jeudi 14 mai 2015

... vous conduire d’une manière digne de votre vocation. Ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience - textes du jour

Jeudi de l'Ascension . 14 Mai 2015

Prier… l’Ascension, article de foi mais aussi nécessité logique, autant que la virginité de Marie et de son Assomption. La question du corps est résolue. Il y a eu un tombeau mais vide dès le troisième jour. De même, admettre des sœurs et frères, au sens actuel, serait (cf. Da Vinci code) pousser à la recherche éperdue des descendants collatéraux du Fils de Dieu fait homme. Paul et l’hymne syriaque développent bien mieux cette étape de notre rédemption. L’Ascension est un témoignage factuel de l’humanité du Christ autant que de Sa divinité. C’est évidemment – la tentation pour nous de localiser « le ciel » et le Royaume, à défaut de l’historicité de celui-ci ou de l’espérance pratique et politique des contemporains de Jésus – un mystère dont nous ne faisons pas le tour, tout au plus l’énonçons-nous, comme nous récitons également : il est descendu aux enfers.
Prier… la conclusion de l’évangile de Marc et l’universalité de la mission apostolique : toute la création ! est pour moi décisive dans sa lettre, tout le vivant, tout le créé, donc tout l’existant, et d’abord nos chers compagnons à quatre pattes, nommément, est justiciable du salut et de la résurrection (de la chair…). Comme au tombeau, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, et parlant d’une seule voix comme le mystérieux trio abordant Abraham à Sichem, puis repartant vers Sodome, mais à deux. [1]Récit de Luc dans son histoire des débuts de l’Eglise, les anges dans les écrits de Luc. Marc mentionne-t-il autant que Jean, l’Esprit Saint. Formule sobre pour caractériser les commencements de la mission apostolique : le Seigneur travaillait avec eux. Directement le dire et le comportement de Jésus en ministère public, la parole et le signe. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient, et nous en venons… d’où notre comportement quotidien qu’en pasteur aimant nous recommande Paul : vous conduire d’une manière digne de votre vocation. Ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour, et – élévation théologique – ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Nos vies peuvent et doivent être la théologie la plus pratique, la plus « voyante », donc le premier mode opératoire de la contagion chrétienne… Amen. La nuée divine, celle de l’Exode, celle du Mont Thabor. La foi nous met devant le mystère et alors nous laisse devant le voile, celui de cette chair à ressusciter mais qui ne l’est pas encore. Les Apôtres le regardaient, il s’éleva et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. L’Ascension et sa logique, sa nécessité humaine selon nos sens et selon les modes d’existence qui sont actuellement le nôtres, mais c’est Jésus qui nous en donne la dialectique, Son départ est le préalable à l’effusion de l’Esprit, à la Pentecôte et donc au dévoilement intime, en chacun de nous, de la compréhension sinon de la totalité du mystère divin. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessous de tout, par tous, et en tous. Communion des saints, corps mystique. Totalité de chacun de nous.


[1] - Actes des Apôtres I 1 à 11 ; psaume XLVII ; Paul aux Ephésiens IV 1 à 13 ; évangile selon saint Marc  XVI 15 à 20

Aucun commentaire: