samedi 31 janvier 2009

par la foi - textes du jour



Samedi 31 Janvier 2009



Prier… [1] la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. La célèbre définition paulinienne a son antithèse, Adam et Eve qui, en possession de tout et vivant avec leur créateur, cherchent à pénétrer davantage… pour rencontrer le néant et la vérité de leur dénuement à proportion qu’ils se sont éloignés de Dieu en voulant l’égaler. A Babel, les hommes perdent même leur savoir-faire et la langue qui leur était uniuversellement commune (j’ai toujours pensé que c’était – là – au contraire l’apparition du langage articulé, mais moins efficace que la télépathie primitive se passant de mots et maintenant la communion directe : les mots et le langage, le plus souvent, nous séparent, il y a des explicitations, notamment dans les relations intimes, qui sont désastreuses parce que forcément réductrices et partielles, un regard au contraire est total). La foi, c’est-à-dire l’espérance que se réalise une promesse – explicite, Dieu détient la seule parole qui s’explicitant, est encore plus complète et efficace que les mots qui l’articulent – faisait le bonheur de nos ancêtres spirituels. Abraham obéit à l’appel de Dieu… il attendait la cité qui aurait de vrais fondements… Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’avoir une descendance… ils aspiraient à une patrie meilleure. Avec l’audace des Pères de l’Eglise, que nous n’avons plus du tout, ni en théologie ni en magistère économique et social (le prophétisme est du passé ou de l’avenir, mais l’Eglise pas plus que le reste du monde, n’est actuellement prophétique), l’Apôtre déduit de la disponibilité d’Abraham à sacrifier Isaac, que celui-ci pensait en effet que Dieu peut aller jusqu’à ressusciter les morts : c’est pourquoi son fils lui fut rendu, et c’était prophétique. Un Dieu à notre portée : quittant la foule, ils l’emmenèrent, comme il était, et d’autres barques le suivaient. Jésus comme au puits de Sichem où il va rencontrer la Samaritaine, est harrassé : toute la journée, Jésus avait parlé à la foule… lui dormait sur le coussin à l’arrière. Et c’est « le miracle de la tempête apaisée », mais surtout l’étonnement du Sauveur : Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? Le mot de Jean Paul II a son avénement, qui restera comme le cri du siècle finissant par se remettre d’aplomb : n’ayez pas peur. Et – inverse de la foi ? ou début du chemin vers la foi ? – l’interrogation : qui est-il donc ? alors que ce simple apaisement des éléments mais surtout des âmes, a le cachet divin (alleluia). Serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte.

[1] - lettre aux Hébreux XI 1 à 19 ; cantique de Zacharie Luc 1 69 à 75 ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41


jeudi 29 janvier 2009

fidélité - textes du jour

Vendredi 30 Janvier 2009

L’expérience de notre société, ces treize ans bientôt accomplis – après celle pendant quarante ans de notre Etat et de nos politiques, thèmes et personnages. Le courage de ma chère femme, notre symbiose, le bonheur de vivre et la beauté, le charme de notre fille. Prier… par sa fidélité, l’homme qui est juste à mes yeux obtiendra la vie… Noé, selon l’Ecriture, est le premier à bénéficier de cette évaluation divine. Justice est à prendre dans le sens d’une adéquation parfaite. Etre ce qu’il faut, ce que l’on doit, en somme être soi-même en répondant à l’appel de Dieu, à son plan sur chacun de nous, à son amour. Vous avez accepté avec joie qu’on vous arrache vos biens, car vous étiez sûrs de posséder un bien encore meilleur, et qui durera toujours. Même dans l’expérience la plus concrète et la plus agnostique, la moins référencée à Dieu, il y a du vrai dans cette affirmation, nous sommes habités par des certitudes dont nous n’avons pas assez conscience, et que nous n’ « exploitons » pas pour notre meilleur équilibre. Ne perdez pas votre confiance, grâce à elle vous serez largement récompensés, car vous avez bien besoin d’endurance pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi la réalisation des promesses. Les miracles ne sont que la réponse divine à notre foi, d’une certaine manière – c’est patent dans tous les récits évangéliques – ce n’est pas le Christ qui guérit, mais nous-mêmes Le prenant à témoin de notre foi et de notre supplication. Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-lui confiance, et lui, il agira. Volonté, justice, espérance, des exemples de ce que nous attendons confusément ou précisément : par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. La germination, l’abondance, une certaine disproportion qui est loi de la nature. Le spirituel est naturel. Mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples. Le Christ lui-même, Dieu fait homme, a besoin de cette chaleur et de cette compréhension de ses plus proches. Dieu demandeur autant que nous. [1]

[1] - lettre aux Hébreux X 32 à 39 ; psaume XXXVII ; évangile selon saint Marc IV 26 à 34

