mercredi 28 septembre 2016

toi, pars, et annonce le règne de Dieu - textes du jour





Hier
18 heures 23 + … une étude du Monde : les sondages pour les primaires et la présidentielle, ma « machine » est repartie. Je viens de courieller mon analyse à JPJ  [1].

21 heures 04 + Les « nouvelles » télévisées. Le débat CLINTON-TRUMP. Manifestement, Hillary s’est bien reprise, elle est détendue et confiante, c’est elle qui, au moins aux points selon la presse quotidienne américaine, l’a emporté. L’autre est très vieux de visage, entend mal, a des tics ou de l’assoupissement aux yeux. Très probablement, Hillary sera soutenue par son mari encore très frais et par toute l’administration OBAMA : c’est le bon choix. Chez nous, SQUARCINI, si proche de NS et le patron de la police judiciaire compromis dans des tentatives d’aller au renseignement depuis que le patron de nos « services » remercié par FH s’était mis au conseil en sécurité puis avait été recruté par LVMH, une sale tête. Quotidien de Yann BARTHES revient sur les « soupçons » de financement libyen de la campagne NS en 2007. Bref, NS qui parade et pontifie, croit mener toute la campagne présidentielle, celle-ci étant assurée de résultat… est criblé d’affaires en tous genres. Mais les vraies « nouvelles » sont atroces : Alep, les bombardements incessants, les couloirs humanitaires refusés, l’implication russe évidente (toutes les dénégations des représentants de POUTINE aux Nations Unies nous ramènent à l’URSS des années). Seule, une menace américaine directe : en découdre, pourrait changer la donne. Et l’autre évolution, moins sanglante mais à terme bien plus lourde de conséquences : le rêve du Kurdistan, d’un Kurdistan prenant sur quatre Etats comme le veut la population mais comme le refusent les Etats concernés et aussi la « communauté » internationale, est de moins en moins en voie de se réaliser.

Ce matin

Couriellé aux Pères DUMORTIER et GRENET : ce qu’il faudrait propager en assemblée générale de la Compagnie, se tenant actuellement à Rome. La Compagnie, l’éducation et la prise en charge intellectuelle et spirituelle, à nouveau et vraiment, des jeunes générations ambitionnant d’être des élites. Elles sont de plus en plus discontinues et de moins en moins d’un christianisme exigeant, actuel, politique [2]. Mon livre est encore en plan, seulement à son premier tiers que je pense aux suivants… la pratique de la vie telle que je l’ai comprise, et la biographie de mon cher COUVE de MURVILLE (MCM), désir ravivé en consultant sur wikipédia les notices sur deux « géants » relationnels : André MEYER et Jean JARDIN.
Œuvrer pour la paix, sans doute est-ce ce que je tente depuis toujours, en tous cas depuis mes années de scoutisme, prolongées et pratiquées par mes seize mois de « coopération » enseignante en Mauritanie. Cette nécessité est criante en France et partout dans le monde, notre monde… La non-paix est scandaleuse. Réponse du Christ : suis-moi. Nos objections diverses et Sa réponse : les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête… Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars et annonce le règne de Dieu… Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. Mais ces réponses ne sont pas qu’une typologie des comportements, elles marquent que tout est vocation, appel. Je ne me missionne pas de moi-même, d’ailleurs je n’aurais pas, de moi-même, les forces et le talent nécessaires. Il faut l’ordre du Maître et Seigneur. Un homme dit à Jésus… Un autre encore lui dit…  Mais il dit à un autre. Souveraineté du Christ, urgence humaine, vocations particulières [3]. Relation à Dieu, de l’élu, qui est forcément, naturellement, logiquement : l’éprouvé : Job. Et aussi, j’y tiens, le parfait sujet d’une psychothérapie magistralement ordonnée par le praticien (Dieu et l’Adversaire à qui permission est donnée), les choryphantes et surtout le patient : Même si j’ai raison, à quoi bon me défendre ? je ne puis que demander grâce à mon juge. Même s’il répond quand je fais appel, je ne suis pas sûr qu’il écoute ma voix ! Nos sensibilités, nos situations, notre foi et notre Dieu… Que dire, que propager ? une tout autre actualité, la vraie : annonce le règne de Dieu. Ainsi soit-il !



