dimanche 25 mai 2008

va... puis viens - textes du jour

Lundi 26 Mai 2008


Prier… les grands ordres religieux, ma lecture d’hier, tout n’est-il pas à reprendre ou à inventer quasiment ab initio en cette matière, puisque sauf exceptions, la vieille Europe, en tout cas notre France ne recrute plus ? Puis viens et suis-moi… ces paroles de feu qui me faisaient rougir, de même que toute allusion à nos assemblées de collégiens sur une vocation particulière, me paraissait directement adressée, ne remuent plus personne, ou sommes-nous dans la parabole du semeur et des ronciers, trop occupés ? notre psychologie à chacun devenue inapte ? La recherche de la perfection ou le mime de personnalités enviables et remarquables sont – à entendre les récits de vocation – les deux chemins fréquents. Il est clair que ces chemins sont très loin du seuil. Jésus le fait comprendre : posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. S’il n’y a pas rencontre ou désir de rencontre, et rencontre d’amour, on ne va pas loin, on n’aboutit nulle part. L’attrait se bâtit cependant sur notre sensibilité. Ce mot de JL : je me suis fait jésuite, parce que cela me faisait plaisir… il est rare que Jésus appelle ses disciples, qui – eux – ont tout quitté pour le suivre, à la lettre et avant la formulation présentée aujourd’hui, mes enfants… La richesse handicape, un dénuement excessif, aussi. Vous allez obtenir votre salut, qui est l’aboutissement de votre foi. Je crois que chaque génération bénéficie des acquis de celles qui l’ont précédée, mais elle ajoute, les nôtres ajoutent peut-être une grande désinvolture et beaucoup de repli sur soi et de peurs autant de l’engagement que du dépouillement, mais elles ont l’intuition que les buts ne sont plus moteurs : perfection, salut ? soit, mais c’est la rencontre d’une personne qui est décisive. On se donne à quelqu’un et pas à quelque chose. Un de les scouts, il y a quarante-cinq ans, était choqué par le psaume… propter retributionem… aimer ou se consacrer : parce que… Non. Inconnu, indicible, invisible, Dieu sur-aimé. Un de mes moines aimés disait, il y a aussi quarante-cinq ans : Dieu plénitude d’attrait, il commentait il y a dix ans : notre bien commun, en communauté religieuse, certes pour tout le créé, le vivant. L’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni veillissement. La pièce n’est cependant pas à jouer demain. La rencontre du « jeune homme riche » est de maintenant, celui-ci ne demeure pas auprès du Christ mais s’en alla tout triste. Va… mais il est parti pour ne plus revenir. Va…puis viens et suis-moi. Mais va d’abord. Une sorte de mise en ordre, que la foi à elle seule, celle de l’évangile, l’espérance à elle seule, celle de Pierre et de l’Eglise, n’opèrent pas à elles seules [1].

[1] - 1ère lettre de Pierre I 3 à 9 ; psaume CXI ; évangile selon saint Marc X 17 à 27

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