jeudi 28 novembre 2019

Huffington Post -le cardinal Barbarin assailli de toutes parts avant son procès en appel


Huffington Post -28 Novembre 2019 . 04:17

Le cardinal Barbarin assailli de toutes parts avant son procès en appel

 Le procès en appel du cardinal Barbarin s'ouvre dans un contexte encore plus tendu qu'en première instance, avec une nouvelle série de témoignages.

  • Le HuffPost avec AFP



Emmanuel Foudrot / ReutersLe cardinal Philippe Barbarin lors de son procès à Lyon le 7 janvier 2019.
JUSTICE - Le cardinal Philippe Barbarin retrouve les juges. Le prélat conteste ce jeudi 28 novembre devant la cour d’appel de Lyon sa condamnation à six mois de prison avec sursis prononcée par le tribunal correctionnel le 7 mars dernier. L’archevêque de 69 ans est accusé d’avoir passé sous silence les abus pédocriminels d’un prêtre de son diocèse, le père Bernard Preynat, suspecté d’avoir abusé de plusieurs scouts entre 1976 et 1991.
S’il a fait acte de repentance devant la justice divine en s’attribuant surtout des “erreurs de gouvernance”, le cardinal Barbarin, dont le pape a refusé la démission, ne s’estime pas coupable devant celle des hommes. “J’ai reconnu les erreurs que j’ai faites, mais ce n’est pas celles que je me vois reprocher” par le tribunal, avait-il justifié en mars. 

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De nouvelles accusations

Les poursuites pour non-dénonciation visaient six prévenus, quatre religieux et deux laïcs, parmi lesquels seul Philippe Barbarin a été condamné en première instance.
Problème: ce procès en appel s’ouvre dans un contexte peu favorable au primat des Gaules. Un nouveau témoignage livré au Parisien ce mardi pourrait en effet renforcer la pression qui pèse sur l’homme d’Église. Pour la première fois, un ancien prêtre du diocèse de Lyon jure avoir alerté l’archevêque dès 2002, alors que celui-ci assure n’avoir été mis au courant de la situation qu’à partir de 2007. “Il m’a dit: ‘Oui, je sais, je suis au courant de la situation, j’ai des fiches sur Preynat’. Et il a conclu la conversation sur ce sujet. Dans mes propos, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de pédophilie”, témoigne cet ancien prêtre, réduit à l’état laïc en raison de son homosexualité.






Une version démentie par ses avocats qui pourrait cependant relancer le débat sur la prescription de ce type de délit. 
Sans lien direct avec ces premières accusations, le cardinal est également directement visé par des accusations de harcèlement lancées dans L’Obs par un ancien séminariste de son diocèse. Aujourd’hui marié, celui-ci accuse le cardinal de “harcèlement moral et sexuel”, tout en reconnaissant qu’il n’y a eu aucune agression sexuelle. Là encore, la défense du prélat, qui s’est mis en retrait de son diocèse, a démenti une enquête “abracadabrantesque”, tout en précisant réserver ses réponses à la cour d’appel.

Climat tourmenté pour l’Église

Ce second procès risque quoiqu’il arrive de bousculer un peu plus une Église catholique en proie à de sérieux tourments. Depuis les premières révélations sur l’affaire en 2015, l’onde de choc n’a pas manqué de se propager dans toute l’Église, dont le primat des Gaules - son plus haut dignitaire - symbolise désormais les défaillances face aux prêtres pédophiles. La question d’éventuelles réparations continue d’alimenter les discussions et la rancoeur de certaines victimes.
Comme une énième secousse, une enquête préliminaire a été ouverte après un signalement du diocèse de Lyon sur les “dérives” d’un prêtre, accusé d’“abus spirituel” par une fidèle, a-t-on appris ce mercredi après une information du site d’enquêtes Médiacités
Reste que l’affaire Barbarin aura aussi permis à une partie de l’Église d’affronter ses démons en face. Récemment, 3 diocèses et la cour d’appel de Grenoble ont signé un protocole les engageant à systématiser les signalements et le traitement judiciaire des abus sexuels.
En première instance du procès Barbarin, les débats, portés par les témoignages des victimes de Preynat, ont été jugés exemplaires. De l’avis même du diocèse qui, via son évêque auxiliaire Emmanuel Gobilliard, a remercié en marge de l’audience les plaignants et leur association (La Parole libérée) d’avoir “secoué l’Église” sur ses “dysfonctionnements”.
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lundi 18 novembre 2019

