jeudi 31 décembre 2015

sainte Catherine Zoé Labouré, religieuse des Filles de la Charité - la médaille miraculeuse . 1806 + 1876




Fête liturgique : le 28 novembre pour la famille vincentienne ;
le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église universelle.


C
atherine Zoé Labouré, neuvième enfant d'une famille de dix-sept, vint au monde le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d'Or. Enfant, elle était surtout connue par son deuxième prénom, Zoé.

À neuf ans, elle perdit sa mère. On la vit alors monter sur une chaise, saisir la statue de Notre-Dame, l'embrasser longuement et la presser sur son cœur en disant : « Je n'ai plus de maman ; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge ! »

À onze ans, la fillette dut remplir l'office de mère au foyer domestique. Prenant la direction intérieure de la ferme paternelle, elle devenait responsable des travaux domestiques. Malgré son peu d'instruction, Catherine s'occupa de former à la piété sa petite sœur et son petit frère. Après son travail, elle se rendait souvent à l'église et priait devant l'autel de la Vierge.

En 1830, après un séjour de deux ans chez deux de ses frères qui demeuraient près de Paris, Catherine Labouré fit trois mois de postulat à Châtillon-sur-Seine et entra au séminaire des Filles de la Charité, rue du Bac, toujours à Paris. Sœur Catherine fut favorisée de grâces exceptionnelles durant les six mois de son noviciat. Au moment de la messe, Notre-Seigneur se manifestait à sa petite servante. Dans sa ferveur, elle désirait voir la Très Sainte Vierge et demanda cette faveur par l'intermédiaire de son ange gardien.

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, le cœur de ce saint lui apparut dans la chapelle du couvent. La Sainte Vierge lui apparut et lui prédit des souffrances à venir tout en l'assurant du soutien de ses grâces maternelles.

Lors de la deuxième apparition de la Reine du ciel, Catherine Labouré reçoit la mission de répandre la médaille miraculeuse par le monde et de faire éclore sur des milliers de lèvres l'invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » La prière fut le premier moyen qu'employa la voyante pour remplir sa mission.

Sœur Catherine Labouré disait le chapelet avec tant d'onction et de grâce que les anciennes religieuses se faisaient un plaisir d'aller le réciter en sa compagnie. « Aimez bien votre Mère du ciel, avait-elle coutume de dire, prenez-la pour modèle ; c'est la plus sûre garantie du ciel. » Son deuxième moyen pour accomplir infailliblement sa mission de faire glorifier Marie et de sauver les âmes fut la pénitence qu'elle accomplit tout bonnement dans les emplois manuels les plus modestes dans lesquels elle se plaisait : service de la cuisine, soin de la basse-cour, garde de la porte.

Son carnet de retraite de 1839 nous révèle son désir de souffrir : « Ô Cœur Immaculé de Marie, sollicitez pour moi la foi et l'amour qui vous attacha au pied de la croix de Jésus. Ô doux objet de mes affections, Jésus et Marie, que je souffre pour vous, que je meure pour vous, que je sois toute à vous, que je ne sois plus à moi ! »

En janvier 1831, Catherine Labouré fut transférée à l'hospice d'Enghien, au Faubourg St-Antoine, à Paris. Employée d'abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle demeura ensuite affectée pendant près de quarante ans à la salle des vieillards, ajoutant le soin de la basse-cour à cet office.

C'est dans cet obscur et généreux dévouement que la mort trouva cette fidèle servante de Dieu, le 31 décembre 1876. Elle trépassa à l'âge de soixante-dix ans. Cinquante-six ans après son décès, lors de l'ouverture de son tombeau, son corps fut trouvé dans un état de parfaite conservation.

Pour un approfondissement :




©Evangelizo.org




SANTA CATERINA LABOURé / Saintc11


saint Jean-François Régis, jésuite - « Apôtre du Velay et du Vivarais» 1597 + 1640)

 
 
Fête liturgique : le 16 juin en France ; le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.

J
ean-François Régis fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier ; toutefois son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis naît à Fontcouverte, dans l’Aude, le 31 janvier 1597. Il grandit dans le cadre d’une famille foncièrement chrétienne.
Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Toulouse, le 8 décembre 1616. Après ses premiers vœux en 1618, il poursuit la longue formation des Jésuites. Il fait ses études théologiques à Toulouse où il est ordonné prêtre en mai 1631.
En 1632, il est envoyé à Montpellier comme missionnaire. Il y prêche beaucoup et s’occupe des pauvres. En 1634, il est mis à la disposition de l’évêque de Viviers, Mgr de la Baume de Suze, pour l’aider dans la visite de la partie sud de son diocèse. C’est dans les rudes montagnes des Boutières qu’il montre particulièrement ses qualités de missionnaire. Il attire les populations par sa grande bonté et sa parole simple.
En 1636, il est nommé au Puy. A la belle saison, il travaille au Puy et pendant l’hiver il reprend ses missions dans les montagnes, car il sait alors qu’il peut trouver les gens chez eux.
En décembre 1640, le père Régis termine une mission à Montfaucon où sévit la peste. Il part en bénissant la ville et en annonçant la fin de l’épidémie. Il retourne secrètement au Puy où pendant trois jours, il fait retraite : « J’ai interrompu mes missions pour me préparer à mourir ».
Le 23 décembre 1640, il reprend la route par très mauvais temps. Il contracte une pleurésie. Au matin du 24 décembre, il se rend à la petite église de Lalouvesc et commence sa mission. Durant trois jours, il travaille sans relâche.
Le mercredi 26 décembre, après sa messe dite à deux heures de l’après-midi, il ne peut regagner son confessionnal tant la foule est dense. Alors, il s’assoit près de l’autel et se remet à confesser. Soudain, dans la soirée il chancelle et s’affaisse. On le transporte à la Cure. Pendant cinq jours encore, il lutte contre la maladie.
Le 31 décembre 1640, peu avant minuit, il dit au Frère Bideau qu’il « se trouvait au plus mal ». Et tout de suite après « Ah ! mon Frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis ». Puis il commença de dire la parole du Christ expirant « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ». Ayant fini, il finit aussi sa vie. Il était âgé de 43 ans et 11 mois.

La dévotion populaire pour le père Régis commença le jour même de sa mort ; il fut l'un des plus illustres missionnaires de la Compagnie de Jésus et l'émule de saint François Xavier même si son apostolat ne s'exerça pas hors de France.
Jean-François Régis a été béatifié en 1716, par Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721), et canonisé en 1737, par Clément XII (Lorenzo Corsini, 1730-1740).
Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France. En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières.
Pour un approfondissement biographique :
>>> Saint Jean-François Régis



Sources principales : ardeche.catholique.fr; wikipédia.org  (« Rév. x gpm »).
 
 
 
 
 
