lundi 28 février 2011

un riche - divites dimisit inanes - textes du jour

Lundi 28 Février 2011


Qu’est-ce que l’homme laissé à lui-même ? pas même une personne. Aimer et travailler, créer dépendent-ils de lui ? même les moyens et les façons de son accomplissement, il ne les possède pas en propre. – Prier…[1] qu’elle est grande, la miséricorde du Seigneur, qu’il est grand, son pardon pour ceux qui se convertissent à lui ! … Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de délivrance, tu m’as entouré. … Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décsives ; même les eaux qui débordent ne peuvent l’atteindre. L’évangile, dit celui du « jeune homme riche » (dont les commentateurs répètent que l’on ne sait s’il était jeune, car ce n’est pas dit, mais cette analyse commune montre qu’a été saisie la parabole, la disponibilité qu’incarne la jeunesse parce qu’elle est, par situation biologique et mentale, commençante, consciemment commençante), cet évangile est décisif pour resituer la « perfection », objet de recherche fréquent ou recommandé en éducation… ou objet d’estime de soi, s’il se peut, et pour la démontrer comme radicalement insuffisante, stérile et au fond attristante, non contagieuse et non gratifiante. Non contagieuse vis-à-vis des autres, non gratifiante pour soi. Maître, j’ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse. Peut-être, au contraire de l’habitude que nous avons de le considérer (et au fond de ne pas l’aimer… au contraire du Christ ! – posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer), cet homme n’est pas si jeune, peut-être même est-il au soir de sa vie, resent-il qu’il a des « comptes à rendre », en tout cas qu’il lui faut faire plus, aller plus loin : Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? Vocation unique dans les évangiles, il est choisi par dilection, selon ses réponses, selon même – peut-être – son apparence de corps, son apparence d’âme, selon une certaine perfection. Il est appelé pour lui-même, pour être pleinement accompli selon son propre vœu, pour avoir cet héritage qu’il demande, qu’il est venu demander. Sa faute ou son manque n’est son attachement à ses biens : une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres… elle est son manque de discernement : tu auras un trésor au ciel, elle est surtout qu’il ne se situe que relativement à des commandements et à un Dieu non personnel, administrant des préceptes, sans doute maître de cette fameuse vie éternelle (qu’était-elle conceptuellement pour les contemporains du Christ, qu’est-elle d’ailleurs pour moi ?). Il ne voit pas Dieu dans le Christ, il n’obéit ni à son appel ni à son attraction. Je comprends – intensément – qu’il devint sombre et s’en alla tout triste. Suite évidente de l’évangile d’hier : le monde ne tourne pas « rond » parce qu’il reste, y compris dans un enseignement trop tolérant de l’Eglise en matière économique et sociale, partagé entre Dieu et Mammon, les personne se perdent à cause de leurs biens. De tous ordres. Moi, le premier, je sais qui – de tout son amour – sait me le rappeler et qui me vaincra peut-être pour notre salut et notre bonheur, quoiqu’aussitôt se débattent les moyens, et je retombe… la louange est enlevée aux morts, puisqu’il n’existe plus ; c’est le vivant, le bien-portant qui célèbrera le Seigneur. Le christianisme ne dit rien sur la mort, l’au-delà ? tout simplement parce qu’il nous invite à ne pas y croire et à ne considérer que le réel, que ce qui nous est promis et garanti, la vie éternelle sur demande. Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? C’est parce qu’il a « tout bon » en réponse aux questions du Christ, qu’il est appelé et aimé. Il est docile : pourquoi m’appelles-tu bon ? A sa seconde demande, il ne donne plus le qualificatif. Il est face à face, il est face à Dieu. Tout est possible à Dieu. En somme, le défaillant de la « dernière ligne droite », lui aussi, lui surtout, est sauvé. Dans sa tristesse et ses larmes, il ne le voit pas. Jésus l’a suivi, et pas seulement de ce regard d’amour.
[1] - Ben Sirac XVII 24 à 29 ; psaume XXXII ; éangile selon saint Marc X 17 à 27

samedi 26 février 2011

de toujours à toujours - textes du jour

Samedi 26 Février 2011


Prier… [1] lumière de l’autre quand l’amitié, l’amour, la commune conscience de la précarité de notre condition humaine et de la toute puissance cde la sollicitude divine nous rendent intensément perméables l’un à l’autre ? expérience si lumineuse d’hier avec « mon moine », de notre première rencontre en Avril 1963 à ces jours de maintenant et à venir, qui sont, humainement et selon toute apparence, très comptés. Intention de prière et expérience que je livre au partage. Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. L’enfant regarde, questionne, comprend, suit une logique, celle des évidences, vue plus pénétrante et à bien plus longue et profonde perspective que nos sens adultes et vieillis par surcharge de réalisme et de compromissions. L’enfant n’est pas distrait puisqu’il est entier dans le moment vécu, même si le moment est selon nous, un moment de distraction. On présentait à Jésus des enfants pour le lui faire toucher… Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. Pas de guérison à opérer, pas de profession de foi qui serait la communication des adultes. Le toucher, la présence, l’incarnation. Le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Jésus ne développe pas tant l’enfant doit être évident pour les adultes, mais l’est-il ? Les disciples les écartèrent vivement. Pourquoi ? le texte ne le dit pas. Le Siracide fait peut-être le portrait de ces enfants : il a mis dans leur cœur son propre regard pour leur faire voir la grandeur de ses œuvres…leurs chemins sont toujours à découvert devant lui, ils n’échappent jamais à ses regards. Une sorte de pureté fondamentale, plutôt mieux écrire : une transparence fondamentale et fondatrice (puisque la pureté est aujorud’hui comprise si mal par nous tous… franchise, dévouement, pureté, maximes d’adolescence) , l’état de l’homme à la création, l’état de l’homme tel que Dieu le veut et le souhaite, et le fait : finalement, par l’incarnation de son Fils. L’intelligence, flèche de l’homme vers Dieu, le regard divin sur l’homme en réponse et en appel, constants : il a donné aux hommes du jugement, une langue, des yeux, des oreilles, et un cœur pour réfléchir. Il les a remplis de savoir et d’intelligence, il leur a fait connaître le bien et le mal…. Et à chacun il a donné des commandements au sujet du prochain. Dieu et l’homme, empathie mutuelle, vie éternelle.