Jésus s'arrêta - textes du jour

Lundi 18 Novembre 2019


08 heures 37 + Levé depuis deux heures de temps, et je n’ai pas su m’appliquer aussitôt. Le matin, toujours une résurrection, toujours l’emprise de paysages mentaux dont je ne sais pas la mécanique : grâce, tréfonds mais qui donne l’aisance ou l’empêchement de commencer. - L’événementiel sans le sens, alors que les signes sont en ce moment aussi multiples que convergents. La monocratie sous laquelle nous vivons et qui engendre, la démonstration faite depuis plus d’un an (avec en prélude la présentation des manières par le prince de choisir ses entourages), la démagogie, l’incohérence, les discontinuités et les désordres : les déblocages et rallonges budgétaires, les maires boudés l’an dernier, pas consultés au préalable sur une de leurs ressources, les excès de « déplacements » en province, de propos et d’articles (l’immigration, le diagnostic européen). Pas de réflexion longue et silencieuse, donc juste et surtout inscrite dans des perspectives. De stratégie que d’élections en élections jusqu’à la suprême pour se maintenir au pouvoir, et d’état d’esprit que la crainte du débordement : les comptages hier et avant-hier, les prévisions en statistiques et en ralliements ou « convergences » le 5 Décembre prochain. Le mécontentement général, pas seulement pour des raisons de niveau de vie pour beaucoup de nous, mais parmi ceux qui font nos structures et qui estiment n’en avoir plus les moyens : hospitaliers, pompiers, policiers, enseignants, et les élus eux-mêmes, pour le plan national, souffrant d’être déconsidérés, et menés. Le « monde nouveau », appellation que je n’avais pas remarqué pour stigmatisé tut ce qui a précédé Mai 2017. L’erreur fondamentale sur la démocratie : elle n’est pas principalement l’élection et le mode d’accès au pouvoir (par opposition au coup de force), elle est une gestion ouverte à tous, elle est la participation du plus grand nombre. Sans doute, y a-t-il beaucoup à imaginer et mettre au point. Très certainement, inscrire dans la Constitution les matières du ressort exclusif de la décision référendaire. Critère pour ce que nous vivons en ce moment : le refus de médiatiser vraiment la pétition pour un référendum sur les aéroports de Paris valant plébiscite du service public et du maintien de notre patrimoine national. - Ailleurs, l’arme d’Omar Saïdou TALL et la logique de toutes les pièces de musée non facturées… la Vénus de Milo ? Carlos GHOSN, son anniversaire aussi : le culot de titrer : « un an après l’affaire Ghosn, le redémarrage », un national que nous ne défendons pas, les gestions d’entreprises telles que Renault non veillées par l’État, les négociations manquées de la régie, et réussies par Peugeot, quelles stratégies, quelle veille publique, les « empires » français dans l’économie mondiale depuis quarante ou cinquante ans, la grenouille et le bœuf. Et ce qui ne se fait pas pour le climat, et ce qui se joue à Hong Kong. Habilement, là-bas, on ne dit pas séparatisme d’avec un pays totalitaire, mais démocrate pour toute la Chine, à commencer par les seuls qui en jouissaient depuis la concession d’un tout autre temps. Je crois, faute de l’automatisme de notre Cinquième République avant son dévoiement total par le quinquennat et la coïncidence des dates pour les élections nationales, à la proposition capétienne, le chef de l’État hors compétition vis-à-vis de tous autres chez nous, et statutairement (la fonction viagère et héréditaire) dispensé mentalement de toute brigue pour se maintenir, le prince vraiment serviteur, garant et arbitre. Une seule modification à la Constitution, son article 6 et éventuellement le 7 1
 
Hier et avant-hier, un moment chez « nos » Gilets jaunes, avec eux, j’en connaissais certains y compris l’une des hôtesses de caisse de notre Intermarché… Samedi, leur perplexité : non pas faire bouger EM, absent de leurs commentaires et calicots, mais les Français. Une analyse assez simpliste des maux : l’exécution des recommandations budgétaires de la Commission (dont il est généralement oublié qu’elles sont un examen France/Commission et non Commission seule). Sympathie, écoute mutuelle. Sociologie et génération homogènes. Au moins pour ici : le carrefour N 165 au Poulfanc de Séné, dans le Morbihan). Un excellent bulletin d’analyse périodique, reprenant les assemblées nationales à Clamecy (début de la résistance coup d’État de Louis Napoléon et cher à FM) avec deux délégués par département) et surtout contenant d’excellents articles : le n° 4, le déficit de l’E.D.F., l’assurance-chômage. Hier soir, je leur apporte (selon resistons.org la nouvelle que la veille s’est établie une maison des peuples dans une ancienne gare de l’Est parisien. Consultant un éminent ami, je reçois la certitude qu’ils sont tranquilles jusqu’à l’été prochain, là, et cela vaut donc pour ici, l’occupation depuis un an de l’ancienne halle de la Foir’fouille. Visages (que je ne peux diffuser), chaleur des tutoiements pour certains, du respect mutuel, un couple déjà âgé s’est constitué au Portugal en Juillet 1975. J’ai promis la synthèse de mes trente mois sur le Tage et de tant d’observations et rencontres.
 
