vendredi 29 mai 2015

toute la foule était frappée par son enseignement - textes du jour

Vendredi 29 Mai 2015



07 heures 36 + Journée débordante hier… je n’en reconstitue le fil qu’avec peine, habité comme je l’ai été par celles et ceux que j’entends et à qui je crois pouvoir donner la main. – Un grand livre d’une femme dont je découvre la bibliographie mais qui ne m’avait pas marqué quand elle fut au gouvernement naguère : Elisabeth DUFOURCQ et son mode d’emploi, avisé et chaleureux, du pape actuel [1]. Ces grandes dames, à l’instar de Geneviève ANTHONIOZ- de GAULLE ou de Germaine TILLION, nos Catherine de Sienne d’aujourd’hui. Ces fondatrices aussi qu’évoque l’Eglise à notre messe du jour.

13 heures 18 + Messe du matin, voix tendre de MLP quand il importe dans notre église villageoise un fragment d’office monastique. Nouvelle contravention et un second point ôté à Edith pour un nouvel excès de vitesse, une dizaine de kmhs autour de Nantes. Scène justifiée mais durable : 90 euros f.. en l’air. Faire bien davantage attention. Je trouve cependant que ces sanctions sont excessives. – Tourné en rond avec les B..., Myriam aussi butée qu’épuisée. Je déclare forfait et n’ai ni les moyens psychologiques et nerveux ni la « formation » d’un psy. pour un accompagnement qui aurait des chances d’aboutir. Le Denis L. rencontré avant-hier à la conférence de Lytta BASSET qu’il avait organisée pour Echange & Partage, ne tient pas à la présence de tiers aux réunions d’endeuillés. Je marque simplement ma disponibilité, mais ne regrette pas, tant j’ai à faire.

14 heures 17 + Prier… [2]

21 heures 58 + Je n’y suis que maintenant, fatigué mais avec la certitude que la vie continue, qu’elle gagne et gagnera même après moi, que j’en ai fait partie, que j’en fais encore partie, malgré cette envie grandissante de ne plus rien faire, ou plutôt de ne plus culpabiliser de ne rien faire, de ne plus projeter de faire du plus pratique au plus considérable… rester tranquillement à lire à longueur de journée, marcher puisqu’il le faut, que c’est recommandé, que je m’alourdis… Hermann HESSE, ce soir [3]… je m’épuise d’empathie, entrant dans l’âme et la vie d’autres qui m’y appellent bien plus fort encore que si c’était mon initiative de seulement demander accueil. Je le consulte pour des questions de procédures judiciaires et de prescription, et à mon évocation de la soirée-conférence d’avant-hier Lytta BASSET) il dit sa fille, vingt ans, tuée en moto. Une moto considérable neuve, qu’il lui avait interdit de conduire, même d’essayer sans quelques leçons nouvelles au préalable, moto financée par sa femme et la mère de celle-ci. Statistique : dix ans en général pour se remettre affectivement et financièrement d’un divorce. Le Monde, l’éditorial… en page 25, l’affaire de la dénomination nouvelle de l’U.M.P. à l’instigation insistante et victorieuse de NC : les Républicains, la justice laisse passer. Je comptais y aller, une centaine de particuliers et plusieurs partis s’y sont immédiatement collés, déboutés ou reportés aux calendes grecques. Imaginer le débat français entre ceux qui  se sont mesurés l’un à l’autre, il y aura cinq ans quand ils recommenceront. Je n’y arrive pas. Autre éditorial, raciste et flou, sur l’anniversaire du referendum français à propos du projet de Constitution pour l’Europe. Arnaud LEPARMENTIER argumente que « la monnaie unique est devenue un poison sucré qui a permis aux pays du sud de ne pas se réformer » Le leit-motiv gouvernemental depuis 2012. sans que jamais soit défini ce qu’est une réforme. Si c’est diminuer de moitié les circonscriptions régionales sans consultation, transformer la SNCF en compagnie d’autocar (la desserte à venir de Clermont-Ferrand à Monpellier ou de Nantes à Brest), c’est minable. La réalité, c’est de supprimer toute dimension sociale, toute dimension qui ne serait pas dans la ligne de la rentabilité. Alors même que les économies, surtout celles qui stagnent, , ne comptent plus les entreprises et banques dégageant des marges très supérieures aux déficits sociaux : chez nous. Lassitude devant tant de cynisme, les adversaires de 2012 et de 2017 : pas le moindre débat sur notre situation et sur ses issues. C’est effarant d’artifice et de cécité, cela me pèse de plus en plus tant l’alternative me semble évidente mais qu’aucune personne publique ne fait discerner ni n’impose.
La tombe de ma mère  la mienne, les roses blanches et rouges. Pour la fête es mères, le rosier de 2007 fournit chaque année davantage de fleurs, chacune ayant ces deux couleurs, des tâches de sang sur la neige ou sur la robe des martyrs. Marguerite saluant mécaniquement et avec le sourire, la tombe de sa grand-mère, comme cela se fait si répétitivement en Extrême-Orient, mais elle a choisi spontanément de venir m’aider : fête des mères. – Les textes proposés pour ce jour sont disparates et décalés par rapport à nous. Il n’y a plus aujourd’hii de mémoire collective, tout es indiviuel, sans précédent ni racines. Nous ne nous souvenons que du contemporain… leurs oeuvres de justice n’ont pas oubliées… leur descendance subsistera toujours, jamais leur gloire ne sera effacée. Aussi peu convaincante, l’anecdote du figuier desséché : Jésus l’avait maudit, pourtant ce n’était pas la saison des figues. Puriste peut-être et fondée sur une tradition presque millénaire : les marchands du Temple, que Jésus chasse. Je m’assimile mieux ce soir à ces mouvements et pérégrinations : comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze…  quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville


[1] - Elisabeth DUFOURCQ, Lettre au Pape François. Je rêve d’un avenir… (éd. Médiaspaul . Septembre 2014 . 205 pages)

[2] - Ben Sirac le sage XLIV 1 à 13 passim ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Marc XI 11 à 25                
[3] - Lettres 1900-1962 (Calmann-Lévy . Mai 1981 . 218 pages) & Histoires d’amour (Calmann-Lévy . Février 1997 . 306 pages)

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