vendredi 31 octobre 2008

incapables - textes du jour

Vendredi 31 Octobre 2008

Ce n’est pas brillant, et la fin de journée, la nuit aussi ont été froides.
Donc, prier… toujours la discussion, devenue aussi rituelle que les fonds d’arguments critiques contre les miracles opérés par Jésus : celui-ci peut-il guérir un jour de sabbat. Jésus commence par une interpellation dans ce registre, puis devant le silence de détracteurs : on l’observait… il continue selon le bon sens, et surtout selon leur propre comportement. C’est sans aboutissement. Tension palpable alors que le Seigneur est tendresse et pitié. Ce qui devient une clé de tout discernement, de toute connaissance : que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance qui vous feront discerner ce qui est plus important. L’échelle de valeurs qui m’a manqué pendant des décennies, l’échelle de valeurs qui nous manque, qui manquent à nos sociétés. Echelle de valeurs inspirée par notre nature humaine à l’image et à la ressemblance de Dieu, toutes les théories du droit nature : termes et concepts très oubliés aujourd’hui en ce temps d’efficacité et de soi-disant volontarisme. Echelle de valeurs qui sont le fait de notre liberté, une décision pour le bien, et nous revenons au dilemme du paradis et de la Genèse. Et ils furent incapables de trouver une réponse. C’est le « serpent » qui la donne à Eve, tandis que Dieu est absent, le rendez-vous n’est que le soir. Il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance. [1]


[1] - Paul aux Philippiens I 1 à 11 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 6

jeudi 30 octobre 2008

jusqu'au jour où vous direz - textes du jour

Jeudi 30 Octobre 2008

Prier…[1] il faut que je continue ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il n’est pas possible qu’un prophète meure en dehors de Jérusalem. Nos misérables discussions sur la liberté, la grâce, la destinée individuelle, celle de la création – le Jansénisme que je ne connais que par quelques portraits et sa persécution par le grand roi – notre expérience à chacun, paulinienne, le mal que je ne veux pas faire et que je fais, le bien que je voudrais faire et que je ne fais pas, tout cela minuscule au regard de ce que le Christ, Jésus : Dieu fait homme, a vêcu. Non seulement la liberté et la grâce mais la divinité et ce « plan de toute éternité », la rédemption par ses étapes « nécessaires » de la mort et de la résurrection. Annoncée, exposée dans le détail par tout l’Ancien Testament, annoncée, expliquée, motivée par tout le Nouveau. Dieu abandonne votre temple en vos mains. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’au jour où vous direz : ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur’ La foi, non « celle du charbonnier », la foi par amour qui est si active, créatrice, révélatrice. Le troisième jour, je suis au but. Jésus sachant et voyant tout, souverainement et divinement libre, mais plongé volontairement et par dessein de Dieu trois fois saint dans notre humanité, les intrigues d’Hérode et la lenteur mentale et sentimentale de ses disciples… Pour toi, je chanterai un chant nouveau, le psalmiste ne spécule pas, il chante, il reconnaît ce qui le sauve, Qui le sauve. En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier. Restez éveillés afin de persévérer dans la prière pour tous les fidèles. Puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Quand Dieu m’attire en me faisant prier… permanentes retrouvailles et réconciliation. Le mystère de l’Evangile


[1] - Paul aux Ephésiens VI 10 à 20 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc XIII 31 à 35

mardi 28 octobre 2008

pas de différence - textes du jour

Mercredi 29 Octobre 2008

Que peu de gens à être sauvés ? manière de demander d’un anonyme (quelqu’un lui demanda) : serai-je, moi, sauvé ? L’évangile a deux réponses. A la question de principe, celle des apôtres dans un autre moment, à la suite du dialogue avec le « jeune homme riche », Jésus répond de façon restrictive qui a dû fonder scripturairement le jansénisme, mais à la question personnelle qui est toujours libellée en demande de guérison immédiate, il répond en guérissant et en « signant » le miracle : Ta foi t’a sauvé. Déjà ! c’est fait ! La réponse est aujourd’hui le maximum d’ouverture autant qu’une destinée déjà scellée. La reprise aussi de la parabole des embauches pour le travail à la vigne. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. Le jeu reste cependant ouvert, et l’inversion de l’ordre chronologique n’est pas de principe. C’est un constat. L’ensemble de la dialectique du salut est la rencontre d’un projet, l’attitude divine, et d’un constat, les conséquences et résultats de notre liberté. Beaucoup chercheront à entrer. Marque de notre époque et de notre impasse (collective, mais de beaucoup de nos périodes de vie à chacun, des miennes en particulier…), nous ne cherchons plus. L’ « entrisme » n’est que pour la carrière ou le lucre, le plus ridicule se joue dans la comédie des séductions mutuelles (volonté de puissance ou libido mal utilisée et appliquée). Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés. L’insistance de tout l’évangile : je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs. Et l’Apôtre, raisonnant sur les esclaves (un des maîtres des sciences juridiques soviétiques, proche de la conversion au catholicisme dans nos entretiens au Kazakhstan, avait pour principale approche, la sociologie, c’est-à-dire Paul, le chrétien par excellence, changeant la société de son époque par ses analyses et adjurations à propos de l’esclavage)… vous savez bien que tout homme, esclave ou libre, recevra du Seigneur sa récompense selon ce qu’il aura fait de bien. Il ne fait pas de différence entre les hommes… et il commençait ainsi : Soyez soumis les uns aux autres, dans la simplicité de votre coeur. A vivre et pratiquer quels que soient nos liens mutuels. [1]


[1] - Paul aux Ephésiens VI 1 à 9 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc XIII 22 à 30

intégrés - textes du jour

Mardi 28 Octobre 2008

Prier… jour levant, amas de tout ce qu’il y a à dépiauter et tirer, fête de deux apôtres à peu près anonymes, sauf pour les spécialistes, martyrs en Perse dit mon opuscule, observant ce qui est loufoque que ce fut après la Pentecôte… quand la cléricature (néologisme de notre ancien évêque) n’est plus que profession sans problème de licenciements ou pertes d’emploi et pour laquelle le matériel est géré par d’autres, elle peut tourner au machinal et au bougon. Est-elle alors l’état de vie rêvé ou pensé par l’adolescent ressentant une vocation, et qui sera fondamentalement vie de prière et de propagation de la foi ? Me paraît irréductible la fonction sacramentelle, idéal et pratique la vie monastique selon les canons bénédictins, mais le reste, c’est-à-dire beaucoup - ne se distingue pas quotidiennement de la tentative d’une vie d’espérance, de foi et de charité. En regard, les textes d’aujourd’hui prêtent à une contemplation simple (et sans « problème »). La pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur… et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Façon de noter qui ne me plaît pas et suppose que j’aille à une éxègèse dont je ne suis pas capable : ce n’est pas une force extérieure au Christ ou qui serait un de ses « propriétés », c’est le Christ qui est la force même. Tous ces attributs que nous révérons en Dieu ou en tel événement ou en telle personne, l’Ecriture et notre foi nous apprennent qu’ils ne sont pas indépendants ni d’existence propre. Bien au contraire, Dieu est tout cela, et ces attributs sont des aspects de Lui que nous différencions à tort et que – chemin de l’erreur ou du péché, distanciation vis-à-vis de la vérité en tout cas – nous révérons pour l’un ou pour l’autre en particulier : même type de cheminement, la perfection, le bonheur, la récompense, la sainteté, la gloire, ces mots dans leur acception courante comme dans leur acception scripturaire, ne sont pas à chercher pour elle-même. La somme de tout étant l’amour, summum de toutes nos facultés, que Dieu est totalement. Chercher l’amour est le chemin le plus universel et naturel pour aller à Dieu, à Son identité même si on ne met pas le nom dessus ou si l’on n’entre pas pour autant dans une église ou dans l’Eglise. L’amour nous est commun, signe que Dieu nous l’est aussi. Mais l’Eglise est bien – pour ceux qui le veulent : grâce de plus en plus rarement acceptée ou discernée aujourd’hui – le bon « endroit » : membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondation les Apôtres et les prophètes, et la pierre angulaire c’est… Un Christ, Dieu fait homme qui s’en va dans la montagne pour prier et passe la nuit à prier Dieu. Et de partout, l’on vient l’entendre et se faire guérir. [1] Et, en proie au vertige de toute existence humaine - du moins telle que je l'ai constamment éprouvée, expérimentée - vers quel repère aller, à quel môle m'attacher, dans quelle montagne me réfugier pour être définitivement au pide... à la racine du soleil ni lumière ni obscurité, sinon à celui qui appelle mon âme, lui parle, l'accueille, la détache de ses frayeurs et insuffisances, la rassure et la prend. Celui, majuscule...

[1] - Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ; psaume XIX ; évangile selon saint Luc VI 12 à 19

lundi 27 octobre 2008

cherchez à imiter Dieu - textes du jour


Lundi 27 Octobre 2008

Prier dans cette action de grâces et ce bonheur reçu, imprévisible il y a si peu encore et dont notre mariage ouvrit tout le champ et tout le temps, vocation reprise et ratifiée, répondue en de tels matins et si la fragilité humaine est là avec ces grisailles d’âme que nous ne voulons pas, ces chutes et leur noirceur, la trahison de tant de circonstances, il y a alors la montagne, le rocher, la Jérusalem des pélerins et du psalmiste, du Christ surtout dont toute la vie publique est une marche vers cette capitale mystique et concrète. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse… Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière… et pour le demeurer, le regard de Dieu, son accompagnement, son discernement, ce n’est pas à nous de chercher et de voir, mais à Lui de nous éprouver, guider et reprendre. Le Seigneur connaît le chemin des justes… Quand Jésus la vit, il l’interpella. La scène nous paraît atroce. Le Christ guérit et le voilà en proie aux sarcasmes et réprimandes des responsables religieux. Nos conceptions du bien et du mal, du péché, de Dieu sont sans doute la racine de nos mal-êtres et de nos stérilités. Théâtre antique, l’opposition des deux chœurs : ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait. Conclusion de l’Apôtre que n’ose plus répéter l’Eglise, tant c’est fort et paradoxal : cherchez à imiter à Dieu, Dieu tellement à notre portée… quelle autre sensation de Sa présence que la vérité de cette invite. En regard, appétit de puissance… paroles creuses… évocation de l’impureté sous toutes ses formes qui n’est évidemment pas le sexe ou bien peu. Je la vis comme toute forme de préhension, de matérialisme, de convoitise de toutes sortes, convoitise des biens, même intellectuels et moraux, la « recherche de la perfection » quand elle n’a pas pour dialectique et énergie cette recherche de Dieu-même par notre tentative de L’imiter, tout ce qui transforme la vie en objet, réduit les personnes en matériel, et la matière (tant défendue et chantée par Teilhard de Chardin) à nos limites tant exigues. [1]

[1] - Paul aux Ephésiens IV 32 à V 8 ; psaume I , évangile selon saint Luc XIII 10 à 17

dimanche 26 octobre 2008

commandement, lieu de libération - textes du jour

Dimanche 26 Octobre 2008
Prier… la messe hier soir à la chapelle de Penerf, nous ne sommes qu’une petite cinquantaine, des « cérémonies » ou « liturgies » pénitentielles n’ont attiré la semaine que 17 personnes à Ambon et 21 à Muzillac, les statistiques de pratique religieuse déclarent pratiquant un fidèle qui va à la messe une fois par moi… ce sacrement qui cherche son nom, la pénitence, la confession, la réconciliation, le pardon ? et qu’on administre à mon sens bien mal en défaisant les deux exigences qu’étaient un examen de vie personnel et une contrition personnelle tandis que recoule l’eau de la rédemption à mesure que se disent les paroles de l’absolution. Je ne crois pas que le « collectif » puisse en tenir lieu à aucun égard. Mon cher Denis, qui hier, comme je lui dis avoir séché sur les textes de la messe du jour, donc du samedi, me répond ne pas les avoir regardés. Il est vrai qu’en sus de cette messe du soir, il avait eu une messe de mariage à célébrer… mais il donne en homélie une belle définition de l’amour, continuant ma réflexion du matin. Aimer, c’est décider de s’attacher à quelqu’un et de lui donner des droits sur soi, indépendamment des circonstances et des mouvements de l’affectivité. C’est si justement expérimenté dans l’amour conjugal. Et c’est si loin de ces semblants que sont les rencontres, les gratifications mutuelles des premiers agréments, des constatations d’affinités, de la conjugaison des curiosités, des plaisirs qui peuvent coincider et des projets qui nous enlèvent dans l’insouciance de l’artifice. Le gris est si proche du rose, les soleils couchants nous l’enseignent. Hier soir quel coucher de notre astre. [1]
Des questions essentielles, dont nous croyons savoir la réponse, et que nous infligeons à Dieu comme si elles ne naissaient pas de Lui en nous ! Sachant qu’il existe pour les Juifs 613 commandements, divisés en prescriptions positives et en interdictions, ce qui ne représente que le quart du Code civil et le tiers du droit canon, Jésus va à l’essentiel. Le commandement d’amour est familier à ses interlocuteurs comme à nous, mais le Christ le situe à sa place, pas seulement prééminente, mais explicative et motrice de tout. Le même commandement a son sembable, l’analogie est une forme décisive dans l’Ecriture, nous sommes à l’image de Dieu, le décalque mutuel des époux qui s’aiment, de l’enfant et de ses parents. Un modèle… la joie de l’Esprit saint… c’est bien ce qui se produit quand nous expérimentons quotidiennement la vérité du commandement d’amour. Et nous ne le vivons et ne le vivrons jamais comme une contrainte, mais comme la bénédiction de ce qu’il nous est donné naturellement de vivre, surtout si nous allons au bout de ce à quoi nous sommes invités, créés pour l’amour et nous développant dans l’amour. Décision cependant qu’une vie accomplit, à un moment précis : le sacrement de mariage sans doute, la réponse à un appel, Sœur Emmanuelle dont j’apprends que ce n’est qu’à soixante ans passés qu’elle quitte le confort relatif d’un enseignement à Constantinople pour partir dans les bidonvilles du Caire. La décision d’aimer encore plus ou vraiment se prend, nous est proposée dans la lumière de l’évidence et d’un choix, à bien des moments, chacun précis, et historiques pour nous. Vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles. Une préférence, ma femme et moi, chacun, nous avons opéré un choix, nous nous sommes dits une préférence, richesse de chacune de nos vies ? nous avons eu à choisir, puissament aidés par la présence de l’autre, décisivement soutenus et inspirés par Dieu, pour moi tout en douceur, prévenance intérieure et dispense des affres que j’avais connus, ceux de l’indécision, Panurge. Vive le Seigneur ! béni soit mon rocher ! Mais ces choix sont impossibles à communiquer car ils sont fruits et vérifications postérieures, l’instant s’il est enthousiasmant est certainement ambigu, s’il est tel qu’il nous transsforme et que nous avons combien nous y avons été libres et pourtant totalement emportés, alors il ne peut guère se raconter. Les récits de vocation que j’ai entendus, l’échange avec ma femme de ce que nous ressentîmes à notre mariage… ils crient vers moi, l’écouterai leur cri… s’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant. O combien, Seigneur mon Dieu et notre Dieu ! Dieu de tous et de moi, Dieu Père de ton Fils et de nous, mystérieux Esprit saint si présent et vivant à presque palper de reconnaissance en notre âme, Christ chemin d’amour puisque tu as visage, corps et parole : vie. L’Exode détaille le second commandement semblable au premier, l’attention à autrui. Le beau mot à approfondir : le prochain, toujours pauvre et demandeur, mais c’est lui qui à terme nous donne, me donne et m’a donné.

