vendredi 30 mai 2008

fardeau et joug - textes du jour

Vendredi 30 Mai 2008

Les oiseaux, aussi familiers que nos chiens. Un rouge-gorge pour son bain à heure fixe, une paire de moineaux entrant et allant aux gamelles des chiens et ressortant tranquillement.

Prier….le Sacré-Cœur de Jésus, la pluie des dévotions les plus spéciales… ou la prière de l’Eglise selon ses générations, découvrant et honorant des aspects, chaque fois nouveaux pour elle, mais immanents de toujours, dans le mystère de l’identité de Dieu ? peu importe les appellations ou, ce qui peut paraître aux tiers, des amulettes, il y a le face à face. Le cœur à cœur, précisément [1]. La comparaison affectionnée par l’Ancien Testament : le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint. Héritage reçu et très répandu par le Coran. Jean catégorique : Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. Ce n‘est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils… Dieu, maître d’amour. La mutuelle demeurance de l’homme en Dieu, l’amour, la foi au Fils, le Christ. L’attestation qui depuis longtemps m’a mis au paradoxe de la connaissance de Dieu par le chrétien. Jean qui a vêcu et pénétré autant qu’il était possible, du vivant terrestre du Christ, le mystère, la nature et la sensibilité de Celui-ci, écrit aussi bien : nous qui avons vu que Dieu personne ne l’a jamais vu. Echo de la réponse de Jésus à Philippe : et tu ne m’as jamais vu ? Paradoxe que nous vivons communément de cette vue-connaissance de l’autre, à la fois totale par instants (hors le temps et la chair, quoique dans la chair et dans le moment) et indicible, vue-connaissance qui est aussi l’amour de l’autre, le don à lui, la communion. Parfois avec des inconnus. Don divin que celui-là. Matthieu reproduit un autre de ces syllogismes, propres aux évangiles : nous ne connaissons chacune des personnes de la Trinité que par les deux autres, le Fils que par le Père, le Père que opar le Fils, et cette conaissance n’est pas particulière, elle est un partage qui nous est offert de la mutuelle connaissance (d’amour) des personnes divines. Voilà le Sacré-Cœur, c’est-à-dre l’effet et la cause, l’état absolu et créateur de l’amour-Dieu, force et nature. Mais Jésus sait aussi se remettre à notre portée. Prenez sur vous mon joug, car je suis doux et humble de cœur, devenez mes disciples. Fardeau supplémentaire ? non, poids d’amour qui nous allège et délivre. C’est par amour pour vous, et par fidélité au serment fait à vos pères, que le Seigneur vous a fait sortir par la force de sa main. Notre acquiescement est notre consentement à la fidélité. Demain, ce jeune moine dont j’avais entendu la première profession : Suscipe, est ordonné prêtre. Chemin et état. – L’heure ponctuellement respectée, du coucou. Pauvreté et vulnérabilité d’un oiseau à terre : ce goëland égaré ou blessé l’an dernier, que nous avons enterré en cachette de notre fille, à côté de deux chiennes recueillies successivement plus tôt. Et liberté qui est la leur, symbole de tout, dans les airs. Avant-hier soir, les hirondelles au ras du sable jusqu’à l’ourlet fait et défait de la mer à marée encore très basse, mais un couple de mouettes, ajoutant deux traits blancs comme les nuages légers mais volumineux dont le ciel s’était défait vers l’horizon et une île très basse. Une journée finissait, aujourd’hui commence. Giono : l’âme de l’univers était comme un rayon de soleil dans l’eau.

[1] - Deutéronome VII 6 à 11 ; psaume CIII ; 1ère lettre de Jean IV 7 à 16 ; évangile selon saint Matthieu XI 25 à 30

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