Prier… l’aveugle à Jéricho. Le « miracle-type », la demande fervente et articulée, l’accessibilité du Sauveur, question et réponse de bon sens, sens et but de l’événement : il s’informa de ce qu’il y avait.     Il s’écria :
« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! ». Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! ». Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit :« Seigneur, que je retrouve la vue. ». Et Jésus lui dit :  « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.
2 . L’écran, l’Église d’aujourd’hui dans certaines de ses composantes, dans certaines de ses fautes, l’image à changer complètement surtout dans les pays dits développés, en tous cas : plus riches que la moyenne mondiale, vg. Nous. Il faut certainement des gestes, des réalités nouvelles et fortes. Cette lettre au Pape que je porte et ce concile pastoral. Les gens du cortège ont des places mais ne sont pas missionnaires, c’est la persévérance-même de l’indigent qui est entendue du Seigneur, elle est reçue par Lui comme la suprême expression de la foi. Cette foi qui fait accepter aux Macchabés la mort par fidélité.

1- Ne seraient donc à modifier que deux articles de la Constitution de 1958. Fondamentalement, l’article 6 de la Constitution, dont le premier alinéa dirait désormais, ou de manière équivalente : le chef de la Maison de France est le chef de l’Etat. Il reçoit le titre de président de la République. L’article 7 serait seul réécrit complètement pour constitutionnaliser les règles de succession dans la famille des Bourbons Orléans, aujourd’hui héritière de la dynastie capétienne ; ces règles sont telles que la dévolution du pouvoir échappe à celui qui l’exerce, que son héritier ne peut en être dépossédé par lui et que la succession n’est pas d’une personne à une personne, mais dans l’exercice d’une fonction 

2- premier livre des Martyrs d’Israël I 10 à 64 passim ; psaume CXIX ; évangile de Jésus Christ selon saint Luc XVIII 35 à 43