[1] - Ben Sirac XVII 1 à 15 ; psaume CIII ; évangile selon saint Marc X 13 à 16


jeudi 24 février 2011

- textes du jour - à remodeler

Prier… ne te laisse pas entraîner par ton instinct et ta force à suivre les désirs qui te viennent à l’esprit. Ne dis pas : ‘Je suis le plus fort’. Sagesse donc de la Bible, sagesses ancestrales et humaines bien fondées et d’expérience : ne t’appuie pas sur des richesses injustement acquises : elles ne te serviront de rien au jour de l’adversité. [1] Mais les conséquences à tirer de ces prises de conscience et de ce legs : Ne sois pas assuré du pardon au poiunt d’entasser péché sur péché. Ne dis pas : ‘Sa miséricorde est grande, il pardonnera bien tous mes péchés.’ Ne parle pas ainsi, car ily A en lui la pitié mais aussi la colère … Et si ta main t’entraine au péché, coupe-la… Si ton pied t’entraîne au péché, coupe-le… Si ton œil t’entraîne au péché, arrache-le… Car tout homme sera salé au feu. C’est une bonne chose que le seul ; mais si le sel d’être du seul, avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Textes dont Dieu semble absent, exhortations austères du Christ. Prière du psalmiste, la prière donne la perspective : le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.
[1] - Ben Sirac V 1 à 8 ; psaume I ; évangile selon saint Marc IX 41 à 50

mardi 22 février 2011

elle reviendra tout droit vers lui - textes du jour

Mercredi 23 Février 2011


Prier… la montagne des emm…, l’environnement lumineux de la communion avec tant, la perspective d’espérer, d’attendre et de recevoir toutes forces de nous battre, toute puissance d’aimer. Celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi [1]. Le miracle n’appartient qu’à Dieu, non la puissance d’en faire, elle est donnée à tout croyant qu’il soit le suppliant malade et épuisé à guérir, ou qu’il soit celui par qui la foi agit et la prière est reçue. Le miracle n’est possible que par la foi en ce Jésus qui reprend ses disciple : Maître, nous avons quelqu’un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu l’en empêcher car il n’est pas de ceux qui nous suivent… Ne l’empêchez pas… celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Pourquoi ne pas en déduire que ce thaumaturge inconnu de nous, des évangélistes et des disiciples, n’a été qu’à une seule école, celle de la foi, sans même avoir approché le Christ… et il est efficace ! ainsi les saints et les croyants et les bonnes volontés de toutes confessions, morales et obédiences, en tous temps et lieux. Pas de brevets, la foi. Il faut notre misère pour que le sacrement de baptême nous la donne. L’hymne à cette sagesse qui ne se définit que par ses effets – personnifiée ? l’Esprit dans son acception « féminine » si tant est que la grammaire française définisse ce qui est spirituel et esprit ? – cet hymne si fréquent dans l’Ancien Testament est bien la reconnaissance de ce qui meut le guérisseur non patenté. Ceux qui rendent un culte à la sagesse célèbrent le Dieu, ceux qui l’aiment sont aimés du Seigneur. Ainsi soit-il.

[1] - Ben Sirac IV 11 à 19 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Marc IX 38 à 40

les modèles du troupeau - textes du jour

Mardi 22 Février 2011


Prier… [1] fondation formelle de l’Eglise, argument de l’Eglise catholique romaine pour la primauté de Pierre, à prendre davantage comme un engagement et une responsabilité de fidélité (trahis plusieurs fois ou mal compris par Pierre lui-même puis par l’Eglise catholique romaine à travers son histoire de génération en génération), que comme une prérogative de commandement : tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. A rapprocher le texte des récits de miracles, je suis saisi par l’analogie et par ce que celle-ci explique. Le miracle qu’est la fondation de l’Eglise est une réponse à l’acte de foi, à la profession de Pierre, exactement comme la plupart des miraculés voient leur foi entendue, récompensée par sa propre efficacité. Et la guérison opérée est immense : elle est explicitement la revanche de la Genèse. Eve et à sa suite Adam sont promis à la mort, l’Eglise ne sera pas vaincue par la mort. L’évangélisation est simple : Et vous ? qui dites-vous que je suis ? … Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Assertion et conviction des apôtres : quand se manifestera le berger suprême, la couronne de gloire qui ne se flétrira pas. L’évangile est à la fois le récit, la preuve de l’incarnation du Fils de Dieu, la description, en termes humains et donc compréhensibles par nous, de l’identité du Fils et doinc de Dieu, de sa nature-même, révélation de la Trinité, et il est prophétie du retour du Christ. Le prophète et l’évangéliste, par excellence, sont ce Jésus, fils de Joseph et donc de David, en généalogie d’adoption (de même que nous sommes enfants de Dieu par adoption, parfaite symétrie), que les disciples, par la voix de Pierre, reconnaissent comme le Messie, le Fils du Dieu vivant ! Rien que cette profession de foi atteste d’ailleurs la Trinité et la transcendance du Christ et de notre vie spirituelle par Celui-ci : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.


[1] - 1ère lettre de Pierre V 1 à 4 ; psaume XXIII ;évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19

lundi 21 février 2011

ceux qui aiment Dieu, en ont été comblés - textes du jour

Prier… [1] l’étude des guérisons oar Jésus, circonstances, faits, résultats. Point de vue médical… compte-rendu spirituel… ce qui se voit, ce qui s’entend… avec ce tiers, si présent dans les évangiles (données de l’époque sur la médecine, culture de l’époque sur le malheur, l’épreuve, la maladie), les démons, le démon, l’esprit mauvais… Le suppliant passe par des intermédiaires, mais en vain : j’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’ont pas réussi. Le Christ s’emporte, puis : ‘Amenez-le auprès de moi !’ On l’amena auprès de lui… ‘Si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous !’. On est loin de la profession de foi, le contexte est mauvais, c’est la suite de la Transfiguration : Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Moïse sur la montagne, et le veau d’or en bas, la machine aux guérisons s’est enrayée ou ne marche pas par procuration : Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? … Pourquoi dire : ‘Si tu peux’ ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. Pas en Dieu en tant que tel, pas en Jésus en face de qui se trouve le père du petit « possédé ». Croire, simplement. Une faculté humaine ? Le cri du père : d’abord, automatique, remplir la condition posée, puis ensuite, profonde, vraie et décisive. Vécue. Nous. Je crois ! viens au secours de mon incroyance ! Deux conclusions, Jésus, voyant que la foule s’attroupait, veut faire vite et discrètement. Leçon aux disciples : rien ne peut faire sortir un tel esprit de cette espèce-là, sauf la prière. Je ne prie pas, je ne crois pas, j’en suis où j’en suis, et pourtant je suis secouru, je vis et tente de prier. Ceux qui aiment Dieu en ont été comblés.

[1] - Ben Sirac I 1 à 10 ; psaume XCIII ; évangile selon saint Marc IX 14 à 29

dimanche 20 février 2011

soyez saints - textes du jour

Dimanche 20 Février 2011


Prier… [1] N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous… Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Enseignement de l’Apôtre, enseignement du Christ. Commentaire de Paul : la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Pourquoi et comment ? le commandement de l’amour fraternel et pas seulement : aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux. … Et si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. C’est sans fin… ou c’est une seconde nature. Si vous aimez, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes, n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? Seconde nature ? sur-nature ? non, celle de Dieu-même à l’image de qui nous avons été créés… parfaits comme votre Père céleste est parfait. … Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Comment ? en toute tranquillité ! Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Sans doute, la contemplation et la communion, mais le chemin du dépassement de soi-même, de son point de vue, de ce que je crois mon intérêt et mon urgence… Laissant tout, ils le suivirent.


