dimanche 11 mai 2008

entrés en Dieu - textes du jour

Dimanche de la Pentecôte (11 Mai) 2008


Prier… [1] description de l’événement. Hier, dans l’homélie de la « messe anticipée », Denis fait remarquer que l’importance deds langues, la signification d’universalité qui s’y attache sont bien antérieures, dans la tradition juive, à ce qu’il va se passer. Remarque aussi de la géographie de l’époque et du mouvement est-ouest tant pour dire la participation des gens et leur origine que pour décrire plus tard la propagation de la foi de Jérusalem à l’Espagne. Les langues de feu ont également leur précédent dans l’Ancien Testament. Luc ne donne pas aussitôt le contenu de la première préducation apostolique, aujourd’hui ce qui compte c’est l’origine, les circonstances physiques et spirituelles et la foule qui se trouve comme convoquée par un phénomène à la fois naturel mais étonnant. Les bruits soudains et violents dans les évangiles… L’appétit de notre époque et de certains mouvements dans l’Eglise pour des manifestations physiques, au mieux des apparitions, au minimum des événements. Le pied de la lettre, prétend-on et demande-t-on. Cela ne m’est jamais arrivé, je ne nie pas que cela puisse exister, mais en ai-je besoin ? d’ailleurs la réalité divine se passe aussi de nos besoins, tels que nous les exprimons ou les ressentons. Nous sommes toujours comblés par surprise, pas forcément la surprise du moment, Dieu respecte nos rythmes et nos attentes, mais la surprise du fait. C’est un don, et toujours plus plein et vaste que ce que nous aurions osé demander ou imaginer. Personne n’est pas capable de dire : ‘Jésus est le Seigneur’, les Apôtres reçoivent ce don, et ils peuvent le dire dans toutes les langues, et aujourd’hui dans les nôtres. Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. Nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit. Qu’on est loin des hiérarchies ecclésiales et a fortiori sociales. Donné par le Christ le soir de Pâques. Annoncé par Lui au moment d’entrer dans sa Passion. Mais avant le don de l’Esprit, celui de la paix, comme lors de la Cène, avant cette annonce, la distribution du pain et du vin, le sacrement du corps et du sang. Le discernement du bien et du mal, que l’homme cherche à avoir en propre au Paradis, est devenu secondaire dans l’évangile, la rémission, la rédemption l’emporte sur tout, la constitution du corps mystique nous fait entrer en Dieu.

[1] - Actes II 1 à 11 ; psaume CIV ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 3 à 13 ; évangile selon saint Jean XX 19 à 23

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