dimanche 29 juillet 2012

tous appelés à une seule espérance - textes du jour

Dimanche 29 Juillet 2012

                          Prier… avant la messe, aujourd’hui à Noyal-Muzillac, majesté des colonnes soutenant un édifice assez compliqué du dehors, simple et solide au-dedans, fondations et chœur romans. Une magnifique crucifixion, si l’on peut écrire ainsi de l’évocation d’un des plus affreux supplices… du XVIIème. [1] Jésus savait qu’ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne. Les rois d’Israël, désignés par le prophète de Dieu et pris en faible extraction ne se dérobent pas et ne peuvent pas se dérober. Jésus résiste à notre enthousiasme, qui est souvent la pire de nos tentations. Rôle qui m’a toujours attiré et avec lequel je me sens en profonde sympathie parce qu’il est divers, parce qu’il est décisif, celui de Philippe. Questionneur lors de la dernière Cène [2]: fais-nous voir le Père, et cela nous suffit – Comment, Philippe, tu ne me connais pas ? Et ici : Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? – Le salaire de deux cent journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. L’homme et Dieu se mettant mutuellement en valeur. Le disciple donne la grandeur statistique du prodige à accomplir et plus tard, à la veille de la Passion, il posera la plus profonde des questions en l’introduisant par bien mieux qu’un acte de foi, par une préférence : tout pour voir le Père, et Jésus lui enseigne qu’il est déjà comblé, l’évangéliste n’enregistre pas sa réaction de bienheureux. Sur la montagne, Philippe est relayé par Pierre : il y a là un jeune garçon. La merveille chez le chef des Apôtres, c’est son prophétisme constant mais involontaire, carce qu’il indique est sans rapport (apparent) avec ce qu’il y à faire. On dirait que notre divin maître nous fait cheminer (lentement) vers ce qu’il va arriver. Faites-les asseoir. Suspense. Jésus distribue comme lors de la Cène. Commentaire : ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. Le Christ a manifesté une attention de tous les instants et à tout. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Une foule du double ou triple, en supposant femmes et enfants. A peu près la statistique des athlètes pour les Jeux de Londres… Que Dieu bénisse et fasse demeurer leur joie, notre joie, la parabole de l’union universelle par l’effort et la beauté. Mouvement de la nage de cette très jeune championne chinoise, plus fluide dans l’avancée de ses bras qu’un poisson au plus subtil de son épousaille des eaux. Les gestes pour placer le ballon dans le panier, nos basketteuses et leurs compétitrices. Là, il s’assit avec ses disciples… Faites-les asseoir. Jésus enseignait assis, il était écouté debout. Jésus multiplie les pains et poissons de bout, et la nourriture est prise assis. Celui qui vient dans le monde, Jean l’évangéliste, Jean le Baptiste le présentent mais la foule se trompe : c’est vraiment lui le grand Prophète… pas tout à fait, davantage. Une foule nombreuse venait à lui … ils étaient sur le point de venir. Cette page d’évangile est très mouvementée. On s’assied, on vient, mais le mouvement décisif est celui du Christ : Jésus gagna la montagne… alors de nouveau, il se retira, tout seul, dans la montagne. Communion au même repas, celui du miracle de Dieu. Il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seule Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tout, par tous, et en tous. Effet de plume ? mouvement visionnaire : Paul affirme que Dieu règne par nous ! Elisée, par exemple : Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent. – Comment donner cela à cent personnes ? – Donne-le à tous ces gens pour qu’ils langent, car ainsi parle le Seigneur : On mangera et il en restera. … Alors il les servit, ils mangèrent, et il en resta selon la parole du Seigneur. Vingt pains d’orge pour cent personnes et Elisée fait le service. Cinq pains d’orge pour cinq mille hommes et leur famille respective et Jésus délègue la distribution. Les yeux sur toi, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu : tu ouvres la main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit. [3] Pas seulement l’homme mais la création entière, cf. l’envoi de Marc [4] avant l’Ascension : proclamez l’Evangile à toute la création


[1] - 2ème livre des Rois IV 42 à 44 ; psaume CXLIV ; Paul aux Ephésiens IV 1 à 6 ; évangile selon saint Jean VI 1 à 15

[2] - évangile selon saint Jean XIV 8.9

[3] - Le psaume 145 commence à téhila lédavid et se termine à chem qodho le’olam vaéed. Il est introduit par le dernier verset du psaume 144 et le vesert 5 du psaume 84 parce qu’ils cimportent trois fois le mot achré = « heureux ». Le vesret 18 du psaume 115 est récité en guise de conclusion parce qu’il finit par halélouya en harmonie avec les psaumes suivants. Nos sages ont ainsi constitué une entité liturgique à la manière d’un orfèvre qui enchâsse un joyau. Comme tous les psaumes alphabétiques, celui-ci est d’inspiration sacrée. Le poète a intentionnellement omis la lettre noun car elle est l’initiale du verbe nafal = « tomber » (bérakhot 4b). Elle seretrouve tout de même au milieu du verset 16 lékhol hanofemim = « pour tous ceux qui tombent », afin que l’alphabet ne soit pas amputé d’une lettre et en même temps pour signifier que la chute fait partie de la vie, mais qu’elle n’est jamais définitive (la traduction grecque a ajouté un verset commençant par noun, probablement a posteriori). Une très forte coloration universalitse imprègne ce poème de louanges à la gloire de Dieu. Même dans sa structure on perçoit une amplification progressive qui invite l’univers entier et toutes les générations successives de l’hgumanité à exalter le créateur. Il s’ouvre en effet sur le désir du psalmiste de magnifier le Dieu roi, désigné à la première personne ; ces louanges sont reprises de génération en génération sans que l’individu soit totalement noyé dans l’espèce (c’est pourquoi on retrouve la première personne dans les versets 5 à 6). Dieu est ici présenté comme le roi justicier qui manifeste une attention particulière à l’égard de toutes ses créatures ; « sa grande bonté », « sa compassion », « sa patience », « sa bonté pour tous », « il soutient ceux qui chancellent », « redresse ceux qui sont courbés », … Celui qui récite trois fois ce texte (deux fois à la prière du matin, une fois à minh’a) est assuré du monde futur (bérakhot 4b). –  Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Le génie spirituel, religieux du judaïsme est là, manifeste. L’explication de textes, à fond, très littérale et sans lyrisme, précision de mes maîtres à Saint-Louis-de-Gonzague  mais qui peut lasser. Le commentaire tranquille, avec l’expérience de la personne : la chute fait partie de la vie, mais elle n’est jamais définitive. J’attends des autorités religieuses juives une révolte messianique contre la politique de l’Israël érigé en Etat belligène et immature dans une région qui a tant besoin d’équilibre et d’un certain exemple de développement économique et social apaisé et démocratique : ce pourrait être « le peuple juif ». 
déjà médité les mercredi 21 Mars & lundi 9 Juillet 2012

[4] - XVI 15

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