mercredi 14 septembre 2016

saint Albert de Jérusalem, évêque et martyr . 1150 + 1214



A lberto naît vers le milieu du XIIe siècle à Castrum Gualterii, qui était alors dans le diocèse de Parme, de la famille Avogadro ou bien, plus probablement des comtes de Sabbioneta.

Entré chez les Chanoines Réguliers de Santa Croce di Mortara (province de Pavie), il fut élu prieur en 1180. Quatre ans après, il fut nommé évêque de Bobbio et l’année suivante il fut transféré au diocèse de Verceil qu’il dirigea pendant vingt ans. En 1191, il réunit un synode diocésain, important pour les décrets disciplinaires qu’il promulgua, et il promut la culture dans sa cathédrale en stipulant que trois maîtres du Chapitre, un théologien, un grammairien et un copiste enseigneraient gratuitement.
Albert fut très actif dans le domaine politique : il agit comme médiateur entre le pape Clément III (Paolo Scolari, 1187-1191) et Frédéric Barberousse, dont le successeur Henri VI prit sous sa protection les biens ecclésiastiques de Verceil et fit d’Albert un prince d’Empire.
En outre, il fut chargé par le pape Innocent III (
Lotario dei Conti di Segni, 1198-1216) de missions de paix entre les villes de Milan et de Pavie (1194), de Parme et de Plaisance (1199). En 1194, il dicta des statuts pour les chanoines de Biella. Plus importante encore fut son intervention dans la question des Humiliés, un groupe spontané de religieux qui s’était développé dans l’Italie méridionale et qui désirait trouver sa place dans l’Église. Innocent III créa une Commission composée d’Albert et d’abbés cisterciens qui fut chargée d’examiner le problème. D’après les indications fournies par les Humiliés eux-mêmes, élaborées par la commission et revues par un groupe de cardinaux puis par le pape lui-même, une règle fut rédigée puis approuvée en 1201.
A la suite de la renonciation de Soffred, cardinal de Sainte-Praxède et légat en Palestine, Albert fut désigné par les chanoi­nes du Saint-Sépulcre comme patriarche latin de Jérusalem. Ce choix s’explique par le fait que les chanoines étaient pour la plupart français et italiens, c’est-à-dire qu’ils connaissaient les prélats européens. L’élection, approuvée par le roi de Jérusalem, Amaury de Lusignan et par Pierre, patriarche d’Antioche, fut confirmée par Innocent III qui, en 1205, conféra le pallium d’archevêque à Albert et le nomma légat pontifical en Terre Sainte pour quatre ans, en lui donnant la faculté de recueillir des subsides pour la Croisade.
S’étant embarqué sur un bateau génois, Albert arriva à destination dans les premiers mois de 1206 et établit son siège à Saint-Jean d’Acre. Même si cette ville avait déjà son propre évêque, il n’était pas possible de s’installer à Jérusalem qui était, depuis 1187, aux mains des musulmans.

Sa principale préoccupation fut de sauvegarder la concorde entre les chefs croisés. Le 3 octobre 1210, il couronna roi de Jérusalem Jean de Brienne qui avait épousé Marie de Monferrat, héritière du royaume et, à la mort de Marie survenue en 1213, il réussit à maintenir les princes croisés unis autour de Jean de Brienne. Il intervint auprès de Bohémond IV, comte de Tripoli, pour qu’il libérât Pierre, patriarche d’Antioche, qu’il retenait prisonnier. Il opéra un échange de prisonniers avec le sultan d’Égypte et envoya des légats au sultan de Damas pour faire la paix en Terre Sainte. Son action politique et religieuse fut soutenue par Innocent III qui en approuvait la qualité et attribuait à son travail le fait que la Terre Sainte, à ce moment-là, ne tomba pas complètement sous la domination musulmane.
Le 19 Avril 1213, le Pape invita Albert à participer au Concile qui devait avoir lieu en 1215 à Rome et dans lequel on discuterait du problème de la Croisade. Toutefois, le patriarche de Jérusalem ne put y être présent : le 14 Septembre 1214, tandis qu’à Saint-Jean d’Acre il participait à une procession, il fut poignardé par le maître de l’Hôpital du Saint-Esprit qu’il avait déposé pour cause d’indignité.

Albert est vénéré comme un saint. Sa fête commença à être célébrée par les Carmes en 1504 et fut fixée au 8 Avril. Abandonnée en 1574, elle fut reprise en 1609. Actuellement on la commémore le 17 Septembre.
Source principale : carmel.asso.fr/Albert-de-Jerusalem.html (« Rév. x gpm »).




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wikipédia – à jour au 3 juillet 2016

Albert de Jérusalem

Albert de Jérusalem
Image illustrative de l'article Albert de Jérusalem
Icône russe de saint Albert de Jérusalem, patriarche latin.
Saint
Naissance
Décès
Nom de naissance
Albert Avogadro
Nationalité
Fête
Saint Albert de Jérusalem (également connu comme Albert Avogadro), né v. 1150 à Castro di Gualtieri, dans le diocèse de Parme, aujourd'hui diocèse de Reggio d'Émilie-Guastalla en Émilie-Romagne (Italie) et mort (assassiné) le 14 septembre 1214 à Saint-Jean-d'Acre (Palestine) était un chanoine régulier, nommé évêque de Bobbio puis de Verceil avant d'être élu patriarche de Jérusalem en 1205. Il est surtout connu pour avoir donné une 'règle de vie' aux ermites du mont Carmel (Ordre du Carmel), que l'on appelle la règle de saint Albert.
Il est considéré comme saint par l'Église catholique. Liturgiquement il est commémoré le 17 septembre.