le peuple de ceux qui le cherchent - textes du jour

Jeudi 29 Janvier 2009

Passé au cimetière… l’emplacement prolongeant le mien reste vide, je ne sais pourquoi ni depuis quand. Tranquillité et absence de tout. Je me suis demandé à quoi je croyais, ce qui, je ne le réalise qu’en l’écrivant, n’est pas la bonne question. La vraie, l’efficace, c’est à qui je crois ? ou ne crois pas ? Ou alors j’affirme qu’il n’y a personne. Ma réponse à ma question : autisme ? était une sorte de néant apaisé. En repartant, la pensée précise de ma mère m’est venue, je crois à sa présence, je crois à notre éternité, je crois donc à la résurrection, à la vie, et donc à… me voici, mon Dieu, pour ce moment quotidien plus précis. Dans ma totale misère au sens concret du terme, dans celle des miens, dans le paysage cynique et désespéré de notre pays qui n’a plus de bergers ni de gouvernants, au sens vrai et beau de ces termes, je viens à Toi. A Vous. Les textes d’hier, l’explication des paraboles : Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l’interrogeaient sur les paraboles. Les Douze, par vocation, par appel, institués pour fonder et encadrer l’Eglise, certes ! soit ! c’est décisif. Mais autour du Christ enseignant et restant ensuite dans son intimité, comme un premier cercle : ses compagnons, nous, les lambda… voici le peuple de ceux qui te cherchent. [1] Comment sont-ils gratifiés ? rien n’est caché sinon pour être manifesté, rien n’a été gardé secret sinon pour venir au grand jour … celui qui a recevra encore, mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. Notre véritable avoir, notre identité fondamentale, c’est de chercher. Voici Jacob qui recherche ta face. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle celui qui a promis. Ainsi soit-il ! ainsi soyons-nous… et déjà l’absentéisme à la « messe », l’auteur de la lettre aux Hébreux le relève : ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encourageons-nous

[1] - lettre aux Hébreux X 19 à 25 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Marc IV 21 à 25



entendre - textes du jour

Mercredi 28 Janvier 2009

Prier… [1] par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui leur sainteté. Commentaire de l’icône du Christ-Roi par l’auteur de l’épître aux Hébreux, long parallèle entre le grand-prêtre du rite mosaïque et la figure du Messie Rédempteur, expression qui « passe » difficilement quand elle est appliquée à Jésus, Dieu fait homme, mais est vêcue plus facilement quand il s’agit de nous, récurrence du grand débat sur le salut à tous, pas seulement offert, mais effectif, ou au contraire à un petit nombre selon le mérite ? selon la prédestination ? Ce dernier débat me semble horrible. Je crois en Dieu et en son Fils incarné, j’implore de Les aimer davantage en Les connaissant mieux chaque jour et à chacune de mes respirations, mais je ne peux concevoir que l’Amour infini, inspirateur et condition-même de l’Amour fasse des tris entre les vivants, ses créatures, toute chair comme y insiste la Genèse à chacune de ses étapes d’Adam à Noé, que nous soyons soumis au hasard, à des choix préétablis ne dépendant aucunement de nous ou au contraire dépendant totalement d’un singulier triomphe que nous aurions sur nos faiblesses. Je crois au salut et à l’accomplissement de tous et de tout, à terme. Dans ma vie quotidienne, peu importe ce que croient ou ce que font les autres, cela les mènera personnellement au bonheur par des voies que tous nous ignorons mais qui sont certaines. La piété, les états de vie, la sainteté-même – si elles sont nos traits, pour certains d’entre nous, tant mieux ! lessentiel n’est pas là. Je suis – moi – appelé à l’équilibre et selon des moyens qui me sont offerts et proportionnés, par la prière, cette prière, et par l’espérance. A d’autres, il est donné d’autres moyens et d’autres voies : cela leur est propre. Jean et Pierre selon l’évangéliste, après la Résurrection, chacun des destins, des chemins, des spiritualités et une attache différente au Seigneur. L’essentiel peut alors être entendu, toujours dans cette substantielle lettre aux Hébreux : quand le pardon est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour les péchés. Le sacrifice valable – mais si mystérieux – a été offert par Dieu fait homme. Sacrifice de Lui-même. Humainement. C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu, explique Jésus à ses disciples qui viennent d’entendre ex cathedra la parabole du semeur et, précisément, la leçon de nos diversités. Or, les disciples eux-mêmes ne comprennent pas davantage que le tout venant : Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? à commencer par le sens de la vie terrestre et du ministère du Christ, le sens de sa Passion et de sa Résurrection ? Et Jésus explique mot à mot. Ainsi pour nous, ainsi pour moi, quotidiennement, selon les petites aventures ou l’intense détresse, l’enfermement du jour. Ou de la nuit.


[1] - lettre aux Hébreux X 11 à 18 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc IV 1 à 20

mardi 27 janvier 2009

la volonté de Dieu - textes du jour

Mardi 27 Janvier 2009

Rarement comme maintenant, j’ai ressenti que je suis au commencement. Travailler, prier, espérer, aimer, travailler… [1] vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais… je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut, j’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée. La prière de Marie est une action de grâce, le compte-rendu d’une expérience reliée à celle de ses ascendants, une invitation à l’univers et aux générations à venir à rendre la même action de grâce. Le psalmiste prend Dieu à témoin, il ne cache pas ce qu’il éprouve et ce qu’il a expérimenté, la « propagation de la foi », le témoignage ne sont pas autre. Les miraculés dans le Nouveau Testament, ce qu’il a fait pour moi. Ta mère et tes frères sont là dehors qui te cherchent… Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. Avec soin, l’évangéliste et Jésus omettent le père. Puisqu’il y a le Père. Un père qui a d’ailleurs – une des intuitions décisives et tellement novatrices au moins dans l’expression et amenant à bien des pistes encore implicites – de Thérèse (docteur de l’Eglise, comme l’autre, celle d’Avila) : Dieu a cœur de mère autant que de père, masculin-féminin se résolvent complètement en Lui. Nous sommes créés et nous nous accomplissions ici bas par différence avec Dieu : mort, masculin, féminin mais le retour à Lui nous rend à l’éternité et à cette résolution des différences et des complémentarités. Alors, je t’ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c’est bien de moi que parle l’Ecriture. Frères et sœurs du Christ, selon que nous faisons la volonté du Père (laquelle est fondamentalement de croire en son Fils), et le Christ, totalement dédié à la volonté de ce même Père. C’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés. En faisant cette volonté, en consentant au plan de notre rédemption, alors que nous n’avions pas consenti à notre état paradisiaque initial, nous donnons à Dieu ce qui d’une certaine manière lui manque depuis notre péché original : l’offrande de notre liberté. Histoire et parcours de chacun. Jamais plus libre qu’en Dieu-même. Il sest penché vers moi dans ma bouche, il a mis un chant nouveau. Leçon à l’accent si moderne : l’ancienne alliance ne présente que l’ébauche du bonheur à venir, et non pas l’image exacte des réalités.