[1] - Lévitique XIX 1 à 18 ; psaume CIII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 16 à 23 ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 48

samedi 19 février 2011

chaque jour, je te bénirai - textes du jour

Samedi 19 Février 2011


Le bonheur est de désirer ce que l’on a : Vauban l’inscrit sur la paroi du petit couloir allant de la sacristie à sa petite chapelle privée, château non loin de Vézelay. Prier… [1] dressons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. Pierre, témoin de la transfiguration de son maître, avec Jacques et Jean, ne pense qu’à tout stabiliser, qu’à accueillir, il s’oublie ainsi que ses deux compagnons : il est heureux que nous soyons ici. Pour une fois, il a parfaitement compris ce que tous sont en train de vivre. Bouleversés, ce n’est ni la première ni la dernière fois. Il ne semble pas qu’il était – contrairement à Jacques et à Jean – au baptême du Christ où, déjà, avait retenti cette voix : ‘ Celui-ci est mon Fils bien aimé. Ecoutez-le.’ La conclusion est merveilleuse, cette « solitude » avec le Christ. Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. La voix divine donne-t-elle le signal de la « disparition » des deux principales figures de l’Ancien Testament ? les périme-t-elle ? n’est-il pas suggéré que le Christ à son « état normal », d’homme mortel – ce que Jésus a soin de rappeler à ses trois disciples – , donc non transfiguré, est cependant tout à fait supérieur aux prophètes et se suffit à Lui-même ? D’ailleurs, la figure d’Elie, sans doute assimilée à celle de Jean le Baptiste, est resituée. Enseignement privé du Christ sur les Ecritures le concernant comme aux disciples marchant de Jérusalem à Emmaüs. Sans la foi, c’est impossible d’être agréable à Dieu, car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il assure la récompense à ceux qui le cherchent. La récompense ? elle est « simplement » de rester en présence de Dieu. Le texte dit bien que ce que nous cherchons est Dieu, non la récompense. Ce qui signifie bien que Dieu « trouvé » est cette récompense. Les gloses de la lettre aux Hébreux sur le sacrifice d’Abel ou sur Hénok enlevé de ce monde ne dissipent pas les énigmes posées par le texte, mais elles nous/me rassurent ; il y a deux mille ans on butait autant qu’aujourd’hui, dans la réflexion et la prière. Cet hymne à la foi, cf. l’hymne paulinien à la charité, l’assimile à la justice, la rétribution, la récompense, en fait au cas que Dieu fait de nous. Me semble-t-il. Je referme ces livres, redescends de l’autel intérieur, je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

[1] - lettre aux Hébreux XI 1 à 7 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Marc IX 2 à 13

vendredi 18 février 2011

celui qui veut sauver sa vie la perdra - textes du jour

Vendredi 18 Février 2011

Prier… deux thèmes qui me sont chers. Le mythe de Babel, c’est le langage, l’explicite ne coincidant pas avec l’implicite qui a brouillé la communication, aquelle est si différente de la communion. Le langage vrai, l’expression est empathie, divination, intuition immédiate, les animaux, la nature ont ce langage, les irruptions ou visitations de Dieu en nous, notre mouvement vers Lui, nos cris d’amour entre humains (et parfois de haine) sont aussi ce silence qui pousse, vient, vit. Le message transmis par Bernadette est si simple, en si peu de mots qu’il périme par avance les logorrhées de bien des « apparitions » ensuite : ma réticence pour Mezzugorgié (où je ne suis pas allé) est là, ce qui n’enlève rien à la force des rassemblements que ce lieu appelle, mais le message est autre, et n’est pas sans doute celui qui est débité. Me semble-t-il… Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui. [1] Constamment, l’Ecriture et l’expérience nous donnent un Dieu incommensurable, des comportements insensés de l’homme, et cependant un chemin allant de l’Un à l’autre, et que l’Un indique à l’autre. Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Réponse, le fruit volé, la tour de Babel. Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Même mystérieuse observation de Dieu qu’à propos de la connaissance du bien et du mal, et aussi de l’arbre de vie : s’ils commencent ainsi, rien ne les empêchera désormais de faire tout ce qu’ils décideront. Prométhée empêché ab initio ? Du lieu, qu’il habite, il observe tous les habitants de la terre, lui qui forme le cœur de chacun, qui pénètre toutes leurs actions. Leçon, à première lecture : les hommes dispersés parce qu’ils se sont trompés d’œuvre à élaborer. L’œuvre elle-même, démesurée et hors nature, est empêchée au prix fort : l’incompréhension et la dispersion désormais. Autre méditation et autre interrogation, cette annonce du Christ, apparemment non réalisée, mais qui avait tant motivé les premiers chrétiens : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venir avec puissance.
L’école de notre fille. Le mouvement des arrivées, les groupes venant de la garderie, les mères ou les pères, les enfants, le sourire presque toujours de ceux-ci, les retrouvailles et les isolements en cour de récréation, une sorte d’attente de l’heure. L’heure-contenu et non l’heure-signal ou mesure du temps. Retour, le ciel blanc brillant, le brouillard, les silhouettes d’arbres, pas encore le feuillage, pas d’oiseaux, le soleil encore plus brillant, encore plus blanc. Tout est parabole, plus on avance dans le mystère humain dont le seuil est sans doute l’absurdité, le non-sens, l’angoisse, plus on va vers le mystère divin si quelques éclats nous en restent ou nous en viennent, et d’un mystère à l’autre, la raison et l’espérance reviennent ou arrivent, lentement mais solidement. Nous travaillons à notre renommée, pour n’être pas dispersés sur toute la terre. … C’est là que le Seigneur embrouilla le langage des habitants de toute la terre ; et c’est de là qu’il les dispersa sur toute l’étendue de la terre.