[1] - Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
je pense et écoute... comme vous sans doute.
Je viens de lire les trois pages du Monde daté du mardi 27 Septembre : ces sondages ne me convainquent pas.
1° je suis maintenant certain que Marine Le Pen ne sera pas au second tour, pour la raison simple mais très forte qu'elle présente pour les électeurs tentés de la soutenir quand elle les incarne ou qu'elle est seulement protestataire (profil Front National depuis trente ans, père et fille) un risque de plus, et considérable, si elle devait vraiment exercer le pouvoir. Les Français sont maintenant tellement environnés de risques de toutes sortes, collectivement et personnellement. Je ne pense pas que dans une ambiance si lourde d'inconnus, ils en ajoutent une de telle taille. - Il s'y ajoute que Marine Le Pen n'a aucun charisme et ne publie aucun programme, aucune analyse vraiment étoffée qui fasse "sérieux".
2° les primaires partout, le nombre de candidats à la candidature dans tous les partis et nuances de notre pays fragmente encore davantage les idéologies et les convictions, les plans et les propositions. De même qu'aucune personnalité ne s'impose irrésistiblement, de même plus aucune idée-force ou analyse explicative de tout ou presque ne transparaît. Il y a peu encore, nos malheurs étaient simplement causés par l'immigration et par l'euro. C'est devenu bien plus multiple.
3° Macron est volatile. Il n'a de charisme qu'indirect : rappel de ses propos, séquences filmées brèves. Aucun de ses discours de candidat, aucun de ses discours comme ministren reçu en intégralité ce qui n'est la mémoire de presque personne, n'a vraiment retenu comme un corpus répondant de tout et désignant une personnalité complète. Le ni droite ni gauche ou le consensus au centre, il faut la démonstration de Juin 40 ou des accords d'Evian. Ce dont plus personne n'est actuellement capable. Sauf réponse à des événements immenses et à venir, qui mettraient forcément en "vedette" le tenant du pouvoir dans le moment de ces événements.
4° les candidats en vue ont un passé négatif :
Nicolas Sarkozy, signataire du pacte budgétaire européen et proposant maintenant de ne pas l'appliquer et ce sont ses promesses et montages pour Alstom à son époque et pour la sidérurgie lorraine qui ont rendu les plaies encore plus difficiles à curer
Alain Juppé, les événements et grèves de Novembre-Décembre 1995, la dissolution de confort en 1997 : manquée, le maquillage de son blog sur notre réintégration de l'OTAN quand il est revenu au Quai
Montebourg, aucune réalisation rue de Bercy, pas même sa démission sur proposition de nationaliser Florange
Macron, des petites phrases souvent gaffeuses ou méprisantes, et de réalisation que du catalogue : les cars, le travail dominical
Benoît Hamon n'a jamais été élu dans une circonscription, quoique parachuté par la rue de Solférino, il n'a pas existé à l'Education nationale
surtout on n'entend personne sur Alstom, sur les négociations transatlantiques, sur la résurrection si souhaitable de l'Europe.
Je conclus
1° que le Président doit se déclarer le plus tard possible et que la primaire ne doit se faire à gauche que s'il n'est pas lui-même et de sa seule initiative candidat
2° que le Président doit se comporter en garant de l'unité nationale, en garant de l'idéal et de l'espoir européens
3° que le Président doit en appeler au consensus national n'excluant personne, pas même le Front national, et faire que la prochaine élection présidentielle ne soit pas une fracture pour le pays
Je vous pose une question subsidiaire et sans malice. Tous ces "personnages" qui quittent le navire tant que le brevet du quinquennat vaut encore quelques introductions ailleurs, étaient-ils indispensables ? auquel cas qui les remplace ? et s'ils ne l'étaient pas (cf. les performances auxquelles ils ont parfois conduit le Président), comment a-t-on pu consommer autant de cases d'organigramme ? sinon de frais de personnel.
Evidemment, le thème apparemment choisi pour la campagne et le modèle que présente celle de François Mitterrand pour 1988 sont adéquats.
Chaleureuses pensées. Voeux de bonne soirée.