[1] - Exode XXII 20 à 26 ; psaume XVIII ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens I 5 à 10 ; évangile XXII 34 à 40

samedi 25 octobre 2008

à la dérive - textes du jour

Samedi 25 Octobre 2008

Route de milieu de nuit de Paris vers la Bretagne… on ne sait jamais complètement et vraiment comment, de quelle manière nous aime un autre, autrui, humainement. Mais les Ecritures nous disent – et c’est même leur seul et continu message de quelle manière Dieu nous aime. Originalité foncière, unicité du christianisme, qui répond ainsi à notre question, et même qui nous apprend que la réponse a devancé la question. Prier… la parabole du figuier et la culpabilité qu’on projette sur les autres. Réponse du Christ, le vigneron qui comme Abraham intercède pour que l’arbre ait encore sa chance, la conversion personnelle qui importe plus que ce que nous interprétons des autres. Alors, nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes, eux qui emploient leur astuce à nous entraîner dans l’erreur. Des repères, le corps mystique : ainsi le corps se construit dans l’amour. Ensemble de textes qui peuvent paraître abstraits et qui étaient, pour les contemporains du Christ et les Ephésiens, destinataires de Paul, évocateurs sans doute de circonstances précises et connues. [1] Quel chemin nous avons encore à faire, à vivre : comprendre ce mystère du corps mystique, comprendre notre solidarité humaine et le chemin de la Rédemption grâce à l’Incarnation. Opérations intellectuelles, cela a sa limite, mais la prière : non.


[1] - Paul aux Ephésiens IV 7 à 16 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Luc XIII 1 à 9

jeudi 23 octobre 2008

par tous et en tous - textes du jour

Vendredi 24 Octobre 2008

Prier…[1] les deux refuges qui n’en font qu’un, la prière, l’amour qu’il m’est donné de vivre humainement. Dieu, les miens, la même communion qui est notre véritable corps mystique, étendu à toute l’histoire et à tout le vivant, mais qui, en moi, a besoin de mon adhésion, et celle-ci est sous forme de demande puis de disponibilité, d’attente déjà comblée. Supportez-vous les uns les autres avec amour. Il me semble ce matin – comme souvent – que mon mouvement d’âme a précédé ce que je vais lire et recevoir-méditer, en sorte que je reçois davantage que des réponses ou des questions, je reçois réellement un dialogue. L’unité dans l’Esprit par le lien de la paix était à l’instant ce par quoi j’entrais dans le temple spirituel, et cette paix, cette tolérance aimante mutuelle, ce fut bien hier soir dans nos dialogues conjugaux marqués par la fatigue de chacun, le harrassement des luttes quotidiennes. Votre vocation vous a tous appelés à l’espérance, thème de la belle encyclique de Benoît XVI, marque totale et constante de toute ma vie, mon attente indistincte d’adolescence s’est vite mûée en espérance bien plus précise : être à terme totalement enveloppé de Dieu. Dieu intérieur sans doute pour ce que du dehors nous pensons être l’expérience et le chemin des mystiques, le château intérieur de Thérèse d’Avila et il habité parmi nous… et nous établirons en lui notre demeure… mais tout autant extérieur, un extérieur qui rend compte de tout, l’altérité même. Un seul Dieu, Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. Formule très forte, dont je n’ai pas souvenir qu’elle m’ait déjà arrêté. Le règne de Dieu, c’est nous, nous en sommes l’instrument et l’objet. – Ceux qui ne prient pas, comment s’arrêtent-ils ? quel est leur rapport à eux-mêmes ? comment vivent-ils la difficulté de la relation intime quotidienne avec qui l’on aime et qui nous aime ? un désespoir qui est tellement profond et authentique qu’il a la consistance de l’espérance, des moments de silence reçus sans qu’ils soient identifiés mais vêcus avec une humilité grande puisque censément il n’y a personne à l’autre bout du fil ? je pensais à DSK, le destin qui bascule, la partenaire qu’est sa femme qui pardonne parce qu’elle le connaît mais aussi parce qu’elle l’a eu comme « çà » et qu’elle a vêcu ou vit comme « çà » elle aussi : Adam et Eve… Il obtient du Seigneur la bénédiction. La leçon de discernement de l’évangile, depuis longtemps m’a donné un exergue valable pour tout discernement politique : l’aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger, mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? Mais Jésus continue, quittant la météo…. et pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Actualité du débat sur la justice en France, mais aussi du débat sur la juste appréciation des grandes questions internationales (la Géorgie démembrée, mais ce qu’elle perd, l’avait-elle ? les Abkhazes et autres Ossètes n’étaient-ils pas russophiles et annexés de fait contre leur gré ?) La recommandation du Christ – celle d’un sage tout simplement – est de ne pas aller au conflit mais au dialogue amical, pendant que tu es en chemin. Heureux l’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles. Prière des psaumes qui est la nôtre, dans laquelle verser en emmenant tout le monde en farandole, ceux que nous aimons, dont nous nous souvenons, à qui nous sommes confiés… par tous et en tous… avec beaucoup d’humilité, de douceur et de patience.


[1] - Paul aux Ephésiens IV 1 à 6 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XII 54 à 59

à genoux - textes du jour

Jeudi 23 Octobre 2008

Prier… je tombe à genoux… rendre fort l’homme intérieur…alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu. Celui qui écrit (dicte) ainsi a vêcu ce qu’il dit. Il ne court pas après une perfection identifiée et à nos mesures, il ne cherche pas un état de vie ou la grâce d’un discernement ou de rencontrer la femme de sa vie. Il est le fruit de Dieu. Toutes les dimensions et modalités de l’accomplissement de la créature dans son Créateur se vérifient et se pressentent pour ceux qu’il exhorte et à qui il s’adresse. A juste titre, il se donne en exemple, puisqu’il est l’œuvre de Dieu comme nous pouvons et nous devons tous l’être. Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou imaginer. Et … comment cela pourra-t-il se faire puisque ? l’évangile répond, non sans mystère : je suis venu apporter un feu sur la terre… je dois recevoir un baptême et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli ! Ainsi parle ce Christ dont l’amour surpasse tout ce qu’on peut connaître. Une connaissance qui ne dépend pas de notre préhension de nos efforts ou de notre curiosité, Adam et Eve nous l’on appris à nos dépens à tous. La puissance pour rendre fort l’homme intérieur nous est donnée par Dieu, par son Esprit. [1]

[1] - Paul aux Ephésiens III 14 à 21 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc XII 49 à 51

mardi 21 octobre 2008

l'audace et la confiance - textes du jour

Mercredi 22Octobre 2008

Prier…[1] il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles… il lui confiera la charge de tous ses biens … les servitreurs dans l’Ecriture, ce qui fait comprendre la condition dite servile dans certains pays, dont le mien d’adoption, la Mauritanie. Elle n’est pas forcément péjorative, ni toujours pénible. Elle est d’abord une relation, nous en sommes avec Dieu, qui d’ailleurs change parfois les rôles pour les intervenir, elle n’est pas immuable, les promotions, et les séparations existent. Sachons ce dont nous parlons – en sociologie, mais pour nous aujourd’hui et chez nous, en vie spirituelle. Le maître dans l’ignorance de l’heure d’une tentative d’effraction, le serviteur dans l’ignorance du retour du maître. Mais nous savons l’essentiel, notre relation à Dieu, l’attente, la veille sont l’attitude la plus sage, la plus conséquente, c’est-à-dire la prière et un comportement de celui qui devra répondre de ses actes. L’essentiel, c’est le projet éternel que Dieu a réalisé en Jésus-Christ.. et c’est notre foi en Jésus-Christ qui nous donne l’audace d’accéder auprès de Dieu en toute confiance. Le chemin de nos vies…


