lundi 31 janvier 2011

vous tous qui espérez le Seigneur - textes du jour

Lundi 31 Janvier 2011


Kergonan et un entretien avec Dom X..., approfondir, aller plus résolument, secours de l’Eglise ou secours d’un aîné dans le spirituel, parce qu’il a davantage risqué et consenti ? Prier… [1] il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres… Etat de vie et de déréliction. Jésus guérit le possédé par un transfert spectaculaire. Situation alors étonnante, d’une série de solitudes, on passe à une attraction générale dont le Christ est le centre. Ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser hors du pays… ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Démons (guillemets ou pas), environnement et familiers, le miraculé lui-même, tous, se définissent désormais par rapport au Christ, à la puissance qu’Il a démontrée… tout le monde était dans l’admiration. Ce qui avait commencé aux abords d’un cimetière et de la manière la plus sinistre, a été totalement transformé. Ils voulaient obtenir quelque chose de meilleur : la résurrection… Une attente générale qui est exaucée.

Démarche de tout à l’heure que j’entreprends tranquillement, sans rien demander ni attendre que Dieu. L’inconnu est ma seule certitude,la main, a main qui se prend, est prise… et l’enjeu de toute conversion, de tout commencement est cosmique puisque nous sommes tous solidaires, et d’abord solidaires du Christ. Peut-être le chemin et la grâce sont-ils là : reconnaître et vivre cette solidarité.

[1] - lettre aux Hébreux XI 32 à 40 ; psaume XXXI ;évangile selon saint Marc V 1 à 20

dimanche 30 janvier 2011

les pauvres de coeur... les coeurs purs... les miséricordieux... les artisans de paix - textes du jour

Dimanche 30 Janvier 2011
Deux enseignements paradoxaux, hier soir

Le premier, de mon ami prêtre, recteur de la paroisse voisine, Denis M. en train de lire une vie de Renan par sa nièce Psichari, lien ou pas avec son homélie pour les « béatitudes » selon Matthieu. Dans mon pays, des gens allaient ouvriers à la ferme des moines de Timadeuc, l’un d’eux en est même devenu abbé, puis abbé général de la Trappe, et il est mort à Cîteaux. Des gens qui se retirent pour expier nos péchés et prier beaucoup ? C’est faux. Non, ils vont là parce qu’ils pensent réaliser le mieux leur bonheur, non pas dans l’éternité, mais dès maintenant. Les disciples suivent le Christ, ausstôt, pas pour faire pénitence, mais parce que c’est « la bonne carte », ils y vont pour le bonheur. Une vie chrétienne, c’est un choix dans la vie du bonheur. Après un commentaire de chacune des affirmations du Christ, il conclut : la sainteté est en rapport très étroit avec le bonheur dont nous parle l’Evangile, auquel chacun de nous est appelé, et le bonheur parfait, constitué par la sainteté. Le mot de Léon Bloy dans la bouche de Véronique : de tristesse que de n’être pas saint.

Le second me vient comme une évidence à compiler les dépêches de l’A.F.P. sur la Tunisie, l’Egypte, la Kabylie, l’Albanie… Et si l’Islam, ou au moins l’imprégnation musulmane de ces populations exploitées et miséreuses, en impasse, générait des révoltes et des pétitions autrement plus concrètes que les nôtres. Nous n’osons incriminer nos politiques quand le chômage augmente, quand les prix montent, quand le pays est livré à l’encan de quelques groupes et réseaux : nous croyons aux alibis, la crise, les prédécesseurs, nous nous contentons d’une démocratie formelle, nous n’osons nous avouer que nous sommes gouvernés contre notre gré et au mépris de notre image et de notre rayonnement traditionnels, trahis par des élites arrivistes et intéressées. L’Islam, terreau de démocratie, contrairement à la dogmatique restée coloniale et inspirant jugement et commentaires sur les pays arabes notamment. Seule différence, mais elle accroît nos responsabilités vis-à-vis de nous-mêmes et pour notre avenir : nous savons nous y prendre pour que s’établisse et fonctionne une démocratie, nos élections sont encore de vraies élections au moins matériellement, mensonges peut-être dans les programmes et aux visages des candidats, certains en possession d’état, mais les scrutins sont encore sincères, tandis que nos frères du sud et d’Islam ne savent ou ne peuvent pas encore se confier à des urnes. Ils ont l’élan, nous avons la technique.

Prier…[1] Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Les tables de la Loi, l’alliance mosaïque données par écrit et en solitude tandis que le peuple fabrique son idole. Jésus ne parle pas en termes d’alliance entre l’homme et Dieu, il n’y a pas un donnant-donnant spirituel. Jésus prophétise et caractérise l’état de vie de ceux qui ont un comportement – « après tout » – très humain, mais magnifiquement humain. Le divin commence par le plus simple et le plus quotidien. Mais la récompense est Dieu, la communion avec Lui. L’état de perfection humaine a comme aboutissement « logique » la participation à la vie divine, la proximité obtenue vis-à-vis de Dieu : le Royaume des Cieux est à eux… ils verront Dieu !... ils seront appelés fils de Dieu ! … votre récompense sera grande dans les cieux. Jésus parle paisiblement avec les siens et les encourage, ils sont sur la bonne voie. Pourtant, à y réfléchir et Paul le reconnaît en s’adressant au milieu grec et aux habitants d’une métropole opulente s’il en est, pour l’époque : cette « morale » du Christ a pour adeptes de bien pauvres gens, nous… ce qu’il y a de fou dans le monde… ce qu’il y a de faible dans le monde… ce qui est d’origine modeste… ce qui n’est rien… nous certainement, mais ceux sur qui nous avons un regard d’une telle commisération, ceux que nous jugeons en fait bien inférieur. Le discours public ambiant nous y encourage mais la pente en nous est forte pour y adhérer, chacune des opinions politiques, des situations sociales, chacun des pays nantis vis-à-vis des autres, et ainsi de suite… Dieu ne juge pas, le Christ si souvent l’a répété pendant son ministère public : le Seigneur fait justice aux opprimés, aux affamés il donne du pain, le Seigneur délie les enchaînés. Toute l’histoire humaine, la création avec, les Ecritures au total sont un Magnificat, précisément du fait de nos larmes. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice.