[2] - Révérends et chers Pères,
je me permets de vous écrire ensemble, puisque je vous ai connus successivement dans les mêmes fonctions, celles qui m'importent personnellement autant pour l'oeuvre à continuer de la Compagnie en France, que pour cette présentation AMDG de la personnalité du Père Jean Laplace dont je vous ai parlé.
Je n'évoque maintenant que cette oeuvre - puisque je suppose que votre assemblée générale pour élire le prochain Délégué Général à Rome où vous êtes, va en délibérer aussi sinon surtout.
Bien sûr, chaque pays où agit la Compagnie est différent et la situation de l'Eglise plus encore. Dans le cas de la France, il me semble qu'il y a grande urgence :
1° - l'ambiance, bien souvent poussée par des chrétiens ayant en haine l'Islam (peut-être par amour de la vérité ?) est devenue belligène. L'Eglise est en responsabilité de la changer ou de l'améliorer. Le martyre du Père Hamel fait étendard, mais doit le faire pour la paix française, l'intégration nationale et l'estime mutuelle. S'il était besoin, les interventions de nos chers papes Benoît XVI en 2011 et François ces jours-ci à Assise, nous convaincraient d'entreprendre en grand et en profondeur cette tâche. De surcroît, la France qui compte le plus de nationaux musulmans en Europe, alors même qu'elle est d'évidence une création de racines chrétiennes depuis plus de quinze siècles, peut être exemplaire et servir en cela la paix mondiale, et certainement la concorde en Europe.
2° - les élites, même se disant chrétiennes, même issues des collèges jésuites, prennent très superficiellement en compte dans l'exercice de leurs responsabilités économiques et sociales, le magistère de l'Eglise. Celui-ci est d'ailleurs à beaucoup approfondir, mettre à jour et détailler. Benoît XVI en quelques paragraphes de son Encyclique pertinente avait commencé de le faire à propos de la finance spéculative. Les conditionnements - dignité humaine, etc... - de toute absolution pour un libéralisme que Jean Paul II par sa propre vie et selon l'expérience du communisme en Pologne, avait nettement plus en indulgence que le matérialisme marxiste, sont généralement oubliées. Or, les deux - libéralisme et marxisme - sont de même essence, et en sus le libéralisme, actuellement, n'a plus aucune proposition alternative ferme et complète face à lui. Plus aucun contrepoids à redouter ou à balancer en se réformant, s'humanisant lui-même. C'est, sans doute, cette alternative que notre génération doit proposer. C'est difficile, parce que tout en s'appuyant sur les Etats, manifestement pris d'assaut par le libéralisme qu'ils contiennent encore un peu (et parce qu'ils sont un outil démocratique que ne peut être en concept-même le libéralisme), l'alternative humaine à décrire et à mettre en place sera sans système a priori et seulement de conviction intime chez ceux qui auront à la pratiquer et à la propager.
Ces deux observations me font militer plus encore que dans nos conversations successives avec chacun de vous, Révérends et chers Pères, pour une réinsertion forte, physique, en nombre, de la Compagnie dans le système éducatif français.
"Franklin" où vous serez tous les deux regrettés, samedi prochain, me paraît exemplaire du retrait de la Compagnie et du contre-sens que constitue la pétition d'excellence dans la présentation actuelle - très laïque - de l'Ecole Saint Louis de Gonzague. Avec des conséquences assez analogues, j'ai vu ces quinze dernières années, un dévoiement encore plus net pour ce qui s'appelle encore Sciences-Po à Paris (la rue Saint-Guillaume). L'excellence est entendue comme l'approche la plus grande et la plus ressemblante des systèmes anglo-saxons, et dans le cas de la rue Saint-Guillaume, c'est la perte d'un outil conçu dès nos désastres de 1870 : le service public, l'encadrement de la nation. Sans doute, je force le trait. Mais vous sentez bien, avec moi, ce qui manque aujourd'hui au pays, à la société.
Un réinvestissement de la Compagnie dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur : les cinq à vingt ans, me paraît être l'un des éléments propres à faire des nouvelles générations, en France, des combattants bien équipés et profondément motivés 1° pour cette paix nationale et cette cohésion intime qui sont actuellement en danger, et 2° pour cette reviviscence de l'exigence sociale de l'Eglise. D'autant plus pacifiants et empathiques aux situations et aux personnes, que précisément ils auront été bien instruits, formés à votre école.
Je serai heureux de vous revoir, l'un et l'autre, à vos convenances dans les semaines qui viennent.
En union de prière et d'espérance, en toute certitude - grâce notamment à ce que j'ai reçu de la Compagnie, quasiment de naissance. Et en déférente affection filiale et fraternelle.

[3] - Job IX 1 à 16 passim ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Luc IX 57 à 62


 

La prière et la collaboration concrète aident à ne pas rester prisonniers des logiques de conflit et à refuser les attitudes rebelles de celui qui sait seulement protester et se fâcher. La prière et la volonté de collaborer engagent une vraie paix qui n’est pas illusoire : non pas la tranquillité de celui qui évite les difficultés et se tourne de l’autre côté, si ses intérêts ne sont pas touchés ; non pas le cynisme de celui qui se lave les mains des problèmes qui ne sont pas les siens ; non pas l’approche virtuelle de celui qui juge tout et chacun sur le clavier d’un ordinateur, sans ouvrir les yeux aux nécessités des frères ni se salir les mains pour qui en a besoin. Notre route consiste à nous immerger dans les situations et à donner la première place à celui qui souffre ; d’assumer les conflits et de les guérir de l’intérieur . ce qu'a dit, entre autres, notre pape François à Assise, le 20 Septembre dernier, et que me fait voir mon cher ami d'enfance Jean-Claude C. - ces journées de prière et de réflexion interrreligieuses initiées par Jean Paul II et se tenant depuis, significativement, à Assise

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