[1] - Paul aux Ephésiens III 2 à 12 ; cantique Isaïe XII 2 à 6 ; évangile selon saint Luc XII 39 à 48

quand il les trouvera - textes du jour

Mardi 21 Octobre 2008

Notre frère spirituel, C.., moine humble et obéissant, Dom G.. n’a jamais « vu » une âme ou une personnalité pareilles – dirait : je suis dans les mains du Seigneur. Je crois y être aussi, ma prière n’est complète que quand elle me vient de Lui, souvent improviste, toujours heureuse et confiante. Tant d’intentions à porter, l’âme de cette Sœur Emmanuelle, que tout le monde encense à peu de frais (les saints : faire-valoir des puissants ? le drame que vêcut l’Abbé Pierre dans le bourbier et l’imbroglio de l’ « affaire Garaudy » montre ce que cela vaut, ces faire-parts d’émotion au moment où ils s’éteignent, s’ils étaient vêcus de nos gouvernants, ils en seraient tombés malades depuis longtemps, tant ils ont l’émotion à répétition… évidemment publiée… de Gaulle faisait mieux : un autographe, qui ne serait publié que rétrospectivement, après sa propre mort). Que de béatitudes dans les évangiles, bien davantage et plus éclairantes souvent que celles répertoriées sous ce nom et rassemblées, prêchées sans beaucoup d’originalité. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Le bonheur de l’attente est déjà une « rétribution » immédiate, nous sommes aperçus par le Seigneur bien plus tôt (Nathanaël sous son figuier) que nous ne le voyons, ne le verrons jamais. Il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. Inouï… Dieu à notre service, combien nous en rêvons, combien nous nous comportons ainsi… alors que cela nous est donné, et à ne pas l’accuellir, nous le manquons évidemment, dans la prière, dans la vie courante et parfois d’une façon si manifeste que nos réclamations nous font manquer notre vie, faute de discernement, d’attente et d’accueil. Et le maître n’a pas les clés de chez lui, nous sommes chez lui et c’est à nous d’ouvrir… en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. … Vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. Ce que je retiens de Sœur Emmanuelle, dont je ne sais à peu près rien, sinon de la rumeur assez tardive, la dizaine d’années, et un mimétisme – forcé – de femme âgé et à grand aura, la faisant ressembler à Mère Teresa de Calcutta : non pas la charité, mais la justice. Ces démocraties octroyées, ces bienfaits mettant en valeur le bienfaiteur, la démagogie qui abaisse autant les administrés que l’administrant… la justice parce qu’elle se réfère au droit naturel et donc à Dieu élève tout le monde, parce que tout le monde s’y soumet, le bénéfice devient général. Les pauvres ont des droits, les obscurs ont des droits, le droit. [1]

[1] - Paul aux Ephésiens II 12 à 22 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Luc XII 35 à 38



samedi 18 octobre 2008

la paix reviendra sur vous - textes du jour

Samedi 18 Octobre 2008

Prier… ceux qui se décommandent de mon envoi quotidien, rêver d’une communion sans signes, d’un partage dont je souhaiterais la réciprocité et dont j’aurais la certitude sans qu’humainement rien ne m’en soit jamais dit, tant d’amours sur terre, la terre des vivants sont de cette sorte, inaccomplis, inexprimés. La vie éternelle au contraire aboutit tout, ici-bas nous accumulons ce qui sera obtenu et magnifique : la glorification de tout ce à quoi, à Qui nous aspirons. Qui nous dépasse et cependant nous correspond. Nous répond, et d’avance répond aussi et surtout de nous. Anges gardiens que ces souhaits tranquilles et indicibles. Et il les envoya deux par deux… ce mot de Valéry, quand tu es seul tu es en mauvaise compagnie. Et pour le lire bien, celui de JL, d’expérience. Il faut toujours tout et son contraire, les deux (sans doute la patristique le lui-at-il donné, époque où l’on savait penser, à cœur et mains nus, nourri de lectures et de méditations, donc citant et comprenant, mais tout autant entreprenant ab initio), et son observation que l’Ecriture, précisément et elle d’abord dit tout et son contraire. Solitude du Christ et duo de ses disciples. Le règne de Dieu est tout proche de vous, c’est-à-dire le Christ vient à vous. L’amour lieu, la personne qui change et qui établit tout. Nous en faisons l’expérience humaine, à combien plus forte raison, Dieu… à la lettre, Paul apporte le Royaume. N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales… En venant, rapporte-moi le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus, apporte-moi aussi mes livres, surtout les parchemins. Paul et ses disciples, Paul et sa solitude, Luc… la première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m’a soutenu, tous m’ont abandonné. Les miens, les impossibilités de vivre une fratrie aimante, les aspérités sont plus fortes que les raisons. L’idée qu’on se fait d’autrui, l’idée qu’on se fait de Dieu. S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. [1]


[1] - Paul à Timothée IV 9 à 17 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

vendredi 17 octobre 2008

qui vous devez craindre - textes du jour

Vendredi 17 Octobre 2008

Prier… [1] je vais vous montrer qui vous devez craindre. Devant une foule immense, Jésus dénonce un ordre établi, des hiérarchies respectées ou subies, ce n’est pas un appel à la révolte, c’est une leçon de psychologie. Le corps et l’âme, la véritable perdition et la référence à celui aux yeux duquel nous comptons. Le risque vital est ainsi évalué. Destinée entre les mains de Dieu, non au sens d’une fatalité ou d’une prédétermination, mais d’une prédilection et d’un amour. La délivrance finale est la perspective. Même vos cheveux sont tous comptés… et l’Esprit que Dieu avait promis, c’est la première avance qu’il nous a faite sur l’héritage. L’unité intime de Dieu nous appelle à cette transparence – tellement invoquée depuis quelques années en politique et en économie : tout ce que vous aurez dit dans l’ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits, pourquoi ? est ce qu’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n’est indifférent aux yeux de Dieu. Clore tout et prier. Image de nos enfances et illustrations médiévales : du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes. Mais depuis le psalmiste, l’évangéliste a pu dire : et il a habité parmi nous et nous avons contemplé sa gloire. Et l’apôtre nous rappelle : vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint.


[1] - Paul aux Ephésiens I 11 à 14 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc XII 1 à 7

jeudi 16 octobre 2008

saisir l'univers entier - textes du jour

Jeudi 16 Octobre 2008

Prier… ma fête selon le calendrier d’autrefois, et une de celles de notre fille : Marguerite Marie Lacocque… [1] elle est inépuisable la grâce par laquelle Dieu nous a remplis de sagesse et d’intelligence en nous dévoilant le mystère de sa volonté. Raccourci saisissant qui nous donne notre exacte situation spirituelle, c’est-à-dire notre situation au regard de la réalité, de notre liberté, de ce dont nous disposons pour nous conduire au long de notre existence. Choisis (par Dieu) avant la cration du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Et nous faisons partie de ce cdessein cosmique : Dieu projetait de saisir l’univers entier, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, en réunissant tout, sous un seul chef, le Christ. Et en face, nous-mêmes et les guides que nous nous donnons, de toutes sortes : vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d’entrer, vous les en avez empêchés. Effort à fournir de lucidité, de discernement sur nous-mêmes et sur l’époque : que faisons-nous de cette grâce, de ces instruments, de ce dessein.

[1] - Paul aux Ephésiens I 1 à 10 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Luc XI 47 à 54

mardi 14 octobre 2008

se perdra - textes du jour

Mercredi 15 Octobre 2008

Prier…[1] malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. Dire donnant par avance raison à Paul et à Pierre, chacun dans leurs décisions et manières, d’alléger pour les convertis les prescriptions venant des Juifs. Comme si souvent, les évangiles invitent l’Eglise sacerdotale et hiérarchique à se conformer, d’abord elle-même, à ce qu’elle prêche. Mais nous, quotidiennement, sans les vêtements de rôle que nous soyons ou pas religieux, prêtres ou « investis » de quoi que ce soit, nous par rapport à nous, comment prendre ce texte ? sommes-nous comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir ? Le début de réponse est dans l’examen de nos penchants. L’examen de conscience que mon enfance avait appris à « faire » quotidiennement ou avant d’aller me confesser (tombée en désuétude du sacrement dit aujourd’hui de réconciliation, le sens du péché, l’examen de conscience hier remplacé aujourd’hui par une spiritualité, ou plutôt une psychologie de la rencontre et donc de la délivrance, d’un mieux-être plutôt que la rigueur de naguère. Du coup….). Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit. … Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté ; bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. L’examen de conscience est ici tout fait, examen de ce que je n’ai pas, tout simplement parce que je vis en pharisien, nanti et replié, content… Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra. Amen


[1] - Paul aux Galates V 18 à 25 ; psaume II ; évangile selon saint Luc XI 42 à 46

désarçonné - textes du jour

Mardi 14 Octobre 2008

Prier [1]… Jésus s’invite chez Zachée, chez Matthieu, chez les publicains. Le gratin au contraire l’invite. Mais a tout lieu de s’en repentir, il perd régulièrement la face, désarçonné par Jésus le mettant en contradiction avec lui-même. Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous… ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage… vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce. Les vies vidées d’elles-mêmes, substance perdue. N’ôte pas de ma bouche la parole de vérité.


