lundi 4 mai 2015

nous viendrons chez lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure - textes du jour

Lundi 4 Mai 2015



 Pas encore le chant des oiseaux. J’appréhende ces huit-dix jours parisiens, j’aspire au repos et au rythme que je n’ai toujours pas su prendre depuis ces vingt ans qu’a duré mon exil intérieur (mon rappel du Kazakhstan, le fiasco de projets matrimoniaux dont j’ai sans doute été protégé ainsi que d’autres il y a cinquante ou quarante ans : puissè-je avoir été utile dans mon exercice professionnel, utile à mon pays, utile à ces pays, amis et peuples qui m’ont accueilli, puissent ces rencontres et ces pulsions-éternités d’amour avoir fait quelque bien, très intime, peut-être jamais dicibles, en tout cas non dits…). Rythme simple : écriture et jardinage, permis et bénis par la stabilité physique et sentimentale qui me sont donnés. – Prier… mentalement, rien à « faire » qu’être ouvert et confiant, Dieu de toutes forces… lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Truchement des Apôtres, éveil et réveil par notre Eglise, visitations improvistes en nous par cet Esprit qui nous amène à Dieu, nous Le fait même ressentir. Présence de Dieu à nous-mêmes, et aux autres. Où donc est leur Dieu ? interrogation qu’entend le psalmiste chez les « païens », mais sa réponse est incomplète, même si elle est de l’ordre probatoire – chant des oiseaux – : notre   Dieu, il est au ciel ; tout ce qu’il veut, il le fait… le ciel, c’est le ciel du Seigneur (nous en pénétrer, oui, tout est à Lui et de Lui, ce que dit je ne sais plus quel chant, avec justesse) ; aux hommes, il a donné la terre. [1]  La foi, pas tant du miraculé, que de Pierre, Jean ou Paul, truchement du miracle. Affirmer en soi et vis-à-vis de tous la guérison qui va se faire ! au risque, selon nous, d’être démenti par l’inertie des faits… Il le dit, et n’y arrive pas … Il y avait un homme qui était assis, incapable de se tenir sur ses pieds. Infirme de naissance, il n’avait jamais pu marcher. Cet homme écoutait les paroles de Paul. En réalité, ce n’est pas le thaumaturge qui opère, mais le malade, même quand le thaumaturge est le Christ-même. Le malade, parce qu’il a reçu la foi, parce qu’il croit. Celui-ci le fixa du regard et vit qu’il avait la foi pour être sauvé. Alors il lui dit d’une voix forte : « Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds ». L’homme se dressa d’un bond ; il marchait. Réactions à faux de la foule. Les Juifs voulant couronner Jésus qui venait de multiplier les pains, les gens de Lystres divinisant Paul et Barnabé, arrivés d’Iconium où on avait voulu les lapider…  questions autant « à côté » de la part des disciples : est-ce à nous que tu vas te manifester (Il est pourtant parmi eux, ce Fils de l’homme), et non pas au monde ? La réaction de tout vivant face à la Vie, à Dieu, c’est la reconnaissance certes pour la vie que nous recevons, mais bien davantage pour la foi, l’espérance et la charité, la communion et l’éternité qui nous sont possibles, qui nous sont promises et qui, en nous et en autrui, commencent à chaque instant. Nous viendrons chez lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. L'aménagement est de Dieu...


[1] - Actes des Apôtres XIV 5 à 18 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Jean XIV 21 à 26

Aucun commentaire: