoire vraie, scènes avec les autorités locales tout à fait justes, suspense constant. Pour notre fille, initiation sur la persécution des Juifs par les hitlériens, pourquoi ? comment ? dialogue final entre générations sur l’intégration des Juifs, notamment en Autriche, pas du tout des fortunés et des riches à leur arrivée. Pour ma chère femme, dialectophone en alsacien et en rhénan, ayant aussi une ascendance paternelle pouvant lui donner une sensibilité spéciale à l’antisémitisme, ce qui n’est cependant pas le cas, c’est davantage un bain d’ambiance. Pour moi, c’est aussi le souvenir de ces deux jours de 1996 à la Sorbonne pour le 6ème congrès international de l’humanisme laïc juif, ma prise de parole  pour l’Abbé Pierre introduite par la mention de mon aïeule et par le rappel des évidentes arrière-pensées de tant de gens encore comme si la shoah n’avait pas « suffi »et le compliment que m’en fit dix ans plus tard Robert BADINTER. – J’ai vécu aussi cette projection comme la légitimation s’il en est jamais besoin du souvenir, du fait de se souvenir, de notre dépendance au souvenir. De la transmission aussi. Deux sujets m’habitant de longue date. Il faut permettre aux souvenirs de continuer à vivre, dit Mme ALTMAN arias l’admirable Helen MIRREN (d’origine russe…). Admirable aussi la ressemblance de l’actrice avec l’Adèle du fameux tableau de KLIMT.
                            Moment passionné auparavant : le cultivateur chez qui Edith achète la plupart de nos légumes ainsi que les fruits de saison depuis plusieurs années déjà. Beauté des productions, couleurs et formes, mais l’homme, dont je ne sais toujours pas le nom – ses deux vaches en revanche destinées à former troupeau d’une vingtaine de bêtes à viande, me sont connues de prénom : Gérolette et Justice – est aussi intéressant. Vannetais de la ville, établi non loin de chez nous, il respire la santé mentale et économique. S’établir aussi pour la viande alors que … la crise… les quotas… les prix... quoiqu'il ne projette pas un gros troupeau, une vingtaine de bêtes. Il balaie cela aussitôt. Ceux qui manifestent et sont syndiqués ne produisent pas ce que – lui – produit. Ils sont « blindés », ils sont en fait payés par l’Etat et fonctionnarisés. Ceux qui travaillent n’ont pas le temps de ces mouvements et discussions. Il se sent tout à fait à l’aise dans sa situation actuelle et ses projets, prend des saisonniers notamment pour la vente en été. Il réalise ses projets. Rien que d’arriver au seuil d’un des champs de culture légumières et fruitiers au sol, haricots verts, fraises, on respire un air particulier. Une merveille. Sort du champ, une vieille dame, manifestement de la ville, le dos cassé, qui bougonne : les fraises, toutes pourries à la cueillette, naturellement la main d’œuvre coûte cher. Mon homme à qui j’ai dit mon admiration, la connaît : elle est d’humeur variable. Déjà, dimanche après-midi, les juments et leurs petits respectifs, la beauté et la santé de ces animaux, le rapport de l‘homme avec eux, mais ici le rapport aussi de l’homme avec la consommation autant qu’avec le production : la beauté de ce à quoi arrive la culture, au premier sens du terme (premier sens qui renouvelle l’acception abstraite).
                         Dernier livre paru de Jean d’ORMESSON, une " vue cavalière " et une mémoire commentée de notre histoire politique « sur » cinquante ans ou plus. Essai que peut se permettre un écrivain particulièrement notoire, et que refuserait tout éditeur d’un quidam dans mon genre : trop littéraire pour une publication universitaire, trop spécialisée pour les vendeurs de romans. Je vais le lire car il est probable que c’est l’un des derniers ouvrages de la sorte puisque tout est gestion, utilité et que le débat politique est maintenant un bouquet d’obsessions : migrants, terrorisme, Front national, monnaie unique. Ce n’est plus une histoire-aventure avec des personnes, des sujets et des rois mais une série d’équations, toutes insolubles mais ressassées et commentées. A l’histoire structurée a succédé une actualité volubile sans issue ni structure, pas même celle de la chronologie. Jacques JULLIARD… cautionne l’essai : Jean d’ORMESSON, c’est la France ! (dans le texte)
                            Prier… action de grâces pour la cohérence que je ressens si fortement, de ma vie, action de demande pour recevoir force et énergie, temps et organisation si je dois faire et produire ce que je crois de mon devoir… action de grâce pour notre bonheur familial, action de demande pour ces nouvelles amitiés qui ne sont plus dilection directement mais partage de vies difficiles et dont il peut m’être donné d’en soulager un peu le poids chez ceux qui nous donnent, à ma chère femme et à moi, leur confiance. La vie de couple est décisive. La relation parents/enfants qui est de responsabilité de chacun dans ces formes au moins trinitaires soutient la vie de couple. Prier… toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère [1]. L’exécution de Jean le Baptiste. Luc est le plus bref des synoptiques, ne mentionnant que le l‘exécution mais pas l’ambiance du banquet, la danse de la fille d’Hérodiade et les serments dangereux d’Hérode. Marc le plus circonstancié. Les raisons d’arrêter Jean ne sont pas rapportées, car elles ne peuvent être le reproche au roi d’avoir épousé sa belle-sœur, qui ne devait être articulé qu’en tête-à-tête. La conversation embarrassante et agréable à la fois : un directeur spirituel ? avant la lettre. Quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant il aimait l’entendre. Jean, personnage important tant historiquement (les sectes qui se réclament encore de lui) que relativement à Jésus : celui-ci le souligne d’ailleurs. La mission prophétique si dangereuse : Moïse, Jérémie, Jean. Malgré les engagements du Seigneur : je suis avec toi pour te délivrer, le Baptiste est mis à mort. – Trouver dans la prière d’ici cette nuit le sens de ces missions et prédilections, s’achevant pourtant tragiquement.