[1] - Paul aux Galates V 1 à 6 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Luc XI 37 à 41

lundi 13 octobre 2008

libres - textes du jour

Lundi 13 Octobre 2008


Prier par la paix qui m’est donnée… [1] la définition par Paul des deux alliances, également contractées avec Abraham, est aujourd’hui dangereuse à manier si l’on se rappelle que le fils de l’esclave (Ismaël fils d’Agar) est « l’ancêtre » des musulmans tandis que fils de la femme libre (Isaac fils de Sara) l'est des judéo-chrétiens. Racisme d’une part mais aussi rétablissement d’une chronologie dans la foi, l’un des « scandales » intellectuels pour le chrétien étant que Mahomet, tout à fait admissible en progression de la Révélation s’il était antérieur au Christ, est difficile à accepter puisqu’il est postérieur. Pour le musulman, tel que je le comprends, l’intégration du passé est aisée : le Prophète revient à la transcendance de Dieu, répudiant la Trinité et simplifiant le « panthéon ». Que vaut cette discussion sur le plan spirituel, pas grand-chose, sinon que nous sommes libres nativement et par promesse et que nous le demeurons parce que si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Mis en regard, la Genèse et l’évangile selon Luc ont les mêmes comparaisons, les égards pour Ninive valent ceux du Seigneur pour Agar enfuie au désert et cherchant de quoi abreuver son fils. C’est nous qui sommes une génération mauvaise, elle demande un signe. Dieu est Lui-même son signe pour nous. Si nous ne savons pas reconnaître qu’il y a ici bien plus que Salomon… bien plus que Jonas… sa gloire domine les cieux. Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Mais nous, à combien de faux semblants, nous adhérons explicitement ou par imprudence et discraction ? Critère, la conversion, et elle est quotidienne, car l’amour est quotidien, l’instant précédent ne rachète pas par avance les suivants. Simplement parce que nous sommes enfants de la liberté, et que la liberté est – par définition et par expérience – actuelle.


[1] - Paul aux Galates IV 22 à 31 passim & V 1 ; psaume CXIII ; évangile selon saint Luc XI 29 à 32

dimanche 12 octobre 2008

le bonheur - textes du jour

Dimanche 12 Octobre 2008

Prier pour nous tous, et pour ce monde qui nous est contemporain. [1] Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. Phrase-clé des évangiles pour tant de générations et de nos frères et sœurs nous précédant dans la foi, s’en tenant à la question étroite du salut, alors que je vois la foi comme un attachement d’amour à toujours parfaire, et être aimé de Dieu est en soi le salut et la vie éternelle. Ce n’est pas affaire de discrimination positive… les pécheurs et les publicains, ou d’une compétition la plus doloriste et sacrificielle possible, encore moins une fatalité nous vouant dès notre conception à un aboutissement redoutable et aussi inconnaissable que le tirage au Loto. Je regarde seulement cet homme sans le vêtement de noce : on l’a laissé passer à l’entrée, peut-être n’avait-il pas les moyens de s’habiller correctement, et à demander qu’on aille aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce, le roi s’exposait à cette défaillance. Reste que ce pauvre homme qu’on va jeter dehors, est celui qu’aperçoit aussitôt le maître de maison. Le tout dans une ambiance excessive, un repas royal donne lieu à rixes et massacres. Ce qui est bien le résumé de l’histoire humaine, saccageant au passage la planète. Festin promis, mais condition quotidienne difficile dont atteste Paul, entraide aussi : vous avez bien fait de m’aider tous ensemble quand j’étais dans la gêne, et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse dans le Christ Jésus. Donc, tout de même, malgré tant de lacunes, de difficultés, de drames, le festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés… Et ce jour-là, on dira : c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! … Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie !

[1] - Isaïe XXV 6 à 9 ; psaume XXIII ; Paul aux Philippiens IV 12 à 20 ; évangile selon saint Matthieu XXII 1 à 14

samedi 11 octobre 2008

le surveillant - samedi 11 Octobre 2008

Samedi 11 Octobre 2008

Prier … tant de morts en huit jours, y compris Jorg Haider que j’ai connu et apprécié humainement, le rencontrant plus par curiosité pour la personnalité que par obligation professionnelle quand je me suis présenté en Carinthie. Et ce singulier beau-frère que ma chère sœur pleure, femme de cohérence, de choix, de révolte et d’un équilibre certain dans son parcours radical, parcours d’amour intense. Première semaine révolue maintenant du deuil de nos amis, flopée d’enfants autour du cercueil. Les mots d’enfants sur la mort comme phénomène, mais pas encore sur une personne dont le corps est mort. A notre fille, je dis que tel animal – l’escargot, les coquillages – est tout simplement parti de sa maison. Un oiseau se fracasse, malgré les leurres, contre la vitre de notre terrasse. Ma chère femme pleure. La comparaison évangélique des moineaux comptés et connus du Père. Heureuse la mère … heureux plutôt ceux qui… Jésus réplique vivement, en fait, tiré de son contexte et apparemment de son sens spirituel, cette femme dans la foule le complimente lui. Le bonheur n’est pas dans la possession, fut-elle de sang, fut-elle maternelle pendant la gestation, il est dans une écoûte et une fidélité. Il est vrai comparable à une gestation. Recherchez sans trêve sa face, attente du psalmiste, de l’Ancien Testament… maintenant qu’est venu le temps de la foi … vous êtes tous fils de Dieu par la foi. La mûe est notre relation au péché, dominés naguère, délivrés maintenant de ce surveillant. Trouvaille de Paul ? le péché comme un empêchement, le péché comme une domination, l’addiction dirait-on aujourd’hui, un certain envoûtement. Ainsi délivrés, nous avons par rapport au Christ la même proximité, le même lien familial que sa mère avec lui, et quelle mère ! [1] . Chagrin, deuils, lassitude devant l’absence de grandes voix dans la difficulté de notre époque à s’accoucher, routes aussi et nuits courtes, Seigneur, je ne suis ce soir que fatigue. Quel que soit notre état, quel que soit le moment, quel que soit le mot de notre prière, Jésus nous proclame heureux et nous le sommes : l’intimité nous est proposée, avec Dieu … Dieu disponible.