mercredi 6 novembre 2019

si quelqu'un vient à moi - textes pour aujourd'hui



mardi 5 novembre 2019

. . . 23 heures + Tout m’apporte. Le chapelet à Noyalo, cette église si propice, nous sommes cinq, comme le plus souvent je suis le seul homme. Les mystères douloureux selon le curé d’Ars. Conviction que j’ai depuis des décennies, que formule bien les cours d’André PIETTRE pendant ma première année de droit : les trois âges de l’économie. Il y a dans l’Église, et sans doute dans toute la marche d’Israël avant Jésus Christ (depuis y eût-il évolution ? ou tout fut dominé depuis par le temporel, l’existence hors de Palestine, les assimilations risquées, refusées, consenties…), des âges pour la spiritualité, les dévotions, les dominantes de la vie de foi. Rien n’est à rejeter par les suivants dont nous, mais beaucoup n’est pas à momifier : tout le débat de Vatican II et de ce que j’attends d’un concile – pourquoi pas ? tiens ! - à Jérusalem , sans dogmatique, la pastorale et les états de vie. A éclaircir cependant ce qui tous nos comportements : le péché, la responsabilité. Le curé d’Ars répond en partie : rien que Dieu pour savoir le péché. Pas nous sur nous-mêmes et sur les autres, vivons au présent, au futur, au souhait et au voulu, pas en culpabilité de l’instant d’avant, les conséquences pratiques nous punissent assez. L’un de nos absents dont je ne sais pas le parcours sinon la sortie de l’alcool, le chômage sans effort apparent pour s’en extirper, une conversion à ce qu’on pourrait dire à l’intégrisme, aux rites et aux pélerinages, mais qui certainement le maintiennent. Le font-ils avancer ? Est-il accompagné ? Je pense plus à un psy. qu’à un directeur spirituel : une des grandes mues dans l’Église, au moins telle que je la ressens en France, disparition de cette relation, la confession est – parallèle ? - en voie de disparition ou en tout cas sans portée dans nos vies ? Elle devrait et pourrait en avoir. Il est accompagné par un moine de Kergonan. Question : la direction spirituelle, plus qu’un talent, plus qu’une grâce et une responsabilité, un art véritable. Inventaire dans ma vie… la vérité est l’accompagnement mutuel, l’amitié. Sinon, c’est la recherche d’un état de vie, et/ou de la volonté de Dieu. Claude LA COLOMBIERE et Marguerite-Marie ALACOQUE, FOUCAULD et HUVELIN.
Le tir à l’arc, sport noble et ennoblissant, élevant de toute conditions professionnelle. Sylvie W. championne de France et comptable. Et le père du jeune Charlie, hier soir, pêcheur à pied de son état, depuis trente ou quarante ans. La beauté des silhouettes s’apprêtant à tirer. Le côté familial dans le club, dans chaque club, même s’il y a des concours. Marguerite, maintenant ou plus encore que Matteo, hier soir entourant et corrigeant les juniors. Ces relations de solidarité malgré ou à cause des compétitions, ce langage commun, ces règles qui « servent » à quelque chose, ces moment se passant de spectateurs, pourquoi la politique, au moins chez nous, n’en prendrait-elle pas l’exemple, la tournure.
Le désastre, depuis quelques semaines : déjà 2022… et comme en sortie du « grand débat national » et des « gilets jaunes, pour l’élection du Parlement européen, le manichéisme que EM croit gagnant : incarner le salut, c’est-à-dire l’opposition à Marine LE PEN. C’est explicite ces jours-ci, et cela produit pire que SARKOZY : les analyses confiées, en se croyant habile, à Valeurs actuelles, qui n’est plus Patrice de PLUNKETT ni Raymond BOURGINE, et l’immigration. Avec des « recettes » de trente ans, l’immigration choisie selon les lacunes de notre démographie professionnelle. Analyse soutenue par les « commentateurs », il n’y a plus ni droite ni gauche, que le Front national (notre époque et l’outil de son amnésie, les changements de nom : ENEDIS, Rassemblement national, les Républicains, etc. etc.) et MACRON. Je dis non à cette analyse : la droite, ce n’est pas l’UMP, le RPR et tout ce qui a profité de la déviance des « gaullistes » si loin de DG, la droite, c’est MACRON. La droite contemporaine, c’est MACRON, venu de la gauche de gestion comptable et de panoplie libérale, mais sans doute le plus sincère de sa majorité parlementaire dont il faudrait analyser les élus un par un dans leurs parcours antérieurs, n’y adhère pas vraiment. La gauche, sans doute en pièces relativement à l’échiquier d’avant l’élection présidentielle de 2017, du fait de MELENCHON qui n’a rien construit sur sa semi-victoire de 2017, du fait surtout de HOLLANDE dont je suis convaincu qu’il serait « passé » s’il s’était représenté, et dont on s’aperçoit qu’il ne fut pas mauvais à 100 % (son juste mouvement mais mal informé diplomatiquement : bombarder, l’été de 2013, Bachar… sauver Bamako in extrêmis). Déjà, selon DOZERE, le député spécialiste des dépenses publiques et de l’Elysée notamment, il a été le plus soucieux des dotations publiques et des extra = le plus économe et de loin. NS a piqué au Premier ministre, ce qui ne se répète plus, la résidence propre au Premier ministre (la Lanterne à Versailles), et EM suréquipe Brégançon : la piscine et maintenant la salle-de-bains à des prix étonnants. Les caprices de Brigitte exaucés par celui qu’elle a formé, Pygmalion c’est elle, et son bonheur est d’avoir réussi le candidat, mais le président ? Donc une gauche à structurer, à avouer, en tenant compte des mouvances de plus en plus fortes chez nous : l’écologie et ce qu’elle appelle en industrie, en substituts pour les agriculteurs s’ils quittent les artifices, et qui est surtout la mobilisation de nos jeunesses (cf. Greta THUNBERG), l’envie et la contestation démocratiques, le socialisme au sens d’une autre économie, d’autres finances publiques et d’un retour à l’État garant du bien commun. Comment en faire un parti, une expression électorale à vocation, à réalité majoritaires ? Je ne sais, il y eut François MITTERRAND.