 
SAN GIOVANNI FRANCESCO REGIS /

de la vérité ne vient aucun mensonge - textes du jour

Jeudi 31 Décembre 2015

Ciel clair, chant des oiseaux, petites tâches ménagères de fin de nuit et début de journée : caprins, chiens, thé pour ma chère femme. Trainées roses soudaines : gaudete ? Cynisme abominable d’une seule personne en recel inouï, sans précédent, de nos institutions, faisant se coucher tout le monde, Premier ministre, ministres, élus pour son affaire de révision constitutionnelle, dévoyant les esprits (les sondages écrasants en faveur de la possibilité de déchéance des binationaux), une seule personne aura tué la gauche, il est vrai pas très bien portante depuis 1993 (et le suicide de Pierre BEREGOVOY si c’en fut un, mais si ce ne fut pas ce fut un assassinat pour qu’il ne parle pas, et de quoi aurait-il parlé, sinon de turpitudes), tué la gauche en ne faisant rien pour la sauvegarde de notre patrimoine industriel et intellectuel, et désormais en faisant infiniment plus que son prédécesseur contre les libertés et un ordre juridique faisant des libertés la priorité (ce qui n’empêche en rien la vigilance mais cultive le civisme, seule antidote à long terme au terrorisme), un seul homme répétitivement nie la démocratie : la réforme régionale sans consultation… dispose de tout : Alstom, Areva, les redistributions en télécommunications et télévisions… chaque semaine nous apprend et nous confirme cette monocratie d’un homme sans apparence, sans voix, sans génie que de s’être approprié nos institutions et d’avoir donné complètement le change, quelques mois de 2011-2012… et prospèrent dans cette ambiance d’autres cynismes : les cumuls de chacun des présidents de région, le scandale d’un ministre de la Défense président de « sa » région…, Les Français laissés à eux-mêmes : la tolérance de tout et d’abord de l’immoralité. Double responsabilité d’un peuple qui ne dit mot et d’un élu traitre aux espérances qui l’avaient porté. Maître-mot maintenant : la parole présidentielle… qui fait loi. Une Christiane TAUBIRA désavouée, se déjugeant et redoublant de consentement, sera donc signataire de ce qu’elle réprouvait. Comme pour le quinquennat en 2000, il est suavement répété que l’état d’urgence à perpétuité et constitutionnalisé, la manipulation de notre nationalité en droit ne changent rien et que… « Si Marine passe… », évidemment la responsabilité des votants, mais plus encore de FH qui en cinq ans nous aura forcé à ne plus voir d’autre solution que cette issue-là, car pour renverser l’échiquier, blackbouler des nuls et des sans-charismes s’aplatissant devant leurs chefs respectifs, qui … ? En regard, la Suisse, même sur les sujets difficiles et d’apparence technique et aussi, face à cette propagande constante au sujet d’une menace religieuse aussi textuelle que l’état Mein Kampf contre la France et contre les Juifs… cette profession de foi d’IBN ARABI.
Prier… la misère nous place au bon endroit et nous inspire le seul cri qui vaille et se fasse entendre… je ne vous ai pas écrit que vous ignorez la vérité, mais que vous la connaissez, et que de la vérité ne vient aucun mensonge [1]… Tous nous avons eu part à Sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce… Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu Sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Cela se lit, se relit, se vit, ne se commente pas. Le christianisme n’est ni une morale ni une religion ni une exhortation à la prière ou à l’espérance… même s’il donne raison et vie à toutes ces acceptions et pratiques et présentation… il est fondamentalement, uniquement la foi au Christ, en tant que Dieu fait homme. Sans Lui, qui aurait vu Dieu, qui verrait Dieu, qui serait sauvé ? C’est par Lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans Lui. Puisque cela est, notre espérance est fondée. Notre foi fonde l’espérance et exige charité, compassion, amour mutuel, et même une certaine pitié de nous-mêmes, chacun ayant pitié autant que conscience de soi, offrant donc sa pauvreté et se remettant pour tout à Qui l’a créé et le veut vivant, gagnant, heureux à terme, immédiatement rayonnant pour les autres, pour ses proches, pour le monde en bon coopérateur de la Création divine. Ainsi soit-il !


[1] - 1ère lettre de saint Jean II 18 à 21 ; psaume XCVI ;  prologue de l’évangile selon saint Jean I 1 à 18

mercredi 30 décembre 2015

Ibn Arabi l'antidote de DAECH et du FN


 
Ibn Arabi l'antidote de DAECH et du FN
 
 
Chers amis
Mauritaniens et français
Bonjour
ce poème arabe d'un authentique musulman,érudit et soufi IBN ARABI,
traduit en français par le Mauritanien Ahmed Salem ould TAH 
Je vous suggére de l'accrocher à vos cœurs 
et d'en faire large diffusion sur les réseaux sociaux.
. Cordialement
 
Mohamed EL HACEN
Professeur à l’Université de Nouakchott
Consultant
 
 
 
إذا لم يكنْ دينِي إلى دينِه دانـِـي
 
لقدْ كنْتُ قَبلَ اليوْمِ اُنْكرُ صاحبـِي
فمَأْوًى لغِزلانٍ و دِيرًا لرُهْــبانٍ
 
وأصْبَح قلبِي قابِـلاً كلَّ صـــورةٍ
و ألْواحَ تَوْرَاةٍ ومُصْحَفَ قُرْءانِ
 
و كعْبـةَ حُجَّـاجٍ و كَــهْفًا لنــاسِـكٍ
رَكَائِبُهُ فالحُبُّ دِيـــنيِ و إيمــاني
 
أَدِينُ بِدِيــنِ الحُــبِّ أنَّي تَوَجَّــهتْ
*محيــي الدين بن عربـي (1165 ــ 1240)*
 
"
 
 * "IbnArabi* *: Théologien, érudit et soufi andalou  né à Murcie en 1165,
mort à Damas en 1240 ;  ** Mouhyi -Eddine ** : sa pensée et son œuvre
constituent  l’un des jalons les plus marquants du soufisme  musulman *».
 
 *Son mausolée à Damas a été construit au seizième siècle par le sultan ottoman Selim 1er*
 
Auparavant,  je récusais  mon compagnon
dès lors que sa foi n’était point semblable à la mienne.
Mais à présent, mon cœur accueille toutes les images :
il est gîte pour  la gazelle et monastère pour  le  moine,
il est ka’aba pour le pèlerin  et  retraite pour l’ermite ;
Il est tablette de Thora et Livre de Coran
Je professe la foi  de l’Amour où que se dirigent
ses montures : 
Aimer est ma religion et ma foi.
 
traduction Ahmed-Salem Ould Tah

vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais - textes du jour

Mercredi 30 Décembre 2015

Les levers du jour, les encres fines sur fond blafard : les branches nues de nos arbres, la demi-lune à l’ouest avec le demi-éclairement qui se nuance à l’est, un rai blanc paraphant le tout : un avion. On disait « de mon temps » : à réaction. Echange sur Star wars avec la famille d’Emma après que celle-ci ait passé la journée d’hier avec Marguerite : Atlantis à Nantes, le désert en début de matinée, la foule ensuite. [1]  – Les  notules de mon cher Olivier B. [2]
Prier…  l’anniversaire de mon cher aîné, nos dix ans de différence, son enfance cairote et la mienne dans les guerres coloniales et l’instabilité gouvernementale, nous ont constamment unis. Il a été mon modèle de ce qu’est une maturité, de ce que sont des concours, un mariage, la paternité, la responsabilité familiale, il demeure celui de toute ma fratrie le plus disponible et le plus gratifiant. Vivre quelques jours par an seul avec lui devient une retraite spirituelle en même temps qu’un récit à deux voies de nos racines, de nos ascendances et de la complémentarité de nos regards sur nous-mêmes et sur l’existence. Maintenant, son courage de se restreindre en habitat et en matériel, de vendre les donations entre vifs, de tout mettre au net. Comment a-t-il pu vivre son veuvage depuis vinbgt-six ans, le deuil de son si séduisant et présent « petit dernier », je ne sais, je ne l’aurais pu. Prier pour lui et avec lui… allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! ». Le monde, inébranlable, tient bon. Il gouverne les peuples avec droiture. Savoir, recevoir de le vivre. Diagnostic de Jean l’évangéliste : tout ce qu’il y a dans le monde (les ambivalences de beaucoup de termes dans nos Ecritures) – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse -, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or, le monde passe, et sa convoitise avec lui. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. [3] La conduite de la Sainte Famille et particulièrement de Jésus, les prescriptions à accomplir, autant de rencontres au Temple : Anne et Syméon pour la présentation de l’enfant, les docteurs de la Loi à ses douze ans… le Temple, décisif pour le procès à mort… destruction, symbolique… et pour la suite historique d’Israël. Mais à chaque fois… ils retournèrent en Galilée, leur ville. Cependant l’enfant grandissait, se développait, et se replissait de sagesse. Et la grâce de Dieu reposait sur lui… le retour de la Présentation…  et après l’épisode, un temps dramatique, Jésus introuvable dans la file des marcheurs au retour de Jérusalem, puis retrouver dans une situation étonnante pour ses parents, naturelle pour Lui, à tous les sens de ce terme : il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth… il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes [4] Simplicité de l’existence humaine ! Celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. C’est l’envers de la posture mentale et spirituelle de l’Islam : rien n’arrive que Dieu ne l’ait voulu… si Dieu le veut… soit, mais la liberté et surtout l’action, la participation humaines qui exprime cette liberté, et fondamentalement cet extraordinaire mystère : la toute-puissance et l’éternité du Créateur mariées à jamais avec la liberté et la mortalité de la créature. Mystère qui se résout avec l’Incarnation du Fils de Dieu et notre adoption par rédemption. Rédemption suppose toute puissance divine et constat d’une liberté humaine, peut-être, sans doute fautive et lacunaire, mais liberté. Dieu nous aime et nous veille : libres, responsables, encore plus des autres aimés de nous ou non, que de nous-mêmes. Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais. Ce qui fait revenir à l’interrogation que je crois fondamentale, fondatrice et surtout explicative de notre époque en général et de ma fin de vie terrestre en particulier : le péché ? qu’est-ce ? Sans le vivre ni le comprendre, comment pleinement assumer ma liberté. Et le Mauvais ? le mal ? Satan ? certes, le grouillement des pensées mortifères, criminelles, folles en chacune de nos âmes, comme rongées par la pire vermine… mais aussi et finalement la visitation divine, nos élans vers Dieu, nos pulsions d’amour, de tendresse et – avec l’aide de Dieu – notre esprit de dévouement, de sacrifice. Les saints…


[1] - Le 29 déc. 2015 21:29, "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
En attendant vos commentaires ou appréciations - personnels ou/familiaux - sur Star wars...
et vous souhaitant à tous une bonne fin de soirée.

