jeudi 15 septembre 2016

disciples de Jésus-Christ - Marie de Magdala . selon wikipédia


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Marie de Magdala
Image illustrative de l'article Marie de Magdala
Noli me tangere Marie Madeleine au tombeau, par Giovanni Paolo Lomazzo, Vicenza, Pinacoteca Civica (1568).
Naissance
Ier siècle av. J.-C.
Magdala ?
Vénéré à
Vénéré par
Fête
22 juillet
Marie de Magdala, Marie Madeleine ou Madeleine, appelée Marie la Magdaléenne (Μαρία ἡ Μαγδαληνή) dans les Évangiles, est une disciple de Jésus qui le suit jusqu'à ses derniers jours et assiste à sa Résurrection qui a donné naissance à une importante figure du christianisme. Elle est citée au moins douze fois dans les quatre évangiles canoniques, plus que la plupart des apôtres1. L'Évangile attribué à Jean écrit au plus tôt vers 90-95 en fait la première personne à avoir vu Jésus après sa Résurrection, chargée d'avertir les apôtres. Ce motif est repris dans une fin ajoutée au IVe siècle à l'Évangile selon Marc.
L'Église de Rome considéra, à partir de Grégoire Ier au VIe siècle, que Marie de Magdala ne faisait qu'une avec Marie de Béthanie ainsi qu'avec la pécheresse qui oint le Christ de parfum. Cette position a été abandonnée par l'Église catholique après Vatican II, sainte Marie de Magdala étant célébrée le 22 juillet, tandis que Marie de Béthanie l'est avec sa sœur Marthe le 29 juillet.
L'Église orthodoxe, depuis Jean Chrysostome, fait la distinction entre ces personnages.

Sommaire

Le nom

Village de Al-Majdal vers 1900 (équivalent arabe de Magdala).
Le nom de Magdala vient de Magdal en araméen ou Migdal en hébreu et désigne une construction en forme de tour2. De nombreux pères de l'Église et écrivains chrétiens connaissaient cette étymologie, puisqu'ils écrivent des sermons dans lesquels Marie Madeleine est présentée comme une tour symbolisant allégoriquement la foi et l'orthodoxie3. Chez saint Jérôme (IVe siècle), Marie Madeleine est « la tour » qui représente la foi3.
Pour Raban Maur (IXe siècle), Marie Madeleine tire son nom de la ville de Magdala dont elle serait originaire3. Toutefois, le nom Magdala n'est pas attesté à l'époque de Jésus et dans les deux premiers siècles de notre ère. Aucune ville portant ce nom aux alentours du Lac de Tibériade n'est mentionnée dans le Tanakh, l'Ancien Testament ou chez Flavius Josèphe. Dans le secteur de Magdala, ce dernier mentionne les villes de Capharnaum (Kfar-Nahum) et Tarichae, mais pas de ville appelée Magdala. Dans l'évangile attribué à Matthieu, il est mentionné que Jésus a utilisé une barque pour se rendre « dans le territoire de Magadan (Mt 15:39) »4. Certains auteurs estiment que ce nom de Magadan est équivalent au nom Magdala4. Toutefois des spécialistes de ces langues sont beaucoup plus sceptiques sur le fait que Magadan renverrait au mot « tour », que ce soit en araméen ou en hébreu. De plus, l'évangile attribué à Marc, écrit une dizaine d'années plus tôt que celui attribué à Matthieu et sur lequel ce dernier est fondé, n'appelle pas ce site Magadan, mais Dalmanoutha (Mc 8:11), ce qui n'a clairement aucun rapport avec Magdala ou avec une tour.
La plus ancienne mention de la ville de Magdala semble se trouver dans le Talmud où elle est appelée Migdal Zab'ayya (Pesachim 4, 30d)5 ou Migdal Nunia (Pesachim 46a)4. La Mishna dont fait partie le traité Pesachim a été promulguée par Rabbi Yehouda ha-Nasi vers 200-2206. Cette ville semble située au nord de Tarichae, à moins que ce ne soit une nouvelle désignation pour la ville de Tarichae, qui était une ville importante à l'époque de Jésus, comme par la suite7. On considère généralement que le village arabe de Al-Majdal, détruit en 1948 sur décision des autorités israéliennes était l'héritier de Migdal Zab'ayya mentionné dans le Talmud dix-sept siècles plus tôt et qu'il donne une indication de la position de la ville appelée traditionnellement Magdala.
Une traduction plus fidèle de Μαρία ἡ Μαγδαληνή que l'on trouve dans les évangiles est Marie la magdaléenne. Des critiques ont donc émis l'hypothèse que Marie la magdaléenne était appelée ainsi car elle possédait des « tours », des châteaux. Il a aussi été envisagé que l'un d'entre eux ait été situé près de Magdala et que c'est ce dernier qui aurait donné naissance à l'appellation Migdal que l'on voit apparaître dans la mishna. En effet, les historiens spécialistes du judéo-christianisme estiment qu'après la défaite de la révolte de 66-70 et surtout après celle de Bar Kokhba et l'expulsion des Juifs d'une grande partie de la Judée (135), des nazôréens ou ébionites sont venus s'installer dans la région8,9 et en particulier à Nazareth et à Kokaba, car les noms de ces lieux possédaient des résonances messianiques10,11.
Dans la Légende Dorée, Jacques de Voragine rapporte la tradition suivante : « Marie possédait en commun avec Lazare, son frère et Marthe, sa sœur, le château de Magdalon, situé à deux milles12 de Génézareth, Béthanie qui est proche de Jérusalem, et une grande partie de Jérusalem. Ils se partagèrent leurs biens de cette manière : Marie eut Magdalon d'où elle fut appelée Magdeleine13. ». La distance de deux milles depuis Génézareth est parfaitement compatible avec un château situé à proximité de la ville de Magdala dont le village arabe de Al-Majdal serait l'héritier.