Sommaire

Biographie

Évêque de Verceil

Attiré par la vie religieuse, Albert Avogadro entre chez les chanoines réguliers de la Sainte-Croix1, à Mortara (près de Pavie). Il en devient le prieur en 1181.
En 1184, il est nommé évêque de Bobbio et l’année suivante est transféré à Verceil dans le Piémont (entre Turin et Milan), où il se montre très actif, annonçant l'Évangile, réformant le clergé (décrets disciplinaires du synode diocésain de 1191), et encourageant l’éducation. Il ouvre une école cathédrale où trois maitres du chapitre - théologien, écolâtre et copiste - enseignent gratuitement. Il construit plusieurs lieux de culte et, sur le plan temporel, se montre excellent gestionnaire de son diocèse.
Sa réputation fait qu’il est appelé à intervenir dans le domaine politique : il agit comme médiateur entre Clément III et Frédéric Barberousse2. Le successeur de ce dernier fait de l’évêque Albert un prince d'empire. Nouvelles missions de médiation entre les villes de Milan et Pavie en 1194, à la demande de Célestin III, et entre Parme et Plaisance, en 1199, à la demande d’Innocent III qui le charge plus tard de réconcilier les ‘Humiliés’ avec l’Église: il rédige pour eux une règle de vie (1201).

Patriarche de Jérusalem

Statue de saint Albert de Jérusalem dans la chapelle des Carmélites de Santa Maria del Carmine à Milan
En 1204, les chanoines du Saint-Sépulcre, un groupe largement français et italien, le choisissent comme patriarche latin de Jérusalem. L’élection est ratifiée par Amaury de Lusignan, roi de Jérusalem et confirmée par Innocent III qui lui confère le pallium en 1205, et le nomme de plus légat pontifical en Terre sainte, ce qui l'autorise à recueillir des dons pour la croisade.
Le pape espère qu'il puisse intervenir auprès du sultan d'Égypte Al-Adel pour récupérer la ville sainte. En effet, le royaume franc de Jérusalem s'était effondré en 1187, à la suite de quoi 60 000 chrétiens avaient dû se réfugier à Saint-Jean-d'Acre pour se mettre sous la protection des chevaliers de Saint-Jean, qui les protègeront des Maures jusqu'en 1292.
Arrivé en Terre sainte en 1206, Albert s’installe à Saint-Jean-d'Acre. Il lui est impossible de prendre possession de son siège patriarcal de Jérusalem, la ville étant aux mains des musulmans depuis 1187. Comme médiateur il a fort à faire pour maintenir la paix entre les chefs croisés... Il a également des contacts avec l’ennemi. Il négocie avec succès l’échange de prisonniers avec le sultan d’Égypte3. Par contre ses légats envoyé auprès du sultan de Damas pour tenter de faire la paix en Terre Sainte (et récupérer Jérusalem) reviennent bredouilles.

Saint Albert et le Carmel

En 1209, à la demande des ermites qui s'étaient installée au mont Carmel, il rédige pour eux une règle rigoureuse, imposant la pauvreté, la solitude et le régime végétarien. Cette règle le fait considérer comme le fondateur de l'Ordre du Carmel (Carmes et carmélites); ceux-ci lui donnent une place importante dans leur histoire1. Dans l'Ordre du Carmel, la règle a gardé son nom : La règle de saint Albert2. Pour cette règle, il s'inspire de la règle de saint Augustin qu'il avait pratiquée dans sa jeunesse, et il accentue le caractère fraternel de la règle carmélitaine. Il insiste également sur le fait que les biens sont communs à tous, et qu'aucun frère ne doit avoir de biens en propre3.

Assassinat

En 1213 le pape Innocent III, qui a grande confiance en lui, l’invite à participer au concile convoqué à Rome pour 1215 en vue de discuter du problème de la croisade. Il n’y sera pas présent. En effet, le 14 septembre 1214, il est poignardé lors d'une procession religieuse dans les rues de Saint-Jean-d'Acre, par le maître de l’hôpital du Saint-Esprit, un chevalier de Saint-Jean originaire d'Ivrée au Piémont. Le patriarche Albert l’avait déposé pour cause d’indignité4.

Mémoire posthume

Les Carmes gardent son souvenir depuis le 8 avril 1504. Plus tard sa fête est reprise dans le calendrier de 1609. Aujourd’hui la commémoration liturgique de saint Albert de Jérusalem se fait le 14 septembre dans l'Église2, mais le 17 septembre5 avec rang de fête dans l'Ordre du Carmel6.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. a et b « Saint Albert de Jérusalem, patriarche de Jérusalem » [archive], sur Les Grands Carmes de France, carm-fr.org (consulté le 7 décembre 2015).
  2. a, b et c « Saint Albert de Jérusalem » [archive], sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le 7 décembre 2015).
  3. a et b Magnificat : Septembre 2012 N°238, Magnificat, 2012, p220 Martyrologe de saint Albert de Jérusalem
  4. « Albert de Jérusalem » [archive], sur Le Carmel en France, carmel.asso.fr (consulté le 7 décembre 2015).
  5. Dans l’Église Catholique, le 14 septembre est occupé par la fête de la Croix Glorieuse qui prime sur les fêtes de saints de l'Ordre.
  6. Les heures du Carmel, Lavaur, Éditions du Carmel, 2005, 347 p. (ISBN 2-84713-042-X), p191
Dernière modification de cette page le 3 juillet 2016, à 19:40.

 









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