[1] - lettre aux Hébreux X 1 à 10 ; psaume XL ; évangile selon saint Marc III 31 à 35

lundi 26 janvier 2009

envoi - textes du jour

Lundi 26 Janvier 2009

Prier… [1] Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze. Beaucoup d’appelés mais peu d'élus. Il s’agit de l’universalité des humains, appelés à la foi, à la participation au Royaume. Mais les moissonneurs, les ouvriers, les « propagandistes », leur nombre souhaitable est illimité, les ouvriers sont peu nombreux, la moisson est abondante. Le regret du Christ, encore soixante-douze, chiffre respectable et qui sans doute a une signification symbolique, pas seulement comme multiple de douze, ou plutôt, parce que c’est un multiple. L’aboutissement, nous n’avons pas à le savoir, qui sera dans le Royaume, et ce qu’est ce Royaume … une proximité à Dieu et à nous-mêmes, aux uns aux autres. Toutes les questions que peuvent poser nos termes et nos vocabulaires, nos modes terrestes n’auront aucune application, dépassées… en revanche, ce qui nous incombe, ce qui est notre vie, c’est le travail de la moisson. On ne sera jamais assez nombreux, tant la moisson est abondante. Conseils de disponibilité de l’envoi initial aux conditions de vie, de route, d’accueil, et le message c’est la proximité du Royaume. Non du tout, la catastrophe anncée par tant de sectes et aussi de gens à la foi littérale aujourd’hui, comme si notre époque était pire et définitivement perdue comme aucune autre avant elle… ce qui est évidemment faux, chaque génération sa bêtise, ses aberrations, son matérialisme, ses ivresses et Dieu épargne Ninive et il s’en fallut de peu que Sodome et Gomorrhe soient sauvées. Paix à cette maison… là, guérissez les malades… et faisons ce qui nous est habituel, des institutions, des fondations, ce que détaille Paul à son fils adoptif. Affirmation qu’on peut être apôtre – et quel apôtre que ce Paul, hors des Douze, n’ayant pas rencontré le Christ du vivant terrestre de Celui-ci – sans autre critère d’élection que l’expérience du Ressuscité et un envoi. Le message n'est pas non plus une annonce directe du Christ, ce n'est pas encore la Bonne nouvelle en elle-même, et le discours d'envoi, l'ordre même de mission ont comme préalable une prière au maître de la moisson. Missionnaires et missionnés sont appelés à la même relation à Dieu.


[1] - Paul à Tite I 1 à 5 ; psaumeCXVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

dimanche 25 janvier 2009

chemin de Damas - textes du jour

Dimanche 25 Janvier 2009


Prier…[1] Allez dans le monde entier, oproclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. La double universalité. Partout et tout le vivant, tout le créé (il n’y a de vivant que le créé, c’est-à-dire de relationné à Dieu), ce que j’ai pris depuis quelques années, la mort d’un animal cher, comme une adresse englobant non pas les seuls humains mais les animaux aussi. Les promesses de la vie sont piur tout et tous. Je prends la vie au sens d’un plein accomplissement, d’un plein aboutissement, d’un rayonnement et d’une communion mutuels. Le Christ précise les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants. Ces signes sont tous la pléintude de vie, parce que la mort ne nous atteint plus, la mort dans tous les sens possibles du terme. Paul est fondé sur une expérience : l’apostrophe du Christ qu’Il persécute dans la personne des chrétiens, et sur une conviction (qui complète l’enseignement pastoral de Jean) : ce monde tel que nous le voyons est en train de passer. C’est dit et cru depuis plus de deux mille ans, le monde change mais ne passe pas, il semble souvent empirer… alors… D’abord, c’est en nous qu’il passe : notre existence et son terme inélucatble (mais heureux), et ensuite le temps, l’espace autant que le bonheur et le désesoir nous sont liés, sont subjectifs. La création, dont nous sommes, nous englobe et nous dépasse. Ce que nous pouvons seulement mesurer c’est l’action de Dieu en nous, les répercussions et conséquences dans notre temps et dans l’histoire, dans le monde de l’amour, de la haine, de l’intelligence et de l’imagination, de la bêtise et de l’égocentrisme. Notre vision – partielle mais nous permettant de distinguer Dieu et les autres – a ses repères : une force croissante, celle de Saul au début de son ministère, Dieu en nous, dans certains de nos proches, la grâce. Une lumière venant du ciel l’enveloppa soudain de sa clarté. Il tomba par terre et il entendit une voix qui lui disait. Il me semble que toute prière est « chemin de Damas ».