[1] - Paul aux Galates III 22 à 29 ; psaume CV ; évangile selon saint Luc XI 27.28

vendredi 10 octobre 2008

dispersion - textes du jour




Vendredi 10 Octobre 2008


Prier [1] … tant de visages se pressent tandis que je monte à l’autel sur la « montagne sainte » qu’est l’entrée en prière, puissè-je être d’âme entouré par autant d’âmes. Nous avons tant besoin les uns des autres, et nous nous le manifestons si peu, chacun dans sa course, revendiquant en fait sa solitude, qui en l’occurrence est un péché, au sens de la coupure des relations, du refus de la relation autre que centripète. Pourtant, malgré toutes ces apparences, l’entrée en prière les uns et les autres, toute réunion humaine même de tout autre objet, toute rencontre même sans référence explicite à Dieu, est cet aveu d’un besoin analogue, besoin des autres, besoin d’une référence suprême et agissante. Expérience d’hier soir. Ce « module » apparemment si loin de cette référence… Abraham eut foi en Dieu, et de ce fait, Dieu estima qu’il était juste. Par ce texte, la prière et les autres viennent à ma rencontre, Dieu en soit béni. Mémento des morts aussi, sinon surtout…. Mort apparemment synonyme de malédiction ? maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice. C’était pour que la bénédiction d’Abraham s’étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et qu’ainsi nous recevions, grâce à la foi, l’Esprit promis par Dieu. C’est le psalmiste qui répond à ceux/celles qui demandent un autre signe que cette rencontre, vivable et gratifiante seulement par la prière la récapitulant, la « reprenant », la recevant vraiment : de ses merveilles, il a laissé un mémorial : le Seigneur est tendresse et pitié. La sollicitude divine, que l’Incarnation pousse au comble, est ce signe. D’autres, pour le mettre à l’épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Le doigt de Dieu, j’ai profané naguère cette splendide expression, devenue pour moi terrible, puisque ce fut mon seul péché. Pardonné ? mais pas oublié. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. La convalescence du possédé n’est efficace qu’en Jésus : celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Et ce mystérieux royaume de Belzébuth, l’anti-Royaume des cieux, dans une conception manichéenne à laquelle je n’adhère pas, Satan l’anti-Dieu (comme si dans ce rôle nous n’y suffisions pas, chacun vis-à-vis de soi, et nous tous contre nous tous : crise de l’environnement, crise financière et économique…), en tout cas il s’agit de dispersion. Antidote, la prière qui n’est pas l’équipement de combat donnant une confiance en soi, elle est tranquillement la foi d’Abraham, cette bonne nouvelle annoncée à Abraham

[1] - Paul aux Galates III 6 à 14 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc XI 15 à 26

jeudi 9 octobre 2008

appropriation - textes du jour

Jeudi 9 Octobre 2008


Prié…. Réponse péremptoire du Christ : eh bien moi, je vous dis : demandez et vous obtiendrez ; cherchez, et vous trouverrez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande, reçoit ; celui qui cherche, trouve ; et pour celui qui frappe, la poprte s’ouvre. Ce moine, pieux, de bonne volonté, ouvert, change de vie et d’allure parce qu’il expérimente la vanité de sa prière pour la guérison de sa mère. Le mur de l’incompréhension de Dieu s’élève, je ne sais de quel côté il est maintenant, je sais seulement – de l’extérieur – sa souffrance. Plus vive la foi, plus grande la déception que les fortifications de Jéricho ne tombent pas. J’écris-prie-lis tandis que gémît une grabataire qui m’accueille chez elle quand je suis parisien, près de quatre-vingt-douze ans, la raison partie pour l’essentiel mais avec beaucoup de bribes qui demeurent, ruse comprise : elle réclame rituellement sa mère, en tout cas de la présence qui lui est donnée, mais par instant elle est seul, ce qui compte pour elle ce sont ces instants, pas les heures de gratification. Est-elle exaucée ? la spéculation et la vie. Ce que donne à son fils le père aimant est concret. La parabole de l’ami insistant comme si nous pouvions déranger Dieu ? nous l’avons décisivement une fois pour toute au Paradis en succombant à la tentation, purement intellectuelle : le fruit et son apparence… que de souffrances, de concupiscences, d’entrainement vers des addictions (le péché pourrait en psychologie s’analyser ainsi) commencent par la séduction des apparences, nos magazines, les réclames, les silhouettes féminines à tous propos… comme si la réalité ne suffisait pas qui a sa beauté mais qui a aussi ses garde-fous, le dialogue avec autrui, le respect de sa liberté, le respect quant à nous pour ce qui nous est donné et que, grâce à Dieu, nous avons construit. Silhouette de la jeune héroîne de Faubourg 36 (Nora Arnezeder vantée par VSD, ascendance, âge de 19 ans, circonstances balinaises du mariage de ses parents également beaux comme des anges – comparaison de moi et non du texte), texte sur Laurence Ferrari avec les photos qui le démentent, ou évocation ingénieuse et de grande « pureté » de la publicité internet de Caroll voire des propositions internet venant des pays de l’Est… c’est sans fin et fait partie de notre génie (guillemets ?), la contemplation-désir-appropriation ? ou la contemplation-écoute-disponibilité ? L’amour qui est disponibilité et l’illusion d’amour dont j’ai vêcu quarante ans qui est désir de prédation et confusion du dialogue avec l’espoir de l’acquiescement-réponse au désir de prédation. Il y a peu de crimes par rapport aux pulsions humaines, celles de chacun. Au commencement, vous comptiez sur l’Esprit ; allez-vous finir maintenant en comptant sur la chair ? La première et essentielle réponse à notre foi est le don de l’Esprit. La contemplation de Dieu n’est pas regard (Eve regarde le fruit), elle est ouverture et silence. Cantique de Zacharie : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, et pour ceux qui comme moi vont aujourd’hui entourer un mort qui est porté en terre, mais qui, lui, nous habitant au point où nous le sommes de lui, nous entraîne à la foi, à la vie, à l’au-delà des apparences, cette chaîne de la prière, celui/celle que nous pleurons a prié et reçu comme nous prions et recevons : amour que Dieu montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte. L’antidote au péché, la mémoire. De péché, que la défiance vis-à-vis de Dieu. Elle ne naît pas de la prière, ce n’est qu’hors de la prière que nous jugeons n’être pas exaucés. Jésus fait raisonner ses disciples tout en sachant bien que seule la foi, et le don de l’Esprit, les feront vivre autrement que selon cette question. [1]

[1] - Paul aux Galates 3 1 à 5 ; cantique Luc I 69 à 75 ; évangile selon saint Luc XI 5 à 13

communion - textes du jour

Mercredi 8 Octobre 2008

Prier…[1] : toi, tout juif que tu es, il t’arrive de suivre les coutumes des paiens, et non celles des Juifs ; alors, pourquoi forces-tu les païens à faire comme les Juifs ? L’opposition de caractère et de charisme entre Pierre et Paul, qu’expose avec détail et force « l’apôtre des gentils » m’intéresse moins que le fond de la discussion. Imposer ce qui n’a pas à l’être, des nivellements et des irrespects d’autrui désastreux… d’autant que sur un point bien plus important que des observations rituelle, l’Eglise première (ce qui me vient à l’esprit plutôt que primitive : une des rares percées conceptuelles de Jacques Chirac que manifeste l’appellation de « son » musée, celui du Quai Branly) tolère le quasi-impossible. Mettre sur le même pied la vocation de Paul et celle de Pierre. L’appel direct du chef des Apôtres et devant témoin, les onze autres, ne vaut pas plus que l’admonestation en vision sur « le chemin de Damas » : l’action de Dieu a fait de Pierre l’Apôtre des Juifs, elle a fait de moi l’Apôtre des païens… rien dans les Actes ni dans les épîtres, autres que celles de Paul ne le conteste. C’est plus que de la tolérance entre les personnes. Raison ? effectivement l’action de l’Esprit… son amour envers nous s’est montré le plus fort. Et le fruit de ce respect mutuel, c’est la prière en partage, donnée par Dieu-même, le Notre père dans lequel aurait pu être inséré – comme dans le Je vous salue, Marie, la mention de l’amour mutuel… or, elle ne figure pas, de même qu’il n’y a nullement l’évocation du premier commandement. Tant cela va de soi, quand nous nous trouvons en prière, c’est-à-dire en Dieu. La prière, état de vie sans doute, « tout est prière », ou peut l’être, mais lieu et moment, fait de notre liberté quotidienne : quelque part, Jésus était en prière. Quand il eût terminé… Le Jardin des Oliviers, les trois ans de ministère public, Jésus se retire, entre et sort : conversation, écoute et prière. Trois demandes en dehors de celle décisive : que Dieu soit Dieu. Demandes du nécessaire selon notre condition, demande du pardon, demande d’éviter la récidive. Notre condition physique, notre condition spirituelle partagées avec tous : nous… Alors, le dialogue est possible entre nous précisément, le discernement peut s’exercer (dirait-on aujourd’hui, et en fait si peu pratiqué, et si peu reçu, que d’erreurs petites ou grandes, ainsi hier ce prêtre chargé d’un ministère délicat, celui des malades en hôpital, ne se rendant pas compte que son zèle lempêche de correspondre aux personnes, j’en fait l’expérience quand je l’entends mettre en rapport mon âge et notre mariage, exactement comme l’avait fait le directeur de l’école laïque quand nous sommes venus en exploration d’inscription scolaire de notre petite fille : votre petite-fille, parce que les parents ne sont pas disponibles ? j’ai ri parce qu’il ne s’agissait que de moi, tandis qu’hier il pouvait s’agir de tant de gens. Prêtre de prière pourtant « à l’ancienne », je lui dirai si je le puis ce qu’il m’a fait ressentir) : ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés dans l’Eglise comme les colonnes, nous ont tendu la main, à Barnabé et à moi, en signe de communion… et monde renversé qui donne la leçon aux antisémites d’aujourd’hui, c’est aux païens convertis de soutenir financièrement (le pain quotidien) les Juifs de leur époque.

