lundi 26 septembre 2016

saints Côme et Damien . v. 286 + 303 ou 310


médecins anargyres et martyrs
Côme et Damien étaient deux frères, venus d'Arabie en Cilicie. On croit qu'ils étaient frères jumeaux. Leur profession de médecin leur fournit l'occasion d'exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir. La grâce divine vint relever leur science par le don des guérisons miraculeuses : de toutes parts, on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables. Le résultat ne trompait jamais leur foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jour sans qu'ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.
Auprès d'eux, les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris. Leur puissance s'étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure charité, ne recevant jamais aucune rétribution.
À cette gloire devait se joindre celle du martyre. Un jour on les accusa de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le préfet leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n'en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le Seigneur.
À la vue d'une foule immense, ils furent précipités du haut d'un rocher dans les flots ; mais un ange plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage. Les deux martyrs furent jetés dans une fournaise ardente ; mais ils s'y promenèrent comme sur des fleurs. Après beaucoup d'autres supplices, le préfet leur fit trancher la tête.




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wikipédia – à jour au 23 septembre 2016

Côme et Damien

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Les saints Côme et Damien avec les attributs de leur profession par Hans Süss.
Saint Côme (ou à l'ancienne Cosme), patron des chirurgiens, né en Arabie, pratiquait la médecine à Aigéai en Cilicie, ainsi que son frère, Damien, lui, saint patron des pharmaciens. Ils souffrirent ensemble le martyre sous Dioclétien, en 303 ou 310. On les appelle « anargyres » parce qu'ils soignaient « sans accepter d'argent ». On les fête le 26 septembre en Occident, le 1er novembre en Orient (au calendrier julien comme au calendrier grégorien).

Sommaire

Biographie

Ils naquirent en Cilicie ou en Arabie et pratiquèrent la médecine dans le port maritime d'Égée (aujourd'hui Ayash) dans le golfe d'İskenderun, puis dans la province romaine de Syrie. Si l'on en croit la Catholic Encyclopedia ils n'acceptaient aucun paiement pour leurs services, ce qui leur valut le surnom d'anargyroi c'est-à-dire sans argent, et attirèrent ainsi un grand nombre de gens à la foi chrétienne1. Cosme, ou Côme se dit Cosmas en latin, Κοσμάς en grec, Cosimo en italien et Kozman en copte.
Pendant les persécutions de Dioclétien, Côme et Damien furent arrêtés sur l'ordre du préfet de Cilicie, un certain Lysias dont c'est le seul titre de gloire. Il leur ordonna d'abjurer sous la torture. Selon la légende ils restèrent fidèles à leur foi en dépit de toute une série de tortures affreuses auxquelles ils restèrent insensibles ; finalement ils furent décapités. Leurs frères cadets Antime, Léonce et Euprepius, qui les suivaient partout, partagèrent leur martyre.

Greffe d'une jambe par les saints Côme et Damien, panneau de la prédelle de la Pala di San Marco de Fra Angelico au Musée national San Marco, Florence.
La plus célèbre de leurs cures miraculeuses, la greffe d'une jambe de Maure pour remplacer la jambe nécrosée d'un patient, fit l'objet de nombreuses peintures et miniatures.