[1] - Actes XXII 3 à 16 ou IX 1 à 22 ; psaume CXVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VII 29 à 31 ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 18

mardi 20 janvier 2009

lundi 19 janvier 2009

obéissance - textes du jour



Lundi 19 Janvier 2009



Prier… ce que nous faisons de notre vie ? de la vie ? ce que la vie fait de nous ? emportés par la nacelle du temps qui nous abîme et nous décompose ? ou bien dans le vent des circonstances, selon le souffle de l’Esprit quand nous y sommes attentifs, la sculpture de notre création ? Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? La question est au Christ et non ces disciples dénoncés comme scandaleux. Ils pourraient répondre eux-mêmes, mais cela n'intéresse personne. Ils sont les disciples de leur maître, leur comportement est le fait de Celui-ci, non le leur. Jésus les défend : ce sont des gens comblés… par Lui… A vin nouveau, outres neuves. Le chrétien inaugure une vie nouvelle, d’autres comportements, il est jeune. Mais un temps viendra où l’Epoux leur sera enlevé ; ce jour-là, ils jeûneront. La prescription, le retour aux anciennes prescriptions ? ou est-ce un deuil et une attente dominés par la nouveauté, déjà expérimentée mais pas encore actuelle ou plus tout à fait actuelle. Il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. La prescription, le conseil, l’habitude ne sont pas des commandements rituels, mais l’attache d’une personne. Une personne humaine au parcours analogue au nôtre. Jusqu’à la mort, jusqu’au plus profond de nos angoisses et faiblesses. Modèle d’obéissance – mystère aujourd’hui que l’obéissance, rente de situation pour ceux qui l’exigent d’autrui ? mesquinerie ou intrusion dans la vie d’autrui, d’un peuple entier parfois s’il n’y a ni discernement ni échelle de valeurs mais pétition de supériorité physique ou mentale ? ou conseil amoureux de celui qui nous précède et nous invite à continuer de le suivre. Pendant les jours de sa vie mortelle, il a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication… Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéisannce par les souffrances de sa passion… L’obéissance, imitation du Christ. Qu’est celle-ci, sinon l’accomplissement d’une vocation et la relation à son Père. Nous tous, notre rédemption et notre salut, le renouveau de la création en filigrane de cette vocation et de cette relation. L’obéissance n’est plus le discernement d’un autre sur nous, mais notre discernement de Dieu. Ce n'est pas subir mais être. Pas ce qu’il y a à faire, mais ce qu’il y a à être. Vin nouveau. [1]


[1] - lettre aux Hébreux V 1 à 10 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc II 18 à 22


samedi 17 janvier 2009

vendredi 16 janvier 2009

sans la recevoir avec foi - textes du jour

Vendredi 16 Janvier 2009

Prier… [1] Jésus à notre portée, le paralytique descendu par le toit, saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils faisaient… Chacun est exaucé, les porteurs sont accueillis, le malade est guéri, les objecteurs sont rencontrés sur leur terrain et ont leur réponse. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant ‘’Nous n’avons jamais rien vu de pareil’’. Combien ce sera différent devant Pilate, Anne et Caïphe, et pourtant Jésus parlera et raisonnera de la même manière, il guérira l’oreille du soldat blessé par Pierre. Cette lutte contre l’incroyance jusqu’au sang et qui – du vivant terrestre du Christ comme du nôtre à présent – reste si souvent du domaine de la spéculation, est présentée par l’apôtre comme le suspense du septième jour de la création. Entrer dans le repos de Dieu achevant son œuvre : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Toujours l’enjeu, la destinée et la promesse de notre divinisation. Cependant la parole qu’ils ont entendue ne leur servit à rien, parce qu’ils l’ont entendue sans la recevoir en eux avec foi.


[1] - lettre aux Hébreux IV 1 à 11 ; psaume LXXVII ; évangile selon saint Marc II 1 à 12

jeudi 15 janvier 2009

mardi 13 janvier 2009

tout le monde te cherche - textes du jour

Mercredi 14 Janvier 2009

Prier…[1] des aveux et propos d’amitié, des aveux d’intense souffrance et des témoignages d’incompréhension et de fausse lucidité entre amis qui devraient communier ou au moins s’entr’aider, déchirements, inutilité de la souffrance quand elle est donnée, provoquée et entretenue par des humains à d’autres humains. Ce que je reçois en confidences par courriel, ce que ma femme me commente du Ravensbrück de la lumineuse Germaine Tillion (lumière de l’intelligence et de la bonté, quand elles sont réunies). Ainsi par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le démon. … Ayant souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l’épreuve. Mort infinie du rédempteur et vie quotidienne du Christ, guérissant avec simplicité, sollicité de toutes parts, bougeant, priant, s’arrêtant, parcourant. Sagement humain, divinement présent. Nous tous, au contraire, bien ambigus et pressés : tout le monde te cherche. Aujourd’hui ? Cherchez le Seigneur et sa puissance, recherchez sans trêve sa face.


[1] - lettre aux Hébreux II 14 à 18 ; psaume CV ; évangile selon saint Marc I 29 à 39

