mardi 30 avril 2013

ils parleront de tes exploits, annonçant aux hommes tes exploits, la gloire et l'éclat de ton règne - textes du jour

Mardi 30 Avril 2013

Hier
 
Cinéma à Questembert. L’arrivée par l’église pivot du bourg, mais comme installée bien après coup, à côté respectueusement de la magnifique halle du XVème siècle, plus belle, massive, développée encore que celle de Milly-la-Forêt. La salle m’est familière. Un des génériques : réclame pour la mutuelle locale, joliment illustrée, me rappelle une conscience dont je ne tiens pas compte depuis mon implantation ici. La musique. L’époque où les concerts, Munich et surtout Vienne, m’étaient aisés, Zthènes d’une autre manière, ces trois capitales avec également leurs grands musées. Vie de l’esprit, mais la musique est celle des sens, de la méoire, de l’imagination, le mental enfin physique, purement, et sans contour, qu’élan ou arrêt. Ma chère femme et la nostalgie de son « ami-musicien », pas de musique classique, ou presque jamais sur notre chaîne « hi-phi ». Comme je ne l’ai jamais supportée en « ambiance », je ne peux travailler (écrire ou lire) que dans le silence, concentré et dans l’univers que me proposent un auteur ou le sujet que je cherche à traiter, c’est aussi un appel à m’arrêter, à ne rien « faire » pour écouter. Appel voisin de l’exhortation de mon cher Dom X. : taisez-vous ! et une demi-heure quotidienne de prière sans rien, de présence apparemment sans… mais que je sais d’expérience, si dense. D’ailleurs, la forme de présence à Doeu qui m’est depuis longtemps et si heureusement familière, « gustativement », est celle d’une sorte de venue très sensible, très nette, sans avertissement mais sans brusquerie non plus, venue de Dieu, la brise perçue par Elie. Oui. Elle me met toujours à genoux, d’âme, et en action de grâce pour l’instant et pour l’entier de mon existence.

Film exceptionnellement intéressant, d’hypothèse très ingénieuse. Parabole d’une des évolutions de notre planète et de notre civilisation si nous ne cuonquérions pas substantiellement, massivement l’espace : autre scenario. Vers 1973-1974, il y avait eu Soleil vert, l’hypothèse du surpeuplement et de l’alimentation d’une population survivant dans la semi-obscurité d’une pollution verte et cadavérique, par le traitement précisement, le rcyclage des cadavres humains. Ni l’espace pour chacun désormais empilé sur son voisin ni la végétation et son cycle de vie, n’étaient plus disponibles. Les privilégiés s’euthanasiaient en musique, seuls chacun, dans une immense salle de cinéma projetant d’admirables paysages, ceux perdus dans un passé désormais inimaginable. Ce soir, une espèce d’ailleurs, presque sans consistance physique, pas plus consistante qu’une poussière lumineuse dans le creux d’une main, s’introduti dans le mental des espèces vivantes dans les planètes qu’elle conquiert. La Terre reste d’apparence humaine, elle est devenue socialement idyllique, scientifiquement au summum, notamment sur le plan médical, économiquement sans histoire, mais chaque être humain a désormais une âme qui n’est plus la sienne, il est exproprié mentalement de lui-même. C’esttiré d’un roman de science-fiction d’une ou d’une ou d'un Stephenie MEYER qui l’a également mis en scène. Le dénouement est peu prévisible, le salut des quelques survivants, dramatiquement exposé, est comme toujours – dans la vie – celui de l’amour, de l’alliance, de la promesse lesquels subjuguent tout et sont irréfragaables : Les âmes vagabondes. Deux récits depuis des mois m’attirent et que je mènerai avec plaisir dès que j’aurai (enfin) rédigé ce que je dois à d’autres et à moi-même : mes fois et ma foi (sexe si tard mais si violemment constant, rencontre, spirituel, existence, sans exhibition mais sans fard plus encore pour la relativité des sentiments que pour l’absolu, souvent, des sensations et des circonstances : l’autre et la perception qui m’en était donnée, le souvenir reconnaissant et communiant qu’il m’en reste, Dieu et tout le relationnel dans mon existence) et quelque chose, de plus en plus complexe, affirmé, dépassant mes moyens de récits et de langage, comment notre amour conjugal, à la préhistoire si cahoteuse et incertaine, se distinguant mal originellement de ce que je m’étais habitué à vivre et même à attendre en forme de concours où se détachreiat objectivement le meilleur vécu et la plus jolie et gratifiante personne au féminin, comment son soudain développement, son éclosion totale et protégée par l’instant mutuel du mariage (oui, le sacrement !) ont radicalement transformé mes comportements, mes pulsions, donc ma vue du monde selon mon insertion quotidienne, et comment, si je reste égoïste et égocentré selon l’expérience et le dire de ma très chère femme, je suis plus encore ex-centré, projeté dans la responsabilité que j’ai reçue d’elle et de notre fille, comment mon existence n’a plus de fin que leur bonheur : j’y arrive mieux pour notre fille que pour ma chère femme, parce que précisément pour notre fille nous sommes deux… l’écrire me le fera sans doute découvrir autrement, et situera presque tout de mon existence jusqu’à présent, de mes parents, de la fratrie, de toute rencontre, en une perception que je sais par avance, le langage et le concours de Dieu dans la vie humaine « ordinaire », hors vocation monastique ou sacerdotale et des célibats qui sont de fantastiques paris et de vrais témoignages, ce concours et ces mots, accompagnements, significations de chaque jour sont ceux du couple, de la famille. A partir de quoi le souci du pays, l’expression créative, la dignité du travail, etc… et en sus la gratification insigne de rencontres, d’amitiés, d’affinités cultivées et dialoguées : j’ai aussi reçu ces chances, différentes à chacune des époques de ma vie.

Le désespoir des chômeurs, des licenciés, des rancardés : concret alors que les remèdes existent, forts. Le désespoir de gens de sensibilité dite de gauche (peuple de gauche, ou peuple de droite ? non, peuple de France, la France composite apparemment, ethiniquement, religieusement, géographiquement, mais la France à l’unique histoire et à l’unique mental), désespoir de ceux qui ont cru à une politique de gauche, et désespoir qualifié différemment mais du même ordre : le ressenti d’un saccage. Désespoir pour un pays, un peuple, une France qui s’enfonce par incurie de ses dirigeants, pas seulement d’une économie ruinée par imprudences, inactions des pouvoirs publics et par incompétence ou avidité d’un patronat revenu au droit divin (expression sans sens puisque Dieu et le bien commun vont de pair, sont de désirance analogue). "Mon" ancien attaché de défense, période Kazakhstan, me courielle son désespoir, qui est celui de tant (la hideur d'une photo. de groupe de nos dirigeants à une commémoration franco-allemande, où seule la Chancelière semble à peu près vigilante... une grande part du prestige de François MITTERRAND, même chez des gens de droite censément, a tenu à son allure, à la majesté d'un homme, en même temps : allure de l'esprit, qu'à sa culture... vendredi dernier chez un habitué des manifestations anti-mariage pour tous et anti-gauche, je le constatais encore). Je lui réponds : désespérer n’est ni digne de nous, ni de notre continuité, tant que nous sommes valides. Et il y a ce mot de MAURRAS (que j’ai très envie de relire, alors que sa lecture exhaustive en 1971-1972 pour un mémoire de science politique, fut ma première grande expérience intellectuelle, juste à la veille de commencé d’être publié dans Le Monde) : en politique, le désespoir est la sottise absolue. … et en court métrage, tout à l’heure, sur des agrès et attractions de foire dont je ne connaissais que quelques-uns surtout au Prater de Vienne, cet aphorisme du constructeur-psychologue essayant les conséquences de ces vertiges et libérations : la pesanteur est une erreur.
 