Le 29/12/2015 22:41, Hervé a écrit :
Bonsoir Bertrand,
Voilà star wars 7 est terminé !
Assez content de ce numéro, qui est dans la logique des 4, 5 et 6 (les plus vieux, quand j'étais enfant!) que des derniers 1,2 et 3.
La saga star wars était, à l'origine, précurseur pour les effets spéciaux (fin des années 70) et les 4, 5 et 6 (années 2000) trop "numérique" pour porter l'histoire.
Chloé, qui est une connaisseuse de la série à adoré !
Bonne soirée et merci pour Emma
Hervé

Le 30 déc. 2015 08:55, "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
Voici mes notes de journal pour le samedi 26. J'y suis allé à Damgan, où il y a des abonnements pour adultes : vraiment donnés.
Marguerite n'avait pas voulu y aller.
Bonne journée, chers tous.
Hier après-midi, un navet : Star wars, nouvelle version. Le « remake » pour être passable, vingt ou trente ans après les premiers épisodes qui avaient opéré une percée dans le public et le cinéma-fantasia, quoique déjà de bien moindre ingéniosité que 2001, odyssée de l’espace, supposait ou un tout nouveau scenario et/ou des « effets spéciaux » grandioses dont la cinquième dimension ou jurassic world, naguère ou maintenant nous ont donné la démonstration. Au lieu de cela, on a moins bien à tous les points de vue : on recommence l’ « empire » devenu « premier ordre », on inverse le « suspense »du fils et du père ennemis, on n’introduit guère qu’un personnage virtuel qui serait le « suprême leader » et dont rien n’est exposé que le gigantisme et l’immatérialité, la « force » est toujours évoquée, les robots-maquettes sont doublés (une petite sphère à tête également sphérique joue le rôle important mais retrouve le chien-robot des premiers épisodes). Enfin, les jeux d’acteurs sont puérils, les aveux d’amour par grimaces et lèvres pincés des héros vieillis, les mimiques américaines faisant entendre les engrenages de l’émotion et de la pensée… qu’il s’agisse de la guerre du Vietnam ou des remises de décoration par BUSH junior. Quant aux voyages dans l’espace, ils sont simplifiés à un jeu de perspectives pour le « subliminique » qui a cinquante ou cent ans, et les exo-planètes sentent la maquette sans aucun détail pour les abords ou les départs… les courses-poursuites sur le modèle sauts d’obstacles dans le Grand canyon sont archi-vus. Des possibilités n’ont pas été explorées : les habitants multi-ethniques des villages pourraient donner des aventures à la Laureline et Valerian en BDs, les monstres à bord d’un des petits vaisseaux spatiaux, genre poulpes géants de Jules VERNE. Raté donc… un beau scenario de saga serait le cycle, trois volumes d’AZIMOV : Fondation découverts par Maman au milieu des années 60… Avec sagesse, Marguerite ne nous avait pas suivis. Je voulais y aller « pour voir » puisque tout le monde allait en parler ou en parlent avec des mises en place d’albums, de jouets et de maquettes à profusion dans les grandes surfaces et qu’en thèmes d’actualité, « le retour de la force » a aussitôt distrait des régionales et de ce que celles-ci signifient pour le pays : l’impasse.

[2] - Le 30/12/2015 07:06, Olivier BRISSON a écrit :
Pour Valls, une partie de la Gauche s’égare au nom de grandes valeurs..
Lui, reste « à droite » dans ses bottes…
Le 28/12/2015

L’Arabie Saoudite a ses comptes dans le rouge. Dans la semaine qui suit , Daech perd du terrain en Irak.
A défaut d’y voir un lien, apprécions en les conséquences…
Le 29/12/2015

L’homme de Cro Magnon qui vivait dans la grotte Chauvet en Ardèche n’était pas blond…
Non seulement il a laissé des migrants le rejoindre , mais il a accepté qu’ils soient différents…
Le 30/12/2015

[3] - 1ère lettre de Jean II 12 à 17 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc II 36 à 40

[4] - Luc ibid. II 51 & 52


mardi 29 décembre 2015

saint Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, martyr . 1117 + 1170



Thomas de Cantorbéry naît à Londres le 21 décembre 1117. 

Par son courage indomptable à défendre les droits de l'Église,
il est devenu l'un des plus célèbres évêques honorés du nom de saints et de martyrs.
Dès sa jeunesse, il fut élevé aux plus hautes charges de la magistrature ;
mais l'injustice des hommes détacha du monde ce cœur plein de droiture et de sincérité,
et il entra dans l'état ecclésiastique. Là encore, son mérite l'éleva aux honneurs,
et le roi Henri II le nomma son chancelier. Il ne fit que croître en vertu,
donnant le jour aux affaires et passant la meilleure partie de la nuit en oraison.
Il n'était que le distributeur de ses immenses revenus : les familles ruinées,
les malades abandonnés, les prisonniers, les monastères pauvres,
en avaient la meilleure part.

Le roi l'obligea d'accepter l'archevêché de Cantorbéry.
Thomas eut beau dire au prince, pour le dissuader, qu'il s'en repentirait bientôt :
celui-ci persista, et le chancelier reçut le sacerdoce et l'onction épiscopale.
Sa sainteté s'accrut en raison de la sublimité de ses fonctions.
On ne le voyait jamais dire la Sainte Messe, sinon les yeux baignés de larmes ;
en récitant le Confiteor, il poussait autant de soupirs qu'il prononçait de mots.
Il servait les pauvres à table trois fois par jour ; à la première table,
il y avait treize pauvres ; à la seconde, douze ; à la troisième, cent.

Thomas avait bien prévu : les exigences injustes du roi obligèrent l'archevêque
à défendre avec fermeté les droits et les privilèges de l'Église.
Henri II, mal conseillé et furieux de voir un évêque lui résister,
exerça contre Thomas une persécution à outrance.
Le pontife, abandonné par les évêques d'Angleterre, chercha un refuge en France.
Il rentra bientôt en son pays, avec la conviction arrêtée qu'il allait y chercher la mort, mais
il était prêt.

Le 29 décembre 1170, les émissaires du roi se présentèrent dans l'église où Thomas priait.
Il refusa de fuir et fut assommé si brutalement, que sa tête se brisa
et que sa cervelle se répandit sur le pavé du sanctuaire.
C'est à genoux qu'il reçut le coup de la mort.
Il employa ce qui lui restait de force pour dire :
« Je meurs volontiers pour le nom de Jésus et pour la défense de l'Église ».

©Evangelizo.org

SAN TOMMASO BECKET VESCOVO E MARTIRE / A


 




saint roi David, fils de Jessé - Roi de Juda et d'Israël - Xème siècle. av JC




Les Églises d'Orient célèbrent le saint roi-poète qui est la figure messianique du Christ, et dont les psaumes sont la base même de la prière liturgique depuis des millénaires. Après avoir gravement offensé la loi divine, il manifesta un repentir exemplaire.

Pour un approfondissement, lire :
Premier Livre de Samuel (chapitres 16 à 31) ;
Deuxième livre de Samuel (chapitres 1 à 24) ;
Premier livre des Rois (chapitres 1 et 2) ;
Premier livre des Chroniques (chapitres 3, 11 à 29).


  

MISERERE MEI DEUS (Psaume 50) 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense. 

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.


Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,
être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute,
j’étais pécheur dès le sein de ma mère.


Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.


Fais que j’entende les chants et la fête :
ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.


Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.


Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés. 

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.


Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé…

SAN DAVIDE RE / Ak

il sera un signe de contradiction - textes du jour

Mardi 29 Décembre 2015
Prier…plus que la confiance, l’appel, le cri… à l’heure de notre mort, amen ! ressentie parfois si proche de maintenant. L’amour mutuel : il nous sauve. Il n’est durablement possible, il n’atteint sa perfection pour chacun et vis-à-vis de chacun qu’en Dieu, implicitement ou explicitement. Jean l’évangéliste met sur le chemin sans tout en dire [1]. En celui qui garde sa parole (celle du Christ), l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en Lui. Est-il besoin de « savoir » ?de quel amour s’agit-il ? l’amour de Dieu, l’amour du frère au sens du prochain, sans doute : celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. Mais l’amour plus particulier, total. Nos aimés de cœur, de sang ? et alors les autres que nous, et non les autres qu’eux… Sans doute l’amour est un et est-il le fruit et le moyen de notre union à Dieu, c’est-à-dire de notre pleine existence, de notre éternité aussi. L’apparition de Syméon et ses dires au Temple sont plus limpides : l’inspiration du Saint-Esprit, la prière de louange et de reconnaissance, la lucidité surnaturelle faisant embrassant d’un seul regard toute l’histoire humaine, toute celle du salut, et immédiatement celle de l’enfant et de sa mère. Sous l’action de l’Esprit Saint, Syméon vint au Temple… reçut l’enfant dans ses bras et il bénit Dieu… mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples… Il sera un signe de contradiction – et toi, (la Vierge Marie) et ton âme sera traversée d’un glaive. Au fond, les deux textes ont pour enseignement analogue : la lumière qui se révèle aux nations et dans laquelle nous devons marcher comme Jésus lui-même a marché.
 La prière, ma prière celle de tant d’autres peut alors commencé sans un mot ni même une pensée. Alors aussi le sérieux de la prière, la vérité de l’espérance font cette lumière : il sera un signe de contradiction… quelle est cette contradiction dans ma vie, quel est le chemin pour vivre et avancer dans cette confiance et cette espérance, dans cette « imitation » du Christ, tel qu’il nous est donné de Le connaître par l’incarnation du Fils de Dieu. La rédemption, Son œuvre, mais notre adhésion à Lui, telle qu’elle nous est inspirée, est la nôtre. En être pris. Ce matin, brouillard, gris nuageux et fond lumineux.


[1] - 1ère lettre de Jean II 3 à 11 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc II 22 à 35

lundi 28 décembre 2015

saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo 1785 + 1837



Prêtre et fondateur des
« Missionnaires du Précieux Sang »



G
aspare del Bufalo naît à Rome le 6 janvier 1786 de Antonio et Annunziata Quartieroni.

Dès les premières années de sa vie, il est attiré par la prière et la pénitence, il tente de fuir de la maison familiale pour aller évangéliser les païens, rêvant de mourir martyr. Il est particulièrement intéressé par saint François Xavier et il se sent, pendant un certain temps, appelé par les jésuites ; il fréquente l'église du Gesù qui se situe près de chez lui.

Ayant terminé ses études au Collège romain, en 1798 il prit l'habitude de donner aux œuvres pour organiser l'aide spirituelle et assistance matérielle pour les nécessiteux. Il fut à l'origine de la renaissance de l'opéra de sainte Galla et en fut élu directeur en 1806.

Ordonné prêtre le 31 Juillet 1808, il intensifia l'apostolat parmi les classes populaires et fonda le premier oratoire de S. Maria in Pincis, pour l'évangélisation des charretiers et les paysans de la province romaine, qui ont leurs dépôts de foin dans le Forum Romain.

L'Église, à cette époque, vit des moments difficiles : dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809, le pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) est fait prisonnier et déporté.

Le 13 juin 1810, Gaspard refuse le serment de fidélité à Napoléon et est condamnée à l'exil, puis à la prison.

De retour à Rome en 1814, après la chute de Napoléon, il met sa force et sa vie à servir le pape. Pie VII lui donne l'ordre de se consacrer aux missions populaires pour la restauration de la religion et la morale. Comme moyen de promouvoir l'efficacité de la conversion des pécheurs, pour éliminer l'esprit d'impiété et irréligion, il choisi la dévotion au Très Précieux Sang de Jésus et en devient un ardent apôtre.

Le 15 août 1815, il fonde la Congrégation des « Missionnaires du Précieux Sang », qui auront des hommes de grande sainteté comme le serviteur de Dieu Jean Merlini, Jean Mastai Ferretti, le futur Pie IX.

En 1834, il aide à la fondation des « Sœurs Adoratrices du Sang du Christ », avec sainte Maria De Mattias. Il combattit les sociétés secrètes, en particulier la maçonnerie, en dépit des menaces et des attaques sur sa propre vie, il ne cessa de prêcher ouvertement contre ces sectes, terrain fertile pour la laïcité athée.

Mais un autre fléau se propageait sur les états pontificaux, comme aussi dans d'autres régions: le brigandage. Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829), sur les conseils du Card. Belisario Cristaldi, leur envoya Gaspard, avec pour seules armes le crucifix et la miséricorde évangélique, qui réussi à réduire le terrible fléau sur la périphérie de Rome et à rétablir la paix et la sécurité parmi la population.

Il meurt à Rome le 28 décembre 1837. St Vincent Pallotti vit son âme monter au ciel sous la forme d'une étoile et Jésus venir le chercher.

Son corps repose à Rome en l'église de Santa Maria in Trivio, qui se trouve près de la fontaine de Trévi.

Gaspare del Bufalo a été béatifié, le 18 décembre 1904, par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) et canonisé, le 12 juin 1954, par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).


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SAN GASPARE DEL BUFALO SACERDOTE / C

les Saints Innocents . martyrs





Les enfants de Bethléem constituent les prémices de la rédemption de Jésus-Christ. C'est la jalousie et la crainte qui poussèrent Hérode à commettre un crime inouï dans l'histoire ; il en fut châtié et d'une manière terrible, car il mourut dans le désespoir et dévoré tout vivant par les vers.

St Augustin nous a dépeint le saisissant tableau de cet horrible massacre : « Les mères s'arrachaient les cheveux ; elles voulaient cacher leurs petits enfants, mais ces tendres créatures se trahissaient elles-mêmes ; elles ne savaient pas se taire, n'ayant pas appris à craindre. C'était un combat entre la mère et le bourreau ; l'un saisissait violemment sa proie, l'autre la retenait avec effort... Une voix se faisait entendre : “Qui cherchez-vous ? Vous tuez une multitude d'enfants pour vous débarrasser d'un seul, et Celui que vous cherchez vous échappe !” Et tandis que les cris des femmes formaient un mélange confus, le sacrifice des petits enfants était agréé du Ciel. »

St Jean, dans son Apocalypse, nous montre les saints Innocents entourant le trône de l'Agneau parce qu'ils sont purs, et Le suivant partout où Il va. « Demanderez-vous, dit saint Bernard, pour quels mérites ces enfants ont été couronnés de la main de Dieu ? Demandez plutôt à Hérode pour quels crimes ils ont été cruellement massacrés. La bonté du Sauveur sera-t-elle vaincue par la barbarie d'Hérode ? Ce roi impie a pu mettre à mort des enfants innocents, et Jésus-Christ ne pourrait pas donner la vie éternelle à ceux qui ne sont morts qu'à cause de Lui ? Les yeux de l'homme ou de l'ange ne découvrent aucun mérite dans ces tendres créatures ; mais la grâce divine s'est plu à les enrichir, aussi l'Église a-t-elle établi leur fête au plus tard dès le second siècle. »


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    RUBENS PETER PAUL / Massacre Of The Innocents Wga


Lui qui est fidèle et juste, va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice - textes du jour