Analyses et stratégies fausses, remplissage du débat par la bio-éthique, les parités, l’immigration, le voile, alors que les urgences sont l’Europe à faire naître en envie de chacun et en institutions collectives, les Britanniques avec nous, et notre réindustrialisation. Le faux et le vrai au sens de la nécessité du pays et du vivant.
Marchant hier matin avec un quorum de nos chiens… le bonheur dont nous ne sommes pas la cause et dont le soudain envahissement nous donne le vertige. Le comprendre et le vivre autrement, en termes d’unité intime, donc de paix. Transmissible ? En tout cas, une responsabilité. La souffrance, la douleur, les confidences de Nelly, la vie depuis cinq ans de MMR : elle est appréhendée, elle est corrosive, elle désunit, elle est pointue, précise, elle a sa cause, ses causes et reste sans remède si souvent malgré psychologie et médecine. La fatigue, elle est soudaine mais sur un fond qu’elle a déjà créé, qu’elle favorise, se superposant toujours à ce que nous avons précédemment subi. Ambroise, selon la juste homélie de dimanche dernier, remarque que la mort est notre bienheureux remède, car l’immortalité dans notre état d’existence actuelle serait l’enfer. La mort au contraire nous purifie et décape, la toilette pour la vie éternelle. Mystère de celle-ci, concrètement s’il est possible d’écrire et de penser ainsi à son propos… nos affections, nos biens, nos acquis. Pour ceux-là, peut-être n’étaient-ils que des images et anticipations de la totalité à vivre « dans l’au-delà » ? mais notre amour, nos affections, nos aimés, nos vivants ? Il nous les faut. Ils sont plus que nous, ils nous ont fait vivre jusqu’à la vie éternelle.
Sahel, bilan qui décourage notre commandement. Cette attaque d’un point fort tenu par les Maliens. Il nous manque le diagnostic et il n’est pas tenu compte de l’évidence. Celle-ci est que les frontières d’État sont artificielles, longitudinales, coupant les économies agricoles et les ethnies qui sont en strates « horizontales », selon les latitudes et les isohyètes. Le diagnostic : guerres civiles, refus des nordistes « blancs » d’être commandés par des Noirs sédentaires, certainement abcès de fixation comme en Syrie dès qu’une conflit dure et devient purulent. Remèdes : des Etats véritables, des militaires de tradition et vraiment formés. En cinquante ans d’indépendance, qui l’a voulu ? Et cela ne dépend plus de nous. Accessoirement, des vagues de « coopérants », la jeunesse européenne, forcément libertaire et insolente, en seconde année du service national garçon et fille, universel, à établir d’urgence. Des fonds mieux employés qu’en guerre du désert. Et fin de la corruption. Pour l’immédiat, certes des conseillers pour les Etats et les armées à édifier, mais abandonner la guerre si les populations ne la veulent pas, et jusqu’à ce qu’ils la veuillent. Dangereux pour le « flanc » sud de l’Europe ? Je ne sais pas. Mais il a été dit avec justesse que le Sahel sera notre Afghanistan. Nous retirer, inefficaces et déjà détestés de ceux-mêmes que nous sommes censés défendre….



mercredi 6 novembre

08 heures 21 + Le jour bien levé, le soleil en lueurs livides qu’il faut lui attribuer entre notre horizon proche d’arbres et des nuages bas et gris clair, sans varier chaque matin. Sans varier non plus, la bataille de mon propre éveil : retrouver le goût alors que je n’ai même plus l’envie de ce goût. Simplement, ces deux responsabilités décisives : que la fin de ma vie ne soit pas un contre-témoignage de tout ce que j’ai cherché à transmettre, que mes si précieuses aimées ne soient pas trahies par ma désespérance ou quelque fuite que ce soit. Alors le devoir du bonheur : échange avec J. à qui je demande un sujet d’écriture 1, puis avec Colette B. à propos de Nelly et de notre groupe 2. Et le devoir du travail. Et le naturel de la prière. Ecoute, Seigneur, je t’appelle. Toi qui t’es fait mon protecteur, ne me quitte pas, ne m’abandonne pas, Dieu, mon sauveur. 3 ! Portrait du juste : heureux qui craint le Seigneur (le prend au sérieux…), qui aime entièrement sa volonté ! Clé du discernement, que je n’accepte que bien tard dans ma vie, et pourtant à l’aveugle et sans prière, cette existence qui m’a été donnée me plaît rétrospectivement, même si apparemment j’aurais « pu mieux faire », mais aurais-je été moi-même ? dans des circonstances matrimoniales et professionnelles autres, telles qu’elles se firent entrevoir mais que je ne pus atteindre, et que sans doute je ne me souhaitais pas vraiment ? … Son coeur est confiant, il ne craint pas… nos anxiétés et stress qui nous rendent malade, alors que nous devons les identifier, les nommer, les chasser en tant que telles, la dépression qui est séduction de la mort. Au contraire, réflexion et confiance. La parabole de la tour à construire, de la guerre à soutenir, les exemples donnés par le Christ : nos projets et nos adversités, à ne pas subir, mais à orienter… vers Lui seul. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple… Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. Et quoi donc m’appartient ? Qui m’appartient ? Les mites ruinant ma veste de laine bleue, intacte après quarante ans… la leçon de notre fille : sa liberté, valant bien mieux que nos conseils mais appelant si bien notre amour et notre accompagnement… la leçon permanente de notre vie conjugale : l’implicite du don constant de ma femme, mais le mien ? Paul, n’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel… la liberté, la dignité de soi et notre réponse à la réalité divine de la création : l’amour mutuel pour tout le vivant. L’amour ne fait rien de mal au prochain.
Politique : le fait que les « intelligents », les « élites » restent en sympathie avec EM, le plaignent même pour l’ampleur de sa tâche et sa bonne volonté, que les mêmes n’ont aucune analyse de son non-apport à la reprise institutionnelle de l’Europe et pis encore de la destruction qu’il opère de nos institutions, de leurs ressorts, de nos fonctionnements sociaux et économiques, tels qu’ils firent notre succès de la Libération aux méli-mélo des années 1980-1990… signifie que là est le mal, et que c’est là qu’il faut bâtir un discernement nouveau, donc des vouloirs nouveaux.