[1] - Genèse XI 1 à 9 ; psaumeXXXIII ; évangile selon saint Marc VIII 34 à IX 1

jeudi 17 février 2011

il se tournera vers la prière du spolié - textes du jour

Jeudi 17 Février 2011


Prier…[1] pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup… Jésus disait cela ouvertement, à la suite d’un dialogue-sondage avec ses disciples sur sa propre identité. Le Fils de Dieu se présente, lui-même, selon les évangiles comme le Fils de l’homme (appellation que sans lire l’hébreu ou la langue de Daniel, je refuse d’assimiler à celle de fils d’homme apparaissant en vision au héros). Parfaitement incarné il « faut » (nécessité que j’admets sur le plan de la dialectique du salut, sans cependant vraiment la comprendre – de même que je n’admets pas et comprends donc très mal l’affirmation paulinienne du Christ « porté à sa perfection » par la souffrance) qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, trois jours après, il ressuscite. Les deux sont liés, divinité et incarnation. La souffrance de tout être vivant, de tout homme, est surtout le rappel – terrible, souvent – de notre humanité, de notre condition si vulnérable, si limitée. Souffrir, c’est vivre que nous sommes hommes, dépendants et non dieux (minuscules ou majuscules). Jésus souffrant démontre – s’il était besoin – qu’il est homme. Pour vous qui suis-je ? – Tu es le Messie. Il est bien plus qu’un sauveur, un libérateur, un « tout », il est Dieu fait homme en la personne du Fils. Nos réactions ? tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes, est-il dit par Jésus au fondateur de son Eglise… L’aventure et la symbolique de Noé, aussi riches que les chapitres sur la création… ainsi, aujourd’hui, le sang. Celui répandu par la croix, le fouet, la passion, celui des homicides, celui des « espèces » sur l’autel de la liturgue chrétienne quotidienne : celui qui verse le sang de l’homme, son sang sera versé par l’homme. Car Dieu a fait l’homme à son image. Il faut, je crois, prendre le sang et tout ce qui en est dit à travers la Bible (et sans doute le Coran – à vérifier) comme le symbole et la réalité de la vie-même. Oui, j’établis mon alliance avec vous… Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants (l’envoi en mission qui conclut l’évangile de Marc : toute la création, et non pas seulement les hommes) qui sont autour de vous, pour toutes les générations à venir : je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. C’est-à-dire la perfection de la lumière, c’est-à-dire l’initiation de la création, de l’un au pluriel, de la Genèse à l’Apocalypse, et du pluriel à l’unique. Et le peuple, à nouveau créé, chantera son Dieu… Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour, et devant toi se maintiendra leur descendance.

[1] - Genèse IX 1 à 13 ; psaume CII ; évangile selon saint Marc VIII 27 à 33

mercredi 16 février 2011

moi, dont tu brisas les chaînes - textes du jour

Meercredi 16 Février 2011


Prier…[1] récit étonnant de précision, véritable « figurine » pour colloque psy.. La guérison d’un aveugle : on le supplie de le toucher. Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Seul cas où le Christ est montré, s’éloignant, seul à seul, la main dans celle d’un autre homme, l’emmenant plus que le guidant, une intimité et une sollicitude boulversantes. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : ‘ Est-ce que tu vois quelque chose ? ’ Jésus doutant de son pouvoir ? de sa puissance ? ne contrôlant pas ce qu’il fait ? Ayant ouvert les yeux, l’homme disait : ‘ Je vois les gens, ils ressemblent à des arbres, et ils marchent. ’ Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. Sans doute est-ce lui qui raconte tout à Pierre, d’où Marc… conclusion chaque fois différente après un miracle, certains sont renvoyés chez eux, des vies quotidiennes sont restaurées, reprennent un cours déjà éprouvé… d’autres poussés vers les instances du constat, là c’est un changement de vie complet : ne rentre même pas dans le village. Pas de dialogue de foi, pas de profession de la part de l’aveugle ni de ceux qui l’ont amené à Jésus. C’est factuel au possible, avec cette vision qui accommode progressivement. Dans la suite du récit du déluge, selon la Genèse… apparemment sans lien avec l’évangile, Dieu vit aussi une rupture : d’une certaine manière, il s’est fait, il s’est habitué à l’homme et va le tolérer, le suivre, le sauver donc, tel que celui-ci est et restera ! Je ne maudirai plus jamais le sol à cause de l’homme. Les pensées de son cœur sont mauvaises dès sa jeunesse ; mais plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. C’est à ce Dieu-là que je me voue, c’est Lui que j’implore pour celles et ceux que j’aime et pour ce monde et ces générations qui sont miennes et me tiennent à cœur. La colombe de sept en sept jours, nos vies, les rythmes. Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit ne cesseront jamais.


[1] - Genèse VIII 6 à 22 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Marc VIII 22 à 26

mardi 15 février 2011

au déluge, le Seigneur a siégé - textes du jour

Mardi 15 Février 2011



France-Infos, l’AFP… la danse macabre au Proche-Orient et dans le monde arabe, contre les peuples, leurs simplissimes aspirations : les forces dites de l’ordre, forces bien plus internationales que nationales d’esprit et de rémunérations de toutes sortes… et chez nous, les simagrées et positionnements électoraux à longueur d’années pour le sur-place d’un pays qui s’étiole et s’éteint puisqu’il ne s’indigne ni ne se révolte ? La saint-Valentin organisée, préparée, vécue d’abord par notre fille : toi, tu as de la chance d’avoir Maman ! Le plus beau livre – parlé – de ma vie, que j’ai commencé d’entendre avec ton premier mot, ma fille chérie (paraît-il le plus facile à trouver et prononcer en français : Papa)… Oui, prier. [1] Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n’écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ? Jésus éduque ses disciples à tout simplement exercer leurs sens, dont celui de la mémoire. Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pain ? Non pas spéculer, mais comprendre. Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n’avaient qu’un seul pain dans la barque. Rien de plus concret que le mouvement et les situations dans l’évangile, à croire que le Christ – l’incarnation – est d’autant plus à l’aise pour transmettre la révélation divine que dans le concret et les situations vécues même fortuites… les disciples avaient oublié de prendre du pain. D’une certaine manière, dans les textes d’aujourd’hui, c’est celui de la Genèse qui est vraiment sérieux, le rapport de Dieu à l’homme : Noé trouva grâce aux yeux du Seigneur. Comment ? pourquoi ? à quel titre ? ce n’est pas dit. Circonstances dramatiques pour le Créateur : le Seigneur regretta d’avoir fait l’homme et de l’avoir mis sur la terre ; il s’en affligea… Mouvement prêté à Dieu qui ne se retrouve jamais dans le Nouveau Testament mais fréquemment dans l’Ancien, ainsi que l’éprouvent notamment Abraham et Moïse, les grands intercesseurs. Il est vrai que nos drames contemporains peuvent paraître malédictions divines. Ce ne sont pas deux couples – imagerie populaire et traditionnelle – mais sept qui doivent être préservés du Déluge en prenant place dans l’arche. Sept jours aussi à compter avant la catastrophe : on est bien dans le rythme de la création du monde. La numérologie biblique (cf. les travaux de Raymond Abellio) qu’apporte-t-elle ? sinon de maintenir l’attention, tout compte dans la Bible, et plus encore tout compte dans le dialogue intérieur que Dieu veut bien avoir avec chacun de nous, qu’Il l’ait d’ailleurs avec chacun de nous est la clé du respect mutuel, et de l’espérance que tout puisse, toujours, retrouver sa fondation entre chacun de nous, quand déchirements, déceptions et lassitudes paraissent irrémissibles. Jésus fait compter, de mémoire, mais comment pouvaient-ils l’avoir oublié, les corbeilles, les pains : vous ne voyez pas ? vous comprenez pas encore ? vous avez le cœur aveuglé ? Sept pains… sept couples de chaque espèce… sept jours plus tard, les eaux du déluge étaient sur la terre… sept, plutôt la récapitulation que la conclusion, le résumé des commencements. Les deux mystères… tout ce que nous vivons… la prédilection de Dieu pour nous…