Lundi 28 Décembre 2015


Porter le monde ? non. En être chacun personnellement responsable, oui ! à notre mesure et selon les forces qui nous sont données. Même les massacrés en masse, les Saints innocents de toutes époques, les contemporains du Christ dès leur naissance, les « concentrés » de la démence nationale-socialiste allemande, les bombardés de Gaza, les Ruandais, les chrétiens du Proche-Orient, leurs frères de cette religion dont le nom ne me revient pas à l’instant, peut-être même toute victime d’attentat sans sommation ni jugement uniquement pour tuer de la vie, à défaut de la vie-même. Responsables en sainteté quand la grâce nous en est donnée, responsables et devant absolument faire, produire, susciter quand l’appel des circonstances et la correspondance de nos capacités avec celles-ci sont, sinon manifestes, du moins inspirées. - L’état d’urgence, sa constitutionnalisation, le pire chemin de paix et de démocratie. Dans des circonstances nullement exceptionnelles et difficiles seulement en psychologie de nos dirigeants, coupés de nous ou fascinés par leur propre abaissement devant la volonté d’un seul, médiocre à tous points de vue et traitre à tout ce que les votes populaires et la machine de son parti avaient misé sur lui, nous partons vers des dérives sans destination. FH et le FN, Charybde et Scylla. – Liée ou pas, la situation en Corse, quatre jours de désordre plus le saccage d’un lieu musulman de prière. Les nationalistes maintenant aux manettes : quelle est, après les décennies de leur attente rythmée par les attentats, les saccages et les assassinats (le préfet ERIGNAC, quoique j’ai toujours pensé qu’il s’agissait de quelque chose de tout à fait séparable de la politique en Corse), quelle est leur maturité. Et VALLS téléphonant aux nouveaux élus à la tête des régions qui pouvaient y procéder dès le scrutin, et oubliant ? TALAMONI…
Le site de la fondation Moktar Ould Daddah que je soupçonnais lacunaire - j'y suis enfin allé hier -  est dans le pire état d’un chantier même pas envisagé : www.fmod-rim.org. Pas de boîte de dialogue, pas de mise en ligne de l’ensemble des discours du Président, pas de photothèque. Rien qu’un billet de la présidente, en ligne au printemps de 2014, quelques lignes apologétiques d’un proche collaborateur mais qui trompa la confiance de son référent. La reconnaissance d’utilité publique n’a pas fait organiser des relations pérennes en financements et en travaux ou échanges universitaires. C’est lamentable. Mes projets de mise en œuvre de mes deux sites : universitevirtuelle.com ou .org pourront peut-être y remédier, surtout si je parviens à faire saisir tout ce que je scanne à nos archives diplomatiques de Nantes. Donc organiser mes amis et correspondants mauritaniens pour que la matière leur devienne propre, et qu’ils en soient son exposant. Ce me paraît possible. – Notre fille au contraire, elle et ses productions https://www.youtube.com/channel/UCFK0UMz9zhfAgoSeFRera3Q, ses soins et en même temps sa discrétion, elle ne court pas après les abonnés.
Prier dans la confiance malgré le sang, malgré l’inquiétude… [1] Joseph, le chef, celui qui est surnaturellement averti et qui obéit, jamais sa voix n’a été entendue dans les évangiles, encore moins un quelconque de ses dires. Ce sont ses actes, ses actes d’obéissance responsable qui ont parlé pour lui à jamais et en font le modèle d’un homme, d’un père, d’un chef responsable. Guidé par Dieu et efficace pour les siens et parmi les hommes, dans son époque. Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr… Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. L’exact modèle de la folie que produit le pouvoir dans une cervelle humaine, quand elle n’est qu’égocentrée. Le massacre sans examen. La Saint-Barthélémy chez nous : qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher… la « solution finale ». En revanche, une conscience et sa référence… si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres. L’écoute de Dieu, les avertissements divins, la simple conscience droite et attentive, produisent amour et communion.. La jalousie, Caïn, Hérode… les dénonciations de Juifs pendant la période nazie et l’occupation de notre pays, mentalement avec ses prémices des années 30, et physiquement. Si nous reconnaissons nos péchés, Lui qui est fidèle et juste, va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.
.


[1] - 1ère lettre de Jean I 5 à II 2 ; psaume CXXIV ; évangile selon saint Matthieu II 13 à 18

dimanche 27 décembre 2015

message du pape François aux jeunes réunis à Valence en Espagne à l''initiative de la communauté de Taizé




«Chers jeunes,
Par milliers vous êtes réunis à Valence, en Espagne, pour la 38e rencontre européenne animée par la communauté de Taizé. Le thème de la miséricorde qui vous réunit et que vous allez approfondir tout au long de l'année 2016 rend le Pape François particulièrement proche de vous puisque le Jubilé de la Miséricorde qu'il a proposé, a commencé le 8 décembre. Et c’est son souhait que « le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles » (Bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la miséricorde). Le Saint-Père vous remercie de tout cœur d'y apporter les forces créatrices et l'imagination de votre jeunesse.
Vous désirez aussi que la miséricorde se manifeste dans toutes ses dimensions, y compris sociales. Le Pape vous encourage à poursuivre ce chemin, à avoir le courage de la miséricorde qui vous conduira non seulement à la recevoir pour vous-mêmes, dans vos vies personnelles, mais à vous approcher des personnes qui sont dans la détresse. Vous le savez, l’Église est là pour toute l'humanité et « là où il y a des chrétiens, quiconque doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde. » C'est ce que peuvent devenir vos communautés.
Cela s'applique particulièrement aux nombreux migrants qui ont tant besoin de votre accueil. Le Pape écrivait récemment à Frère Alois, lors du centième anniversaire de la naissance du fondateur de la communauté de Taizé : « Frère Roger a aimé les pauvres, les déshérités, ceux qui, apparemment, ne comptent pas. Il a montré par son existence et par celle de ses frères que la prière va de pair avec la solidarité humaine ». Par votre pratique de la solidarité et de la miséricorde, puissiez-vous vivre ce bonheur exigeant et riche de sens auquel vous appelle l'Évangile.
Le Saint-Père souhaite qu’au cours de ces belles journées qui vous réunissent à Valence, en priant et en partageant entre vous, vous découvriez encore mieux le Christ, « visage de la miséricorde du Père ». Il parlait déjà par le prophète Osée lorsque celui-ci transmit à son peuple ce message : « C'est la miséricorde que je veux et non le sacrifice. »
Du fond du cœur, le Pape François vous donne sa bénédiction, à vous jeunes participants à la rencontre, aux Frères de Taizé, ainsi qu’à tous ceux qui vous accueillent à Valence et dans sa région.
Cardinal Pietro Parolin
Secrétaire d’État de Sa Sainteté »

saint Jean, apôtre et évangéliste . † v. 103



 

J
ean occupe une place de choix et dans l'Évangile et au sein du collège apostolique.

Représentant l'Amour, il marche à côté de Pierre, qui symbolise la Doctrine. Jésus semble avoir réservé à cet apôtre les plus tendres effusions de son Cœur. Plus que tout autre, en effet, Jean pouvait rendre amour pour amour au divin Maître.

Le Sauveur prit plaisir à multiplier les occasions de témoigner envers son cher disciple une prédilection singulière : il le fit témoin de la résurrection de la fille de Jaïre ; il lui montra sa gloire sur le Thabor, au jour de sa transfiguration. Mais surtout, la veille de sa Passion, à la dernière cène, il lui permit de reposer doucement la tête sur son Cœur divin, où il puisa cette charité et cette science des choses de Dieu, qu'il répandit dans ses écrits et au sein des peuples auxquels il porta le flambeau de l'Évangile.

Une des gloires de saint Jean fut d'être le seul, parmi les apôtres, fidèle à Jésus dans ses souffrances ; il le suivit dans l'agonie du calvaire ; il accompagna, dans ces douloureux instants, la Mère du Sauveur.
« Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère :Femme, voici ton fils.Puis il dit au disciple : “Voici ta mère.” Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jn 19,26-27)     

L'Apôtre, en cette circonstance, nous disent les saints docteurs, représentait l'humanité tout entière ; en ce moment solennel Marie devenait la Mère de tous les hommes, et les hommes recevaient le droit de s'appeler les enfants de Marie.

Il était juste que saint Jean, ayant participé aux souffrances de la Passion, goûtât, l'un des premiers, les joies pures de la Résurrection. Le jour où le Sauveur apparut sur le rivage du lac de Génésareth, pendant que les disciples étaient à la pêche, saint Jean fut le seul à Le reconnaître. C'est le Seigneur, dit-il à Pierre. Jean était donc bien, comme tout l'Évangile le prouve, le disciple que Jésus aimait.