Deux enseignements si paradoxaux ? hier soir, à la réflexion et dans la prière ce matin ?

[1] - Sophonie II 3 à 13 ; psaume CXLVI ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 26 à 31 ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12

samedi 29 janvier 2011

ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était - textes du jour

Samedi 29 Janvier 2011

Prier… [1] les peuples éveillés, la Méditerranée comme souvent cœur et esprit du monde, cri et soif pour la liberté, la dignité, le nécessaire. L’évanescence des calendriers de réforme financière ou de refonte du capitalisme, les tréteaux de cartons-pâtes aussi faux que ces régimes de cynisme que l’homme fort soit cacochyme aux cheveux teints ou jeune marionnette sans père ni boussole, debout sur fond d’affiche au pupitre copié d’Amérique, pathétique de tristesse, celle du front et du regard, sujet pour Ionesco ou la prière… la souffrance des dictateurs autant que des peuples… la pitié de Dieu… il a fait surgir la force qui nous sauve… salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre à nos pères, mémoire de son alliance sainte… chant inspiré d’un spécialiste de la liturgie et de la théologie que son incrédulité avait réduit au mutisme, l’incrédulité de se voir exaucé… Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait… réveillé, il … le vent tomba et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : ‘Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ?’ Et l’évangéliste ne note la crainte des disciples qu’à cause du miracle, ou plutôt de l’énigme que leur impose, cet homme, leur maître de vie, lui (qui) dormait sur le coussin à l’arrière. … La foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Progrès scientidiques, intensité des bouleversements de la planète et de nos économies, de nos sociétés, pourtant la vérité, le chemin du bonheur, le guide sûr d’une réflexion sereine, objective, paisible, globale sont dans ces récits, ces définitions – très datés, très factuels – et pourtant d’une présence, d’une dynamique, d’une pénétration dans nos sensibilités et dans nos intelligences aussi utiles pour nous qui vivons et cherchons que suaves. La vérité et la liberté sont à notre portée, en sa présence, tout au long de nos jours.

[1] - lettre aux Hébreux XI 1 à 19 passim ; cantique de Zacharie in Luc 69 à 75 ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41

jeudi 27 janvier 2011

goût de vivre

distraction

faites attention à ce que vous entendez - textes du jour

Prier…[1] une des paroles les plus âpres de l’évangile, et tellement vérifiée dans nos sociétés si peu compatissantes et si dogmatiques : celui qui a recevra encore, mais celui qui n’a rien se fera enelevr même ce qu’il a. Si, cependant aujourd’hui et comme je n’ai jamais été inspiré de le faire, je prends cette affirmation au spirituel, j’y vois au contraire un débordement de grâce et notamment de celle de la foi, pour celui qui est en chemin de tout son cœur et de toutes ses forces, et un assèchement encore plus grand et plus glacial pour celui qui a refusé et n’a rien. Peut-être… Grande question de l’évangélisation et de toute « militance », du témoignage : est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Evidemment, mais à condition qu’elle soit lampe et quelle éclaire. Combien de contre-témoignages, combien de « proclamations » qui sonnent tellement autistes, tellement artificielles, tellement « illuminées » en religion, en politique, en éducation qu’elles obscurcissent ce qui était mûr pour la clarté. Avançons-nous donc donc vers Dieu avec un cœur sincère… soyons attentifs les uns aux autres… Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.

[1] - lettre aux Hébreux X 19 à 25 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Marc IV 21 à 25

mercredi 26 janvier 2011

allez dire aux nations - textes du jour

Mercredi 26 Janvier 2011


Prier dans l’espérance, dans l’ambiance de ce qu’il y a à entreprendre, continuer et parfaire parce que cela est de mon ressort et de ma responsabilité. Agir, aimer, travailler. Recevoir à profusion la grâce du goût de vivre, ressentir désert et sécheresse et désespoir nous agripper, devant Dieu et à l’échelle de notre existence, c’est de même. Ce qui change et produit tout, c’est bien de prier, de me confier et de me laisser agir par Dieu, notre mystère et notre fin, notre salut. Quotidiens. [1] Le Christ, les apôtres ne sont pas des individualités puissantes mais isolées. Leur rayonnement est de Dieu mais humainement ils savent se démultiplier, déléguer, enfanter, adopter, former, et cela en confiance. A peine appelés, pas dégrossis, il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait passer. … Dites aux habitants : ‘Le règne de Dieu est tout proche de vous’. Nous sommes tous précurseurs… soixante-douze fois… Ne vous attardez pas en route… restez dans cette maison… S’il y a là un ami de la paix, votre paix reposera sur lui, sinon elle reviendra sur vous. Sérénité, capacité, mouvement et pourtant intense stabilité. Pourquoi ? Le règne de Dieu est tout proche. Il y a en nous, en moi…ce débat si simple mais décisif. Tout nie cette proxmité, et tout, en même temps, la proclame, nous la fait ressentir, en nous, autour de nous. Que cela s’inscrive dans la durée et la succession des générations, des empires et des idéologies n’a rien à voir avec la réalité, qui est la vie éternelle, la création restaurée. Je m’appuie sur l’espérance de la vie éternelle promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas. Expérience dans cet instant de lecture méditée-écrite : j’ai commencé par l’évangile, mais habité par la mémoire rappelée des deux disciples de Paul, tellement fondateur, et l’imprégnation du texte m’amène à poser, ce qu’aussitôt corrobore, comme si j’y avais été attendu, le premier texte de Paul auquel je venais presque machinalement, pour avoir (acquit de conscience) tout lu. Voilà pourquoi je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu quand je t’ai imposé les mais. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. Deo gratias.