[1] - Genèse VI 5 à 10 passim ; psaume XXIX ; évangile selon saint Marc VIII 14 à 21

lundi 14 février 2011

allez dire aux nations - textes du jour

Lundi 14 Février 2011

Prier… le monde à soulever chaque matin et puis au coucher l’osmose est constatée et une journée de monde et de vie a eu lieu, la conscience du temps et des différences s’est dissoute. [1] La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Au-delà de tout parcours personnel, vocation ou pas ? orientation de vie selon un appel et au-delà de l’obsession des hiérarchies catholiques sur la diminution des effectifs de cadres alors que cette diminution n’est que le reflet – en Europe – de l’indifférence croissante, des mariages et baptêmes en nombre plus que réduit, de la mutation des familles, de la perte de toute structure et de toute envie de transmettre quoi que ce soit, il y a cette situation du Christ qui est la nôtre : évangéliser, et Jésus semble, malgré qu’il dispose d’encore soxiante-douze disciples à expédier, en sus des apôtres qu’il vient d’instituer, se désoler du petit nombre. Jésus désigne et donne des consignes, la « feuille de route », dirait-on aujourd’hui. La question plus un état de fait et une manière de s’y prendre, que celle des vocations. Il n’est pas non plus question de conversion, mais d’une simple annonce assortie de bienfaits tangibles, précurseurs. Le chrétien, le croyant sont précurseurs, seulement, mais c’est nécessaire : guérissez les malades, et dites aux habitants : ‘Le règne de Dieu est tout proche de vous ’. Annonce quasi-nominale et à domicile dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘ Paix à cette maison ’. Les lieux, l’ambiance, le cadre de vie, une certaine communauté… Le reste n’est pas fait par nous : On voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu.


[1] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens IV 1 à 7 passim ; psaume XCI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

dimanche 13 février 2011

je ne suis pas venu abolir, mais accomplir - textes du jour

Dimanche 13 Février 2011


Tasse de thé, vœux de bonheur. Ma chère femme répond : qu’est-ce que le bonheur ? Prier… si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. Mouvement typiquement coranique : pour le musulman tel que j’en lis le livre fondateur, la foi, différemment des chrétiens, est native et évidente. La vie est affaire de fidélité ou de reniement. Tandis que pour nous, la foi se reçoit et se demande. Evidemment, la rencontre se fait dans la commune expérience et conviction de la miséricorde, de la toute-puissance et de la transcendance divine. Verset aussi qui fait écho à ce qu’ayant reçu hier soir, ma femme et moi, des propos et une rencontre qui nous structurent, avec un maître mot, la fidélité, je connais en remercier nos amis, et leur citer ce mot de Mauriac troublé, comme bien des Français dits d’élite par la proposition de de Gaulle à l’automne de 1962 de décider l’élection du président par le suffrage universel direct, et de décider cela par referendum. Bloc-notes d’alors : dans le doute, il faut choisir d’être fidèle. – Notre texte, ce matin, honore notre liberté, propose l’alternative : étends la main vers ce que tu préfères (les lectures de ces jours derniers, Eve tend la main vers le fruit déconseillé…). La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix. Remarquable, surtout dans la Bible mais aussi le Coran, tout texte montrant la toute puissance de Dieu enseigne autant la liberté humaine, ce n’est pas contradictoire, c’est même analogue. Péché et commandement s’en déduisent. Car la sagesse du Seigneur est grande, il est tout puissant et il voit tout. Ses regards sont tournés vers ceux qui le craignent, il connaît toutes les actions des hommes. Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a permis à personne de péché. A qui, aimée, me demande qu’est-ce que le bonheur ? pourquoi ne sais-je pas répondre : c’est de vivre. Notre petite fille, j’évoque les martyrs de la foi, le choix qui leur est donné, trahir ? ou être tué. Six ans et demi, elle répond : vivre. Et elle a raison. Identifier dépression, creux, mal-être, soumission à la tentation, à l’addiction, à notre/mon égocentrisme natif et foncier : les identifier comme la mort. La vie et la mort sont proposées aux hommes. … Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres. Sagesse ancienne, écho du psalmiste, commentaire de l’Apôtre… nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée… aucun de ceux qui dominent ce monde, ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire. … Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Eh bien moi, je vous dis… Le Christ conclut et nous invite à conclure par la « surmultipliée ». Jésus expose les commandements, la morale humaine, la tradition et même le droit, ce qui fonde notre société et passe de l’interdit au rayonnement, à la perfection. Avec la finesse psychologique qui caractérise les évangiles : Vous avez appris qu’il a été dit : ‘ Tu ne commettras pas d’adultère ’. Eh bien moi, je vous dis : ‘ Tout homme qui regarde une femme et la désire, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur ’. [1]

[1] - Ben Sirac le sage XV 15 à 20 ; psaume CXIX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 6 à 10 ; évangile selon saint Matthieu V 17 à 37

samedi 12 février 2011

de nouveau, une grande foule - textes du jour

Samedi 12 Février 2011


Prier… mon seul ressort, la seule novation possible…[1] Egypte, Tunisie, Maghreb, question israëlo-arabe, réformes mondiales, déséquilibres alimentaires, inflation, persécutions religieuses, nos compatriotes retenus en otage, Florence Cassez au Mexique dans une situation pire. Et maintenant… ? Tout. Gerbe de la prière. Présent encore plus tout ce qui ne m’est pas mentalement présent, mais qui existe en souffrance humaine et en panne de création. Ils lmangèrent à leur faim, et des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis, Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses discioles, il alla dans la région de Dalmanoutha. Un Christ infatigable, pourvoyant à tout, et dans l’ordre. Un Christ itinérant. Un Christ dont la stabilité est la divinité et dont l’humanité est toute de sensibilité et de vigilance. J’ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n’ont rien à manger. Les trois jours de la passion à la résurrection, les trois jours d’angoisse des parents faisant retour jusqu’au Temple. La Genèse pose alors son énigme : la jalousie de Dieu ? non pas l’exclusivité de l’amour et de la prédilection, mais une humanité atteignant quelque état dont Dieu ne voudrait pas ? Dialogue avec l’homme, la nudité, les circonstances de la tentation, les aveux, les malédictions… Le Seigneur Dieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit (seconde version du récit). Puis le Seigneur déclara : ‘ Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bien et du mal : Maintenant, ne permettons pas qu’il avance la main, qu’il cueille aussi le fruit de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive éternellement ! ’. Je porte l’énigme – sans doute résolue ou commentée depuis des millénaires mais pas à ma connaissance (regarder aussi comment le Coran s’approprie les deux premiers chapitres de la Genèse, s’il le fait) – je vais la porter tout aujourd’hui, certain que dans la prière et la disponibilité, je recevrais la réponse (Thomas d’Aquin, quand il butait, s’arrêtait de spéculer et de rédiger, priait, un quart d’heure ou plus, tranquillement). Puisse-t-elle être davantage qu’intellectuelle. Je t’ai entendu dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. Richesse certaine de ces chapitres, mais elle s’adresse à l’intelligence, tandis que le récit de la multiplication des pains, littéralement simple et univoque, s’adressant aux sens, relate au contraire l’impossible, une impossibilité qui fut concrètement résolue : ‘ combien de pains avez-vous ? – Sept. ’ Et ils les distribuèrent à la foule. Le récit de la Genèse comme celui de Marc traitent de nourriture, un fruit, du pain. Un fruit que prend, vole en fait le couple humain. Du pain qui est reçu, distribué et à partir d’une production humaine que multiplie et magnifie Jésus.