Culte

Dès le IVe siècle, on a consacré aux saints jumeaux des églises à Jérusalem, en Égypte et en Mésopotamie. Théodoret enregistra le partage de leurs reliques. Jugées miraculeuses, elles furent enterrées dans la ville de Cyrus en Syrie (CE). Des églises furent construites en leur honneur par le patriarche Proclus et l'empereur Justinien Ier (527-565), qui fit restaurer somptueusement la ville de Cyrus et la consacra aux jumeaux, mais fit transporter leurs vestiges à Constantinople. C'est là qu'à la suite d'une guérison qu'il attribua à l'intercession de Côme et Damien, Justinien fit construire et décorer une église en témoignage de gratitude ; elle est devenue un lieu célèbre de pèlerinage. À Rome le pape Félix IV (526-530) reconsacra en leur honneur la Bibliothèque de la Paix (Bibliotheca Pacis) sur le Forum de Vespasien pour en faire la basilique Santi Cosma e Damiano; celle-ci a été bien des fois reconstruite mais reste célèbre pour ses mosaïques du VIe siècle représentant les saints.
Leur célébration dans le calendrier catholique était le jour du 27 septembre, mais elle a été déplacée au 26 septembre en tant que commémoration optionnelle. Les Églises orthodoxes orientales célèbrent leur fête le 1er juillet, le 17 octobre et le 1er novembre et vénèrent trois paires de saints de même nom et de même profession. Côme et Damien sont considérés comme les saints patrons des médecins et des chirurgiens et sont quelquefois représentés avec les emblèmes de leur profession.
En Belgique, ils sont les saints patrons des pharmaciens.
Au Brésil, les saints jumeaux sont considérés comme protecteurs des enfants et on les fête le 27 septembre en donnant aux enfants des sacs de bonbons sur lesquels l'effigie des saints est imprimée. À Isernia, près de Naples, ils sont considérés comme des saints phalliques et sont invoqués pour les problèmes de fertilité.
Il se forma en France, sous l'invocation de saint Cosme, une confrérie de chirurgiens, dite de Saint-Cosme, qui pendant longtemps partagea l'enseignement et la pratique de la chirurgie avec la faculté de médecine de Paris2.
Saint-Nic : chapelle Saint-Côme-et-Saint-Damien, vue d'ensemble depuis le sud
Chefs de Saint-Côme et Saint-Damien, patrons de la paroisse de Brageac en Auvergne
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Reliques

Les restes des deux frères furent enterrés à Cyrrhus (actuellement en Syrie), puis les corps furent rapportés à Rome, sans les têtes qui furent rapportés ultérieurement.
Depuis le XVe siècle, l'épée cérémonielle de l'abbaye d'Essen (de), qui fut celle de l'Empereur, est regardée comme celle des saints patrons de la cathédrale. Confiée en l'an 933 au trésor de l'abbaye, elle en est, à côté de la Vierge d'Or et du crucifix de Mathilde, la plus précieuse relique et figure sur les armes de la ville.
Les crânes des Saints Côme et Damien sont vénérés à Madrid, où ils se trouvent depuis 1581, date à laquelle Marie, fille de l'empereur Charles Quint, en fit don au couvent de Clarisses des Descalzas Reales. Ils avaient auparavant été translatés de Rome à Brême au Xe siècle puis de là à Bamberg. Ajoutons que leurs crânes sont également vénérés dans l'église Saint-Michel à Munich. Si l'on en croit l'inscription, l'ossuaire du crâne a été fabriqué à Brême vers 1400 et apporté avec les reliques à Saint-Michel en 1649 par Maximilien Ier de Bavière (1573 - 1651).
Bizarrement les chefs de Saint Côme et Saint Damien seraient aussi dans une châsse du trésor de l'abbaye de Brageac dans le Cantal, où ils auraient été rapportés par Guy et Raoul de Scorraille au retour de la première croisade vers l'an 11053.

Sources


Saints Côme et Damien, médecins, par Johann Anwander (1762), église de l'Assomption (Dillingen)
Dernière modification de cette page le 23 septembre 2016, à 04:22.


 





wikipédia – à jour au 27 octobre 2015

Anargyre

image illustrant l’Empire byzantin
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Anargyre (en grec byzantin souvent employé au pluriel ἀνάργυροι / anárgyroi), est une épithète signifiant littéralement « sans argent » : il qualifie les saints thaumaturges orthodoxes qui, contrairement aux médecins, exerçaient leur talent de guérisseur sans être payés. Les principaux saints anargyres sont saints Côme et Damien, mais l'épithète est aussi appliqué à Kyros et Jean, Sampson, et saint Pantéleimon. (Pour Kyros et Jean, voir Cyr d'Alexandrie)
À partir du Xe siècle, un terme similaire est employé pour désigner un saint guérisseur ou sa tombe (« l'hôpital gratuit », amisthon iatreion), comme Luc le Jeune et Athanase l'Athonite.
La représentation iconographique habituelle des saints anargyres est un jeune homme, vêtu sobrement d'une tunique et de la phelonia, et portant les attributs de sa profession, de petites boîtes médicinales, des étuis d'outils médicaux, des fioles, spatules ou des pinces.

Bibliographie

·                    (en) Alexander Kazhdan (dir.), The Oxford Dictionary of Byzantium, Oxford, Oxford University Press, 1991, 3 vols. (ISBN 978-0-19-504652-6), vol. 1, p. 85, s. v. Anargyroi.
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