Pour approfondir, lire les Catéchèses du pape Benoît XVI :
 
 
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 5 juillet 2006

Jean, fils de Zébédée
Chers frères et soeurs,
Nous consacrons notre rencontre d'aujourd'hui au souvenir d'un autre membre très important du collège apostolique: Jean, fils de Zébédée et frère de Jacques. Son nom, typiquement juif, signifie "le Seigneur a fait grâce". Il était en train de réparer les filets sur la rive du lac de Tibériade, quand Jésus l'appela avec son frère (cf. Mt 4, 21; Mc 1, 19). Jean appartient lui aussi au petit groupe que Jésus emmène avec lui en des occasions particulières. Il se trouve avec Pierre et Jacques quand Jésus, à Capharnaüm, entre dans la maison de Pierre pour guérir sa belle-mère (cf. Mc 1, 29); avec les deux autres, il suit le Maître dans la maison du chef de la synagogue Jaïre, dont la fille sera rendue à la vie (cf. Mc 5, 37); il le suit lorsqu'il gravit la montagne pour être transfiguré (cf. Mc 9, 2); il est à ses côtés sur le Mont des Oliviers lorsque, devant l'aspect imposant du Temple de Jérusalem, Jésus prononce le discours sur la fin de la ville et du monde (cf. Mc 13, 3); et, enfin, il est proche de lui quand, dans le jardin de Gethsémani, il s'isole pour prier le Père avant la Passion (cf. Mc 14, 33). Peu avant Pâques, lorsque Jésus choisit deux disciples pour les envoyer préparer la salle pour la Cène, c'est à lui et à Pierre qu'il confie cette tâche (cf. 22, 8).
Cette position importante dans le groupe des Douze rend d'une certaine façon compréhensible l'initiative prise un jour par sa mère: elle s'approcha de Jésus pour lui demander que ses deux fils, Jean précisément et Jacques, puissent s'asseoir l'un à sa droite et l'autre à sa gauche dans le Royaume (cf. Mt 20, 20-21). Comme nous le savons, Jésus répondit en posant à son tour une question: il demanda s'ils étaient disposés à boire la coupe qu'il allait lui-même boire (cf. Mt 20, 22). L'intention qui se trouvait derrière ces paroles était d'ouvrir les yeux des deux disciples, de les introduire à la connaissance du mystère de sa personne et de leur laisser entrevoir l'appel futur à être ses témoins jusqu'à l'épreuve suprême du sang. Peu après, en effet, Jésus précisa qu'il n'était pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa propre vie en rançon pour une multitude (cf. Mt 20, 28). Les jours qui suivent la résurrection, nous retrouvons "les fils de Zébédée" travaillant avec Pierre et plusieurs autres disciples au cours d'une nuit infructueuse, à laquelle suit, grâce à l'intervention du Ressuscité, la pêche miraculeuse: ce sera "le disciple que Jésus aimait" qui reconnaîtra en premier "le Seigneur" et l'indiquera à Pierre (cf. Jn 21, 1-13).
Au sein de l'Eglise de Jérusalem, Jean occupa une place importante dans la direction du premier regroupement de chrétiens. En effet, Paul le compte au nombre de ceux qu'il appelle les "colonnes" de cette communauté (cf. Ga 2, 9). En réalité, Luc le présente avec Pierre dans les Actes, alors qu'ils vont prier dans le Temple (cf. Ac 3, 1-4.11) ou bien apparaissent devant le Sanhédrin pour témoigner de leur foi en Jésus Christ (cf. Ac 4, 13.19). Avec Pierre, il est envoyé par l'Eglise de Jérusalem pour confirmer ceux qui ont accueilli l'Evangile en Samarie, en priant pour eux afin qu'ils reçoivent l'Esprit Saint (cf. Ac 8, 14-15). Il faut en particulier rappeler ce qu'il affirme, avec Pierre, devant le Sanhédrin qui fait leur procès: "Quant à nous, il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu" (Ac 4, 20). Cette franchise à confesser sa propre foi est précisément un exemple et une invitation pour nous tous à être toujours prêts à déclarer de manière décidée notre adhésion inébranlable au Christ, en plaçant la foi avant tout calcul ou intérêt humain.
Selon la tradition, Jean est "le disciple bien-aimé" qui, dans le Quatrième Evangile, pose sa tête sur la poitrine du Maître au cours de la Dernière Cène (cf. Jn 13, 21), qui se trouve au pied de la Croix avec la Mère de Jésus (cf. Jn 19, 25) et, enfin, qui est le témoin de la Tombe vide, ainsi que de la présence même du Ressuscité (cf. Jn 20, 2; 21, 7). Nous savons que cette identification est aujourd'hui débattue par les chercheurs, certains d'entre eux voyant simplement en lui le prototype du disciple de Jésus. En laissant les exégètes résoudre la question, nous nous contentons ici de tirer une leçon importante pour notre vie: le Seigneur désire faire de chacun de nous un disciple qui vit une amitié personnelle avec Lui. Pour y parvenir, il ne suffit pas de le suivre et de l'écouter extérieurement; il faut aussi vivre avec Lui et comme Lui. Cela n'est possible que dans le contexte d'une relation de grande familiarité, imprégnée par la chaleur d'une confiance totale. C'est ce qui se passe entre des amis; c'est pourquoi Jésus dit un jour: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis... Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître; maintenant je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître" (Jn 15, 13, 15).
Dans les Actes de Jean apocryphes, l'Apôtre est présenté non pas comme le fondateur d'Eglises, ni même à la tête de communautés déjà constituées, mais dans un pèlerinage permanent en tant que communicateur de la foi dans la rencontre avec des "âmes capables d'espérer et d'être sauvées" (18, 10; 23, 8). Tout cela est animé par l'intention paradoxale de faire voir l'invisible. Et, en effet, il est simplement appelé "le Théologien" par l'Eglise orientale, c'est-à-dire celui qui est capable de parler en termes accessibles des choses divines, en révélant un accès mystérieux à Dieu à travers l'adhésion à Jésus.
Le culte de Jean apôtre s'affirma à partir de la ville d'Ephèse, où, selon une antique tradition, il oeuvra long-temps, y mourant à la fin à un âge extraordinairement avancé, sous l'empereur Trajan. A Ephèse, l'empereur Justinien, au VI siècle, fit construire en son honneur une grande basilique, dont il reste aujourd'hui encore des ruines imposantes. Précisément en Orient, il a joui et jouit encore d'une grande vénération. Dans l'iconographie byzantine, il est souvent représenté très âgé - selon la tradition il mourut sous l'empereur Trajan - et dans l'acte d'une intense contemplation, presque dans l'attitude de quelqu'un qui invite au silence.
En effet, sans un recueillement approprié, il n'est pas possible de s'approcher du mystère suprême de Dieu et de sa révélation. Cela explique pourquoi, il y a des années, le Patriarche oecuménique de Constantinople, Athénagoras, celui que le Pape Paul VI embrassa lors d'une mémorable rencontre, affirma: "Jean est à l'origine de notre plus haute spiritualité. Comme lui, les "silencieux" connaissent ce mystérieux échange de coeurs, invoquent la présence de Jean et leur coeur s'enflamme" (O. Clément, Dialogues avec Athénagoras, Turin 1972, p. 159). Que le Seigneur nous aide à nous mettre à l'école de Jean pour apprendre la grande leçon de l'amour de manière à nous sentir aimés par le Christ "jusqu'au bout" (Jn 13, 1) et donner notre vie pour lui.
* * *
J’accueille avec joie les pèlerins de langue française, en particulier les séminaristes du diocèse d’Avignon et leur Archevêque, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, ainsi que le groupe de jeunes du diocèse de Blois et leur Évêque, Mgr Maurice de Germiny. Que le temps des vacances vous permette de revenir à l’essentiel et de vous mettre à l’écoute du Christ qui est la source de tout amour !