tout ce qui va son chemin - textes du jour

Mardi 13 Janvier 2009

Prier… [1] commentaire paulinien d’un psaume présentant le Christ à partir de l’homme : tu as mis sous ses pieds toutes choses … il n’a pas honte de les appeler ses frères. Difficulté que présente pour moi depuis que je l’ai lu, il y a maintenant longtemps, ce verset : il était normal qu’il mène à sa perfection, par la souffrance, celui qui est à l’origine du salut de tous. Le Christ, Fils de Dieu et Dieu lui-même, est évidemment parfait, même dans sa dimension d’homme, et cela de sa conception à sa mort. La résurrection manifestant cette perfection que n’a certes pas produit la mort et qui est au contraire plus évidente puisque la mort ne peut l’entamer. Cette sentence justifiant les dolorismes est également malsaine, à la fois parce qu’elle ferait rechercher la souffrance comme moyen de perfection (et pour moi la recherche de tout bien au lieu d’une recherche pure et simple de Dieu, en tant que tel et parce qu’il est Dieu, est une déviation, et une forme subtile du paganisme) et parce que ce serait de l’échangisme, quelque chose en échange de la souffrance, des « mérites » par nous-mêmes. Je ne crois en vie spirituelle que dans l’élan de notre amour et dans le don de Dieu en tout, y compris pour que jaillisse de nous cet élan. Mais à la limite, les mots-mêmes de l’Ecriture, parce qu’ils sont humains, si inspirés qu’ils soient, ne sont que des chemins vers une réalité que nous ne pouvons atteindre tels que nous sommes et où nous en sommes. Le texte a pour finalité de nous montrer que le salut vient du Christ, qu’il produit notre fraternité avec Lui devant Dieu, son Père. Poésie du psaume dont est tiré l’argument de l’épître : tout ce qui va son chemin dans les eaux. Tranquillité du Sauveur, enseignant sans contradiction pour une fois et guérissant un possédé tant pour celui-ci que pour empêcher « l’esprit mauvais » qui le tient, de l’identifier : Es-tu venu pour nous perdre ? je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. Lutte mystérieuse en quoi consiste notre salut. Bataille de Dieu avec qui, avec quoi ? mais bataille. Nous le vivons en nous.

[1] - lettre aux Hébreux II 5 à 12 ; psaume VIII ; évangile selon saint Marc I 21 à 28

lundi 12 janvier 2009

ils partirent - textes du jour



Lundi 12 Janvier 2009

Prier…[1] quatre appels, les disciples deux par deux, des frères, deux couples. Simon et André sans âge et travaillant pour eux-mêmes, Jacques (nommé avant Jean) et Jean aidant leur père. Une entreprise en plan, une autre qui peut survivre. Tout cela se passe « en marche », en marchant, sans dialogue : il vit… Jésus vit… L’autreur de l’épître aux Hébreux précise la forme de ce dialogue dont rien ne nous est rapporté : souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères sous des frmes fragmentaires et variées, mais dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils… Le dialogue est un appel, et un appel à suivre, ce qui est un départ. Vocation d’Abraham : un dépaysement intense ; vocation des disciples, changement d’état. Un appel par le Christ.


[1] - lettre aux Hébreux I 1 à 6 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Marc I 14 à 20


dimanche 11 janvier 2009

mes pensées au-dessus de vos pensées - textes du jour

Dimanche 11 Janvier 2009


Prier… [1] les paroles définitves, là est la source vêcue de la religiosité de l’homme, son retour à notre époque, note-t-on de toutes parts dans l’ensemble euro-américain (Europe occidentale-Canada-Etats.Unis). Nos besoins, le chritianisme ne répond pas par des ersätze mais par leur étanchement promis à terme, avec accomptes intimement reçus : vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenserr votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Ecoutez et vous vivrez. Comparaisons très concrètes, fréquentes dans notre Ecriture (la rechercher dans le Coran et dans le bouddhisme), celles du repas, de la nourriture, pas du tout des bien-être abstraits dont la psychologie moderne est friande. Repas et noces, abondance et gratuité. Mais c’est du concret que l’on va non à l’abstrait mais au spirituel, l’âme irriguée par l’esprit. Richesse des deux affirmations désisives, de ces exhortations qui sont autant d’éléments d’identification d’un Tout-Puissant accessible pourtant : cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu’il est proche… mais un Dieu tout autre que l’idée que nous nous faisons de Lui ou de ses volontés ou inspirations… car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins. … Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, mes pensées, au-dessus de vos pensées. Comment franchir la distance, comment communier, s’entretenir, voir ? étreindre ? Le Christ, désigné par le Baptiste, authentifié mystérieusement mais nettement, selon l’évangile : du ciel, une voix se fit entendre : ‘’ c’est toi, mon Fils bien-aimé ; en toi, j’ai mis tout mon amour ‘’. D’une certaine manière, c’est de père à fils, la salutation de l’ange à Marie. Alleluia. Conclusion du disciple que Jésus aimait : ce qui nous a fait vaincre le monde, c’est notre foi. … Le témoignage de Dieu, c’est celui qu’Il rend à son Fils. La vision de la colombe, évoquant l’Esprit, quand Jésus sortait de l’eau, venant d’être baptisé par son cousin, est la vision du Christ lui-même, tandis que la voix se fait entendre de tous. L’Eglise primitive, l’enseignement de Pierre attachent de l’importance à cette séquence. Dieu fait homme, en la personne du Fils, mais la relation constamment affirmée du Fils au Père et du Père au Père, la prière de Jésus, fréquemment observée par les disciples, les interventions du Père, soudaine : mise en scène, le ciel, l’Esprit, la Trinité, le cosmos, l’incarnation, fresque immense et intimiste que nos soifs et faims, la nécessité de notre rédemption et de nos conversions, nous font voir.