Marie de Magdala dans les Évangiles

Selon les Évangiles canoniques

Marie de Magdala, la femme que Jésus a délivrée de sept démons, par Paolo Veronese
Originaire de la ville de Magdalan 1, sur la rive occidentale du lac de Tibériade14, Marie de Magdala est la femme la plus présente du Nouveau Testament. L'Évangile de Luc la présente comme la femme que Jésus a délivrée de sept démonsn 2 ; elle devint une de ses disciples — peut-être la disciple femme la plus importante du Christ après sa propre mère —, et le suivit jusqu'à sa mort n 3.
Marie la Magdaléenne est distinguée avec « Jeanne, femme de Chouza, intendant d'Hérode et Suzanne » parmi plusieurs femmes qui assistaient Jésus de leurs biens15.
Pour les quatre Évangiles, elle fut le premier témoin de la Passion du Christ et de la Résurrection. Ils la mentionnent assistant à la mise en croix avec les autres femmes16; dans les trois Évangiles synoptiques elle assiste également à la mise au tombeau17.
Elle fut le premier témoin de la Résurrection de Jésus (Évangile de Marc, XVI, 1s ; Évangile de Matthieu, XXVIII, 9), mais elle ne le reconnaît pas tout de suite, et essaie de le toucher, ce qui lui vaudra la phrase Noli me tangere (« Ne me touche pas » ou « Ne me retiens pas ») dans l'Évangile de Jean, XX, 17.

Les écrits apocryphes

Un texte du codex de Berlin, écrit en copte à la fin du IIe s. (selon Michel Tardieu), porte son nom : l’Évangile de Marie. Il s'agit d'un texte gnostique comprenant un dialogue entre le Christ et Marie de Magdala, celle-ci le restituant aux apôtres, suivi de dialogues entre Marie et eux.
Dans la Pistis Sophia, texte gnostique en copte datant de 350 environ, Jésus dialogue avec Marie Madeleine et les autres disciples.
L’Épître des apôtres18, l'Évangile de Pierre, l'Évangile de Thomas et l’Évangile de Philippe évoquent également Marie Madeleine.
Dans l'Évangile selon Philippe, Marie de Magdala devient la disciple préférée de Jésus. Selon le verset 45 (ou 55 selon les éditions), elle l'embrasse souvent sur … une partie du corps originellement mentionnée mais le manuscrit a une lacune à ce niveau et beaucoup d'éditions, en reconstruisant le verset, proposent la bouche. Dan Brown dans son thriller ésotérique Da Vinci Code élabore une théorie du complot : l'Église aurait caché que Marie-Madeleine fut mariée avec Jésus et accoucha d'un enfant qui serait à l'origine de la dynastie mérovingienne19. La découverte de l'Évangile de la femme de Jésus a pu relancer cette théorie. En réalité l'évangile de Thomas appartient au courant de pensée gnostique qui revalorise le féminin. Pour lui, l'âme est bonne et le corps foncièrement mauvais, la complémentarité entre la femme et l'homme est de même nature que celle qui unit l'être humain à Dieu. Ce courant a pu ainsi vouloir associer Marie-Madeleine à des divinités gnostiques féminines comme Norea (en) ou Sophia. Le passage sur le baiser s'interprète dans cette perspective gnostique, pour laquelle le maître embrasse son disciple pour transmettre le souffle, l'âme spirituelle20.
La tradition et l'iconographie chrétienne s'appuient sur ces textes canoniques et apocryphes pour donner plusieurs visages de Marie de Magdala, d'abord l'épouse spirituelle du Christ (« Sponsa Christi ») et l'apôtre de la Révélation (« l'apôtre des Apôtres », selon la formule d'Hippolyte de Rome), puis à partir du IVe siècle la pécheresse reniée et bafouée mais repentie, le Moyen Âge s'emparant de nombreuses légendes pour fabriquer une sainte21.