[1] - Paul à Tite I 1 à 5 et 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 8 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

mardi 25 janvier 2011

devant tous les hommes... à toute la création... - textes du jour

Mardi 25 Janvier 2011


Prier…[1] voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils… Pas les disciples, ni les apôtres, envoyés une seconde fois en mission, non plus en avant-coureurs d’un difficile ministère public, mais en témoins de la Résurrection du Christ, leur maître. Ce sont les convertis, ceux qui deviendront croyants, qui vont accomplir des prodiges, non pour eux-mêmes mais pour autrui. Accessoirement ? ce passage, à nous qui sommes entourés d’animaux, nos chiens et la faune sauvage, parle avec force : proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création, pas que les hommes, pas quelques privilégiés, mais une nouvelle Genèse. Application de cette généralité de la mission, du salut, de la conversion, celle de Paul au Christ : pourquoi me persécuter ? Qui es-tu Seigneur ? Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes… Tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu. Et en route… pour la vie, la journée, l’univers et ce coin de moi-même à évangéliser, c’est-à-dire à ouvrir enfin à la foi, à la soif de connaissance et de consécration.

[1] - Actes des Apôtres XXII 3 à 16 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 18

lundi 24 janvier 2011

non plus à cause du pévhé, mais pour le salut - textes du jour


Prier…[1] si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Combien de fois, Jésus associant guérison et pardon, a-t-il tout réconcilié dans une vie et entre Dieu et un pécheur ? L’Esprit, à profusion répandu et démontré pour Israël selon son histoire et selon les prophètes, est manifestement refusé par la hiérarchie et les nantis contemporains du Messie. Jésus parla ainsi, car ils avaient dit : ‘Il est possédé par un esprit impur’. … ‘Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. Selon le Christ, cette confusion valant refus, cette qualification de Dieu par les hommes, est un péché pour toujours. La capacité suprême de l’homme, son intelligence, et donc tout ce qui peut lui faire discerner le partenaire unique, est dévoyée. Une des finesses continue de l’Ecriture est de nous montrer, par de si diverses manières que cela ne saute pas aux yeux, comment nous nous trompons, nous nous éloignons alors même que – comme dans le jeu, censément d’enfants, de « cache-tampon » – nous avons « brûlé». M’endormant cette nuit, j’ai vivement ressenti – mais pas encore assez compris – combien je suis au seuil de Dieu sans avoir encore passionnément voulu Le connaître. Il me semble que presque tout homme en est là. Puisque Jésus est mort pour le rachat des fautes commises sous l’ancienne Alliance, ceux qui sont appelés peuvent recevoir l’héritage éternel déjà promis. De tout moi-même, j’ai la conviction que tous sont appelés, nous tous de génération en génération. Le mystère est notre refus, notre cécité, il a conduit et il conduit toujours Jésus au Golgotha. La lettre aux Hébreux – les destinataires bien placés pour comprendre, après l’avoir vécue, la dialectique du Golgotha – fait conclure, dans l’espérance qui vaut anticipation et déjà réalité de l’événement : le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés de la muiltitude, apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent. Amen.


[1] - lettre aux Hébreux IX 15 à 28 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Marc III 22 à 30

dimanche 23 janvier 2011

le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l'Evangile - textes du jour

Dimanche 23 Janvier 2011


Prier… [1] Jésus n’est pas un mythe, il n’est pas le porteur d’une idée. Quand il apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée, il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac… Il a vécu, dangereusement, à une époque et dans un pays donné, il s’est entouré… comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et son frère André… plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean… tout cela daté, situé, nommé, qui ne s’invente pas, c’est factuel. Coefficient personnel certain, il guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Et enfin quelque chose le portant, le faisant bouger : parcourant toute la Galilée, il enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume. Alors ?


[1] - Isaïe VIII 23 à IX 3 ; psaume XXVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 10 à 17 passim ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à 23

vendredi 21 janvier 2011

ils n'auront plus besoin d'instruire chacun son concitoyen - textes du jour

Vendredi 21 Janvier 2011

Prier… [1] il appela ceux qu’il voulait. Le salut universel, les vocations particulières, les rôles, une hiérarchie… à certains moments de son histoire et selon ses hiérarques, précisément, l’Eglise y tient beaucoup, à d’autres … ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Donc, il institua les Douze… ce qu’ils firent chacun, y compris Judas, a été décisif. Ce qu’ils furent plutôt. Des témoins. Fondèrent-ils ? non, car tout a été fondé et ne continue que par le Christ. Vocation particulière, appel, sans doute mais universalité du destin d’intimité avec Dieu… car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands. Je serai indulgent pour leurs fautres, je ne me rappellerai plus leurs péchés. Et depuis nous marchons, comme naguère avant nous, on avait attendu. Et nous sommes aussi de la race spirituelle de l’attente. Et de l’alliance. Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les inscrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Ils n’auront plus besoin d’instruire chacun son concitoyen ni chacun son frère, en disant : ‘Apprends à connaître le Seigneur’. Car tous me connaîtront… Ainsi soit-il !
[1] - lettre aux Hébreux VIII 6 à 13 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Marc III 13 à 19