[1] - Isaïe LV 1 à 11 ; cantique Isaïe XII 2 à 6 ; 1ère lettre de Jean V 1 à 9 ; évangile selon saint Marc I 7 à 11


samedi 10 janvier 2009

au service du mensonge - textes du jour

Samedi 10 Janvier 2009


Prier… [1]. Un homme ne peut rien s’attribuer sauf ce qu’il a reçu du Ciel. Jean Baptiste paye d’exemple, leçon très actuelle de démocratie, de tâches et de missions de chacun ne tenant pas à celles qui les exerce, ni aux disputes ou adulations des disciples. Quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Le bonheur par autrui, le bonheur d’autrui qui fait le nôtre, et non l’inverse. Expérience courante. Le message du Baptiste est plus profond, quoique partant de cette vérité d’âme et l’établissant. Lui, il faut qu’il grandisse, et moi, que je diminue. Le parfait collaborateur. C’est ma joie et j’en suis comblé. … Le fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai. L’autre expérience, celle mystique où nous maintient l’évangéliste : ce qui nous donne l’assurance devant Dieu, c’est qu’il nous écoute quand nous faisons une demande conforme à sa volonté, c’est-à-dire selon notre vocation, notre identité. Prenez garde de ne pas vous mettre au service du mensonge.

[1] - 1ère lettre de Jean V 14 à 21 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean III 22 à 30



vendredi 9 janvier 2009

ils s'étonnaient - textes du jour

Prier… [1] on parlait de plus en plus de lui. De grandes foules accouraient pour l’entendre et pour se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait, dans les endroits déserts, et il priait. Prière et désert, Jésus maître de Lui-même, un succès et une notoriété qui ne l’entament pas, signe s’il en est que pour Lui, sa mission est toute tracée, qu’Il en sait les tenants et aboutissants, et que cela ne L’épuise ni ne Le définit. Il est au-dessus mais Il l’accomplit parfaitement, souverainement. Je le veux, sois purifié. La foi, le témoignage sont de notre ressort. Il y a dialogue des destins, Jésus change les nôtres, mais à Lui nous n’ajoutons rien, nous ne Lui donnons que l’occasion de nous guérir. Celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie. je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu… Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. Dialectique johannique, témoignage des faits, témoignage de l’Esprit qui nous rendent nous-mêmes témoins et croyants, les deux allant de pair, et nous faisant entrer en possession de la vie éternelle. Dans ma vie, le lien entre cela et les yeux qui se ferment pour la mort, les deuils, les anniversaires, le vieillissement, les ensevelissements dans la terre et dans l’usure de nos mémoires. La vie : pourtant ? ou interrogation ? La mort nous concentre, que nous en soyons témoins ou quand ce sera la nôtre.


[1] - 1ère lettre de Jean V 5 à 13 ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Luc V 12 à 16

jeudi 8 janvier 2009

et ils s'étonnaient - textes du jour

Jeudi 8 Janvier 2009


Prier… [1] Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Pourquoi ? il est connu, c’est son village, sa synagogue d’enfance et d‘adolescence : il vint à Nazareth, où il avait grandi, une trentaine d’année de vie de famille et de profession à la suite de son père. Le texte ? impressionnant ? ou bien une sorte d’intuition collective ? ou lui-même que l’assistance découvre ? Lorsque Jésus, avec la puissance de l’esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues et tout le monde faisait son éloge. En fait, on attend de voir… Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre d’Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction, il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libre, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération… ’ Et voici que Jésus ne commente pas : Il se présente. Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Toute la vie de foi, maintenant, et depuis les quelques années où Dieu vêcut parmi nous, a cette démarche. L’Ecriture s’accomplit. La vie quotidienne en est changée, le rapport que chacun confusément cherche avec l’univers, la divinité s’établit : ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Donc, une délivrance vis-à-vis de chacune de nos astreintes et d’abord de nous-mêmes. Etre né de Dieu ? croire en Jésus Christ. Combien nous en sommes loin, fatras d’objections, multitude des chemins religieux, inorganisation de nos journées, de nos nuits, de nos vies… pauvreté, anxiété, dispersion. Notre rapport aux autres, critère et moyen de tout, Dieu n’est pas inaccessible, il est dans notre relation à autrui. Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.

[1] - 1ère lettre de saint Jean IV19 à V 4 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Luc IV 14 à 22

mardi 6 janvier 2009

bouleversés de stupeur - textes du jour

Mercredi 7 Janvier 2009

Prier… [1] Il n’y a pas de crainte dans l’amour… et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour. Valable et éprouvé en psychologie amoureuse, en vie de couple mais en faisons-nous l’application dans ce que nous vivons de Dieu. Jésus avait obligé ses disciples à donner eux-mêmes de quoi manger à la foule, il les fait Le quitter de la même façon. Pour quoi ? Quand il les eût congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. La marche sur les eaux : les disciples crurent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Cette absence de crainte qui caractérise la perfection de l’amour, nous met aussi dans une certaine relation avec le monde, les circonstances, les autres.Contempler et voir n’est pas connaître ni comprendre : en eux-mêmes, ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé. Renvoi à la liturgie, à ce qu’est la communion. Renvoi à la toute puissance effective de Dieu, que nous espérons mais qui – manifestée – nous stupéfie. Nous reconnaissons que nous demeurons en Lui, et Lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit.