Ce matin
 
Chaque matin, je m’éveille avec la sensation que je suis en fin de vie, abandonné de ressources physiques, morales, physiologiques, abandonné aussi par le temps qui m’échappe totalement. Je ne cours plus, alors que dans mes quarante ans d’attente, j’avais la sensation d’une course et d’une avancée : combien c’était illusoire, mais maintenant c’est celle d’un plafond, au-dessus de moi, de plus en plus bas. Le notant ainsi maintenant, la vue qui n’est jamais habituelle et ne le sera jamais de ce paysage avec premier plan d’arbres et d’arbrisseaux que couvre avec douceur et finesse le printemps, et arrière fond la rentrée de mer et l’autre rive qui fait horizon, me dit, non pas le contraire, mais quelque chose d’autre : je suis associé à la vie. Ce qui rejoint ma pensée d’hier en arrivant au cinéma : ce qui m’intéresse et me passionne le plus à présent, et qui dépasse même l’ordre affectif, c’est la vie de notre fille, la suite de son existence, pour l’heure à l’époque des germes mais déjà structurée intimement par une personnalité et une liberté que j’ai ressentie dès les échographies, dès l’amplification dans toute la pièce où nous consultions du battement rapide, si assuré, merveilleusement horloge, d’un cœur, de ce cœur, de son cœur. Ce que sera son existence, son expérience et son combat pour la responsabilité d’elle-même, oui, c’est l’aventure suprême dont il me sera – je l’espère et le demande – donné d’être témoin, peut-être un des dialoguants. Oui, ma petite fille chérie, toi qui viens d’inventer une sorte de répétitif voisin du « bla-bla » : oui-oui-oui-oui très continu pour le signifier que mon air et ma chanson lui sont familiers et connus. Cela au téléphone. Pour quelques jours encore. 

Prier… dans la certitude et dans le besoin, Dieu me rendant à cette vertu que GOETHE considère comme la plus grande pour l’homme : l’admiration. Oui, Seigneur, que de choses et de gens admirables dans Ta création et dans ce que, par Toi, l’homme est capable de faire et édifier et même de maintenir… On le traina hors de la ville pensant qu’il était mort [1] L’aventure humaine d’autant plus grande et signifiante qu’elle est référencée. Mais quand les disciples se groupèrent autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. La mission et la vie de Paul. Luc, hstorien de nos origines en Eglise, nous apprend à lire le quotidien, à discerner les grandeurs et à faire de toutes circonstances un lieu spirituel. Et de tout lieu ou moment de vie, une récurrence et un point de départ : Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient maintenant d’accomplir. Les disciples conclusifs, nous donc avec eux, et Jésus prophète de Lui-même et de nous : je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elels n’arrivent ; ainsi lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Quant au destin propre du Fils : il faut que le monde sache que j’aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m’a commandé. Ainsi soit-il pour nous, pour moi, puisque c’est et ce fut pour le Christ


[1] - Actes des Apôtres XIV 19 à 28 ; psaume CLV ; évangile selon saint Jean XIV 27 à 31
 

lundi 29 avril 2013

une femme le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur qui se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole - textes du jour

Lundi 29 Avril 2013

                         Prier… [1] Catherine de Sienne qui soutint un anti-pape. La sainteté a peu à voir avec les actes de gouvernement (vg. pontifical) ou les opinions et engagements politiques, qu’il y en ait est excellente t montre la diversité des tempéraments et des circonstances, mais la sainteté est simplement le miroir de Dieu en nous, l’exemple de ce que Dieu accomplit en celles et ceux qui ont cette foi à « soulever les montagnes » et se donnent donc à Lui. Ingéniosité du commentaire donné aujourd’hui de Jean Paul II, plus encore pour l’Europe qui se cherche parce qu’elle s’est arrêtée en chemin depuis une vingtaine d’années, que pour la « promotion de la femme », thème trop masculin, y compris chez ses protagonistes femmes. Jésus nous renvoie à un singulier dialogue qu’il n’a qu’avec Marthe : Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. – Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agistes pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas retirée. Sans doute mais entre celle-ci et son Seigneur, pas de texte. Thomas « l’incrédule » ou Marthe « l’affairée » sont au contraire nos modèles, parce qu’ils sont nous, et que nous sommes toujours susceptibles d’une catéchèse particulière, celle de Dieu-même. Il sait de quoi nous sommes pétris. Jean commente :  si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui. rLa conscience de mon péché est une marche en avant, une explication du monde et surtout un explicite besoin de Dieu, de son salut, de son aide, de son discernement. En permanence. Tous nos actes sont expérience autant de notre liberté que de notre péché. De nos limites, pour le moins.


[1] - 1ère lettre de Jean I 5 à II 2 ; psaume CIII ; évangile selon saint Luc X 38 à 42

dimanche 28 avril 2013

tout ce que Dieu avait fait avec eux - textes du jour

Dimanche 28 Avril 2013

Hier
 
Téléphones réguliers de ma chère femme ou de Marguerite pendant leur moment d’Eurodisney (le froid les a fait choisir le parc II et les salles de cinéma) puis dans leur avancée autoroutière. Maintenant, tout juste, notre trésor m’annonçant une mauvaise nouvelle, elle est enrhumée et me signalant un cycle Tintin, demain soir sur W 9 mais à 20 heures 50 : je serai en principe chez Denis à dîner. A son initative, prière du soir, ensemble au téléphone… – Messe anticipée à Penerf, dite par Jean-Eudes, la chapelle repeinte de son plafond en bois, couleur noisette très clair, c’est lumineux et réussi.

Minuit quarante + M’endormais en cherchant des textes au JO numérisé. Consulté mon nom sur Google, impressionnant comme je suis suivi. Références à mes blogs à mesure que j’y écris ou que je prends date. Evidemment, ne plus y mettre mes lettres au PR telles quelles. Me couche à présent.

Ce matin

Cette sensation-certitude de plus en plus nette : sans ma chère femme, sans notre mariage, sans notre enfant, ce qui va tout ensemble, je serais devenu fou, je serais déjà mort.  – Prier… [1] le commandement d’amour mutuel est donné à l’ultime moment de la vie terrestre du Christ. Dans beaucoup de ses rencontres et dialogues, il n’a repris que celui du Lévtitique : aimer Dieu et son prochain, son prochain comme soi-même. Il le donne au momlent de son propre sacrifice, il le donne après que Judas soit parti. Une sorte de battement du cœur, du temps, de l’horloge du destin, le suspense… maintenant… Dieu en retour lui donnera… et il la lui donnera bientôt… je suis encore avec vous, mais pour de temps… C’est le souffle coupé que nous pouvons entendre ce commandement de l’amour mutuel, il nous configure à la Trinité, il est en soi un témoignage de notre sincérité d’une part, et de l’identité divine qui est amour mutuel à son comble. L’amour mutuel est le testament du Christ, la prolongation de son propre amour, humain autant que divin, humain envers chacun de ses disciples (et il a dû attendre le départ de Judas pour ne plus distinguer qui que ce soit en quoi que ce soit), et divin puisque commence la geste finale de la rédemption. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les aurres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. On passe d’un impossible à un autre : l’amour de soi n’est pas le contraire de l’égocentrisme et de l’égoisme, nos pentes naturelles, notre point de vue existentiel, il est déjà une dépossession de soi puisque dans la conscience que nous avons, si douloureusement parfois, de nos limites et de nos infidélités même à nos propres projets et à nos propres vœux, il y a une distanciation et une responsabilité de soi : le creuset de la liberté, du libre-arbitre, notre propre et intime conversion, notre évangélisation personnelle sont bien une pise en charge, une acceptation de ce qui nous a été donné de naissance, par notre naissance. La vie, notre personnalité, notre corps, notre finitude aussi. S’aimer ? alors que… L’autre impossibilité est évidemment l’autre, rebelle à nos projets, à nos images de lui, aux souhaits que nous avons pour une perfection qui n’est peut-être pas la sienne mais n’est que selon nos vues. Le point commun de ces deux impossibilités-difficultés d’amour est bien Dieu. Dieu seul peut nous donner d’aimer. Je l’ai ent tout cas vécu depuis notre mariage, et Lui seul pouvait me faire aller au mariage que toute ma vie j’avais refusé pour de multiples raisons, qui étaient autant de malformations intimes que d’attente de celle qui… et ce fut celle que… que Dieu m’a suggérée, donnée à aimer, et à recevoir. La nouveauté du commandement d’amour mutuel est le signe enfin d’une nouveauté de tout, une nouvauté radicale : j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu… la première création aura disparu… Voici que je fais toutes choses nouvelles. La marque et le résumé, la part que nous y prenons, continuant comme dans notre vie terrestre, comme pour la « première création », à être collaborateurs du Créateur, c’est la mise en pratique de ce commandement nouveau. Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. La principale et la quotidienne, souvent bien douce, mais parfois tellement exigeante, est cette pratique d’amour mutuel. Tout ce que Dieu avait fait avec eux et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi.