Marie Madeleine dans les traditions chrétiennes

Les premières traditions : l'Apôtre des Apôtres

Les Pères de l’Église soulignent tout d'abord son rôle de premier témoin de la Résurrection; elle est pour cela désignée comme l'« Apôtre des Apôtres » par Hippolyte de Rome22.
Saint Jean Chrysostome souligne son courage, et celui des autres femmes, restées au pied de la Croix alors que les disciples s'étaient enfuis23.
Grégoire de Tours, place en 590 le tombeau de Marie de Magdala à Éphèse, en Asie Mineure : « Dans cette ville repose Marie-Madeleine, n'ayant au-dessus d'elle aucune toiture » (In Gloria Martyrium, ch. 29, P.L., t. 71, c. 731). La dépouille de Marie Madeleine aurait reposé dans l'atrium précédant un sanctuaire, tradition typiquement éphésienne. Pour Grégoire de Tours, Marie la Magdaléenne et Marie la mère de Jésus seraient toutes deux mortes à Éphèse. Cependant, cette tradition est fausse pour les exégètes qui pensent que Marie de Magdala ne s'est pas rendue en dehors de la Palestine24.

L'assimilation à une pécheresse

Fresque représentant différentes scènes de la vie de Marie Madeleine, à l'Église de la Madeleine de Mont-de-Marsan.
Vers 591, le pape Grégoire le Grand (Homiliae in Evangelium 25) l'assimile à la pécheresse citée dans l’Évangile de Luc (VII, 36-50) 25 et l'identifie également avec Marie de Béthanie, sœur de Lazare et de Marthe.
Selon Jean Pirot, l'identification opérée dans le christianisme découle d'une erreur d'interprétation du passage de Luc 8:2, qui précise que Marie était possédée par sept démons. Il explique que cette « possession » n'était pas liée à l'idée de péché mais plutôt à une névrose, et considère d'une manière générale que les occurrences de possession par les « mauvais esprits » dans les Évangiles sont des métaphores pour désigner la maladie (physique ou nerveuse) plutôt que le péché26, .
Selon Madeleine Scopello, « la Tradition chrétienne des premiers siècles s'est rapidement emparée [du personnage de Marie la Magdaléenne] en lui attribuant des actes accomplis et faits par d'autres femmes du cercle de Jésus: Marie de Béthanie, sœur de Lazare; la prostituée anonyme repentie chez Simon le Pharisien ; ou encore la femme présente chez Simon le Lépreux. Ainsi, Marie Madeleine est devenue un personnage composite qui a pris consistance sous le pape Grégoire le Grand (590-604), puis a traversé les siècles avec une extraordinaire fortune27. »
Marie Madeleine apparaît au VIIIe siècle au martyrologe de Bède le vénérable, où elle est célébrée comme sainte le 22 juillet25.
En 1969, le pape Paul VI décrète qu'elle ne doit plus être fêtée comme « pénitente », mais comme « disciple », l'Église catholique ne considérant plus Marie Madeleine comme une prostituée repentie. Cependant, cela reste le point de vue dominant dans la tradition populaire et chez des exégètes minoritaires28. Mais les recherches actuelles précisent et confirment l'interprétation du concile Vatican II concernant Marie de Magdala et l'ancienne interprétation de Grégoire le Grand "deviendra de plus en plus quantité négligeable"29.
Traditionnellement, Marie Madeleine est la patronne des cordiers, métier exercé par les lépreux :
« Depuis au moins le XVe siècle, le métier de cordier est le monopole des parias, considérés comme les descendants des lépreux : ils vivent dans des hameaux séparés, ont des lieux de culte ainsi que des cimetières qui leur sont réservés. (...) La chapelle de la Madeleine, aujourd'hui en Penmarc'h, leur est manifestement destinée. En effet, les toponymes "La Madeleine" sont synonymes de noms de lieux comme "La Maladrerie" (léproserie) et sainte Madeleine est la patronne des cordiers30. »

Tradition orthodoxe

Article détaillé : Porteuses de myrrhe.
Maria Magdalene icon.jpg
L’Église orthodoxe ne partage pas cet amalgame. Marie de Magdala est considérée comme le premier témoin de la résurrection.
La Tradition orthodoxe rapporte qu'elle est allée reprocher à l'empereur Tibère la mort de Jésus, et lui annoncer sa résurrection. Devant le scepticisme de celui-ci, l’œuf qu'elle tenait en main se teint alors en rouge sang31,32.
Marie de Magdala, outre sa fête propre le 22 juillet, est également honorée lors du « Dimanche des Myrophores » qui correspond au troisième dimanche de la Pâque orthodoxe.