mercredi 19 janvier 2011

il y avait là un homme dont la main était paralysée - textes du jour

Mercredi 19 Janvier 2011

Prier… [1] le talent de l’évangéliste Marc, c’est le raccourci, et la vie, les sentiments, la vérité c’est cela. D’un côté Jésus, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, et de l’autre : une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr. L’amour a toujours ses scories, ses limites humaines, ses ambiguités, la haine : non, elle est entière, d’un bloc, sans fissure, pure si l’on peut écrire. La haine… on observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l’accuser… Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? L’amour avance, visage découvert, poitrine offerte, il s’expose. La haine combine, fuit. Ils se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : ‘Etends la main’. Celui-ci l’étendit et sa main redevint normale. Ce n’est pas le mal qui fait problème et interroge, puisque la haine est partout, c’est que l’amour et le bien, le rachat et la libération restent possibles, même humainement, et que – dans la dialectique à laquelle je crois, nous croyons – le salut soit finalement l’issue, ce qui l’emporte et l’emportera. L’auteur de la lettre aux Hébreux commente avec habileté le peu qui est écrit sur Melchisédech : tout cela le fait ressembler au Fils de Dieu. Soit… Melchisédech porte un nom qui veut dire ‘roi de justice’ ; de plus, il était roi de Salem, c’est-à-dire roi de ‘paix’, et puis il n’est pas question de son père, ni de sa mère, ni de ses ancêtres, ni du début de son existence ni de la fin de sa vie. Soit, mais de Jésus, ne savons-nous pas tout ? et ce sacerdoce n’est-il pas le nôtre par Lui ? La parabole vaut davantage si je la comprends comme une manière de Dieu de passer à travers nos us et coûtumes, nos cultures, nos traditions et notre histoire, de les assumer et même de nous dire que sans doute Il les inspira pour que cela soit tellement notre nature et tellement la matrice de notre adhésion à la réalité de son Christ et de notre libération (de nous-mêmes). – Je reviens au récit évangélique. Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était paralysée. On observait Jésus… en somme : le guet-apens. Aussi, « le monde renversé » : le sauveur, le bienfaiteur, Dieu qu’on attend non pour l’acclamer mais pour « le faire aux pattes ». Bravo, nous tous !

[1] - lettre aux Hébreux VII 1 à 17 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc III 1 à 6

mardi 18 janvier 2011

au-delà du rideau du Temple - textes du jour

Mardi 18 janvier 2011


Prier… semaine de prière pour l’unité des chrétiens ? autant vaut dire pour l’ensemble du genre humain, pour notre compréhension mutuelle de la démarche religieuse, de sa nécessité, des diversités des voies d’approche, même si – en réalité autant que par construction – la révélation de Dieu est forcément de contenu et d’aboutissement unique. Evidente nécessité dans la faillite des élites politiques et économiques et l’incapacité de celles-ci de dégager des autorités morales synthétisant et contrôlant des pratiques en vue du bien commun, que les religions, surtout les religions monothéistes, apprennent non à se connaître mais à prier ensemble. Marcher de conserve fait se découvrir mutuellement, l’échange sur le dogme ou le rite avance presque moins que l’étude sociologique ou littéraire, mais la prière ensemble, dans le silence, introduit – je crois et l’ai éprouvé – à presque tout. Prier donc, bien au-delà de moi et de ce qu’il m’est donné de vivre et de ce dont j’ai la responsabilité [1] . Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. – Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. La critique est prudemment adressée aux disciples, le Christ pris à témoin mais non pas accusé lui-même. Sans doute par respect, plus probablement parce que lui-même se plie au rite, tandis que ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Réponse à la fois scripturaire et de pure logique, en défense de ses disciples. Mais l’essentiel vient enfin, pas tant la destination de tout rite, référence à Dieu ou pas, explicite ou pas : le Fils de l’homme est maître, et s’il l’est du rite, il l’est de tout. Et il l’est par nature, et par nature autant humaine que divine. Rejoint-on là cet établissement de l’homme à sa création ? et cette analyse du psaume sur la place de l’homme dans la hiérarchie universelle et spirituelle ? L’Ecriture porte à la contemplation, à la méditation, mais surtout à l’action, et la plus forte est l’espérance qui nous inscrit dans le temps, depuis nos besoins inassouvis et criants jusqu’à notre libération. Là encore Dieu, le Christ au centre. Pour notre âme, cette espérance est sûre et solide comme une ancre fixée au-delà du rideau du Temple (rideau qui se déchire au dernier souffle de Jésus en croix), dans le sanctuaire même où Jésus est entré pour nous en précurseur. Cet au-delà est décisif, il est à l’initiative du Christ et il périme tous nos différends religieux, moraux, politiques : Dieu et son salut sont au-delà, non pas « ailleurs » ou inacessibles, mais très simplement en dépassement de nos œuvres et manières, quoique dans nos constructions de tous ordres : au-delà du rideau du Temple, l’unité, celle de chacun intimement, celle de nous tous à travers toutes générations, toutes civilisations et en communion avec l’ensemble de la création.

[1] - lettre aux Hébreux VI 10 à 20 ; psaume CXI ; évangile selon saint Marc II 23 à 28

