mercredi 20 mai 2015

c'est lui qui donne force et puissance à son peuple - textes du jour

Mercredi 20 Mai 2015

Condamné à la vieillesse ? qu’est-ce que vieillir ? à la diminution ? contre-attaquer par l’enfance, par la jeunesse puisqu’elles sont avec nous, leurs historiettes, leur va-tout, chaque matin, les six kilomètres, les dix minutes, la conversation-récit de notre fille. Contre-attaquer toutes perspectives apparentes de fin par la réalité des recommencements, des nouveaux commencements. Attaquer la mort au plus vif et au plus précis par le vivant. Et alors passer et aller au suprême, au sublime, à la promesse décisive : la résurrection de la chair. Avec sa redondance en Credo : la vie éternelle. Leçon que m’offre ce moment-ci de ma vie. Parabole pour notre pays, apparemment en voie s’accélérant de finir… quand un ministre de l’Education nationale glose sur l’Islam plus propice à la démocratie que le christianisme, le point n’est pas la comparaison entre les deux approches de Dieu chez les Français, il est que cent-dix ans après le vote de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la République et la conscience, la responsabilité qu’en ont reçue nos gouvernants soient dans une telle régression. Comme nous avons beaucoup changé en deux-trois décennies, et le monde ici, ce qui n’est pas sans de multiples précédents en notre histoire presque bimillénaire, nous avons certainement à naître selon nos nouveaux paramètres mais sous le même ciel, enracinés et nourris dans la même terre, selon le même esprit, ce qui est appelé l’esprit français. Yes, we can… Veillez sur vous-mêmes, et surtout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis responsables… [1] Paul à ceux qu’il a institués à Ephèse, le Christ à son Père : garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Le grand discours rapporté par saint Jean et vécu pendant la dernière Cène n’est pas que théologique, n’est pas que la première messe célébrée, enseignée par le Souverain Prêtre, notre Frère et Sauveur, il est une obsession d’amour fraternel et d’adoption pour ce groupe formé depuis trois ans, qui va péricliter dans quelques heures et cependant, dans les cinquante jours, inaugurer, faire l’une des plus fortes révolutions qu’ait jamais opéré l’humanité, rien que sur un plan historique, contingent, temporel : la christianisation du monde gréco-romain. Jésus se soucie de leur destin propre, pratique : qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole et le monde les a pris en haine… Et dès la seconde génération apostolique, ces débordements d’affectivité, d’amour mutuel. Le départ de Paul, tous se mirent à pleurer abondamment, ils se jetaient au cou de Paul et l’embrassaient. Oui, la résurrection de la chair, la vie éternelle, la communion des saints. Et pour un pays comme le nôtre – toujours la parabole du matin qu’est l’application de nos textes liturgiques à notre moment personnel et aussi à notre moment national et européen – la communion avec les autres pays qui nous sont frères et analogues, si différents qu’ils paraissent et l’œuvre commune pour le bien commun universel. Royaumes de la terre, chantez pour Dieu.


[1] - Actes des Apôtres XX 28 à 38 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

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