[1] - Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ; apocalypse de Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 55 passim
 

samedi 27 avril 2013

il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! - textes du jour

Samedi 27 Avril 2013

Qu’ai-je fait hier ? « Faire »… départ de mes aimées, laborieux, quatre-cinq jours après la date initialement prévue… mon journal vierge, alors qu’autrefois j’avais tant de facilité à l’écrire, sans doute parce que j’étais en pleine activité dite professionnelle et que noter hors cadre et pour moi-même était une respiration. Depuis des années maintenant, je cherche sans doute une autre respiration. Ce matin, le jour déjà clair, levé, avec son origine solaire, son silence de préparation d’une journée, une fraicheur humide et en quelques jours les arbres se sont habillés. – Hier qu’ai-je fait, sinon une énième défense et illustration d’un des multiples brigandages de notre époque (notre propriété à temps partagée, qui va nous être arrachée), des « lettres de château » pour mes hôtes de la veille soit une pratique des Français et des Africains. Le premier m’a inspiré l’évidence, que je vais maintenant écrire au principal responsable de cette dialectique et de cette possible renaissance, que la politique et que l’animation d’un pays ne sont ni une gestion, ni une pédagogie, ni une réforme de quoi que ce soit, mais tout bonnement une réponse à un appel – celui du 18-Juin n’a pas été du général de Gaulle, il a été une attente de beaucoup de Français souhaitant que la défaite militaire et morale ne soit pas acceptée, ne soit pas considérée comme définitive et irréparable, et c’est à cette attente qu’a répondu de GAULLE d’instinct et d’intelligence, réponse et non appel, appel d’un pays et réponse de quelqu’un qui d’un seul coup et par le fait-même est devenu son dirigeant et une référence pour trente ans. Cette manière de voir, de faire et de vivre montre surtout qu’aujourd’hui dans le désossement et la débandade, dans l’échec que nous vivons, la part du collectif, la part de cet acteur, mis en évidence dans notre histoire nationale par MICHELET : le peuple (écriture et réflexion contemporaines de la mise en forme bonapartiste de ce concept et de cette réalité), est considérable. Le politique d’en ce moment doit donc susciter le peuple, c’est-à-dire discerner et faire ressurgir ce qu’est notre entité collective. Je vais tenter de l’écrire au président régnant, du seul fait qu’il est celui en place. Sa psychologie et son parcours personnels, sont secondaires. C’est la fonction qui importe. Les seconds, donnant par leur disparate, la force et la faiblesse de nos « services », me font comprendre rétrospectivement que l’Afrique depuis l’intrusion des Européens, et surtout depuis le débnut du XXème siècle, a toujours été mécontente d’elle-même, en projection d’une identité et d’une vérité de vie, de société à émanciper du présent : présent de l’administration étrangère, puis aujourd’hui présent de dictatures abhorrées et déplacées…

Hier aussi, cette messe paroissiale en chapelle campagnarde, sol en terre battue, charpente dénudée d’une voûte factice, ferveur ou mœurs ? Notre recteur n’a pratiquement aucune éloquence car il ne sait pas dire ce dont il vit lui-même. C’est le problème de « l’intégrisme » en général et celui qu’on lui prête ici, si l’on est un peu extérieur à une mémoire collective qui ne se pose pas de question religieuse mais des questions sociale et morale. Tenir à l’extérieur, à l’expression, mais laisser le for intérieur sans visite puisqu’il est du ressort, très expropriant, de la providence, du salut des âmes, de la dialectique de l’enfer, du péché, et autres éléments de l’âge précédent de l’Eglise. A l’apéritif sur tréteaux, puis en route vers le dîner dans une longère pas encore réaménagée, dialogué avec Christophe T. sur le mariage pour tous, questionnement que j’ai repris avec mes vis-à-vis à table. Pour lui, qui manifeste régulièrement à Paris, il n’y a aucun débat, il est contre, et il me fait soudain saisir l’origine du clivage entre pour/contre. Ceux qui, du dehors forcément mais le témoignage des concernés n’est pas plus recueilli, dialogué et systématisé, publié, considèrent que l’homosexualité est une nature, et ceux qui, au contraire, la supposent aquise et d’ordre culturel. Dans le premier cas, la réponse est libertaire, égalitaire, fraternelle : chacun est bien libre de faire ce qu’il veut. Dans l’autre, il faut éviter une propagation contre-nature, pécheresse même… en empêchant toute structure proposant cette culture, ces espaces, etc… Pour lui donc l’homosexualité est pécheresse, diabolique, manque à un ordre divin assimilé à l’ordre de la nature. Vivant désormais à Paris, un frère et une sœur également célibataires… il a la culture générale de ma génération et de ma formation. A ma question sur les dirigeants de nos décennies, il répond ne s’être reconn dans aucun : CHIRAC, SARKOZY ou maintenant HOLLANDE, sans se définir de droite, il a de la considération pour MITTERRAND, personnage et culture, allure générale. Il est quant à lui monarchiste et là encore revient à des lois de nature, certains peuples qui… et que… nous en sommes un, faits pour la monarchie. Je lui ai promis mon illustration de 2005 sur la crise de légitimité et donnant mon analyse d’une instauration de l’hérédité dans notre Constitution actuelle. Curieusement ou paradoxalement, il n’a pas évoqué de GAULLE, plus détesté de son vivant à droite qu’à gauche (PETAIN et l’Algérie). Couple encore jeune de vendeurs en supermarché, que nous avons pratiqué il y a dix ans, quand nous tentâmes de clôturer un périmètre à ne pas quitter pour nos chiens : elle. Chacun peut faire ce qu’il veut, mais elle ne me demande pas ma propre opinion. Commensaux. Tous natifs d’ici, ascendants agricoles, diversification à leur génération, maintenant les soixante-dix ou quatre-vingt ans. A ma droite, a travaillé dans la maintenance des cabines d’avion, à Roissy. Des amis homosexuels du tonnerre, pas d’objection à la réforme. En face de moi, deux hommes, l’homosexualité contre-nature, à bannir absolument. Si mon fils avait été, etc… des gestes forts de dénégation, abandon, sanction. Les trois avec quarante ans de fidélité conjugale. Le travail trouvé hors de Bretagne en immigration intérieure, pour certains la fortune, pour d’autres l’engagement dans l’armée, la marine… le discours tout fait sur ceux qui ne f… rien, donc ne travaillent pas, en gros l’administration et les services publics, électricité et téléphone…et aussi la confidence : il y a trop d’étrangers maintenant. Ce n’est pas le racisme en définition de couleurs de peau, c’est une sensation, alors que dans notre village, et au chef-lieu du département, on n’est vraiment pas en population contrastée ou colorée. D’ailleurs dans ma journée parisienne, métro compris, et boulevard des maréchaux à pied dans la canicule, j’ai eu une sensation de calme et de convilialité, car ces « étrangers » sont maintenant autant chez eux parmi nous, que nous le sommes de naissance.