Théories diverses

La Légende dorée

Article détaillé : La Légende dorée.
Au XIIIe siècle, Jacques de Voragine compile dans La Légende dorée les récits et légendes concernant 150 saints issus de la littérature religieuse du Moyen Âge.
Concernant Marie Madeleine, il reprend une tradition provençale qui raconte qu'après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer et avoir évangélisé la région, Marie de Magdala aurait vécu toute la fin de sa vie en prière dans la grotte aujourd'hui sanctuaire de Sainte-Baume (Massif de la Sainte-Baume)33. Son tombeau à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (France), gardé par les Dominicains34, est considéré comme le 3e tombeau de la chrétienté[réf. nécessaire].
Aujourd'hui, le fait que Marie de Magdala se soit déplacée jusqu'en Provence est considéré comme une légende. Les traditions qui mentionnent ce voyage ne datent que du Xe siècle environ et identifient Marie de Magdala avec la pécheresse de Luc 7, 36-50 et Marie de Béthanie, alors que cette identification est contestée. Certains exégètes en concluent que sa mort en Provence n'est que légendaire et que Marie de Magdala ne s'est pas rendue en dehors de la Palestine35.

L'épouse du Christ

Madeleine au miroir par Georges de La Tour.
En soutenant, dans Dieu homme et femme, que Marie de Magdala et Jésus étaient époux « en esprit », les théologiens Jürgen Moltmann et Elisabeth Moltmann posent la question d'une égalité fondamentale entre l'homme et la femme. Les dernières recherches exégétiques sur le lien entre Marie de Magdala et Jésus vont dans le sens de cette interprétation, comme le met en lumière l'exégète Xavier Léon-Dufour36: en Jean 20, 16, Marie dit à Jésus « Rabbouni ». Ce mot est traduit par « maître » dans l'Évangile, mais « Rabbouni » est en réalité un diminutif de Rabbi et pourrait ajouter une nuance d'affection ou de familiarité. La quête aimante de Jésus par Marie de Magdala en Jean 20, 11-16 renvoie au Cantique des cantiques 3,1-4.
La Madeleine à la veilleuse par Georges de La Tour (Louvre-Lens)
L'idée de dépeindre Marie de Magdala sous les traits d'une épouse a été exploitée dans la littérature dès le milieu du XXe siècle. Dans son roman de 1951 La Dernière tentation du Christ37, qui montre un Jésus succombant à la tentation d'une vie simple, l'écrivain grec Níkos Kazantzákis fait intervenir le thème de l'union amoureuse entre les deux personnages.
Cette thématique a trouvé une fécondité dans le conspirationnisme contemporain : Marie Madeleine aurait eu des enfants avec Jésus, mais l'Église catholique aurait étouffé ces faits par la force et la terreur, et fait de Marie Madeleine une prostituée afin de condamner le désir charnel. C'est sous cet angle que la vie et le rôle de Marie de Magdala ont été exploités dans des livres destinés au grand public comme L'Énigme sacrée ou La Révélation des Templiers, sans valeur scientifique reconnue dans les milieux universitaires.
Ces théories sont reprises par le romancier Dan Brown dans son thriller ésotérique Da Vinci Code38. Il y fait de Marie Madeleine le symbole de la « féminité sacrée », en prétendant qu'elle était elle-même le Graal : « Le Graal est littéralement l’ancien symbole de la féminité et le Saint Graal représente le féminin sacré et la déesse, qui bien sûr a disparu de nos jours, car l’Église l’a éliminée. Autrefois, le pouvoir des femmes et leur capacité à donner la vie était quelque chose de sacré, mais cela constituait une menace pour la montée de l’Église majoritairement masculine. Par conséquent, le féminin sacré fut diabolisé et considéré comme hérésie. Ce n’est pas Dieu mais l’homme qui créa le concept de « péché originel », selon lequel Ève goûta la pomme et fut à l’origine de la chute de la race humaine. La femme qui fut sacrée, celle qui donnait la vie, fut transformée en ennemi. » 39.