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 9 août 2006

Jean, le théologien
Chers frères et soeurs,
Avant les vacances, j'avais commencé de brefs portraits des douze Apôtres. Les Apôtres étaient les compagnons de route de Jésus, les amis de Jésus et leur chemin avec Jésus n'était pas seulement un chemin extérieur, de la Galilée à Jérusalem, mais un chemin intérieur, dans lequel ils ont appris la foi en Jésus Christ, non sans difficulté, car ils étaient des hommes comme nous. Mais c'est précisément pour cela, parce qu'ils étaient compagnons de route de Jésus, des amis de Jésus qui ont appris la foi sur un chemin difficile, qu'ils sont aussi des guides pour nous, qui nous aident à connaître Jésus Christ, à l'aimer et avoir foi en Lui. J'ai déjà parlé de quatre des douze Apôtres:  Simon Pierre, son frère André, Jacques, le frère de saint Jean, et l'autre Jacques, dit "le Mineur", qui a écrit une Lettre que nous trouvons dans le Nouveau Testament. Et j'avais commencé à parler de Jean l'évangéliste, en recueillant dans la dernière catéchèse avant les vacances les informations essentielles qui définissent la physionomie de cet Apôtre. Je voudrais à présent concentrer l'attention sur le contenu de son enseignement. Les écrits qui feront l'objet de notre intérêt aujourd'hui sont donc l'Evangile et les Lettres qui portent son nom.
S'il est un thème caractéristique qui ressort des écrits de Jean, c'est l'amour. Ce n'est pas par hasard que j'ai voulu commencer ma première Lettre encyclique par les paroles de cet Apôtre:  "Dieu est amour (Deus caritas est); celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui" (1 Jn 4, 16). Il est très difficile de trouver des textes de ce genre dans d'autres religions. Et ces expressions nous placent donc face à un concept très particulier du christianisme. Assurément, Jean n'est pas l'unique auteur des origines chrétiennes à parler de l'amour. Etant donné qu'il s'agit d'un élément constitutif essentiel du christianisme, tous les écrivains du Nouveau Testament en parlent, bien qu'avec des accents divers. Si nous nous arrêtons à présent pour réfléchir sur ce thème chez Jean, c'est parce qu'il nous en a tracé avec insistance et de façon incisive les lignes principales. Nous nous en remettons donc à ses paroles. Une chose est certaine:  il ne traite pas de façon abstraite, philosophique ou même théologique de ce qu'est l'amour. Non, ce n'est pas un théoricien. En effet, de par sa nature, le véritable amour n'est jamais purement spéculatif, mais exprime une référence directe, concrète et vérifiable à des personnes réelles. Et Jean, en tant qu'apôtre et ami de Jésus, nous fait voir quels sont les éléments, ou mieux, les étapes de l'amour chrétien, un mouvement caractérisé par trois moments.
Le premier concerne la Source même de l'amour, que l'Apôtre situe en Dieu, en allant jusqu'à affirmer, comme nous l'avons entendu, que "Dieu est Amour" (1 Jn 4, 8.16). Jean est l'unique auteur de Nouveau Testament à nous donner une sorte de définition de Dieu. Il dit par exemple que "Dieu est esprit" (Jn 4, 24) ou que "Dieu est Lumière" (1 Jn 1, 5). Ici, il proclame avec une intuition fulgurante que "Dieu est amour". Que l'on remarque bien:  il n'est pas affirmé simplement que "Dieu aime" ou encore moins que "l'amour est Dieu"! En d'autres termes:  Jean ne se limite pas à décrire l'action divine, mais va jusqu'à ses racines. En outre, il ne veut pas attribuer une qualité divine à un amour générique ou même impersonnel; il ne remonte pas de l'amour vers Dieu, mais se tourne directement vers Dieu pour définir sa nature à travers la dimension infinie de l'amour. Par cela, Jean veut dire que l'élément constitutif essentiel de Dieu est l'amour et donc toute l'activité de Dieu naît de l'amour et elle est marquée par l'amour:  tout ce que Dieu fait, il le fait par amour et avec amour, même si nous ne pouvons pas immédiatement comprendre que cela est amour, le véritable amour.
Mais, à ce point, il est indispensable de faire un pas en avant et de préciser que Dieu a démontré de façon concrète son amour en entrant dans l'histoire humaine à travers la personne de Jésus Christ incarné, mort et ressuscité pour nous. Cela est le second moment constitutif de l'amour de Dieu. Il ne s'est pas limité à des déclarations verbales, mais, pouvons-nous dire, il s'est véritablement engagé et il a "payé" en personne. Comme l'écrit précisément Jean, "Dieu a tant aimé le monde (c'est-à-dire nous tous), qu'il a donné son Fils unique" (Jn 3, 16). Désormais, l'amour de Dieu pour les hommes se concrétise et se manifeste dans l'amour de Jésus lui-même. Jean écrit encore:  Jésus "ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin" (Jn 13, 1). En vertu de cet amour oblatif et total, nous sommes radicalement rachetés du péché, comme l'écrit encore saint Jean:  "Petits enfants [...] si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste. C'est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier" (1 Jn 2, 1-2; cf. 1 Jn 1, 7). Voilà jusqu'où est arrivé l'amour de Jésus pour nous:  jusqu'à l'effusion de son sang pour notre salut! Le chrétien, en s'arrêtant en contemplation devant cet "excès" d'amour, ne peut pas ne pas se demander quelle est la réponse juste. Et je pense que chacun de nous doit toujours et à nouveau se le demander.
Cette question nous introduit au troisième moment du mouvement de l'amour:  de destinataires qui recevons un amour qui nous précède et nous dépasse, nous sommes appelés à l'engagement d'une réponse active qui, pour être adéquate, ne peut être qu'une réponse d'amour. Jean parle d'un "commandement". Il rapporte en effet ces paroles de Jésus:  "Je vous donne un commandement nouveau:  vous aimer les  uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" (Jn 13, 34). Où se trouve la nouveauté dont parle Jésus? Elle réside dans le fait qu'il ne se contente pas de répéter ce qui était déjà exigé dans l'Ancien Testament, et que nous lisons également dans les autres Evangiles:  "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Lv 19, 18; cf. Mt 22, 37-39; Mc 12, 29-31; Lc 10 27). Dans l'ancien précepte, le critère normatif était tiré de l'homme ("comme toi-même"), tandis que dans le précepte rapporté par Jean, Jésus présente comme motif et norme de notre amour sa personne même:  "Comme je vous ai aimés". C'est ainsi que l'amour devient véritablement chrétien, en portant en lui la nouveauté du christianisme:  à la fois dans le sens où il doit s'adresser à tous, sans distinc-tion, et surtout dans le sens où il doit parvenir jusqu'aux conséquences extrêmes, n'ayant d'autre mesure que d'être sans mesure. Ces paroles de Jésus, "comme je vous ai aimés", nous interpellent et nous préoccupent à la fois; elles représentent un objectif christologique qui peut apparaître impossible à atteindre, mais dans le même temps, elles représentent un encouragement qui ne nous permet pas de nous reposer sur ce que nous avons pu réaliser. Il ne nous permet pas d'être contents de ce que nous sommes, mais nous pousse à demeurer en chemin vers cet objectif.
Le précieux texte de spiritualité qu'est le petit livre datant de la fin du Moyen-Age intitulé Imitation du Christ, écrit à ce sujet:  "Le noble amour de Jésus nous pousse à faire de grandes choses et nous incite à désirer des choses toujours plus parfaites. L'amour veut demeurer élevé et n'être retenu par aucune bassesse. L'amour veut être libre et détaché de tout sentiment terrestre... En effet, l'amour est né de Dieu et ne peut reposer qu'en Dieu, par-delà toutes les choses créées. Celui qui aime vole, court, et se réjouit, il est libre, rien ne le retient. Il donne tout à tous et a tout en toute chose, car il trouve son repos dans l'Unique puissant qui s'élève par-dessus toutes les choses, dont jaillit et découle tout bien" (Livre III, chap. 5). Quel meilleur commentaire du "commandement nouveau" énoncé par Jean? Prions le Père de pouvoir le vivre, même de façon imparfaite, si intensément, au point de contaminer tous ceux que nous rencontrons sur notre chemin.
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J’accueille avec joie les pèlerins de langue française. Chers amis, puisse votre pèlerinage à Rome faire grandir votre foi; que ce temps de vacances soit pour chacun l’occasion d’un vrai repos et le moment favorable pour refaire vos forces physiques et spirituelles!

Appel du Pape pour la paix au Moyen-Orient
Chers frères et soeurs,
ma pensée implorante se tourne une fois de plus vers la bien-aimée région du Moyen-Orient. En me référant au tragique conflit en cours, je repropose les paroles de Paul VI à l'ONU, en octobre 1965. Il dit à cette occasion:  "Jamais plus les uns contre les autres, jamais, plus jamais!... Si vous voulez être frères, laissez tomber les armes de vos mains". Face aux efforts en cours pour parvenir enfin au cessez-le-feu et à une solution juste et durable du conflit, je répète, avec mon prédécesseur immédiat, le grand Pape Jean-Paul II, qu'il est possible de changer le cours des événements dès lors que prévalent la raison, la bonne volonté, la confiance en l'autre, la mise en oeuvre des engagements pris et la coopération entre partenaires responsables (cf. Discours au Corps diplomatique, 13 janvier 2003). Telles sont les paroles de Jean-Paul II et ce qui a été dit alors est encore valable aujourd'hui, pour tous. Je renouvelle à chacun l'exhortation à intensifier sa prière pour obtenir le don tant désiré de la paix.