1- Le 05/11/2019 à 18:58, j. a écrit : Tu me demandes quel livre écrire? une biographie bien sur, ta vie hors du commun par tellement d’aspects, une vie française tissée d’anecdotes personnelles. C’est en tout cas ce que j’aurais moi le plus de plaisir à lire de toi.
2- Le 05/11/2019 à 09:07, C. a écrit :
Bonjour Bertrand,
Merci de nous  avoir donné ce joli souffle d'espoir dans l'amélioration de santé de notre amie Nelly.
Rien n'est définitivement écrit physique ou spirituel ,quel est le rôle de la volonté,et la force de la prière pour soi et pour ceux qu'on aiment?
C'est peut-être cette touche miraculeuse que vous évoquez....
Quoiqu'en soit la cause, réjouissons nous.
C'est aussi cette amitié  qui fait de  notre groupe ce lien si  particulier  qui nous est propre .
A bientôt  ,
C.
3- psaume XXVI ; Paul aux Romains XII 8 à 10 ; psaume CXII ; évangile selon saint Luc XIV 25 à 33



lundi 4 novembre 2019

ayez la joie de l’espérance... laissez-vous attirer par ce qui est humble.- textes pour aujourd'hui

Mardi 5 Novembre 2019

07 heures 23 + La pluie presque tout hier, une demi-lune de temps en temps, un curieux film de HITCHCOCK, son dernier en 1976, Complot de famille, semble celui d’un débutant, mal joué, sans rythme, les scènes sont lentes ; le dénouement nous échappe : « mauvais signal », la pluie. - Edith levée vers quatre heures pour Andy, elle se rendort pour entrer dans des cauchemars dont je cherche, en lui caressant le visage, à l’extirper, elle a grand mal à s’éveiller et se lever. - Début des réponses pour notre 60ème anniversaire de « franklinois ». Anniversaire de Baptiste, seize ans, il était au chevet de Marguerite dans notre grande chambre. - Témoignages ou diagnostics ? Des impasses et la souffrance irrépressible… le salut ? Soigner la souffrance physique en en atténuant l’obsession et quasiment l’attente chez le martyr. Surpoids sans remède que soi-même, le handicap évident mais se retraiter serait perdre toute vie sociale et ne plus sortir de chez soi : que la cigarette, trois paquets par jour, le bocal où l’on place sous couvercle vissé les mégots, Edith s’est prise à l’odeur du tabac de notre nièce : photos, avant-hier qui m’ont réjoui. Comme elle en avait manifesté le souhait par une circulaire de notre cercle, je l’appelle au téléphone : miracle. Sans lien avec ce dont elle est atteinte, un malaise, il y a trois semaines : amnésie, aphasie, le côté droit paralysé, l’impossibilité mentale de donner les ordres de mouvements, puis tout ou presque vient de revenir elle marche avec une canne tripode, parle comme avant. Des visites, son époux maintenant et se déverse alors l’essentiel, suicide de leur fils il y a vingt-neuf ans, une petite fille de huit mois alors, il n’a que vingt-trois ans, et pendant la crémation, sa compagne dit au père : c’est votre faute. Ce dernier ne s’est remet toujours pas… Le bonheur est tellement intérieur, tellement jaillissant qu’il semble de même essence pour nous tous, mais le malheur, la souffrance sont si insidieux : de point commun, un seul, que la permanence, que la menace de la recrudescence, du retour à un pire parce que déjà vécu…