La mère de Jésus

L'historien Thierry Murcia, qui prépare un ouvrage sur cette question, présente, dans un article de la revue universitaire en ligne Connaissance hellenique, l'hypothèse que Marie de Magdala serait en fait la mère de Jésus. Il développe différents arguments, notamment le fait que Magdela désigne "la tour" en araméen et Megaddela signifie "la magnifiée". Il s'agirait donc d'un surnom élogieux visant à la distinguer, non d'un toponyme. Pour lui, il n'y aurait pas de contradiction entre les évangiles synoptiques et celui attribué à Jean. Si dans les premiers la mère de Jésus n'est pas présente près de la croix, c'est parce qu'elle y est appelée Marie la Magdaléenne. Dans son schéma, il n'y aurait ni trois, ni quatre femmes près de la croix de Jésus dans l'évangile selon Jean, mais seulement deux qui seraient d'abord présentées puis nommées, mais dans un ordre suivant une figure de chiasme en forme de croix, schéma classique de type ABBA.
« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère (A) et la sœur de sa mère (B), Marie, femme de Clopas (B), et Marie de Magdala (A). »
Cette tradition de Marie de Magdala mère de Jésus est très ancienne et on la retrouve dans plusieurs documents des premiers siècles qui étaient jusqu'ici laissés pour compte. Pour Thierry Murcia, cette tradition serait la plus ancienne que l'on aurait sur le personnage40.

Représentations picturales et sculpturales

Marie Madeleine pénitente par El Greco (1676-1677). Musée des beaux-arts de Budapest
Dans l'art sacré, Marie Madeleine est très souvent représentée dénudée, avec les cheveux longs et dénoués, pour signifier son repentir et sa pénitence, comme les prostituées de Palestine (Donatello). Cette représentation permet de la rapprocher de Marie l'Égyptienne avec qui elle est liée à partir de l'époque moderne41.
  • La Tradition provençale de Marie Madeleine (XIIIe siècle), chapelle Saint-Erige à Auron (06)
  • Icône peinte (180 × 90 cm) datée de 1225, représentant les scènes de la vie de la sainte autour de son portrait en pied, visible à l'Académie de Florence
  • Peinture de la mort de Marie Madeleine, assistée de Marthe et Saint-Maximin, chapelle Saint-Erige à Auron (06)
  • peinture prédelle d'un Noli me tangere, œuvre du XVe siècle, basilique de Saint-Maximin
  • Sculpture en pierre de sainte Marie Madeleine, vers 1310, église d'Écouis (Eure)
  • Marie Madeleine de Piero della Francesca, duomo d'Arezzo, Toscane.
  • Sculpture de Francesco Laurana, cénotaphe du XVe siècle : Marie Madeleine portée par les anges, a contenu autrefois les reliques de Marthe. Église de Tarascon
  • Retable de Lukas Moser : l'autel de la Madeleine 1432, Tiefenbronn
  • Le vol sacré du moine Badilon à Aix-en Provence - Arrivée du corps à Vézelay, manuscrit de la Geste de Girard de Roussillon, enluminé par Jean Wauquelin en 1453.
  • Marie Madeleine, la Vierge et l'Enfant entre sainte Catherine et Marie Madeleine, 1490, peinture de Giovanni Bellini ; Galleria d'ell'Academia, Venise.
  • Marie Madeleine mise au tombeau sculpture du XVIe siècle, église Saint-Volutien de Foix (Ariège).
  • Bas-relief en marbre, La barque, 1500, La Vieille Major
  • Baptême du roi et de la reine de Marseille sous les yeux de Marie Madeleine épisode du Miracle Marseillais, 1525 église de Contes, (06)
Marie Madeleine pénitente par Pedro de Mena, (1664)
Musée national de la sculpture (Valladolid)
Si elle est représentée avant son repentir, elle est montrée en courtisane parée et fardée (son image se rapprochant de celle de Vénus durant la Renaissance). Son attribut le plus fréquent et le plus ancien, qui permet d'identifier le personnage à l'analyse d'une œuvre, est le vase à nard dont elle oint les pieds de Jésus chez Simon (et qu'elle avait apporté avec elle au Sépulcre). Plus tardivement, seront ajoutés le miroir de courtisane, la tête de mort (devant laquelle elle médite lorsqu'elle se retire dans la grotte de la Sainte-Baume) et la couronne d'épine. Sauf en de rares exceptions (peinture de Eve Prima Pandore réalisée par Jean Cousin en 1550), ses cheveux seront toujours longs et dénoués42.
Sainte Madeleine en prière (vers 1627-1628, musée des beaux-arts de Quimper)
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Filmographie