[1] - Genèse III 9 à 24 ; psaume XC ; évangile selon saint Marc VIII 1 à 10

vendredi 11 février 2011

de chants de délivrance, tu m'as entouré - textes du jour

Vendredi 11 Février 2011


Prier…[1] Jésus leur recommanda de n’en rien dire à personne ; mais plus il le leur défendait, plus ils le proclamaient. Très vivement frappés, ils disaient : ‘ Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les soyrds et parler les muets ’. La clé de la contagion évangélique est là : donnée, Pierre et Jean le disent d’ailleurs au sanhédrin après la Pentecôte : impossible de ne pas… Le détail du texte nous rapportant la guérison du sourd-muet est vif : on le prie de poser la main sur lui. Autrement dit, les intervenants prévoient Jésus ou l’orientent. Que fait le Christ ? Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Un contact précis, deux même. Un dialogue par le toucher puisque le malade n’entend ni ne parle. Dieu parle d’une manière qui nous soit intelligible, tels que nous sommes. Je suis de plus en plus pris par ces scènes d’évangile, si concrètes : on voit et entend ce Christ si mystérieux et si proche. Le sourd-muet, miraculé : ses oreilles s’ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement (en passant, adéquation du diagnostic, tout passe et commence par l’oreille). L’homme et son péché : alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus… Ils entendirent le Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du soir. L’homme et la femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin. Conscience de soi ? dénuement qui pourrait conduire à une attitude de disponibilité, de communion avec Dieu ? non. Tout devient négatif, peur de Dieu, méconnaissance de soi car la nudité n’est pas par elle-même à voiler. Texte dense certainement et dont le mot à mot appelle explication (certainement faite par l’Eglise mais surtout par les écoles rabbiniques qui y excellent). Je retiens que nos sens restaurés ou éveillés sont ambivalents, y compris le goût : la femme s’aperçut que le fruit de l’arbre était savoureux, qu’il avait un aspect agréable, et qu’il était désirable. La parabole de toute tentation, son objet… et le fond du péché : le discernement de l’homme plutôt que celui de Dieu. Le fruit était désirable puisqu’il donnait l’intelligence : il est vrai qu’homme et femme en paraissent dépourvus puisqu’ils commettent ce qui va les ruiner, et quelle intelligence acquièrent-ils ? la peur et une pudeur ambigûe. Au contraire, le sourd-muet, travaillé par Dieu, parlait correctement. … Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute.

[1] - Genèse III 1 à 8 ; psaume XXXII ; évangile selon saint Marc VII 31 à 37

jeudi 10 février 2011

elle lui répliqua - textes du jour

Jeudi 10 Février 2011


Prier…[1] à cause de cette parole, va… D’ordinaire, le miracle s’accomplit selon un vœu du Christ : qu’il te soit fait selon ta foi … ou : va, ta foi t’a sauvé. Ici, le rôle principal est encore accentué, la dialectique cette païenne, de nationalité syro-phénicienne, subjugue Jésus, c’est elle qui réplique : c’est vrai, Seigneur, mais… Elle s’appuie sur le dire du Christ, et celui-ci prend acte du sien. Une femme qui l’a cherché et trouvé : il était entré dans une maison, et il voulait que opersonne ne sache qu’il était là ; mais il ne réussit pas à se cacher. En effet, la mère d’une petite fille pssédée par un esprit mauvais avait appris sa présence, et aussitôtt elle vint se jeter à ses pieds. En revanche, l’homme ne parvient pas à trouver sa « moitié » sans Dieu, et c’est Dieu qui l’amena vers l’homme. La païenne cherchait pour sa fille à guérir, Adam ne cherchait qu’une aide, mais il n’en trouva aucune qui lui corresponde. Et cette aide est de lui… mais grâce à Dieu. Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur.

[1] - Genèse II 18 à 25 ; psaume CXXVIII ; évangile selon saint Marc VII 24 à 30

mercredi 9 février 2011

l'arbre de vie au milieu du jardin - textes du jour

Mercredi 9 Février 2011


Ouverture de messagerie… j’apprends qu’il existe un service électronique de pétition : utile, mais quant aux pétitions-mêmes ? [1] Prier… il y a de quoi, le monde autour de soi et l’immensité de mon « moi » à décentrer et à évangéliser. De solution que personnelle, au sens de la personne du Verbe de Dieu, que n’importe quelle bonne volonté peut évoquer, l’âme attend tellement ce mouvement de l’esprit. Le reste est indicible, comme la vérité, comme l’amour, comme le passage d’une vie à L’autre. [2]. Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. Jésus, la vie quotidienne, notre orientation de fond : ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans le cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé… ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur, car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses. Commentaire décisif de ce tournant dans le développement de la création : la liberté humaine. Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas, car, le jour où tu en mangeras, tu seras condamné à mourir. La nourriture du dehors n’atteignant que le ventre, la pensée et l’acceptation de la suggestion du « serpent » venant du cœur et notre condamnation, solidaire, à la difficulté, au cheminement, à la mort et à toutes angoisses quotidiennes qui sont pires que celle-ci. De discernement qu’en Dieu, de Dieu. Gratification, ce qui n’est tout de même pas secondaire : tu donnes et eux ils ramassent ; tu ouvres la main et ils sont comblés. Ne fut pas interdit et le dialogue d’Eve avec le « serpent » n’en traita pas : l’arbre de vie au milieu du jardin. Le tout au travail et à la garde de l’homme, sens totalement dévoyé aujourd’hui du travail, à la fois parce que ce facteur économique est méprisé et parce que les métiers, les savoir-faire et donc savoir-être au sein desquels déployer l’activité de travail ne sont plus une vocation. La personne est niée deux fois : elle ne compte pas ou seulement en soustraction à opérer du bilan, elle n’est pas à honorer selon son exceptionnalité.