Maintenant, le lever du jour sans lumière ni soleil, sans pluie non plus. Tout à l’heure, le vétérinaire pour Lupa, sa piqûre mensuelle de désensibilisation, puis la chapelle de Saint-François-Xavier, déjeuner tous les trois ici, chapelet à Noyalo, tir à l’arc déguisé en fin de journée, photos à tirer à la FNAC, nos chers TdeP et nos B. - Ecrire au curé de Saint-Antoine-de-Padoue (la messe du dimanche 20 – formation vécue avec lui par notre Recteur, qui ne commente pas – l’affectivité apparemment bloquée, au moins dans l’expression, chez certains prêtres : en défense ? l’anneau à l’estomac, pour restreindre l’appétit?). J’enquête (google) sur la fonction de conciliateur de justice, et notre homme ne figure pas sur le site de Vannes, lequel est d’ailleurs signalé par mon antivirus, nous ne sommes pas au bout de nos découvertes. - Des oiseaux, mais en mode discret. - Les trois unités du classique français, images d’hier soir : la lune, et de ce matin la luminescence.
Prier …. 1 Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit (oui, ce matin, cette étrange mais si forte sensation d’être disponible que le temps et mes facultés sont disponibles), servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière. Les consignes de l’Apôtre des gentils : n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. ...Seigneur, je n’ai pas le coeur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse … L’action de grâces, le bonheur éternel est sans doute dans cette attitude d’âme. Elle nous paraît – de loin et d’imagination – insupportable de monotonie, de vacuité. Cependant, elle est réelle, c’est notre sommet, c’est la vérité. Les dons… celui qui donne, qu’il soit généreux ; celui qui dirige, qu’il soit empressé ; celui qui pratique la miséricorde, qu’il ait le sourire… rivalisez de respect les uns pour les autres. L’évangile, suite de notre lecture d’hier, les estropiés prioritaires dans notre dilection...Fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Hantise de Dieu, notre bonheur. Nos fuites : j’ai acheté un champ.. j’ai acheté cinq maires de bœufs… je viens de me marier… les excuses de l’avoir, du possédé, de l’acquisition. Une acquisition selon nous au regard de l’invitation au repas dans le royaume de Dieu.

A mon arrivée vers cette table, les volets encore baissés de notre baie sur les arbres et l’obscurité, Hawaï attendait. A trois ou à deux encore dans son aquarium, il était le seul à attendre, à me regarder venir. Attachement et regard mutuels : la vie d’un poisson rouge.

En Chine, tandis qu’y arrivait EM, le patron d’une entreprise française expulsé : un mot sur Hong-Kong. L‘échec consommé de Peugeot en Chine, celui de Renault au Japon. Le principal des contestataires à Hong-Kong, seul à être refusé de candidature : le système ne peut souffrir les personnes, sauf l’unique, celle du « grand timonier » réincarné…. Comble, la Chine de maintenant continue de bénéficier des avantages réservés par l’Organisation mondiale du commerce aux pays dits émergents...

1- Paul aux Romains XII 5 à 16 ; psaume CXXXI ; évangile selon saint Luc XIV 15 à 24

Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde.- textes pour ce jour

Lundi 4 Novembre 2019

09 heures 21 + Eveillé à trois et quart, pas vraiment pu me rendormir, et je ne suis à ce journal que maintenant. Je croyais l’éveil de mes aimées convenu pour six heures. Non ! Le lundi matin, n’ayant pas cours, notre fille souhaite que je ne la réveille pas, elle le fera d’elle-même à six heures quarante, mais elle est venue me le dire, la voix embrouillée, le visage brumeux mais la silhouette que j’aime : tout l’après-midi d’hier au concours de tir à l’arc. La pluie, un lever du jour avec quelques silhouettes de nuages, mais pas de soleil, sauf maintenant frangeant ciel et nuages, changeants. - Communiqué dans le Télégramme des six rescapés de l’élection en 2014 de la maire régnante. Josiane m’en fait part et me déconseille le papier de réflexion (non de candidature) auquel je pense depuis quinze jours : transparence, collégialité, participation. Elle a raison, maintenant : je semblerais m’opposer aux partants. Si j’ai une chance, c’est par leur propre constat qu’à eux seuls, ils ne vont pas aboutir. Relancé l’évêché pour la convention nous dépossédant du presbytère. Dans ces deux-trois jours, les deux recours, dernières de nos chances d’empêcher le forfait. Plus tard, un livre dont les noms propres auront été changés, mais disant tout : l’Église, concrètement aujourd’hui. Mon cher Claude m’en donne l’image, procession dans la cathédrale de Rouen pour remise de médailles à ceux qui organisent les funérailles dans le diocèse. Le goût de l’image (fastueuse) en partage avec EM. Celui-ci en vol pour la Chine, seconde visite en deux ans : la faute criante, toujours pas commentée, avec les trois géants, plus de relations bilatérales, mais en délégation conduite par l’élue ou l’élu au suffrage direct de tous les Européens pour diriger l’Union. Et par « business » comme ce serait l’objet de ce voyage – exorcisant par avance l’anniversaire des « gilets jaunes » (17 Novembre) et la grève générale (5 Décembre) tandis que les « quartiers » continuent de bouillir, signe que plus rien ne prend – qu’entendre sinon la mise des droits de l’homme sous le boisseau, Hong-Kong, le Tibet… et davantage encore d’entrisme chinois chez nous : les aéroports de Paris, si la pétition réclamant le referendum n’obtient pas le quorum. Comment l’atteindrait-elle ? les médias ne l’évoquent pas, les mairies, en tout cas la nôtre ne l’organisent pas. La confusion majeure de notre époque, en matière civique et de vie nationale, porte sur la démocratie qu’on résume à l’élection à quoi tous les mandats se consacrent en vue de leur redoublement. Or, l’élection n’est que secondaire dans le temps et dans l’objet : quelques semaines de campagne et de possible discernement des personnes et des choix d’orientation, désignation de mandataires (qu’il faut pour notre époque pouvoir révoquer). Le principal, l’essence de la démocratie, l’étymologie-même du mot, c’est la participation aux décisions, donc le referendum qui ne peut plus être à la discrétion du président d’un moment mais vraiment à la portée des citoyens, et que l’État aide à l’aboutissement des pétitions. Notre système actuel – le quinquennat, institué par accident et convenance personnelle du prince de l’époque (GP et JC) – n’est pas démocratique : le président indéboulonnable en cours de mandat, le vote de conscience inconcevable à l’Assemblée nationale, les commissions d’enquête tentées par celle-ci sont stigmatisées (BELLOUBET, agrégée de droit) comme attentatoires à la séparation des pouvoirs, alors qu’EM les confond tous.

Prier… fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités, ne goûtera de mon dîner. La parabole des réfractaires au banquet royal a deux versions, la nôtre aujourd’hui ne donne pas cette altercation du roi ou du maître de maison avec un quidam sans le costume adéquat. Mais elle pose la question de nos propres objections à répondre à l’invitation, et elle nous qualifie : les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, précisément les héros des Béatitudes. Nous ne sommes pas en tête de liste, ni de première main.

12 heures 47 + Promenade canine, la pluie battante, la rumeur surtout, énorme, de l’océan derrière les rideaux de nos arbres quoique à vol d’oiseau, ce soit à un ou deux kilomètres. Parfois du soleil. Quatre oiseaux, qui nous sont familiers mais que je n’ai pas encore cherché à nommer. Reprendre la prière que j’avais commencé de porter, mais j’avais anticipé les textes de demain (le banquet somptueux et les invités par substitution). L’évangile pour maintenant 1 propose la même liste d’invités : les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, mais d’abord à la diligence du chef des pharisiens qui le traite. La suite portera sur les invités de nos habitudes : nous faire honneur, nous rendre la politesse. Donc, à son hôte qui Le traite et sans doute avec Ses disciples, Jésus fait observer : ce serait pour toi un don en retour. Paul ajoute qu’avec Dieu, nous ne pouvons rendre aucune politesse adéquate, nous ne sommes pas de taille. Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. Et Jésus conclut pour Son hôte : ils n’ont rien à te donner en retour, cela te sera rendu à la résurrection des justes, à laquelle (contrairement aux Sadducéens) croient les Pharisiens. Jésus nous apprend la dialectique divine : toujours le retournement, les riches les mains vides… Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde.

1- Paul aux Romains XI 29 à 36 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Luc XIV 12 à 14