lundi 17 janvier 2011

comme la rosée qui naît de l'aurore - textes du jour

Lundi 17 Janvier 2011

Prier… [1] autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage. Paradoxalement, le fils de charpentier n’a pas une parabole ou une comparaison sur le travail du bois, comme si sa crucifixion à venir « suffisait »… alors que les métiers qu’il n’a pas exercé l’inspire : celui du vigneron, du boulanger, du berger, du pêcheur, voire celui de roi, de gestionnaire, de grand propriétaire… A vin nouveau, outres neuves. Le temps du Christ est un temps nouveau, il l’est autant pour nous que pour ses disciples de son vivant. Un temps de noce : tu es prince, éblouissant de sainteté. Psaume et lettre apostolique insistent sur l’engendrement divin du Christ : tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré… Tu es prêtre à jamais… sur son rôle spirituel. – Un des passages difficiles, au moins pour moi, de cette lettre qui doti se retrouver aussi dans celles plus clairement attribuables à Paul ou signées de lui : bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion ; et ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour pour tous ceux qui lui obéissent cause du salut éternel. Je vois bien le « résultat », moins bien dit d’ailleurs que par Jean dans le prologue de son évangile : le pouvoir de devenir enfants de Dieu, est plus gratifiant et sans doute plus juste que ce lien de simple obéissance faisant cohorte dans la montée vers le salut. Je comprends qu’incarné, qu’homme, Jésus ait à apprendre et donc à nous apprendre et à valoriser, en les pratiquant, des vertus telles que l’obéissance. Le point que je ne comprends pas – problème peut-être aussi de traduction – est que Jésus soit perfectible, qu’il faille circonstances ou autres (celles majeures de sa Passion…) pour qu’il devienne (vraiment ? enfin ?) parfait. Alors que Dieu, Fils de Dieu, il est – incarné ou pas – parfait. Que le salut passe par la Passion est déjà mystérieux, rapporté à la nature et à tous les qualificatifs d’un Dieu amour et miséricorde, que son sacrifice atteigne la « perfection » en tant que sacrifice poar la mort et les souffrances morales et physiques, soit (et encore), mais Lui ? A peine moins difficile : parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Exemplarité et débouché dialectique de l’obéissance, quoique je la « préfère » obéissance par amour plutôt que dans la perspective d’être récompensé, exaucé… ce genre de textes m’arrête depuis des années sans cependant faire obstacle à quoi que ce soit, c’est intellectuel, c’est écrit, je souhaite comprendre mais cela peut attendre. Tandis que nos grands « dogmes » de la Trinité, de l’Incarnation ou le fait de la Réssurection ne me posent aucune question, et ne sont qu’invitations au bonheur de la foi qu’ils ravivent sans cesse. D’ailleurs, ces versets ne sont pas dans la bouche du Christ et même dans l’agonie d’angoisse et de supplication au jardin des Oliviers, Jésus n’a en vue aucune perfection et n’obéit nullement en vue de celle-ci ou par soumission instinctive. Il débat, dialogue, démontre d’ailleurs la diversité des personnes divines par là-même, l’obéissance du Christ est sa liberté, un choix, sa souveraineté.

[1] - lettre aux Hébreux V 1 à 10 ; psaume CIX ; évangile saint Marc II 18 à 22

dimanche 16 janvier 2011

ce que tu veux que je fasse - textes du jour

Dimanche 16 Janvier 2011


Prier… pour ceux, tous ceux, toutes celles rencontrés, revus ou aimés hier soir… prier pour sourire de ce que « la vie » m’apprend si je lui laisse le visage des autres et non… prier pour ceux/celles qui savent commencer, et découvrent qu’à chaque instant, l’essentiel est de commencer. Un des versets de l’Ecriture que tout un chacun est tenté – dans sa seule sensibilité, mais bien trop peu dans une prière qui serait de contemplation de Dieu, du Fils et non de soi – tenté de s’attribuer. C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour … Lisant trop vite ou avidement, j’ai cru à cet autre verset dans lequel Yahvé dit à peu : tu as du prix etc… C’est ici la vocation autant du prophète Isaïe, que du peuple « choisi », que du Messie à venir, c’est aussi Paul apôtre des gentils ou tout ou chacun priant : mon serviteur pour relever les trubus de Jacob et ramener les rescapés d’Israël : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrêmités de la terre. Celui qui entend cela, ou qui prie dans la conscience soudaine, car elle ne peut jamais être habituelle, d’une vocation, répond tout naturellement car toute vocation est aussi lucidité sur l’humilité et la faiblesse de celui qui est appelé : Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. [1] Et l’apôtre, le priant, l’attentif, n’importe qui, moi du fond de … continue : d’un grand espoir, j’espérais le Seigneur, il s’est penché vers moi. Quelqu’un, pas quelque chose. Quelqu’un, pas un changement, une situation nouvelle. Quelqu’un à reconnaître, connaître… ‘ L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit-Saint ’. Oui, j’ai vu et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. Cessant d’être préoccupé qu’on me relève : vois, je ne re retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. J’ai dit mon amour et ta vérité à la grande assemblée. Faire simplement partie de cette humanité sauvée, à sauver.


[1] - Isaïe XLIX 3 à 6 passim ; psaume XXXIX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 1 à 3 ; évangile selon saint Jean I 29 à 34

mercredi 12 janvier 2011

- textes du jour

formatage et compléments à partir du dimanche 16

Mercredi 12 Janvier 2011


L’adolescence, confusément, porte l’intuition que bonheur et amour vont ensemble : du moins, est-ce mon souvenir, est-ce aussi la sensation que me donnent les cadets de notre famille, davantage d’ailleurs quand ils perdent l’amour ou cherchent ailleurs, autrement surtout le bonheur. L’expérience de la vie me l’a confirmé, c’est-au-dessus de toute amnbition, de toutes difficultés, et emm… et de toute désespérance. Si l’amour produit le bonheur, c’est parce que la réciprocité et ses certitudes, unifient l’être et qu’on ne peut s’unifier qu’en s’unissant. La prière et l’expérience de Dieu – intellectuelle et vécue, alternativement ou dans le même bénéfice de la grâce – n’ajoutent pas, elles authentifient, font comprendre. Mais leur don propre est de garantir la durée et la vérité de l’amour et du bonheur. – Un couple de merle, le mâle venu en reconnaissance et même en test de produit, vient enlever le gras d’un pâté de foie. Le ciel, ici, a des lambeaux d’un manteau de la Vierge, un bleu ciel léger, la neige orne et couvre tout. Le jour est autre, le silence plus dense et réel que les remuements de l’homme, de ses allées et venues. – Prier… puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine [1]. Il y a ajouté décisivement sa relation personnelle à Dieu, son Père, il nous a appris la prière et son corollaire, le témoignage. La prière du Christ et les conditions pratiques de sa prière ont vivement frappé les disciples ; les évangiles les disent et détaillent, fréquemment, en constantes et en versions diverses. Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l’ont trouvé, ils lui disent : ‘ Tout le monde te cherche ’. Mais Jésus leur répond : ‘ Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; c’est ainsi pour cela que je suis sorti. ’. Richesse de ce texte ou grâce d’en être inspiré ? Chercher Dieu, c’est tout simplement le rejoindre dans la prière dont Il a Lui-même l’initiative permanente, universelle, pro nobis et pro multis. Le trouver, c’est s’entendre dire : partons. Pudeur aussi de Jésus qui donne ainsi plusieurs sens-explications à son lever nocturne. Il lui fallait donc devenir en tout semblable oà ses frères, pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre miséricordieux et fidèle, capable d’enlever les péchés du peuple. Ayant souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l’épreuve. Réponse suggéré par le psalmiste dans l’ambiance d’un peuple et d’une histoire totalement consacrés à l’attente, à la quête, peuple et histoire exemplaires : recherchez sans trêve sa face. … joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !


[1] - lettre aux Hébreux II 14 à 18 ; psaume CV ; évangile selon saint Marc I 29 à 39

mardi 11 janvier 2011

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formatage - et compléments à partir du dimanche 16

Mardi 11 Janvier 2011


De notre misère, naît la gloire. Et seulement d’elle. Parabole, cette aube, le lever du soleil, le Charvin rouge, rose, orange après que le ciel ait eu d’abord ces couleurs le laissant gris et terne. Maintenant, c’est l’éclat à lui seul de tout le paysage dont les luminescences ont perdu leur source.

Prier enfin… je dis à ma femme que ce que j’appelle pour simplifier « ma » vie spirituelle est comme indifférente à ces moments intenses et douloureux de carfard ou de perte du sens de la vie, mais non de mes affections et de mes responsabilités, elle, notre fille, qu’en revanche le moment de la prière est toujours un ressourcement, un départ, une assurance. Le cafard, la désespérance – en retour – ne touchent en rien la foi qui m’est donnée. D’une certaine manière, la vie de maintenant ne saurait entamer, ébrécher, amoindrir la totalité de notre être en vie éternelle, déjà, mais cette dimension, cette vie je ne sais pas toujours ou je ne peux pas souvent en éclairer chacune des journées qui nous sont données. ‘ Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. ’. Jésus l’interpella vivement : ‘ Silence ! Sors de cet homme. ’ Déjà, le livre de Job m’avait – j’étais en situation et avais l’expérience pour le lire ainsi – m’avait empoigné, surpris parce qu’il est l’exacte dialectique d’une psychothérapie (réussie) et qu’il en a tous les rôles, ressorts et dialectiques. Il me semble ce matin que ce passage-ci de Marc montre la relation entre un état d’âme, de la psyché, et l’intervention de Dieu en personne. La prière humaine est intervention de Dieu. Le « possédé » était donc dans la synagogue, tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier. La possession, et la dépression en est une, qui ne fait plus parler et se conduire en nous que la mort, nous fait articuler tout refus de la vie. Ici, l’identification de Dieu est proférée en même temps qu’elle est repoussée : elle est forte d’un changement d’état probable. Jésus n’argumente pas avec la mort, il la vainc. L’entourage, les témoins s’en tiennent à un acte « médical », plausible à l’époque et mélangent un peu tout. Le « démon » est plus avancé qu’eux en connaissance de Dieu, mais ils reconnaissent : Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Le geste, l’ordre de Jésus ont été perçus comme un enseignement plus qu’une guérison. Pour le Christ, faisant taire le « possédé », c’est de Lui-même qu’il s’agit : Je proclamerai ton nom devant mes frères, je te louerai en pleine assemblée. Pour l’auteur de la lettre aux Hébreux reprenant le psaume VIII, l’homme, créé déjà avec magnificence (tu l’as couronné de gloire et d’honneur, tu as mis sous ses pieds toutes choses), est accompli en Jésus. Rappel : il a fait l’expérience de la mort. Jésus, ses moments d’abattement renchérissant son autorité quand Il l’exerce. [1]
[1] - lettre aux Hébreux II 5 à 12 ; psaume VIII ; évangile selon saint Marc I 21 à 28

lundi 10 janvier 2011

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Lundi 10 Janvier 2011



Prier… [1] avec vous, Seigneur, jamais seul. Si complexes, exténuants, invivables soient mes astreintes – et celles d’autrui – je vous sens à l’œuvre, à la tâche et les résultats sont perceptibles, plus d’ailleurs que pour changer, améliorer notre monde, notre humanité dans leur ensemeble, votre création. Vous nous prenez un à un, vous ne faites pas du collectif, mais la somme des guérisons depuis « le paradis perdu » fait la vie éternelle. Passant au bord du lac de Galilé&e, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : ‘ Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ’. Aussitôt laissant là leurs filets, ils le suivirent. Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. Jésus les apela aussittôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui. Les deux modes de lecture, « proclamation » et commentaire en assemblée liturgique, regard et parcours en solitude physique. Ce qui en sort et vient à nous est le plus souvent différent, les saillies, les lumières, les précisions sont autres. Maintenant, ce que je lis et vois. L’appel n’est pas consécutigfà un évnement particulier, il ne l’est pas forcément non plus d’une exhortation ou d’une prédication, ces futurs évangélisateurs sont rencontrés dans leur état professionnel et même du fait de cet état, qui se prête d’ailleurs à des comparaisons et paraboles dont l’Eglise ne s’est jamais écartée, qui la constituent même. Jésus voit, un par un, ceux qu’il appelle. Les identifie-t-il par leur nom, ou est-ce Marc ? et la reconstitution est-elle faite après coup. Spirituellement, la réponse est évidente. Leur vocation ne les fait pas changer d’orientation, il s’agit de pêcher. Ce qui change, c’est qu’ils suivent, c’est qu’ils partent derrière lui. Et aussitôt. Jésus leur est-il connu ? sans doute pour Jacques et Jean qui étaient de l’entourage du Baptiste. Inutile de broder. L’image saisit, Jésus passe, appelle, continue, ils suivent. Jésus les appelle et leur dit pourquoi, le chemin – celui du Christ – continue, la troupe, l’Eglise se forment, sans conversation, ni question. L’auteur de l’épître aux Hébreux identifie le Christ : l’appelle-t-il ainsi ? à vérifier. L’essentiel est ce qu’Il est : ce Fils … établi héritier de toutes choses et par qui Dieu a créé les mondes. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils, qui porte toutes choses par sa parole puissante… La mûe du Nouveau Testament par rapport à celui des Hébreux et des Juifs, la mûe des évangiles commenté, propagé par les apôtres sont cette apparition de la Trinité et d’abord ces deux personnes, le Fils induisant une appellation décisive de Dieu, si rare auparavant ou ailleurs : le Père. – Je reste et vais demeurer, là, tranquille même si la journée aura ses mouvements et ses phases. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, Jésus passe et nous voit.