[1] - 1ère lettre de Jean IV 11 à 18 ; psaume LXXII ;évangile selon saint Marc VI 45 à 52

une lumière s'est levée - textes du jour

Mardi 6 Janvier 2009

Prier malgré tout ou à cause de tout… [1] Tout ce que nous demandons à Dieu, il nous l’accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous faisons ce qu’il lui plaît. Syllogisme ? notre infidélité rendrait notre prière de supplications stérile… les commandements, rapportés à l’amour de Dieu et de notre prochain, sont-ils aussi clairs que nous les observions et de grand cœur ? et quel est le bon plaisir de Dieu gageant en quelque sorte le nôtre. L’échangisme avec Dieu ? Discernement : examinez les inspirations pour voir si elles viennent de Dieu… d’expérience, celles de mes illusions, je ne crois plus à ces critères de joie sans cause, de consolation subite ou de perception en soi de ce qui me trouble ou me pacifie. Jean d’ailleurs ne pratique pas comme cela : voici comment vous saurez si l’Esprit de Dieu les inspire : tout inspiré qui proclame que Jésus Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Discernement des vrais et des faux bergers, discernement aussi de ce que nous sommes par rapport à nous-mêmes. La foi, une foi précise en un Dieu fait homme qui a un nom et une époque de naissance, qui a une mort. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. Les disciples entameront leur ministère à partir du moment – conditionnant tout en eux – où ils auront reçu manifestement l’Esprit saint (la Pentecôte), Jésus, lui, baptisé avec manifestation de l’Esprit, commence son ministère dès que Jean Baptiste est hors jeu. Dialectique des faits mais aussi du texte : la raison de se convertir est donné, un suspense commence, le Royaume des cieux est tout proche
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[1] - 1ère lettre de Jean III 22 à IV 6 ; psaume II ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à 25

lundi 5 janvier 2009

nous reconnaissons - textes du jour

Lundi 5 Janvier 2009

Prier malgré tout ou à cause de tout… [1] Tout ce que nous demandons à Dieu, il nous l’accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous faisons ce qu’il lui plaît. Syllogisme ? notre infidélité rendrait notre prière de supplications stérile… les commandements, rapportés à l’amour de Dieu et de notre prochain, sont-ils aussi clairs que nous les observions et de grand cœur ? et quel est le bon plaisir de Dieu gageant en quelque sorte le nôtre. L’échangisme avec Dieu ? Discernement : examinez les inspirations pour voir si elles viennent de Dieu… d’expérience, celles de mes illusions, je ne crois plus à ces critères de joie sans cause, de consolation subite ou de perception en soi de ce qui me trouble ou me pacifie. Jean d’ailleurs ne pratique pas comme cela : voici comment vous saurez si l’Esprit de Dieu les inspire : tout inspiré qui proclame que Jésus Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Discernement des vrais et des faux bergers, discernement aussi de ce que nous sommes par rapport à nous-mêmes. La foi, une foi précise en un Dieu fait homme qui a un nom et une époque de naissance, qui a une mort. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. Les disciples entameront leur ministère à partir du moment – conditionnant tout en eux – où ils auront reçu manifestement l’Esprit saint (la Pentecôte), Jésus, lui, baptisé avec manifestation de l’Esprit, commence son ministère dès que Jean Baptiste est hors jeu. Dialectique des faits mais aussi du texte : la raison de se convertir est donné, un suspense commence, le Royaume des cieux est tout proche.


[1] - 1ère lettre de Jean III 22 à IV 6 ; psaume II ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à 25


dimanche 4 janvier 2009

tu seras radieuse - textes du jour

Dimanche 4 Janvier 2009



Prier quand même et surtout. [1] On marche vers l’Epiphanie, parallèle à faire et vivre entre cette solennité, cette marche des rois, cette reconnaissance du Christ et de sa place dans l’Histoire et parmi les civilisations, et d’autre part l’Apocalypse, synthèse mystique de toute l’Histoire, et symboliques de la manifestation divine aussi. Pas de dialogue entre les « mages » et les parents de Jésus, mais la joie et l’adoration. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se proternèrent devant lui. Peut-être l’itinéraire d’Abraham, et de la multitude d’étoiles évoquant sa descendance, il en apparaît une décisive que deux millénaires ensuite suivent des mages venus d’Orient. Les prophéties moins opérantes que l’attente et la foi ; l’étoile … ce mystère, c’est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile. L’Eglise ne le vit pas assez : le dialogue interreligieux ne bouge pas vraiment, et surtout le cœur à cœur avec tous ceux qui ne vivent pas la même foi ou disent, avec une honnêteté que n’a jamais le croyant, car tout croyant – surtout, le croyant – reste partagé entre la lumière et la ténèbre, entre son infirmité native et entretenue (par orgueil et incrédulité précisément) et ce qu’il reçoit de forces en Dieu. La Jérusalem céleste de l’Apocalpyse est hiératique, magnifique, mais celle d’Isaïe est vivante : alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera… sur toi se lève le Seigneur et sa gloire brille sur toi. Tant de grandeur, mais notre condition présente ? il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.


[1] - Isaïe LX 1 à 6 ; psaume LXXII ; Paul aux Ephésiens III 2 à 6 ; évangile selon saint Matthieu II 1 à 12

samedi 3 janvier 2009

c'est qu'il ne l'a pas vu - textes du jour

Samedi 3 Janvier 2009



Prier… [1] la mort, irresponsabilité totale alors que je dois protéger mes aimées. La désirer, c’est ne pas les aimer et les tuer. Et bien entendu avoir mis Dieu au néant son compagnon.