Je viens tranquillement à ce moment du matin, la lecture méditée des textes du jour. Le dialogue aujourd’hui de Philippe avec le Christ, qui m’a tant marqué.[1] Je le rapporte à celui qui a clos ma soirée d’hier. Trois quatre enfants dont un oré-adolescent que j’avise, seul à attendre le mouvement de la sortie, dehors. Assis sur un muret, survêtement bleu ciel, ni beau ni laid, expression verbale très moyenne. En vacances ici chez sa grand-mère oarents séparés, il vit avec sa mère à Grenoble, son père est gendarme à la Rochelle. J »’ai été saisi par une sorte de communication sans mots, sans phrases, sans geste. Il m’a d’une manière qui m’a pénétrée, dit une intense souffrance, sobre et pudique, sa solitude pour se construire, et donné une clé autant pour lui que pour beaucoup actuellement quand nous sommes en train – ma génération et celle qui est au « pouvoir » de – chercher comment transmettre du civisme du patriotisme, au fond une déduction dans les comportements et les perspectives de ce qu’est notre vécu collectif, notre héritage commun, notre solidarité obligée pour le futur proche et lointain. Littéraire, matheux ? non, mais l’histoire et la géographie. Il en est pasionné, et c’est précisément notre sujet. Sa famille, les grands parents, sortent. Je lui demande son prénom : Nicolas, lui dis le 6-Décembre à défaut de son saint patron, lui donne le mien, un évêque aussi mais je n’indique aps cetraut commun. L’assure que je vais penser à lui, lui envoyer des forces et lui glisse en viatique, peut-être que lui-même pense à Dieu, en rentrant en lui-même, en demandant… même s’il ne va pas à la messe etc… ce soir quand même… Il marchait déjà en groupe, mais encore un peu séparé pour que nous restions ensemble. Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Le Christ, sachant sa passion, sa mort si proches à cette heure-là répond à son disciple : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant, vous le connaissez, et vous l’avez vu. – Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. Splendide profession de foi, d’amour, d’affection du disciple : pourtant si attaché à son maître, il erst assez imbibé sans en avoir conscience pour aller vers une préférence pour le Père, mais Jésus le relève dans ce mouvement. Au contraire, allant d’âme vers le Père, comme le Christ en son corps qui va être torturé, en son esprit troublé et angoissé, va tout entier, d’âme aussi, vers le même Père, Philippe est totalement avec Celui qui dialogue à présent avec lui sur l’essentiel : croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père et le Père est en moi. Les mots et les pensées humains sont inférieurs, maladroits pour rendre et dire cette réalité, même dans la bouche du Christ. Plus aisément, Jésus confirme : les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Nous sommes mûs, agis par Dieu, donc en création constante et permanente. Cette imbrication mutuelle du Père et du Fils, nous la vivons nous aussi, même si le vocabulaire, la conscience nous manquent. Jésus à la veille de mourir, comble désespérant de l’impuissance, assure pourtant : ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose, en invoquant mon nom, moi, je le ferai. Ai-je jamais rien demandé ? de mémoire, si. De souvenir que mes pleurs de prostrés. Mais maintenant, tout de suite ? Vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les païens. La difficulté du texte, un des multiples fondements du jansénisme, et donc actuellement de « l’intégrisme » qui  doit être en cela respecté, car il a sa cohérence et nous pose une question littérale… tous ceux que Dieu avait préparés pour la vie éternelle, devinrent croyants. Prédestination ? liberté ? les autres ? le salut pas universel quoique l’annonce le soit… Je ne peux le résoudre qu’en rejoignant Philippe et qu’en adorant à genoux et en demande, son Seigneur et son Dieu, notre Seigneur et notre Dieu. Amen.


[1] - Actes des Apôtres XIII 44 à 52 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean XIV 7 à 14

vendredi 26 avril 2013

maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre - textes du jour

Vendredi 26 Avril 2013

Prier…[1] ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Une appréhension physique de qui nous aimons. Le mourant, la séparation d’avec des partants, même pour le simple voyage. La prescience des disciples d’un événement qu’ils sentent plus qu’ils ne savent ni n’identifient. Nos proprers angoisses quand nous saisit ce vertige de l’ « inorientation », repères, structrures, socles, objectifs perdus de vue, de conscience, de psosibilité. Thomas, dit l’incrédule (ou mystérieusement « le Jumeau »), pose, toujours lui, quand il s’agit des racines, en psychologie, de notre foi. Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas : comment pourrions-nous savoir le chemin ? La réponse du Christ n’est ni une direction ni un affichage d’itinéraire et de but du voyage. Notre mort n’est pas un passage vers un endroit d’une certaine manière « connu » : néant ou vie térenelle, pas au choix, mais en réalité. Une réalité que seule notre foi peut nous faire discerner (et atteindre). La réponse du Christ est l’indication d’un accompagnement, dans notre mort, dans l’itinéraire de la Passion, la Sienne, mais que vont vibvre très douloureusement les disciples, effondrement de toute espérance, perte humaine d’un ami exceptionnel, dispersion vécue de l’un à l’autre, épreuve de vérité pour chacun. Pourtant le Christ nous détourne de ce questionnement : ce n’est pas où ? mais avec qui ! et le compagnon, c’est Lui, en chemin, en foi, en but. Notre accomplissement en toutes dimensions. Il est le multiple moyen. Moi, je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Il l’est parce qu’il est le Fils de Dieu, il l’est parce qu’il accomplit la promesse millénaire, inscrite plus encore dans le tréfonds de nos psychologies, de nos attentes les plus indicibles et « folles », celels qui nous rendent fondamentalement analogues les uns aux autres, genre humain, création entière, de génération en génération, en toutes civilisations, cultures, croyances ou certitudes. Le romesse que Dieu avait faite à bos pères, il l’a entiè-rement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus : c’est ce qui est écrit au psaume deuxième : Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré. Cité par l’évangéliste, le psaume répond à une interrogation – jumelle de celle de Thomas à son Seigneur – pourquoi ce tumulte des nations, ce vrai murmure des peuples ? Il est de T’attendre, Seigneur, et de défaillir d’espérance et de désespoir en même temps, tant le présent nous scandalise, tant l’avenir nous paraît incertain, tant le passé si multivalent, est difficile à déchiffrer. Ta réponse est toujours de compagnie, c’est la clé de Ton incarnation, Tu es venu nous tenir compagnie en notre humanité. Je reviendrai vous prendre avec moi (notre mort, ma mort : ainsi… non pas un départ, un aneantissement, une fin, mais la promesse accomplie, le soin et la sollicitude à ce moment où la respiration, tout autre, va enfin se reprendre, libérée), et là où je suis, vous y serez aussi.