10 heures 53 + Le film d’hier soir, de et avec Nicolas CAGE… la moue unique du visage féminin, mais… la séduction, c’est d’être aimé. L’autre séduit quand il nous aime. Si souvent ces années-ci, la jeunesse regardée depuis la vieillesse, ou dans le vieillissement (les miens) : en envier la caractéristique ? elle commence. D’instinct et de situation. La vieillesse, le vieillissement en sont autant capabbles, mais il y faut art, volonté et grâce. Le supplément décisif (qualitativement) d’un tel commencement est alors sa profondeur, son universalité qui transforme tout notre être, chair et âme.

[1] - lettre aux Hébreux I 1 à 6 ; psaume XCVII ; évangile saint Marc I 14 à 20

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Dimanche 9 Janvier 2011
Prier dans ces circonstances, dans l’ambiance où je suis, si sépulcrales que je les ressente. [1] Vous savez ce qu’il s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée…Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Mon expérience de naguère de la dépression et l’identification qu’il m’a été donné d’en faire : c’est le versant de la mort, la monstrueuse préférence qui nous est instillée pour la mort, c’est le rejet de la vie. Expérience et identification, qui, je le crois, donnent leur sens aux évangiles où il n’est question que d’apporter la vie, éternelle, en abondance… Le récri du Baptiste, en début de vie « publique » du Christ, est celui de Pierre au lavement des pieds, en vie de vie « publique » du même Christ : C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! ». Jésus passe par nos circonstances, mes circonstances. Que se passe-t-il alors ? ensuite ? Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Nouvelle identification ; il y a celle des hommes, le témoignage du Baptiste, il y a celui de Dieu, auquel Jean l’évangéliste est plus sensible, s’il est possible, qu’à ce que lui ont montré et appris les trois ans de vie commune partagée avec Jésus : des cieux, une voix disait : ‘ Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui, j’ai mis tout mon amour ’. Isaïe, le premier des évangélistes en chronologie, puisque factuellement et spirituellement, tout ce qui se vivra et réalisera, est déjà dit, proclamé, ajoute et précise : j’ai fait reposer sur lui mon esprit ; devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé… Dépression, mort, libération : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot ceux qui habitent les ténèbres. Leçon adjacente, nous ne sommes pas identifiables à ce qui nous étreint, nous tue, nous endommage. Tout est affaire d’en sortir, d’être librés. Seuls, il n’en est pas question, insuffisance de forces, mais surtout de projet, de perspectives, et finalement tout bonnement, de lieu et d’état alternatif. Lieu et état qui sont la vie éternelle. Ceux-ci nous sont apportés. Qualifier notre sort et nous en sortir : il fera paraître le jugement que j’ai prononcé… lui ne faiblira pas, lui ne sera pas écrasé, jusqu’à ce qu’il impose mon jugement dans le pays, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions.

[1] - Isaïe XLII 1 à 7 ; psaume XXIX ; Actes des Apôtres X 34 à 38

samedi 8 janvier 2011

- textes du jour

- textes du jour

Samedi 8 Janvier 2011


formatage et mise à jour - dimanche 16

Prier… [1] couriellé à ma chère femme : vœux-bilan prospectif. Les deux églises ? les pluralités de baptême, de références, de cheminements. Maître, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! Jean et Jésus ont témoigné l’un de l’autre, questionnés par leurs contemporains, mais ne l’auraient-ils pas été que la hiérarchie a été aussitôt claire : dès la Visitation (Marie à Elisabeth, les deux cousins in utero). Comme Jésus ensuite, Jean répond apparemment à côté, indirectement, mais il prend déjà la parabole nuptiale. Un des noms du Christ, si fréquents dans l’évangile et pas assez relevé, c’est celui d’époux. De l’humanité, de l’Eglise, de notre âme. L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie et j’en suis comblé. Jean ajoute, ce qui a été magnifiquement rendu au portail latéral nord de la cathédrale de Chartres, lui, il faut qu’il grandisse, et moi que je diminue. Au point d’être décapité. L’épître de Jean, l’évangéliste, aborde tout. J’en retiens ce matin – ce qui rejoint à la source la joie sereine du Baptiste – que ce qui nous donne de l’assurance devant Dieu, c’est qu’il nous écoute quand nous faisons une demande conforme à sa volonté. Et, puisque nous savons qu’il écoute toutes nos demandes, nous savons aussi que nous possédons ce que nous lui avons demandé. Ainsi soit-il !

[1] - 1ère lettre de Jean V 14 à 21 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean III 22 à 30