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Histoire et analyses

  • De Boer Esther A., Mary Magdalene, beyond the Myth (SCM Press London, 1997).
  • Karen King, Canonisation et marginalisation: Marie de Magdala. In Concilium, no 276 de juin 1998 p. 41-49.
  • Elisabeth et Jürgen Moltmann, Dieu homme et femme, éd. Cerf, 1984 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Pirot, Trois amies de Jésus de Nazareth, éd. Cerf, 1986 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Georges Duby, Dames du XIIe siècle: tome 1: Héloïse, Aliénor, Iseut et quelques autres, Gallimard, 1995: chapitre 2.
  • Jean-Yves Leloup, L’ Évangile de Marie : Myriam de Magdala , éd. Albin Michel, 1997
  • Élisabeth Pinto-Mathieu, Marie-Madeleine dans la littérature du Moyen Âge, éd . Beauchesne, 1997
  • Suzanne Tunc, Des femmes aussi suivaient Jésus. Essai d’interprétation de quelques versets des évangiles, éd . Desclée de Brouwer , 1998
  • Marianne Alphant, Guy Lafon, Daniel Arasse, L'apparition à Marie-Madeleine, éd. Desclée De Brouwer, 2001
  • Régis Burnet, Marie-Madeleine (Ier ‑ XXIe siècle) : De la pécheresse repentie à l'épouse de Jésus : histoire de la réception d'une figure biblique, éd. du Cerf, 2004
  • Christian Doumergue, Marie-Madeleine, coll. Qui suis-je?, éd. Pardès, Grez-sur-Loing, 2010
  • Ève Duperray, Georges Duby, Charles Pietri, Marie-Madeleine dans la mystique, les arts et les lettres, Colloque Avignon, éd Beauchesne, 1989 Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Vies médiévales de Marie-Madeleine, Introduction, édition du corpus, présentations, notes et annexes par Olivier Collet et Sylviane Messerli, Turnhout, Brepols, 2009.
  • Sur les Pas de Marie-Madeleine, Frédérique Jourdaa, Olivier Corsan, éditions Ouest-france, 2009

Littérature

Sculpture de Marie-Madeleine, Chapelle Sainte-Croix de Forbach
  • Jacques de Voragine, La Légende dorée, entre 1261 et 1266 (lire en ligne), p. 160-167 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Frédérique Jourdaa, le Baiser de Qumran, XO éditions, 2008
  • Jacqueline Kelen, Un amour infini. Marie-Madeleine prostituée sacrée, éd. Albin Michel, coll. « Espaces Libres » no 28, 1992
  • Jean Desmarets de Saint-Sorlin, Marie-Madeleine ou le triomphe de la Grâce, éd. Jérome Millon, coll. « Atopia » no 27, 2001
  • Jean-Yves Leloup, Une femme innombrable - Le roman de Marie Madeleine, éd. Albin Michel, 2009
  • Jean-Yves Leloup, Tout est pur pour celui qui est pur. Jésus, Madeleine et l'Incarnation., éd. Albin Michel, 2005
  • Yves Bridonneau, Le tombeau de Marie-Madeleine à St-Maximin, éd. Édisud, 2002
  • Yves Bridonneau, Naissance de la Provence chrétienne. La chanson de Geste de la Madeleine, Photographies de Pascal Robin, éd Édisud, Compagnie des éditions de la Lesse, Aix-en-Provence, 2008, 95.p. (ISBN 978-2-7449-0765-4)
  • Margaret Starbird, Marie-Madeleine et le Saint Graal : la controverse qui entoure Marie-Madeleine et sa relation avec Jésus, éd. Exclusif, 2006
  • Dan Burstein et Arne J. de Keijzer, Les secrets de Marie-Madeleine : La femme la plus fascinante de l'histoire, éd. ViaMedias, 2006
  • Christian Doumergue, Le Mystère Marie-Madeleine, éd. Thélès, 2006
  • Kathleen McGowan, Marie Madeleine, le livre de l'élue, éd. XO, 2007
  • Jacqueline Kelen, Marie-Madeleine ou la beauté de Dieu, éd La Renaissance du livre, 2003.
  • R.L. Bruckberger, Marie-Madeleine, éd Albin Michel, 1975.
  • Jean-Christophe Duchon-Doris, La fille au pied de la croix, éd Julliard, 2008
  • Serge Pey, Apocalypse de Marie-Madeleine, prière-slam pour le Christ des poubelles d'Anguiano[réf. nécessaire]