[1] - Actes des Apôtres XIII 26 à 33 ; psaume II ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 6

jeudi 25 avril 2013

+ 2011 ... un moine, mon ami, matrice de Dieu

je le dis : c'est un amour bâti pour toujours - textes du jour

Jeudi 25 Avril 2013

Prier… mémoire de saint Marc, un géant pour avoir été le compagnon de Paul puis de Pierre, avoir rédigé selon ce dernier qui l’appelle mon fils, un évangile lapidaire, d’une sobriété percutante et avoir fondé, dit-on, l’église d’Alexandrie, soit une des principales métropoles de l’Antiquité et certainement la plus exposée au synchrétisme, richesse si l’on s’en sort. Une des offres de l’Eglise à l’heure actuelle des recensions de voies et moyens, est certainement sa ressource humaine, la qualité extrême de ses papes depuis deux siècles, la floraison de grands talents religieux et laïcs, une indépendance de jugement par rapport aux modes et aux contraintes, alors même que la formation, à tout prendre, sauf intellectuellement, se fait sur le tas. L’Esprit Saint n’y est pas pour rien, évidemment, la foi structure et ennoblit, équilibre, mais le fait-même de cette ressource est édifiant, à proportion des scandales, des lacunes, des orgueils et des tolérances. L’Eglise continue bien d’être celle des Apôtres. Tenez-vous donc humblement sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève quand le jour viendra. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, puisqu’il s’occupe de vous. [1] Pierre a effectivement prêché d’exemple, il a manifesté, selon les quatre évangiles, tous les « défauts » de la spontanéité, de l’affectivité débordante, des peurs incoercibles (la marche sur les eaux, le triple reniement) mais jamais vanité ni orgueil, jamais une revendication de la première place alors qu’elle lui était doublement dévolue, et par son tempérament le faisant reconnaître des autres, et par le choix-même du Seigneur. Choix d’ailleurs qui n’est pas à la lettre une prééminence, mais une fonction : pasteur des brebis du Christ, socle de la fondation, c’est beaucoup. Et précisément pour un groupe dont la mission est telle : allez dans le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création (pas seulement le genre humain et sur la seule planète Terre). Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. Fait également frappant, les disciples à commencer par Pierre, ne semblent pas avoir souffert affectivement de l’Ascension, du départ physique de leur Maîitre. Mystique du retour attendu et prêché ? je crois davantage à une présence à leur Seigneur, à un zèle tel pour accomplir ce dont ils se surent chargés, à un accompaagnement tel de leur action,de leurs faits et gestes que leur union au Christ était certainement sans commune mesure avec ce qu’elle avait été pendant le compagnnnage des trois ans de ministère public. Comme en attestent leurs Actes, ils étaient surnaturellement portés, mûs, protégés en tant de besoin, délivrés. Nous leur succédons. Les dons et prodiges qu’annonce aux siens le Christ à l’instant de clore son séjour plysique parmi nous, ne sont pas dévolus aux disciples-même, mais à ceux qui deviendront croyants. En mon nom, ils…  Ainsi soit-il ! ainsi soyons-nous…


[1] - 1ère lettre de Pierre V 5 à 14 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 20

mercredi 24 avril 2013

la parole de Dieu était féconde et se multipliait - textes du jour

Mercredi 24 Avril 2013

Prier… vie de l’Eglise à ses commencements, salutations mutuelles, fidélité de fond [1]. Un jour qu’ils célébraient le culte du seigneur et qu’ils observaient un jeûne, l’Esprit Saint leur dit : « Détachez pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés ». Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir… Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénissse, que son visage s’illumine pour nous… Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé...  Ce que j’ai dit ne vient pas de moi ; le Père lui-même qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire. L’humilité n’est pas l’abaissement mais la correspondance personnelle, voulue, heureuse à un dessein, à une utilité, à un vrai rôle. Rien ni personne n’est seul, le Christ lié au Père, Barnabé et Saul-Paul liés à la communauté qu’ils ont créée et organisée. La dissidence n’est pas du ressort de Doeu, elle est notre fait et porte sa conséquence dommageable en elle-même. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver . celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. La parole que j’ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour. Textes rigoureux, transposition dans ma vie personnelle, ma pratique de la vie qui m’est donnée… c’est difficile d’intelligence, c’est impérieux d’âme et d’esprit. Cela suppose la présence à Dieu, une écoute. Elles font, feront ma disponibilité et la suite de ma vie. Tu gouvernes le monde avec justice, tu gouvernes les peuples avec droiture, sur la terre, tu conduis les nations. Troupe et création dont je suis. Sort des miens, du monde, de l’époque. Ton chemi sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations.


[1] - Actes des Apôtres XII 24 à XIII 5 ; psaume LXVII ; évangile selon saint Jean XII 44 à 50

mardi 23 avril 2013

voilà ce qui me rend témoignage - mardi 23 avril 2013

Mardi 23 Avril 2013

                                   Jour blafard et pluvieux, mais je suis en paix intérieure. Hier, tout le possible, un grand moment pour apaiser notre fille, venue se réfugier de sa difficulté de cœur, de comportement, de considération avec son amie de cœur, nous avons parlé, elle m’a dit, je lui ai dit, et nous avons parlé d’autre chose, puis les « petits chevaux » version Kitty. – Revé (et le fait que ce me soit revenu contribue à cette sérénité de maintenant : pendant une trentaine d’années, j’ai mémorisé et pu noter mes rêves deux ou trois fois par semaine). 

                                     La France a toujours fait partie de ma vie. Elle est maintenant un souci de chaque instant, tellement mal traitée par les siens qui n’en font plus qu’un objet de pouvoir, le pouvoir n’étant pas la possibilité que chaque génération donne en corps à la perpétuation de notre avoir et de notre être national, mais une appropriation de quelques-uns selon divers registes et cooptations… Ce livre qui m’est « commandé » depuis près d’un an, que j’ai laissé en plan après quelques pages tâtonnantes à l‘automne, et sur lequel il m’a semblé sécher ces temps-ci, je le ressens mieux maintenant parce qu’il sera l’histoire d’un amour, d’une douleur et d’une certitude. Même s’il devait mourir,  ce pays qui est mien et que j’ai en partage mystérieux avec tant d’autres, au-dedans et au-dehors, peut ressusciter mais que de poussière, de parasite et de linceuls il aura alors secoué. L’expliquer à l’inconnu lecteur ou atteint par la rumeur, le dire et transmettre à notre fille selon elle et faire œuvre avec elle… en sus, elle l’illustrera. L’écriture ses dessins me surprendront, j’en suis sûr, maintenant. – Le vote à l’Assemblée Nationale, hier, sur notre intervention au Mali, est en ce sens fort beau et précurseur, conscience de soi exprimée sereinement par un pays selon ses institutions et ses circonstances du moment : unanimité des votes exprimés, ce n’est pas mal quoique l’entreprise soit …  (je voudrais me tromper, pas tant sur nous, que sur nos amis africains tellement enserrés dans des bandelettes dont nous avons une part de responsabilité) promise à l’échec, car notre solitude se prolongera autant que notre présence. La colonisation ne pouvait à la longue tenir et nous mettait hors d’haleine, mais les dégâts de sa succession s’amplifient de générations en générations. On a traité depuis la Seconde guerre des paix militaires et nucléaires, un peu aussi des guerres d’indépendance, mais pas du tout du mode de vie quand il doit être étatique de gens qui n’en ont jamais eu aucune pratique, sinon par nous et du dehors donc superficiellement. N’a été finalement assimilé qu’une dérive, que nous vivons aussi, mais pour d’autres causes : la vie publique est un lieu d’appropriation par quelques-uns, exactement comme les économies sont un domaine de spéculation (accaparement indirect) ou de spoliation (notamment des forces du travail) par quelques-uns qui se croient fondés en logique et en réalisme pour s’y adonner très tranquillement et à vie. Vice des vies nationales actuelles, vice des relations internationales actuelles, éclipse de l’élan européen, retombée depuis longtemps de la sincérité fervente des indépendances africaines. Energie, fraternité, solidarité : absentes selon tant d’apparences. Mais qu’apparaisse une œuvre à faire ensemble, ne pouvant se faire qu’ensemble et dont la nécessité, l’urgence sont si évidentes que disparaissent les questions d’auteur, alors un peuple est capable de tout, et d‘abord de son unité. C’est d’une cécité de plusieurs décennies que la France périt, qu’elle se blesse en telle part de sa géographie, de sa société, de ses générations et c’est par de telles découvertes qu’elle retrouvera souffle et redeviendra fleur. A sa manière millénaire. D’autres peuples s’y prennent, s’y sont pris, s’y prendront autrement, mais l’ouverture à l’Histoire reprenant est de même mouvement, de même force.