[1] - Paul aux Galates II 1 à 14 passim ; psaume CXVII ; évangile selon saint Luc XI 1 à 4

mardi 7 octobre 2008

les faits, notre âme - textes du jour

Mardi 7 Octobre 2008

Prier… [1] l’Ascension, fait avéré, les disciples, plus précisément les Apôtres, témoins oculaires. L’événement, puis la prière, à l’unisson, en communion. Présence attestée de Marie, mère de Jésus et avec ses frères. Débat sur le lien de sang avec ces derniers, variétés des interprétations pour dire que ce n’est qu’à l’orientale ou à la mode de Bretagne. La certitude est que ce qui compte pour le Seigneur, c’est la parenté en Dieu, y compris pour sa propre mère. Et l’Annonciation. Fin et début du cycle de l’Incarnation. Le ton de l’ange est celui d’une annonce et non d’une proposition. La réplique de la Vierge qui n’est pas demandée explicitement par l’ange Gabriel, est une interrogation : comment cela va-t-il se faire ? que le vœu de virgnité soit perpétuel – ce qui supposerait un mariage blanc avec Joseph (en contradiction avec la traditin de l’Eglise et des hommes, qui considèrent nul un mariage non « consommé ») – ou vaille jusqu’à son mariage, ce qui me paraît la vérité, et permet ensuite qu’il y ait ces « fameux » frères, Jésus n’est que premier-né, et s’il est Fils unique, il ne l’est que du Père, l’interrogation porte sur l’immédiat et souligne le caractère extraordinaire de cette conception : l’Esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre… et il sera Fils de Dieu. Fils de Marie, Fils de Dieu… Le « Fiat » marial est une disponibilité, c’est d’elle que jaillit ce souhait qui accompagnera beaucoup des miracles opérés par le Christ. Que tout se passe… selon… Le miracle, l’extraordinaire est tranquillement et avec précision exposé, c’est son sens spirituel qui l’emporte mais le fait est également posé. Comme l’est celui de l’Ascension, celui de la mort et de la résurrection. Je peux alors chanter le Magnificat. Il s’est penché sur son humble servante… il se souvient de son amour. Geste historique, geste spirituelle. Les deux aspects de ce dont nous vivons. Les faits, nos réponses.

[1] - Actes des Apôtres I 12 à 14 ; Magnificat Luc I 46 à 55 passim ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

samedi 4 octobre 2008

ils respecteront mon fils - textes du jour

Dimanche 5 Octobre 2008

Prier… notre chère amie, l’intense amie de ma femme, solide, magnifique, lucide, suprêmement intelligente, la voici inopinément dans l’amour de Dieu totalement, elle y était de naissance, tranquille, elle est en nous. Que tous prient avec elle, et vous aussi Fils de Dieu au jardin des Oliviers, et vous aussi Brigitte, patronne de notre infortunée Europe, toujours incapable d’une solidarité et d’une projection de nous tous ensemble, et vous enfin Marie mère des saints et des pécheurs. Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? La déception d’amour a commencé avec Dieu, l’éconduit et le déçu, c’est Lui. Il en attendait le droit, et voici l’iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse. Ce n’est pas une relation qui a mal tourné, c’est un comportement désastreux de l‘être aimé, se détruisant et se ruinant lui-même.A contrario, priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus… Et le Dieu de la paix sera avec vous, même avec vous qui pleurez celle qui vous était tout, force et vérité, bonté et lucidité. Quand certaines femmes, certains hommes, vraiment, font pressentir, éprouver Dieu et sa paix, sa force parmi nous. Jamais plus nous n’irons loin de toi. La vigne stérile dont Isaïe pour un ami… qui ? les textes ne nous le font pas voir, nous alors ! chante la parabole, plutôt triste, est, selon l’évangile le théâtre de ce comportement insupportable : celui des vignerons homicides, la foule, les gardes, Pilate, la hiérarchie religieuse les Jeudi et Vendredi Saints de la Passion… Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit. Critère : le fruit. Cette fécondité que nous espérons en tout, nos travaux, notre descendance, les retours d’amour et d’investissement… Dieu l’attend le premier l’attend d’abord de nous. Ils respecteront mon fils. Bien vu…[1] prions, ceux qui vivent le deuil, l’imoproviste, le refusé, le subi de toute séparation. Brigitte morte d’épreuves et de don d’elle-même, dans la confiance malgré tout, modèle d’amitié, de conjugalité, d’une très délicate et pudique tendresse tant – ma chère Brigitte – vous étiez attentive, présente, vulnérable à tous… votre accueil, emportez-nous déjà avec vous.

[1] - Isaïe V 1 à 7 ; psaume LXXX ; Paul aux Philippiens IV 6 à 9 ; évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 43

tomber du ciel comme l'éclair - textes du jour

Samedi 4 Octobre 2008

Prier….[1] Tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Passage très dense et surtout déconcertant par son hermétisme, chacun des moments de ce texte a a clarté, sa cohérence. Deux mouvements étonnants de brusquerie et dont le sens n’est pas dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair… à ce moment, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint… peut-être des séquences intercalaires manquent. Littéralement, l’existence et la puissance du démon, sa chute aussi sont données, ce qui certainement divise notre époque – aujourd’hui. La foi en Dieu fait écarter Satan, vaincu par construction et par hypothèse, le péché originel insiste plus, selon nos pensées contemporaines, sur l’homme tenté que sur le tentateur. Tandis que la Shoah, les guerres, les injustices générale ou qui nous affectent particulièrement, la poisse peuvent faire croire à un mal victorieux, voire personnifié : Hitler au moins, Staline peut-être, des bourreaux de toutes sortes dans chacun des drames de ces deux décennies. Donc Satan… et ce transport de Jésus, mais sous l’action de l’Esprit Saint. Même difficulté pour moi que la résurrection qui s’opère par la puissance de Dieu, Dieu l’a ressuscité, comme si Jésus ne L‘était pas Lui-même. Peut-être une traduction insuffisante et surtout ma méconnaissance de l’histoire du dogme, on sent dans les textes des pointes vers la totalité de ce que nous croyons aujourd’hui mais aussi d’autres qui seraient très en recul. En revanche, les éléments de certitude dans ce que je lis à présent, c’est ce qui nous concerne : nous. La chance et le bonheur qui nous sont donnés : voir ce que vous voyez… entendre ce que vous entendez, et d’une certaine manière, la tradition, c'est-à-dire la foi vêcue parfois jusqu’au martyre, souvent jusqu’à la sainteté de quelques quatre-vingt ou cent générations de chrétiens, nous place encore plus au cœur de Dieu et de Son Fils que ne le furent les contemporains – physiques – de Jésus. Réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. Là où l’intelligence ou les différentes sciences – appliquées en l’espèce aux saints écrits (et il est toujours passionnant et plus qu’utile d’aller aussi aux écrits des autres chemins et religions, tous témoignant de l’intuition humaine pour Dieu) – là où nos moyens butent, triomphent la révélation de l’amour et le fait de l’Incarnation : personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Réponse de Job : Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu. Par le malheur, infligé par Satan selon le livre-parabole à la suite d’un dialogue avec Dieu. Colombe, Fleur-de-Jasmin, Ombre-du-Regard. Il n’y avait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Délicatesse autant que richesse et insondabilité des textes de maintenant. Et leçon contemporaine de nos débats de la semaine, du plan Paulson à la réunion de l’Elysée : Jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions, toute chose est ta servante. Et qui sait dire parmi les « grands » de ce monde, comme Salomon à l’orée de son règne : je suis ton serviteur, éclaire-moi ! Lesdits grands, au mieux, manipulent les foules en jouant sur leur religiosité, ce qui est tout différent et s’approprier, sinon le fond, du moins la forme…