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BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 23 août 2006
 
Jean, le Voyant de Patmos
Chers frères et soeurs,
Dans la dernière catéchèse, nous étions arrivés à la méditation sur la figure de l'Apôtre Jean. Nous avions tout d'abord cherché à voir ce que l'on peut savoir  de  sa  vie.  Puis,  dans  une deuxième catéchèse, nous avions médité le contenu central de son Evangile, de ses Lettres:  la charité, l'amour. Et aujourd'hui, nous revenons encore une fois sur la figure de l'Apôtre Jean, en prenant cette fois en considération le Voyant de l'Apocalypse. Et nous faisons immédiatement une observation:  alors que ni le Quatrième Evangile, ni les Lettres attribuées à l'Apôtre ne portent jamais son nom, l'Apocalypse fait référence au nom de Jean, à quatre reprises (cf. 1, 1.4.9; 22, 8). Il est évident que l'Auteur, d'une part, n'avait aucun motif pour taire son propre nom et, de l'autre, savait que ses premiers lecteurs pouvaient l'identifier avec précision. Nous savons par ailleurs que, déjà au III siècle, les chercheurs discutaient sur la véritable identité anagraphique du Jean de l'Apocalypse. Quoi qu'il en soit, nous pourrions également l'appeler "le Voyant de Patmos", car sa figure est liée au nom de cette île de la Mer Egée, où, selon son propre témoignage autobiographique, il se trouvait en déportation "à cause de la Parole de Dieu et du témoignage pour Jésus" (Ap 1, 9). C'est précisément à Patmos, "le jour du Seigneur... inspiré par l'Esprit" (Ap 1, 10), que Jean eut des visions grandioses et entendit des messages extraordinaires, qui influencèrent profondément l'histoire  de  l'Eglise et la culture occidentale tout entière. C'est par exemple à partir du titre de son livre - Apocalypse, Révélation - que furent introduites dans notre langage les paroles "apocalypse, apocalyptique", qui évoquent, bien que de manière inappropriée, l'idée d'une catastrophe imminente.
Le livre doit être compris dans le cadre de l'expérience dramatique des sept Eglises d'Asie (Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, Laodicée), qui vers la fin du I siècle durent affronter des difficultés importantes - des persécutions et également des tensions internes - dans leur témoignage  au  Christ.  Jean  s'adresse à elles en faisant preuve d'une vive sensibilité pastorale à l'égard des chrétiens persécutés, qu'il exhorte à rester solides dans la foi et à ne pas s'identifier au monde païen si fort. Son objet est constitué en définitive par la révélation, à partir de la mort et de la résurrection du Christ, du sens de l'histoire humaine. La première vision fondamentale de Jean, en effet, concerne la figure de l'Agneau, qui est égorgé et pourtant se tient debout (cf. Ap 5, 6), placé au milieu du trône où Dieu lui-même est déjà assis. A travers cela, Jean veut tout d'abord nous dire deux choses:  la première est que Jésus, bien que tué par un acte de violence, au lieu de s'effondrer au sol, se tient paradoxalement bien fermement sur ses pieds, car à travers la résurrection, il a définitivement vaincu la mort; l'autre est que Jésus, précisément en tant que mort et ressuscité, participe désormais pleinement au pouvoir  royal et salvifique du Père. Telle est la vision fondamentale. Jésus, le Fils de Dieu, est sur cette terre un agneau sans défense, blessé, mort. Toutefois, il se tient droit, il est debout, il se tient devant le trône de Dieu et participe du pouvoir divin. Il a entre ses mains l'histoire du monde. Et ainsi, le Voyant veut nous dire:  Ayez confiance en Jésus, n'ayez pas peur des pouvoirs opposés, de la persécution! L'Agneau blessé et mort vainc! Suivez l'Agneau Jésus, confiez-vous à Jésus, prenez sa route! Même si dans ce monde, ce n'est qu'un Agneau qui apparaît faible, c'est Lui le vainqueur!
L'une des principales visions de l'Apocalypse a pour objet cet Agneau en train d'ouvrir un livre, auparavant fermé par sept sceaux que personne n'était en mesure de rompre. Jean est même présenté alors qu'il pleure, car l'on ne trouvait personne digne d'ouvrir le livre et de le lire (cf. Ap 5, 4). L'histoire reste indéchiffrable, incompréhensible. Personne ne peut la lire. Ces pleurs de Jean devant le mystère de l'histoire si obscur expriment peut-être le sentiment des Eglises asiatiques déconcertées par le silence de Dieu face aux persécutions auxquelles elles étaient exposées à cette époque. C'est un trouble dans lequel peut bien se refléter notre effroi face aux graves difficultés, incompréhensions et hostilités dont souffre également l'Eglise aujourd'hui dans diverses parties du monde. Ce sont des souffrances que l'Eglise ne mérite certainement pas, de même que Jésus ne mérita pas son supplice. Celles-ci révèlent cependant la méchanceté de l'homme, lorsqu'il s'abandonne à l'influence du mal, ainsi que le gouvernement supérieur des événements de la part de Dieu. Eh bien, seul l'Agneau immolé est en mesure d'ouvrir le livre scellé et d'en révéler le contenu, de donner un sens à cette histoire apparemment si souvent absurde. Lui seul peut en tirer les indications et les enseignements pour la vie des chrétiens, auxquels sa victoire sur la mort apporte l'annonce et la garantie de la victoire qu'ils obtiendront eux aussi sans aucun doute. Tout le langage fortement imagé que Jean utilise vise à offrir ce réconfort.
Au centre des visions que l'Apocalypse  présente,  se  trouvent  également celles très significatives de la Femme qui accouche d'un Fils, et la vision complémentaire du Dragon désormais tombé des cieux, mais encore très puissant. Cette Femme représente Marie, la Mère du Rédempteur, mais elle représente dans le même temps toute l'Eglise, le Peuple de Dieu de tous les temps, l'Eglise qui, à toutes les époques, avec une grande douleur, donne toujours à nouveau le jour au Christ. Et elle est toujours menacée par le pouvoir du Dragon. Elle apparaît sans défense, faible. Mais alors qu'elle est menacée, persécutée par le Dragon, elle est également protégée par le réconfort de Dieu. Et à la fin, cette Femme l'emporte. Ce n'est pas le Dragon qui gagne. Voilà la grande prophétie de ce livre qui nous donne confiance. La Femme qui souffre dans l'histoire, l'Eglise qui est persécutée, apparaît à la fin comme une Epouse splendide, figure de la nouvelle Jérusalem, où il n'y a plus de larmes, ni de pleurs, image du monde transformé, du nouveau monde, dont la lumière est Dieu lui-même, dont la lampe est l'Agneau.
C'est pour cette raison que l'Apocalypse de Jean, bien qu'imprégnée par des références continues aux souffrances, aux tribulations et aux pleurs - la face obscure de l'histoire -, est tout autant imprégnée par de fréquents chants de louange, qui représentent comme la face lumineuse de l'histoire. C'est ainsi, par exemple, que l'on lit la description d'une foule immense, qui chante presque en criant:  "Alléluia! le Seigneur notre Dieu a pris possession de  sa royauté, lui, le Tout-Puissant. Soyons dans la joie, exultons, rendons-lui gloire, car voici les noces de l'Agneau. Son épouse a revêtu ses parures" (Ap 19, 6-7). Nous nous trouvons ici face au paradoxe chrétien typique, selon lequel la souffrance n'est jamais perçue  comme  le dernier mot, mais considérée comme un point de passage vers le bonheur, étant déjà même mystérieusement imprégnée par la joie qui naît de l'espérance. C'est précisément pour cela que Jean, le Voyant de Patmos, peut terminer son livre par une ultime aspiration, vibrant d'une attente fervente. Il invoque la venue définitive du Seigneur:  "Viens, Seigneur Jésus!" (Ap 22, 20). C'est l'une des prières centrales de la chrétienté naissante, également traduite par saint Paul dans la langue araméenne:  "Marana tha". Et cette prière, "Notre Seigneur, viens!" (1 Co 16, 22), possède plusieurs dimensions. Naturellement, elle est tout d'abord l'attente de la victoire définitive du Seigneur, de la nouvelle Jérusalem, du Seigneur qui vient et qui transforme le monde. Mais, dans le même temps, elle est également une prière eucharistique:  "Viens Jésus, maintenant!". Et Jésus vient, il anticipe son arrivée définitive. Ainsi, nous disons avec joie au même moment:  "Viens maintenant, et viens de manière définitive!". Cette prière possède également une troisième signification:  "Tu es déjà venu, Seigneur! Nous sommes certains de ta présence parmi nous. C'est pour nous une expérience joyeuse. Mais viens de manière définitive!". Et ainsi, avec saint Paul, avec le Voyant de Patmos, avec la chrétienté naissante, nous prions nous  aussi:  "Viens, Jésus! Viens, et transforme le monde! Viens dès aujourd'hui et que la paix l'emporte!". Amen!
* * *
Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier le groupe de jeunes pèlerins cyclistes. Que le Christ, vainqueur du mal et de la mort, soutienne votre foi et ravive votre espérance, afin que vous soyez des témoins joyeux de l’Évangile au milieu des difficultés de ce monde!

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