                                         Prier pour que cessent ces dévoiements, que s’éclaurentr les esprits. Prier aussi pour que se sèchent les larmes de chagrin et d’amitié amoureuse difficile et déçue, de notre trésor de fille. Prier pour une certaine fécondité de nos efforts à chyacun. Prier pour ceux qui se sentent délaissés, indésirés, incompris, au féminin c’est plus explicité, au masculin c’est nu et muet. Prier avec tous…avec la douceur d’une pluie grise qui, sous un ciel blanc, tranquillise et immobilise presque cette saison lente à venir. C’était un homme de valeur, repli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur. Barnabé repartit pour aller à Tarse chercher Saul. Il le trouva et le ramena à Antioche. Pendant toute une année, ils furent ensemble les hôtes de l’Eglise, ils instruisirent ue foule considérable ; et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ». [1] Ambiance de sérénité encore plus que de fondation ; Les débuts de l’Eglise, et peut-être ce qu’il va maintenant se passer dans l’Eglise contemporaine et parmi les croyants de toutes confessions pour une même révélation d’un même Dieu unique et compatissant, sont de l’ordre du constat. Une lecture spirituelle de la vie de Dieu structurant et animant l’humanité, des événements, des visages, des rencontres lus enfin selon l’Esprit Saint qui passe toujours avant nous et plus profondément que nous ne saurons, saurions jamais le vibre avec qui que ce soit. Un débordement se produit alors, une joie universelle mais surnaturelle se répand. Une mutation se produit à l’évidence. Les Actes des Apôtres – évangile de l’Esprit, que nous continuons depuis deux mille ans avec plus ou moins d’inspiration selon nos générations – sont ce constat d’une mûe des foules et des personnes. Ce matin, je ne sais pourquoi, mais je vois assez bien le comment, il me semble que s’ouvre à une lumière nouvelle ce qu’est l’humanité en ce moment. Ils annonçaient la Parole exclusivement aux Juifs. Et pourtant, il y avait parmi eux des hommes originaires de Chypre et de Cyrénaïque, qui, en arrivant à Antioche, s’adressaient aussi aux Grecs pour leur annoncer cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur. La puissance du Seigneur était avec eux : un grand nombre devinrent croyants et se converturent au Seigneur. L’Eglise de Jérusalem entendit parler de tout cela, et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche. A son arrivée, voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie. Jésus, de son vivant terrestre, a bien moins de succès. Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-ke nous ouvertement ! – Je vous l’ai dit et vous ne croyez pas.  Jésus parmi nous, nous les détracteurs et les raisonneurs ou plus bonnement les distraits et les machinaux. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. D’une certaine manière, dans cet enclos rituel mais pas bien peuplé, il a cette marche circulaire, ce mouvement brownien d’un troupeau d’ovins, agneau et berger à la fois. Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Des siens, Jésus préfère parler par parabole, et Il nous fait l’honneur de nous prendre nous-mêmes et Sa relation avec nous, comme parabole et chemin de compréhension de sa relation à Dieu, son Père, notre Père. Jamais mes brebis ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN.

                                         Vivre est une grâce, le présent est toujours un commencement qui nous est nôtre, la fraternité humaine se fonde sur cette analogie d’être chacun sauvés et mûs par la même force, nos morts à chacun ne sont pas individuelles, si personnelles qu’elles soient, elles nous apportent enfin la seule conclusion vraie, celle de notre acomplissement, enfin. La joie fondamentale, notamment d’étreinte amoureuse, de communion spirituelle, est de ressentir par intuition frémissante cet accomplissement dont nous ne savons ici bas que les gestations et hésitations. L’Esprit Saint est artiste, souffleur, écrivain de nos vies. Que nous sachions ou non Le nommer et reconnaître ne change rien à la réalité : c'est force ou manque à gagner pour notre équilibre psychique et notre vue des choses (et des gens) finalement optimiste. Alors, la prière... 


[1] - Actes des Apôtres XI 19 à 26 ; psaume LXXXVII ; évangile selon saint Jean X 22 à 30

lundi 22 avril 2013

l'Esprit s'empara de ceux qui étaient là, comme il l'avait fait au commencement pour nous - textes du jour

Lundi 22 Avril 2013

Hier
 
Courriels de Y..[1] et de mon cher J.-B. [2]
Piscine avec Marguerite, son amie de cœur, Eva, si partie de notre trinité, et les enfants de Frédéric. Les « flexibles » dans les deux bassins, l’amusement ensemble, l’amusement de tous, le charme et le naturel de tous les âges de l’enfance, rareté des adolescents et pas de narcissisme, les adultes sans beauté ni laideur, que parents, pas de dialogues que de l’amusement, les bourrades des agrès gobflables, les rires. Je me suis réconcilié avec mon corps, me suis senti mieux quoique j’ai des années de natation à reprendre méthodiquement si je veux aller aux quatre-vingt-quinze ans que je nous souhaite et en « forme »…  Dialogue avec le opère de Frédéric le matin, café et pause dans les élagages et sciages : le bien de famille, une grand-tante, ses propres parents ont racheté les parts. Le Code civil et les Capétiens, l’aîné et la transmission intégrale, la cohérence économique mais les conséquences sociales. Nous ne voyons aujourd’hui que l’argent des dirigeants et le chômage de ceux qui n’ont pas la décision, mais en deçà il y a le cause à effet des régimes de succession et l’organisation de la famille. Ce me paraît bien plus important pour une croissance économique et un équilibre social que les lois de sécurisation de l’emploi, soi-disant, et la réécriture en égalitaire de la légalisation des couples et des adoptions. Nous réparons depuis des années, nous ne fondons plus. Le défi législatif est de combiner les différences de si multiples natures et héritages avec le souci de l'égalité qui est une des vertus de la justice, de trouver l'équilibre tout en laissant toutes posibilités aux évolutions : l'image, l'effort, le courage et le travail du funambule, notre remarquable acrobate vietnamienne de samedi à Medrano me paraissent la bonne parabole. FAIZANT avait dessiné, pour Novembre 1968, de GAULLE avec Mariane sur ses épaules, debout sur son fil à renouer entre ses pieds ledit fil... Légende : on en aura fait des trucs, ensemble.
Initiative annoncée de Marie-Noëlle LIENEMANN, un plan d’ensemble socialiste et écologique, 500.000 emplois. Je l’en crois capable, elle a tenu tête en 1997 à Lionel JOSPIN, qui devenu Premier ministre et sur la trajectoire de l’Elysée en fin d’un quinquennat législatif, s’arrogea le droit d’inventaire sur François MITTERRAND. Elle avait été ministre du Logement dans le gouvernement de Pierre BEREGOVOY, et je l’avais rencontrée dans les accueils et départ de NAZARBAEV en Septembre 1992. L’avais estimée, été allé la revoir dans sa mairie d’Athis-Mons. Animatrice du groupe de la Gauche socialiste avec Jean-Luc MELENCHON, Julien DRAY et cet inspecteur du Travail, TRICOCHE (aux filles ravissantes) colloque de la jeunesse socialiste à Niort, auquel j’avais participé l’été de 1997. D’eux tous, elle est la seule continue et équilibrée. Elle et Ségolène ROYAL me semblent avoir apporté à notre vie et surtout à notre pensée politique. Je n’ai pas rencontré leurs analogues à « droite », elles ne veulent non plus être chef ou porte-parole comme l’est Marine LP. Elles veulent, simplement.
Collationné et mis en mémoire les débats parlementaires au Sénat puis en seconde lecture à l’Assemblée nationale. Isolé les discours gouvernementaux pour mieux les lire. Je vais essayer de mettre en regard ceux d’opposition – ayant réellement valeur de fond. On me dit celui de François Fillon. Etonnant : celui-ci n’a pas de site. Je lui demande son texte. Mais sur le site de chacune des deix assemblées, vérification du sérieux et de l’universalité du travail parlementaire. Les médias ne le font nullement ressortir, trop axés sur « l’exécutif » et notamment sur le président de la République dont les propos n’ont plus de portée, alors que des débats sur questions vg. la fiscalité numérique, l’industrie pharmaceutique, ou des auditions de commission – ainsi Mittal en commission à l’Assemblée nationale (huis clos) le 17 Avril à onze heures  - devraient être mentionnés et analysés aux heures de grande écoute. Document sur cette audion pas encore disponible, le sera-t-il jamais ? -  La manifestation des antis semble s’être déroulée sans heurts mais aussi sans chalandise : la police évoque seulement 45.000 participants. Henri GUAINO menace d’issue maléfique si le mépris continue. Complet oublie que sous NS et lui, ce n’était pas seulement la mésestime des manifestants, cf.   la révolte contre la réforme du régime des retraites, mais la fixation à l’avance par communiqué de l’Elysée du nombre des manifestants dans la rue. – Marie LE PEN se sent menacée. HOLLANDE était à 25% de « popularité » à la veille du retour des otages « camerounais ». 