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Vendredi 7 Janvier 2011


formatage et mise à jour à partir du dimanche 16 janvier

Télévision … Les éléphants d’Asie ont adopté un gène récessif, naître sans défenses, ce qui éradique la convoitise des contrebandiers. Téléphone… une amie maintenant âgée : toilette, le matin, puis déjeuner, puis sieste, puis dîner… impossible de l’obtenir. Vie végétative ? ceux qu’on porte du lit à un fauteuil et retour, parfois la télévision encore et la canette de bière, parfois plus du tout et la conscience des successions du jour et de la nuit a disparu. Mais ma chère femme me fait observer qu’elle mène une vie analogue, consacrée à servir fille et époux, rivée. Je réplique que luttant contre le fisc, l’exclusion, les conséquences ultimes de mon personnage ou de mes imprévoyances et pour quelque rebond professionnel depuis des années, moi aussi je suis l’insecte aux ailes étalées sur l’eau. Rencontres et conversations… je ne suis pas le papy, je suis le papa.
Vieillesse, la vieillesse ou le vieillissement ? J’y réfléchissais ainsi hier soir : jusqu’alors ce n’était que la notation commencée à mes trente-deux sur la relativité de ma jeunesse quand m’attirait un personnage (féminin) d’âge bien moindre, notation continuée par des repères physiques, des apparences, des performances, des enlaidissements et des essoufflements. J’ai réalisé soudainement que la vie n’a pas d’âge, que le fait de vivre, l’existence sont indépendants de la jeunesse, de la vieillesse. Il m’a semblé que sur cette voie, rejoignant une autre qui est ma prise de conscience que croire en Dieu n’est encore ni Le désirer ni Le connaître, je ne suis qu’au tout début du parcours, donc de la vie. Mon état de vie – tardivement discerné et maintenant pratiqué – ajoute encore à cette jeunesse de tout commencement : ma femme m'apprend tout puisqu’elle m'apprend à l'attendre et en même temps à espérer son bonheur. Les leçons de notre fille sont autres, elles sont plus surprenantes, mais je les dois toutes à sa mère. A elles deux, elles m’ont engagé dans une existence nouvelle, la vie la plus passionnante qui soit, jamais je n'aurai pu en imaginer une telle. Commencer… avec de surcroît le désintéressement et la bonté que donne le vieillissement à tout regard qui se laisse enfin aller à n’être plus prédateur ou concurrent, mais accompagnant.
Prier… je m’aperçois qu’hier – « fête des rois » – j’ai anticipé les textes d’aujourd’hui. Je viens donc à ceux du 6 (l’Epiphanie étant devenue, pourquoi ? mobile, et a donc été fêtée dimanche dernier) [1]. Nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. Elle est brève l’expérience adolescente, celle de se croire fondateur de l’amour et même son maître. Vite ou à mesure, nous apprenons par défaut de réciprocité que nous n’organisons rien et ne provoquons que peu, plus la récession que la vivacité, et si enfin l’amour est contracté nous vérifions que nous ne le maintenons pas à nous seuls, ni même par le fait du couple ou de la richesse et des attentions de qui nous aimons. Il y faut manifestement bien davantage, extérieur à nous et pourtant âme du couple. Dieu au cœur du duel, Dieu en trinité. Celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. Le commandement ne vaut pas tant pour les dévôts tirés ainsi de leur sécheresse, il est espérance en Dieu, en l’homme, en nous-mêmes, en nos capacités de générosité et de fidélité. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors, il se mit à leur dire : ‘ Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit ’. Actualité de toute espérance, de toute annonce, de toute promesse. Annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération… Guéris de nous-mêmes par notre misère et conduit par ces « commandements », car l’amour de Dieu, c’est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et ce qui nous fait vaincre le monde, c’est notre foi.

[1] - 1ère lettre de Jean IV 19 à V 4 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Luc IV 14 à 22

jeudi 6 janvier 2011

si tu le veux ... je le veux ! - textes du jour

Jeudi 6 Janvier 2011


Prier… [1] Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre. Une des rares rencontres où Jésus n’est ni en marche ni « à la maison », c’est-à-dire si je ne me trompe chez Pierre à Capharnaüm. Un des rares miracles aussi où Jésus ne prend pas acte de la foi du suppliant. L’homme est incisif, son sauveur tout autant. La scène est intime : A l’instant même sa lèpre le quitta. Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne. Humilité et modestie du Christ, comme homme ; il ne rappelle que l’usage de l’époque, le constat à obtenir par ke malade pour réintégrer la collectivité. Succès de foule cependant, mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait. Une des leçons, ressassées mais guère écoutées, des évangiles est que Jésus – pourtant Dieu, Fils de Dieu – est d’abord et essentiellement un homme de prière, prière à son Père. Notre participation, ma participation à la vie divine, la relation à Dieu est la prière, est de prier. Jean continue – lui qui a été de corps avec Pierre et Jacques, mais pas plus qu’eux ne l’a été de présence mentale, à la prière du Christ, prière en gloire, la Transfiguration, prière en angoisse, le Jardin des Oliviers… Le témoignage que constitue la guérison du lépreux, se généralise : ce témoignage le voici, Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils… vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.

[1] - 1ère lettre de Jean V 5 à 13 ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Luc V 12 à 16
compléments pour les jours précédents - dimanche 16

lundi 3 janvier 2011

le Seigneur m'a dit : tu es mon fils - textes du jour

Lundi 3 Janvier 2011



Prier…[1] sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. Celle de Jean-Baptiste, celle du Précurseur, mais qui n’est que reflet de celle du Messie. L’évangile présente l’arrestation du dernier des prophètes – en chronologie chrétienne – comme le point de départ de la prédication de Jésus, comme un déclenchement, un signal. Matthieu lui attribue la prédiction imagée d’Isaïe. Evénement spirituel autant qu’historique. Lumière en quoi et pour quoi ? Pour discerner ce que nous sommes et où nous sommes. C‘est ainsi que nous discernons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. Et la pierre de touche est la personne-même du Christ : ne croyez pas n’importe quel inspiré, mais examinez les inspirations pour voir si elles viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde. Voici comment vous saurez si l’Esprit de Dieu les inspire : tout inspiré qui proclame que Jésus-Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Tout inspiré qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’appartient pas à Dieu. Non seulement une personne, mais l’incarnation de cette personne, nommément désignée : Jésus. Maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre. Significativement, sa renommée se répandit dans toute la Syrie… de grandes foules le suivirent, venue de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et de la Transjordanie. Ministère public : enseignements, guérisons, itinérance. Nus et démunis, regarder, silence et virginité d’un temps nouveau, et selon nos calendriers, pauvres instruments de notre prise de conscience des circonstances et des choses, silence de l’année qui a commencé.


[1] - 1ère lettre de Jean II 22 à IV 6 ; psaume II ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à 25 passim

textes du jour