vendredi 15 mai 2015

vous ne me poserez plus de questions - textes du jour

Vendredi 15 Mai 2015


Prier… tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! [1]. Sortie de messe hier soir, vers dix-neuf heures trente, à Saint-Romain de Roue, l’église sans recul, jouxtant la gare, des sourires quand même, des égards pour une personne en fauteuil roulant à côté de son fourgon béant, quelque chose de très communiant dans un couple pouvant approcher mon âge, des jeunesse. Le deux, le être deux, à deux pour la vie quotidienne et pour la vie, nécessité ? bonheur ? nature ? le fait tellement constaté et d’apparence si diversifiée. Je passais en voiture, lunettes de soleil, arrivant du quai de Paris, l’appartement et l’existence, l’héroïsme de ma nièce, si particulière et généreuse, arrivant de Paris capitale et de ma journée mauritanienne pas loin de l’avenue Foch et de cette attente oubliée, mais tendant ma chère femme, de ce rendez-vous conclusif, qui ne m’est toujours pas donné. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine (comparaison avec les douleurs de l’accouchement et le bonheur de toute mise au monde : la responsabilité féminine, le féminin sacré alors que le masculin est second : protection, gagne-pain mais aussi garantie de ce sacré de l’autre par excellence qu’est la femme, l’épouse, la mère à distraire mais jamais effacer, par le jeu de rôles des amours, des caresses et des joies), mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira. Enfantement, retour et totalité de toute connaissance. En ce jour-là (de joie), vous ne me poserez plus de questions. Le rêve d’Eve, un rêve actif jusqu’au péché, celui de la connaissance, et le ministère public du Christ, comme ses confidences aux disciples :  je vous ai fait connaître… l’Esprit Saint vous fera connaître… nul ne peut connaître le Père, sinon… Ce dire et cette promesse du Christ débute comme le Magnificat, le contraste entre le présent et ce qui vient, entre le pauvre et le riche, puis l’inversion des destinées et du quotidien. Le retournement de toute situation par la Rédemption. Son paroxysme pouvant être l’Ascension, celle-ci commentée avec une ingéniosité et une logique éblouissante par les Pères de l’Eglise, ainsi Léon le grand tel que nous pouvons le lire aujourd’hui. Le monde se réjouira, vous serez dans la peine mais votre peine se changera en joie. La connaissance vient ultimement, dans la joie, par la joie et non dans l’anxiété ou la souffrance physique, morale. Les tribulations de Paul… Gallion, proconsul en Grèce, a l’attitude qu’aurait pu ou dû avoir Pilate, mais il ne fut pas autant mis sous pression. S’il s’agissait d’un délit ou d’un méfait grave, je recevrais votre plainte à vous, Juifs, comme il se doit. Mais s’il s’agit de débats sur des mots, sur des noms et sur la loi qui vous est propre, cela vous regarde. Etre juge en ces affaires, moi je m’y refuse.  Suite… et il les chassa du tribunal. Le délateur reçoit une raclée de ses co-religionnaires et affidés tandis que Gallion restait complètement indifférent. Grandeur de Rome, de ses élites et de ses institutions, leçon pour notre « bel aujourd’hui », gavé d’informatique et de moyens de communication ou d’investigation. Chemin pérenne de Dieu, nous inspirer, nous avertir. Le Seigneur dit à Paul dans une vision : »Sois sans crainte, ne garde pas le silence. Je suis avec toi  et personne ne s’en prendra à toi pour te maltraiter, car dans cette ville j’ai pour moi un peuple nombreux ». Dieu vivant. Dieu et les Siens : nous.


[1] -  Actes des Apôtres XVIII 9 à 18 ; psaume XLVII ; évangile selon saint Jean XVI 20 à 23

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