[1] - Job XLII 1 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc X 17 à 24

vendredi 3 octobre 2008

et tu sais ! - textes du jour

Vendredi 3 Octobre 2008
Prier… [1] nous n’avons plus de vêtements de deuil, parce que nous ne savons plus regarder. Cette peur des mots qui fait l’infériorité de l’Europe, cette semaine, où chacun assure que nous sommes différents des Etats-Unis et que tout est solide, alors qu’en Amérique on a pris la mesure des choses. L’AFP définit le mot « technique » de récession tout en soulignant que personne ne l’évoque et que nous ne sommes pas du tout dans cette situation ni à la veille de l’être… Le faire part en latin pour Dom Gaston, ce n’est pas une perte, c’est un exemple. Qualifier et discerner ce que je vois. Il y a longtemps que les gens y auraient pris le deuil. Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu Bethsaïde ! Jésus harangue ses troupes en parlant à ses soixante-douze disciples. Les évangiles, sauf sans doute les apocryphes, n’ont pas retenu leur liste. Indication d’une sorte de chaîne de transmission, l’Eglise-même… celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. Quel est celui qui, sans rien y connaître, défigure la Providence ? Tous ces textes peuvent faire le miel des catastrophistes et autres intégristes ou prêcheurs de l’an mil : de quel côté habite la lumière, quelle est la demeure de l’onbscurité ? Je vais t’interroger et tu m’instruiras. Prépare-toi au combat comme un brave. Job répondit au Seigneur :’Je sais trop peu de choses, que puis-je te répondre ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne dirai plus rien ; j’ai parlé deux fois, je n’ai plus rien à ajouter. On dit : pauvre comme Job ; on devrait dire : sage comme Job. Et d’expérience, je dis : exemplaire et merveilleux saint Job… le psalmiste l’imite : même là ta main me conduit, ta main droite me saisit… je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. Ainsi JL nous faisait-il ouvrir les Trente jours selon Ignace de Loyola… été de 1986. Notre impuissance, notre monde, les situations, guillemets, ainsi reconnues, la réalité reste autre : nous sommes magnifiques dans la main de Dieu, même si nousperdons nos vies et notre temps, nos énergies à nous dépenser en vain et à courir partout. Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Toi. Et tu nous fondes et nous attires. Tu as habité parmi nous… et tu demeures en nous.

[1] - Job XXXVIII 1 à 21 passim ; psaume CXXXIX ; évangile selon saint Luc X 3 à 16

jeudi 2 octobre 2008

au lieu que je te prépare - textes du jour


Jeudi 2 Octobre 2008

Prier maintenant… les anges gardiens, insistance de l’Eglise, puisqu’il y a peu nous méditions avec Gabriel, Michel et Raphaël, les archanges de la Bible et du CoranC’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ; il te couvre et te protège. Prier enfin. Le même évangile que celui d’hier : l’enfant à devenir avec cette observation en sus, la vision, le discernement, le sens de la réalité que nous donnera cette renaissance. Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. Ne peut-on induire, avec précaution, que ces anges à la face de Dieu ne sont pas seulement nos protecteurs à chacun, spécialement et personnellement, mais peut-être déjà nous-mêmes dans l’éternité. Sauf que ce ne sont que des êtres spirituels, alors que nous sommes promis à rester autant de chair. Le malheur ne pourra te toucher. Resopecte sa présence, écoute sa voix, ne lui résiste pas, il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon Nom est en lui. Passage étonnant de l’Exode, d’une précision et d’une force à ne pas négliger ni éluder, ni en raison ni en prière. Mon ange marchera devant toi. Tout cela directement donné par Yahvé à Moïse et que nous lègue le peuple juif. Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Notre époque qui commence une nouvelle donne historique, aussi marquante et novatrice que le furent les drames de 1914, de 1929 et de 1939, comme elle a besoin de ce discernement et de cette protection, de cette perspective. Pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé. Donne-nous Seigneur – et à ceux qui nous dirigent – le sens, la vision et la volonté de la perspective : l’organisation du bien commun et que tout y concourt désormais. Renaissance : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux… au lieu que je t’ai préparé. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole au grand jour, ni la peste qui rôde dans le noir, ni le fléau qui frappe à midi. Amen… [1].


[1] - Exode XXIII 20 à 23 ; psaume XCI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 1 à 10 passim

mercredi 1 octobre 2008

enfant - textes du jour

Mercredi 1er Octobre 2008


Mon père aurait eu cent ans aujourd’hui… le père que je serai pour notre fille. Prier … tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Nous sommes créés, nous sommes conviés à la liberté, nous sommes adoptés et rachetés, mais surtout à chaque instant nous revêtons ou refusons notre qualité, notre situation, notre être filial vis-à-vis de Dieu. Relation suprême et qui nous construit (ou nous empêche si nous ne l’avons pas, ou si nous la vivons mal en rétrécissement ou satisfaction,, bien vainement). C’est un Esprit qui fait de vous des fils. Caracétristique, fonction, « spécialité » de cette personne de la Sainte Trinité la plus mystérieuse et en même temps la plus proche et la plus familière, c’est elle qui nous habite et nous meut, nous rejoint sans cesse dans notre distraction, notre soudain bonheur d’exister et d’aimer tout et autrui, dans nos désespoirs et fatigues s’il nous vient de relever un peu la tête. Mon âme est en moi comme un enfant, un petit enfant contre sa mère. Désespoir de notre fille quand sa mère va à une réunion, hier soir, sans l’en prévenir pour ne pas la chagriner. Au retour, elle ne vient à elle que lentement, comme surprise, que la vie soit revenue. Visage du sommeil maintenant encore, l’ange que nous fûmes chacun, qu’elle est manifestement en ce moment de sa vie, qu’elle sera sans doute pour la fin humaine de la mienne, et celle de ma chère femme. L’autre trinité : enfant, parents et combien l’enfant y tient et la fait, même gestuellement. Enfin, notre esprit. Alors Jésus appela un petit enfant… et celui qui accueillera un enfant comme celui-là en mon nom, c’est moi qu’il accueille. L’évangile suggère – Dieu en soit loué – la scène. Plusieurs enfants, Jésus en appelle un, un choix, un prénom peut-être, un signe sûrement, une parole : laquelle, une familiarité mutuelle, du soin l’un pour l’autre, le prend-il dans ses bras pour l’amener du cercle au centre ? Anonyme pour le reste des siècles et de l’histoire humaine, roi de la parabole décisive. Il atteste notre devenir, un devenir impérieux, décisif, conditionnant tout, notre vie et l’histoire. Je tiens mon âme égale et silencieuse. Le bienheureux psalmiste savait prier, il en était heureux, il reçut le don d’exprimer pour nous tous espoir et désespoir, qui ont nom commun : l’attente. Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais. Ainsi soit-il. [1]

[1] - Paul aux Romains VIII 14 à 17 ; psaume CXXX ; évangile selon saint Luc XVIII 1 à 5