Ouvrages de foi

  • Michèle Koné : Myriam de Madgala, Sainte Marie Madeleine, Éd. Anne Sigier, (livre illustré)
  • Henri Lacordaire o.p., Sainte Marie-Madeleine, 1860 ; rééd. préfacée par Bernard Montagnes o.p. et postfacée par Jean-Pierre Olivier o.p., éd. Cerf, 2005
  • Mgr Victor Saxer, La « Vie de Ste Marie-Madeleine » attribuée au pseudo-Raban Maur, œuvre claravallienne du XIIe siècle, Mélanges St-Bernard, Dijon, 1954. p. 408-421
  • Mgr Victor Saxer, Le culte de Marie-Madeleine en Occident. Des origines à la fin du Moyen Âge, éd. Cahiers d'archéologie et d'histoire, Auxerre, Paris, 1959, vol. 1-2.
  • Mgr Victor Saxer, Les origines du culte de sainte Marie-Madeleine à Aix-en-Provence, 1954-1955 in Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France. p. 148-151.
  • Mgr Victor Saxer, Un manuscrit démembré du sermon d'Eudes de Cluny sur Sainte Marie-Madeleine, in Scriptorium, vol. 8 (1954), p. 119-123.
  • Mgr Victor Saxer, L'origine des reliques de Sainte Marie-Madeleine à Vézelay dans la tradition historiographique du Moyen Âge, in Revue des sciences religieuses, 1955. vol. 29. p. 1-18.
  • Mgr Victor Saxer, Sermo in sollemnitate Sancte Marie-Magdalene, 1956. in Mélanges Michel Andrieux. p. 385-401.
  • Mgr Victor Saxer, Les saintes Marie-Madeleine et Marie de Béthanie dans la tradition liturgique et homilétique orientale, 1958. In Revue des sciences religieuse, vol.32. p. 1-37.
  • Mgr Victor Saxer, Note sur l'origine d'un manuscrit de l'Abbreviato de Jean de Mailly (dominicain) ; Paris, Mazarine 1731, in Analecta Bollandiana, 1976, vol.94. p. 155-159.
  • Mgr Victor Saxer, Les ossements dits de sainte Marie-Madeleine conservés à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, in Provence historique. vol. 27. p. 57-311.
  • Mgr Victor Saxer, Marie-Madeleine dans le Commentaire d'Hippolyte sur le Cantique des Cantiques, in Revue bénédictine, vol.101., 1991, p. 219-239.
  • Mgr Victor Saxer, La Madeleine, figure évangélique dans sa légende jusqu'au XIIe - XIIIe siècle, 1999, in Évangile et évangélisme. p. 198-220.
  • Mgr Victor Saxer, Le dossier vézelien de Marie-Madeleine. Invention et translation des reliques en 1265-1267. Contribution à l'histoire du culte de la sainte à Vézelay à l'apogée du Myen-Âge, Bruxelles, 1975.
  • Jacqueline Dauxois, Marie-Madeleine, éd. Pygmalion/Gérard Watelet, coll. « Chemins d'Éternité », 1998
  • Père Philippe Devoucoux du Buysson, Dialogues avec Marie Madeleine sur la montagne de la Sainte Baume, éd. Théosis :
    • Tome 1 : Ma rencontre avec Jésus, 2005
    • Tome 2 : Marie-Madeleine prophète, 2007
  • Père Philippe Devaucoux du Buysson : Histoire du pèlerinage de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 1994.
  • Père Philippe Devaucoux du Buysson : La Sainte Baume, haut lieu de la Provence, 2008, éd PEC, 33. p. (ISBN 978-2-84293-212-1)

Galerie

Marie Madeleine
par Donatello (1386-1466)
Florence
Marie Madeleine
par Rogier van der Weyden (1400-1464).
Marie Madeleine
attribué à Gregor Erhart (1470-1540)
Louvre
Marie Madeleine
crucifixion du XVIe siècle.
Marie Madeleine
par Titien, 1533
Marie Madeleine en extase au pied de la croix
Guido Reni (1573-1642)
La Madeleine repentante, 1620-1635
par Antoine van Dyck
Rijksmuseum, Amsterdam
Sainte Madeleine pénitente par Hyacinthe Rigaud (1659-1743).
Marie Madeleine de Francesco Hayez, 1825.
Marie Madeleine sur une toile de Anthony Frederick Augustus Sandys (1829-1904).

Annexes

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Notes et références

Notes

  1. de l'hébreu migdal, « tour »
  2. Évangile de Luc, VIII, 2
  3. Évangile de Marc, XV, 40-41