[1] - Jérémie I 17 à 19 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc VI 17 à 29 (synoptiques : Luc IX 7 à 9 & Matthieu XIV 3 à 12

vendredi 28 août 2015

Dieu lui-même qui vous donne son Esprit Saint - textes du jour

Vendredi 28 Août 2015

                           Prier… l’avancée ? de l’homme. Certainement pas par lui-même seulement, mais les millénaires de tentatives et d’expériences, cela pour s’équiper et survivre. Autant de temps et de tâtons pour former des sociétés vraies ? des solidarités ? l’art est en avance sur la morale. Et il vient pourtant très tard. [1] Nos illusions à la place de la vie ? Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. La jauge d’une vie., l’invitation aux noces, la parabole terrible, la solidarité impossible au prétexte d’inefficacité. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Curieusement, personne n’a veillé, les « vierges sages » pas plus que les « vierges folles », et pourtant le commentaire du Christ porte sur la veille, l’attente, et non sur l’imprévoyance : celles qui avaient des provisions d’huile en suffisance et les autres. Le « ras-de-terre » dans les instructions de l’Apôtre : la débauche, avec ce critère auquel je crois depuis toujours, le respect d’autrui, de sa liberté, de sa personnalité… dans ce domaine, il ne faut pas agir au détriment de son frère ni lui causer du tort. Education… Paul, le Christ… sévérité. Prier pour les autres, pour moi, pour le monde. L’arrachement des deux amies, Marguerite et Fanny, ce matin, l’une de l’autre après ces dix jours d’intimité de jeux et de vie, de projection d’elles-mêmes, de créativité intense. L’affection est seconde en expression, elle va de soi. – Courir maintenant pour une main courante… en gendarmerie. Aider un ami, l’abandon de domicile conjugal qu’il subit… la vie. Qui a tort, la vie ? nous ? pauvreté de nous tous…


[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens IV 1 à 8 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Matthieu XXV 1 à 13

jeudi 27 août 2015

bienheureuse María Pilar Izquierdo Albero, fondatrice de l’ « Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie » 1906 + 1945



María Pilar Izquierdo Albero naît le 27 juillet 1906, dans le quartier populaire de la Magdalena de Saragosse (Espagne), au sein d'une famille humble et chrétienne. Son père, Mariano, était garçon boulanger et sa mère, Pabla, aidait au soutien du foyer en travaillant comme employée domestique. Pendant que sa mère allait travailler, María gardait ses deux frères plus petits : c’est pourquoi elle n'a pas pu aller à l'école et n'a pas appris à écrire ; c’est à peine si elle savait lire.