[1] - ----- Original Message -----
From:
Pétition Publique
To:
b.fdef@wanadoo.fr
Sent: Tuesday, February 08, 2011 9:16 PM
Subject: Béatrice Romand lui a envoyé la pétition suivante.
Chers amis, Je viens de lire et de signer cette pétition en ligne: «contre l'érotisation des images d'enfants dans toutes les formes de publicités»
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N6214 Personnellement, je suis d'accord avec cette pétition et je crois que tu peux l'être aussi. Souscris à la pétition ici http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N6214 et divulgue-la auprès de tes contacts. Merci.Béatrice Romand
Ce message vous a été envoyé par Béatrice Romand (bearomand@gmail.com), par l'intermédiaire du service http://www.petitionpublique.fr au sujet de la pétition http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N6214

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
bearomand@gmail.com
Sent: Wednesday, February 09, 2011 10:01 AM
Subject: Re: Béatrice Romand lui a envoyé la pétition suivante.
Le flot ne fait ni la mer ni la marée. Je parle du flot de pétitions, toujours autour de "la vie" et jamais pour la vie des gens qui souffrent : la misère, l'exclusion, l'expulsion.
Qui êtes-vous ? comment avez-vous eu mon adresse électronique ?

[2] - Genèse VII 4 à 17 passim ; psaume CIV ; évangile selon saint Marc VII 14 à 23

lundi 7 février 2011

tu as pour manteau la lumière... la frange de son manteau - textes du jour

Lundi 7 Février 2011


Prier… tu as pour manteau la lumière ! Tu as donné son assise à la terre : qu’elle reste inébranlable au cours des temps. Tu l’as vêtue de l’abîme des mers… Il y a du surhumain, du divin chez l’homme quand il est poète, cinéaste, artiste, c’est-à-dire amoureux. Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l’a fait ; la terre s’emplit de tes biens. Bénis le Seigneur, ô mon âme ! Hymne de la création, la Genèse, Dieu vit que cela était bon. [1] Mais le clou est l’incarnation : l’ensemble de la dialectique création-liberté-orgueil-rédemption par un Dieu se faisant homme, nous révélant sa nature, nous conviant à y participer nous censément créés à son image et à sa ressemblance, tout cela – et a fortiori la Trinité – ne s’invente pas. Il me semble que l’incroyance est distraction car ceux des agnostiques, vénérables, que j’ai rencontrés et qui m’ont parlé sobrement ou à loisir, soit avaient leur propre histoire pour repousser un Dieu latent et que seulement les hommes leur avaient proposé, soit avaient une logique ridiculement faible par raapport à l’ensemble de leur magnifique appareil intellectuel et même sentimental. En revanche, le refus par désespérance, excès de souffrance est – à mon sens – le premier degré de l’attente de Dieu. Cet été, une majorité de catholiques en France déniaient, selon les sondages, à l’Eglise la compétence pour s’occuper des Roms et plus généralement de la politique. Maintenant, un sondage apprend que "34% des sondés qui se disent catholiques avouent ne pas croire en Dieu". Nous avançons… aussitôt, les gens reconnurent Jésus, ils parcoururent toute la région et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait sa présence. Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les informes sur les places. Ils le supliaieint de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent, étaient sauvés. Cela passe le commentaire et nous met au dernier rang dans la foi. Manteau de Dieu, manteau du Fils, Genèse et Evangile.


[1] - Genèse I 1 à 19 ; psaume CIV ; évangile selon saint Marc VI 53 à 56

dimanche 6 février 2011

si le sel se dénature - textes du jour

Dimanche 6 Février 2011

Prier… ni prêchi-prêcha à autrui avec un semblant de première personne du pluriel, ni accaparement des textes et de la sensibilité à la prière en se les appliquant à soi quand notre sensibilité s’en croit gratifiée, mais – je le crois de plus en plus – notre épanouissement personnel, tout banal et en Dieu tout autant, ne passe que par une solidarité avec toute la création, l’humanité en particulier mais pas plus en priorité que le reste, et cela à travers toutes générations et civilisations. La dimension de Dieu est là, et celle de notre esprit, de mon esprit, est là. Nous sommes à ces dimensions, personne inférieur ou supérieur aux autres, sans le moindre droit de nous juger les uns les autres et nous-mêmes non plus. Il y a tant à faire et tant à vivre. Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Marguerite à la messe hier soir (comme chroniquement, seule de moins de soixante-cinq ans…) : l’aurore ? le mot accroche, je lui avais expliqué quelques jours auparavant crépuscule, aurore, aube. Après l’homélie, elle demande : pourquoi, dans cette église, personne ne sourit ? puis : pourquoi la bouche droite ? Elle avait apporté le cierge de chandeleur d’une célébration de sa classe le vendredi à l’église de notre village, et l’a rapportée hier soir, les lectures cierge allumé au cierge pascal, puis debout derrière le prêtre donnant la communion. Tout cela spontanément. Ta justice marchera devant toi et la gloire du Seigneur t’accompagnera (c’est prenant comme le communiqué de Napoléon débarquant en Mars 1815 : la victoire marchera au pas de charge et de clocher en clocher, les couleurs tricolores…). Toute la mûe de l’Eglise, ratiocinant sur le manque de vocations sacerdotales et s’enfermant dans la discussion bio-éthique (certes fondamentale mais à animer tout autrement que les dents serrées) est là… ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi. Pourquoi ? la charité, la compassion, l’ingéniosité de toute communion, le désintéressement. Mon langage, ma proclamation de l’évangile, n’avaient rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre… votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. … En voyant ce que vous faites de bien, les hommes rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. Ainsi soit-il dans l’absolu de l’espérance, si souvent le seul bien. [1]


[1] - Isaïe LVIII 7 à 10 ; psaume CXII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 1 à 5 ; évangile selon saint Matthieu V 13 à 16

samedi 5 février 2011

ma coupe est débordante - textes du jour

Samedi 5 Février 2011

Prier… [1] faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis … sur leur mode de désignation, le dialogue entre Samuel, le peuple et Yahvé a tout dit. Vient ensuite le fondement : ils sont là pour veiller sur vos âmes et ils auront des comptes à rendre. Valable en politique et au spirituel (les communautés religieuses, la société politique : le roi et sa conscience), par conséquent une échelle de valeurs commune à tous et permettant l’appréciation de tous devant Dieu. Mais le chef, le roi, le maître n’est pas ceux qui vous dirigent, il est cet homme si intensément rayonnant et si disponible, après qui l’on court (selon l’expression d’aujourd’hui en amour comme en beaucoup, quand on ne pense qu’à soi et à être secouru, accueilli, compris, aidé) : ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Quelqu’un qui a quelque chose à dire ! mais le plus souvent sur demande, quelque chose qui est réponse. Demande qu'il sent (incarnation du Fils) et réponse que nous tardons à comprendre, assimiler, recevoir. Réponse qui ensuite permet l’intimité : si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi.