Ce matin

 Prier… Qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? [3] Pierre, lui aussi apôtre des Gentils… ambiance de la chrétienté originelle et papolâtrie d’aujourd’hui. Ceux qui venaient du judaïsme se mirent à discuter avec lui. La discussion de toujours avec les intégristes. Tu es entré chez les hommes qui n’ont pas la circoncision et tu as mangé avec eux. Les répliques de Pierre ne sont pas celles d’un magistère, d’un pouvoir  mais  cf. le pape François :  n’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le Peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits [4] et l’incohérence entre ce que disent les fidèles et les pasteurs, et ce qu’ils font, entre leur parole et leur façon de vivre mine la crédibilité de l’Église. [5] Du même : C’est vraiment dans le fait de ressentir mon péché, dans le fait de regarder mon péché que je peux voir et rencontrer la miséricorde de Dieu, son amour et aller à lui pour en recevoir le pardon. Dans ma vie personnelle, j’ai vu bien des fois le visage miséricordieux de Dieu, sa patience ; j’ai vu aussi en de nombreuses personnes le courage d’entrer dans les plaies de Jésus en lui disant : Seigneur, me voici, accepte ma pauvreté, cache dans tes plaies mon péché, lave-le avec ton sang. Et j’ai toujours vu que Dieu l’a fait, a accueilli, consolé, lavé, aimé. [6] La conclusion est populaire, ce n’est pas Pierre qui la tire, mais les récalcitrants : en entendant ces paroles, ils se calmèrent et ils rendrirent gloire à Dieu en disant : « Voici que les païens eux-mêms ont reçu de Dieu la conversion qui fait entrer dans la vie ». Echo vécu de l’admonestation du Christ aux Pharisiens : moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. Ainsi soit-il !
 

[1] - ----- Original Message -----
From: 
Sent: Sunday, April 21, 2013 10:45 AM
Subject: re: ils viennent de la grande épreuve, ils ont lavé leurs vêtements - textes du jour
Je viens de lire les pièces jointes à ton billet de ce jour. Je dois dire que je ne suis pas toujours en phase avec tes positions, en particulier quand tu soutiens notre Président qui, à mon sens, devrait davantage écouter tous ceux qui sortent dans la rue, comme nous allons le faire aujourd'hui, pour dire: "Attention, Ne cassez pas les bases de la famille qui structurent notre société. La famille est le dernier rempart contre l'exclusion quand l'un de ses membres tombe dans la précarité ou a des soucis moraux, sentimentaux, physiques, intellectuels... Connaître ses origines est fondamental pour se structurer...
Le communiqué de presse de Tugdual Derville que tu envoies résume très bien ce que je pense. Merci de le diffuser.
Merci aussi pour ce message du Pape François sur la foi et sur l'espérance. On sent un début de cathophobie dans les média et chez certains de nos responsables politiques. La religion a souvent été un mauvais argument pour orienter la politique en France, mais la foi et la compréhension du message de l'Evangile constitueraient pourtant un idéal de vie en société. Il ne faut pas jeter tout cela aux horties et ridiculiser "les naïfs qui croient aux sornettes racontées par les currés". Le Pape ose parler de ses certitudes en évoquant la résurrection du Christ. Cela fait du bien de l'écouter.
La télévision et beaucoup de journaux, comme le Monde, ne sont pas honnètes dans leur présentation de la contestation de la loi Taubira. J'ai beaucoup apprécié l'intervention de François Fillon à l'Assemblée. Ecoute la si tu ne l'as pas déjà fait. C'est très mesuré et plein de bon sens.
Fraternellement,
.
[2] -  ----- Original Message -----
From: 
Sent: Sunday, April 21, 2013 1:00 PM
Subject: Re:
cher Bertrand,
je t'avais repondu longuement mais mon mail refuse de partir, les joies de la technologie.
le mariage pour tous. pourquoi refuser aux homos ce qui est la raison de vivre de 90% des gens? evidement dans l'air du temps et l'ordre des choses, la personne au centre de tout, pourquoi vouloir aujourd'hui exclure qui que ce soit? y opposer le bien etre de l'enfant effarant d'hypocrisie. l'adoption en question? a l'epoque des fivettes, banque du sperme et autres meres porteuses, quand il faut plus de 5ans a certains couples pour adopter dans les regles et une valise de billets pour acheter des enfants au viet-nam ou en colombie (le triple cas d'amis proches). la seule question est le fait de legiferer ou non, je laisse a d'autres ce debat, la promesse d'un entrefilet dans l'histoire ou a defaut en une des journaux du jour. "le printemps francais"? est-ce un calembour ou croit-on vraiment que de casser du pede soit un evenement comparable aux revolutions arabes? tres prosaiquement le debat entre dans ma vie par deux biais, une apprehension d'avoir au diner du soir a repondre aux questions de mes enfants sur le sujet et la hate de quitter neuilly pour echapper au spectacle des drapeaux manif pour tous aux balcons ou dans la rue a la main de bambins blondinets en lodden.
C. heureuse autant que je sache, "l'equilibre" de notre couple faisant exception au milieu des divorces, rapports de force et seances chez le psy qui sont la norme autour de nous. affectueusement

[2] - Actes des Apôtres XI 1 à 18 ; psaume XLII ; évangile selon saint Jean X 1 à 10