Depuis sa tendre enfance, brille en elle la charité la plus admirable et l'amour à la souffrance, fruit de son union intense et affectueuse avec Dieu. Elle visitait de façon assidue la Basilique de Nuestra Señora del Pilar de Saragosse et sa paroisse.
Pendant son adolescence, elle savoure le dur travail d'ouvrière dans une usine de chaussures, représentant pour tous, l'exemple admirable d'application au travail, de simplicité, de bonté et un aimable sourire.
Une chute du tramway, lui causant une fracture du pelvis et, trois ans plus tard, une grave maladie, provoquée par une multitude de kystes hydatiques à la tête, poumon et abdomen, accompagnés de paralysie totale et de cécité absolue, lui feront entreprendre une voie douloureuse, qui durera plus de douze ans entre les hôpitaux de Saragosse et sa maison, une pauvre mansarde sise au nº 24 de la rue Cerdan.
María Pilar, victime d'holocauste et possédant des dons surnaturels dans la connaissance de Dieu et des âmes, est admiration, attraction, puits de science, guide et phare lumineux de milliers de personnes qui trouvent en elle la paix et la consolation. Ces personnes, unies à María Pilar par le lien de l’oraison et de la souffrance, arriveraient à former « le petit troupeau de Jésus ».
Déjà toute petite, elle parlait d'une Œuvre qui devait apparaître dans l'Église, afin de reproduire la vie active de Jésus sur la terre, par le biais des Œuvres de la Miséricorde. C’était le charisme pour lequel Dieu la destinait. Comme María de los Sagrarios, elle avait le privilège de recevoir la Messe chez elle, et le 8 décembre 1939, fête de l'Immaculée Conception, en recevant la Communion, ses yeux fulgurants s’ouvrent, elle retrouve la mobilité, les kystes disparaissent de la tête, et sa chair nouvelle refleurit, tout cela d'une façon merveilleuse et inexplicable. Elle se lève, et alors se mettent en marche, elle et l'Œuvre de Jésus.
Le 15 décembre, flanquée d’un nombreux groupe de jeunes gens, elle part pour Madrid, où à l'Évêché, on lui avait déjà donné l’autorisation pour la fondation. Ils s'installent dans les faubourgs de Vallecas, Tetuan et Puente Toledo. Elle attire l'attention par son exquise charité envers les enfants, les pauvres et les malades, dont elle s'occupait dans leur propre domicile, jour et sa nuit.
Mais bientôt, surgissent l'opposition, la calomnie, les obstacles, l'abandon, les incompréhensions et les plans tortueux des hommes, qui conduisirent María Pilar à une intense souffrance et à voir son Œuvre détruite. Avec le pardon sur les lèvres et au cœur, pleine de joie, elle embrasse la croix, et prédit que l’Œuvre resurgira deux ans après sa mort.
Dieu la rappela auprès de lui à San Sébastien, le 27 août 1945, à l’âge de 39 ans : « Je regrette de vous quitter, disait-elle, parce que je vous aime beaucoup, mais depuis le ciel, je vous serai plus utile. Je reviendrai sur terre pour être parmi ceux qui souffrent, avec les pauvres et les malades »
Les paroles de la Mère se sont accomplies fidèlement, et l’ « Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie » a resurgi à Logroño en 1947, avec les relatives approbations ecclésiastiques. Actuellement elle s'étend dans divers points d’Espagne, de Colombie, Venezuela, Équateur, Mozambique, ainsi qu’à Rome.
María Pilar Izquierdo Albero a été béatifiée à Rome le 04 novembre 2001, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Son corps se trouve dans la crypte de la Maison mère et généralice de Logroño où accourent de nombreux fidèles, en quête de consolation à leurs peines ou en remerciement aux grâces concédées parce que la Mère continue à tenir sa promesse : « Je reviendrai sur la terre… »


Source principale : beatamariapilarizquierdo.com (« Rév. x gpm »).


BEATA MARIA PILAR IZQUIERDO ALBERO /

sainte Monique, mère de saint Augustin . 332 + 388



À l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétienne, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.
Monique naît à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante. Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. À toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.

Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tombe malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et meurt à l'âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme.
Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SCHEFER ARY / Saint Monique And Saint Augustin

entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant - textes du jour

Jeudi 27 Août 2015

                                Un billet de JPJ [1]à qui j’adresse alors ce que j’ai reçu hier soir sur la Grèce dépecée par l’Allemagne tandis que plus discrètement les Russes certainement achètent des îles et que les Chinois sont au Pirée. Nous n’avions pas traité ainsi l’Egypte ou la Tunisie pour leurs dettes quand nous avons mis la main dessus. Odieux troc du patrimoine contre des écritures dont le débit d’ailleurs serait à étudier. Du concret, du vécu, du travail de plusieurs générations, voire les chefs d’œuvre des grands siècles de l’art dont nous sommes – les Européens – nés mentalement, contre du vent. A Delphes, des ruines de temples, de théâtre, de maisons et lieux de passage ou de réunion, mais aucune de banque… Plus identifiables et proches des vieux modèles : les dictatures d’aujourd’hui : la Chine, la Russie et ce que je reçois et entends de la Mauritanie et du Tchad qui me sont familiers : le désespoir de ceux qui souffrent plus moralement encore que physiquement. Le désespoir et la honte que leur pays soit ainsi réduit, diminué, pas seulement pillé, mais méprisé ainsi par leurs dictateurs respectifs. Est dictature toute contrainte non consentie et qui ne serait pas explicitement en vue du bien public consensuellement défini : le libéralisme, façon actuelle et en forme financière, contraint davantage que les divers marxismes appliqués souvent bien mal. On est sorti du communisme, sortira-t-on du libéralisme ? – Curieusement, le Monde voit dans la catastrophe boursière de Shangaï quelque chose qui atteint surtout le régime, et non les finances et l’économie mondiale. Le lien n’est pas fait avec les explosions d’il y a huit et quinze jours, je n’arrive pas à mémoriser les noms. – Donc, hier soir avec Marguerite et son amie, Edith et moi à quelques rangs derrière, le petit prince, version OSBORNE (sur lequel je vais me renseigner). L’idée de départ est ingénieuse, retrouver l’aviateur à qui le fameux dessin (un mouton) est demande, et la dialectique est simplissime mais de bonne mécanique : un autre enfant succède au petit prince. Par une fiction qui n’a pas eu ni son éditeur ni son acteur principal (FH change complètement de politique et d’être, inaugurant ce retournement après avoir vu, en même temps que les téléspectateurs d’habitude, le film de CHAPLIN : les Béatitudes au lieu de Mein Kampf), j’avais déjà tenté d’introduire le modèle de SAINT-EXUPERY à l’Elysée. Je l’ai-retenté hier soir, rompant un « silence » de plusieurs mois avec JPJ, le secrétaire général. Marguerite aurait voulu que la rose renaisse de sa léthargie glacée, que le petit prince devienne résolument adulte, mais sans changer d‘âme et rende visite au vieil aviateur, puis évidemment avec la petite héroïne, continue la vie… Son amie a été surtout frappée et amusée par la rigueur de l’emploi du temps, de l’emploi de vie imposée par une mère ambitieuse à sa petite fille…
                                    Il pleut. Il fait calme. Prier d’action de grâce et d’approfondissement déjà en intelligence et c’est celle-ci qui s’incline et alors demande. Atroce iconographie pour Monique et Augustin. Le « ciel » commence à notre instant, il n’est pas « par-dessus le toit mais, vibratile comme l’air, autour de nous, à nos pieds même autant que de notre occiput à l’infini des treize ou quatorze milliards d’années-lumière. Vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient… c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. SAINT-EXUPERY évoque la mort (le serpent sous le sable saharien) comme un départ que le vieil aviateur sait prochain et sans accompagnement. Les évangiles, depuis le Christ, la présente tout autrement : non un départ d’homme ou de femme ou d’enfant ou de vieillard (nos animaux chéris, aussi), mais une venue de Dieu, la venue de Dieu, donc la rencontre même si pour ceux qui « restent » elle est sans témoin. Moment décisif d’intimité : le Créateur revenu à sa créature, pour ce moment si particulier qu’est la mort. Mais intimité d’âme que tous nous vivons et qu’aucun tiers ne peut pénétrer, qui ne se partage que d’intuition, de prière, de sourire, de longue habitude mutuelle. La liturgie vécue en couple en approche beaucoup. Je l’expérimente avec ma chère femme, presque chaque dimanche. Tenez-vous donc prêts, vous aussi [2] … qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu votre Père… que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant. L’Apôtre qui se donne apparemment en exemple d’amour pour ses ouailles, commence par dire et proclamer sa dette envers elles, communion des saints, intercession mutuelle, expérience très vécue du Corps mystique qui est l’accomplissement, le résultat, la perfection de toute solidarité du genre humain, du vivant en son entier  : nous sommes réconfortés grâce à vous au milieu de toutes nos difficultés et de notre détresse, à cause de votre foi. Et maintenant nous revivons, puisque vous autres vous tenez bon dans le Seigneur. Elan alors de l’homme si chaleureux et affectif autant que souci du pasteur : revoir votre visage et compléter ce qui manque à votre foi. Le psalmiste reste dans la lettre de ce qui sera l’évangile, la venue.  Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?


[1] - Le 27/08/2015 00:09, JOUYET Jean-Pierre a écrit :
Très bien vu merci  à vous
JP
-------- Message d'origine --------
De : Bertrand Fessard de Foucault
Date :26/08/2015 23:12 (GMT+01:00)
A : JOUYET Jean-Pierre
Objet : le petit prince
Vous, cher ami, Monsieur le Secrétaire général, et le Président, voyez d'urgence Le petit prince, version d'animation Mark Osborne, dans les salles en ce moment et proposé à Cannes.
Pensées que vous devinez sur le cours actuel, chaque semaine plus accentué dans le sens que je crois d'une totale erreur sur nous-mêmes, sur l'époque et sur ce qui peut être efficace.
Le petit prince - tel que donné ici - ramène au carrefour.

[2] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens III 7 à 13 ; psaume XC ; évangile selon saint Matthieu XXIV 42 à 51