Prier… une théologie du péché pas du tout courante : la matière du péché, l’intention de pécher, etc… qui d’ailleurs n’a plus prise sur la plupart des chrétiens, lesquels ne se « confessent » plus sauf les candidats à la sainteté dans des mémoires posthumes ou presque : Sœur Emmanuelle ou l’Abbé Pierre. Jésus est apparu pour enlever les péchés et il n’y a pas de péché en lui. Quand un homme demeure en lui, il ne pèche pas ; quand il pèche, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne le connaît pas…. Tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. Le péché est donc un manque bien plus qu’un acte ou un comportement, manque d’une relation à Dieu, et ce manque tient à une méconnaissance et à la désespérance. La peine connaissance, voir Dieu, nous exonère, nous libère du péché. Le péché est un état. Piste à creuser et surtout incitation à prier : peu importe notre état, sinon nos actes qui sont l’effet de notre mauvais état, l’essentiel, le décisif, est la connaissance de Dieu. Impossible à atteindre humainement, mais donnée par le Christ à sa venue et qui est notre participation à sa divinité : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Voir Dieu, c’est Le devenir, est une affirmation johannique qui me poursuit depuis longtemps, avec son préalable ou son codicille, décisif chez un tel mystique, et un tel intime du vivant de Jésus : Dieu personne ne l’a jamais vu, et pourtant, le même écrit que son témoignage est oculaire ; ce que nos yeux ont vu, ce que nous avons touché… Et Jean Baptiste renchérit, au bord du Jourdain : Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.



[1] - 1ère lettre de Jean II 29 à III 6 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 29 à 34


vendredi 2 janvier 2009

c'est lui qui vient

Vendredi 2 Janvier 2009

Prier [1] … que monte vers Toi, mon Dieu, notre Dieu, ma prière-notre cri d’espérance et de confiance, que nos mains soient avec Toi à ton œuvre d’amour, que nous ayons ton regard de compassion et de curiosité pour toute notre époque, pour tous nos semblables, que nous soyons à l’affût de chaque commencement de bonheur et de chaque détresse pour augmenter partout la paix et la confiance en Toi…. Je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. Et pourtant le Baptiste est spirituellement intime du Christ, et Celui-ci le proclame le plus grand parmi tous les prophètes d’Israël et de notre humanité d’attente. Jean Baptiste qui ne dit rien de lui-même et ne fait que reprendre Isaïe : je suis la voix qui crie dans le désert, aplanissez le chemin du Seigneur. Préparez-vous, soyez vous-même, allez comme les vierges au-devant de l’Epoux, allez ! Il n’est personne, ce prophète, que la voix d’un texte décisif. Celle du présent, celle de l’accomplissement. Tout cela s’est passé à … avec quel soin, les évangélistes nous ont laissé les moyens de dater et de situer, même si beaucoup se discute en géographie et en chronologie. Mais on ne discute pas du néant. Ou de l’imaginaire. Nous serons sans honte devant lui, lors de sa venue. La rencontre finale, nos adolescences tendues vers l’amour inconnu, nos chemins de vie aux tâtons divers et peu efficaces, mais en gros dirigés vers la musique, vers la lumière et cette fraicheur-chaleur qui signifie pour nous le retour à l’accueil. Marie retenait tous ces événements… gardez en vous-même ce que vous avez entendu depuis le commencement… c’est lui qui vient … elle demeure en vous, l’onction par laquelle il vous a consacré, et vous n’avez pas besoin qu’on vous instruise… la terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Commencer.

[1] - 1ère lettre de Jean II 22 à 28 ; psaume XCVIII ;évangile selon saint Jean I 19 à 28


jeudi 1 janvier 2009

Marie par contraste avec tous - cardinal de Bérulle

qu'il t'apporte la paix - textes du jour



Jeudi 1er Janvier 2009

Prier… [1] tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers. L’étonnement dans l’évangile. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Combien de vocations religieuses féminines, de vies monastiques, de prière quotidienne ont été et seront inspirées par ce verset. Les bergers repartirent. Même la Trinité connaît ce mouvement d’allées et venues, venir du Père, y retourner. Les noms dans la Bible, dans l’écriture, dans certaines des civilisations humaines, transmission du nom, dation d’un nom. Voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu, l’Esprit de son Fils est dans vos cœurs, et il crie vers le Père en l’appelant : Père ! Sens ? tu n’es plus esclave mais fils, et comme fils, tu es héritier par la grâce de Dieu. En droit de la famille, dans toute civilisation humaine, cela change tout. Croire en Dieu, c’est se savoir un autre sort que soumis à tout, soumis à la mort, et limité en tout par autrui et par nous-mêmes. Esclave de moi-même, de ce que je ne connais pas en moi et de ce que je connais en trop. Bénédiction finale ou inaugurale – prescrite naguère ou suggérée aujourd’hui qui n’est pas d'une époque religieuse mais d’une attente que trop d’analystes prennent pour une appétence religieuse, et que je crois plutôt le comble de notre déboussolement et aussi de notre exploitation par nos propres systèmes de gouvernance, d’intelligence et d’interprétation de nous-mêmes… Que le Seigneur te bénisse et te garde. Dieu n’est pas une espérance (parmi d’autres, donc un objet que nous caressons ou fabriquons ou imaginons et souhations). Il permet notre espérance, sans lui, pas d’espérance. Que le Seigneur te bénisse et te garde, parce qu’Il existe souverainement et a souci de toi. Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Toute expérience amoureuse, de rencontre amoureuse nous dit cette joie d’être regardée, et que celle/celui que nous aimons manifeste ainsi son amour pour nous en nous regardant, exclusivement – expérience de la petite enfance qui attend le regard maternel ou paternel, le réclame et y répond par son sourire. Que le Seigneur tourne vers toi son visage, réponse à notre demande-attente, qu’il t’apporte la paix, réconciliation avec nous-mêmes, avec les autres, avec les circonstances, avec le jeu de nos cartes et de nos déboires, la paix terreau et aboutissement de tout. Bénédiction qui nous y amène.


[1] - Nombres VI22 à 27 ; psaume LXVII ; Paul aux Galates IV 4 à 7 ; évangile selon saint Luc II 16 à 21