[3] - homélie pour la solennité de saint-Joseph, place saint-Pierre, le 19 Mars

[4] - homélie à Saint-Paul-hors-les Murs, le 14 Avril

[5] - homélie à Saint-Jean-de-Latran, le 7 Avril

dimanche 21 avril 2013

ils viennent de la grande épreuve, ils ont lavé leurs vêtements - textes du jour

Dimanche 21 Avril 2013

Hier
 
A propos de ce que j‘écris répétitivement, par force, car de moins en moins, le sujet m’intéresserait, me convcernerait, s’il n’était devenu d’ordre public et émergence d’une nouvelle forme de la vie politique : le mariage pour tous ou le mariage homosexuel… reçu un message de contestation, mais très personnalisé et chaleureux  [1]   Edith  d’abord rétive à notre séance de cirque, version Medrano, s’y est mise. A ma surprise, les clowns, assez banaux ont été la préférence des filles, Marguerite et son amie Eva. Apparemment plus simple que Pinder, moins riche mais moins entreprise, plus fraternel entre artistes et gens de piste. De très beaux numéros : deux ingénieux. Des passages d’animaux d’espèces différentes en dessous ou en-desssus d’une espèce de plus grande taille, un poney sous le ventre d’un cheval avec signe de celui-ci que le petit se trompe de sens,  ou des lamas sautant par-dessus le cou d’un chameau assis. Au « zoo », pour la première fois, vu un chamelon d’Asie centrale de pas quinze jours, alors qu’au Kazakhstan, j’ai vu des milliers de chameaux, mais toujours adultes. Une partie de foot. jouée par des chiens boxers.Une jeune vietnamienne en funambule, faisant des exercices étonnants, certainement très dangereux, sur fil mou, qu’elle chevauche avec grand écart et autres, une passe pour attraper de la bouche un foulard en restant à genoux sur le fil, un équilibre sur la seule tête. Un duo de suspensions-tournoiement.

Un courriel de J.-B. reprenant langue. Leur troisième marche maintenant. Il prolonge ma réflexion de ces derniers mois : la fratrie, qu’est-ce ? à quoi tenait ce lien si évident qu’il englobait tout il y a vingt ans, et qui maintenant existe moins que d‘autres attaches, même celles au passé . Le temps ? sa durée subjective, variable suivant les époques, l’enfance au présent, de projet que pratique, de rêves que fantastiques, l’enfance pour moi qui fut sans lutte, disponibilité à toute affection. Vient ensuite le temps où chaque année semble un progrès, ou une déception, en tout cas constamment la marche en une attente plus ou moins comblée, un projet se précise, et tout se vit par rapport à ce projet, à un but, des butrs à atteindre. Ils furent pour moi clairs, après des années de flou à l’adolescence. Puis vient un autre versant, où l’on vit sur stock, où les objectifs ne sont plus au loin, atteints ou pas, le bonheur ne peut plus être qu’au présent, le cercle est restreint, l’accueil de l’extérieur, de l’autre ou du choc a des impacts différenciés. En ce sens, les deux âges me paraissent contemporains, alors que dans ce passage de l’enfance à un âge adulte, tout est lointain aussi bien la vieillesse que l’enfance. L’enfance – elle – est éternelle, se sent éternelle, ou ignore le temps autre que le présent et l’instant suivant. La fratrie : rapport au temps ? ou à l’ducation ? ou à l’enfance ? la sensibilité à ce que l’on croyait commun et qui ne fut que cadre. La différenciation en fratrie si sensible avec le temps passé est-elle de nature ou selon les apports que chacun reçoit et qui sont différents. Alors qu’en couple, les points communs d’année en année affluent et se manifestent, sans doute par l’œuvre et la vie communes.

Les deux amies dorment là-haut dans la grande chambre, devraient… car elles sont toutes deux devant l’ordinateur de Marguuerite.

Ce matin
 
Bien dormi, sans rêve, ciel clair, silence. Commencement… Prier… Le cirque hier, ce qu’il m’en reste. Le don de ce clown, au sifflet et au geste pour annimer et faire participer l’ensemble de la foule spectatrice, mettre en rythme, interdire, susciter : le vrai art d’animer, parabole pour toute assemblée, en un lieu ou dans le temps. Ce numéro de funambule, le défi, à genoux sur le fil détendu, se pencher sans rouler-bouler dans le vide pour attraper entre les dents un foulard. Comment progressivement, du regard, de la tentative, de la supplication, la jeune acrobate nous a fait progressivement comprendre ce qu’elle tentait de faire, d’obtenir d’elle-même alors que les circonstances, la position, la fatigue (trois fois le numéro chaque jour…) semblaient de plus en plus hostiles. Là encore, intensément, la participation du spectateir, mais cette fois en individue, en communion de couple avec l’artiste, la personne se surpassant et une fois dans le défi ne pouvant plus ni reculer ni avancer. L’instant, et le dénouement, art que n’aurait pas eu l’Européen pour une vraie mise en valeur-action de grâce, fut très lent. Prier pour eux, gens du cirque, prier pour eux, ratés de la politique et de l’animation nationale et européenne, prier pour ce pape aux décisions si rythmées, très attendues mais en germe si révolutionnaires, complémentarité avec Benoît XVI : une certaine banalisation de la papauté en supprimant son caractère viager et en en rendant la décision, l’organisation vraiment délibérative, collégiale. Il y a des chances et de la ressource dans notre espèce, mais sans doute l’épanouissement de ces chances se fera dans de tout autres registres et selon des modes très différents de ceux auxquels nous sommes habitués pour la vie collective : religion, politisue, économie, société, culture. Autre chose frémit, on n’en discerne que le frémissement, ni la forme ni l’orientation. Prier donc… à l’écoute du monde qui peut mener à Dieu. … Que grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrêmités de la terre [2] C’est un peuple universel et sauvé qu’il s’agit. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, la brûlure du soleil ne les accablera plus… Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. Comment ? l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les cinduire vers les eaux de la soyrce de vie… Pasteur qui assure : Mes brebis écoutent ma voix : moi, je les connais, et elels me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais, elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Prière d’adoration, prière de conformation à ce don qu’est la paix, la sécurité. Et… enseignement reçu dans cet accomplissement, vision déjà de Dieu-même : Le Père et moi (le Christ), nous sommes UN.


[1] - ----- Original Message -----
From:
To: "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr>
Sent: Saturday, April 20, 2013 11:50 AM

Je suis intriguée par vos commentaires et pièces jointes !
Vous soutenez François Hollande depuis le début et seriez-vous plus fidèle à lui qu'au Christ ?

Au temps des Romains une confusion semblable à celle d'aujourd'hui régnait et était signe d'une fin proche.
Notre temps et notre France si aimée et si claire est aux mains de  l'obscurité et de la décadence qui se prend pour l'avenir...
Le nom de Dieu en hébreu est fait des lettres homme et femme et il  est vrai que ce sont ces 2 énergies dont Il est fait qui ont été créatrices de l'Univers...
Le couple est un chemin spirituel, non pas stérile mais créateur comme Dieu le voulait: Il nous voulait à son image dans son immense amour... C'est le fondement même de notre vie qui est bafoué aujourd'hui. Je parle par mon expérience : mon mari et moi sommes des artistes  ( mon mari est mort il y a cinq ans ) Nos oeuvres sont totalement différentes, nous avons travaillé dans une liberté totale et notre amour a grandi chaque jour dans cette liberté...
Oui le couple dans sa différence est la plus belle des aventures humaines : je la mets aujourd'hui au dessus de la vie monastique. N'est-elle pas créatrice  comme Dieu est Créateur ? Je vous embrasse et serai heureuse de vous voir avec une pensée claire sur un sujet aussi fondateur de la vie. J'organise un colloque sur Physique quantique et Conscience le 12 mai avec des physiciens du monde entier. 
Serez vous heureux d'y assister
[2] - Actes des Apôtres XIII 14 à 52 passim ; psaume C ; apocalypse de Jean VII 9 à 17 ; évangile selon saint Jean X 27 à 30