[1] - lettre aux Hébreux XIII 15 à 21 passim ; psaume XXIII ; évangile selon saint Marc VI 30 à 34

vendredi 4 février 2011

persévérez dans l'amour fraternel - textes du jour

Vendredi 4 Février 2011


Prier… [1] comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. Récit imagé de la « décollation » de Jean Baptiste. Caractère d’Hérode qui avait peur de Jean, qui est mené par tout et tous. Le roi fut vivement contrarié, mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Les serments catastrophiques dans la Bible, Jethro sacrifiant sa fille, Hérode à propos de Jean (comme Pilate plus tard à propos de Jésus) : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait. Quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait à l’entendre. La voix de notre conscience, nos lâchetés et mes empêtrements. La lettre aux Hébreux nous renvoit notre image : que l’union conjugale ne soit pas profanée… que votre vie ne soit pas menée par l’amour de l’argent… Je ne peux que m’arrêter, la vie qui me mène et que je mène, que je fais mener à celles dont je suis responsable, notre société, nos sociétés. Nudité de la conscience, nudité du cri, nudité de la révolte, vérité de la prière qu’il m’est donnée de murmurer : c’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N’écarte pas ton servuiteur avec colère ; tu restes mon secours, puisque l’antidote à tant d’enchevêtrements et de médiocrité, est bien la reconstruction par relation à Dieu enfin commencée en profondeur. – Mon obsession devant l’évidence que si toutes les religions sans s’évaluer mutuellement, les morales, s’unissaient ces temps-ci pour simplement énoncer ensemble les fondements de l’homme, de la société, de l’économie, sur lesquelles à écouter chacune et à lire leurs textes principaux, cela aurait du poids et accuserait ceux qui gaspillent et polluent le pouvoir qu’ils croient avoir de droit divin ou par quelque mérite ou compétence d’exception. – Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée et imitez leur foi.

[1] - lettre aux Hébreux XIII 1 à 8 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Marc VI 14 à 29

jeudi 3 février 2011

Dieu se révèle - textes du jour

Jeudi 3 Février 2011

Toujours cet éveil autour de cinq heures du matin, sans me rendormir ensuite. Entendre sommeiller ma femme, sa respiration, les mouvements et retours du corps lentement, parfois nos mains se donnant l’une à l’autre, l’amour durable, c’est cela. – Prier d’action de grâce. Quand vous êtes venus vers Dieu, il n’y avait rien de matériel… [1] Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Vie spirituelle : pas de feu qui brûle, pas d’obscurité, de ténèbres, ni d’ouragan, pas de son de trompettes, pas de paroles prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre… ne rien emporter pour la route, si ce n’est un bâton… n’avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie… Vous êtes venus vers Dieu… vous êtes venus vers Jésus… ils partirent et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Et c’est ainsi, ce peut être ainsi : Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton peuple.

[1] - lettre aux Hébreux XII 18 à 24 ; psaume XLVIII ; évangile selon saint Marc VI 7 à 13

mercredi 2 février 2011

la question d'Eglise

soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez - textes du jour

Mercredi 2 Février 2011

Prier… je vais à la messe dite de la Chandeleur tout à l’heure, aidant ensuite Denis M. pour ses rédactions judiciaires. Prier… rite plus qu’en tout autre fête ou mémoire chrétiennes, présentation de Jésus au Temple, qui incline au respect des rites des autres quand ils sont religieux ou intimes, quand ils sont humilité. [1] Communion avec tout croyant, avec tout chercheur de foi, avec tout indifférent méritant mon respect et mon écoute, s’il vient non à moi mais à marcher sur un même passage de route… quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification (la loi mosaïque, aussi, pour le constat de disparition de la lèpre, décisive purification qu’opère souvent le Christ), les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem… (Jésus quittant Jérusalem, en portant sa croix). Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit… c’est à l’occasion d’une telle banalité pour l’époque, mais aussi dans un contexte d’observance sereine et humble, que l’extraordinaire se profère : Syméon et Anne disent ce que cet enfant apporte : il sera un signe de division. Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre… Il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves… ainsi, pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice. Tranquillité d’une existence docile et libérée. Oui, la nôtre au possible, mais à la clé un combat, des combats qu’il est vrai Dieu aura menés pour nous… soudain, viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez… et ce Temple, c’est nous, comme c’est le corps du Christ, l’humanité, la création entière.


[1] - Malachie III 1 à 4 ; lettre aux Hébreux II 14 à 18 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc II 22 à 40

mardi 1 février 2011

voilà son oeuvre - textes du jour

Mardi 1er Février 2011


Prier… [1]aussitôt, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Témoignage et assertion qui m’ont « toujours » interrogé. Jésus guérisseur en chassant les démons, s’admet tout à fait selon les « connaissances » ou croyances médicales de l’époque, et cela n’occulte pas le dialogue entre le Seuigneur et le suppliant attestant que la foi de ce dernier décide du miracle, mais « une force » ? Cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Car elle se disait : ‘ Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée.’ A l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Le « scenario » de la foi opérant le miracle parce qu’elle fait le lien avec le Seigneur est bien – là – indiqué, souligné. Alors, lire la suite : aussitôt, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui, comme la reconnaissance par le Christ de ce lien, proprement physique comme l’est le toucher des lèvres ou la salive appliquée aux yeux, aux oreilles, la main donnée, prise… oui. Jésus « fait alors la bête ». Il se retourna dans la foule, et il demandait : ‘Qui a touché mes vêtements ?’ Sses disciples lui répondaient : ‘Tu vois bien la foule qui t’écrase et tu demandes : ‘Qui m’a touché ?’. Sensation d’un film au ralenti, le Christ totalement à notre portée… Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. L’omniscient, le créateur emprunte nos yeux, nos oreilles et dans notre foule, il cherche, il appelle, il suscite. C’est l’une des rencontres les plus complètes, les plus humaines que nous confie l’évangile. La foi, le besoin d’être guéri, l’humanité du Christ, mais une humanité transcendante et toute puissante, un Christ qu’on touche, à son insu, humainement, simplement. Jésus a appelé sa mère, femme. Ici, quelle douceur, quelle traitement, quel regard d’exception : alors, la femme craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais Jésus reprit : ‘Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal’. Cette femme a extorqué son salut. Sans doute, cette passion, que Jésus reconnaîtra aussi en Marie-Madeleine, plaît-elle, autant que nous puissions oser le penser et l’écrire, le prier, plaît-elle à Dieu. Suit la guérison de la fille de Jaïre, sa résurrection, comme celle de Lazare, puis il leur dit de la faire manger. Les évangiles d’après la Résurrection du Christ donnent presqu’exclusivement des scènes où Jésus mange, est invité à manger, invite à manger. – Et cet homme est le rédempteur : méditez l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité et vous ne serez pas accablés par le découragement. Ce matin, toute notre vie, au choix : Jésus nous guérissant de tout mal et de toute souffrance, Jésus souffrant lui-même.

[1] - lettre aux Hébreux XII 1 à 4 ; psaume XXII ; évangile selon saint Marc V 21 à 43