Références

  1. (en) « Lyons, Eric. "The Real Mary Magdalene". Apologetics Press » [archive], Apologeticspress.org (consulté le 7 mai 2013)
  2. Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 11-12.
  3. a, b et c Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 11.
  4. a, b et c Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 12.
  5. Stuart S. Miller, Sages and Commoners in Late Antique ʼEreẓ Israel, p. 153.
  6. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 148.
  7. Tsafrir, Di Segni, Green, Tabula in Imperii Romani. Iuadea-Palaestina: Eretz-Israel in the Hellenistic Roman Byzantine Periods: Maps and Gazetteer, p. 173.
  8. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 122-123.
  9. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 118.
  10. Richard Bauckham, 1990, p. 62-70
  11. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 123.
  12. Environ 3200 à 3500 mètres.
  13. Jacques de Voragine, « La Légende Dorée », 1967, Paris, Garnier-Flamarion, p. 457.
  14. Yohanan Aharoni, Michael Avi-Yonah, Macmillan Bible Atlas, 1968, p. 145-146
  15. Luc 8, 3)
  16. Elle est citée nommément en Évangile de Matthieu, 27, 56-61, Évangile de Marc, 15, 40-41, Évangile de Jean, 19, 25; l'évangile de Luc, 23, 49 mentionnant juste « les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée » cf Ève Duperray, Georges Duby, Charles Pietri, Marie-Madeleine dans la mystique, les arts et les lettres, Beauchesne, p. 15-17
  17. Évangile de Matthieu, 27, 56-61, Évangile de Marc, 15, 47, Évangile de Luc, 23, (56-57, Évangile de Luc, 23, 49 cf Ève Duperray, Georges Duby, Charles Pietri, Marie-Madeleine dans la mystique, les arts et les lettres, Beauchesne, p. 15-17
  18. Cf. Écrits apocryphes chrétiens, tome I, sous la direction de F. BOVON et P. GEOLTRAIN, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, 1997, p. 369-370.
  19. Jean-Christian Petitfils, Dictionnaire amoureux de Jésus, Plon, 2015, p. 257
  20. (en) Karen L. King, The Gospel of Mary of Magdala: Jesus and the First Woman Apostle, Polebridge Press, 2003, p. 153
  21. Régis Burnet, Marie-Madeleine. De la pécheresse repentie à l'épouse de Jésus, Bayard, 2004, 137 p.
  22. Régis Burnet, Paroles de la Bible, Seuil, 2011, p. Chapitre « Ne me touche pas »
  23. Homélie 88 [archive], commentaire de Matthieu 27, 45-62
  24. André-Marie Gérard. Dictionnaire de la Bible (avec la collaboration de Andrée Nordon-Gerard et de François Tollu, P.S.S.), éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989, p. 884.
  25. a et b Ortenberg Veronica, Iogna-Prat Dominique, « Genèse du culte de la Madeleine (VIIIe-XIe siècle) », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes, no T. 104, no 1. 1992, p. 9-11,‎ 1992 (lire en ligne [archive])
  26. Trois amies de Jésus de Nazareth, éditions du Cerf, 1986, 145 pages (ISBN 2-204-02583-6).
  27. Madeleine Scopello (interview), Sciences et Avenir, n° 791, Dossier: Les Évangiles secrets, p. 50.
  28. Jean-Philippe Watbled, Les figures bibliques de Marie-Madeleine, une histoire d’Amour [archive], conférence de l'université de la Réunion.
  29. Jean Pirot, Trois amies de Jésus de Nazareth, éd. Cerf, 1986, p. 134.
  30. Robert Gouzien, Le pays bigouden, un pays de cocagne ?, éditions Kendero, 2012, [ISBN 978-2-9541745-0-1]
  31. Sainte Marie Madeleine - Le premier œuf de Pâques [archive]
  32. Les femmes myrrhophores [archive], Homélie prononcée par le père André, église orthodoxe de Metz
  33. Jacques de Voragine, La Légende dorée (lire en ligne [archive]), p. 160-167
  34. Sainte-Baume, sanctuaire des Dominicains [archive]
  35. Voir par exemple Richard Atwood, Mary Magdalene in the New Testament Gospels and Early Tradition. Dissertation for the attainment of the Doctor of Theology Degree from the University of Basel: 1993, p. 147-148. André-Marie Gérard. Dictionnaire de la Bible (avec la collaboration d'Andrée Nordon-Gerard et de François Tollu, P.S.S.), éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989, p. 884. Suzanne Tunc, Des femmes aussi suivaient Jésus. Essai d'interprétation de quelques versets des évangiles, éd. Desclée de Brouwer, 1998, p. 41-42.
  36. Xavier Léon-Dufour, Lecture de l'Évangile selon Jean, t. 4, coll. Parole de Dieu, Seuil, Paris 1996, p. 221.
  37. porté à l'écran par Martin Scorsese en 1988.
  38. porté à l'écran par Ron Howard en 2006.
  39. Dan Brown, Da Vinci Code, p. 238
  40. Thierry Murcia, « Thierry Murcia : Marie de Magdala serait-elle la mère de Jésus ? », Connaissance hellenique, série Autour des évangiles, no 141,‎ 28 juin 2015 (lire en ligne [archive]).
  41. Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, La Bible et les saints, Flammarion, 2006, 357 p. (ISBN 2080115987 et 9782080115980, lire en ligne [archive]), p 238
  42. Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, La Bible et les saints, Flammarion, 2006, 357 p. (ISBN 2080115987 et 9782080115980, lire en ligne [archive]), p 239
  43. (en) Gli amici di Gesù - Maria Maddalena [archive] sur l’Internet Movie Database
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